Seule pour choisir sa robe de mariée. Il n'y a qu'à moi que ce genre de choses arrivent quoi. C'est ça quand on a pas d'amies ! Enfin, je dois aussi - voire surtout - avouer que je préfère faire un passage dans les boutiques pour voir si quelque chose me plait avant d'embarquer Summer, Amanda, Dana ou bien même Talya. Je me marie dans une semaine et je n'ai toujours rien. Mariage à l'arrache ? Oui, un peu. Je soupire légèrement en passant mes doigts sur les cintres en soie qui retiennent quelques robes. Rien ne me plait. Trop blanc, trop bouffant, trop de dentelles, trop de tout, sauf de sophistication. Je ne me vois pas ressembler à une meringue du haut de mon mètre quatre vingt dix. Et oui... J'ai pas envie d'un gros truc. C'est un mariage, ok, mais un petit mariage et il va falloir que je prenne ma robe avec dans ma valise alors autant dire qu'une robe blanche, un peu fluide mais jolie fera l'affaire. Je regarde mon téléphone et soupire légèrement. Je n'ai aucune nouvelle de Priape, même après mon message laissé sur sa messagerie ce matin. Je pose mes affaires dans un coin, demande l'aide d'une vendeuse pour essayer une robe et grogne légèrement quand j'enfile la tenue et qu'elle est trop courte. Non, je n'irais pas aux fraises à mon mariage, c'est mort. " Je repasserai demain avec des amies " Soufflais-je en enfilant mon jeans et mon sweet shirt. Je compose le numéro de Priape, sors de la boutique et tombe à nouveau sur sa messagerie. " Priape s'il te plait... Tu ne vas pas m'abandonner à quelques jours de mon mariage quand même ? C'est sensé être le jour le plus important de ma vie, me lâche pas devant l'autel par pitié... Je t'aime grosse tête " Je souris et raccroche rapidement. Lorsque je lève la tête, je suis à deux centimètres d'entrer en collision avec quelqu'un. Brynn. Un sourire se dessine sur mon visage. " Oh mon dieu Brynn, t'es de retour ! " Soufflais-je avant de la prendre dans mes bras. J'en ai besoin et même si on est pas les amies du monde, on a bien déconné toutes les deux.

@brynn w-glücksbourg

 Rien à faire t'es genre paumée de chez paumée. Un peu comme une compote quoi. Toi et ton sens de l'orientation légendaire aussi pourrave qu'une betterave. On aurait dit un bébé otarie en détresse qui essayait de rejoindre sa maman sur la banquise. Pourtant t'étais certaiiine ton appartement devait se trouver dans le coin. Pour ta défense t'y avais encore jamais foutu les pieds, voyant que des photos sur internet. Peut-être que ça allait être bien moche, c'est comme quand tu commandes un truc sur ebay et que tu vois qu'en vrai tu t'es fait arnaquer. Tu te mordillas la lèvre regrettant presque de ne pas avoir demander à ton frère de dormir chez lui, pas pour toujours mais genre pour une nuit. Mais bon apparemment tous les adultes ont un chez soi, et à priori, à la vue de la taille de tes boobs bah une adulte c'est ce que tu étais. Triste vie ça te rendait mélancolique, en plus si ça se trouvait tes voisins étaient des sérials killers tout ça tout ça. Tu soupiras une nouvelle fois commençant à chantonner dans ta tête eveeerybooooody waaaas a kuuuuung fuuuuu fightiiiiiing pour te redonner du courage. "Google map mon ami d'la vie montre moi le chemin." dis-tu suppliante en regardant l'écran de ton Iphone qui affichait un écran bleu. Nan mais allo t'étais pas jesus christ là tu pouvais pas te retrouver à marcher sur de l'eau. Fallait que tu respires, puis que tu inspires, puis que tu respires, puis que tu inspires, fin vous voyez quoi.  Au pire tu demanderais le chemin à un sdf ils doivent bien connaitre le quartier. Tu continuais à déambuler dans la rue, le visage toujours penché sur ton portable dans l'espoir infime que ce dernier se remette à marcher correctement. Alors qu'everybody was a kung fu fighting tournait en boucle dans ta tête, littéralement parce que oui c'était la seule phrase de cette chanson que tu connaissais, un mot attira l'attention de tes oreilles. Priape. Tu ne captais pas toute la conversation mais whaaat il allait se marier? Si t'étais dans un film le temps se serait arrêté et tu aurais crié sur un ton dramatique "WHYYYY?". Mais bon tu l'étais pas. Parce que dans les films ils vécurent toujours heureux jusqu'à la fin des teeemps. -à part dans les feux de l'amour.- Tu n'eus pas le temps de véritablement assimiler l'information qu'une grande perche, sponsorisée par géant vert te sauta dessus. Disons que tu la percutas, elle te percuta, vous vous percutez. Tu relèves la tête avant de voir Andréa, un membre secret d'un gang secret que vous aviez formé. "Hola qué taaal?" c'était les deux mots que tu connaissais de la langue espagnol. T'étais sincèrement contente de la voir, ça faisait toujours du bien de revoir des visages familiers. "surprise."  fis-tu les yeux pétillants, avant que ton cerveau se décide de fonctionner et que tu ajoutes. "Ai-je bien entendu? Andrea et mariage étaient placés dans la même phrase"  dis-tu avec un petit sourire, juste pour qu'elle te confirme bien que oui elle allait se marier, avec priape quoi. Priape. Mais bon puisqu’on te surnommait dumbo à l'école....

Je ne sais pas quoi choisir. Il y a trop de choix, trop de possibilités et je suis incapable de m'arrêter sur un robe. Quelque chose de simple, c'est trop difficile à demander sérieusement ?! Je perds rapidement patience et, puisque rien ne me tente, je sors rapidement de cette boutique à la con. Ça ne sert à rien que je reste ici pendant des heures. Je suis perturbée, je flippe légèrement pour tout ça... Trop de questions, trop de remises en question, trop de tout pour un choix pareil. Je me vois déjà prendre une robe et, une fois à la maison, me dire qu'elle est moche. Il me faut un avis extérieur mais j'ai pas forcément envie non plus de passer une journée à passer de boutiques en boutiques avec mes amies, si tenté que j'en ai. Parce que visiblement, ça aussi ça court pas trop les rues quand on décide de se faire passer la bague au doigt, ou de passer la bague au doigt de l'homme qu'on aime. Et oui, je suis une princesse version 2016, c'est moi qui ait demandé Bonaventure en mariage. Je regarde ma bague et quitte la boutique. Du temps perdu, ça ne sert à rien. Il faut que je règle mes problèmes, que je vide ma tête pour que tout soit parfait. Mais cet abruti de Zacharias ne répond toujours pas et ça me rend dingue. Si je pouvais l'étriper, je le ferais ! Mais pour ça, il faudrait qu'il soit face à moi, devant moi et pour ça, il faut qu'il réponde au téléphone ! C'est un cercle vicieux. Un énième message sur sa messagerie et j'entre en collision avec Brynn. C'est le choc. Elle est partie du jour au lendemain et là, elle est de retour. Je souris largement à la blondinette avant de froncer les sourcils quand elle se met à me parler espagnol. Où est Bonaventure à ce moment même ? Trois semaines en Argentine, trois semaines au Chili et je ne comprends toujours rien à cette langue. Que tal, que tal, que tal... Ma mère m'a appris le français, l'anglais, l'arabe mais l'espagnol, non, elle a oublié ! J'ai comme un flash, cet argentin qui ne cessait de répéter cette phrase quand nous rentrions à l'hôtel. " Ça va et toiii ? T'es de retour pour de bon ? " Demandais-je avec un large soupire. Je dois avouer que j'ai longtemps cru qu'elle avait filé à cause de son échec avec mon meilleur ami. J'avais fuis après l'échec avec mon petit ami alors bon. C'est tellement facile et bon de fuir quand on en a besoin. En tout cas, si elle est de retour s'est qu'elle a remballé ses problèmes, qu'elles les a tous foutu dans sa valise et a oublié cette dernière à l'autre bout de la planète. Ouai, c'est ce que je me disais aussi mais le retour à la réalité, comme une belle baffe dans la gueule, fait toujours mal. Je lui souris largement et secoue la tête de haut en bas en lui tendant la main, lui montrant ma bague fière comme un paon. " Je me marie la semaine prochaine, le sept " Soufflais-je toute heureuse. La dernière fois qu'on s'est vue, j'étais une loque, sortant d'une jolie salpingectomie pour commencer l'année et le coeur brisé, en mille morceaux. Bonaventure avait réussi à le reconstituer et j'étais enfin heureuse. Je suis de celles qui ont besoin d'un homme pour être heureuse. Tellement cliché mais je l'admets volontiers. Tout le monde ne peut pas être parfait et moi, je suis loin de l'être.

Rentrer à Harvard c'était un peu comme rentrer chez sa famille pour Noël, un cadeau mais en même temps une torture. Ses sentiments des plus contradictoires se faisaient face à ce moment même. Tu étais à la fois partagée entre le désir d'embrasser Andrea -pas sur la bouche bande de pervers- et de la frapper en mode coup de boule à la zidane. Tant de violence dans un si petit corps. Au fond tout ce que tu espérais c'était d'avoir mal entendu, très mal entendu. Non parce que bon savoir que tu es une merde sa passait encore, mais savoir qu'une de tes amies te faisaient passer une sous sous sous crotte ça passait moins bien. Hésitante tu lui avais poser la question, en mode ni vu ni connu ayant trop peur de t'avouer la vérité à toi même, t'arrivais trop tard. Tout ce qui allait maintenant te rester c'était du discount pas cher comme le sdf qui te draguait à l'aéroport, ou pire un des vieux amis d'la famille pour maintenant les caisses royales. Non. Jamais. Toi tu voulais de la qualité. Mais devant le regard si joyeux d'Andrea tu ne pus te résoudre à lui en foutre une, bah ouai elle aurait été défiguré le jour de son mariage, et sur touuutes les photos. "Félicitation." dis-tu en marmonnant presque silencieusement avec un manque de joie des plus complets.  Bah quoi déjà qu'elle pouvait te remercier de pas lui faire mal, t'avais quand même le droit de bouder non? C'était limite si Andrea ne foutait pas sa grosse bague sous tes yeux, à se pavaner alors que toi t'avais envie de pleurer et de reprendre un avion direction la fin du monde. C'est bon t'avais compris elle était belle, chère et toi t'allais finir avec tes chats. Sérieusement pourquoi autant de haine? Qu'est ce que tu avais bien pu faire au bon Dieu pour que celui-ci s'acharne autant sur toi de la sorte hein?  "Mais j'comprends pas tu te maries avec lui. J'croyais qu'il ne t'intéressait pas vraiment..." Espoir espoir quand tu nous tiens. Tu fronçais les sourcils essayant vraiment de comprendre. Elle t'avait pas dit et répéter que Priape et elle étaient juste des potes? "Il suffit que je pars pendant trois mois et vous vous mariez." rigolais-tu jaune. Sérieusement elle était encore jeune et jolie , elle pourrait facilement en trouver un autre alors que toi bah tes jours étaient comptés. 

Je souris largement quand Brynn me félicite pour mes fiançailles. Je suis tellement surexcitée que je ne me rends même pas compte du ton qu'elle use. Oh non, je suis heureuse de la voir et de partager la nouvelle avec elle. Et puis, elle est de retour alors c'est tout ce qui compte. Moi, ça me rend heureuse, réellement heureuse et j'ai envie de sauter partout comme Tigrou pour montrer dans quel état je suis. Je l'écoute et ris légèrement. Oui, c'est vrai, Bonaventure ne m'intéressait pas vraiment à première vue, je la voyais comme un ami, ce qu'il est, mais rien de plus. Et au final, quand j'ai appris qu'il s'est envoyé en l'air avec Leanne, je suis devenue complètement dingue, comme si on venait de souiller mon jouet, MON jouet préféré. J'ai vu rouge, j'ai été le voir, j'ai piqué ma crise et j'ai fini par baisser les armes, par l'embrasser et ... voilà où nous en sommes. " C'est vrai mais tu sais... Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis " Soufflais-je avec un léger sourire. J'avais passé des mois et des mois à me dire que Bonaventure n'était qu'un ami. Notre restaurant avant noël nous avait un peu rapproché mais rien d'extravagant. Un cinéma, des larmes devant Star Wars 7 et voilà, la routine entre deux amis fans de Star Wars et de tout ce qui touche à l'univers Marvel et DC Comics. Une barrière, une vitre fumée, un truc qui me faisait penser que lui et moi, c'était rien. Et pourtant... " C'est rapide, je sais bien mais quand on trouve l'amour... " Je souffle légèrement, passant une main dans mes cheveux, comme pour me recoiffer. " Je me suis voilée la face trop longtemps avec lui en fait. Il a toujours été là quand ça n'allait pas avec Maxime et même quand ça allait à vrai dire... Je me suis juste voilée la face en fait... Peut être que si j'avais arrêté de me flageller en septembre et que j'avais écouté mon coeur... " Mais ce qui est fait est fait maintenant. " Tu sais, quand tu rencontres une personne comme lui... tu crois que c'est pas le bon moment et puis en fait " Elle avait bien du connaître ça avec Priape non ? Il arrivait comme ça, comme un cheveu sur la soupe et au final elle l'avait apprécié plus que bien.

Tu étais triste dans le genre suuuper attristée à chanter no woman no cry dans ta voiture sous la pluie. D'ailleurs tous les synonymes dans le genre abattu, accablé, affligé et compagnie correspondaient parfaitement à la situation. Il y avait rien de plus dépressif que de lire des synonymes dans un dictionnaire j'vous l'dis. Et le sourire naif et conspirateur d'Andrea rendait les choses bien pire. Franchement c'était limite si t'allais pas t'écrouler et pleurer comme une vieille chaussette perdue sur le trottoir. Tu ne comprenais vraiment pas comment ça avait pu arriver. Dans tes souvenirs Priape t'avait quitté pour Talya, la vilaine méchante Talya et pas pour Andrea. Même si techniquement c'était toi qui avait mis fin à votre relation pour conserver le peu d'estime qu'il te restait. Toi t'étais revenue pour battre l'autre blonde, ta némésis de presque toujours, et psychologiquement t'étais pas prête à te bagarrer avec ton amie. Parce qu'au fond tu savais que tu aurais dû être heureuse de voir Andrea dans un état pareil, c'était limite ton devoir de la soutenir mais franchement le coeur n'y était pas duu touuut. L'éclat qui brillait dans tes yeux avaient disparu. "Tu veux dire qu'il a joué la carte de tu as besoin d'une épaule sur qui t'appuyer tu as cas venir je vais te consoler?" demandais-tu surprise on fronçant les sourcils. C'était définitivement le genre du Dunster d'agir comme ça, même si tu ne le pensais pas si calculateur, à moins que les choses s'étaient déroulées de manière naturelle. Tu ne savais que penser.  Tout ça était bien trop contradictoire pour ton cerveau qui peinait à suivre. "En fait?" demandais-tu en fronçant les sourcils ne comprenant pas où elle voulait en venir, ou peut-être parce que tu ne souhaitais pas comprendre où elle voulait en venir. C'était déja suffisamment douloureux comme ça d'en reparler, parce que oui big surprise tu n'avais pas complètement tournée la page Priape. Qui pouvait te blâmer tout de même? "Et elle en pense quoi Talya?" finis-tu par demander ne tenant plus. Etant donné qu'elle avait bien manigancé son coup tu en étais certaine quand Priape 'était avec toi" tu trouvais ça louche qu'elle ne dise rien. Elle était le genre de personne à s'interposer lors d'un mariage je vous jure.  

Revoir Brynn me fait tellement plaisir ! Je ne peux pas l'avouer mais ça me fait un bien fou, j'ai besoin d'une amie et c'est ce qu'elle est, une amie. Ça va me faire tellement de bien de pouvoir déconner, délirer et puis comploter un peu contre Talya aussi. Ça va mieux avec la présidente Dunster mais je n'arrive pas à passer au dessus de tout ce qu'il s'est passé pour autant. Je suis comme ça. Je pardonne quand je peux et, visiblement, je ne peux toujours pas lui pardonner ce qu'elle a fait dès que j'ai eu le cul dans un avion direction l'Afghanistan. Je souris à Brynn et acquiesce. " Oui plus ou moins... Enfin, c'était pas un jeu, c'était comme ça depuis longtemps mais ça fait du bien de pouvoir se confier et se sentir accepter comme on est tu vois... Ça nous a beaucoup rapproché et puis voilà, on a sauté le pas " On a passé des soirées à se passer et puis après des tas d'embuches dans un sens comme dans l'autre, on est passé de l'amitié à l'amour. " C'était pas facile au début mais j'ai fini par me laisser aller dans ses bras et... " Je souris légèrement. Je vais pas lui raconter ma vie personnelle et sexuelle en pleine rue non plus. On est amie mais peut être pas à ce point non plus... Et puis, elle ne connait pas Bonaventure alors je n'ai pas envie qu'elle s'en fasse une image complètement fausse par ce que je lui dis. Même si elle ne peut qu'avoir une bonne image du Quincy. Il n'y a que Priape qui ne l'aime pas, comme par hasard. " Bah en fait ça sert à rien de se retenir, de se dire qu'on peut pas retomber amoureuse aussi rapidement " Oui, autant foncer dans ce genre de choses. On a qu'une vie après tout alors pourquoi la gâcher en attendant milles et uns signes ? Je la regarde et fronce les sourcils. Talya ? Elle n'a rien à dire. " Tu sais, on est toujours pas franchement amie et elle n'a rien à dire. On est majeurs et vaccinés, on fait encore ce qu'on veut " Lançais-je en haussant les épaules. " Elle vient au mariage donc je pense que c'est que ça lui convient malgré le caractère un peu... étrange de la chose " Oui parce que, certes, on s'aime mais on est en couple depuis deux mois et on se marie pour qu'il puisse revenir vivre en Amérique sans problèmes, pas très courant comme motif de mariage quand on y pense.