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I LOVE HARVARD
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    You're waiting for a train. A train that'll take you far away.
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    Lien du postSam 10 Déc 2016 - 10:23
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    ft. ALYSSE & CLAY

    Si j'épaule Carter aujourd'hui ce n'est pas par pur plaisir mais comme l'a dit le toubib responsable du bien être de notre section, il est urgent de me focaliser sur un tout autre problème que celui qu'Annalynne symbolise. Son départ et le fait qu'elle ait emporté dans sa colère Tobias avec elle ne m'a rendu que plus nerveux et agressif, sans compter ces soirées où j'entends, complètement impuissant, ses pleurs au travers des murs qui nous séparent puisqu'elle n'habite qu'à quelques pas, à l'autre bout du couloir.  

    " C'est notre homme ". Juchés en hauteur sur une passerelle, nous nous accordons tous les deux, observant de notre emplacement le présumé coupable d'un homicide sur mineur qui tranquillement se meut jusqu'aux guichets. Carter avait vu juste, l'homme souhaite quitter la ville par la voie ferrée, dans un espace bondé ce qui complique son appréhension, plutôt futé. " S'il rentre dans un wagon... " " Je sais... " Et j'opine de mon coté, plus affairé sur les pédicules de mon pouce que sur son suspect. Après tout c'est son affaire, c'est lui qui décide... Je ne suis là que pour agir à sa guise. Mais surtout parce que son visage est connu de la majorité des gars aux mœurs dérangés et pas le mien, plus coutumier aux histoires de drogues et de papiers falsifiés. Si ma mémoire est bonne, celui-là s'est amusé à séquestrer des gamines qu'il rencontrait via des réseaux sociaux en se faisant passer pour ce qu'il n'était pas. Le net et ses dangers... Pour l'heure le guichetier lui tend un billet et au premier coup d'œil inquiet de Carter, je devine qu'il est temps que j'intervienne à mon tour. Alors soit, mains dans les poches, les talons claquent à chaque marche visitée pour me retrouver nez à nez avec cette foule d'inconnus, bousculant au passage quelques étrangers. Le temps m'est compté et déjà celui qui est resté en hauteur me stipule grâce à l'oreillette habilement dissimulée que le sujet de cette filature s'est déplacé. Comme un clébard ayant pisté sa proie, le regard rivé sur ce visage creux et cerné, les silhouettes entre nous deux sont tour à tour évitées. Il n'est qu'à quelques pas devant moi lorsque mon bras écarte peut-être un peu trop brutalement une gamine dont la voix et le visage me font tiquer. Alysse...

    Il y a une certaine ironie dans cette coïncidence, un présage si l'on croit à ce genre de choses... Le fait étrange de la croiser là dans de telles circonstances qui ne sont pas sans rappeler cette affaire de laquelle son père m'a fait jurer de l'écarter. Sans plus chercher à comprendre, elle est fusillée du regard et poussée élégamment jusqu'à la plaquer contre un pilier pour lui souffler: " Dégage, rentre chez toi " Tu n'as strictement rien à faire là.
    @Alysse Frank
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    Lien du postSam 10 Déc 2016 - 13:41
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    Clay & Alysse



    Non. Non. Non et non. Combien de fois le scénario devait-il se répéter ? Serait-elle amener à tourner encore et encore cette même réalité en boucle ? En tant que jeune détective, sa vision du monde sombrait impitoyablement dans l’obscurité. Mettre la main sur les pires déchets de la société réclamait un solide estomac. Fréquenter les bas-fonds et la facette la plus laide du genre humain encourageait les plus rodés à terminer au fond d’une bouteille ou une balle entre les yeux. Mais Alysse ne connaissait pas ce déclin. Un autre genre de malédiction planait sur sa tête. Revivre inlassablement le même échec et face aux mêmes raclures jouait sur ses nerfs. Cette affaire de trafic d’enfants ne cessait de la hanter. Depuis maintenant six mois, l’ensemble de l’enquête s’était effondrée par sa seule faute.  Deux enfants avaient péris, le réseau « coccinelle », du pseudonyme de leur chef, s’était transféré ailleurs et de nombreuses victimes seraient à déplorer sous peu. L’oubli des deux mois précédant son erreur effaçait un peu de culpabilité. Ce petit détail offrait une meilleure prise à Alysse pour tenter de retrouver la trace de ce maudit « coccinelle ». Qui serait-elle si elle ne parvenait jamais à se rappeler ? Quel genre de monstre taisait le meurtre de deux enfants ?

    Dans cette quête, la nouvelle d’un homicide sur mineur, formule édulcorée pour parler d’actes atroces, avait éveillé sa curiosité. S’intéresser à ce genre d’évènement annonçait un début de démence ou une âme malsaine ? La question la tourmenta une microseconde avant qu’elle ne parvienne à chopper le dossier et en éplucher le contenu.  Quelques déductions la poussaient à la gare où ce genre de criminel cherchait à fuir. Heureusement pour elle, les lieux étaient tapis de caméras de surveillance. Alysse n’avait pas le temps de les pirater. Elle préféra donc soudoyer l’un des gardes pour accéder au visionnage des caméras sur les guichets. VU !

    ***

    Cette pourriture aurait des informations pour elle. Grâce à lui, le réseau « coccinelle » serait à nouveau dans son viseur. Son instinct lui hurlait qu’elle avait beaucoup à apprendre de sa cible. Interdiction, donc, de perdre cet homme et sa valise. La tenue d’Alysse passait inaperçu. Peu de monde tournait le regard sur elle alors que le sien restait vissé sur la cible. La détective avait toutes ses chances car se fondre dans la masse était l’une de ses spécialités. Malheureusement, elle ne l’était pas assez pour échapper à l’œil avisé et expert de Clay. La main forte qui la repoussa la surprit. Un hochet lui échappa. Son regard s’écarquilla et tomba sur …

    « Clay… fais pas chier. » Souffla Aly dans sa barbe sans trop oser protester ou parvenir à bloquer son recul jusqu’au pilier.

    Le regard que lui jetait le lieutenant de police l’impressionnait beaucoup trop pour oser le provoquer ouvertement ou plus vivement. Ses yeux avaient chuté sur la main de son interlocuteur et évitaient de croiser les siens. Ce type connaissait son père. Il savait quel militaire, flic et finalement détective il avait été. En comparaison, Alysse se sentait redevenir une enfant. L’idée que Monsieur Peterson, le criminel, puisse s’enfuir, celle de devoir expliquer une fois encore son échec ou la seule perspective de perdre à nouveau une éventuelle trace de Coccinelle lui provoqua une bouffée de chaleur. La pression montait en flèche. Ses joues se colorèrent en rouge tandis qu’un léger tremblement prenait son corps. Clay n’avait pas le choix, de toute façon. Cette perspective fit naître un éclat de malice dans le regard d’Alysse.

    « Il va se barrer.» Souffla Alysse.  L’une de ses mains, rendues moite par l’anxiété, se posa sur le poignet du flic. « Je suppose qu’il est une cible plus importante que moi. Je te laisse faire… je veux juste lui poser des questions.»
    En somme, il devrait la lâcher pour suivre sa cible et elle, elle pourrait largement reprendre sa traque avec ou sans Clay… s’était à lui de voir. Il était clair, qu’elle ne lâcherait pas l’affaire et n’accèderait pas à la requête du lieutenant.  


    @Clay Fitz. Cooper
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    Lien du postLun 12 Déc 2016 - 15:57
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    ft. ALYSSE & CLAY

    Acculée et dos au mur, la gamine ne soupèse pas mon attention et préfère la fuir en faveur de cette paume restée lourdement campée sur son bras replié. " Il va se barrer " Putain je le sais que les minutes passées à te réprimander sont autant d'occasion pour lui de se barrer. Et au même moment, sa peau moite s'appose avec fermeté sur mon poignet, un geste de sa part qui n'est pas sans me faire ciller. Elle ose me contrer, moi qui fait deux têtes de plus qu'elle, avec un vécu à en faire blêmir des gamines en quête de frissons histoire d'illuminer leurs tristes soirées moroses d'ado morbides. A mon tour de décliner le regard en aval pour juger de son geste, toujours quelque peu rétif quant à cette nouvelle sensation, de cette main venue se réfugier là sans raison.

    Et depuis quand une novice serait une cible plus importante? Bien sûr que cet homme dont la silhouette s'éloigne déjà m'importe beaucoup plus que ces beaux yeux. Quoiqu'à bien y réfléchir, je m'en contrebalance un peu si cette opération est couronnée de succès ou non... Ce n'est pas la mienne et n'en récolterais nullement les lauriers car mon nom n'apparaitra seulement qu'en petits caractères dans son rapport, au fond d'un dossier. Et pourtant, par acquis de conscience, je la délaisse afin d'observer de nouveau la foule sans cesse en mouvement et cette veste qui au loin se rapproche dangereusement de son but ultime: le quai 17 en partance pour Philadelphie.

    Si j'étais déjà surpris par le contact qu'elle a engagé, le reste de sa réponse me laisse complètement sidéré, sans le laisser paraitre néanmoins. C'est de ma main sur son bras que je fais aussitôt pression, souhaitant la faire redescendre rapidement de son petit monde." Tu t'prends pour qui?! " Elle l'a dans le sang c'est certain mais la notoriété de son père lui a vrillé l'esprit, bien loin d'arriver à la cheville d'un tel détective. Subitement, mes doigts la libèrent de son entrave pour lui heurter machinalement la tempe et se figent sous son nez d'un index dressé. A mes yeux, elle ne fait pas ses 27 ans: ce n'est qu'une gosse douée dans l'art de mettre le foutoir sur son passage et qu'un homme bienveillant souhaite protéger. " Hors de question que tu l'ouvres devant lui, " et prendre des risques inconsidérés alors qu'elle n'est qu'une civile en recherche de vérité. "  Laisse çà pour les gens compétents ", autrement dit les agents. Et entretemps, évidemment, l'autre en a profité pour faire composter son biller, un acte qui n'a pas échappé à Carter toujours vigilant de sa retraite. " Qu'est-ce que tu fous?! " Sa voix rutilante dans l'oreillette me perce le tympan au point d'en reculer, braquant la tête dans la direction opposée.  Comme souvent, un dilemme se présente: soit je la laisse me suivre dans cette échauffourée, soit j'attire l'attention de mon collaborateurs pour qu'il vienne la mettre aux arrêts. " J'ai pas l'temps pour ces conneries..." un murmure à peine audible avant d'en revenir à elle et ses convictions de pacotilles. Et sans rien ajouter, ma main brasse le vent brutalement dans un " fais ce qui te chante, t'en subiras les conséquences " avant de la quitter, me dirigeant vers le quai au travers de la nuée.  
    @Alysse Frank
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    Lien du postMer 21 Déc 2016 - 8:09
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    Clay & Alysse



    Le dos contre le pilier, Aly espérait retrouver rapidement sa liberté. Ce ne fut pas elle qui quitta sa cage en premier mais la main de Clay qui s’échappa sans mal de la sienne. Le claquement de ses phalanges sur la tempe d’Aly fut trop rapide et surprenant. La réaction de la détective traina en longueur avant qu’elle ne louche sur l’index placé sous son nez. La situation prenait une étrange tournure. Du lieutenant, Clay se muait maladroitement en protecteur. Ce doigt, cette claque et ce propos prêtaient à confusion. Ils dépeignaient le modèle type du paternel disputant son mioche après une grosse bêtise. N’importe qui pourrait percevoir un signe de bienveillance. Ce n’était pourtant pas le genre de Clay, n’est-ce pas ? Comment pourrait-elle le savoir. Aly, elle, restait butée sur son idée. Obnubilée, son esprit oubliait tout pour ne se concentrer que sur son objectif et négligeait les potentielles observations utiles. Ce trait de caractère lui causait trop d’ennui et une fois encore il menaçait la sécurité de tous dans cette gare.

    « Alors t’aura qu’à lui poser les questions, toi. » Pesta Aly avant de sentir la présence de Clay se dissiper.

    Un rapide coup d’œil à l’oreille de son interlocuteur lui permit de comprendre. Evidemment… l’oreillette. Il n’était pas seul, c’était certain. Pourquoi n’y avait-elle pas songé plus tôt. Son dos se décolla du métal froid avec trop de précipitation. Elle aurait dû emboiter le pas du lieutenant. Mais peut-être serait-il plus judicieux de prendre un peu de recul. D’une, elle ne voulait pas qu’on la remarque avec Clay. Si quelqu’un les observait de loin, autant qu’il ignore le plus longtemps possible sa présence ici. De deux, Clay avait besoin d’air et d’un sentiment de tout maîtriser pour se monter plus clément envers elle. S’il avait l’impression qu’elle lui obéissait, peut-être lui accorderait-il une minute avec la crevure de Peterson. En parlant du loup, il avait augmenté le rythme de sa marche. Avait-il grillé Clay? Mais lorsqu’elle rejoignit le lieutenant sur le quai, mimant de lire les destinations sur le panneau des départs, son cœur s’emballa. N’accusez pas inutilement le charisme du lieutenant. Seule la compréhension de la situation poussa une fois encore le rouge à ses joues. Heureusement, sa couleur de peau camouflait un peu ce désagrément physique. Une profonde inspiration lui accorda un peu de répit.

    «Tu n'as plus l'avantage de la masse dans le train. » Lui souffla Aly sans la moindre critique en prenant son téléphone pour mimer de regarder un sms.

    L’oreillette et autres petits signes distincts pour les plus observateurs plaçaient clairement Clay dans la catégorie des policiers. Il était très doué pour se camoufler dans la masse, elle l'admettait. Son partenaire et la situation ne lui octroyaient que peu de marge de manœuvre pour avoir l'air d'un citoyen lambda dans une voiture ou assis à côté d'un criminel. Probablement qu'elle ne ferait pas mieux. Mais toute excuse était bonne à prendre pour se mettre en avant dans ce genre de situation.

    Aly analysait la situation aussi rapidement que possible, luttant contre son envie de sauter dans le véhicule. Malheureusement, le train possédait plusieurs wagons. Monter à l’intérieur pour chercher le criminel serait une perte de temps. Le coéquipier de Clay devait forcement savoir dans quelle voiture il était monté. Il fallait rapidement le suivre à l’intérieur sous peine qu’il ne change de place une fois dedans.
     


    @Clay Fitz. Cooper
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    Lien du postJeu 22 Déc 2016 - 17:50
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    Et bien que très occupé à fureter à la fois sur la voie qu'il a empruntée et les différents passagers s'affairant sur le bord du quai histoire de donner le change, je ne peux que la ressentir, cette présence étrangement familière que j'avais réussi à fuir. « Tu n'as plus l'avantage de la masse dans le train. » Est-ce sa façon à elle de me dire que je suis aussi discret qu'un pachyderme dans une échoppe de porcelaine... Une fois à l'intérieur, il est évident que la promiscuité fera pencher la balance, que tout détail sortant de l'ordinaire - que ce soit mon équipement ou bien le moindre réflexe inapproprié - sera repéré. Elle a raison la gamine et d'un geste blasé je roule des yeux jusqu'à les faire chuter sur elle d'un " t'as une meilleure idée peut-être " en mode foutage de gueule silencieux. Qui de nous deux est l'expert? Qui s'est fait passer pour mort et tout ce temps a joué un rôle qu'il ne connaissait que trop peu?  

    Soit, elle a peut-être pour elle une silhouette ordinaire sur laquelle personne ne se retournera, ne dégage aucune aura ou la cache suffisamment pour ne nous permettre de l'entrevoir. Un don, un savoir-faire que je ne la soupçonne en aucun cas d'être dotée. Pas elle du haut de son expérience de quelques années seulement ou c'est qu'elle est, et ça me couterait cher de l'avouer, très douée...  

    Et devant mon hésitation à faire le premier pas dans le wagon, Carter s'empresse de me donner les prochaines directives qu'il souhaite me voir suivre. " Voiture 16. Magne. " Parce que chaque seconde est comptée maintenant que résonne le premier coup de sifflet annonçant le départ imminent du train. En face de nous se trouve une porte couronnée d'un 15 mais il ne nous reste plus assez de temps pour en changer . Nous... Dans mon inconscient Alysse est déjà de la partie. Alors légèrement irrité de devoir me la coltiner jusqu'au dénouement de cette affaire autour de laquelle elle ne devrait fouiner, j'entrevois soudainement la possibilité de m'en servir puisque je serais d'après elle " désavantagé". " T'es là, autant que tu serves à quelque chose," et d'une main placée dans son dos je l'incite à rentrer, souriant, presque avenant aux yeux des autres, "... pas vrai? " C'est dit sans méchanceté, juste un peu marqué de rancœur face au fait que je ne peux me passer d'elle sans la foutre en danger.  

    Bref, elle me suit ou plutôt je lui emboite le pas à l'intérieur de la voiture qui n'est pas vraiment celle que nous cherchons. Il nous suffira de la traverser, cela nous laissera le temps de tergiverser sur les conditions de son appréhension. Mais ne sommes nous pas parvenus à la moitié dudit wagon que le décors se met à défiler progressivement, de plus en plus rapidement, preuve que le train s'est mis en route vers sa destination.  C'est entre les deux voitures que finalement je la prends à part, posant ma main sur la commande de la porte semi-automatique avant qu'elle n'ai l'idée de l'ouvrir. De l'autre, mes phalanges s'empressent de retirer ce que mon lobe recèle de technologie. A quoi bon la garder, je suis depuis quelques minutes déjà hors de portée... Une fois et seulement une fois l'oreillette rangée dans le fond de la poche intérieure de ma veste, je me permets de regarder par le hublot afin de le trouver. Il est seul du coté fenêtre, sans la moindre compagnie et le wagon ne doit, comme çà, à première vue, être rempli que de moitié. Alors il sera aisé de se placer à coté. Mais ce sera elle qui occupera cette place convoitée puisqu'elle tient tant à participer. D'un regard complice nous nous entendons muettement sur la façon de procéder. Elle a très bien compris que c'est à elle de jouer. " Tu le laisses t'aborder en premier, "  mis à part quelques politesses qui l'inciteront immédiatement à vouloir sympathiser. Et de ma paume toujours flanquée, j'appuie fermement sur le bouton qui ouvre la porte en lui précisant que: " Je serais assis juste derrière, " pas loin, à surveiller le moindre de vos faits et gestes.
    @Alysse Frank
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    Lien du postMar 3 Jan 2017 - 17:32
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    Clay & Alysse



    Chaque ordre de Clay avait été suivi d’un hochement de tête. Aucun mot ne perturbait le plan huilé de l’inspecteur. Son moment arrivait enfin. L’occasion tant attendue de faire ses preuves lui tendait les bras. Le croquer à pleine dents devait la réjouir. La perspective de remonter la trace de Coccinelle éveillait un frisson d’impatience le long de sa colonne.  Etrange, alors, qu’une boule d’angoisse vienne peser sur cet instant. Lorsque le regard d’Alysse tomba sur le visage de Peterson.

    La situation bascula. L’envie de fuir paralysa toute possibilité de respiration. Son corps refusa tout geste le temps d’un battement de cil. Que se passait-il ? Son cran ne s’était jamais épuisé face à l’adversité. Il avait toujours redoublé à la moindre menace. Cette nouveauté l’encombrait. Ce parasite pompait ses émotions, grisait ses pensées et ne laissait qu’une vague impression celle de redevenir une petite fille, ou pire, le chaperon rouge en pleine forêt. Le grand méchant loup se tenait là, sur le siège qu’elle venait d’aborder d’un pas étrangement détendu. Machinalement, les salutations d’usages offrirent un nouveau souffle pour Alysse. Le siège côté couloir accueillit son postérieur sans protestation.

    Une minute. Deux minutes. Que le temps est long lorsque la peur vous tiraille. Pourquoi avait-il souri ?  Dix minutes. Que la peur s’atténue facilement. Douze minutes et quinze secondes. Clay devait bien s’ennuyer. Treize minutes et neuf secondes. Peterson se pencha vers Alysse.

    « Excusez-moi je dois passer. »

    Le prochain arrêt était à un quart d’heure. S’il choisissait de s’enfuir ? Clay pourrait toujours le cueillir, le suivre jusqu’au prochain siège. Mimant de peiner à se redresser, Alysse gagna un peu de temps pour laisser à Clay l’occasion de trouver une solution à la nouvelle situation. Le corps se glissa hors du siège. Le confinement du wagon offrit peu de marge de manœuvre à la détective. L’idée horrifiait Alysse, à juste titre, car Peterson s’engouffra dans la brèche. Il poussa violemment sa voisine.Les sièges lui procurèrent une bonne couverture pour échapper à toute prise éventuelle. L’une de ses mains maintenait la chevelure d'Alysse pour obliger son corps à revenir vers lui une fois qu’il fut dans le couloir. Maintenant collés l’un à l’autre, une lame de rasoir s’immisça contre la gorge de la brune alors qu'il se reculait vivement, comme s'il avait eu le feu aux fesses. Étrangement, il semblait avoir compris qu'une potentielle menace pouvait émerger derrière lui. Logique, il aurait lui-même procédé ainsi.

    « Que personne ne bouge » Hurla-t-il à l’oreille d’Alysse en imposant une pression plus intense sur la jugulaire. Un millimètre de plus et elle finissait égorgée. Le moindre geste. La moindre secousse. La plus petite pression. « Ca sera une vraie boucherie, parole d’expert. Tout le monde assis, assis côté fenêtre, les mains posées sur le haut du dossier de devant. Baissez la tête vers le bas et regardez le sol. »

    Son regard passait sur tous les passagers en quête d’un en particulier. Le chasseur guettait un autre prédateur, un genre qu’il ne connaissait que trop bien. Pourtant, il peinait à l’identifier. En cas de doute, le meurtrier reculait pour pouvoir faire face à tout le monde. Les quelques passagers gémissaient, ravalaient quelques cris et surtout obéissaient en tremblant.

    « Où est ton partenaire, Daisy ? » Susurra-t-il avant de mordiller l’oreille d’Alysse. Son regard lubrique dansait d’une flamme étrange, celles de l’enfer probablement. Est-ce la folie qui hantait son propos décadent ? Qui était Daisy ? Comment avait-il deviné pour Clay et elle ? Avait-il seulement deviné ou délirait-il complétement ?  Aucune réponse ni pour Peterson, ni pour la détective. Alysse ne pouvait que suivre la marche. Sa maigre taille jouait en sa défaveur. La pointe de ses pieds la propulsait en hauteur pour lui permettre de sauver sa gorge. Difficile de maintenir un bon équilibre pour suivre la marche prudente de son bourreau vers le fond du train.
    Peterson ne l’écoutait plus, de toute façon. La frénésie de ses émotions l’emportait dans un monologue effrayant.

    « Oh, Daisy, Daisy… si tu savais les heures que j’ai passé te regarder. » Alysse, elle, repassait le dossier de Peterson en boucle.  Aucun signe de démence n’était mentionné. Qu’est-ce qui avait déraillé ? Pourquoi la prenait-il pour cette Daisy ? « J’ai rêvé de ta chevelure d’ébène, de ta peau délicate... » Le nez dans la tignasse respirait fortement, imposant le souffle chaud de ce malade contre l’oreille d’Alysse. « OU EST-CE QUE TU ES SALE ENFLURE DE FLIC ? MONTRE-TOI !! J’AI TON JOUJOU AVEC MOI. » Hurlait Peterson, menaçant de violences et d’outrages imprononçables la future dépouille exsangue d’Alysse. Celle-ci avait blêmi en sentant contre ses reins l’évidente excitation qu’éprouvait Peterson à cette perspective. A quoi pensait-elle ? Les griefs portés contre lui suffisaient à le placer dans la case des tarés, non ? Tuer le stimulait et elle était sa prochaine victime. La panique s’insinuait dans l’esprit d’Alysse. Elle se faufilait dans la moindre pensée, altérait chaque déduction et anéantissait toute tentative de reprise en main. Un détail lui échappait. Quelque chose manquait. Une pièce importante ne parvenait à lui revenir en tête. Elle l’avait forcement lu dans le dossier. Pourquoi ne se souvenait-elle pas ?

     


    @Clay Fitz. Cooper
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    Lien du postMer 4 Jan 2017 - 10:22
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    ft. ALYSSE & CLAY

    Elle passe naturellement la première et je la laisse me devancer de quelques pas histoire de n'éveiller les soupçons de notre proie. Lui est assis un peu plus loin, dans le sens de la marche et feuillette le journal comme si de rien n'était, un individu lambda parmi tant d'autres qui n'a strictement rien - en apparence seulement- à se reprocher. Et contrairement à la majorité des voyageurs, pour des raisons de logique et de pratique, ma veste restera sur mes épaules une fois calé dans un siège à deux rangées de la leur. Juste derrière... Pas totalement en fait, alors si jamais les choses venaient à déraper, je ne serais pas forcément aux premières loges pour la récupérer. Les minutes s'écoulent sans que rien ne se passe, juste quelques passagers qui vont chercher dans leurs bagages de quoi se restaurer jusqu'à ce que finalement il daigne sur elle se pencher. Les yeux rivés sur son petit manège, je m'imagine alors curieux maladif d'en connaitre la teneur toutes sortes d'insalubrités qu'il serait tenté de lui glisser, ce qu'il lui chuchote à l'oreille pour l'amadouer, des " pardonnez-moi mais nous nous sommes déjà croisés " propices à un rapprochement qui fonctionnerait sans doute avec les plus godiches. Mais ce n'est pas ce que je m'étais suggéré puisqu'elle quitte laborieusement son dossier afin de le laisser passer. Une envie pressante sans doute, mais qui lui sera fatale puisque c'est une opportunité à ne pas laisser passer. Alors je patiente le temps qu'il dégage le chemin afin d'aller le rejoindre une fois qu'il se sera un peu loin mais au moment de me lever, il change diamétralement de comportement et opte subitement pour l'agressivité en empoignant la chevelure d'Alysse et la force à se coller contre lui. Un bouclier humain. Putain, comment ai-je pu me planter à ce point...

    Les deux silhouettes qui n'en forment plus qu'une se déplacent vers le cul du wagon tandis que je reste à ma place, visualisant faussement serein le protagoniste du scandale la menacer de reflets argentés puis s'écrier: « Ca sera une vraie boucherie, parole d’expert. Tout le monde assis, assis côté fenêtre, les mains posées sur le haut du dossier de devant. Baissez la tête vers le bas et regardez le sol. » Les passagers hésitent tous un court instant à s'exécuter et c'est un métissé qui donne l'exemple en premier, suivi par les autres qui un à un s'approchent des hublots. Et pour parfaire ce tableau, je fais de même mais en dernier tandis qu'il nous dévisage tour à tour, son regard se heurtant à celui de quelques homologues avant d'en changer subitement. « Où est ton partenaire, Daisy ? » Daisy? D'un regard par dessus la têtière et je vois l'affront se mélanger à ses propos de dérangé, lui happant le lobe de son oreille de ses lèvres de détraqué. « Oh, Daisy, Daisy… si tu savais les heures que j’ai passé à te regarder. J’ai rêvé de ta chevelure d’ébène, de ta peau délicate... » Il est complètement parti dans son délire, humant son parfum et caressant ses mèches d'un doigté obscène, les effilant une à une pour mieux en dégager les effluves qu'il ne se fait pas prier d'inspirer longuement.  « OU EST-CE QUE TU ES SALE ENFLURE DE FLIC ? MONTRE-TOI !! J’AI TON JOUJOU AVEC MOI. » Mon jouet... Pourquoi ai-je immédiatement assimilé ce mot à une promiscuité plus sensuelle? Moi et Alysse dans une relation beaucoup plus charnelle, quelle idée... C'est une pensée étrange même si venant de la part d'un taré pareil, cela ne m'étonne guère.

    Alors deux choix s'offrent à moi: si je me montre sous mon vrai jour, rien ne l'empêchera de tatouer la gorge de cette casse-couille née d'un rouge carmin à moins de rentrer pleinement dans son jeu. Si je ne fais rien, il se braquera et ne trouvant de nouvelle proie, sous le coup de la frustration, il l'égorgera. " Un mal pour un bien...humm," à méditer...  Je me sais en train de plaisanter à son sujet lorsque je me redresse, gardant les mains levées. A son regard perdu, il ne me remet pas et pour cause, je ne suis pas le visage attendu. " P'tit lifting." Et ma paume décrit un cercle à hauteur du visage comme pour le désigner. Mais la plaisanterie ne sera que de courte durée puisqu'il s'excite de nouveau, le visage fendu dans une moue sadique et comblée. " DEBOUT! DEBOUT!" Son souhait est exhaussé dans la foulée, me présentant de face au beau milieu du wagon et pour la première fois depuis bien longtemps déjà, je partage les craintes d'Alysse à juste titre, ne sachant à quoi m'attendre. Il s'enfonce un peu plus dans l'épaisse chevelure et minaude quelque chose d'autre à son oreille: " Dis-lui Daisy....Dis-lui de déposer son arme, " tandis qu'il continue de dépeindre ce tableau écœurant, entremêlant frénétiquement ses doigts dedans.  
    @Alysse Frank
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    Lien du postMer 4 Jan 2017 - 13:05
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    Clay & Alysse



    Quelle piètre consolation que de s’envisager comme l’otage idéale. N’importe quelle autre femme du wagon aurait pu lui rappeler sa précieuse Daisy. Aurait-elle réussi à garder son sang-froid ? Aurait-elle envenimée la situation ? Ces interrogations soulageaient les émois de la détective. La perspective de refaire la déco du train en rouge, couleur idéale pour noël, pesait néanmoins plus lourdement dans la balance que les maigres consolations qu’elle parvenait à dégoter. Finalement, l’impression de n’être qu’un cochon prêt pour l’abattoir gagna la bataille.

    Ses pensées vagabondaient d’horreur en horreur. Ce souffle contre sa peau la rappelait à l’ordre et lui remémorait sa position. Les doigts dans sa chevelure arrachaient les maigres restes de maîtrise qu’arrivait à exercer Alysse sur elle-même.  Les tremblements de son corps menaçaient le fragile équilibre de rapport de force. Tout jouait en sa défaveur. Peterson le sentait. Sa proie ployait sous les assauts de ses caresses. Chacune d’elle infligeait des violences plus intenses qu’une lame de rasoir sur un cœur.  La peau frissonnante de Daisy contre la sienne annonçait la victoire. L’attente des premières supplications le rendait ivre de joie. Les gémissements du bourreau achevaient Alysse. Mais le choix de l’otage s’orientait vers une autre solution que celle envisagée par Peterson : le combat.

    Aucune chance pour Alysse de se libérer, elle fonçait droit vers une mort assurée. Pourtant, son cerveau n’obéissait plus à la moindre logique. Une seule idée lui traversait l’esprit : le tuer.  Heureusement, Clay se redressa avant qu’Alysse ne cède à la panique. Ce simple geste obligea la détective à orienter son regard vers lui. Le calme apparent que dégageait Clay imposa une reprise en main de la part de la plus jeune. Comment parvenait-il à plaisanter dans pareille circonstance ? Comment pouvait-il être si tranquille ? Est-ce qu’il fumait du cannabis ?

    « Il dit de déposer ton arme. » tenta d’articuler la détective.

    Maîtriser sa voix alors qu’une lame menaçait littéralement de vous la couper releva du miracle. L’emprise psychologique du meurtrier sur sa proie s’était desserrée. Merci Clay. Face à ce constat, Peterson réagit aussitôt. Ses doigts avaient capturé une mèche brune le long de laquelle ils glissèrent pour atterrir sur le décolleté, pourtant bien caché, d’Alysse.  

    « J’ai rêvé de cette tâche de naissance sur son sein droit. » Annonça-t-il à Clay dans un sourire toujours plus sadique. « On dirait un petit chat blotti en boule. » Les mots s’accompagnèrent d’une palpation douloureuse du dit organe. Le bassin de ce pauvre fou dansait presque contre son dos. Le bras de fer psychologique entre Alysse et Peterson penchait rapidement vers l’échec cuisant de la brune.  La nausée planait sur sa tête. Les nouveaux gémissements contre sa chevelure réveillèrent la prédatrice. Non, la tigresse tapie dans l’ombre du crépuscule, mais l’humaine repliée derrière ses subterfuges et ses pièges.  Son arme se forgeait à grands coups de verbe. Aucune autre menace ne parviendrait à faire le poids. « ALLER TON ARME. »

    Clay ? La poitrine ? L’arme ? La tâche de naissance ? Trop d’informations entravaient le plan mal huilé de Peterson.

    « Pourquoi tu ne vas pas directement la contempler ? » Questionna Alysse entre les dents. « Vas-y. Soulève le haut. Elle est là, sur le sein

    Si la folie de Peterson constituait un fait indéniable, son emprise sur elle n’égalait en rien la fascination mal saine qu’il éprouvait pour Daisy. Cette passion pour cette pauvre femme le poussait à sa perte. Plus que tout, son envie de la toucher, de la voir et plus encore le rendait vulnérable. La proposition le troubla. Le regard rivé sur Clay ne pouvait pas contempler cette peau pour laquelle il avait souillé ses draps à maintes reprises.  Dans un premier temps, il tenta de se frayer un chemin sous le haut. Ses phalanges tiraient sur le col pour le descendre à son maximum. Quelle déception lors la lingerie sportive d’Alysse ne laissait que peu de peau à contempler. Ca aussi, il devait tirer dessus. Le début d’une tâche de naissance se lovait à la charnière de tissu. La deviner demandait une bonne vue.

    « Vas y… Aller vas y. Soit un homme. C’est pas le tout de tenir une arme, faut aussi avoir les couilles de prendre les choses en main. » Grogna Alysse dans une provocation ultime.

    Soit il baissait les yeux, soit il l’égorgeait. La lame tremblait contre la peau délicate du cou. Une perle de sang ruisselait mollement jusqu’à son épaule.



    @Clay Fitz. Cooper
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    Lien du postSam 14 Jan 2017 - 13:43
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    Sous mon regard impuissant il lui susurre encore plus doucement quelque chose qui m'est visiblement destiné puisque son regard ne m'a pas lâché.  « Il dit de déposer ton arme. » Alysse qui n'a pas une seule fois faiblit déglutit, la gorge prise et les dents serrées, en écho à son bourreau. J'en ai effectivement une, tapie sur mon flanc droit, dans un holster datant de maintes années et il le sait pour s'être longuement préparé à ce genre de situations. Et le temps que je me décide enfin à me plier à ses exigences, il colle ses lèvres de plus bel contre son lobe. Des mots, des gestes plus que pénibles à regarder même pour un gars qui a trainé comme moi dans les bas-fonds, les sales quartiers. Difficile de garder la tête froide dans de pareilles conditions, surtout lorsqu'il effleure de ses doigts la lisière de son blouson, de son décolleté qu'il prend malin plaisir de caresser avant d'en empoigner plus fermement la rondeur. Toute envie de plaisanter et de sourire m'est passée, jonglant entre le regard presque désabusé d'Alysse et ces doigts qui vont et viennent dans un tempo lancinant. Crois-moi Frank quant je te dis que je suis sincèrement navré de la tournure que prennent les évènements...  

    Quel genre d'homme peut se laisser aller à ce niveau de bassesses." Enfoiré " à la limite d'un murmure maugréé, une injure que je ne peux plus longtemps pour moi garder. Mais il n'a pas pour autant perdu le nord ni même ses objectifs envers sa captive et soudainement l'ultimatum est lancé. « ALLER TON ARME. » Il n'y a plus moyen de le retarder... Paume ouverte en guise d’abnégation, ma main gauche galvaude lentement sous mon blouson, sans le moindre mouvement brusque malgré les aléas du wagon, pour quérir ce qui dans quelques secondes va le ravir. « Pourquoi tu ne vas pas directement la contempler ? Vas-y. Soulève le haut. Elle est là, sur le sein. » Putain Alysse n'en rajoute pas plus, t'es déjà dans la merde à un point...  " Alysssee." C'est une mise en garde que je gronde à son égard et que le cinglé aura tôt fait de souligner d'un rire caustique, presque indigné, ne comprenant pas vraiment le prénom dont j'ai usé. Et bien que je ne saisisse dans un premier temps son attitude, le fait est qu'elle me donne pourtant une occasion d'agir à son insu. Je n'ai toujours pas sorti mon arme qu'il répond, après quelques hésitations, à sa provocation d'une main qui s'insinue sournoisement pour se faire possessive et enserre le textile. Il détend la fibre, à la limite du déchirement, se fout bien des effets en résultant jusqu'à tomber sur sa lingerie. De ma position, des bretelles aussi larges ne laissent place à l'imagination: Alysse porte une brassière sportive qui risque fort de l'incommoder dans ses mouvements, mouvements qu'il ne ménage plus d'ailleurs maintenant.

    Elle m'en voudra pour cet imprévu et je n'ose déjà penser à la relation que nous entretiendrons après cela, parce que la voir prise au piège dans la toile des fantasmes de cet obsédé, impuissante à refuser ses avances et sévices, ne sera pas sans conséquences. « Vas y… Aller vas y. Soit un homme. C’est pas le tout de tenir une arme, faut aussi avoir les couilles de prendre les choses en main. »  Ses traits se dénaturent brusquement, ragaillardi par les invitations salaces de sa Daisy. " Ferme-la. J'vais te montrer moi..." Et ses doigts n'en deviennent que plus actifs, se glissant sous la trame resserrée de sous soutif sportif. Mais l'attrait des rondeurs d'Alysse causera sa perte puisque complètement possédé par sa poitrine ou que sais-je, il m'a quant à moi oublié. L'arme est délicatement extraite de son fourreau, le déclic discret de la sécurité recouvert par les grondements de la loco. Et tandis que silencieusement je vise du canon un point de son épaule, il s'enfonce dans son infecte introspection, s’enhardit de ses doigts intrusifs à décliner en caresses osées ce qu'il dévore du regard.

    Seule Alysse aura vu le coup venir et d'une pression, sans penser aux effets ni même aux risques encourus, une détonation le tire de ses pensées. C'est le bras avec lequel il la tenait en respect, de cette lame aiguisée qui lui a couté une goutte de sang, qui est touché. Il chancèle, la libère de son étreinte avant de prendre ses jambes à son cou, gagné par une soudaine panique. Dans la précipitation, je fonds sur Frank mais c'est sa blessure sur laquelle je m'attarde premièrement, passant mon pouce sur celle-ci prudemment avant d'apposer ma main sur son bras. " Ça va? " Et elle qui voulait de l'action... Mis à part cette écorchure et la connaissant, elle devrait rapidement se remettre de ses émotions. Derrière nous quelques voyageurs se risquent enfin à bouger, certains plus intelligents que d'autres se sont même mis en tête de quitter le wagon dans la direction opposée. Mais Peterson court toujours, blessé et prêt à tout pour s'en sortir, et il nous faut le rattraper. " Dix minutes ". Dix minutes pour le retrouver avant qu'il ne disparaisse dans la nature au prochain arrêt.
    @Alysse Frank
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    Lien du postLun 16 Jan 2017 - 14:57
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    Clay & Alysse



    L’imaginer comme un monstre coincé dans un corps humain facilitait la tâche. Il n’était qu’une bête assoiffée de chair et noyée de testostérone. Ce démon gorgé de vices tâtonnait la peau outrageusement offerte. De sa patte velue, il pétrissait le morceau de chair rougi de douleur. Le monstre avait trouvé satisfaction et son regard piqué de sang se savait ne plus être l’unique observateur de l’intimité bafouée qu’il étalait aux yeux de tous. Sa quête d’une marque de naissance s’achèverait lorsqu’il aurait enfin posé un doigt sur celle-ci. Sa respiration saccadée creusait un sillon de souffrance dans la nuque de plus en plus palpitante d’Alysse. La tension qu’il manifestait exacerbait celle de la détective. L’une et l’autre constituaient de parfaites antagonistes, unies dans l’acte, opposées dans le but. La satisfaction pour l’une, la survie pour l’autre, les deux menaient un bras de fer impitoyable. Submergée, la détective ne parvenait plus à remuer le moindre muscle. La peur la métamorphosait en une poupée de chiffon, maniable et offerte. L’unique espoir de retrouver sa liberté ne lui appartenait plus. Son corps, son esprit, son orgueil lui avaient été dérobés. L’impuissance arrachait par lambeau les reliquats de sa fierté. Les murmures et gémissements de Peterson à l’oreille de la brune laceraient ses dernières certitudes sur l’humanité. Alysse avait finalement fermé les yeux, signe de reddition aux pour Peterson, unique moyen de fermer son esprit aux tentatives de destructions de son geôlier pour Alysse. Ne penser qu’au but. Ne penser qu’à sa survie. Ne se concentrer que sur la fin.

    PAN

    Quelques cris répondirent à la détonation. Les yeux d’Alysse s’étaient crispés sous la surprise. La liberté retrouvée la grisa si violemment qu’elle se sentit renaître. Comme tout nourrisson, son souffle brula sa poitrine d’un soulagement trop violent. L’équilibre lui échappa et ses jambes se dérobèrent avant de sentir une main contre sa peau. NON ! Plus un seul affront ne serait toléré ! L’action jaillie avant la pensée, dépassant toute réflexion pour un réflexe oublié. Sa main avait alors empoigné celle de Clay pour entamer un mouvement de self-defense. La rapidité de l’acte engendra une prise de conscience à retardement. Sa haine explosait et inondait son corps avec tant d'intensité qu’elle avait oublié tout bon sens. La respiration désordonnée, les tremblements, les bouffées de chaleur, l’adrénaline tant de signe annonciateur de l’apocalypse qui se déroulait dans l’esprit d’Alysse.  Le lieutenant n’était pas sa cible. Le geste s’arrêta dans un battement de cil surpris. Si la perfection de l’action étonnait, Clay aurait pu aisément se dégager ou contrer.

    « Je vais le tuer. » Souffla Alysse en redressant un regard sombre sur celui du lieutenant.

    Son corps s’électrisait pour une course infernale. Son égoïsme menaçait l’ensemble de la mission, de ses valeurs et de sa droiture. Cependant, la moindre parcelle de sa peau réclamait réparation. Sa soif de vengeance ne tolérait aucune intervention extérieure, aucun obstacle. Clay réunissait les deux parties en un seul être. La tignasse brune se savait rapide et endurante et son partenaire le serait plus qu’elle. Sa malice devait contrer ce désavantage imposé par mère nature. Arrivée au niveau du porte-bagage, Alysse pivota rapidement, empoigna l’une des valises qu’elle tira avec violence hors de la pile. L’assemblage avait été savamment pensé, mais demeurait précaire. Un manquement dans la base engendrait une chute de toutes les pièces. Le chemin encombré retarderait le lieutenant. Cette fois, le règlement se ferait à sa manière. Alysse exigeait le prix du sang, celui qu’elle repérait au sol ne lui suffisait pas. Déjà, une arme sortait du tréfonds de la poche de sa veste. Le poing américain s’armait sagement à ses phalanges droites. Au wagon suivant, elle brandit rapidement un semblant d’insigne. Malgré la contrefaçon évidente de la chose, la situation inquiétait beaucoup trop pour que quelqu’un pense à vérifier. Un homme en sang venait de passer, l’argument suffisait.

    « Police ! Fuyez à l’arrière. » Maugréa Alysse en indiquant la direction de Clay.

    Rapidement la panique gagnait le wagon et dans un pas précipité, tous souhaitait s’éloigner du danger, transmettant aux autres l’urgence de partir. Avec cette masse humaine, Alysse espérait bien ralentir Clay. A la sortie de la troisième voiture, le regard perturbé d’un passager en direction des toilettes alerta la détective. D’un mouvement sec, elle ouvrit la porte pour tomber sur Peterson. Ses ongles serraient le pourtour du tissu troué par la balle. L’épanchement de sang l’affaiblissait et la vue de son visage blême écœura Alysse.

    « Je t’aime tellement, Daisy… Je t’aime tellement. »



    [HRP: Je me suis permise d'éditer pour corriger les fautes ^^]
    @Clay Fitz. Cooper
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