He's back !.

Minuit trente, une brise fraîche du petit matin faisait danser lentement les rideaux opaques de ma chambre. Les yeux grands ouverts, je contemplais ce ballet hypnotique, et observais fascinée, le halo lumineux de la lune encore présente, percer le fin voilage et dessiner des ombres sur les murs. Des moments plus ou moins passés se déroulaient de nouveau devant mes yeux. Des émotions refoulées revenaient à la charge, une multitude de si, aux actes passés, formaient un tourbillon de sensations. Mon esprit ruminait et il en devenait compliqué de juste fermer les paupières. Je cligne alors des yeux avant de me redresser et de sortir de mon lit. Je sais que par une heure aussi tardive, il est mieux de rester sous sa couette, mais moi, je ne trouvais plus le sommeil. J'enfile un manteau par-dessus mon pyjama et je me rends dans le parc de l'université où je pose mon cul sous un arbre. Ces derniers temps, j'ai juste envie d'oublier, m'évader, arrêter de stresser et m'inquiéter pour Cole, la personne que j'évite depuis mon aveu dans les douches. Jambes repliées contre ma poitrine, bras entourant mes genoux. Je soupire, régulièrement et je repense encore. J'ai les pommettes totalement rouges quand je pense à la déclaration que je lui avais faite. Normalement, c'est toujours à l'homme de faire le premier pas, d'avouer toutes ces choses, mais apparemment dans mon monde ou ma vision, ça n'a pas d'importance du moment qu'il y a de la vérité, de la sincérité. Je soupire à nouveau, espère que sur son lit d'hôpital, il va bien et qu'il sortira très prochainement parce qu'il me manque et ça me fout les boules de ne pas pouvoir aller le voir. Et même si c'est de loin et que je n'aurais plus droit de m'en approcher, pas grave, le voir et le savoir en forme me suffira.