J'étais assez mal réveillée. J'avais très bien dormi pourtant et c'était peut-être ça le problème. J'avais tellement bien dormi que je n'avais aucune envie de sortir du lit. C'était genre une nuit de sommeil parfaite avec un Osean tranquille et un bébé Oska... tranquille. Des fois, elle faisait la baston dans mon ventre et ça avait tendance à m'agacer vous n'imaginez même pas comment. Enfin bref, il avait fallut me tirer du lit et bien sûr, ça avait tendance à me rendre de mauvaise humeur comme pas possible. J'avais décidé de me rendre au Luna Caffe avant de débuter les cours pour me prendre un bon thé afin de me détendre et de me.. faire du bien. Ouais, ça faisait du bien de si bon matin. Je prenais ma commande et je me retournais pour me trouver une table sauf que je percutais de plein fouet une demoiselle juste derrière moi. Elle était jolie, mais elle semblait vraiment en colère. Feryel était recouverte de thé et j'étais pétrifiée en la regardant. « Oh merde je suis tellement désolée ! » que je m'exclamais en attrapant des serviettes en papier sur une table pour éponger son haut. Déjà que j'étais certaine qu'elle ne m'aimait pas... pour le coup, elle devait me prendre pour une empotée.

@Feryel Oswald

En ce moment, tout était un peu dans le désordre de la vie de Feryel. Elle se devait de retrouver une certaine routine pour pouvoir remettre sa vie dans un ordre qu’elle savait gérer. C’était pour cela que la jeune Quincy se rendit à son café préféré, La Luna Caffee pour prendre un latte à emporter. Elle avait besoin de retrouver sa routine, de s’habituer à nouveau à la vie. Après son aggression et l’accident de voiture, Feryel s’était renfermée sur elle-même, dans sa chambre, et chez ses parents. Avec Cole à l’hôpital, tout était plus difficile. Ce n’était pas toujours facile pour la jeune fille de tout gérer, mais elle devait le faire, rester la plus saine des deux afin d’aider son petit ami. Feryel avait plusieurs rendez-vous pour les cours aujourd’hui, et elle se devait de commencer sa journée avec un bon café. Il y avait déjà pas mal de monde au café, et elle se rangeait dans la file attendant son tour. Feryel avançait petit à petit jusqu’à soudain quelqu’un lui rentre dedans, renversant le contenu de sa tasse sur elle. Ce n’était pas possible. Sa journée commençait vraiment mal pour le coup. En levant le regard pour voir qui était la personne, ma personne ne faisait que s’aggraver. Feryel attrapait les serviettes qu’Alaska avait prit. « C’est bon, je peux le faire toute seule! » Dit-elle d’un ton agacé.

J'étais terriblement maladroite. Deux pieds gauches qui faisaient que plusieurs fois par jour, je faisais des conneries. Ce matin, ça commençait bien. Alors que je me trouvais enfin à la caisse, ma tasse de thé dans les mains, j'allais pouvoir m'asseoir pour me poser cinq minutes avant d'attaquer les cours. Enfin, c'était mon petit programme idéal. En réalité, je venais de rentrer dans la présidente des Quincys, renversant mon thé sur elle et rendant plus qu'humide l'intégralité de son haut. Ça devait être très chaud et désagréable, collant à la peau et réveillant de bon matin par la même occasion. Le seul avantage, c'était le parfum du thé, mais il était fort possible qu'il offre un bon mal de tête à la fin de la journée. Je m'empressais de m'excuser et de prendre des serviettes en papier se trouvant sur la table à nos côtés afin d'éponger le plus gros. Bien évidemment, Feryel n'était pas contente et.. je pouvais le comprendre. Elle venait de se faire réveiller par une empotée. Je n'avais même pas de quoi la dépanner en plus. « C’est bon, je peux le faire toute seule! » Ma main venait remettre mes cheveux en arrière, ne sachant plus quoi dire. « Je.. Je peux t'aider ? » bredouillais-je en la regardant.

Il ne lui manquait plus que cela, que cette fille lui renverse son café dessus. Feryel n’était pas d’humeur, et clairement, il n’y avait rien qui arrangeait les choses. La jeune femme passait une période assez difficile en ce moment, et était venue se réfugier le temps de quelques heures dans ce café. Elle faisait partie des gens qui venaient tout le temps, pour lire, pour faire passer du temps, parfois pour bosser, ou se retrouver avec des amis. Du coup, quand en une journée assez mauvaise, elle se prit une tasse de café en pleine gueule, cela ne l’enchantait pas. Alaska avait quitté l’appartement, il y a tout de même assez longtemps, mais il restait une certaine froideur entre les deux femmes. Feryel ne s’empêchait pas de le montrer d’ailleurs, lui arrachant les serviettes des mains pour essuyer sa chemise. Genial, elle allait devoir rentrer se changer et laver directement ses affaires pour éviter une tache permanente. Elle n’était pas matérialiste, elle prenait simplement soin des quelques habits qu’elle avait, ne pouvant pas se permettre de s’acheter quelque chose de nouveau juste pour le plaisir d’acheter. « Non, je peux le faire moi-même. » Oui toujours aussi chaleureuse.

On ne pouvait pas le cacher, ça se voyait : Feryel me détestait. Cela avait commençé quand avec Nevada je m'étais incrustée dans son appartement pendant qu'Osean était à l'hôpital. J'étais enceinte, en manque d'affection à ce moment et clairement, Feryel n'avait pas supporté de me voir arriver dans sa chambre, moi une femme enceinte, mather dans l'âme chez les quincys. Pourtant, nous avions bien rigolé, mais juste, elle n'avait pas aimé la situation, enfin plutôt moi davantage que la situation. Comme je n'étais pas chez moi, je préférais m'écraser et de toute façon, je n'étais pas rester très longtemps. Alors là, lui rentrer dedans et renverser mon thé sur elle, c'était certainement la goutte de trop. J'étais terriblement gênée et je ne faisais que passer pour une empotée aux yeux de la présidente des quincys. J'en étais même arrivée à éponger sur elle avec des serviettes en papier, comme quoi, j'agissais n'importe comment en toute circonstance. « Non, je peux le faire moi-même. » Elle ne voulait pas de mon aide et en plus de ça, je ne pouvais clairement pas me permettre de lui proposer de lui payer le pressing. Je n'avais pas les moyen. « D'accord... Je vais disparaître alors et si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où me trouver... ou pas d'ailleurs, je te donne mon numéro.. » bredouillais-je en déchirant un bout de papier dans mon agenda pour y écrire mon numéro de téléphone et le lui donner. C'était le minimum que je pouvais faire.