→ ft. Noah
Le vol parait trop long. Tes lunettes de soleil vissées sur ton nez cache ton manque de sommeil. T'aimes pas l'avion, plutôt ironique quand on sait à quel point tu y passes du temps. Tes fins doigts tiennent un verre d'alcool pour que le voyage passe plus rapidement et tu t’endors au bout de 2 minutes. Quand tu ouvres les yeux, c'est la descente. Tu rejoins le quai, récupère ta valise alors que Edgar doit venir te prendre. Ton père te le colle au basque depuis qu'il a compris que ton admirateur secret était revenu et t'avais retrouvé. Admirateur, le mot est incorrecte selon toi mais c'est comme ça qu'on définit les tarés. Ce type veut soit vraiment que tu sois à lui entièrement, soit il en veut énormément à ta famille et te le fait payer à toi. Il faut dire que tu n'en parles jamais, t'acceptes juste d'avoir Edgar pour te reconduire à la maison alors que tes vêtements cachent trop bien tes bleus. Ce ne sont que des bleus, dans quelques jours, il n'y en aura plus. Et tu as autre chose à penser qu'à ça. Ton père veut te voir parce que Az commence à poser trop de questions. Il veut probablement que tu ressortes la ranguaine habituelle : les journaux ont raison et ce type est un manipulateur. Je ne sais pas comment tu as encore la force de mentir à ce point, mais notons que tu le fais et que ça rend fier papa. Passons, tu récupères ta valise et la traine d'un pas pressée vers la sortie et les parkings où ta berline t'attend. Tes petites sandales ne font aucun bruit sur le sol. On peut pas dire que tu te sois trop pris la tête : combi short fleurie et veste et sandalette. Tes cheveux en un chignon bien monté et haut perché. On dit que des filles Vanderbilt, tu es celle qui ressemble le plus au paternel. Tu le prends comme un compliment même si ce n'en est pas forcément un. Ton père prend une place dans ta vie importante. D'ailleurs, c'est lui qui appelle, tu réponds annonçant que tu viens d'atterrir et que tu rejoins Edgar, discute le temps du chemin jusqu'à voir devant toi une silhouette connue qui visiblement prend la même direction que toi. Tu raccroches avec ton paternel pour continuer ton chemin qui, à ta surprise est le même que la silhouette. Mais t'es pas franchement d'humeur en ce moment mais tu comprends bien vite que tu vas devoir parler quand tu constates qu'il monte dans ta voiture. Un regard perplexe alors que tu identifie clairement Ed au volant. Okay. Tu te racles la gorge un instant avant d'arriver à côté du véhicule et de toquer à la vitre Tu veux me voler mon chauffeur maintenant, Armani ? Ton regard amusé caché derrière tes verres teintés de fumée, t'as qu'une envie : qu'il libère ton véhicule pour rentrer, prendre un cachet et dormir. Tu veux rien d'autre.

Honnêtement t'es claqué, tu viens d'atterir à Boston et t'as qu'une envie, rentrer chez toi, hurler et bosser. Bon, y'a aussi le fait que tu te sois calmer durant le vol donc t'es vraiment fatigué. Tu ne fais plus de crise depuis un mois et tu en as fait juste une seule en partant. Honnêtement c'est l'hôpital qui se fout de la charité, et tu vas finir par les envoyer à Hades tes putains de pulsions meurtrières. Ton regard se pose clairement sur la voiture, alors que Al fait rouler ta valise, tu as les yeux sur ton téléphone, ton regard montre clairement la voiture et tu ne dis rien, absolument rien. Ta malette qui comporte ton ordinateur portable et quelques dossiers dans ta main, tu ajoutes un On passera par le café italien, j'ai besoin d'un double Mais Al le sait, le café et le fait de ne pas dormir va te rendre agressif donc il ne va rien dire et te laisser dormir dans la berline comme toujours, après ce genre de voyage. Al dépose la valise dans la voiture, t'ouvre la porte pour te laisser rentrer et fermes la porte, jusqu'au toquement. Tu fronces les sourcils pour baisser la vitre et tu découvres mademoiselle petite Vanderbilt. Oui, tu as l'ainée décédée, la grande Vanderbilt, la petite et l'existante ensuite. Autant dire que tu la fixes mais tu as oublié à quel point elle pouvait être magnifique Vanderbilt, heureux de te revoir. Et bien, disons que je pensais que tu pourrais me ramener. Et c'est chose faite, je suis dans la voiture, tu es en dehors, Al peut te conduire quelque part, n'est ce pas Al ? il te regarde mais décide de faire le tour pour ouvrir la porte à Axel. Génial, en plus d'être fatigué, Al ne fait pas d'effort, c'est l'abus. Le pire c'est qu'il ajoute sa phrase pourrie Mademoiselle Vanderbilt, je vais prendre votre valise pendant que vous vous installez Lèche cul et craneur, c'est pas possible sérieux, y'a que lui pour faire aujourd'hui avec une femme avec qui tu étais ... Surtout que le pire dans tout ça, c'est qu'il l'aime bien la petite Vanderbilt ..