C’est beau !
L’endroit est merveilleux.
Bonjour le toi qui es dans mon esprit, tu me tiens compagnie ? La plage et le soleil ont beau être accueillant, je me sens un peu seul depuis quelques temps. Ce n’est pas si grave, puisque j’utilise le temps que j’ai, pour penser.
C’est pour ça que tu es la, ami imaginaire, pour me répondre quand je parle tout seul.
Etant donné qu'avant l'incident, j’habitais seul sur Harvard, je n’ai pas trouvé grand chose de mes affaires personnelles. Personne ne s'est préoccupé de les chercher, ni de nous les envoyé vu qu'on s'occupait de moi à l'hôpital.
Mon cellulaire est certainement quelque part sous les décombres de ce qu’étais la bibliothèque… Ah j’oublie toujours qu’en 3 ans, elle aurait pu être reconstruite. Eh bien mon cellulaire doit être quelque part.
Je n’ai pas non plus retrouvé mes vêtements. Résultat je suis la, dans un nouveau short de plage et un nouveau pull gris, acheté spécialement pour l’occasion de nos vacances forcé. Remarque même si j’avais eu mon ancienne garde robe, je n’aurais pas pu les porter: Le coma fait perdre plein de poids… et du muscle aussi.
En conséquence de quoi, j’ai la condition physique d’une endive. Une endive qu’on aurait oublié au fond du bac à légumes. Adieu mes abdos, adieu beau corps que j’ai pris des années à peaufiner, adieu les back flip, la dance, et autre sport en tout genre.
Non je rigole. Ça va être amusant de reprendre tout ça. Je dois juste attendre d’avoir assez de force, puisque je dois faire attention à ne pas trop solliciter mon corps. Il doit encore récupérer … comme s’il ne s’était pas assez reposé.
Où en étais je déjà ?
Ah oui le soleil, le ciel, la mer !
Mes nouveaux gardiens, à savoir : Mère et le docteur Fishman, pour mon bien être, m’ont recommandé de passer les vacances, au même endroit que tous les étudiants de Harvard. Pour, peut être, me rappeler de quelques souvenirs…
Je penses plutôt que le docteur rêvait de vacances tout frais payés… Mais bon, je ne vais pas m’en offusqué, l’argent de mes parents est toujours bon à dépenser.
Et la vue était jolie.
Assez jolie pour me pousser à enlever mes lunettes de soleil, et rester la, debout, à regarder le beau spectacle qu'offrait la plage.
Je soupire un peu, marchant maintenant sur la plage, cherchant à me relaxer grâce au bruit des vagues venant s'échouer sur la plage... Je finis par arriver au même niveau qu'une personne. Je m'approche d'elle, hésitant un instant avant de finalement prendre la parole. Peut-être que j'aurais du continuer de marcher, mais être seul, ce n'est pas bon pour moi, parce que je me prends trop la tête, je réfléchis trop et me torture de la sorte... "Bonsoir." Ouais, j'ai pas mieux pour le coup, mais en même temps, c'est un bon début, s'il ne me répond pas, je poursuivrais simplement ma prise de tête habituelle, sinon, on parlera... de je ne sais pas quoi encore...
hj : désolé pour le temps ><
Les remous des vagues devinrent hypnotique. Je n'aurais su dire si j'avais passé 10 ou 30 minutes debout sous le soleil couchant, a regarder la mer, et à sentir ce doux parfum salé. Et je ne me rappelle même pas le moment ou cela me fit sourire. Apaisé.
Quel ennuie. Si j’avais été dans mon état normal j’aurais couru partout sur la plage, je serais allé m'asseoir a côté des deux mémé allongé sur le sable, juste pour leurs raconter une blague, les faire rire, puis faire un sprint avant de plonger dans les vagues glacé.
J’aurais provoqué quelques réactions. Je ne serait pas resté la. Comme un vieux de 90 ans.
N’est ce pas ami imaginaire? Tu m’aurais accompagné dans mes aventures… Ne t'inquiète pas. Dans un mois tout redeviendra comme avant. Je vais reprendre les cours de danse, et les heures de musculations.
Bonjour
Mon coeur manqua un battement.Pendant un instant, une microseconde, je cru que toi, ami imaginaire, m’avait répondu. Mais tu ne pouvais pas… Je me serait traité de fou sinon...
Non c’était un grand blond qui s’était approché, et semblait au moins aussi captivé que moi par la vue. Les bienfaits thérapeutiques de la solitude face à la mer.
Bonjour
lui répondis je.Puis après un instant de silence je lui tendis la main
Jonathan
Me présentais je.hj : désolé, c'est nul :s j'espère que tu as de quoi répondre ><
Le gars à mes côtés sembla aussi heureux de regarder le paysage que moi. Une sorte d'exutoire serain.
J’en aurais présque soupiré de bonheur. J’avais l’impression d’avoir été coupé du monde depuis des lustres, et j’avais envie de replonger dans la socialisation avec les gens avec autant d’aisance que Jaysaël était venu me parler
Très joli prénom.
Avais je dit quand il s’est présenté.Cela arrêtait bien la conversation entre nous. C’était rapide. Pourtant je voulais le garder près de moi. Je voulais parler avec quelqu’un… J’allais parler quand il me demanda si je faisais partie des étudiants d’Harvard. Et un sourir passa sur mes lèvres.
Lui aussi n’avait pas envie que ça finisse.
Dans d’autres circonstances, sur une autre plage, à une autre période de l’année, quelqu’un peut être aurait trouvé cette question bizarre. La par contre, ça avait beaucoup de sens : On était sur le territoire des vaccances Harvardienne. La chance de trouver un habitant de l'île, ou un touriste autre que de l'université était mince.
Oui je vais recommencer ma troisième année à la rentré
lui répondis je.Refaire l’année… à Harvard. Je suis peut être le premier à le faire.
Et toi ?
Demandais je, même si je soupçonnais la réponse.Le regardant un instant je lui fit signe de la tête, l’invitant à marcher sur la plage, autant bouger un peu.
c'est peu ... désolé
Quand il me répond, je me sens un peu mal pour lui. Recommencer. Donc il a doublé. Je n'aurais peut-être pas du le questionner de la sorte ? Il doit l'avoir mauvaise d'avoir ainsi raté non ? Ou alors il s'en fiche parce que ses parents n'ont pas de soucis pour payer la fac ? Ouais, c'est possible avec tout les richards qu'il y a à Harvard. "Oui." Lui répondis-je alors, réfléchissant. parce que mon cas est aussi... Compliqué dans un sens... "Je devrais rentrée en huitièmes cette année, si je réussis bien mes repêches." Je lui souris alors, un peu malaisé de dire ça, moi qui cherchait toujours à avoir les meilleurs notes de ma promotion, je me retrouve avec des examens de repêches, mais bon, ce n'est pas du tout comme si je l'avais décidé non plus. Ce n'est pas ma faute si j'ai eu un traumatisme crânien en janvier et une hospitalisation qui m'ont empêcher de passer mes examens à cette période-là de l'année... "J'espère réussir..." lui confiais-je alors, calmement, même si en étant ici, c'est pas le meilleur plan pour étudier...
hj: pas de soucis, j'ai trop l'impression de ne pas te donner de la matière pour répondre :s
En Huitième?
Faisant un petit calcul mentale, je me rendis compte qu’on … aurait pu se connaître, Jaysaël et moi. Se rencontrer dans les couloirs de Harvard, ou pendant une des fêtes auxquelles j’aurais pu, éventuellement, assister.
Hummm! étais je un fêtard? Je l'espérais vraiment .
Étant enfant, je m’étais souvent imaginé à l’université, essentiellement parce qu'être à l’université voulait forcément dire être loin de mère, être indépendant, vivre de folles aventures. J'adorais les folles aventures.
Même seul dans notre domaine du Hampshire, seulement âgé de 10 ans je me créait des amis imaginaires, et de folles aventures… plus tard je m'étais épris de la fille de mon précepteur, et avait eu de vrais aventures. De celles qui se terminaient très mal, quelques fois... Par moi tombé dans un puit, jambe cassé et poignet tordu, par exemple.
Bien vite mon esprit relégua ces pensés au second plan, j’en avait quelque peu marre de voir des souvenir aussi lointains remonter à la surface, alors que ceux plus frais étaient toujours introuvable… Et comme à chaque fois que j’éprouvais cette impression d’impuissance je me mis à repenser à Harvard: Les endroits que je me rappelle encore. Le parc, le rouge des briques, les salles de conférences… La bibliothèque…Ces centaines de visages floues d'élèves, Ces milliers de silhouettes de personnes sur le campus, chaque jour, foulaient les couloirs des différents départements.
Un frisson me parcourut l’échine, me faisant changer de sujet et lui répondre.
-Je connais ça, Ayant une double formation je me demande chaque année si je vais réussir.
Eh ben quoi ? c’était vrai pour les deux premières années…M’arrêtant un instant, pour reprendre mon souffle et désigner un parasol du doigt, avec deux chaises et une table. Je lui demandais silencieusement de nous asseoir. Puis à haute voix
-Et tu fais quoi comme cours?
Un instant! J’oubliais quelque chose.
Ou plutôt quelqu’un.
Regardant derrière moi je fis un signe discret à celle qui dans l’ombre me suivait, avant de revenir vers mon nouvel ami. Attendant sa réponse.
et de un PNJ ! un !
Une fois arrivé près des transats, je m'assieds sur l'un, le regard posé sur l'océan. Ouais, c'est clair agréable d'être là comme ça. Dommage que c'est pas mon copain qui est là à côté de moi. Je soupire un peu à cette pensée. Il me manque réellement mon blond... Pourquoi il a préférer bosser pour cette satanée femme hein ? Enfin, je comprends que c'est une possibilité d'embauche après ses études, mais en même temps... Je sais pas, il aurait pu essayé de passer ses vacs avec moi ou quoi... Bien que j'aurais pu aussi le suivre à New York... Mais je voulais m'éloigner le plus possible de Boston et puis, faut que je surveille mon frangin. Bien qu'il serait bien que j'arrête de le prendre pour un gamin incapable de se débrouiller tout seul... "Ça sera ta première année à Harvard?" Le questionnais-je, vu que sa tête ne me disait rien, mais en même temps, Harvard c'est tellement grand qu'il est normal que je ne puisse pas connaître tout le monde.
M’asseyant précautionneusement, je reportais mon attention sur lui.
Il me demandait qui c’était. Sydney. Comment lui expliquer… ?
Je ne savais pas mais répondit simplement, ou vaguement .
Mon ange gardien
Avec une expression que je voulais drôle.Il m'informa qu’il était dans la sociologie… Un mot qui me faisait peur. Cela impliquait qu’il avait accès à des information qui lui permettaient de comprendre l’être humain. non ? Ou pour être plus concis, cela lui permettait de connaître l’être humain dans la société. Du moins c’est l’impression qu’il me donnait.
Entre tous les gens qui étaient sur cette plage, il était venu me parler à moi. Moi qui me sentait un peu seul, et ravi par ma première sortie à pied.
Il m’avait rejoint et avait commencé une conversation dans laquelle j’étais très à l’aise.
Oui il devait avoir cette aisance avec les gens.
Il ajouta qu’il faisait aussi dans les relations internationales, et je me dis que c’était encore plus impressionnant. Cela dit je ne pipait mot, le laissant terminer avec la même demande en ce qui me concernait .
Moi je suis en informatique et Design. J’aime bien allier les deux. La programmation c’est logique, pragmatique, linéaire, mais il y a un je ne sais quoi dedans de créatif. Une couche qui se marie très bien avec les couleurs, les dessins. Les deux ensemble ça donne une sorte de beauté brute. Un mélange que j’aime bien.
Je parle trop. Quelques uns pourront dire que c’est a cause de mes années dans le comas, que j’avais un quota de mots que je voulais sortir de ma bouche… Je leurs répondrais que j’ai toujours été comme ça. Parler ça me détends.Aussi quand il me relança me demandant l’année dans laquelle j’étais, je fut content de continuer.
Je suis techniquement en 3ème année. J’aurais dû être en 6ème. Mais il y a eu comme un incident de parcours qui m’a tenu loins de mes études.
Puis me retournant vers lui, je me dit qu’étant en 8éme il devait être au courant de l’incident en question, aussi expliquais je plus en avantTu te rappelle des explosions de 2013?
Je n’attendit pas de confirmation.J’y étais. Et disant que je n’en suis pas sorti indemne. Je viens tout juste de me réveiller d’un “sommeil réparateur” de 3 ans. Et la jeune femme que tu vois derrière …
Je fis un signe vers mon ange gardienC’est Sydney, mon infirmière qui me suit partout, espérant me rattrapper et me ramener à l'hôtel si je tombe. que je m’évanouis, ou que je me blesse …
Mon quota de mots certainement …Cela dit, je penses que si je dis le mot “aie” dans une phrase elle va accourir me rapatrier dans notre suite. Et me garder la, jusqu'à ce que mon médecin me fasse un checkup complet..
Finis je dans une pointe de sarcasmeIls sont très protecteurs dans ma famille.
Oh oui. Mère n’approuve déjà pas que je me dégourdisse les jambes…Mais bon, on en vient à changer de sujet pour parler de nos cours respectifs, enfin, de nos choix d'options. Je le questionne alors pour savoir si c'est sa première année. Je suis alors surpris par ses propos. Acquiesçant quand il me questionne sur les explosions. Il continue ses explications et répond d'ailleurs à mes questionnements d'un peu plus tôt sur la jeune femme. Restant silencieux le temps de ses explications, je l'écoute et ne peut m'empêcher de sourire un peu à ses propos. Parce que même s'il semble avoir pas mal souffert, il semble garder de l'optimisme, un peu tout le contraire de moi après mon séjour à l'hôpital en janvier dernier... "Évite de le dire alors, ça serait ennuyant que tu te retrouves enfermé dans ta chambre alors que tu vas bien." Je lui souris encore un peu avant d'hausser les épaules. "Sinon, pour les attentats, tout le monde s'en souvient je pense même les personnes qui n'étaient pas à Harvard... Les infos en ont parlé pendant un très long moment..." Je pose alors mon regard sur l'infirmière à nouveau. "Et c'est normal qu'ils soient protecteurs. Risqués de perdre un proche, c'est... Douloureux." Après tout, j'avais encore eu le loisir d'exploiter ce sentiment il y a peu, et pire encore de connaître aussi ce que l'on ressent quand on perd une personne dont on est proche et dont on se sent responsable de la mort...
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