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I LOVE HARVARD
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    SO HIGH ♦ Noah
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    Lien du postLun 29 Juin - 1:00:59
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      Le sol se dérobe sous ses pieds, et les lumières des lampadaires tournent autour de lui comme des lucioles déchaînées qui voudraient lui faire la peau. Une sensation agréable, exaltante. Son coeur cogne si fort à l'intérieur de sa poitrine qu'il lui donne l'impression de vouloir lui briser les côtes qui lui servent de cage. Le sang qui bouillonne à l'intérieur de ses veines circule fiévreusement, et l'adrénaline commence à faire vibrer ses muscles. Un large sourire vient déformer ses lèvres, cela fait longtemps qu'il ne s'est pas senti aussi léger, aussi libre. Sa démarche se veut aérienne, mais il titube et ne s'en rend même pas compte, laissant des traces d'alcool derrière lui car il n'arrive presque plus à tenir son verre en main. De temps en temps, il se met à rire. A rire pour tout, à rire pour rien. Il se sent bien. Plus rien n'a d'importance. Il profite de cet instant, cet instant d'intense liberté.

      Son corps déambule, erre entre les allées, cette fois-ci non comme un fantôme, mais bel et bien comme l'ivrogne probablement le plus saoul du camping à cette heure de la soirée. Mais lorsque les heures passent et que la nuit se rafraîchit, il commence à entretenir le faible espoir de rentrer au chalet pour y retrouver son lit et ses colocataires.

      Enfin, il aperçoit le chalet. Du moins, il croit l’apercevoir, celui-ci n'est certainement pas le sien, mais il est bien trop déphasé pour s'en rendre compte. Alors, il se hâte sur le perron avant d'essayer d'ouvrir la porte. Celle-ci ne s'ouvrant pas, il se met à la frapper avec énergie. « Putain ouvre-toi la porte, ou j'te défonce ! » articule-t-il, un tantinet frustré.
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    Lien du postLun 29 Juin - 3:34:57
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    Je savais bien que ce soir c’était la fête sur le site du camping, mais disons que je n’avais pas trop envie de me mêler aux gens. Déjà, le voyage m’avait épuisé, l’Arizona, ce n’était pas si près de Cambridge que j’aurais bien voulu le croire. Du moins, ce qu’il faut entendre là c’est que c’était trop loin pour moi qui fréquentais rarement les véhicules de toute sorte. Ainsi, aussitôt arrivé, j’avais installé mes choses pour l’été après être passé à l’activité d’accueil puis j’étais rentré. Je n’avais pas tellement envie de célébrer et j’étais donc passé à ma petite chambre, seul endroit où je ne serais pas entouré de gens pour tout l’été. Il n’y avait pas eu un long moment écoulé avant que je ne me libère de mes vêtements ne gardant que mes boxers moulants bleus sur moi. J’avais pris le premier livre sur ma tablette puis je m’étais étendu sur mon lit. J’avais entendu Mei Li Han, ma colocataire pour l’été, sortir. Les autres, enfin s’il y en avait, je ne les avais pas encore rencontrés et pour le moment, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Je souhaitais me détendre un peu avant les festivités qui dicteraient mon rythme de vie pour tout l’été. Soixante-trois jours, ce n’était pas rien tout de même et ce serait bien vite exténuant malgré les journées libres prévues à l’horaire.

    Mes yeux se fermaient tranquillement au fil de ma lecture. J’avais donc inséré mon signet à la page où j’en étais et fermé le bouquin pour le déposer à mes côtés. Je me tournai vers la droite puis tendis les bras, je recroquevillai légèrement les jambes… puis boom ! C’est là que tout commença. Je soupirai un bon coup puis BANG BANG BANG. Quelqu'un cognait à la porte. Je m’assoupissais à peine et maintenant on me dérangeait. Sachant que j’étais seul je me levai puis m’emparai rapidement d’une serviette dans l’armoire que je me passai autour de la taille de telle sorte à ce que l’on ne voit pas que je ne portais plus que des boxers sur moi. Certes, il ne s’agissait pas de la tenue la plus décente qui soit, mais cela suffirait pour ouvrir la porte à cette personne qui devait simplement avoir oublié ses clefs. Je posai les pieds sur le sol chauffé par la simple chaleur extérieure. J’arborai un faux sourire puis marchai jusqu'à la porte d’entrée du chalet. Je déverrouillai la serrure, mais n’ouvris pas dans l’immédiat. Je venais d’entendre une voix de l’autre côté de la porte.

    Ce n’était pas une voix que je reconnaissais en tout cas, mais ce que j’avais surtout remarqué dans cette voix qui demandait à la porte de s’ouvrir, c’était la présence de l’alcool. La boisson avait cette vilaine tendance à enrailler la voix de ceux qui en consommaient et cet homme de l’autre côté de la porte était clairement saoul. Je n’avais pas tendance à aider les gens ou à donner de mon temps, mais je dois avouer que dans le contexte où je ne connaissais pas encore mes colocs pour l’été, je n’étais pas certain que ce n’était pas l’un d’eux qui se trouvait de l’autre côté. La meilleure façon d’en être sûr, c’était d’ouvrir cette porte qu’il avait menacé de défoncer et qu’il ruait de coups de poing depuis déjà une bonne minute. Je tournai enfin la poignée puis me plaçai dans le cadre de porte comme le faisait souvent le majordome au manoir.  Sur le coup, j’en avais oublié que j’étais simplement en serviette. C’est quand je sentis le léger vent humide sur mon torse nu que je m’en souvins. Je tentais de ne montrer aucun signe de gêne au jeune homme que je n’avais pas encore osé regarder. Je montai la tête et plaçai mon corps de telle sorte à l’empêcher d’entrer sans que je n’accepte.


    « Ouais ? je peux t’aider ? »

    Je lui avais dit ça sur le coup, sans vraiment faire attention à ce que cela pouvait dégager comme énergie. À vrai dire, j’avais l’air un peu brutal. Je ne semblais désiré voir personne en ce moment à en croire ma façon de parler. Enfin, c’était le cas, mais quand je pris le temps de regarder celui qui se dressait devant moi, il semblait plutôt perdu… enfin c’était l’effet de la boisson, mais cela ajoutait à son visage une certaine touche de je-ne-sais-quoi qui le rendait plutôt mignon. Je souris maladroitement, non pas par attirance comme on le voit souvent dans les films, mais plutôt par politesse, disons simplement que je me sentais nerveux d’être vêtu ainsi, la porte grande ouverte devant un individu que je ne connaissais pas. Je repris donc, avec un ton légèrement plus accueillant :

    « C’est ton chalet pour l’été ? »

    Puis je restai debout, figé, silencieux, à le regarder vaciller en déséquilibre comme s’il valsait avec l’air à ce moment précis. Ah, l’alcool… elle avait le don de nous rendre ridicule dans les moments où l’on espère qu’elle ne le fasse pas. Enfin, je dis ça, mais je ne sais même pas ce qui lui passait par la tête. Il semblait si perdu sur ce pas de porte, mais je n’en faisais pas réellement de cas. S’il était dans le secteur des chalets, à quelque part, c’est qu’il était en moyen de se les payer et pour cette raison, je ne voyais pas de motif valable de le repousser. Il était là avec une raison et n’était sûrement pas de ceux qui méritaient d’être rabaissés sur ce site de camping. Malheureusement pour lui, j’étais légèrement impatient quand je voulais dormir, je lui fis donc signe d’entrer et lui tournai le dos pour aller me chercher un verre d’eau dans la cuisine, juste à côté de la porte. Ainsi, il me voyait encore, mais pas moi lui laissant le soin de se présenter. L’hôte en dernier, toujours, c’est ce que l’on m’avait répété depuis toujours et qu’il soit chez lui ou non, il était celui qui venait d’arriver. Je pris une bonne gorgée puis me retournai vers lui, verre à la main, attendant qu’il prenne les devants quant au dialogue. Il faut dire que, mis à part pour insulter, ce n’était pas trop mon genre de parler le premier.
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    Lien du postLun 29 Juin - 12:32:16
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      Le délicat cliquetis de la serrure se fait entendre, lui offrant une lueur d'espoir. Les secondes paraissent longues jusqu'à ce que la poignée s'enclenche, permettant alors l'ouverture de la porte du chalet. Instantanément, une silhouette se dessine devant lui. Ian se redresse afin de mieux l'analyser. Ce corps inconnu, ardent et ruisselant de masculinité, encré au sol et s'élevant de toute sa hauteur, le laisse perplexe. Frustré, même. Il ne le connait pas, ne l'a même jamais vu, et voilà qu'il se tient dans le cadre de la porte du chalet qu'il pense être le sien. La voix de l'individu vient jusqu'à lui, il a ce genre de timbre qui fait vibrer et Ian ne peut s'empêcher de sourire. Mais sa voix lui est venue comme une douce caresse, et non comme un moyen courant et nécessaire pour communiquer. Il a entendu son intonation et son accent, mais ses mots faits de syllabes et de consonnes se sont perdus dans l'obscurité de la nuit. Ian ne peut s'empêcher d'effleurer du regard le torse, nu, de celui qui lui fait face. Les yeux azurés et la peau immaculée, cet étranger a vraiment tout pour lui plaire. D'ailleurs, c'est bien la première fois que l'anglais ressent une telle inclinaison pour un individu. Ses quelques élans d'affection, lorsqu'il est sous l'effet de l'alcool, auraient pu l'inciter à l'étreindre s'il n'avait pas été intimidé par sa prestance. Lorsque sa voix résonne à nouveau, Darcy fait mine de réfléchir, mais malgré tous ses efforts, il n'arrive à paraître sobre. Il s'insulte alors intérieurement, car quelque part à l'intérieur de son crâne embrasé, se trouve une infime bribe de conscience. Et cette conscience, si frêle soit-elle, ne supporte pas de se donner en spectacle de la sorte.

      Il s'apprête enfin à répondre à sa question, presque certain de pouvoir aligner deux phrases sans paraître ridicule, mais l'homme aux traits délicieux le devance, l'invitant à entrer. Ce qu'il fait, après avoir laissé son gobelet en plastique vide sur le perron. Une fois à l'intérieur, il se met à tourner sur lui-même, avant de s'étaler sur le canapé. Le garçon qu'il compare désormais à un dieu grec se tourne vers lui, un verre d'eau à la main. « Attends, tu ne vas pas boire ça ? » tente-il alors, presque inquiet. Il laisse basculer sa tête en arrière avant de lui ébaucher un sourire taquin, et semble, un instant, le défier du regard. Inconsciemment, il se met à mordiller sa lèvre inférieure. « Pose ce verre et rejoins-moi, on va foutre un de ces bordels ! » ajoute-t-il, tout sourire, une once de fougue dans ses yeux noirs. « Mais, au fait, qu'est-ce que tu fais chez moi à moitié nu ? C'est pas que ça me dérange, mais.. » lui murmure-t-il, doucement.
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    Lien du postLun 29 Juin - 21:16:34
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    Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais cette habitude quand j’avalais une gorgée d’eau de fermer les yeux. Ainsi, je n’avais pas vu le garçon entrer et s’étendre sur le sofa. Quand je baissai le verre pour laisser respirer mes lèvres, maintenant imbibées d’eau. Je le vis, là, choir sur le divan comme si de rien n’était. Je dois avouer qu’il dégageait un certain charme, si ce n’était de l’odeur qu’il devait dégager à l’heure actuelle. Je le fixais avec énormément d’appréhension, je dois dire qu’il n’était déplaisant de le regarder. C’était la première fois que je prenais réellement le temps de regarder une personne que je ne trouvais belle. Je n’avais pas pour habitude de le faire, par orgueil j’imagine… ou simplement parce que j’ignore encore, malgré mon âge, quelles sont les caractéristiques qui me plaisent réellement chez un autre humain. Cela impliquait aussi son genre. L’autre garçon n’était pas très musclé, mais je dois dire que sa finesse lui allait bien et que dire de ses yeux noirs… si enjôleurs. Je le fixai ainsi un bon moment, même si pour moi il sembla s’écouler qu’une seconde ou deux. Inconsciemment, je menai mon verre à mes lèvres à nouveau puis il parla enfin. Je m’attendais à connaître son nom, mais non. Je fus plutôt surpris par ce qu’il avait dit en fait, j’avais été pris au dépourvu. Il ne voulait pas que je boive d’eau ? C’était bien ça ? Mais que pouvais-je boire alors. Je dois dire que l’alcool n’était vraiment pas la première chose qui m’était venue en tête en ce moment et j’avais donc répondu avec humour :

    « Bah, j’ai pas encore acheté de thé, alors bon… »

    C’est une fois que ce fut dit que je réalisai qu’il parlait de boissons. J’échappai un petit rire nerveux en tentant de me reprendre, mais tout ce qui sortit fut une série de balbutiement nerveux car je ne trouvais pas quoi dire, quoi répondre à ce qu’il venait de dire. Je n’avais pas l’habitude de boire et encore moins sans qu’il n’y ait d’occasion. Je veux dire, j’ai bu des coupes de vin, des flûtes de champagne ou des verres de fort quelconque, mais c’était toujours pour célébrer une réussite dans l’entreprise. Je gérais encore plutôt mal le goût de la boisson et du coup, je l’évitais autant que possible en public. J’aurais bien aimé lui dire « l’alcool, très peu pour moi » pour éviter d’avoir l’air débile, mais tout ce qui sortit lorsqu’il me dit de déposer mon verre et de venir le rejoindre pour faire un vrai bordel comme il disait fut cette phrase qui m’a laissé très perplexe par la suite quant à ma manière de m’exprimer :

    « Ag bah eeh balcol c’bah duu… »

    Je m’étais arrêté là avant d’avoir l’air encore plus ridicule. Un feu de colère montait en moi. Depuis quand étais-je si faible que je ne pouvais même pas articuler une simple phrase. En ce moment, je me méprisais et j’avais pour seule envie de m’éclater le verre que je venais de déposer sur le comptoir sur la tête. Pour me faire mal, parce que s’il y a bien une chose que je détestais, c’était d’avoir l’air d’un débile qui ne savait rien faire d’autre que se tenir debout. Au moins, je ne donnais pas l’impression d’être un mollusque, mais je ne peux pas dire que c’était la meilleure consolation dans ce fourvoiement contre ma personne. Je rougis légèrement, par gêne ou par colère, je n’en avais rien à faire en fait. Je me mis simplement à marcher, sans me poser de question pour m’asseoir sur le fauteuil juste à côté du divan. J’avais obéit à sa demande, par politesse et réflexe j’imagine et m’était ainsi assis là où il pourrait me voir. Une fois assis, je me mis à clapoter mes genoux du bout des doigts, je crois que c’était un tic nerveux, mais je ne saurais pas le qualifier exactement, disons que je pensais encore à comment j’avais eu l’air stupide il y avait à peine un instant. Ça ne me plaisait pas de laisser cela comme première impression, bien que vu l’état du garçon il ne s’en souviendrait probablement pas demain. Quand même ! Quel con je faisais. Si c’était réellement son chalet ici, que penserait-il pour le reste de l’été ? J’avais beau me redire ce qui était sorti, je ne comprenais pas le sens même de ce que j’avais dit. Imaginez ! Si moi je n’arrivais pas à comprendre ce que j’avais tenté d’articuler, ce n’est pas une personne différente qui le comprendrait ! Putain que je me détestais en ce moment ! Ça faisait bien changement de l’habitude.

    C’est sa voix qui me sortit de mon long sermon intérieur. Il venait de murmurer. J’avais eu du mal à entendre et n’avait même pas compris sur le coup, mais je souris et mon cerveau analysa avec les syllabes ce qui avait été dit. Rapidement, j’avais fait le lien avec ma serviette que je fixai soudainement, légèrement mal à l’aise. Intérieurement, c’était la bataille, encore une fois, pour savoir ce que je répondrais à cette question. Le fait d’avoir déjà eu l’air stupide devant lui pourrait peut-être me servir. J’avais pensé simplement me lever et retirer la serviette. Non ! ce ne serait pas tellement à l’effigie des bonnes manières que l’on m’avait enseignées. Je soupirai de telle sorte que ce pouvait être audible à quelques mètres autour, ne trouvant aucune idée pour me sortir de cette situation, je n’avais d’autre choix que d’être honnête. Tout m’avait traversé l’esprit, même le fait que quelqu’un m’attendait dans ma chambre, mais imaginez le malaise ! J’avais donc répondu, à peine plus fort que lui :


    « Euh bah… c’est chez moi aussi en fait, et je me préparais à dormir… en fait. Je voulais juste pas ouvrir la porte en boxer. »

    Je relevai la tête, bien fier de ce que j’avais dit. J’avais bien articulé ma phrase, j’affichai un sourire qui laissait voir chacune de mes dents, comme s’il s’agissait là de la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie. Dans tout cela, je ne savais toujours pas qui était ce garçon et je dois avouer que j’étais de plus en plus chicoté par ce fait. J’aimais bien savoir à qui je parlais. S’il n’avait pas été question de lui parler comme à un égal, je n’aurais même pas été intéressé de le savoir, mais il était un peu essentiel de le faire s’il devait habiter avec moi cet été, même si je n’étais pas certain de cela non plus. J’osai donc, même si cela me paraissait légèrement déplacé, après tout peut-être ne voulait-il pas me connaître, lui et peut-être était-ce là la raison pour laquelle il ne s’était pas encore introduit à moi.

    « Noah, enchanté, et toi ? »

    En même temps, je m’étais incliné vers lui en lui tendant la main droite, afin de la lui serrer bien sûr. Je n’avais pas vraiment l’habitude de me présenter le premier, après tout, avec mes parents soit ils me présentaient soit l’interlocuteur parlait le premier comme je sortais rarement. Je continuai de la sourire, histoire d’avoir l’air un brin sympathique, je tenais à laisser une bonne première impression et faire preuve de certaines bonnes manières. Ce n’était pas la chose la plus importante à mes yeux, mais c’était toujours préférable à rester en silence à l’épier secrètement en analysant son corps et son visage, prêtant une attention plus ou moins favorable à ce qu’il disait. Qui plus est, s’il devait être un colocataire, il valait mieux l’avoir dans ma poche pour le moment et de ranger ma langue de vipère jusqu’à en savoir plus, au moins. Mais là, je sentais que si un silence s’installait trop longtemps, un malaise serait fort palpable entre l’odeur d’alcool qui se faisait sentir maintenant que j’étais près de lui et mon habillement se rapprochant étrangement de celui d’Adam. Cette pensée avait fait monter un peu de rouge sur mes joues. J’espérais qu’il ne remarque pas. Je ne crois pas que j’apprécierais d’avoir l’air aussi faible. On ne m’avait pas élevé ainsi.

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    Lien du postMar 30 Juin - 0:36:16
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      « Ag bah eeh balcol c’bah duu… » Silence. Puis une explosion de rires de la part de Ian. C'est loin d'être un rire moqueur. C'est un rire franc, pur et authentique, ce genre de rire qui en engendre un autre, puis un autre, ce genre de rire que l'on ne peut retenir. Alcoolisé comme il est, l'anglais est loin de s'imaginer quel tourment l'individu est en train de vivre suite à ce petit dérangement. Une touche rosée apparaît sur les joues probablement brûlantes de celui qui vient s'asseoir à ses côtés. Cela fait ressortir l'agréable éclat de ses yeux clairs. Le regard de Ian se fige un instant sur les genoux de celui-ci, où il y fait danser ses doigts. Puis, il vient à nouveau s'attarder sur la couleur de ses iris et de la lueur qui les humectent, sur ses lèvres, suaves et humidifiées par l'eau qu'il vient de boire, ainsi que sur la texture duveteuse de sa peau satinée. Il laisse couler son regard le long de son cou où une veine apparaît, ardente et pleine de vie, puis sur son torse dessiné avec adresse. Il se surprend à supposer la chaleur de son corps, et se délecte des diverses fragrances qui viennent lui caresser le visage. Lorsqu'il réalise à quel point il est en train de détailler celui qui lui fait face, il ne peut s'empêcher de se frotter le visage et de secouer la tête avec énergie, comme pour se laver de toutes les idées impures qu'il aurait pu avoir au cours de sa réflexion. Il soupire. Alcool, alcool, viens là que je t'étripe, se met-il à penser lors d'un bref moment de lucidité.

      La voix de son hôte, toujours aussi enivrante, le sort de ses pensées. Il lui affirme que ce chalet lui appartient aussi, et qu'il était justement sur le point de s'endormir lorsque Ian a fait son apparition. D'où l'urgence de la serviette. À ces mots, il tente d'éloigner toute pensée indécente quant à la façon dont il se serait présenté s'il n'avait pas eu de serviette sous la main. Il ne peut tout de même retenir un sourire, qui vient lui déformer maladroitement le coin des lèvres. Il se concentre alors sur l'autre moitié de la phrase. « Euh bah… c’est chez moi aussi en fait » avait-il dit. Chez lui ? Agitées, ses pensées font désordre, se mêlant les unes aux autres, créant en lui un ouragan de questions et d'incompréhensions, de doutes puis de satisfactions. Les effluves alcoolisées avaient depuis longtemps imbibé son cerveau, ce qui explique, en ce moment, son incapacité à s'en servir correctement. « Merde, ils m'ont pas prévenu les... Argh ! Putain pourquoi j'suis toujours le seul à ne jamais être au courant de ce qu'il se passe, non mais c'est vrai quoi, ils auraient pu prévenir que t'allais squatter le chalet, j'crois que j'suis encore trop gentil, tu vois... mais, mais... ton, oh... » déblatère-t-il, en bégayant sur la fin. Après un moment, il tente de terminer sa phrase. « ...t'as quand même un putain de joli prénom, hein ? » Il attrape sa main, lui serre, comme convenu. Un sourire niais, puis à nouveau le silence. Sa main se trouve toujours dans la sienne. Il apprécie le contact. Cette chaleur. « Oh, moi c'est Ian. » grimace-t-il, en lâchant finalement la main de Noah. Il balaye la pièce du regard. Il semble être plongé dans une profonde réflexion. Il se gratte le front, passe une main dans ses cheveux. Après deux tentatives il arrive enfin à se mettre debout, et bien qu'encore chancelant, il se promène dans la pièce. « Merde alors, où est-ce que j'ai rangé les bouteilles ? J'ai l'impression d'être .. dans une autre dimension là » fait-il, essoufflé. Une autre dimension ? Non .. Un autre chalet, oui.
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    Lien du postMar 30 Juin - 3:47:06
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    Ian… C’était donc ça son nom. Je souris à nouveau, d’un sourire dont j’étais le seul à connaître le secret. Je me rassis sur le fauteuil et continuai de le regarder. Comme si j’étudiais les effets de l’alcool sur le corps, je ne pouvais pas détourner le regard. Ce n’est pas parce que j’avais peur de manquer quelque chose, je n’étais simplement pas capable de regarder autre chose que son regard sombre qui, en échange, était rivé sur moi. Il y avait un certain mystère chez lui qui retenait mon attention. Il avait eu beau se moquer de moi quand j’avais cafouillé, je ne ressentais aucune hargne à son égard. Juste une envie; un sentiment que je ne pouvais pas m’expliquer, mais qui créait un certain réconfort en moi. J’avais beaucoup de mal à comprendre ça, mis à part quelques exceptions, je n’avais pas tendance à considérer les gens positivement, surtout pas dès la première rencontre, mais je crois que lui et moi… nous nous entendrions à merveilles. Ian, ouais, c’était ce que cela m’inspirais maintenant. Je n’avais que très rarement entendu ce prénom, mais je n’en aurais pas vu un autre se coller mieux au visage de ce garçon. Je crois qu’il se disait la même chose pour moi, enfin je crois. J’avais été surpris lorsqu’il m’avait complimenté sur mon prénom. J’avais laissé paraître un très grand sourire, montrant à quel point il me faisait plaisir d’entendre ceci, bien que cela provienne de la bouche d’un être n’ayant même pas le quart de sa lucidité actuellement. Je m’étais surpris à apprécier cela et même à me chuchoter pour même que j’avais heureusement omis mon deuxième prénom. Janik, je trouvais que cela gâchait tout, certes j’aimais bien le choix de Noah, mais Janik… Si seulement je n’avais pas été obligé de porter le nom de mon père, comme le voulait la tradition de notre famille.

    C’est à nouveau sa voix qui me sortit de mon lunatisme. Non sans sursaut, je m’étais perdu loin cette fois, j’avais voyagé simplement en fixant ses pupilles. Je relevai les épaules et bombai légèrement le torse. Je ne voulais pas l’impressionner, simplement montré que je n’étais pas de ces gens trop mous qui se laissaient menés. Pourquoi ? Je ne sais pas. Seulement il avait laissé sortir un mot qui avait retenu mon attention. « Ils, »  il avait dit ça comme s’il connaissait les autres qui habiteraient ici, avec nous. Les connaissaient-ils ? Je l’avais regardé, d’abord perplexe, puis piqué de curiosité. Je n’avais croisé ici que Mei Li, personne d’autres et j’étais venu dès que l’on y fut autorisés. Tous les autres n’étaient pas venus porter leur bagage ? Alors comment Ian savait-il qu’il y en avait plusieurs ? Ça y est, je ne comprenais plus, je commençais à chercher si je n’avais pas croisé d’autres gens portant des clefs sur lesquels étaient indiqué « Chalet #11. »  Non, ça ne me disait rien, rien de chez rien. J’avais beau fouiller dans mes souvenirs, je n’avais vu personne d’autres portant cette fameuse clef, du moins à mémoire d’homme. J’abandonnai, finalement, puis hésitai à poser la question. Si je ne le faisais pas, je ne saurais probablement que demain matin qui étaient les autres avec qui je vivrais quelques temps. Ça me dérangeait, disons que je n’aimais pas trop me réveiller et voir une ribambelle d’étrangers devant moi, me fixer. J’osai.


    « Ils ? Qui ça ? J’te rassure, j’suis au courant de rien non plus là ! »

    J’avais lâché sur ton complètement dépassé, je veux dire, comment pouvions-nous être colocataires sans même savoir que l’autre existait ou qu’il y avait un autre coloc ici. Je ne comprenais plus rien. J’étais légèrement dépassé par ce qu’il avait dit. Je ne m’irritais pas, au moins, mais je détestais ne pas savoir ce qui se tramait quand cela me concernait. C’est l’une des choses que je reprochais à mes parents. Je me ressaisis finalement, je ne m’attendais pas vraiment à une réponse, je saurais bien en temps et lieux, sinon. De toute façon, avec les gens saouls, on passe souvent du coq à l’âne et je m’y attendais franchement. J’avais pris l’habitude avec un cousin. Mon interlocuteur s’était d’ailleurs intéressé subitement à l’endroit où il pouvait avoir mis ses bouteilles. J’aurais eu beau lui expliquer qu’il pouvait difficilement les avoir caché ici avant d’aller faire la fête puisque j’étais là depuis notre arrivée, je ne crois pas qu’il m’aurait écouté. Je m’étais donc levé de mon fauteuil en lui faisant signe d’attendre une minute. Je me dirigeai vers ma chambre et en ressortit presque immédiatement avec quelques bouteilles. Enfin « quelques » c’était une façon de parler, j’avais les bras et les mains chargées. Il m’avait fallu grand maximum deux minutes pour faire cet aller-retour. Je ne fêtais pas beaucoup, voire pas du tout, mais la coutume chez moi voulait que l’on offre une bouteille à chaque événement, du coup, je ne manquais pas de bouteilles desquelles il ne manquait qu’une seule gorgée. Je les avais apportées… au cas où.

    C’est sur mon retour vers le salon qu’arriva le moment le plus gênant de ma soirée. Je ne suis pas maladroit en temps normal, c’est même plutôt le contraire, mais fouillez-moi pourquoi, ce soir-là, en sa présence, j’étais des moins précis dans mes mouvements. La fatigue ? Je ne crois pas. Bref !  Tous savent qu’une serviette passée autour de la taille ne constitue pas l’attache la plus solide. Comme défaite, c’est quand je fus chargé à ne plus pouvoir en bouger les bras avant d’avoir déposé ma « marchandise », que ce fameux tissu décida de tomber. Dévoilant au grand jour ce que j’avais pris soin de dissimuler avant de sortir de ma chambre un peu plus tôt. Mon boxer bleu était bien visible et celui-ci serrant mes formes pour les faire ressortir, si l’on peut le dire ainsi, Ian pouvait deviner ce qui formait ma plus grande intimité. Je n’avais jamais cru à ces clichés que l’on voit au cinéma, mais là, je n’avais pas le choix. Cela m’arrivait. Je devenais subitement la personne la plus ridicule au monde, moi qui normalement étais si fier. Cette fois c’était certain, je venais de perdre toute crédibilité et j’avais si peur qu’il rit à nouveau aux éclats comme il l’avait fait plus tôt. J’accélérai le pas pour rejoindre le plus rapidement possible la table basse du salon. Je ne courrais pas, mais presque, j’avais tellement honte. Cette fois, ce n’était pas que mes joues qui étaient rouges, mais mon visage entier.

    Une fois à proximité du meuble je me penchai pour déposer les bouteilles sur la table. Rhum, tequila, amaretto, vodka, whisky, liqueurs de menthe et de café, boissons à la cannelle et fruitées et j’en passe. J’avais tellement voulu faire les choses vite que je ne m’étais même pas aperçue que la seule chose que Ian voyait maintenant était la forme de mes fesses. Je lui faisais dos, simplement à cause de la disposition du salon. Quand j’eus déposé la dernière bouteille de mon bar, je me relevai subitement et le réalisa, très honteux, je saisis mes deux fesses rondes à deux mains, cherchant à les cacher. Je courrai aussitôt vers la serviette qui était tombé et la renfiler rapidement autour de ma taille. Je me grattai la tête après avoir rattachée le tissu et je souris honteusement avec le même sourire qu’un enfant utilise lorsqu’il annonce un mauvais résultat à ses parents. Je ne pus retenir la prochaine phrase, je devais briser le malaise qui me hantait.


    « Euuh pardonne mon indécence. Je ne voulais pas… »

    Je laissai tombé un rire nerveux en songeant qu’il s’agissait là de la première impression qu’aurait ce garçon sur moi. Je passais pour quoi ? Un petit nudiste imberbe qui voulait se la péter ? Déjà que je lui avais ouvert la porte plus ou moins vêtu, il me voyait maintenant avec encore moins de vêtement. Hélas, ce qui était fait était fait et je ne pouvais plus vraiment y changé quoique ce soit. J’avais certes un pouvoir financier, mais ça, ce qui venait d’arriver, seul un pouvoir divin pouvait l’effacer. Je secouai la tête pour me ressaisir et respirai un bon coup. À nouveau, je bombai le torse et me diriger tranquillement vers une armoire pour en sortir un verre. Pour Ian. De l’autre main, je tenais la serviette fermement comme s’il s’agissait de l’objet le plus précieux au monde. Je l’avais perdue une fois, il était hors de question que cela arrive à nouveau. Je déposai le verre sur la même table que les bouteilles et je me rassis immédiatement, tentant de faire comme si rien ne s’était jamais produit.

    « Sers-toi comme tu veux. Je ne bois pas trop donc elles vont juste surir si ça continue. »

    Lui dis-je en lui montrant les bouteilles de la main droite. Évitant autant que possible une quelconque analogie avec ce qui venait de se produire. J’avais encore le cœur qui pompait de cette folle course. Je ne m’énervais pas pour ce genre de chose normalement, mais là c’était autre chose. Devant un étranger, je venais de casser mon intimité. Si seulement ça avait été mon cousin ou un ami… Non ! Il s’agissait d’un étranger. Bien que je ne le veuille pas, je ne pouvais pas m’empêcher d’y penser. Je sifflai une petite mélodie pour tourner la page psychologiquement. Ça m’arrivait souvent quand je ne voulais plus parler de quelque chose, hélas, je n’avais pas le contrôle entier sur ce sujet. Il pouvait en parler lui aussi. J’avais envie de me ronger les ongles. Je tentai néanmoins de changer le mal de place :

    « Donc Ian… ça aussi c’est un joli prénom.  »

    J’avais improvisé, mais j’étais plutôt fier d’avoir dit cela, peut-être que cela éviterait que l’on reparle de l’incident de tout à l’heure. Ça me rassurait d’un sens que j’aie réussir à dire quelque chose, mais surtout à lui retourner son compliment. Ce n’était pas tellement moi, mais ça m’allait pour le moment. Je respirai un grand bruyamment puis ramenai mes jambes pour m’asseoir en indien sur ce même fauteuil. Épiant Ian avec discrétion, espérant qu’il n’ait rien remarqué comme il cherchait dans la pièce son propre alcool. En tout cas, aujourd’hui, je pouvais affirmer que je détestais la maladresse et la nervosité ! Le jour où je rencontrerais celui qui a inventé ces émotions, croyez-moi, je lui dirais ma façon de penser à ce pauvre connard ! Ouep… je l’emmerde, profondément.
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    Lien du postMar 30 Juin - 12:38:31
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      « Ils ? Qui ça ? J’te rassure, j’suis au courant de rien non plus là ! » Incompréhension. Les yeux brillants de Ian s'écarquillent instantanément, il ne sait plus où donner de la tête. Noah prétend ne pas connaître ses colocataires. Comment est-ce possible ? Il y a bien quelqu'un, au moins l'un d'entre eux, qui s'est autorisé à inviter Noah à vivre dans le chalet avec eux, n'est-ce pas ? Il n'a pas pu s'être invité tout seul. Ou alors, peut-être est-il en train de se jouer de lui. De s'en moquer, de profiter de son état. C'est la seule chose plus ou moins plausible qui lui vint à l'esprit. Alors il ne dit rien, se prenant au jeu. Il se contente de hausser les épaules, les lèvres légèrement pincées. Mais Noah n'a pas l'air d'insister, il n'a pas l'air de s'en inquiéter plus que ça, puisqu'il lui fait signe d'attendre avant de s'éclipser un court instant. Approximativement deux minutes s'écoulent avant que celui-ci ne refasse son apparition, des bouteilles dans les bras. Ian sourit, satisfait. Ces bouteilles ne sont pas siennes, il le remarque bien, mais cela ne fait aucune différence pour lui. Son nouveau colocataire est sur le point de lui payer un coup, il trouvera bien un moment pour le lui rendre.

      Quand soudain, la serviette qu'il avait prit le soin d'accrocher à son bassin afin de l'accueillir, se défait et glisse le long de ses jambes, pour enfin s'étaler sur le parquet. Le boxer céruléen de son semblable attire presque instantanément le regard du brun. Etrangement, il ne se met pas à rire. Il s'en détourne, baissant légèrement la tête, le rouge lui montant aux joues, intimidé. Une fossette apparait sur l'une d'elle, car il ne peut retenir un sourire. Il laisse le jeune installer les bouteilles, d'alcools divers sur la table basse. Son attention semble s'être portée sur autre chose. Dos à lui, Noah lui offre un spectacle délicieux, et lorsque celui-ci s'en rend compte, un peu tardivement, et qu'il se précipite pour remettre la serviette en place, Ian se met à glousser. Il remarque alors l'embarras de son interlocuteur, il toussote et se passe une main sur le visage. « Euuh pardonne mon indécence. Je ne voulais pas… » Son rire nerveux fait sourire Ian, qui le fixe alors avec amplitude. « Faut pas avoir honte, t'as un joli p'tit cul ! » tente-il alors pour le mettre à l'aise, avant de se rendre compte de ses propres propos. Instinctivement, sa mâchoire se crispe. Ian s'enfonce dans le canapé, le verre vide en main, les yeux balayant les différentes bouteilles.

      Tandis que Noah lui renvoie le compliment concernant son prénom, Ian ferme les yeux et saisit une bouteille, au hasard, la première qui vient, étant dans l'incapacité de faire un choix. Lorsque sa main se referme sur le manche froid de la bouteille de Vodka, il s'autorise à réouvrir les yeux. « Un shot en l'honneur de nos jolis prénoms ! Et de ton joli.. hm.. » Il s'étouffe presque tentant de ne pas lâcher la connerie qu'il avait en tête. « Bref on s'en fout, buvons, j'crois que j'suis pas assez déphasé » rit-il, en ouvrant la bouteille et en remplissant le verre de Noah, sans attendre son avis. Puis, il remplit le sien, qu'il boit d'une traite. Merde, il a oublié de trinquer. Il gémit, se ressert immédiatement un autre verre, et invite Noah à les faire s'entrechoquer, comme le veut la tradition. L'alcool lui monte déjà bien vite à la tête, et sans attendre, il repose le shooter sur la table. Il vient d'avoir une idée. « Allez j't'accompagne ! » lance-t-il en ôtant son tee-shirt, révélant son torse et certains de ses tatouages. Après tout, il se pense chez lui. Il jette un regard taquin à son nouvel ami, et vient doucement apporter le verre à ses lèvres.

      « Demande-moi de faire ou de te dire quelque chose, ce que tu veux. Si je refuse, je bois. Après, ce sera à ton tour ! » chante-t-il, une lueur de défi dans le regard.
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    Lien du postMer 1 Juil - 4:44:43
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    Un joli petit cul ? C’est bien ce qu’il avait dit non ? Je n’étais pas certain. Dans l’agitation, j’avais oublié d’écouter, trop concentré à recacher ce que j’avais laissé voir. Si c’était vraiment ce qu’il avait dit, comment répondre ? Je veux dire… je ne savais même pas si je devais considérer cela comme un compliment ou une insulte, dû au fait qu’il ait regardé l’une de ces régions intimes que je préservais pour le jour où j’aimerais réellement. J’avais peut-être dix-neuf ans, mais je n’avais jamais eu d’expériences plus… intimes, si vous voyez ce que je veux dire. Je n’avais même jamais été en couple. Jamais. Ce n’était pas quelque chose que j’avais tendance à crier sur tous les toits et j’espérais juste, chaque fois que l’on parlait de ces sujets, que l’on ne me demande pas comment je l’avais vécu moi. Tout cela pour dire que je ne savais jamais comment réagir lorsque l’on me parlait de quelque chose d’un peu plus sensuel. Même si cette affirmation était loin d’être sensuelle à la base. Je restais là, droit, mal à l’aise, ne sachant trop quoi faire, réagissant à peine. Droit comme une barre, j’étais tendu comme je ne l’aurais jamais imaginé. Ah ! Si vous saviez à quel point j’étais troublé de ne pas savoir comment réagir, mais surtout que cela provienne d’un autre garçon. Pas que j’étais homophobe, simplement, je n’avais jamais été trop confronté à des gens faisant preuve d’autant d’assurance par rapport à cela. Moi-même, je ne savais pas où donner de la tête à ce niveau.

    Je me secouai la tête violemment pour me sortir de ma stupeur et relâchai un petit murmure à peine audible. Tout juste plus fort que le son d’un battement d’ailes de mouche. C’était un tout petit merci, de rien du tout, un merci que je ne m’expliquais pas c’était sorti tout seul. Était-ce pour le verre qu’il m’avait tendu ou pour l’exclamation que j’avais acceptée sans m’en rendre compte comme un compliment. Un sourire éclatant fendit mon visage, comme si un poids venait de tomber de mes épaules. Je n’étais pas sûr qu’il ait entendu, mais ne tenait pas particulièrement à ce qu’il entende. Disons que je ne voulais pas qu’il me voit comme le mec qui acceptait les compliments de la sorte d’une personne qu’il connaissait à peine. Je me mis à nouveau à giguer des doigts sur les genoux tout en replaçant ma serviette pour qu’elle cache bien ces derniers. Je ne tenais pas à ce que le malaise fasse son retour dans cette rencontre. Il y en avait assez eu pour le moment.  Enfin, je dis ça, mais j’ignore pourquoi, avec lui devant moi, j’avais l’impression que le malaise serait toujours omniprésent en cause de cette sensation à l’intérieur de moi qui m’empêchait de regarder ailleurs. Je le trouvais séduisant, beau… Non ! Plus encore : il était ravissant. Bien que je ne le connaissais pas, j’avais cette sensation qui me faisait apprécier sa présence dans ce salon.

    Je le regardai se servir dans la bouteille de vodka, me servant un verre. Non ! Merde, mon verre. Je croyais qu’il en prendrait, mais pas qu’il m’en offrirait. Je n’avais pas envie de boire, putain ! Et les bonnes manières voulaient qu’on ne refuse pas un verre qui nous était offert. Je me sentais forcé de boire le liquide limpide maintenant. Il n’y avait pas de passe-droit à cette situation. Il engloutit le verre très rapidement et mon regard s’illumina. Aurais-je réussi à éviter de boire en étant pas aussi rapide que lui, attendant le traditionnel « ching. » Le fantasme fut de courte durée. Son visage affichait une frustration et il s’était resservi. M’invitant à cogner mon verre sur le sien. Je gémis, je n’aimais pas boire presque autant que fêter, peu importe le contexte. Au moment où j’approchai mon verre du sien, il le déposa sur la table se levant pour retirer son chandail. Son chandail ? Il se retrouvait torse nu et je fixais désormais son torse nu, imberbe et peu musclé. Je n’aimais pas énormément les muscles. J’entretenais les miens seulement pour la forme et pour mieux paraître. Le corps qu’Ian me présentait était justement le genre de forme que j’aimais regarder. Comme défaite, je m’étais mis à fixer son corps comme un pervers l’aurait fait. Mais pas avec la même idée en tête. Je le regardais plutôt complètement ébaubi comme un enfant regardait le marchand de glace. Si j’avais été un chien, j’aurais agité la queue, j’appréciais cette vision. Je ne pouvais le nier.

    Hélas ce fut de courte durée. Je me ressaisi par moi-même, de quoi avais-je l’air d’ainsi l’épier. J’étais un voyeur comme un autre. Le stéréotype que les hommes pensaient toujours au sexe était-il vrai à ce point ? Et depuis quand est-ce que j’enviais ou admirais les traits des autres. Je n’avais jamais fait ça ! Mais qu’est-ce qu’il avait de spécial lui ! Mes doigts arrêtèrent leur cadence infernale et je me mis à me pincer les cuisses, comme pour m’enlever ce désir que j’éprouvais. Ce n’était pas moi ! Je n’avais pas le droit ! Je me hurlais dessus intérieurement. Quelle impression je donnais là ? Pour un futur ambassadeur anglais, ce n’était vraiment pas admissible. Je me pinçais de plus en plus fort et si je continuais de la sorte, j’aurais tôt fait de me faire une ecchymose. Pourtant je continuais, comme si mes doigts était l’étau qui tentait de plier une pièce d’un sous. Plus je me réprimandais et plus je me surprenais à le trouver sexy, plus je tentais de me faire mal. Pour me faire comprendre. Bientôt, il faudrait que je me donne un bon coup de poing là où ça faisait mal tellement je me frustrais en ce moment. J’essayais de ne pas faire paraître cette émotion intérieure sur mon visage. Je crois que j’y arrivais bien, mais pour combien de temps. En tout cas, il ne fallait pas que je boive, je ne jurerais plus que par les saints si je devenais incontrôlable.


    « Putain… »

    Avais-je soufflé entre mes dents. Par admiration pour lui ou par frustration contre moi ? Je l’ignore, mais je l’avais dit. J’espérais simplement qu’il sorte autre chose de sa tête pour changer le sujet et, aussi, qu’il oublie que je n’avais pas encore bu le verre qu’il m’avait servi. Je ne voulais pas être impoli, je ne voulais tout simplement pas me ridiculiser. Je le prendrais mal et j’aurais du mal à le regarder dans le chalet pour le reste de l’été. Je n’avais jamais osé me saouler à cause de cette peur qui me trottait toujours en tête. Je crois que c’est l’une des raisons qui faisaient que je n’avais pas vraiment envie de fêter dans la vie et que je méprisais cette idée, sans avoir réellement essayé.

    Mon souhait fut rapidement exaucé, il avait proposé autre chose. Un « vérité conséquence » ? Eh merde, je n’aurais pas dû me réjouir si vite. Je n’étais pas doué à ce jeu, je ne posais jamais les bonnes questions. Je ne me suis jamais intéressé aux autres: dans ce monde, c’est un peu chacun pour soi et du coup, je ne vivais que pour moi. Les autres, ce qu’ils vivaient, on pourra dire que c’est sans cœur, j’en avais un peu rien à faire. Mais là, j’étais un peu en mauvaise posture pour refuser. Si ce n’était pas ça, je continuerais de me détester et de me battre intérieurement avec mes instincts. C’était normal pour un jeune adulte ces pulsions-là, mais je n’avais pas envie de les vivre là, tout de suite. Je préférais nettement me prêter au jeu que de continuer de m’insulter, moi qui comptais tant pour moi. Les yeux emplis de terreur en pensant à tout ce qui pouvait arriver en jouant à ce jeu. Là, par contre, je ne pourrais pas me désister de boire si je refusais et je ne voulais pas le faire. Je devais tout accepter et ça me faisait peur. J’espérais seulement qu’il ne joue pas trop salaud.

    C’était à moi de commencer, je devais trouver une question à laquelle il devrait répondre ou une action qu’il devrait accomplir. Peu importe ce que c’était. J’avais une tonne d’idées, toutes trop chiantes. Si je jouais sur celles-là il est clair que je devrais faire encore pire, qu’il voudrait se venger. J’angoissais intérieurement, décidément ce soir il en fallait peu pour que je me fasse un sang d’encre. Une question, une question… ce serait plus simple… Aucune idée… pourquoi tout ce que j’avais en tête amenait un rapprochement physique ! Putain ! Je ne pouvais pas l’aimer, je le connaissais à peine. C’était une simple attirance physique, probablement non réciproque. Il était saoul, voyons ! Impossible qu’ils pensent comme moi. Décidément, je m’énervais ce soir, j’aurais dû ne jamais me lever pour ouvrir la porte. Mais puisque je m’étais levé: je devais la trouver cette fameuse question et la poser, il n’attendrait pas mille ans. J’avais du chien normalement, du culot, pourquoi pas là ? Je détestais ce jeu ! Bordel on ne peut pas savoir à quel point je voulais étrangler son inventeur.


    « T’as bu quoi ? Euh… non ! Attends, j’vais trouver mieux. »

    Non ! C’était vraiment tout ce qui m’était sorti de la tête ? Mais qu’est-ce que j’étais nul. Les possibilités étaient infinies et c’est tout ce que je trouvais à demander ? Je me faisais pitié, je me mordis longuement l’intérieur de la joue, mes doigts me faisant déjà souffrir au niveau des jambes, ça n’aurait pas changé grand-chose. Je ne sais pas si le fait que je me sois mordu les joues m’avait aidé, mais j’avais trouvé une idée. Une chose m’intriguait depuis au moins cinq minutes. C’était l’occasion de vérifier, non ? L’occasion rêvée je crois en tout cas. L’occasion ne se pointerait probablement plus jamais puisque demain il aurait peut-être oublié. Je ne buvais pas souvent, mais je connaissais, néanmoins, les méfaits de la consommation d’alcool.

    « Tout à l’heure… tu m’as reluqué, non ? T’en as vraiment profité ou… ? »

    Ouais… c’était ça, ça me rendait nerveux de savoir s’il avait vraiment dit que j’avais un beau cul. Je n’avais pas compris et je voulais en être certain. J’aurais aimé ajouter « tu as apprécié ? » mais une seule question était permise à la fois selon les règles du jeu et ça aurait été probablement trop direct. Je n’avais pas envie de brusquer ou d’intimider une personne qui ne le méritait pas. Je soupirai de joie, attendant impatiemment sa réponse. J’espérais simplement qu’il ne porte pas le shooter à ses lèvres, cela me tuerait. Et puis, s’il avait du chien de s’affirmer, il répondrait bien à cette question. J’étais plutôt satisfait de ma question, triste qu’elle ne me soit pas venue avant la première idée, mais tout de même. J’affichais désormais un sourire de satisfaction, presque sadique; quelle joie d’avoir trouvé une question ni trop simple ni trop difficile. J’étais vraiment satisfait pour un rien… j’avais même arrêté de me pincer. Me penchant même pour reprendre le verre que j’avais déposé sur la table plus tôt. J’étais soudainement trop à l’aise… comme si cette question avait fait sortir de moi toute la nervosité qui me rongeait, il était fait comment mon cerveau dis donc ? Je me surpris même à me mordiller la lèvre inférieure, manifestant ainsi physiquement mon impatience de recevoir cette réponse.
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    Lien du postMer 1 Juil - 17:46:50
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      « T’as bu quoi ? Euh… non ! Attends, j’vais trouver mieux. » Ian sourit, compréhensif. Son interlocuteur ne donne pas l'air d'avoir l'habitude de jouer à ce genre de petits jeux, et, de toute les façons, le brun n'aurait jamais eu l'intention de répondre à une question aussi modérée. Il l'aurait donc probablement forcé à trouver autre chose, si celui-ci n'avait pas pris de lui-même l'initiative de se reprendre, afin de trouver une question plus engageante. Plus stimulante. Car ce soir, Ian ne compte pas seulement se divertir, ou s'amuser. Non, il conçoit les choses d'une autre façon, une façon bien plus abyssale. Ce soir, Ian veut repousser ses limites, goûter à une certaine liberté, plonger dans l'extrême, se délecter de ce qu'il ne peut envisager au quotidien, se délecter de chaque seconde passée avec son bel inconnu. Ce soir, Ian envisage de faire des choses susceptibles d'être regrettées le lendemain. Il veut sentir son coeur lui monter jusqu'aux lèvres, il veut expérimenter chaque sentiment, chaque sensation le menant de près ou de loin à l'extase, l'ardente ivresse d'une illustre nuit. Et cette nuit là, il n'y a qu'avec une seule personne qu'il veut la partager. Cette personne se tient à ses côtés, torse-nu et le rose aux joues.

      « Tout à l’heure… tu m’as reluqué, non ? T’en as vraiment profité ou… ? » lui demande-t-il enfin, laissant le son de sa voix détonner en Ian. Et soudain son coeur explose, provoquant en lui un redoutable incendie. Ses yeux se mettent à briller de mille feux, tandis qu'ils considèrent Noah avec fougue. Il entrouvre légèrement la bouche, laissant à ses lèvres humectées l'occasion de frémir de félicité. Pourtant, aucun son n'en sort. Néanmoins, elles prennent le temps de se changer en un sourire franc et un tantinet espiègle. Il saisit le verre afin d'en boire une gorgée, puis deux. A-t-il si peu de courage ? Détrompez-vous. Il boit dans le feu de l'action et non par lâcheté comme son compagnon de jeu pourrait le croire. Et tandis qu'il se ressert, il s'autorise un petit rire inoffensif.
      « Oui, j'ai un penchant pour les belles choses. » avoue-t-il enfin, sans gène.

      Les embruns alcoolisés lui montent bien vite à la tête, permettant à sa folie passagère de dévoiler toutes vérités mais aussi l'incitant inconsciemment à agir tel un malade mental échappé d'asile. Le pire dans tout ça, c'est que Ian n'oublie jamais, qu'importe le degré d'alcool, qu'importe les doses du venin qui circule librement dans ses veines. Son regard croise alors celui de Noah. J'ai envie de toi, aurait-il aimé lui dire, mais les mots restent coincés dans sa gorge, coincés par ce peu de conscience qui lui reste. Il souffle bruyamment, passe une main dans ses cheveux déjà ébouriffés. C'est à lui de poser la question. Ou de lui indiquer une chose à faire. Il réfléchit, le silence s'installe. Il n'arrive plus à réfléchir correctement, car même dans sa tête il est incapable d'aligner une phrase correctement. Tant pis. Ca sortira comme ça sortira.

      « Ehhmm...? » gémit-il, l'air de rien. Rapidement, ses sourcils se froncent. Il remarque bien que quelque chose ne va pas ; Ca, ce n'était pas une question. Ou du moins c'en était pas vraiment une. « Fais-moi .. » Il soupire. Il y est presque. Encore un petit effort.  « .. un petit massage ? » Pour appuyer ses paroles, comme s'il ne pouvait en dire plus, il se met à remuer les épaules, un étrange mouvement qui ressemble plus à une petite danse qu'autre chose. Il en crève d'envie. Mais si Noah refuse, Ian n'en sera pas plus contrarié, car en contrepartie il boira son shot de vodka ce qui lui permettra de s'ouvrir davantage.
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    Lien du postJeu 2 Juil - 5:53:42
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    Ça y est, j’étais fixé, il avait dit oui. Il m’avait reluqué, mais il n’avait pas seulement répondu à cette question, mais à d’autres que je n’osais même pas me poser. Il me trouvait beau. Je ne sais pas si je devais crier de joie comme les groupies qui rencontrent leur idole ou si je devais rester sobre et lui dire merci. Je ne savais pas où donner de la tête. J’étais entièrement dépassé par tout cela. Je ne pouvais même pas dire si j’appréciai ou non. Pour seule réponse, j’affichai un sourire nerveux, tentant de faire fit de la chaleur étrange qui m’avait envahi à la seconde même où il avait dit cela. Dans ma tête, il y avait toujours cet énorme dilemme auquel je n’obtiendrais peut être jamais de réponse: Disait-il cela à cause de la boisson ? Ou le disait-il parce qu’il le pensait vraiment ? Dur de savoir, je n’avais pas la capacité de lire les esprits comme Kelsey, ma gouvernante. Elle ne me l’avait jamais appris, même si en ce moment, je me dis que j’aurais adoré qu’elle le fasse ça aurait été bien utile plutôt que de m’embrumer avec toutes les possibilités imaginables. Cette pensée me minait légèrement le moral et pourtant, un grand sourire continuait de me fendre le visage. Il ne me quittait pas, il était là simplement et ne voulait plus partir. Je crois que j’aurais pu apprendre la mort de mes parents que je n’aurais pu le perdre ou faire couler de larmes. Ça aurait attendu. Je gloussai nerveusement pour démontrer ma satisfaction comme le faisait les petits nerds au lycée quand on les complimentait, n’était-ce que pour rigoler. Je me relevai légèrement pour replacer ma serviette… inconsciemment, en fait. J’en avais remonté le bas pour que l’on voie mes cuisses. Elle arrivait maintenant juste là où mes boxers se terminaient. Pourquoi ? Je ne sais pas, il faut croire que son compliment m’avait mis en confiance et que je voulais maintenant me rendre encore plus désirable pour recevoir d’autres compliments. Ça me faisait du bien j’imagine, après tout, ils étaient rares ces qualificatifs pourtant si agréables à recevoir, même pour moi.

    Mon battement de cœur s’accélérait et je le sentais vouloir me sortir de la poitrine. Wow ! Même si c’était nul comme sensation, je l’aimais, je l’appréciais. Je n’avais néanmoins pas le choix, je fermai les yeux pour me détendre, prendre le temps de respirer et me couper un peu de ce surréalisme ambiant. Oui, du surréalisme, c’est comme ça que j’aurais qualifié ce qui se produisait à ce moment. Je veux dire, qui ne l’aurait pas cru. Au premier regard comme ça, sans même penser être attiré par les hommes, trouver un garçon possédant tous les charmes qui font que j’apprécie physiquement un être humain. C’était un très beau moment que je voulais savourer sans avoir à me soucier d’un état de santé inhabituel car, pour moi, ce battement rapide était clairement dû à ma condition physique, pas à autre chose. Ce n’est pas le genre de chose que je considérais possible; les émotions ne pouvaient pas agir sur le corps ainsi. Même si je dois avouer que tout avait commencé quand il avait retiré son chandail pour dévoiler son corps. Ce qui est triste, c’est que ce mec devait avoir tous les individus qu’il désire pour lui, il savait clairement user de ses charmes. Si moi qui n’avait jamais ressenti d’attirance ou d’amour pour qui que ce soit j’étais tombé… ils devaient être nombreux. Cela pouvait me guider pour la prochaine question, n’est-ce pas ? Je verrais bien quand ce serait mon tour. En tout cas, il avait le don d’attirer l’œil et de créer des moments de grandes tensions, comme lorsqu’il avait porté ce verre à sa bouche pour boire une gorgée, enfin plutôt deux qu’une. J’avais tellement angoissé à ce moment précis, le contraire aurait été inconcevable. J’étais persuadé qu’il ne répondrait pas, que je resterais dans l’inconnu à me demander si oui ou non il l’avait fait. Quelle merde ça aurait été s’il avait réellement fait ça.

    Comme d’habitude, c’est sa voix qui me ramena à la réalité. J’avais ouvert les yeux quand il avait commencé à parler pour la seconde fois. Ça voulait dire que mon tour viendrait. Je devrais dire ou faire quelque chose. Je regardai mon verre, toujours dans ma main, plein. Je ne voulais pas boire, je n’aurais pas le choix de m’exécuter, de répondre à sa demande, quelle qu’elle soit. Sans savoir pourquoi, il semblait avoir du mal à me dire ce à quoi je devrais me soumettre. Était-ce si grand que cela lui occasionnait une gêne ? Mais non voyons, il ne jouerait pas en salaud alors que j’avais été un tant soit peu doux dans ma question. Ah pitié ! Je n’avais que pour seule envie de fondre dans ma chaise en ce moment et de prier qui que ce soit pour ne pas avoir à faire quelque chose d’aussi « grave » que ce que je pouvais imaginer. Un massage ? Dieu merci, j’avais été entendu. Mais tout de même, un massage, je n’avais jamais fait ça, pourtant je me réjouissais de sa demande cela permettrait un rapprochement qui ne serait ni trop louche ni trop démonstratif. Je déposai mon verre sur la petite table à côté de toutes les bouteilles. Je n’avais toujours pas pris une seule gorgée, mais je me sentais tellement à l’aise de faire ce que j’allais faire comme si je l’avais fait toute ma vie. Je lui souris, lui montrant chacune de mes dents. Était-ce trop ? Est-ce que cela démontrait trop ma joie ? Personne ne pourrait me le dire, personne mis à part Ian lorsqu’il serait moins ivre. Je me levai et, comme si son compliment m’avait donné toute l’assurance du monde, je fis tomber ma serviette au sol et le regardai en me grattant la tête. Il faut croire que quand je me prêtais à un jeu, je ne le faisais pas à moitié, eh ?


    « Tu permets ? Elle aurait été un peu encombrante, je la remettrai après. »

    S’il aimait mon corps, autant en profiter non, peut-être me flatterait-il davantage. J’en avais espoir d’un sens. J’avais bien beau avoir confiance en moi, ça faisait toujours plaisir les compliments et puis bon, il m’avait déjà vu en boxer. Il n’y avait plus tellement de gêne à avoir, même si c’était notre première rencontre. Au moins, je le lui avais demandé, c’était l’important. Si ça le gênait, il me le dirait bien, non ? Je ne voulais pas non plus le mettre mal à l’aise, mais vu la position que je devais adopter pour lui faire ce massage, c’était beaucoup mieux sans la contrainte de ce vêtement qui empêchait trop de souplesse. Beaucoup trop à l’aise, enfin beaucoup plus que tout à l’heure, je me mis à marcher vers le divan et plutôt que d’en faire le tour pour faire plus simple, je m’assieds derrière lui passant ma jambe droite à sa droite, repliée, collant, par le fait même, mon genou à son bassin et laissant l’autre jambe appuyée au sol. À ce moment, je me dis pour moi-même qu’heureusement j’étais sorti aujourd’hui et que je m’étais parfumé de ce doux arôme sucré que j’aimais tant. Il sentait suffisamment fort pour que, même derrière lui, il puisse le humer. Je posai mes mains délicatement, voire même trop, sur son bassin et aussitôt une grande chaleur m’envahit. Un réconfort et un bien-être si apaisants que j’aurais aimé ne jamais avoir à les retirer de là.

    Malgré que je n’aie pas bu une goutte, j’étais soudainement devenu tellement à l’aise. Était-ce mon orgueil qui voulait lui prouver que j’en avais dans le ventre et ne reculait devant rien et qu’il ne pourrait pas me déstabiliser peu importe ce qu’il demanderait ? J’aurais aimé croire qu’oui, mais je pense plutôt que palpais cette tension étrange dans l’air et que je désirais en profiter pour me rendre plus aguichant, comme pour me faire désirer, sans pour autant rechercher un quelconque dû. Ce serait peut-être mal vu pour une première rencontre, Kelsey me réprimanderait probablement, mais je n’en avais rien à faire. Une porte s’était ouverte, autant la prendre, non ? Je ne comptais pas coucher ou faire quoi que ce soit de mal, simplement profiter du moment. Tranquillement, je remontai les mains vers ses aisselles. Tranquillement, je voulais plutôt dire sensuellement, je chatouillais habilement ses côtes comme si j’avais voulu le faire frémir. Derrière lui, je respirais de plus en plus fort, par excitation j’imagine. Lui, il devait sentir ce souffle chaud dans son dos compte tenu de la proximité de nos corps. Eh oui ! Je m’étais installé de telle sorte que si je baissais légèrement les épaules, d’à peine quelques centimètres à vrai dire, nos corps se toucheraient. Déjà qu’un faible contact était établi: mon sexe frôlant la ceinture de ses pantalons. Bref ! Je repassai langoureusement mes mains par-dessus ses bras pour rejoindre ses épaules qui, une fraction de temps auparavant, dansait à l’envie d’être massées. Puis je m’exécutai.

    J’appliquai une pression, ni trop forte ni trop faible, pour ensuite commencer à caresser ses omoplates à l’aide de mes deux pouces. Sa peau était chaude, une chaleur réconfortante qui me rappelait ces moments de tendresse ou, plus jeune, je faisais des câlins à ma sœur et aux gens que j’aimais. Au même rythme que mes mains se mouvaient, je me retrouvais dans une sorte de transe qui m’emportait doucement dans ces langoureux souvenirs affectifs. Mais je ne fermais pas les yeux, j’observais plutôt son dos et ses tatouages. Je ne connaissais pas leur signification et j’étais beaucoup trop concentré pour tenter de les décrypter. Trop concentré à apprécier ce contact physique et cette présence qui, je ne me l’expliquais toujours pas, devenait rassurante. Tel un pervers, je me contentais de regarder, d’apprécier et d’imaginer. Imaginer quoi ? Je l’ignore, juste imaginer. Je n’avais pas l’esprit trop mal tourné, j’appréciais juste cette chaleur corporelle, elle ne me donnait aucune idée sexuelle et même aucune pulsion, simplement du réconfort. Si bien que je ne regardais même pas le bas de son dos pour pimenter cet aspect intime auquel j’avais droit. Probablement que si j’avais regardé j’aurais pu y voir une parcelle de ses fesses, mais je ne voulais pas. Par respect. Même si lui ne s’était pas gêné un peu plus tôt.


    « Ça te va comme ça ? »

    Dis-je si bas que si ma bouche n’avit pas été si près de son oreille, il n’aurait probablement pas entendu. Ce ton de voix s’était imposé de lui-même comme s’il allait de soi que ce chuchotement sensuel soit là. Je lâchai un grand respire qui ricocha contre le dos d’Ian, je le sais car je l’avais ressenti heurter mon torse peu de temps après. Je ne sais pas comment je faisais, mais je m’hérissais le poil tout seul. Bien qu’imposé par un jeu, je trouvais ce moment de tendresse magnifique, non… merveilleux, presque utopique. J’aurais bien du mal à le reconnaître plus tard, mais c’était… agréable, très agréable. Je ne voulais même plus arrêté et si cela m’avait stressé au début, il n’en paraissait rien désormais. J’étais bien, à un tel point que j’ouvris à nouveau la bouche, portant ma voix jusqu’à son oreille une nouvelle fois.

    « Bon… alors je crois que c’est mon tour, non ? Encore une question… hmm… »

    J’avais laissé un grand suspens, comme si je voulais qu’il se languisse de m’entendre, mais non, je ne faisais qu’apprécier… encore… et réfléchir à cette fameuse question. Eh oui ! Encore une question, je ne voulais vraiment pas bouger de là et c’est pour cette raison que j’avais décidé de l’interroger à nouveau. Quel beau moment quand même, pas l’un de ceux que j’aurais aimé que mon père voit, mais tout de même. Après tout, c’était grâce à son argent que j’étais là aujourd’hui et s’il savait que c’est ce que je faisais de cet argent qu’il m’offrait si généreusement, il n’y avait aucune certitude qu’il accepte que je poursuive mes études à Harvard. C’est la raison qui pousserait d’ailleurs à ne jamais rien dévoiler de ce moment de ma vie à ma famille, pour éviter qu’ils me coupent les vivres par mécontentement. Je respirai bruyamment, continuant de masser les épaules de mon nouveau colocataire et m’inclinai à nouveau pour lui poser cette fameuse question:

    « Dis la vérité eh ! Tu as eu combien de partenaires de… enfin tu sais ce que je veux dire ? »

    Eh ouais ! Ça c’était bien moi, casser les moments de sensualité en un claquement de doigts. Ce n’était pas l’objectif, mais je l’ai déjà dit et je continuais de le penser: combien de personnes étaient tombées sous son charme ? Il semblait tellement savoir s’y prendre avec les autres que je m’attendais au pire. Mais d’un sens, j’avais aussi l’espoir qu’il ne réponde pas. Oui je voulais savoir, mais ce que nous étions en train de vivre, enfin façon de parler, serait vite cassé par cette réponse et je le savais bien. Je n’aimais pas être une personne parmi tant d’autres. Dans la vie, j’avais le besoin d’être au-dessus des autres, je le savais bien au fond. Je savais aussi que je n’apprécierais pas une réponse franche, par orgueil j’imagine. Une question se répercutait néanmoins dans ma tête, pourquoi est-ce que j’évitais de dire le mot « verbalement » ? En parlant de la sorte, je sonnais comme un puceau effarouché qui avait peur d’appeler les choses par leur nom. Là, s’il ne me jugeait pas en tout cas, il était un ange tombé du ciel… littéralement. C’était plutôt agréable d’imaginer cela… comme s’il était venu seulement pour moi. Ce que j’aurais aimé qu’il réponde cela, mais je lui avais demandé la vérité et j’y tenais vraiment. Si je comprenais qu’il me mentait, je serais probablement déçu, très déçu, voire frustré. Disons que j’avais été plutôt insistant sur le point « dis la vérité. » J’espérais qu’il le comprenne sans que j’aie le besoin de le lui répéter.

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