Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Ne noies pas tes problèmes dans l'alcool, ils savent nager. » Clay et Annalynne.
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    « Ne noies pas tes problèmes dans l'alcool, ils savent nager. » Clay et Annalynne.
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    Lien du postVen 30 Déc - 12:03:49
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    Noies pas tes problèmes, ils savent nager ▬ Clay.

     
    Mon regard se heurte aux escaliers que je dois à présent monter afin d'atteindre mon appartement, un obstacle qui me paraît incroyablement géant lorsque les effluves de vodka embuent une nouvelle fois mon cerveau. J'ai sur le dos une veste noircie d'un cuir oublié au Nirvana depuis quelques mois, et mes mains se baladent dans mes poches à la recherche de clefs , saint Graal que je n'ai pas trouvé dans mon sac. A croire que j'ai laissé la moitié de mes affaires dans ce bar devenir mon terrier. Cet endroit où il me plaît de me terrer. Lorsque mes phalanges parviennent à attraper l'objet de métal froid, un soupir s'échappe de mes lèvres, à la recherche de courage pour grimper ces marches qui me séparent encore de mon lit. Et le monde semble tourner à toute allure alors que mon pied se pose sur la première.

    Nul besoin de se demander ce que je cherche désespéramment à noyer, l'année a touché à sa fin, et la solitude pèse plus fort que mon chagrin. Que ma colère. Que toutes les peines, et la haine. Les verres je les ai enchaîné comme bien des soirs où je n'ai pas Tobias a récupérer dans la matinée. J'ai quitté le bureau de mère maquerelle factice pour récupérer mon ancrage au bar. J'ai servit des verres en même temps que j'ai été désirée. Lorsqu'ils m'ont vendu des salades que je n'ai pas voulu acheter. Ils ont même fait des promesses sans savoir à quel point mes souvenirs pouvaient me lacérer. Déchirée de toute part à chaque pensée en sa faveur. Explosion de coeur. Foutue douleur.

    Puis il y a eu cet homme, à peine sorti de l'âge étudiant, qui m'a regardée comme le plus pur des diamants. Il n'a même pas remarqué à quel point je suis brisée. Il ne voulait pas voir plus loin que le fait de désirer me posséder. Ne se doutait pas, à quel point il ne reste plus grand-chose de moi. Il me voulait, comme rarement on l'a fait. Je le voyais, dans ses gestes, dans ses regards. Ne m'a rien juré, si n'était que des minutes à me faire crier. Volonté de me faire chienne, ployer à des perversités. Et l'idée m'a plu, si bien que c'est dans mon bureau que je l'ai traîné. Mais quand ses mains se sont posées sur moi, du moindre de mes pores, le dégoût s'est échappé. Un dégueulis qui s'est traduit en une baffe, accompagnée d'une phrase orgueilleuse pour démontrer que je ne suis pas aussi facile à attraper. Il a hurlé à la bipolarité, et j'en ai rit, avant d'aller parfaire le niveau d'alcool dans mes veines éreintées.

    Les marches ont été franchies avec une putain de difficulté, cependant la clef ne veut pas ouvrir la porte qui se trouve être celle de chez moi. Quelques secondes à comprendre, mes pupilles détaillent la clef, les numéros qui y sont gravés. Pour qu'un rire vienne accompagné la vérité. Je traverse le pallier, sans même évaluer les options qu'il me reste, la serrure je la viole, l'alcool me donnant des ailes, aliénant une fierté qui m'aurait fait rester dans le couloir jusqu'à ce que j'ai décuvé. J'ouvre de manière silencieuse, avance, lentement … et si je me devrais de choisir le canapé, téméraire mes pas m'amènent jusqu'à sa chambre à coucher. J'en ferme la porte derrière moi, et le regarde une fraction de trop si bien que ça explose en moi. Tout cette aigreur, cette rancœur … J'en balance sur le lit ma veste, accoutrement putassier dévoilé quand je le devine en train de se réveiller. « Le problème, c'est que ça marche pas. » Je me fonds dans des délires, je refuse de souffrir. « J'ai voulu pourtant, mais c'est ta faute. » Stoppant les cents pas que je suis en train d'effectuer pour le pointer du doigt, l'accuser. Tout est de sa faute, ce n'est même plus la peine de détailler, il est responsable du moindre maux pouvant me toucher. « J'voulais me faire sauter. » Vraiment« Couiner, baiser. » Etre comme ces putes que tu sembles tant aimer, être meilleure qu'elles, plus douée. « Me faire prendre dans le bureau de la direction, pour innover. » Parce que ça t'aurais plu de le faire la-bas, je le sais. « Mais t'es partout. » Dans ma peau. « T'alimente ma haine. » Et je t'aime. « Mon dégoût. » Il n'y a aucune chance pour qu'un jour j'oublie tout.      

     
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    Lien du postMer 4 Jan - 20:44:59
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    « Noies pas tes problèmes, ils savent nager. »
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    Très peu savent qu'il y a quelques jours de cela et pour la première fois de ma vie, je me suis abaissé à accepter de mes doigts crispés une ordonnance que la psychanalyste du service m'a prescrit contre mon irritabilité. Troubles du sommeil et anxiété furent les premiers signaux de cet état de manque dont je ne soupçonnais pas l'existence, trop amer et fier pour m'avouer à ce point affecté par son absence. C'est une posologie de cheval qui chaque jour me rend totalement amorphe à la nuit tombée, une boucle infernale qui me force à rester cloitrer et à l'entendre arpenter le couloir passé les 20h pour aller se faire tringler...

    Ménagez vous qu'elle m'a soufflé dans une dernière recommandation avant que je ne quitte son cabinet. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait lorsqu'Anna est venue déposer notre fils avant de s'éclipser à nouveau en vue d'un énième rendez-vous, sans la moindre réflexion de ma part, un effort surhumain. Ce doit être quelque chose de sérieux entre eux pour qu'elle néglige à ce point son fils tous les soirs. Peut-être un riche pontife sélectionné sur le volet et pour cela, j'imagine qu'avoir le p'tit dans les bras n'est pas des plus vendeurs. A peine la porte refermée que ses talons s'épuisent rapidement en direction du hall d'entrée, jusqu'au petit matin où il a est convenu qu'elle revienne le chercher puisque j'ai aussi de mon coté quelques responsabilités. Mes pas me guidant au travers du salon, c'est sur mon fils que je m'attarde brièvement en lui relatant avec un léger pincement: " Tu risques d'avoir un p'tit frère plus vite que prévu... " C'est un fait, une réalité, parce que les femmes comme Anna ne restent pas longtemps sur le marché et que tout homme est en droit de réclamer un jour ou l'autre un digne héritier. Pas le bâtard d'un autre. Alors vu le programme qui m'attend, c'est dans le salon que nous passerons entre hommes la soirée, lui à siroter son biberon pendant que je me permettrais une petite mousse avant d'ingurgiter ces foutus cachets. Rien à la télé de très attrayant n'attire mon attention si ce n'est cette émission exposant les vices cachés de la société japonaise. " Payer pour foutre sa tête sur les genoux d'une étudiante..." Aucun honneur, aucune fierté et je n'ose imaginer le prix que moi j'aurais dû alors payer. Un rapide coup d'œil à coté sur celui qui dans son couffin vient de glousser et je zappe sur un autre programme un peu moins libertin, confus de lui affliger un tel spectacle même s'il n'en saisit pour le moment le coté licencieux. T'auras tout à loisir plus tard d'en profiter mon fils mais pour l'heure, il est temps d'aller se pieuter. Et le gamin dans les bras, j'entame alors les cents pas, faisant le tour de l'ilot de la cuisine en dressant maladroitement le petit dej du matin, tous deux baignés dans la faible clarté du dernier journal télévisé pour en définitive aller dans sa chambre le coucher. Un dernier tour de terrain afin de vérifier que rien n'ai été oublié et les cachets sont gobés, prêt à perdre toute notion de réalité pour le restant de la soirée. Alors avachi dans des draps froissés, je somnole petit à petit jusqu'à complètement sombrer.

    Je ne sais quelle heure il est lorsqu'un poids mort pèse subitement sur mes jambes et dont je peine d'ailleurs à me défaire d'un coup de pied mollement donné au travers du tissu. « Le problème, c'est que ça marche pas. » Je la connais cette voix... « J'ai voulu pourtant, mais c'est ta faute. » Mais c'est impossible puisqu'elle ne peut pas être là. Alors je me retourne lourdement et tends le bras, presse entre mon pouce et mon index l'interrupteur et l'aperçois qui me pointe du doigt. « J'voulais me faire sauter.  Couiner, baiser. » Pardon... Deux secondes que je me réveille et déchiffre les mots que tu viens de me cracher. De ma paume je me frictionne les traits, me ragaillardis en me répétant ses paroles à voix basse. « Me faire prendre dans le bureau de la direction, pour innover. »  Si c'est pour me faire part de toutes les saloperies que tu veux faire avec d'autres, tu peux retourner chez toi Anna, tu m'as clairement fait comprendre que ce que tu faisais ne me regardait plus je crois. « Mais t'es partout. T'alimente ma haine. Mon dégoût. » J'ai compris que j'étais une belle enflure le jour où tu as gerbé ton amour alors inutile de revenir là dessus. Et quand je pense son plaidoyer sur son impossibilité d'écarter les cuisses terminé, j'attends encore quelques secondes, m'attardant vaguement sur ses traits, sur sa tenue de pute assoiffée avant de répliquer légèrement agacé: " T'as fini?? Parce que d'autres bossent dans... " Je m'affaisse à nouveau vers ma table de chevet, tâtonne jusqu'à trouver ce que je j'aurais du directement regarder. 5h15 ce qui signifie que dans moins de deux heures je vais devoir me relever mais çà tu t'en contrefous, hein, la grande Annalynne Malcolm et son narcissisme officiellement de retour. "... Deux heures. Putain! Tu devais le récupérer dans deux heures... " Ça t'aurais fais chier à ce point de tenir tes engagements, respecter les autres pour une fois? " Et puisque j'te dégoute, qu'est-ce que tu fous là ?! De quel droit tu..." Je laisse tomber, ma main s'étalant sur les plis du drapé." A toute à l'heure Anna." Et t'inquiètes pas, ça reviendra. Sur ces paroles, je me revautre la tête la première dans le traversin en éteignant d'un bras tendu le luminaire.
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    Lien du postMer 4 Jan - 21:53:31
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    Noies pas tes problèmes, ils savent nager ▬ Clay.

     
    Mon enveloppe charnelle dans son entièreté semble brûler, je suis en pleine décomposition et j'ai du mal à porter cette carcasse qui t'a tant de fois accueillis. J'en voulais d'un autre, j'avais cette foutu volonté de t'effacer, de me dire que c'est possible de tout envoyer valser, de te sortir de ma chair. J'étais certaine d'aller petit à petit dans le sens du mieux, et puis je me suis heurtée à ses yeux. A la différence qu'il pouvait y avoir entre les siens et les tiens, à son désir qui ne ressemblait en rien à ce qu'à pu me démontrer tes mains. Je suis plus consciente de ce que je pense, de ce que je fous, je suis femme, je suis loup. J'ai de la vapeur dans les abysses de mon esprit, et je m'enfonce en enfer, en me demandant ce que j'ai fait de mal, ce que j'ai fait de travers. Je me remets en question, je vais crever en ressassant à quel point j'ai pu être con. Je me déteste à te pleurer, et c'est trop souvent que je me le permets. Lorsqu'il n'y a plus personne autour de moi, que je ferme les portes de ce foutu Nirvana. C'était mon asile, mes péchés, mais même ça tu l'as gâché parce que je t'attends à chaque fois qu'un homme décide de passer l'entrée. Je ne saurai même pas décrire cette aigreur, tout cette putain de colère qui assourdit mes tympans et qui m'aliène lorsqu'il allume la lumière et qu'elle m'aveugle une seconde. Me reconnecte à cette réalité où je suis bel et bien dans sa chambre que j'ai cru être en droit de posséder. Je m'en cache les paupières quand mon crâne semble sur le point d'exploser. Il y a toutes ces émotions qui se mélangent et j'ai comme une sensation que son regard sur moi n'est pas quelque chose qui arrange. Je suis paumée depuis que t'es plus là, et je m'en gave de téquila. Je ressens des débilités que je ne me pensais pas capable de ne serait ce que penser, je suis à l'envers, quand je réalise à quel point tout est partit de travers. Ce que tu as pu faire. Comment peut-on oser trahir à ce point une personne après tout ce qu'elle a accepté, toutes les choses qu'elle a un jour sacrifié ? Parce que si c'était par manque d'amour, je ne vois pas où j'ai fauté … Mes deux plus grandes preuves je pensais qu'il les avait assimilé. « T'as fini?? » Non pas tout à fait. Parce que j'ai beau chercher, je retourne la situation dans tous les sens, et j'en viens toujours à cette même conclusion. Cuisante. Dérangeante. La révélation qui me démange, qui me bouffe les entrailles. Celle qui dit que tu ne l'as jamais fait. « Parce que d'autres bossent dans... » Mais j'en ai rien à foutre de ton boulot et de l'heure à laquelle tu dois te levais. Tu ne vois pas combien je suis bousillée ? Que je suis cette loque qui s'est traînée jusque chez toi. Que ca me fout le bourdon de me savoir aussi faible que ça. C'est comme si je rampais … au milieu de cette marée de chagrin, de cette peine qui me colle à la peau, qui se refuse à me quitter, comme un fardeau, un gigantesque fléau. Une plaie béante, et je le jure, ce putain de manque. « ... Deux heures. Putain! Tu devais le récupérer dans deux heures... » Et dans mon délire, je me rends compte de ma bêtise, d'une nouvelle, de celle d'avoir l'espace de quelques instants oublié mon enfant. De me vouloir femme avant d'être maman. Si bien que dans le fond, je me condamne sur l'idée que cela ne fait pas parti d'une déraison. Je suis les deux, et pour le moment, je n'ai envie d'argumenter sur la première énumération, peu importe le sommeil qu'il aura a rattraper à la prochaine nuit tombée. « Et puisque j'te dégoute, qu'est-ce que tu fous là ?! De quel droit tu... » Mais je me le demande ! J'en sais rien ! Je sais plus ce que j'ai fait de mes clefs, c'était ça le problème dans un premier temps, et il y avait ce double là … Ce point d'ancrage qui me ramène toujours à toi. Sur le coup, ça me semblait bien, et puis j'ai prit dans la gueule tous ces mois. " A toute à l'heure Anna." Pour la première fois depuis mon irruption entre ses quatre murs, je le regarde faire, se rallonger, vouloir oublier, et éteindre la lumière.

    Et bien que l'information n'est pas bien difficile à assimiler, je reste plantée là, soupire, deux, trois fois. C'est tout ?! Rien que ça ? Je m'y refuse, non, je ne sortirai pas. Pas de mon plein grès, pas avant de foutre de l'ordre dans le ramassis de merdes que peuvent être mes pensées. Alors mes paumes viennent prendre mon visage en otage, un peu trop violemment, et le choc m'assomme une fraction de temps. Quand j'exulte entre celles ci un « Aïe. » débile mais bien forcée d'avouer que je n'ai pas pu le retenir. Mon corps vacillant, je reprends les cents pas, martèlent ce sol et espère, un brin vipère, taper sur son système nerveux en faisant cela. Mentalement je me débats, je pense au petit, et aux mots que l'on s'est dit. A cette rupture, à mes blessures, à son ordre, et son envie de me voir rebrousser chemin, au dégoût … quand je gueule enfin. « Non ! » Non, je ne bougerai pas, ou tout du moins pas hors de cet appartement, pas de mon plein grès. « Non. » Pas parce qu'il l'a gentiment demandé. Je n'ai plus d'ordre, voyons, à recevoir de Clay. « Et non. » C'est dans un hôpital psychiatrique qu'on devrait m'enfermer. Je ne suis plus ce petit chien qu'il a voulu bien dressé. « Tu v-vas » et je m'en veux de buter sur ce connard de verbe. « Tu vas m'écouter. » que je me reprends, toujours en marchant. « T'as rien comprit. » Strictement rien. J'ai des envies de le mordre, de le saigner, de lui montrer que même s'il m'a détruite, je finis toujours par gagner. Et je rigole de moitié, quand je continue à délirer, me tourne vers lui sans distinguer s'il est en train de me regarder, cependant mes phalanges battent en sa direction. « Je voudrai te frapper, tu sais. » Tellement te faire mal, te poignarder. « Que tu ressentes ne serait-ce qu'une seconde ce que ça fait. » D'être à ma place, de souffrir à ce point à cause d'une personne qui n'en a jamais eu rien à foutre de toi. Et parce que le monde tourne de trop, et que je ne suis pas en pleine possession de mes mouvements, je finis par m'asseoir sur le rebord de ce lit qui a été le notre, et m'arrache les cheveux juste après avoir rétabli l'ordre de ces derniers. « C'est moi. » Le problème. Le dégoût. Ce n'est pas – ce soir – seulement toi. Mais c'est invariablement moi, et puis nous.

     
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    Lien du postDim 8 Jan - 14:25:04
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     Et l'obscurité ne m'apporte aucun réconfort quand je l'entends toujours aux pieds de mon lit soupirer. Une fois, puis deux fois et une troisième. Puis une onomatopée qu'elle ne prend même pas la peine de voiler et qui soupèse l'hypothèse dans mon esprit à moitié anesthésié d'une blessure qu'elle se serait affligée. Non, c'est encore un leurre pour attirer sur elle toute l'attention et ce pourquoi je ne bouge le petit doigt dans l'optique de l'aider mais déploie lentement ma jambe comme pour la chasser. « Non ! » C'était trop beau pour durer... « Non. Et non. » Elle est définitivement venue à bout de ma patience et j'ai déjà en tête de la chasser, en la trainant hors de mon appartement s'il le faut, quitte à la blesser. « Je voudrai te frapper, tu sais. » Et j'exaucerais ainsi son vœu le plus cher, à savoir lui permettre de se défendre et de me foutre à terre, ou tout du moins d'essayer. « Que tu ressentes ne serait-ce qu'une seconde ce que ça fait. » T'inquiètes pas pour çà parce que c'est un peu mon métier d'encaisser si jamais tu l'avais, avec ton nombrilisme retrouvé, oublié et que j'en ai déjà ressenti les prémices le jour où tu as concédé avoir couché avec tout mon entourage et moi en bon dernier... Alors je rumine encore quelques instants le visage calé dans le traversin, étouffe quelques paroles peu glorieuses à son encontre dans le duveteux et me retourne brusquement lorsqu'elle se permet une nouvelle familiarité. Son poids se laisse tomber juste à coté de mon mollet avec lequel je balaye les draps de nouveau, mais cette fois dans la direction opposée. Qu'est-ce qu'elle nous fait...

    « C'est moi. » L'inflexion de sa voix a légèrement changé et inutile d'être pleinement conscient pour le déceler. Elle a ce je ne sais quoi de plus affectée, de plus calme et plus posée, de ce timbre qui amène à une réflexion partagée. Oui mais voilà Anna, il n'est plus l'heure d'en débattre, tu m'en as déjà fait la remarque. Alors d'où t'es venue l'idée que je serais enclin, réveillé au petit matin, à t'écouter?  Derechef ma paume cherche dans le noir faire la lumière sur cette ombre qui nous entoure, allume une seconde fois la lampe de chevet et la fusille, elle qui ne semble même pas vouloir me regarder, toujours à se plaindre, triturant et malmenant cette cascade aussi sombre que ne doivent l'être ses pensées. " Demain Anna, demain ! " Parce que je n'ai pour l'heure pas assez de recul pour parler calmement, tiré maladroitement de mon sommeil sans le moindre ménagement. Et malgré ma mise en garde elle ne bouge pas, les yeux figés dans le néant, elle qui devrait selon le bon sens aller se reposer pour revenir aussi fraiche qu'une fleur le chercher. Il m'apparait évident que c'est une tache qu'elle ne pourra accomplir mais ce n'est guère mon problème parce que debout ou pas, à 8h, il sera chez elle que cela lui plaise ou non. Les draps sont tirés brutalement afin de me redresser, passant une paume sur des traits encore fatigués. " Rentre chez toi... " Déjà harassé à l'idée de le replonger dans un débat sur ce que j'ai commis.
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    Lien du postLun 9 Jan - 10:36:45
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    Noies pas tes problèmes, ils savent nager ▬ Clay.

     
    Je n'ai pas conscience du temps qui défile, il se pourrait qu'il y ait une infinité de secondes entre ce moment où je me suis assise et celui où mes doigts ce sont égarés dans mes cheveux pour s'en retrouver prisonniers. Je fais des nœuds et j'en perds le fil de mes étranges pensées. Dans une bulle où j'aimerai que plus rien ne m'atteigne, surtout ce venin qui viole depuis quelques jours mes veines. Je n'ai jamais ressentis autant de haine. Et le Nirvana me rappelle à lui lorsque je me tais, que je rumine ma soirée. J'en crache un soupir tandis que le fil discontinu de mes pensées est soudainement violé par une étonnante clarté. Est-ce un rêve ? Suis-je éveillée ? Où suis-je ? Les murs sont familiers … Ah oui, c'est vrai. Mes pupilles dilatées sont agressées par cette lumière et j'en clos les paupières. Laps éphémère où j'accuse le fait que chez lui, ça tourne vachement. " Demain Anna, demain ! " Mais il m'emmerde avec ces demains ! Et si moi, je décide que c'est maintenant, on fait comment ? J'en arrache mon cuir chevelu en grimaçant avant de me délier de mes boucles et de le ressentir derrière moi, bouger … Et bien plus forte que mon envie de le frapper, j'ai tout à coup un sentiment d'extrême tristesse qui vient au fond de moi de se raviver. C'est un frisson qui parcourt mon échine dans son entièreté. De ses mouvements, j'en déglutis, priant tous mes dieux de me donner la volonté de ne pas me retourner afin de le regarde ... qu'est-ce que je fous exactement ici ? A ramper, ressasser, alors qu'à le faire ça devrait être lui. " Rentre chez toi... " Là il touche une corde foutrement sensible, tellement que je me mets à rire. J'aimerai bien, tu vois mais … « J'peux pas. » En plaquant ma paume sur mon visage, je ne parviens pas à arrêter les tressauts provoquer par la folie qui m'emplit. Mes phalanges glissent le long de mon cou, évidé de ce collier de la fraîcheur métallique manque à ma peau, et la tête en arrière suite à cela, j'inspire longuement quand encore tout autour de moi, tournoie.

    Mes iris voilés d'alcool se déplacent jusque lui, redresser dans son lit. « Je ne sais pas où je les ai foutues. » Ça tambourine au fin fond de mon crâne, et j'apprécierai qu'il arrête de me regarder de cette façon là. Ça va, ce n'est pas comme si je la connaissais pas ta chambre, dérides-toi, t'as perdu deux heures de sommeil et moi presque deux ans de ma vie, essaie de comparer, il n'y a pas photo, je te promets. Sans savoir pleinement ce que je fais, mes mains se posent sur les draps, appuyées, avant que la droite se mette à y dessiner des cercles, en quelques bruissements de caresses. A la vérité, j'ai même égaré plus que cela, tous mes sens, ma fierté, mon assurance … Tout est factice maintenant, fragile, comme si cela pouvait s'ébranler en un simple coup de vent. Je hausse les épaules, dépitée, accusant un haut le cœur si bien que je tente de compter combien j'ai pu en ingurgiter. C'est dégueulasse, et – de façon vaine, je le sais – je me jure de ne plus recommencer. Surtout si je finis par me traîner chez lui après ça. Je touche le fond, et c'est moche, bordel, ça l'est tellement. J'essaie d'ailleurs de foutre de côté le reste, mes grandes philosophies sur notre histoire, sur mes ressentis. Vivre au présent, sans trop être piquée par ce qu'a osé me faire subir mon ancien amant. Je voudrai seulement que ça arrête de me hanter, inlassablement. « On est déjà demain. » Je lui précise, railleuse en haussant les épaules, presque mauvaise. Pinçant mes lèvres, je grimace une nouvelle fois, nauséeuse face à ce goût amer. « Mais vas y. » En plus je l'invite et l'incite de mes doigts ; « Dors. » Je te dérangerai pas, enfin presque quoi.

     
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    Lien du postMar 10 Jan - 20:27:34
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    « Noies pas tes problèmes, ils savent nager. »
    ft. ANNALYNNE & CLAY

    Et dans cette clarté éphémère je la trouve, dans son attitude, différente de l'ordinaire. Elle n'a pas cette posture que je lui connais, celle de la femme hautaine et sûre d'elle, dans chacun de ses gestes d'habitude calculés. « J'peux pas. » Et pourquoi cela? Parce que t'as soudainement eu l'envie de me faire chier... Déjà ses mouvements la trahissent, complètement désarticulée, esquissant un chemin le long de son cou libéré de l'entrave que je lui avais en quelque sorte imposée. De cette folie soudaine j'avoue me méfier et replie une jambe, me repositionne, prêt on ne sait jamais à dégager. « Je ne sais pas où je les ai foutues. » Ce n'est pas parce que je suis diplômé que dans mon esprit très vite le" les " trouve une définition un peu plus conceptualisée: ses clefs. Mais, Anna... Et là mes bras se positionnent machinalement autour de mon genou replié, pour en rire, mauvais, et pas qu'à moitié." J'ai pas compris en quoi c'était mon problème... "  C'est vrai, tu m'as jeté et je ne suis  d'après les lois de ce monde plus dans l'obligation de t'aider. Tu ne devrais même pas être là, à te plaindre auprès d'un gars qui te dégoute, enfin de mon point de vue, à moins que de me voir fasse remonter un peu plus l'image que tu as de toi. Mais elle m'ignore et trace machinalement du bout des doigts je ne sais quelle forme sur mes draps, totalement partie dans ses pensées. Anna, fais comme le petit peuple, tu sais... Appelle un serrurier. Mais tu préfères jouer la carte de la facilité.

    Et cette envie de lui foutre dans les dents son manque de lucidité m'électrise l'esprit quand une autre me saute aux yeux: Des arômes vaporeuses que je ne connais que trop bien. Elle a bu, ce qui expliquerait son état un peu éthéré et à la limite de l'arrogance imprudente lorsqu'elle se permet une moquerie: « On est déjà demain. » J'ai déjà dit non, je ne partirais pas sur ce chemin... Il est hors de question de nous replonger dans ce genre de discussion sans fin et dans laquelle je serais encore une fois le perdant. Elle me dévisage maintenant, « Mais vas y », comme si j'avais besoin de sa permission pour de nouveau m'assoupir dans mon lit, dans ma chambre, dans mon appartement et j'en suis que plus contrarié. « Dors. » Pas avant de t'avoir foutue dehors... De nouveau, je me penche sur ma droite et tire sur la poignée du tiroir jusqu'à me vautrer, flanqué contre mon oreiller. Mes doigts effleurent à l'aveugle le contenu de celui-ci: un bouquin dont il vaut mieux qu'elle ignore l'existence - quoique maintenant... -, ce cylindre remplit de moitié qu'il me faut avoir auprès de moi constamment et dont l'effleurement s'ébruite légèrement, puis mon téléphone. C'est sur ce dernier que mes doigts se resserrent afin de l'en extraire et de pianoter rapidement sur l'écran, en une exhaustive recherche, le serrurier le plus proche et le moins coûteux. Parce qu'évidemment elle devra s'acquitter de la note. Alors après réflexion, puisqu'elle est assez friquée pour se vautrer dans la vodka et les diners romancés, mon index s'attarde sur celui dont les honoraires frôlent la démence.  

    Le seul hic, c'est qu'en regardant une énième fois les minutes qui s'incrémentent sur l'horloge numérique à ma droite, je ne retrouverais le repos en la sachant attendre, surtout dans son état, un mec dont on ne sait rien dans un couloir, seule au petit matin. " Tu m'fais chier Anna.. "Profondément parce que je ploie encore une fois et jette avec négligence le portable contre le tube de plexi pour me relever. Mais cependant je ne la toucherais pas. Et debout, en face d'elle, tire les draps sur lesquels elle est posée pour l'inciter à dégager de là. " Debout. " Prends sur toi, tu t'es foutue seule dans cet état. " Lève-toi et..." et je me vois déjà à moins de deux heures de la reprise l'inviter à rester, accéder à son caprice parce que nous avons été amants et que malgré tout j'ai toujours des sentiments. " Ça me prend à la gorge. Vas te rafraichir. " Parce qu'elle ne couchera pas sur le canapé avec l'empreinte d'un autre sur sa peau ni avec cette odeur de clope froide et d'alcool éventé qui pourrait rapidement m'insupporter une fois imprégnée. De mon bras tendu, à l'instar de ce qu'elle m'avait fait comprendre en visant l'édredon, la salle de bain lui est donc pointée.

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    Noies pas tes problèmes, ils savent nager ▬ Clay.

     
    Sa question, bien que je n'y réponds pas, elle reste tout de même dans mon esprit, malgré les mots à son encontre prononcés à la suite de cela. Tandis que je rumine en silence, je le sens s'animer encore derrière moi. Je t'ai dit de dormir, je vais me contenter de cuver et de rester là. En quoi c'est son problème ? C'est pourtant simple en quoi ça peut l'être, clair, limpide comme une eau bien trop froide dans laquelle j'ai la sensation d'être plongée depuis que je l'ai quitté. Même l'alcool ne réchauffe pas, même les yeux des autres, leurs envies … C'était glacé lorsqu'il a voulu me toucher. Le souci se trouve là, imprégné, je suis détruite, vraiment. J'ai du mal à reconnaître les jours, le temps. Je ne parviens pas à les effacer ces mois passés à tes côtés, je n'arrive pas à les éradiquer ses sentiments que je ressens à ton encontre, on ne se soigne ni de la haine, ni de l'amour. Ton visage Clay, je le vois dans le sien, dans ce petit être que tu me déposes quand vient le matin, mais aussi dans mes songes, il maîtrise mon monde, il s'est fait contrôleur de mon univers, et j'ignore comment m'y faire.

    Avec lassitude, j'observe son attitude, cette main qui s'agite dans le tiroir, son téléphone sorti, et je me dis une seconde qu'il envisage sérieusement d'appeler quelqu'un pour me faire sortir de chez lui. Il faudrait déjà que je trouve la force de me lever, et que notre – sa – chambre arrête de tournoyer. Je m'enfonce dans mon mental abîmé, tout en vacillant, je ressasse bien trop de choses, je me sens comme hantée. Je  possède trop de fantômes et lui le premier. Mais alors que je m'apprête à soulever un autre point, ou plutôt de le remettre sur le tapis, le fait que ça me fait tant de mal de penser à ce qu'aurait pu être notre vie, il envoie valser son téléphone, et les bruits qui résultent de son acte me font sursauter. " Tu m'fais chier Anna.. " Le fait est qu'on est deux à partager cette sensation, je m'emmerde à longueur de journée, à t'attendre, à te penser. A t'espérer. Parce que franchement, il n'imagine pas combien ça me débecte de me trouver ici, à quel point ça accentue ce dégoût ressenti. Je me sens comme une foutue débile, une fille à la limite d'être sénile. Je voudrai qu'il se pointe chez moi, qu'il me chante des monts et des merveilles, même si je lui refoutrai en pleine gueule, même si j'en deviendrai dingue, exécrable, que je lui dis que ce n'est qu'un connard, qu'un minable. Je veux des excuses à répétitions parce qu'il a fracassé mon cœur, ce con. C'est lui qui devrait ramper, et pas moi sous prétexte que j'ai oublié mes saloperies de clefs.

    De toute sa hauteur il se redresse afin de me faire face, il me bouscule sans même me toucher. " Debout. " Léthargique un instant, j'ai bien du mal à accéder à ses envies, mon corps, c'est comme si je n'avais plus aucun droit sur lui. Imbibé d'alcool lorsque mes prunelles se forcent à remonter les courbes de son être. Appétissant. " Lève-toi et..." Constatation que j'efface de mon visage oscillant tandis qu'il tire encore les draps. Bordel, je vais le faire, calme toi. " Ça me prend à la gorge. Vas te rafraîchir. " Ca va, qu'il ne s'inquiète pas, ça me prend à la gorge aussi, et un tantinet à l'estomac. Je suis une putain de loque, j'en reviens pas. Je suis cette pale copie de moi, c'est moche, de me savoir comme ça. Il n'imagine pas, combien les palaces peuvent me manquer, comme ce peu de luxe peut m'étourdir. M'aliéner. Je ne voulais plus de tout ça, parce que je l'avais lui et que ça comblait, au contraire, c'était encore mieux. Et finalement, je lève d'abord les mains à une hauteur qui me paraît plutôt bien. Je le tempère comme je le peux, même si je sais que ça ne fait plus parti du jeu. « Attends. » Parce que si je le fais trop vite, c'est sur que je vais gerber, surtout si je dois encore supporter la hauteur de ces foutus centimètres que j'ai aux pieds. D'ailleurs, sur cette pensée, j'abaisse ma main gauche, pour ne laisser que la droite, refermant mes phalanges pour ne garder que mon index en l'air. « Faut que ... » Je débute en refoulant une énième nausée. Je dois être dégueulasse à souhait, à voir, à regarder, à entendre aussi c'est vrai, si bien que ça me fait rire de moitié, ma langue imbibe mes lèvres qui me semblent de plus en plus sèches.

    Paumes apposées sur ma première chaussures, ayant replié ma jambe précédemment sur la cuisse de la seconde. Mes doigts s'affairent à dégrafer les attaches pendant que je baragouine un je-ne-sais-quoi. « C'est toi qui a dit que l'alcool aide pourtant. » Ou quelque chose dans le genre, au moment de se délester de ses sentiments et de se faire sauter lâchement. Ou plutôt, d'en culbuter une autre dans son cas. Quand mes doigts parviennent enfin à retirer mon premier escarpin, je le regarde longuement, le retourne pour être consternée devant une vérité. « Erf. » Un sourire tiraillé de folie, je hausse les épaules, en lui montrant la chaussure. « On est loin des Louboutin. » Non, celles ci sont bons marchés, c'est horrible, pas vrai ? Vingt dollars que je les ai payées, la veille de mon retour au Nirvana, c'est dérisoire, n'est-ce pas ? Il n'y aucune couleur rouge sur l'envers de celle ci. Comme désarticulés, mes doigts desserrent leur emprise sur l'objet, il retombe sur le sol, dans un bruit sourd. L'esprit embué, j'omets qu'il y en a une deuxième et je peine afin de me relever, une intarissable envie de me raccrocher à lui. C'est que dans cette lumière, là, il a ce côté ... Animal. Je divague, je vis mal. « Tu sais quoi ? » Je me relève, bancale, tout en me dirigeant vers la porte désignée. « T'avais tort. » Pourtant tu l'as fait, et « pourquoi » je me le demande encore.

     
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    Lien du postJeu 19 Jan - 19:40:33
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    « Ne noies pas tes problèmes dans l'alcool, ils savent nager. »

    — Annalynne & Clay
    Allez, je n'ai pas que çà à foutre, dépêche-toi. Mais elle prend son temps, abuse de ma patience en basculant lentement la tête sur le coté et murmure d'une moue émétique et de son teint éthéré: « Attends. » D'un doigt pointé comme pour adoucir cette démangeaison qui me ronge, elle continue dans sa lancée mais est très vite est coupée par sa propre connerie qui l'empêche de clairement s'exprimer. « Faut que ... » Elle tressaute, un relent nauséeux qu'elle contient du mieux qu'elle peut et je recule légèrement, le linge de maison toujours tenu fermement entre mes doigts. Faut que quoi Anna? Que tu rentres chez toi, clefs ou pas? Je ne cesse de te le répéter mais c'est un discours que tu ne sembles apprécier ce soir, plus déterminée que jamais à me faire chier. Le plus curieux dans cette histoire, presque inquiétant je dirais, c'est qu'elle se laisse aller à un éclat de rire lorsqu'elle abaisse les yeux sur ce que ses mains tentent d'agripper.
    Et j'ai beau mettre cette vision déformée sur le compte de cette semi-clarté, la femme que j'ai devant moi et qui tente malgré tout d'obtempérer - à sa façon on dira - n'est en rien celle que j'ai adulée. Grisée par l'alcool qu'elle a visiblement durant son rendez-vous pompé, elle n'est plus qu'un corps désarticulé qui ne sait par quel fil être tiré, se meut en gestes vains et biaisés, jamais achevés et loin d'être millimétrés. « C'est toi qui a dit que l'alcool aide pourtant. » Parle moins veux-tu et applique-toi à la tache si ce n'est pas trop te demander. Je te rappelle que dans moins de deux heures, certains doivent lever le camps, des personnes qui auraient aimé pouvoir se reposer. Elle dégrafe finalement son premier escarpin au prix d'une lutte acharnée et le fait tourner pour mieux me combler de remord lorsqu'elle s'étonne de sa propre déchéance. « Erf.  On est loin des Louboutin. » Ce spectacle aurait pu, dans un autre contexte, me tirer un sourire si seulement je n'étais pas à l'origine de la chute de son empire. Annalynne qui touche le fond et détache son regard de ce présent quand c'est au passé qu'elle aimerait voir ses envies se conjuguer. Ses doigts se délient de la chaussure qui tombe au pied de mon lit, rien de plus aisé pour m'indigner plus que je ne le suis. Elle le sait que j'apprécie de voir les choses bien rangées, à leur place, au centimètre près. « Tu sais quoi ? » Non et franchement à cette heure, j'men fous pas mal des pseudos vérités que l'alcool fait remonter. Elle se redresse, chancèle, marche de guingois tandis que je laisse chuter le drap en l'observant sans bouger, scrutant son déhanché...déboîté. « T'avais tort. » C'est parce que tu n'y es pas habituée...

    A deux ou trois reprises j'ai cru qu'elle allait se vautrer, se rattrapant de ses doigts fébriles, battants les airs avant de se corriger. J'ai décliné le regard autant de fois qu'elle m'a touché de part sa vulnérabilité, non dépourvu d'émotion face à cela parce que je l'ai aimée et l'aimerais encore même si ce n'est partagé. " Attends... " Elle vient de prendre appui brutalement contre l'encadrement de la porte de la salle d'eau, couchée sur son bras et la tête inclinée, ne pouvant plus contrer les effets de la gravité. Délaissant le lit et ma chambre, je m'approche de sa carcasse ébranlée qu'elle voulait voir ce soir tringlée, m'arrête à ses cotés, le dos courbé pour calmement lui retirer cette épine du pied. " Si. " L'escarpin restant est, à défaut d'être jeté, gardé entre mes mains parce que cette bourrique serait capable dans son état de trébucher dessus par la suite. Elle a voulu se faire sauter par un autre ce qui est très peu flatteur, et je ne peux refréner cette sensation désagréable d'être facilement remplaçable, comme un outil qu'on jette après usage. Alors l'objet entre mes doigts s'en retrouve brimé de leur étau, avant de conspuer à son oreille une fois relevé : " L'alcool aide... Seulement quand on est faible. "

    Mais rien ne pourra jamais te faire oublier le mal qui t'a à ce point secouée, je le sais. Je n'ai pas beaucoup de déficiences mais les femmes sont à mon grand regret mon talon d’Achille, la plus belle des carences. Anna en particulier. Après cet aveu, je prends congés d'elle et retourne dans la chambre le jeter à coté du second soulier. J'ai accepté de l'avoir sous mon toit ce soir, ce qui n'engage à rien mais il lui faudra néanmoins de quoi s'habiller pour ne pas déteindre sur mon mobilier. C'est dans mon armoire, à défaut de retrouver ses affaires à la place de ce vide qu'elle a laissé, que je pioche dans mes t-shirts et... Incertitudes. Mon regard oscille de temps à autre sur ce que je m'apprête à lui fournir pour tout compte fait, allez, me saisir du plus sobre possible. Caleçon et t-shirt sont indépendamment balancés sur le lit où je prends de la hauteur histoire de tirer sur une couette, sa couette, vestige de ses nuits passées sur mon canapé.

    Le package complet est par la suite ramené dans le salon, l'édredon retrouvant sa place malgré des mois d'abandon. Ça sentira peut-être le renfermé mais c'est toujours mieux que de se les peler dans le couloir en attendant un mec qui ne viendra peut-être jamais. Quant au reste, j'en éprouve une certaine jouissance à lui imposer ce sous-vêtement qui ne la mettra pas en avant. Et non Anna, çà non plus, ça vaut pas du Victoria's Secret mais c'est tout ce que j'ai à te proposer et il faudra bien t'en accommoder. Du poing, je me retrouve donc à frapper à la porte de ma propre salle de bain.

    MAY
       
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    Lien du postMer 25 Jan - 17:17:58
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    Noies pas tes problèmes, ils savent nager ▬ Clay.

     
    J'ai le mal de mer, totalement à l'envers, lorsque je claudique dans le couloir, qu'à répétition je broie du noir. Mais je suis à l'image de ma vie, complètement défaite et sans aucune possibilité de trouver une quelconque porte de sortie. Dans une impasse extrême, dans la langueur de ma peine. J'ai des envies de vomir comme si tendait à ne vouloir rester, de mon organisme, intensément rejeter. Sauf que dans mes oscillations, je parviens à ne pas m'écrouler, régurgiter toutes les bouteilles avalées. Je tiens un faible équilibre, et presque, de mon risible, j'en suis prête à rire. Il semble interminable, ce corridor et les murs paraissent se rapprocher sans que je ne parvienne à stopper ce mouvement. Je boite toujours, et je pense à mon coeur qu'il le fait aussi … Il te pense trop Clay, tu sais, il est – en ton honneur – aliéné. Les autres hommes ne sauraient le raccommoder. Je me fourvoie, quand j'hurle à tout va que je ne veux plus de toi. L'ouverture de l'entrée de la salle de bain se fait enfin voir, et dans un dernier effort je m'incline afin de la passer, me rattrape sur l'embrasure, m'étale presque dessus ce dernier, pathétique à souhaits. " Attends... " Un regard sur le côté, je ne comprends pas, c'est lui-même qui m'a envoyé dans cette pièce, alors qu'il me laisse me noyer, vu qu'il ne semble pas supporter ce que cette nuit j'ai fait. Son corps s'approche de moi, et bien que je le voudrai, je ne parviens pas à effectuer un mouvement de recul à son arrivée. Je me contente de déglutir lorsqu'il s'abaisse et effleure mon pied encore entravé par la hauteur de ce talon qui me forçait à clopiner, je ne mentirai pas cet acte me fait perdre le nord, me fait oublier ma raison, signe la véracité de ma – toujours présente – dévotion. " Si. " Ce n'est pas l'inverse qui arrive à cette pétasse de Cendrillon ? Il ne vient pas lui remettre sa chaussure le prince charmant ? Le fait est donc là, je ne suis pas princesse et il n'est plus mon roi. A deux doigts d'en chialer, une nouvelle fois. " L'alcool aide... Seulement quand on est faible. " Une fraction de seconde, je regarde son visage sans parvenir à entendre ce qu'il vient de prononcer, mais lorsqu'il s'éloigne, me délaisse et que je me permets – ayant retrouvé mon équilibre – d'entrer dans la pièce et de la refermer, je prends conscience de ses propos qui sont ce parfait écho à mes maux.

    C'est d'abord vers le lavabo que mes pas me conduisent, sur le rebord duquel mes yeux trouvent avec surprise … Ma brosse à dent. L'étonnement fait trembler mes doigts, perturbée de trouver ici  une chose à moi. Je les brosse et j'avoue apprécié perdre peu à peu le goût alcoolisé. Puis mes doigts délient le bustier putassier, la jupe aux tendances salopées, quand je pense ; Mais alors, si c'était le cas, c'est que tu avais besoin d'aide afin de te détacher de moi. De mon soutien gorge je me déleste aussi, dentelle de mon sous-vêtement que je délaisse dans le panier approprié, comme si encore ce toit m'abritais au quotidien. Habitudes qui se moquent de moi avec un plaisir malin. Comme s'il n'y avait pas eu cette peine, tout ce chagrin. Ma main accroche le robinet, tourne afin de laisser le flot brûlant couler … Moi, si j'ai bu, c'était pour t'oublier, pour effacer tout ce que tu m'as fait, pour me prouver que je ne suis pas l'ombre de moi-même depuis que je suis partie, pour me dire que je suis capable de gérer alors que tu ne fais plus vraiment parti de ma vie. Toi alors c'était pour quoi ? Ta faiblesse c'était quoi ? Je jure que je ne comprends pas. Parce que tu avais tant de mal à être avec moi ? Je te dégoûtais tant que ça … ? Besoin d'aide afin d'en baiser une autre que moi. Le trou béant que je ressens s'agrandit, et encore cette sensation de crever quand je laisse mon corps dénudé se faire souiller par cette eau qui de sa température trop élevée marque ma peau. A coup de savon, je lave mes aigreurs, je retire les caresses que je n'ai pas reçu les ayant avorté. Mais rien que l'idée ... Je ne m'appartiens plus, c'est certain.

    Les minutes d'un temps implacable s'égrainent, et je ne saurai dire depuis combien se sont écoulées depuis je me trouve la-dessous. L'esprit embué, je n'entends presque pas lorsqu'il frappe de l'autre côté. Je sors de la cabine, avec difficulté, dégoulinante d'eau sur le sol, sans même songer à m'éponger, me couvrir, aliénée, je déverrouille cette porte, afin de l'ouvrir une nouvelle fois. Je jure qu'il y a un moment d'hésitation entre nous, que les secondes marquent une pause, non maîtrisée, mais si parfaite, à la volée, quand je me réalise mis à nue face à lui et que ce n'était pas arrivé depuis plusieurs jours déjà, bien avant la rupture, lorsqu'il disait ne pas vouloir éreinter un peu plus mon être et son usure … c'est douloureux autant que ça emballe mon rythme cardiaque. Quand j'avais peur qu'il abîme un peu plus mon intérieur, faute d'avoir dû y faire passer son fils. Attente qui a alimenté son erreur. Et à y repenser, je choisis de prendre mon affaiblissement comme une force, mon absence de conscience comme un atout. Feignant l'indifférence face à son regard cuisant les pores de mon corps. « Oh ça va. » Je regarde une seconde autour de moi. C'est vrai que ça s'apparente à une mare son sol, mais je ne m'excuserai pas. « Ce n'est que l'eau. » et après tout ça n'a rien à voir avec la bavure que tu avais fait chez moi, la première fois. Au final, mes mains attrapent les vêtements qu'il tient dans les siennes, les devinant pour moi. Détendant le tissus pour constater de la pauvreté de ce qu'il a à me proposer. Je le jauge et me permets ; « Sérieusement ? » Quitte à me retrouver plus bas que terre, ouais autant m'enfoncer. T'as raison, faut croire qu'avec toi, j'ai absolument tout mériter.

     
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    « Ne noies pas tes problèmes dans l'alcool, ils savent nager. »

    — Annalynne & Clay
    Nez à nez avec cette apparition que je n'ose dans un premier temps détailler, je me retrouve face à elle, tout deux baignés par la vapeur qui s'échappe, preuve en est qu'elle a bien profité de ma piètre hospitalité. Les goutes perlent sur sa peau ambrée, dénudée et j'en suis le chemin jusqu'à la chute de ses reins sans même éprouver la moindre confusion, distrait par cette silhouette qui ne fait qu'accentuer la souffrance de mon corps en mal du sien jusqu'à dénoter un détail qui me frustre au plus haut point: elle s'est séparée de ce petit triangle comme dessiné au fusain que j'appréciais tant. « Oh ça va. Ce n'est que l'eau. » Inconstant, mes yeux déroulent le fil de leur chemin jusqu'à se heurter aux siens. Ce ne sont pas les flaques d'eau que ses pas ont tracées sur lesquelles je m'attardais bien que le goutte à goutte à lui seul aurait pu me déranger. Non, c'était autre chose de plus affligeant parce qu'elle savait que j'y tenais.
    Elle arrache de mon bras tendu les vêtements qui lui sont confiés pour s'esclaffer une fois qu'elle a constaté de leur nature: « Sérieusement ? » Tu te souviens au moins que tu n'as laissé derrière toi qu'un vide béant dans mes draps... " La dernière n'a pas eu la délicatesse de me laisser un souvenir. " Et je ne suis pas un fétichiste profitant du sommeil de ses amantes pour leur voler à leur insu un trophée peu mérité. Pour changer de sujet, puisque mes yeux ne savent observer autre chose que ce qu'elle a su gommer, je m'empare d'un drap de bain suspendu à la porte dans mon dos pour lui jeter avec une méchanceté dosée. Le coton s'étend sur son bras mollement et je quitte la pièce sans plus la regarder, crachant une remarque qui-  je l'espère - saura la toucher. " Mais à la prochaine, j'y manquerais pas. "

    Autre fait, elle ne sera visiblement pas en état dans quelques heures de prendre ses responsabilités en mains. Alors le pas lourd et pressé, le couloir est traversé pour me diriger dans cette chambre à coucher où je vais m'enquérir de mon Smartphone avant d'en ressortir, fermant la porte à mon passage. C'est dans le couloir, croisant son regard une dernière fois alors qu'elle prend tout de même le temps de s'essuyer que je vais dans le salon où j'ai pris le soin d'installer son panier, afin d'y composer un numéro ancré dans mon quotidien. " Jeremy, c'est Clay. Je vais avoir un contretemps ce matin. Si tu pouvais assurer à ma place jusqu'à... 11h, ca m'arrangerait. " Évidemment il rechigne à la tache qui lui est - même si demandée - imposée puisqu'il n'est de taille à l'endosser. " Demande à... " Putain c'est quoi son nom déjà... En pleine réflexions, mes idées se prêtant à un jeu de perversité envers la créature qui se pâme de l'autre coté, je claque des doigts énergiquement histoire de me le rappeler. " Jeff. " Immoraux et malicieux, les souvenirs de nos ébats langoureux s'invitent et font corps avec ceux de mes plaisirs solitaires auxquels je m'adonne depuis bien trop longtemps. " Chef? " Sa visite m'aura plus ébranlé que ce que je ne croyais et me ressaisissant, j'en délaisse de mes doigts ma tempe pour clore cette pompeuse conversation sur une note d'agressivité non justifiée.  " Fais ce que je te dis. "  L'écran à son tour perd de son éclat pour me laisser seul à mes réflexions, en proie à mon imagination. Il est évident que je ne me suis pas fait porter absent que pour l'enfant, mais aussi pour profiter de sa présence, m'injecter une dose létale de son essence pour en oublier l’absence, otage malgré moi de mes appétits.

    Tout est prêt, il ne reste plus qu'à la laisser se reposer malgré le froid ambiant puisque peu frileux contrairement à elle, je ne prends plus la peine de chauffer le salon. Et rebroussant chemin, je la retrouve à la bordée de ma salle de bain dans ces apparats disgracieux mais tellement grotesques que je ne peux contenir un rire avant de passer mon chemin. La main sur la poignée de ma chambre, je me retourne une dernière fois afin d'apporter un peu plus de clarté à notre cahier des charges: " Si t'as besoin d'autre chose c'est dans les 3 prochaines minutes. " Après il sera trop tard.

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