Summer & Les deux coqs

   Hit the road Jack

   Paris était en mode détente, il était rentré des cours quelques minutes plus tôt, sa fille sous le bras. D’ailleurs, Ashlynn était avachie contre lui, un livre dont elle s’amusait à commenter toutes les images de sa petite voix fluette. Je vous rassure, c’était plus des grognements ou des petits mots par-ci par-là qu’une réelle dissertation. Elle était sage et lui, il pouvait jouer à Call of Duty sans avoir à lui courir au cul pour l’empêcher de se vautrer car Ashlynn avait beau ne pas être la fille biologique de Summer, elles partageaient la même maladresse. Le Dunster ne comptait plus le nombre de mini crise cardiaque qu’elle lui avait causé depuis sa naissance d’abord en tant que frère puis en tant que père. Aujourd’hui, il se félicitait donc qu’elle soit à moitié crevée de sa journée à la crèche pour en profiter bassement en père indigne. Le livre termina tout de même par voler au bout de quelques minutes. « Ah non babe !! Lâche la manette » râla-t-il en essayant de se dépêtrer de sa fille tout en mettant à l’abri son avatar à l’écran. Manque de bol, Ash’ avait décidé de jouer les casses-couilles de service et un magnifique GAME OVER s’imprima à l’écran. « Petite chipie, viens ici que je te croque » grogna-t-il d’une voix basse qui fit rire sa fille. S’en suivit une mini course poursuite dans l’appartement teintée de rires des deux Maconahey qui terminèrent aussi essoufflés l’un que l’autre. L’étudiant adorait ces moments qui n’appartenaient qu’à eux d’eux car il voulait offrir à sa fille tout ce dont il avait manqué enfant : la sécurité, la protection mais aussi l’amour d’un père aimant. Il désirait tout lui donner quitte à en faire trop et que plus tard, elle râle d’avoir un père trop protecteur. « Et si on dansait babe ? Tu accordes cette danse à ton papounet ? » demanda-t-il alors que la radio diffusait une de ses chansons préférées à savoir Love de Frank Sinatra. Paris était un grand fan de ce chanteur et il avait tendance à entrainer sa fille ou même sa femme dans des petites danses improvisées quand un morceau passait à la radio. Là, il attrapa sa fille par les mains pour mieux danser avec elle sous les rires de son enfant.

L’ambiance était donc détendue quand on sonna à la porte. Avisant l’heure, Paris fronça les sourcils. Qui pouvaient venir les déranger surtout que c’était l’heure où il devait coucher sa fille. En soupirant, il attrapa la petite pour ouvrir la porte, tombant sur un brun à l’air aussi aimable que lui. « C’est pourquoi ? » demanda-t-il d’une voix bourrue. En face de lui, l’homme semblait étonné même si cette émotion ne fit guère long feu dans son regard. « Je cherche l’appartement de Summer Wingfield mais j’ai du me tromper » lâcha-t-il en regardant tour à tour le géant qui lui faisait face et la petite fille qui lui souriait innocement. « C’est Maconahey, plus Wingfield… C’est ici mais Summer n’est pas encore rentrée » répondit Paris en fronçant les sourcils. C’était qui ce mec ?! « Eh bien c’est pas grave, je peux l’attendre dans votre canapé. Elle m’a donné rendez-vous et c’est rare quand on fait attendre ses invités sur le pas d’une porte » rétorqua l’inconnu avant de lui tendre la main. « Leonidas Vasilis, meilleur ami de votre épouse et accessoirement son ex » dit le brun avec un sourire sarcastique accroché aux lèvres. « Paris Maconahey, actuel mari et celui qui te cassera la gueule si tu cherches à être autre chose qu’un ex… Entre » grommela-t-il en s’effaçant pour mieux fermer la porte derrière. « Canapé sur ta droite, bière au frigo… Je vais coucher notre fille, je reviens » soupira Paris en grimpant les escaliers. Qu’est-ce que c’était que cette embrouille ?!

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   Je déteste ces jours où je dois enchainer les cours et le stage. Surtout quand ce dernier se termine par une réunion professeur. Je suis pas de nature feignante, loin de là, mais rentrer chez moi à 20h au lieu de 17h30 c’est pas quelque qui me motive plus que tout dans la vie. Bon encore que là, la réunion s’était déroulée sous une ambiance assez joviale. On sent pour tout le monde la proche fin de l’année scolaire….Et j’aurais pu rentrer avec plus d’entrain et le sourire aux lèvres, si à 19h15 mon téléphone ne s’était pas mis à vibrer pour le rappeler que j’avais fixer un rendez-vous ce soir…à l’appart, avec Léonidas. Eh merde j’avais complètement zappé. C’est complètement défaite et consciente que j’avais en plus zappé de prévenir Paris, que je composais très vite le numéro de ce dernier. En vain, je tombais sur son répondeur. J’avais donc envoyé un texto, tout en sachant qu’il devait être plus qu’occupé avec Ashlynn…j’espérais seulement qu’il est eu le temps de le lire et de se préparer à la venu d’un total inconnu.

Le texto disait : « Oublié de te dire : j’ai invité un ami à dîner ce soir. J’essaie de rentrer au plus vite, je passe faire quelque course pour le dîner… »
Neutre au départ. Puis j’envoyais un deuxième texto à la suite en disant « Oh et, si jamais je ne suis pas arriver à temps, s’il te plait : Keep Cool. Je t’assure qu’il est sympa ! »
Oui il valait mieux que je l’alarme d’une certaine manière, meme si ce n’était pas très cool de lancer les choses ainsi.

C’est avec une pressentiment naissant que je me dépêchais de passer au supermarché pour quelques emplettes, en prenant également et revenais les bras chargés à l’appartement. Je montais les marches de l’immeubles avec une boule au ventre. Nerveusement, je sentais déjà que les choses allaient pas se passer aussi simplement que je l’aurais voulu. Ma faute : j’aurais dû m’en souvenir, préparer Paris psychologiquement, lui expliquer l’essentiel concernant Léo…bon sang il était même pas au courant que ce dernier était un ex ! et je voyais déjà le tableau si jamais Léo avait lancé le sujet. Naaannn…il ne l’aurait pas fait ? Non, et puis pour quelle raison aurait-il pu parlé de ça. Il s’était sans doute simplement présenter comme un ami, nan ??
….
Oh putain non, il n’aurait pas fait que ça !! C’est sûr maintenant : ce dîner est foiré d’avance !!! Je soupirais une fois devant la porte de l’appartement, à chercher mes clés dans mon sac. Et si finalement, il était en retard ??? j’avais peut-etre encore le temps de briefer Paris ?? Je tournais la clé dans la serrure, et hurlais mon arrivé « Paris ?? je suis rentrée…T’as reçu mon message ? » Demandais-je tout en posant mes clés sur la console dans l’entrée, et en retirant ma veste en jean. « J’ai complètement zappé de te prévenir…mais t’inquiète pas, ça va le faire » Je n’étais toujours pas consciente de la présence de Léo, et continuait donc de parler à travers la pièce pour que Paris puisse m’entendre vu que je l’imaginais déjà avec Ahslynn à l’étage. « C’est juste qu’il y a un détail que tu dois savoir sur Léo…. » J’avançais donc dans l’appartement, les mains chargées par les sacs, « Disons que, poutr être honnête, c’est pas qu’un ami…C’est un… » et là, je remarquais la présence du brun, souriant fièrement….oups ! « Heeeyyy….Léo…euh t’es déjà arrivé. » il était rarement en retard de toute façon. « C’est cool » lançais-je avec hésitation « J’ai…je pensais que tu étais…enfin…Paris t’as fait entrer ?! » Je passais en cuisine pour déposer les sacs et revenait bien vite au salon, les mains sur les hanches pour observer Léo assis sur le canapé, prenant ses aises… « Ca va ? » sous-entendu « ca s’est bien passé ? ». « ou est Paris ? » sous entendu « tu l’as enfermé quelques part ? il s’est barré ? », puis voyant la bière à la main « Vous avez eu le temps de faire connaissance ? » sous-entendu « Tu lui as tout de même déjà lancer que tu étais un ex ?! »

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   Dès la première seconde, Paris n’avait pas senti ce type. Il y avait quelque chose dans son regard qui lui donnait envie de lui enfoncer son crâne dans le premier mur qui lui passerait sous la main. La suite de l’histoire lui avait donné raison : quel mec saint d’esprit irait dire à un mec : je suis l’ex de ta femme, elle m’a invité sans te prévenir mais allez, laisse-moi rentrer. Bordel de merde jura-t-il intérieurement tandis qu’il essayait de coucher sa fille mais Ashlynn sentait bien que son père était nerveux car elle s’agitait dans tous les sens. « Babe, s’il te plait, laisse-moi te mettre ta pu…ta turbulette » grommela-t-il en attrapant les pieds de sa fille pour les caser dans son espèce de sac de couchage. « Allez, je te raconterai ton histoire, ne t’inquiète pas… J’en ai une toute trouvée, celle d’un futur condamné à mort dans un royaume où il n’est pas bon de menacer le grand roi Pammer » susurra-t-il tandis que la petite s’arrêtait de bouger, buvant les paroles de son père. « Et si t’es sage, je te dirais même comment il compte le tuer à petit feu ». Okay pour le coup, c’était pas très sain qu’un père énonce des sévices à une petite fille au moment du coucher mais cela faisait rire sa fille alors c’était bien non ?! « Hein que tu es team Pammer ma belle ? » dit-il en tendant sa grosse main à sa fille pour qu’elle tape dedans.

Du côté du salon, Leonidas n’en menait pas large. Il comprenait mieux pourquoi Summer lui avait juré que son mec n’était pas gay malgré qu’il porte un prénom de gonzesse. Bon sang, il s’était retrouvé devant une montagne de muscle et il n’avait rien trouvé de mieux que de le provoquer. En même temps, cela avait été trop tentant et le pire dans cette histoire, c’est qu’il comptait bien recommencer. D’ailleurs, n’était-ce pas un téléphone portable qu’il avisait non loin de lui ? Jetant un coup d’œil vers l’étage, il attrapa le téléphone. « Pas de code ? Mauvaise habitude Maconahey » souffla-t-il avec un sourire au coin en lisant les messages de Summer pour mieux les effacer. Oui, c’était méchant mais il venait de se trouver une nouvelle occupation : s’assurer que Summer était entre de bonnes mains. D’ailleurs en parlant d’elle… « Et que doit-il savoir sur moi mon petit bouchon ? » dit-il en se présentant à elle, les mains dans les poches de son pantalon, son air le plus conspirateur au visage. Vous savez, celui qui dit : je vais bien m’amuser ce soir, toi beaucoup moins. « Hein hein il m’a fait entrer… D’ailleurs, j’ignorais que vous aviez une fille, petite cachotière. Maintenant je sais pourquoi tu t’es mariée, tu t’es retrouvée enceinte du premier venu et il ne voulait pas payer de pension alimentaire ? » hasarda-t-il avant de lui dire que son mari se trouvait à l’étage. « Quand je pense que tu ne l’avais même pas prévenu que ton ex était en ville… C’est pas bien mon petit bouchon » s’amusa-t-il comme un petit fou. Puis, avisant Paris qui s’approchait, il étreignit Summer. « Je suis si heureux de te retrouver, quand je pense que tu m’avais caché t’être mariée… » lâcha-t-il d’un ton faussement réprobateur. « Summer… » grogna Paris, les bras croisés sur son torse.

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   Je commençais à stresser à l’idée de ce dîner. Franchement, au départ j’avais été très enthousiasme, mais maintenant, avec Léo dans le salon et son air de conquérant je ne me sentais plus aussi ravie qu’au départ. Faut pas se méprendre, hein : j’adore Léo ! Mais…quelque chose me dit qu’il voit ce dîner comme un test pour Paris, et je n’aime pas trop l’idée qu’il vienne jouer à cela alors que Paris n’a rien à prouver.

Léo répondait tranquillement à mes questions, et dès sa première remarque, j’avais senti cet envie de juger les intentions de Paris. « Non, je…Ce n’est pas ma…enfin… » Et voilà ! Ça commençait : Léo réussissait à me déstabiliser par ses propos, et j’avais du mal à ne pas y répondre nerveusement. « Ce n’est pas du tout ça ! Je ne suis pas tombée enceinte » protestais-je, sans me rendre compte que la version que je lui donnerais n’aiderais pas Léo à se faire un bon avis sur Paris « C’est sa fille, il était déjà père quand on s’est rencontré » Ouais enfin, c’est pas tout à fait ça « …enfin à ce moment-là il ne savait pas qu’il était père. Mais il l’est ! Et euhm…je l’ai adoptée. Ashlynn ! Pas Paris » C’est n’importe quoi…voilà que je déblatère de la merde « j’ai adopté Ashlynn ! Enfin…la procédure est en cours. » Ma deuxième protestation fut quand Léo me faisait remarquer que ce n’avait pas été très cool de ne pas prévenir Léo de sa venue. Là encore, je cherchais à me justifier, mais semblait ne rien maîtriser, telle une ado prise en faute dans ses explications « Je n’ai pas voulu lui cacher ! Non, je …j’ai juste oublié...enfin, je me sentais trop bien en ce moment, trop de choses dans ma tête et euh…j’ai comme qui dirait zappé de parler de cette invitation » Je regardais alors à l’étage, attendant que Paris descende ; non PRIANT pour qu’il descende. « Mais c’est pas si grave, et puis il a dû voir les texto que je lui ai envoyé… » J’inspirais profondément pour reprendre une position plus assurée, mais je fut soudain surprise par l’attitude de Léo qui venait m’étreindre. Qu’est-ce qu’il me fait là ? depuis quand c’est lui qui initie les embrassades ? Je ne savais pas si je devais répondre ou trouver ça louche, mais c’est quand il ouvrit la bouche pour dire que je lui avais cachée que j’étais mariée, que je fus la plus surprise. « Qu’est-ce que tu racontes..je » j’allais lui dire que je lui avais bien dit que j’étais mariée, qu’il délirait complètement, mais l’évocation de mon nom dans la bouche de Paris me fit sursauter et me coupait dans mon élan. Je me tournais alors vivement, quittant l’étreine de Léonidas pour sourire à mon mari « Heeeyyy, coucou mon cœur ! » le saluais-je avec un grand sourire, sans imaginer un seul instant que j’avais pu faire quelque chose de mal ! Enfin non : disons plutôt qu’au vue de l’attitude de Paris, je cherchais surtout à le détendre en montrant toute ma chaleur et mon amour au principal intéressé « Je suis rentrée… » élémentaire, SHERLOCK ! Il l’a remarqué !! Je me tordais les lèvres dans une grimace qui traduisait mon manque d’assurance « Tout va bien ? Ashlynn est déjà couchée ? » Demandais-je avant de lancer directement une autre question « tu as reçu mes textos ? Je suis désolée, ça m’avait complètement échappé cette histoire de dîner, mais » sur un ton plus jovial, je tentais de montrer un réel entrain « C’est cool ! je m’occupe du dîner, ça va être vite fait, et on va passer une bonne soirée » prions mes amis ! PRIOONNS !

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   Leonidas n’était pas certain d’apprécier qu’un homme qui couchait à droite et à gauche au point d’engrosser une femme tourne autour de SA Summer. Certes, il n’éprouvait pas de sentiments amoureux pour elle mais elle représentait quelque chose de bien plus profond à ses yeux. Alors, oui, il comptait bien mettre ce géant à l’épreuve pour être certain qu’il sache que s’il lui faisait du mal, un certain grec lui tomberait dessus. Oh comme il était loin de se douter qu’à l’étage au-dessus, un certain américain aurait bien fait de la bouillie grecque pour le diner. C’était quoi cet invité qui sortait d’un chapeau magique ?! Ce n’était pas dans les habitudes de Summer de lui jouer des coups en douce -c’était plutôt lui l’adepte des : hey devine qui vient diner ce soir ?! Il comprenait mieux pourquoi Summer faisait généralement un peu la gueule au moment du coucher… C’était franchement pas plaisant. Durant ce temps, Leo lui, s’amusait comme un petit fou avec sa souris préférée. « Donc si je comprends bien, monsieur couche de manière irresponsable, a un gosse avec une autre et tu trouves rien de mieux que de vouloir l’adopter ?! Dans quoi tu as foutu les pieds Summer ? » soupira-t-il, loin de toute considération sentimentale. Pour lui, il fallait être taré pour se marier par « amour » déjà, à la base. N’empêche c’était amusant de la voir se dépatouiller pour lui répondre, c’était assez jouissif mais ce qui le fut plus, c’est de constater que monsieur le géant était plus que jaloux.

Paris en descendant avait consulté son téléphone : aucun message de Summer. D’ailleurs, il la retrouvait dans les bras de ce crétin. Dire que la soirée avait si bien commencé… « Je vois ça… t’es rentrée accompagnée en prime » lâcha-t-il en fusillant son ex du regard, les bras toujours croisés sur son torse d’un air de dire : approche t’es mort crétin. « Oui, elle vient de s’endormir, tu l’as manqué de peu mais elle commençait à être fatiguée » soupire-t-il en s’approchant d’elle. « J’ai reçu aucun sms par contre mais c’est pas grave, ton invité surprise ne me dérange pas bébé » dit-il en l’empêchant de se rendre dans la cuisine pour simplement l’attirer dans ses bras et l’embrasser langoureusement. « Maintenant tu peux dire que tu es rentrée » murmura-t-il avant de la pousser vers la cuisine non sans lui mettre une petite main aux fesses. « Tu peux me remercier pour ça… Je veux dire, la fessée… C’est de ma faute si elle en est aussi accro ! Dis moi, elle aime toujours être attachée ? » demanda Leonidas avec un sourire narquois. « Ecoute mec… Cela m’ennuierait de perdre la caution de cet appartement parce que j’aurais écrasé ta tronche contre le mur donc soit tu la mets en veilleuse, soit ça va mal se terminer. Je ne sais pas à quoi tu joues mais j’apprécie moyen donc me chauffe pas trop » grogna Paris en se rapprochant du brun. Les deux coqs semblaient se mesurer du regard, chacun évaluant son adversaire. Ce n’est que lorsque Summer tournait la tête vers eux, qu’ils faisaient mine que tout se passait bien. « C’est que le molosse serait menaçant… au moins, je sais que c’est pas pour ton intelligence que Summer t’a choisi » déclara Leonidas dans un reniflement de pur dédain.

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   Bien que j’étais nerveuse et très peu confiante, je n’appréciais pas du tout les insinuations de Léo concernant Paris et ses irresponsabilité. C’est pourquoi je réussissais tout de même à défendre Paris, d’un ton sérieux et ferme : « il n’est pas irresponsable ! » commençais-je en serrant les dents « toi qui a un avis très fermé sur la gente féminine, tu seras sans doute ravi d’apprendre que ton raisonnement fonctionne aussi dans le cas de Paris : la mère d’Ashlynn a abandonné cette dernière quelques jours après sa naissance, la refourguant à la mère de Paris. Paris, lorsqu’il l’a su – même bien avant de se savoir père – s’est occupé d’elle a 300%... » voilà pour la RESPONSABILITÉ qui caractérisait Paris. Cependant, n’aimant pas me braquer ainsi, et aussi vite avec Léo, je me radoucissais dans mon ton, et ajourais « c’est un très bon père !…et Ashlynn est adorable. J’aurais été folle de ne pas vouloir adopter ce bout de choux » avouais-je tout en passant une main dans mes cheveux nerveusement…

Autant l’attitude de Léonidas m’étonnait au plus haut point, autant celle de Paris semblait bien plus claire à mes yeux que celle de mon ami : entre l’agacement qu’il laissait paraître en présence du Grec, et ensuite la possession qu’il adoptait à mon égard ne me laissait aucun doute à ce propos. Paris n’aimait déjà pas Léo et j’allais devoir travailler dur pour permettre à ses deux-là de s’entendre. Cela allait sans doute prendre, des jours, voire des mois….des années ? Je n’en sais rien. Mais pour l’heure, je devais faire comprendre à Léo qu’il n’avait pas à s’inquiéter pour Paris, que c’était le bon ; et faire comprendre à Paris qu’il n’avait rien à craindre de Léo, qu’il était mon meilleur ami, et c’est tout. Voilà pourquoi je laissais Paris jouer de possessivité, surtout que je n’allais pas m’en plaindre : j’aime ses bras, sa façon dont il a de m’étreindre, ses baisers langoureux et cette sensation de sécurité qu’il fait naitre quand je m’enfouis dans ses bras. PLUS : j’aime quand c’est lui qui initie tout cela plutôt que moi ! Je fus tout de même étonnée qu’il me dise qu’il n’avait rien reçu en SMS. « C’est bizarre…je…j’étais pourtant persuadée que sur mon tel, il y avait bien l’accusé de réception » m’excusais-je, avant d’être un peu dégoûtée d’avoir loupé Ashlynn « Je suis désolée…je me rattraperais en gérant le levée demain matin…je prend ton tour » optais-je pour combler mon absence de ce soir avec notre fille. J’appréciais les baisers de Paris, même si j’imaginais bien que tout ceci était fait pour prouver à Léo une prise de territoire, et allais filer en cuisine pour préparer le dîner. Je rougissais en sentant la main de Paris sur mes fesses, souriant bêtement avant de disparaître quelques instants, sans imaginer ce que Léo était en train de dire à Paris.

Ce n’est que lorsque que je revenais avec un plateau apéritifs préparer à la va vite pour faire patienter tout le monde, que la scène de ses deux coqs se toisant l’un l’autre au milieu du salon, me rendit complètement alerte « Qu’est-ce qu’il se passe ? » demandais-je tout en les regardant l’un après l’autre, posant le plateau sur la table basse, avant de me planter à côté d’eux, mains sur les hanches à attendre une réponse. Léo fut le premier à la ramener « Léo… » Lançais-je sur un ton long et alarmant « s’il te plait… » Suppliais-je avant de tenter une autre approche « Au lieu de mesurer votre taille là, vous préférez pas vous installer sur le canapé ? » Proposais-je vu que je trouvais ridicule leur position, l’un dépassant d’une tête l’autre, mais ce dernier jouant le provocateur exprès. Je restais à côté, afin de voir jusqu’où tout ceci allait les mener, et surtout pour leur faire comprendre que je n’allais pas partir tant qu’il n’irait pas s’asseoir.

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   Leonidas avait grogné de mécontentement quand Summer avait osé mettre l’abandon de sa mère sur le tapis. Il détestait quand on lui parlait d’elle et cela avait tendance à le mettre dans une sacrée colère. Sa génitrice était sûrement le rare sujet tabou entre eux deux. « D’accord, ton mari est un saint ! N’empêche que s’il avait su se protéger, il ne serait pas déjà parent… Au moins, je me rassure en me disant que tu as abandonné tes envies de maternité pour te consacrer pleinement à tes études » soupire-t-il. Il avait toujours su que Summer avait la fibre maternelle, celle qui pousse une femme à vouloir des enfants très jeunes. On peut dire qu’elle l’avait même effrayé tant elle semblait avoir tout planifié dans sa vie : mariage, bébé, amour durable etc. Lui, mise à part son plan de carrière, il ne formulait aucune hypothèse sur l’avenir. Il était prévoyant mais sur les choses concrètes, tangibles. Un point commun qu’il possédait sans même le savoir avec Paris Maconahey bien que ce dernier ait évolué au contact de son épouse. Paris par exemple, n’aurait jamais dévié de son envie d’aller dans les étoiles s’il n’était pas tombé amoureux par deux fois, de Summer. Aujourd’hui, il n’imaginait pas être tenu éloigné de sa famille et à ce titre, l’armée l’effrayait.

« Non, j’ai rien mais peu importe, en ce moment, mon téléphone bug » râle ce dernier. Leonidas affichait un sourire goguenard qui ne lui donnait qu’une envie : oublier ses problèmes de téléphone pour mieux lui enfoncer clairement ce dernier dans un certain endroit de son anatomie. C’est fou comme ce type lui paraissait antipathique et ce n’était pas uniquement parce qu’il était l’ex de son épouse. Il y avait quelque chose de malsain dans son regard. « D’accord… je dirais pas non, elle est ingérable le matin » grommela-t-il tandis que Leo se demandait s’il devait vomir ou non de leur conversation des plus banales et affligeantes. Franchement, ils ne pouvaient pas l’épargner un peu ?! Tout le monde n’était pas féru de gosses sur cette foutue planète. Et vas-y que je la galoche, tu veux peut-être lui pisser dessus pendant qu’on y est ? songea le grec en levant les yeux au plafond. Il ne pouvait pas s’empêcher de chercher le géant, c’était plus fort que lui. De son côté Paris, avait un besoin quasi animal de montrer qui était le chef. L’un dans l’autre, les deux hommes se livraient un combat de coq.

« Rien du tout, je disais juste à ton ami combien Bonaventure te manquait. C’est fou comme il était ton meilleur ami, le numéro un d’entre tous… D’ailleurs je l’aimais bien TON meilleur ami, on devrait l’inviter à la maison le week-end prochain ou faire une conférence skype… Hein bébé ? Qu’est-ce que tu en penses ? » demanda-t-il avec un léger sourire, comme si le fait de parler de Bonaventure allait rappeler à ce type que la place était déjà occupée. Non mais c’est vrai, elle le sortait d’où son meilleur ami ?! « Il habite Washington non ? Tu te rappelles de la fois où on avait pris la voiture de mon père pour nous y rendre. On n’a jamais réussi à aller jusqu’au bout… Il faut dire que tu as toujours été du genre à céder à tes pulsions. Je ne te gêne pas d’évoquer le passé Paris ? Loin de moi cette idée voyons » contre-attaqua Leonidas alors qu’ils s’installaient tous dans le canapé. Summer n’était pas dupe pour un sou de leur manège. « J’ai la plus grosse » déclarèrent les deux hommes de concert. Charmant…

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   Les choses avait été remis au clair avec Léo concernant la paternité de Paris, et même si j’admettais que ma façon d’avoir abordé le sujet de sa mère n’avait pas été la plus intelligente, au moins elle avait fait mouche. Sauf peut-être pour une chose : le grec croyait que le fait d’adopter Ashlynn avait refréner mes envies de maternité….alors que c’était justement tout le contraire. Je me pinçais les lèvres, et gardait pour moi toute réflexion, cherchant à éviter le sujet, ce que Léo me permettait de manière assez étonnant d’ailleurs. Je ne comprenais toujours pas son accolade et ses remarques, mais ce n’était pas plus important. Entre temps Paris était arrivé, et je sentais déjà poindre son envie de marquer un territoire. Soit, je le laisse faire si tant est que cela peut le rassurer. Du moment qu’après cela, chacun rester correct avec l’autre….

Pourtant, je restais nerveuse, sentant au fond de moi un traquenard…oui, oui vous savez, quand on a beau vouloir faire confiance, notre instinct lui nous fait comprendre que quelque chose va nous tomber sur la tête. Cette sensation était tellement forte, que même si je n’étais qu’à quelques pas dans la cuisine, je me disais que laisser Léo et Paris dans la même pièce, SEULS, n’étaient pas une bonne idée. C’est donc bien vite que je préparais un apéritifs – après tout, divertir un homme en en appelant à son estomac n’est-elle pas la meilleur technique qui soit ? – et repassais dans le salon pour voir les deux hommes se toiser l’un en face de l’autre. Même s’ils souriaient fièrement et donnait l’air de ne pas y toucher, quelques chose me disait qu’il ne s’agissait que d’une façade. Et c’est Léo qui me confirmait les faits. Je commençais à l’interpeller, le suppliant du regard de ne pas attiser le feu en Paris, mais dans le fond je savais que Paris n’était pas le dernier non plus…sa façon d’évoquer Bonaventure quelques minutes plus tôt ne me laissait aucun doute. « J’en pense que c’est une bonne idée oui, mais… » avais-je commencer par dire, avant que Léo ne me coupe la parole pour donner son avis sur la question, profitant du moment pour titiller Paris sur nos histoires passées…je passais une main au visage, me frottant la tempe avant de glisser dans mes cheveux : les supplier de se calmer, est-ce que c’est suffisant ? hhmmmmm….non. Ca sert à rien. Mais j’avais tout de même tenter, leur proposant de se poser sur le canapé plutôt que de jouer à qui est le plus grand…

Et là, alors que je me penchais pour montrer les divers gâteaux apéritifs et hors-d’œuvres, avec un presque-complètement-dit « Qu’est-ce que vous voulez boire ? » les deux hommes, me coupèrent clairement dans mon élan, avec leur déclaration en concert….Je me redressais en posant mes mains fermement sur ma taille et les regardait, complètement désolée : « Sérieusement ??! …je ne parlais pas de cette « TAILLE » là ?! » Leur rappelais-je avant de lever les yeux au ciel. « Alors à moins que vous décidiez de baisser vos froques là maintenant, pour vous mesurer l’un l’autre – et ce dans un moment le moins avantageux pour vous – seule moi, peut déterminer lequel de vous à la plus grosse… » Je les regardais l’un après l’autre, d’un air qui en disait long sur ma désapprobation, avant de leur dire « et avant que vous ne me le suggériez :…NON, je ne vous le dirais pas ! » Ainsi, les choses étaient dites, et faites : j’avais à faire à deux gamins. « Bon maintenant : est-ce qu’on peut essayer de passer une bonne soirée ? » pas sûre que cette simple demande suffise à les calmer. Et en réalité, je n’étais pas sure de pouvoir y arriver un jour…alors autant arrêter de lutter.

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   Hit the road Jack

   Paris et Leonidas se mesuraient comme deux hommes se lançant un duel dans le Far West. La tension était à son comble : l’un souhaitant rappeler à l’autre qui était le mari dans l’histoire et l’autre, désireux de s’assurer que le fameux mari avait suffisamment d’attributs masculins pour prendre soin de Summer. Il faut croire que le grec était bien plus protecteur qu’il ne le laissait croire envers ses proches mais quoi de plus étonnant ? Cet homme était une véritable mère-poule avec ceux qui avaient eu le malheur de gagner son affection. Le problème, c’est que le Dunster était tout aussi protecteur et surtout très méfiant envers la gente masculine. Il ne voulait pas voir son couple voler en éclat à cause d’un mec qui ne savait pas rester à sa place. Paris sentait la colère monter, comme à chaque fois qu’il se retrouvait face à une situation qu’il ne contrôlait absolument pas. De son côté, Summer mesurait le défi de taille que représentait le fait que les deux hommes de sa vie deviennent amis. « Je suis le plus grand, c’est mathématiques » renifla Paris en mode vainqueur, les bras croisés sur son torse musclé tandis que Leonidas arquait à un sourcil. « Il n’y a pas qu’une question de hauteur car crois-moi, je peux te montrer des géants qui ont une petite bite… Google est ton ami mon cher » lâcha le brun tandis que Paris lui souriait. « Mais si tu veux, on peut régler la question maintenant ! » grommela-t-il tandis que Summer en venait à la même conclusion de son mari sauf qu’elle avait attiré vers elle, deux regards confiants, prêt à entendre cette fameuse réponse. « C’est moi ! » grognèrent-ils dans un bel ensemble tandis qu’ils se fusillaient du regard pour mieux abandonner l’affaire.

Un lourd silence plana au-dessus de leurs têtes tandis que chacun buvait sa boisson dans son coin : une vodka pour Leonidas, une bière pour Paris. Les deux hommes se lançaient des regards de temps en temps, comme pour se jauger l’un et l’autre. L’ambiance n’était franchement pas à la rigolade et aussi étrange que cela puisse paraitre, ce fut Leonidas qui rendit les armes le premier. « Alors comme ça, tu fais partie de la Dunster house ? » lâcha-t-il. « J’en suis leur président… Et toi, tu fais partie d’une confrérie ? » demande-t-il en voyant bien le brun à la Eliot House. « Insulte pas mon intelligence, je n’ai pas besoin d’être parmi une bande de moutons, je sais survivre seul » lâche-t-il avec arrogance. « Tu vois, l’espace de cinq secondes, je me suis dit que tu étais peut-être pas aussi con que je le pensais… Cela n’aura tenu que cinq secondes » rétorqua Paris en haussant les épaules. « Et donc, bébé, vous vous êtes rencontrés comment ? Je veux dire, tu ne m’avais jamais parlé de lui et il débarque comme ça, du jour au lendemain ! » se tourna-t-il vers sa femme pour avoir le fin mot de l’histoire. Au moins, Summer ne lui raconterait pas des cracks contrairement au brun. « Evite le passage où je t’initie à la joie des fessées… ce serait dommage qu’il en devienne jaloux et te prive de ce petit plaisir » se moqua Leonidas.

   Summer & Les deux coqs

   Hit the road Jack

   Deux écoliers à la cour de récréation…voilà ce qu’il se jouait en face de moi. C’était désolant. Je tâcherais malgré d’y voir un petit côté positif : ces deux gaillard se battait pour moi ; ou peut-être plus raisonnablement, ils se battaient ma protection (parce que dire qu’ils se battaient pour moi devait sans doute être bien prétentieux)…Alors je ravalais mon envie de leur en coller une à tous les deux, et tâchait d’amener un peu plus de légèreté, non sans avoir eu la priorité de leur dire que NON, je ne jouerais pas avec eux au jeu du « Qui a la plus grosse ! » …
Ils s’installèrent sur le canapé, et j’avais eu la mauvaise idée peut-être de me placer entre eux deux. Un silence de plomb s’était instauré, et bien que sur le moment j’étais en train de me dire qu’il n’y avait pas plus stressant, dès que Léonidas ouvrit la bouche à nouveau, je ne m’y pas longtemps à me dire que finalement c’était mieux quand les deux ne se parlaient pas ! J’aurais bien voulu rentrer dans la conversation, mais j’avais plus l’impression d’être dans un match de tennis ou je jouais le rôle de filet, pendant que les mots de Paris et Léo passait au-dessus de moi comme le ferait la balle. Il y eut un moment de répit où on se rendit enfin compte de ma présence ! Ouf, j’ai cru à quelques secondes près que j’allais être obligé de me mettre en soutif ou pire, montrer mes seins, pour qu’on daigne se rappeler que j’étais là. Je remerciais silencieusement d’un signe de tête Paris pour m’avoir posé une question, bien que j’en aurais préféré une autre…mais bon, en même temps elle était légitime. Je commençais à ouvrir ma bouche, me penchant pour prendre mon verre de soda, quand Léo sortit son commentaire, ce qui eut don de me tourner vivement vers lui, en lui jetant un regard noir et en lui répondant « Non effectivement, je vais éviter ce passage ! » non pas que j’ai peur d’être privé du plaisir comme Léo le suggère, mais surtout parce que je n’ai pas envie de lui faire ce plaisir à LUI, de l’évoquer. « Comment on s’est rencontré…euhm…c’est après mon passage en maison de santé à cause de mon anorexie » déclarais-je, ayant moins de mal aujourd’hui à évoquer ce fait, ce qui était loin d’être le cas à l’époque et il y a encore un an. « Plus précisément, à la rentrée scolaire, lors de mon arrivée à Boston. Après tout ce qu’il m’était arrivée dans mon ancien lycée et le déménagement, je ne me devais de me lancer dans une nouvelle vie, et je…j’étais bien décidé à me faire des amis, très vite, et qui m’apprécierait tel que je suis. » A cette période-là, alors que mes parents m’avaient laissé toutes les libertés concernant mon look et mes sorties pendant les vacances, lors de ma rentrée, j’avais du redevenir une enfant modèle – Blonde à nouveau, parce que selon ma mère le roux me rendant bien plus… rebelle et « problématique » - avec de nouvelles ambitions et surtout un réel enthousiasme pour trouver de nouvelles relations sociales. « Un des amis de Léonidas a été l’un des premiers à me parler…et forcément après cela, j’ai fait la connaissance de Monsieur ici présent » pointais-je du doigts Léo, en faisant exprès de ne pas plus évoquer Parker que cela…premièrement parce que je ne voulais pas avoir à tout raconter du trio que l’on formait, et surtout par respect pour Léo, n’étant pas sûr qu’il veuille que l’on en parle. Dans le meilleur des cas, j’en parlais plus en privé avec Paris plus tard… « On a commencé à se connaitre. En tant qu’ami d’abord et…enfin…de fil en aiguille » Je ne voulais pas trop rentrer dans des précisions qui mettrait Paris mal à l’aise, ce n’était vraiment pas mon but. « On est resté quelques mois ensemble, avant que je ne fasse tout foiré avec ma manie de toujours dire oui, d’arrondir les angles, de satisfaire tout le monde sans jamais dire ce que je pense réellement, ou ce que j’ai envie… » clarifiais-je cependant, regardant Paris du coin de l’œil tout en ajoutant honteusement « une facette que tu connais très bien toi aussi… » Autant avouer mes fautes. Après tout, j’avais à mes côtés deux des personnes qui me connaissait vraiment par cœur, pour qui je n’avais aucun secret, et devant lesquelles je ne pouvais malheureusement rien caché. « Mais, sur une note plus positive, j'ai été à l'époque LA SEULE, à avoir pur obtenir le titre de petite-amie » m'amusais-je à dire, en trouvant soudain curieux que pour Paris aussi, j'avais eu ce titre exceptionnel. Comme quoi il n'était pas si différent l'un de l'autre