Elle sourit et déposa un bisou sur la joue d’Ael, elle était soulagée d’entendre qu’ils étaient sur la Gabrielle sourit légèrement, elle était amusée par les frasques de son ami et surtout elle était heureuse de partager tout ça avec lui, cela faisait longtemps et le fait qu’ils se confient l’un à l’autre de cette façon lui avait manqué. Son sourire cachait aussi autre chose, une certaine tristesse qu’elle n’osait montrer, parce qu’elle ne voulait surtout pas se remettre en question. Cette tristesse venait du fait qu’elle se rendait compte que pendant son absence, les choses avaient bougé, que le monde … que son monde avait continué de tourner sans elle et qu’elle aurait pu perdre son meilleur ami. Si jamais cela avait été le cas, elle sait qu’elle ne se serait jamais pardonné d’avoir fait souffrir Ael, au point qu’elle puisse le perdre.

Elle préférait ne pas y penser et fait comme à son habitude, masquer ses craintes et ses angoisses à l’aide d’un sourire insolent et amusé. Elle passa doucement sa main dans les cheveux de son ami, avant de lui dire « Non, je ne le connais pas … mais ça ne saurait tarder ». En effet, Gabrielle était curieuse, un peu trop curieuse certains diront et elle était tout à fait capable d’aller fouiner pour savoir qui Ael fréquentait et surtout vérifier qu’il était bien à la hauteur de la valeur de son ami. « Mais je te fais confiance, je sais que tu as du gout. » Elle fronça légèrement les sourcils à la mention du défi. Eh bien ! Visiblement Ael était en forme ces temps-ci et elle voulait en savoir plus. Elle sourit, amusé et à la fois curieuse « Alors si je comprends bien … tu fréquentes un type pas mal du tout, tu formeras un faux couple avec une fille et … tu vas te retrouver fiancé bientôt ! » Elle rigola franchement, son visage rougissant un peu « Bordel, heureusement que je suis revenue, j’ai hâte de suivre tout ça ». L’amour de Gabrielle pour les histoires et les embrouilles était indéfectible « Mais il va falloir que tu m’expliques chaton, pourquoi former un faux couple avec une nana ? J’espère qu’elle est mignonne au moins, même si c’est un défis ce n’est pas une raison pour t’afficher au côté d’un laideron ». Gabrielle et son tact  légendaire, décidément, jamais elle ne changera. Elle se servit un autre verre de vodka avant de resservir Ael aussi, puisqu’ils étaient si bien parti, ils n’allaient pas s’arrêter en route quitte à boire, autant boire sérieusement. « Puis c’est qui cette Robin d’abord ? ». Elle voulait tout savoir, rattraper tout ce qu’elle avait perdu avec lui et surtout, lui donner l’impression qu’elle était là et qu’elle ne partirait pas cette fois.

Gabrielle écoutait attentivement son petit chaton, jouant dans les cheveux de celui ci en même temps. Qu'est ce qu'elle l'adorait, même quand il se mettait dans des plans complètement foireux, elle l'adorait. Elle pencha légèrement la tête sur le coté, se voulant gentiment réprobatrice, l'air de lui dire allons mon chaton, tu penses vraiment que les choses vont être si simple ? . La jeune femme connaissait son meilleur ami par cœur, elle connaissait de sa couleur préférée à son pire cauchemar et entre tous, si elle l'entendait parler au milieu d'une foule elle pourrait sans doutes reconnaitre sa voix. Alors quand il disait "affaire réglée" ce qui résonnait dans l'esprit de Gabrielle, c'était surtout "affaire loin d’être réglée et emmerdes à venir". Ael détestait perdre, elle le savait et si il était tombé sur une fille qui elle aussi serait prête à tout pour gagner autant dire que les choses pouvaient aller très loin et très vite, plus qu'il ne pourrait le penser. "Tu es sur mon chaton de contrôler la situation avec ce défis ? " elle passa à nouveau sa main dans les cheveux du jeunes hommes avant de reprendre "Tu n'as pas peur que les choses aillent un peu trop loin avec cette fille. Parce que si elle, elle se perd dans tout ça, je n'en ai rien à faire mais toi ... j'aimerais mieux que peu importe ce qui se passe ce ne soit pas toi qui te brule dans tout ça." Ael n'était pas mon meilleur ami pour rien et je l'aimais encore plus quand il évoqua le fait de rendre la vie dure à cette Robin "Qu'est ce que je t'adore quand tu parles comme ça" je lui souris légèrement en le prenant dans mes bras "Bien évidemment, si jamais tu as besoin d'aide dans cette lourde tache, tu sais que je suis à ta disposition mon chaton". Je le serrai un peu plus longtemps contre moi et un peu plus fort aussi avant de cacher mon visage dans son cou "Bordel ce que tu m'as manqué". Je venais de le retrouver et l'idée de le quitter à nouveau me rendait malade, mais je devais aller voir mon frère et supporter sa crise à venir "Je vais devoir y aller chéri"