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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier Une nouvelle semaine s'achevait déjà, le temps passait à une allure folle mais je me faisais au rythme de vie américain, et plus concrètement au quotidien que l'on pouvait avoir à Boston. J'avais pris mes marques en remarquant toutes les enseignes importantes disponibles à proximité de mon loft, c'était l'un des plus gros avantages quand on vivait en plein coeur de cette ville. Je pouvais sortir et marchais cinq minutes pour aller faire mes courses, aller un peu plus loin pour tomber sur un parc où courir ou même faire un tour dans une grande bibliothèque pour passer une après-midi tranquille à réviser dans un autre cadre qu'Harvard. Ma journée avait débuté assez tôt, sur les coups de six heure avec un appel skype de mes trois petites sœurs, il était aux environs des vingt-trois heures là-bas, mais me réveiller tôt pour avoir des nouvelles ne me déranger pas. Malgré les sourires de façade, les histoires du quotidien, j'avais bien senti que mon absence était plus difficile à supporter pour elles. C'est pour cela qu'aux prochaines vacances je ferai mon possible pour retourner au Caire, ne serait-ce qu'un week-end, mais au moins les revoir. J'avais poursuivis ma journée avec du rangement puisque j'attendais la venue de Célestine pour signer je ne sais plus quel papier encore, je savais que cela allait être un ballet de tampon à imposer au nom des sociétés, des signatures, des photocopies à faire, une longue après-midi en vu. Même si nous allions avoir le nez entre des piles de documents, j'avais préféré rendre le loft plus présentable en jetant une bonne fois pour toutes les cartons vides et en ajustant la décoration plutôt neutre. J'avais voulu mon chez moi dans les tons blancs et légèrement bruns, des meubles modernes mais quelques tableaux authentiques et des photos de ma famille pour personnalisé l'endroit, me l'approprier. Il était convenu que Célestine vienne vers quatorze heure, ce qui m'avait laissé le temps de me préparer avant de crouler sur les signatures. Cette fois-ci j'avais opté pour une tenue plus simple, un simple tee-shirt blanc avec un jean, pas question de m'alourdir d'un costume pour un évènement tel que celui-ci, se déroulant chez moi. Le moment arriva plus rapidement que prévu, à peine je refermais la baie vitrée pour rafraichir l'air que la sonnette retenti. J'ouvrais la porte en accueillant Célestine avec un sourire. « Bonjour » J'hésitais à lui serrer la main comme la dernière fois ou être plus familier, je préférais me décaler en lui faisant signe d'entrer pour éviter tout geste déplacé. « Je vous en prie, entrez » Je refermais la porte en m'avançant plus dans le loft, l'invitant à me suivre. Cela me faisait bizarre de la voir ici, c'était beaucoup plus personnel comme rendez-vous que celui à l'hôtel où nous étions à égalité, cette fois-ci j'avais plus ou moins l'avantage d'être chez moi, bien que je ne m'y sentais pas encore totalement. « Vous n'avez pas eu trop de mal à trouver ? » Autant commencer par des politesses de courtoisie, directement attaqué le sujet "dossiers à signer" aurait été trop brutal.

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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier J'avais peur d'oublier un contrat. Vraiment. Y en avait trop putain. Ark, fallait pas jurer, ça rend mal. J'avais pas été élevée comme ça, rends donc honneur à ta famille Célestine. J'avais eu le droit hier et avant hier à des appels de ma mère et de mon beua père entourés de leur staff pour me répéter ce que je devais faire, pour pas que je fasse de bêtises, que je dise pas n'importe quoi et que je porte haut les couleurs de mon empire. On dirait presque que je vais aller me battre c'est bon. C'est pas comme si les contrats avaient déjà été validés par les deux familles et qu'il fallait juste les signer hein. C'était pas trop capital comme meeting. On s'était donnés rdv avec Nekho chez lui justement, histoire que ça soit un peu plus intime et moins conventionnel qu'à l'hôtel comme la dernière fois. Ca allait me faire bizarre je le sens d'aller chez lui. Comme dit juste avant, c'était "intime" et.. on l'était pas tous les deux. On était censés l'être d'ici quelques mois et c'était vraiment étrange comme but dans la vie ahah. Je finis par arriver dans le centre de la ville, près de chez mon futur époux. J'avais même pas trop la boule au ventre.. enfin si un peu, parce qu'on était censés faire la photo pour nos parents aujourd'hui, je ne sais pourquoi d'ailleurs, sûrement pour voir si en réalité on allait bien ensemble ahahah, et j'avais mis un pantalon. Et honnêtement, même si j'avais commencé à me mettre à apprendre des choses sur la culture de Nekho, j'étais pas encore arrivée au chapitre des femmes. Et je savais pas si c'était bien vu ou pas. Au pire, j'appellerai rapidement une personne au service de mes parents pour aller me prendre une robe si c'était trop provoquant. Je voulais pas non plus faire ma borderline. « Bonjour » Okay, déjà là c'était weird. On fait quoi pour se saluer ? Bonjour. répondis-je simplement avec un petit sourire, avant d'entrer dans son appartement sur son invitation. « Je vous en prie, entrez » J'admirais le lieu où il habitait, appréciant alors les tons qu'il avait choisi. C'était de bon goût. Je sentais que ça lui correspondait vraiment. Dans le sens que cette fois, c'est lui qui avait pu choisir. Pas encore une fois ses parents. « Vous n'avez pas eu trop de mal à trouver ? » J'haussais les épaules. C'est un chauffeur personnel qui m'a ramené ici. Seule, j'aurai certainement été perdue au bout de quelques rues. lui répondis-je avant d'enlever ma veste et mon écharpe pour les poser sur le canapé qui était à côté de moi. C'est vous qui avez choisi la décoration ? Je me baladais un peu avant de tomber sur des photos qui étaient encadrés. Elles sont jolies.. Trois jeunes filles qui se ressemblaient étaient en train de poser, sourire aux lèvres, heureuses.

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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier J'avais passé la mâtiné à tout revoir dans les moindres détails, tout ranger proprement dans les armoires, acheter des boissons chaudes et froides pour convenir aux goûts de Célestine. Chaque chose avait trouvé sa place, qu'il s'agisse des bibelots provenant des marchés du Caire ou des pièces plus américaines, je pense que cet appartement était à l'image de ma nouvelle vie ; une base égyptienne influencée par le leader mondial. Inviter Célestine ici, c'était à la fois rassurant car c'est un endroit plus personnel, mais justement cela peut également ressembler à un jardin secret et l'ouvrir ainsi à une personne que l'on connait depuis quelques semaines, c'était un peu étrange. On n'ouvre pas sa porte à un étranger n'est-ce pas ? Et bien là c'était un peu la même chose, on s'était vu une fois, malgré les quelques messages échangés, c'était toujours un sentiment de malaise qui s'installait quand j'y pensais, surtout en me disant qu'un jour il allait falloir que cela évolue. Le mariage, s'afficher en public, emménager ensemble ... Et tout le reste, des choses auxquelles je ne voulais même pas penser maintenant tant ça me paraissait loin, puis avec Célestine nous avions convenu de tout faire à notre rythme à commencer par ce second rendez-vous. J'étais heureux de la voir, sans vraiment savoir pourquoi, son visage m'était plus familier et elle allait être un pilier important pour moi ici, autant en prendre conscience dès maintenant. « C'est un grand quartier oui, mais au moins c'est tranquille » J'étais au centre certes, mais plus reculé que certains, ce qui m'évitait de directement plonger dans un bain de foule lorsque je passais le pas de ma porte, être bousculé dès le matin n'était pas l'une de mes activités favorites. « Asseyez-vous je vous en prie » Je fis signe à Célestine de prendre place sur le canapé avant de me diriger vers la cuisine. « Je peux vous proposez une boisson ? » Prenons de l'énergie dès maintenant, j'imaginais bien le nombre de papiers à signer sachant que moi-même de mon côté j'en avais un bon petit paquet. Je souriais en regardant à mon tour mon loft que j'avais entièrement décoré, enfin avec l'aide de professionnel. « Oui je voulais des couleurs neutres, ça change des vieilles tapisseries de ma mère ou même des tapis persans » Chez nous on charge murs et sols, interdictions de ne pas afficher les portraits des arrières-grands parents qui on fait la gloire de la famille. Je tournais la tête vers le cliché de mes sœurs que Célestine regardait sans cacher une certaine fierté dans ma voix. « Mes trois rayons de soleil, des véritables dons de la nature, aussi bien pour leur beaux visages que leur caractère, elles sont adorables » Seul garçon de la famille, j'avais toujours eu ce devoir de les protéger, mais même au dessus de cela mon rôle de grand frère consistait à les chérir autant que je le pouvais.

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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier Cet appartement allait peut être devenir mon appartement un jour et c'était étrange d'entrer dans ce lieu avec cette pensée là en tête, ça gâche presque tout le plaisir de la découverte. Puis je préférais me dire que Jordan ferait tout ce qui était en son pouvoir pour me garder avec elle plutôt que de venir habiter avec Nekho. Enfin, chaque chose en son temps, il ne faut pas précipiter tout ça. C'était notre deuxième rendez vous, deuxième fois qu'on se croisait, on allait pas non plus faire comme si on était les meilleurs amis du monde pour le moment alors que j'étais aussi proche de lui qu'un mec de mon td. Ouai, okay, c'est pas la même relation, mais niveau intimité on frôle dans les deux cas le néant absolu. C'est d'une tristesse. Mais je me voyais mal prendre dans mes bras le jeune homme ou même l'embrasser.. come on. Je sais même pas comment on fait dans sa culture, si ça se trouve c'est motif pour la peine de mort ou le bannissement, l'exil. Je ferai rien sans son accord, c'est certain. « C'est un grand quartier oui, mais au moins c'est tranquille » J'avais pu voir ça en me baladant en voiture toute à l'heure. C'est bien fréquenté ? Parce que ptete que c'est pas lui qui avait choisi l'appartement et c'était de la merde, car les acheteurs s'étaient mal renseignés ou que sais-je. « Asseyez-vous je vous en prie » Je pris place sur le canapé, appréciant la matière. « Je peux vous proposez une boisson ? » Il avait bien raison, il fallait prendre des forces pour cette loooongue après midi qui allait nous venir. Un thé je veux bien. Comme la dernière fois. Il allait vite se rendre compte que j'avais mes quelques habitudes qui restaient stables. « Oui je voulais des couleurs neutres, ça change des vieilles tapisseries de ma mère ou même des tapis persans » Je laissais échapper un petit rire à cette remarque, imaginant malgré moi ces maisons si exotiques et leurs intérieurs surtout. Ca fait un peu plus américain, c'est clair. Mais on retrouvait néanmoins ses origines dans quelques objets ou cadres, ou même juste l'ambiance en général. Tu trouveras pas ce type d'endroits à tous les étages de cet immeuble. Je prenais entre mes mains un cadre photo, me demandant alors qui pouvaient être ces jeunes femmes ravissantes. « Mes trois rayons de soleil, des véritables dons de la nature, aussi bien pour leur beaux visages que leur caractère, elles sont adorables » Ca s'entendait qu'il les aimait très fort et qu'il était fier d'elle. Ce sont ses soeurs, c'est évident maintenant qu'il avait parlé. Je le laissais aller à la cuisine et repris la parole une fois qu'il était près de moi à nouveau. Vous avez l'air d'être proches en tout cas. Ca doit être bien d'avoir une vraie famille. Elles sont promises aussi ? Je sais pas trop si ça se demande, mais je fais du politiquement incorrect c'est bien connu. Je sortais déjà en parallèle les contrats de ma pochette pour les poser sur la table, comme ça c'est fait.

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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier Ce loft me changeait de mon appartement, c'était plutôt une chambre d'étudiant au sein d'une résidence avec une cuisine commune, je n'avais pas besoin de beaucoup d'espace puis que la plupart du temps je n'y allais même pas, je parvenais toujours à faire un détour par  la maison familiale et je restais manger et même dormir, l'appartement étant plus une excuse pour pouvoir travailler et venir me reposer avec ma famille plus tard. Donc c'était ma première expérience en tant que "solitaire", en plein centre ville donc bonjour l'agitation, mais j'aimais autant le côté relaxant de l'endroit un peu isolé que l'effervescence des matins, une véritable fourmilière. Je réfléchis à la question de Célestine, en réalité je n'avais pas croisé beaucoup de voisins, ils embauchaient tôt et débauchaient tard. « C'est un quartier d'affaire, la plupart des personnes sont avocats, banquiers ou jeune PDG, c'est relativement silencieux, il n'y a pas de familles il me semble  » En même temps loger deux parents avec des enfants dans un lieu comme celui-ci, ce n'était pas commun, il s'agissait plus d'habitations pour des personnes seules, même si l'on pouvait facilement y vivre à deux, mais ce n'était pas non plus au goût de tout le monde il fallait aimer les grands espaces lumineux et ouverts. Au moins ici je n'avais pas l'impression d'être dans une sorte de cage ou une prison avec toute la lumière filtrant à travers les vitres, l'été promettait d'offrir un bel éclairage à l'ensemble. Je m'occupais de préparer les thés laissant Célestine observait l'intérieur. La voir ici, c'était un peu comme faire une nouvelle avancée dans notre relation, si tout évoluait vraiment vers ce mariage et cette future vie commune. Après je ne savais pas à quoi répondre, si cela n'allait être qu'une union de façade avec chacun faisant sa vie de son côté et on se verrait seulement pour les grandes occasions, ou si quelque chose de sincère allait vraiment naitre entre nous, et seul le temps nous le dira. Une fois les tasses chaudes j'apportais le sucre et les boissons sur la table basse avant de m'assoir à mon tour sur le canapé, laissant tout de même une certaine distance de politesse, ou sécurité entre nous histoire de ne pas empiéter sur son espace personnel. J'étais d'accord avec son avis sur la décoration, un peu orientalisé mais l'influence américaine était plus que présente par l'architecture. Je regardais le cadre qu'elle tenait représentant mes trois piliers depuis leur naissance, secouant positivement la tête à ses propos. « Extrêmement même, je n'imagine même pas ma vie sans elles » Elles étaient encore toute jeunes, des enfants à mes yeux alors je ne pouvais que vouloir encore plus les protéger, comme n'importe quel grand frère je pense. Je prenais ma tasse en m'installant mieux sur le canapé. « Je fais tout mon possible pour que ça ne leur arrive jamais, c'est pour ça que j'ai facilement accepter de venir » Je marquais une pause repensant à cette discussion avec mon père en rapport à l'avenir de la société, si j'arrivais à terminer mes études et réussir ce mariage tout était à moi. « C'est en quelque sorte un "sacrifice", l'alliance entre nos deux compagnies sera suffisamment rentable pour ne pas avoir besoin d'une autre, et donc leur épargner ça » Entre marier un garçon de vingt-quatre ans et une jeune fille de treize ans, il y avait un monde de différence, et c'était l'un de mes objectifs que de préserver mes sœurs de ça.

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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier L'année dernière, j'avais eu l'occasion de vivre en appartement, à Boston aussi mais dans un autre quartier que celui dans lequel Nekho résidait désormais. Par moment, ça me manquait de ne pu être toute seule mais partager du temps avec ma cousine était primordial pour moi, alors rapidement j'oubliais vite les inconvénients que la vie à deux pouvait engendrer. Alors ouai, je jalousais quand même un peu au fond de moi le jeune homme. Mais le pauvre, par moment il doit se sentir seul, éloigné de tout.. ou alors c'est un solitaire dans l'âme. « C'est un quartier d'affaire, la plupart des personnes sont avocats, banquiers ou jeune PDG, c'est relativement silencieux, il n'y a pas de familles il me semble  » Ca devait être particulièrement plaisant ça. Les familles, c'est chiant. Surtout les enfants en bas âge, quelle horreur c'était. Moi avoir la libre maternelle ? Lol. Certainement pas, j'étais toute sauf ça en fait. Réconforter mes amis c'était déjà ardu alors des enfants ? Non. Je vendais tellement de rêve je me rendais compte ahah. Le jeune homme allait me préparer mon thé et ça me faisait bizarre. Parce qu'on était que tous les deux, et je m'imaginais nous deux ici, un dimanche après midi, lui me demandant pour me faire plaisir uniquement et pas par politesse ce que je voulais. Une vision qui allait peut être se réaliser dans quelques temps, tout dépendait du feeling qu'il y avait entre nous deux en fait. L'Eliot revenait auprès de moi, laissant alors une distance respectable entre nous ce que j'approuvais totalement. « Extrêmement même, je n'imagine même pas ma vie sans elles » C'était vraiment beau le discours qu'il tenait à l'encontre de ses plus jeunes soeurs. Elles ont de la chance d'avoir un grand frère qui parle d'elles de cette manière. lui dis-je dans un sourire en coin, reposant le cadre. Je n'étais pas chez moi ici et j'avais même été déjà trop loin dans l'intimité. On pourrait croire que je suis mal élevée faut que j'arrête. Mais c'est pas de ma faute si Nehko m'intriguait. Genre vraiment. C'est con à dire mais depuis notre rencontre, j'avais pas mal pensé à lui.. et je voulais en apprendre encore plus sur le garçon qu'il était. J'étais intriguée. Et la famille je pense que ça donnait pas mal d'indices sur la personnalité d'une personne. Après tout, toute l'éducation vient de là. « Je fais tout mon possible pour que ça ne leur arrive jamais, c'est pour ça que j'ai facilement accepter de venir » Ouai, sinon, il se serait battu pour pas être dans un mariage forcé je suppose.. quelle différence entre lui et moi. J'avais pas rechigné quand on m'avait annoncé la nouvelle. Je m'étais mis en tête depuis que j'étais toute petite un bétail à échanger pour garder la puissance économique. Alors ouai, je m'étais pas battue. Je ferai tout pour reprendre correctement l'entreprise et pour ne pas décevoir ma mère qui avait tout sacrifié pour moi, pour nous, pour la prolifération de l'empire. « C'est en quelque sorte un "sacrifice", l'alliance entre nos deux compagnies sera suffisamment rentable pour ne pas avoir besoin d'une autre, et donc leur épargner ça » C'était vraiment louable comme façon de faire, j'étais touchée qu'il soit aussi protecteur parce que je connaissais pas ça. Je gardais le silence quelques instants, assimilant ses confidences. On va tout faire pour que notre deal soit le plus profitable et éviter à vos sœurs ceci dans ce cas. Si j'avais eu des soeurs, je me demande si j'aurai été comme lui ou si j'en aurai eu rien à faire parce que c'était notre devoir de faire ça. Mais il avait l'air si investi par sa mission de grand frère que je ne pouvais pas ne pas l'aider. Mais leur grand frère sera toujours là pour les protéger quoiqu'il arrive je suppose. Et merci pour le thé. dis-je en me servant. Comment elles s'appellent ? Bien sûr que je m'intéresse à sa vie.

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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier Cette après-midi était une sorte d'aperçu de notre, peut-être, vie future, tous les deux autour de boissons chaudes en pleine hiver à signer des papiers de nos compagnies respectives. Je me rendais compte qu'en pensant à cela je ne savais pas comment Célestine occupait ses journées, si elle aimait sortir au cinéma, aller se promener ou plutôt rester tranquillement à la maison devant un film ou des séries, ou tout à l'opposé, partir pour participer à des soirées avec ses amies. Tant de questions qui ne seront répondu qu'avec l'aide du temps, surtout ne pas précipiter les choses et attendre de se découvrir pour hésiter de faire un faux pas. Ce mariage demandait aussi de calquer nos deux rythmes de vie, et cela allait être à nouveau quelque chose de compliqué à en juger du quotidien canadien et égyptien, mais chacun ferait des efforts de son côté je présume. Pour le moment je pouvais dire que nous semblions sur la même longueur d'onde, j'avais peur de faire face à quelqu'un avec qui j'aurai eu du mal à m'entendre, ce qui est rare de mon côté, mais plus les conversations s'enchainaient avec elle, plus j'avais l'impression que nous pouvions construire quelque chose plus facilement que je ne l'aurai cru. Après il ne s'agissait que de notre second tête à tête, mais déjà les efforts que Célestine pouvait faire pour apprendre à me connaitre étaient évidents, et j'appréciais cela, c'était quelque chose d'agréable et qui permettait de discuter d'autre chose que ces contrats. « Sincèrement elles le méritent, j'espère ne pas passer pour le grand-frère qui les met sur un pied d'estale, mais à mes yeux elles sont extraordinaires » Je n'ai jamais eu de problème avec elles, je ne sais pas si c'est dû à notre culture, notre éducation ou nos tempéraments, mais j'avais le réel sentiment de cohésion au sein de notre fratrie, une entente sans faille et ce depuis toujours. Chez les Heruben on ne se tirait pas dessus, au contraire on faisait tout notre possible pour s'aider à s'élever et on ne laissait personne derrière, la famille c'est quelque chose de sacré et peu de personnes ont conscience de l'importance que cela peut avoir. L'empire était bâtit sur cette devise, que chaque personne ayant un lien de sang avec nous avait sa place si il le souhaitait, et cela avait aidé déjà plus d'une personne dans le besoin, c'était l'une des règles de mon père que j'admirais le plus et que je souhaitais faire perpétrer quand je serai à mon tour en tête de cette grande machine industrielle. J'étais agréablement surpris par la réponse de Célestine, promettant presque de faire du mieux pour que l'on parvienne à faire honneur à cette union, empêchant ainsi de devoir renouveler cette aventure avec une des filles à ma place. A nouveau j'avais ce sentiment que nous avions un but commun, un objectif nous poussant à aller de l'avant et ce, main dans la main si je puis dire. « Même à l'autre bout du monde je veille, heureusement que les portables et internets existent pour faciliter tout ça » Je ne me vois pas trois cent ans en arrière à envoyer une lettre au Caire et attendre des mois après une réponse, maintenant en un claquement de doigts je pouvais envoyer un message ou demander une réunion via l'ordinateur, quelle révolution. Je reprenais le cadre en main désignant chacune d'elles par le bout du doigt en montrant à Célestine. « La benjamine Janan qui a treize ans, Amani la cadette de seize ans et Khalilah qui a vingt-et-un an  » Je reposais le cadre et l'échanger contre ma tasse, perdant mon regard sur ces trois visages qui me manquaient déjà tant, mais je me confortais en me disant que si j'étais là c'était pour la bonne cause aussi.

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Dimanche 24 janvier J'enviais toute personne qui avait une famille mais surtout j'admirais quand il y avait une vraie dynamique entre les membres de ce groupe. Parce que ça pouvait être le paradis comme l'enfer en fait une famille. La mienne était l'illustration de ce que pouvait être un scénario négatif, avec une mère absente, exigeante, pas maternelle, un père décédé, un beau père exécrable et un demi frère... juste lui quoi. C'était pas le top. Jusqu'à Jordan, j'avais pas eu de réelle famille et j'avais su m'en sortir. Mais voir Nehko aussi.. investi avec ses soeurs, ça me donnait presque les frissons et le sourire. Nan, en fait, le sourire il était déjà sur mes lèvres, c'était évident. La situation devait être terrible pour lui si ils étaient tous proches entre eux. C'est pas comme si ils avaient je ne sais combien d'heures de décalage, des cultures maintenant différentes et des futurs modes de vie qui allaient s'éloigner. Il voulait retourner là bas une fois qu'on serait mariés... ? Hey, faut qu'on parle, le pays des dromadaires c'est pas forcément mon délire hein. C'est cool pour les vacances ou quelques jours de boulot mais pas plus loin. M'enfin, je suppose que je ferai des efforts. Pour lui. Cette pensée me rappelait ma réaction en croisant la meilleure amie du jeune homme, comme je m'étais direct inquiétée pour lui. Finalement, un truc était ptete constructible entre nous qui sait ? C'est peut être pas peine perdue. « Sincèrement elles le méritent, j'espère ne pas passer pour le grand-frère qui les met sur un pied d'estale, mais à mes yeux elles sont extraordinaires » Une nouvelle fois, je lâchais un petit rire, sensible aux propos qu'il tenait à propos de ces trois jeunes femmes qui avaient toute la vie devant elles. Vous passez pour un grand frère en adoration devant ces soeurs juste, rien de bien grave. lui répondis-je, complice. J'allais certainement pas le juger, mais plutôt l'encourager. Et c'est cette ferveur qui me donnait envie de m'intéresser encore un peu aux filles Heruben. J'allais certainement les rencontrer un jour. Est-ce qu'elles étaient favorables à cette union ou seraient-elles plus dans le style à mettre des bâtons dans les roues ? Si elles aimaient autant leur frère que lui, il y avait de fortes chances. Je savais pas comment réagir par contre là. On verrait bien, il y avait le temps je suppose puis je suis trop touchée par leur relation que j'y songeais même pas un instant en fait. « Même à l'autre bout du monde je veille, heureusement que les portables et internets existent pour faciliter tout ça » C'est vrai que c'est pu un pays reculé maintenant.. C'est idiot mais ouai, je les voyais sans réseau. Faut que j'arrête avec mes clichés, parce que si Nehko s'aperçoit de tous les clichés que j'ai sur eux, il va me massacrer et me haïr. Ouep faut que je me calme. « La benjamine Janan qui a treize ans, Amani la cadette de seize ans et Khalilah qui a vingt-et-un an  » Elles avaient un nom désormais. Des jolis prénoms même. Et si je restais pensive un instant sur leurs visages, je détournais le regard vers mon futur fiancé, l'observant rêveur et nostalgique je suppose. Je pris ma tasse entre les mains, avant de parler. Peut-être qu'elles pourraient venir elles trois à un moment donné pour quelques jours ? Sans toute l'escouade Heruben. Faut bien qu'elles approuvent notre union.. et qu'elle me donne l'accord de partager votre vie. Donc quoi de mieux que de leur faire visiter Boston et les alentours ? Puis ça vous ferait une pause avec elles. Où je serai loin naturellement. Bien sûr qu'elles n'avaient pas de droit de veto, mais c'est comme ma cousine. J'lui avais affirmé que si elle approuvait pas Nehko, y aurait pas de mariage, mais c'est énormément pour l'impliquer dans ma relation avec lui, qu'elle ne reste pas en plan. Après je sais pas si papa heruben il serait favorable à ce genre de voyages.

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Dimanche 24 janvier La compagnie était avant tout une grande famille, quelque chose de courant au sud, une nouvelle fois le sang chaud était radicalement opposé aux autres. Je ne dis pas qu'il n'existe pas de sociétés réunissant des parents avec leurs enfants ou des fratries, mais le sens de l'entraide entre membre d'une même famille, c'était clairement quelque chose venant de chez nous, rien qu'à voir qu'un fils suit obligatoirement les traces de son père ou alors qu'il va aller travailler avec son oncle. De notre côté on n'apprécie pas trop de devoir aller voir ailleurs, de s'associer avec des inconnus aussi bien du coin qu'ailleurs, tout se passe et reste au sein de la famille. Cela peut aussi bien aider à l'expansion de l'économie tout comme créer un climat de tension constant. Il est normal que cela provoque des jalousies, un sentiment d'injustice ou même un problème avec la hiérarchie, mais nous n'avions jamais eu trop à faire face à cela de mémoire. En principe tout le monde était assez reconnaissant d'avoir un poste permettant de se loger et de manger tout en prenant soin des siens, alors personne ne prendrait le risque de se voir virer de l'entreprise ni même de la famille. Les règles étaient les mêmes pour tous, mais pas question de laisser quelqu'un de côté où de le virer, je me rappelais même d'un cousin ayant presque mal tourné, après deux mois en tant que "larbin" d'un de mes oncles il avait fini par rentrer dans le droit chemin et chercher du travail pour continuer dans cette dynamique au lieu de terroriser le quartier. Alors oui la famille était chère à mes yeux, on ne grandit pas entouré de nourrices, on ne laisse pas les enfants lors des réunions, tout se passe entourés des siens, à l'ancienne mais avec une touche de modernité tout de même. Ce que disais Célestine était juste, j’idolâtrais, j'adorais mes sœurs déjà si courageuses et mâtures pour leur âge. Elle poursuivit en évoquant une hypothétique visite de leur part, m'arrachant un sourire ravi de cette initiative, à croire qu'elle était aussi curieuse de les voir. « J'avoue y penser depuis que j'ai quitté Le Caire, et j'aimerai énormément les emmener à DisneyLand, ça serait un beau cadeau » Nous n'avions pas ce genre de parcs chez nous, trop de difficulté à gérer, à moins que l'enseigne ne souhaite pas s'étendre jusqu'à nos terres. Mais c'était un peu l'Eldorado, surtout quand on n'en avait pas à proximité. « Mais je suis certain qu'elles seraient ravies de venir et de vous rencontrez, elles ne cessent de me poser des questions » Elles voulaient tout savoir, absolument tout et pour le moment il m'était difficile de leur donner des réponses tant je n'en avais pas des tonnes de mon côté. Je tournais la tasse entre mes mains profitant de la chaleur avant de questionner à mon tour Célestine. « Et de votre côté, y a-t-il d'autres Weasley ? » Sous-entendu des frères et sœurs encore, peut-être Célestine venait d'une famille nombreuse ou recomposée, je n'en savais rien .

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Célestine & Nekho

When I let go of what I am, I become what I might be

Dimanche 24 janvier On était là, sur son canapé, dans son appartement, à parler de nos familles. Enfin plutôt lui à me vendre ses soeurs, à les mettre au dessus de tout. Et j'aurai pu trouver ça.. irritant ouai. Car moi et les sentiments, ça faisait bien 1000 ou plus. On m'avait toujours enseigné que c'était malsain. Aussi bien les émotions amoureuses, amicales.. que familiales. A votre avis, pourquoi j'étais fille unique ? Au delà que mon père était décédé ce qui est plutôt handicapant pour procréer, vous en conviendrez, mes deux parents étaient convaincus que je devais être seule pour m'endurcir et ne pas rater l'éducation de l'héritier ou héritière. Ils auraient préféré un garçon, je le sais, mais j'avais tout fait pour être à la hauteur, pour ne pas tout gâcher, ou faire envoler leurs espoirs de grandeur. J'avais travaillé d'arrache pied pour être la plus performante, j'avais dormi 4h par nuit par moment lorsque les professeurs nous demandaient énormément, j'avais jamais lâché prise. Même si je n'avais aucune reconnaissance de ma mère par la suite, quand j'avais les résultats excellents, j'osais toujours espérer qu'elle était fière de moi. Ouep, on était pas une vraie famille. On avait du sang en commun, mais on était une entreprise déjà. Elle était mon employeuse et observait si elle devait me renier ou me virer si on restait dans l'analogie. En effet, entendre les histoires dégoulinantes d'amour et de respect de Nekho aurait pu m'hérisser le poil, mais non. C'était étonnant j'en conviens, mais ça me faisait sourire et me laissait rêveuse. « J'avoue y penser depuis que j'ai quitté Le Caire, et j'aimerai énormément les emmener à DisneyLand, ça serait un beau cadeau » Oh, ils regardent les disney là bas ? J'ai toujours pensé que c'était uniquement les occidentaux. Comme quoi, on en apprend tous les jours. Ils iront chez Aladdin, j'en suis sûre, en premier. Faut que je me la ferme. « Mais je suis certain qu'elles seraient ravies de venir et de vous rencontrez, elles ne cessent de me poser des questions » Je souris à cette remarque, sentant le stress monter en moi, me disant que c'était certainement pas avec mes pensées que j'allais être la meilleure belle soeur du monde. Mais je suis prête à travailler sur moi. Alors, on va organiser tout cela. Sans que ça soit quelque chose d'officiel, hors de question que je dise à ma mère qu'elles allaient venir sur le continent américain pour faire quelque chose de politique presque. « Et de votre côté, y a-t-il d'autres Weasley ? » AHAHAH. Nope. Je fis non de la tête, avant de prendre la parole pour expliciter le tout. Fille unique. Enfant unique aurait été plus adéquat étant donné que j'avais été le garçon que ma mère voulait. Ma mère fréquente un pdg britannique depuis quelques années alors on peut que j'ai en quelques sortes un demi-frère, un peu plus vieux que moi, mais je me suis pas vraiment attachée à lui. C'était pas mon frère ce mec. J'ai une cousine aussi, c'est celle que je considère comme ma plus proche famille à vrai dire. La seule. Elle était tout pour moi Jordan. C'est ma colocataire à la lowell house, vous aurez peut être l'occasion de vous croiser. Enfin, elle veut vous rencontrer dans tous les cas. dis-je d'un air amusé, imaginant la situation.

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