Il était temps...

Il était aux alentours d'une heure du matin. Alors que la nuit était froide et sombre, j'avais l'impression d'être différent. Je venais de passer une soirée mouvementée. Solveig était venue chez moi, et je lui avais expliqué ce que je vivais en ce moment, et plus particulièrement, ce que je vivais avec Sally. Et c'est en étant dans la discussion, que j'avais avoué mon envie. Celle d'être avec la jolie blonde. Bien sur, mon ancienne amante régulière a complètement pétée un plomb, et elle a détruit une bonne partie des objets de mon appartement. Mais je m'en fous, ce n'est que du matériel au fond. C'était déjà un peu plus embêtant de lui briser le coeur, mais je n'avais pas le choix. Je m'étais seulement comporté en homme sincère et franc. Mon coeur avait choisit, et je ne voulais absolument pas aller a l'encontre.

Dans ma voiture, je roulais un peu au dessus des limites de vitesse. Ma destination? La maison de Sally. Je devais lui dire, je devais être en face d'elle pour lui annoncer... Freinant d'un coup sec, je me gares en quelques secondes, et je ne tardes pas a descendre de mon véhicule pour courir vers l'entrée. J'étais simplement vêtu d'un jean noir, d'un tee shirt gris et d'un sweat à capuche d'un gris plus clair. Un peu décoiffé, pas rasé... Oui, je ne suis pas a l'image du prince charmant mais le coeur y est.
Une fois devant, ma main vient taper trois fois, et aussitôt, j'appuie sur la sonnette. Oui, il est une heure de matin et je prie pour que la belle ne soit pas entrain de dormir. Je faisais gigoter un peu ma jambe, et je respirais pour me détendre. Et en attendant, je disais d'une voix basse    " Allez Sally ouvre.... "

Il était temps...  

Franchement, j'aurais pu attendre le lendemain matin ou l'après midi avant de me pointer chez Sally, mais non. Je voulais la voir tout de suite, je voulais lui dire tout ça pendant que j'étais dans mon moment de franchise. Je venais de réaliser que c'était elle que je voulais, et je devais lui annoncer rapidement. Avant qu'il ne soit trop tard. Il était donc une heure du matin quand j'arrivais a sa porte dans laquelle je tambourinais, pour ensuite sonner. Impatient, je gigotais sous l'anxiété. Mais heureusement, la porte s'ouvre, et je peux voir la jolie blonde en peignoir derrière. J'allais sourire, mais a sa question, je fronçais les sourcils en ne souriant pas avant de dire    " Euh... Non pas du tout! "    Je crois que ma soirée alcoolisée va me suivre pendant un petit bout de temps. Bref! Je fais donc un sourire avant d'expliquer la raison de ma venue a une heure si tardive    " Je peux entrer? Faut que je te parles... "     Oui, en ce moment, je n'arrêtais pas de venir chez elle pour lui parler. Elle devrait plutôt garder ce souvenir, au lieu de croire qu'a chaque fois j'ai fait la tournée des bars.
Une fois a l'intérieur, je me diriges vers la pièce principale, et je me retournes pour être face a elle et la fixer dans les yeux.    " Solveig est passée chez moi ce soir. "    Oui, je commences mal je crois, alors je me rattrape en reprenant rapidement la parole    " Avant de dire quelque chose, laisse moi finir. "    Je fais un petit sourire, puis je souffles avant de dire    " Je lui ai tout dit. J'ai expliqué pour la grossesse, pour notre relation... Et en lui disant tout ça j'ai réalisé que... "     J'avale ma salive, je ne lâche pas son regard, j'avance d'un pas pour être réellement en face d'elle     " Que c'est toi que je voulais. Et je lui ai dit également. "    Je fais un sourire, tendre en montrant mes dents.    " Et... Elle a un peu retourné mon appartement. Mais au moins, j'ai tout arrêté avec elle parce que j'ai compris que tout ce que je voulais se trouvait ici. "     Et ouais! Alors, est ce que la jolie blonde s'y attendait a celle la?

Il était temps...  

J'avais agit comme un homme ce soir, mais j'avoue que j'aurais des leçons a recevoir pour être un gentleman. Afin de ne pas venir réveiller une demoiselle a une heure du matin. Car oui, à l'ouverture de la porte, je vois bien par la tenue et aussi par la tête que je venais de la sortir des bras de Morphée. Eh ouais mon gars, on ne touche pas. Non, sérieusement. Je demandes a rentrer et elle accepte. Une fois dans le salon, je me tournes et je commences a lui parler. Bien sur, a peine le prénom de Solveig sorti de ma bouche, que Sally commence déjà a monter sur ses grands chevaux. C'est pour ça que je lui dis de me laisser finir.
Un petit monologue plus tard, mes yeux dans les siens, je vois bien l'étonnement. Et quand elle me demande si je suis sérieux, je mets quelques secondes a répondre. " Euh... Oui je suis sérieux. Très sérieux même. " Non, je n'avais pas mit du temps par manque de certitude. Mais en général quand tu une filles te demandes "T'es sérieux?", bah c'est jamais bon. Restant planté devant, je fais un petit sourire avec les lèvres pincées. Je baisse un peu la tête; mais mes yeux restent sur son visage. Et d'une voix douce, je rajoutes " Je t'avais promis de tout lui dire. Et, j'ai rajouté que je te voulais toi. Et.... " Je retiens un peu ma respiration parce que j'ai peur de la futur réponse de la jolie blonde " Et j'espère que je n'ai pas réalisé trop tard... J'espère que toi, tu voudras de moi. " Mon coeur bat un peu plus vite qu'à la normal. Une sensation que je n'avais pas connu depuis longtemps.

Comme certains le disent, j'ai enfin porté mes couilles, et depuis bien longtemps... J'ai osé laisser parler mon coeur. Et ce dernier a décidé que ce n'était pas la présidente des Cabot, mais la jolie blonde qui en fait tout de même partie. J'étais donc venu a une heure du matin, en forçant un peu pour entrer et lui dire ma soirée. Bien sur, je faisais vraiment les grandes lignes pour aller a l'essentiel. Surprise, j'avais le droit a un silence complet. Je stressais, parce que ça va faire 10 ans que je n'ai pas dit de telles choses a une fille. Mon coeur battait vite, et quand Sally amena ses mains contre mon torse, je ne comprenais pas exactement. Et la, elle tire sur mon tee shirt et nos bouches se rejoignent. Bien comme il faut en plus. Sous l'impact, elle fait quelques petits pas en arrière, le temps que j'équilibre et que je viennes poser mes mains dans son dos pour la maintenant. Je prolonge en laissant ma langue jouer avec la sienne. J'étais bien, j'étais heureux. Et je la recule contre le mur pour que son dos soit en son contact. Mes mains viennent alors sur ses hanches pour ne pas être coincées. Je lui caresse de mes pouces, et je n'arrête pas l'échange. Une façon de mettre a l'oeuvre tout ce que je venais de dire, de lui prouver la sincérité. Et c'était aussi sa réponse.
Au bout de quelques instants, je recules légèrement mon visage et je souris en fixant son regard. Je respirais un peu fort, c'était l'intensité de l'instant présent. Et je dis d'une voix basse et tendre    " Je dois comprendre que c'est réciproque? Que tu es contente? ... "    J'avais besoin de l'entendre oui.