Amanda Wilson était une journaliste américaine reconnue, sorti majeur de sa promotion à Yall dans le journalisme, elle est devenue journaliste politique et la jeune femme a traité au cours de sa carrière les familles royales, donc la famille royale d’Espagne, à ce moment là, dirigé par le roi Fernando II. Futée et maligne, elle avait réussi à décrocher une interview avec le fils et prince héritier Fernando I. Au premier regard, ce fût le coup de foudre. Amanda et Fernando sont tombés amoureux, le genre d’histoire qui en fait rêver plus d’un, mais une ombre au tableau : Amanda n’était pas du genre à s’exposer ni même princesse, alors cette idylle entre les deux ne fût jamais médiatisée ou confirmée aux yeux de tous. Cette histoire dura un long moment, et donna même la naissance à une petite fille : Emilia Sophia de Bourbon Wilson. Un an passe et les médias connaissent à présent l’existence de la fille du prince héritier. Quelques années plus tard, au milieu d'un bonheur complet, Amanda tombe de nouveau enceinte, d'un garçon cette fois ci, mais l’obstination de la jeune femme pour ne pas faire partie de la famille royale, en ayant vu tous les méfaits de la médiatisation, la pression et fragile psychologiquement, elle fait un déni de grossesse et à la naissance de son fils, un baby blouse s'enclenche, elle ne peut pas le regarder, elle ne peut pas le voir, elle ne veut pas de lui. Fernando ne sait plus quoi faire, mais il n'aura pas le temps de voir venir, quelques semaines après la naissance d'Ethan de Bourbon, Amanda part, le stresse et la dépression la poussa à partir loin, un soir, elle s’en va et emmène Emilia avec elle, loin de tout ça, loin de son père, de son petit frère, loin de sa famille. Les deux jeunes femmes fuient littéralement cette vie et vont s’installer à New York. Fernando, après avoir constaté cette disparition, pense un instant qu’il ne reverra jamais sa fille, sa petite princesse, un déchirement pour lui. Il gagne un fils mais perds la prunelle de ses yeux. Il a beau faire appel à la justice, à ce moment là, les pères n’ont pas vraiment encore de droit et il perd la garde d’Emilia qui doit rester avec sa mère, un déchirement pour lui. Voir sa princesse de 5 ans partir au bras de celle qui la lui arrache, il en est révolté. Emilia, elle, ne comprend pas vraiment tout, ce n’est qu’une enfant, elle sait juste qu’à présent, papa n’est plus là, et on ne parle plus espagnole, on parle anglais. Elle se retrouve dans un pays où il fait bien plus froid que dans son Espagne natale.

Après avoir obtenu une garde complète, elles déménagent à Orlando en Floride. Des années de galère s’en suivent, puisqu’en rejoignant Fernando, Amanda avait abandonné son poste, elle n’avait plus rien en rentrant. Elle se trouve un job de femme de ménage dans une grande entreprise du coin et devient dépressive. Elle passe des journées entières à dormir alors que la petite Emilia elle, ne doit pas faire de bruit. Elle grandit dans ce monde étrange et déséquilibrer mais dans l’espoir toujours d’attirer son père –elle ignore qu’il ne sait pas où elle se trouve malheureusement- qui est de l’autre coté de l’Atlantique, elle excelle à l’école, une petite fille surdoué qui prend vite de l’avance sur les autres. Diagnostiquée officiellement surdouée quand elle à 8 ans, elle est en tête de sa classe, elle trouve même l’école ennuyeuse.

Quand elle a 11 ans, sa mère s’entiche d’un beauf, alcoolique et violent, probablement parce qu’il est aussi désespéré qu’elle, dans la merde et sans fric. C’est là que l’horreur débuta : un beau-père violent et une mère absente, Emilia grandit seule en se promenant dans les rues d’Orlando. Elle a abandonné l’idée de plaire à son père. Elle sait qui il est, mais sa mère lui a mis dans le crâne qu’il les avait abandonnés de peur d’avouer à sa fille qu’elle était celle qui l’avait privé de son père et de sa famille. Et après tout, ça doit être vrai, à la télé, ils disent qu’il vient de se marier avec une certaine Leila Costa et il semble heureux sans elle. Elle pense qu’il est parti, qu’elle ne l’intéresse pas et Amanda cache tout souvenirs de Fernando : elles ont refait leurs vies et elle, Amanda, elle, elle est heureuse avec son beauf, elle ne se rend compte de rien quant-à sa violence ou à son comportement envers sa fille, elle ne veut rien voir, elle veut juste tourner la page de Fernando et vivre.

Les choses tournent mal pour Emilia quand elle à 16 ans. La solitude, la haine envers son beau père, envers sa mère, envers son père qui l’a abandonné la pousse dans les plus grands excès. Elle traine dans les mauvais quartiers, rencontre les mauvaises personnes et tombe dans la drogue et la fête. Sa mère ne se rend compte de rien, son beauf alcoolique s’en fou tant qu’il a son défouloir et son père ne peut pas se douter de l’horreur qu’elle est entrain de traverser. Les profs et son entourage non plus ne s’en rendent pas compte. La journée elle est l’élève brillante et talentueuse, surdoué et motivé et la nuit, elle est cette jeune fille, perdue et détruite ou bien jamais construite : après tout, comment se construire quand son père n’est plus là et te laisse tomber, que son beau père est violent et sa mère dépressive ? Comment avoir une vie stable et équilibré ? Comment aller bien et se sentir bien et entier ? Comment vivre avec tout ça ? Comment gérer tout ça aussi jeune ?

A l’aube de ses 17 ans, elle ne supporte plus tout ça, plus cette vie, plus sa mère et son beauf, elle ne supporte plus rien et plaque tout, malgré ses deux années d’avances à l’école et son travail de barmaid dans un bar. Elle avait économisé assez pour partir et elle disparait de la circulation et finalement, ce départ s'éternise à cause d'un lourd secret. Sa mère, son beauf -et encore moins son père qui ignore tout de cette histoire-, personne ne sait où elle est allée, personne ne sait ce qu’elle a fait ou même ce qui lui est arrivée. Elle est juste partie, sans laisser de mot ou de trace, sa mère a retrouvé un placard vide et plus aucune affaire dans la chambre de sa fille.

Elle a disparu comme ça pendant 2 ans, pendant 2 ans, personne n’a entendu parler d’elle, du moins, pas les gens qu’elle avait l’habitude de fréquenter. Sa mère avait finit par se faire une raison : sa fille ne reviendrait pas. Elle est tombée encore plus bas. Son père lui continuait sa vie, ignorant ce qu’elle traversait, ignorant ce qu’elle avait dans la tête ou à quel point elle était à bout. Il n’avait pas eu la chance de la revoir depuis que sa mère l’avait enlevé et bien qu’il ait lancé des recherches pour la revoir, il n’a jamais pu. En juillet de la dernière année de sa disparition cette année qui venait de s’écouler sans savoir où elle était, une jeune femme, brune et inconsciente a été emmené aux urgences de la ville de Barcelone. Pas de papier sur elle, les médecins ont vite compris qu’elle avait fait une overdose. Le prince héritier et père de Emilia était en visite dans ce même hôpital, comme quoi les coïncidences arrivent. Une visite banale est devenue un moment des plus improbables pour lui et sa compagne quand la jeune brune allongée sur un brancard est passée devant eux, des médecins autour d’elle. C’était elle : Emilia. Il le savait, il la reconnaitrait entre mille. Elle ressemblait tellement à Amanda quand elle était jeune. Il la suit des yeux alors qu’elle est entre la conscience et l’arrêt cardiaque, elle semble l’apercevoir un instant dans le brouillard avant que son cœur ne s’arrête. Les médecins s’activent autour d’elle et Fernando croit la perdre une seconde fois alors qu’il vient à peine de la retrouver. Par chance, son cœur repart, elle est saine et sauve mais dans un sale état et dans un coma.

Pendant ces jours sans conscience, Fernando et sa nouvelle femme sont restés auprès d’elle. Ces jours lui ont parût tellement long et affreux. Deux semaines se sont écoulés pendant qu’elle était inconsciente, la famille royale venait en nombre voir la princesse disparue. C’est un moment où Fernando était seul avec elle qu’elle s’est enfin réveillée. Un moment chargé d’émotion pour l’un comme pour l’autre.

L’année qui suivit, elle l’a passé en Espagne, avec son père, son frère étant engagé dans l'armée, elle ne le voit que trop peu, et la nouvelle femme de son père, enfin entouré de gens qui l’aiment et qui se soucient d’elle qui l’aident à se redécouvrir et à vivre avec le manque, le manque de drogue, d’alcool et de débauche. C’était comme ci elle avait retrouvé sa place mais ses vieux démons ne sont jamais resté bien loin. Bien qu’intelligente et concentré sur ses études de droit, il y avait toujours cette envie de replonger qui la tirait vers le bas. Toujours la première sortie, elle fait ce qu’elle aime, quand elle veut et ne se soucie guère du protocole de la royauté espagnole. Elle est du genre tête brûlée et n’en a que faire de l’argent que sa famille a. Pour elle, l’argent ne fait définitivement pas le bonheur. Elle n’a pas besoin de haute couture ou de bal royaux pour se sentir bien mais elle doit quand même y assister quand ils sont organisés. Elle, son truc, c’est plus d’aller dans les quartiers populaires faire la fête et voir au-delà de l’argent et ses biens faits. Il y a tellement plus à découvrir et pour elle, ce n’est pas parce qu’on a de l’argent qu’on est heureux. Le bonheur se trouve ailleurs.

Le bonheur pour elle se trouve dans la liberté, dans la famille, dans les petits bonheur du quotidien. Elle aspire à la liberté la blonde, elle veut respirer et vivre comme elle l'entend

Excellente et major de promo de sa classe en droit à la fac de Madrid, elle reçoit en fin d'année une offre d’Harvard qu’elle ne peut décliner. C’est sa chance d’être indépendante et de se prouver qu’elle a reprit sa vie en main. Et qu’elle n’est pas que la fille de celle qui l’a détruite ou la fille du futur roi d’Espagne -il ne l'était pas encore à cette période-. Elle veut être plus. Elle a besoin de se prouver qu’elle est plus que tout ça.

En 2016, Emilia est donc à Harvard depuis maintenant un moment, élève studieuse et souriante, toujours prête à rendre service, elle cache derrière son air angélique ses blessures du passé et ses secrets. Bien qu’elle ait de gros moyen elle préfère vivre de manière simple et non comme la princesse d’Espagne, d’ailleurs, peu de monde est au courant de ce détail, généralement, elle dit qu’elle s’appelle Emilia Wilson. Elle tient à avoir les pieds sur terre et à continuer de se concentrer sur ses études tout en faisant la fête mais surtout à subvenir à ses propres besoins, c’est pourquoi malgré son titre, elle a trouvé un emploi de barmaid à côté pour payer ses extras. Elle espère que son frère finira par la rejoindre et que le bonheur se trouve bien là, dans cette ville remplie de possibilité.