Il ne faut pas tomber ...
Deux semaines que je vis dans cette suite, dans cet hôtel au bord de mer, tout prêt de la ou TOUT les étudiants de Harvard passaient leurs été… Hum pas tous j’imagine, mais j’avais l’impression d’en rencontrer à chaque coin de l’ile.
Ce n’était pas pour me déranger, au contraire c’était le but recherché, mon docteur m’aillant conseillé de venir passer les vacances dans un endroit propice à ma mémoire de se régénérer, et à lui de passer du bon temps.
Après deux semaines de notre arrivé, j’avais refait ma garde robe, mère l’avait exigé, m’avait rapporter les habits les plus somptueux, et des costumes de créateurs pour son propre bonheur, et j’étais heureux de dire que j’avais explosé son budget, en demandant plus qu’il ne me fallait. J’avais aussi demandé des vêtements qu’elle n’aurait pas approuvés, mais elle avait accepté de mauvaise grâce vu que j’avais accepté ses propositions pour commencer. Et que je jouais à la perfection mon rôle de malade en convalescence.
J’avais profité de la situation pour gâter mon infirmière, Sydney, venue avec nous sous ordre de mère pour garder l’œil sur moi. Elle m’avait suivi partout , absolument partout ou j’allais. Plage, bar, park, caffé …
Du moins c’est ce qu’elle croyait.
J’avais réussi des évasions bien mérité pour aller dans l’un ou l’autre des coins de l’île… Dés coins tout proches parce que je n’arrive plus à marcher les langues distances que j’affectionnais d’habitudes.
Le sportif en moi suffoquais, et l’hyperactif était abrutit par une montagne de pilules qui le rendaient végétant avec un filet de bave au coin de la bouche.
Docteur Fishman préconise que je ne sollicite pas beaucoup mon corps, ni mes muscles, je n’avais la permission que d’utiliser mon esprit…
Je fais rarement ce qu’on me dit.
C’est donc normal, que je profite de la sieste de mère et la journée de congés de Sydney pour me diriger vers un endroit qui me manquait énormément.
La salle de sport.
Un endroit merveilleux avec plein de miroirs, des machines qui vous faisaient du bien, et un parquet sur lequel on pouvait exprimer notre créativité en faisant des mouvements amples, plus communément appelé « Dance ».
Ah ! Je me ressentais revivre. Je sentais les effets des médicaments que je n’ai pas pris aujourd’hui faire effet dans mon esprit. Le Jonathan hyperactif se réveillait, il somnolait encore, mais il sera beaucoup mieux dans quelques instants, quand j’aurais rejoins la salle de sport de l’hôtel. Qui, si je comprends bien le plan que je vois à côté de l’ascenseur, est au 2iéme étage, au fond du couloir de gauche.
J’entendis, distraitement, un bip indiquant qu’on avait appelé l’ascenseur. Tout aussi distraitement je compris que la cabine s’était arrêté et que les portes se sont ouvertes… et c’est la que je mon corps comprit que je devrais peut être me décoller de la pancarte que j’étudiais pour arriver à temps à y entrer sans attendre le prochain.
Oh mon dieu… Je devenais lent.
Et faible.
Mon petit sprint me valut un grand soupir quand les portes se refermaient derrière moi. Encore un peu et je me mettrais à haleter comme un vieux sur un tapis roulant.
Relevant la tête je souris à la femme qui avait tenu la porte, puis je m’avançais pour cliquer le bouton « 2 ». Cela ne prendra pas trop longtemps… Bientôt on allait s’amuser.
Poukh !
Ou pas…
Vous savez ce qu’est le poukh ? C’est le son d’un ascenseur qui s’arrête. C’est le son que fait une cabine qui se bloque entre deux étages… à quelques mètres de sa destination. Ce son est, quelque fois, accompagné d’un blackout de quelques seconds, puis d’un retour des lumières, quand le générateur prenait la place de l’électricité.
Eh oui mesdames et messieurs de mon public invisible, je suis bloqué ici, avec mon moi hyperactif qui se réveille.
Ca va être beau !