the road is long, we carry on

Tasmanie, Australie • 1991-1996.

 Tout a commencé un 9 Juin 1991, plus précisément dans ma ville natale Launceston. Il faisait beau en Tasmanie. Vous ne savez pas où c’est ? Oui, comme la plupart des gens. En fait c’est une île australienne tout simplement. Des cris, les miens. La femme qui venait d’accoucher ce jour-là dans un hôpital de la ville était ma mère et j’étais son premier et seul enfant. Seulement, je n’ai jamais connu mon père. Apparemment il a filé dès ma naissance. Pour me faire il était bien là, mais pour m’élever, il a préférer fuir. Un vrai salaud, et si je le retrouve, je ne lui pardonnerais pas d’avoir laisser ma mère tout seule. Comme si on n'avait pas assez de problèmes comme ça, ma mère apprit que j'avais une petite malformation à l'oeil droite. Et depuis toujours, je ne vois pas très bien de cet oeil. Assez compliqué, mais on s’en sortait quand même, et on essayait d’être heureuses toutes les deux. Lors de mes 3 ans, elle était malade, je pense qu’elle n’a pas supporter d’être seule. J’entendis qu’on l’avait fait rentrée dans un hôpital psychiatrique non loin. Je n’ai jamais su ce qu’elle avait. Mais j’avais souffert de son absence. En effet, étant seule, on a du m’envoyer à l’orphelinat.  Alors que j'avais 5 ans, une nouvelle vie s’offrait à moi. Sydney était ma prochaine destination. Je ne savais ni pourquoi ni comment, un riche couple australien était venu me chercher à l’orphelinat de Launceston.

Sydney, Australie • 1996-2010.

C’est alors qu’à Sydney je vécu toute une autre vie. Je pouvais enfin dire que j’étais heureuse. Je découvrais la ville, un nouvel endroit dans lequel j’allais vivre pendant de longues années, je le savais. Tout a chamboulé, et je fis de nouvelles rencontres à l’école. Certaines en étaient des mauvaises à cause de mon oeil droite parce qu’on me trouvait bizarre. Je ne les comprenais pas, mais je n’y prêtais pas attention à vrai dire. D’autres rencontres étaient merveilleuses, à commencer par Dean, un voisin qui allait au même collège que moi, mais était plus âgé. On prenait le chemin ensemble et depuis longtemps je le considérais comme un grand-frère. Il était vraiment du genre protecteur, et heureusement qu’il était là. Je me sentais enfin bien. À l’âge de 16 ans, j’ai commencé à sortir n’importe où, et faire comme si je ne me souciais de rien. Je voulais tout simplement vivre et profiter. Pendant des années j’ai suivi un traitement pour rétablir mon oeil droit, maintenant je vois presque normalement. Puis un an plus tard, Dean me fit découvrir un autre monde comme on dirait. La nuit il s’en passe des choses et c’est loin d’être ennuyeux. On pouvait être spectateurs de courses de voitures en pleine ville. Ça c’était plus qu’excitant, mais parfois je m’inquiétais quand Dean coursait. Il a gagné pas mal de course et rien qu’avec ça, il est devenu presque riche. Moi aussi j’aimais prendre le volant d’une Porsche et surtout d’une Chevrolet, mais ça restait là. Je prenais beaucoup de plaisir et je me sentais en quelque sorte libre. Le 9 Juin 2009 est une date que je n’oublierais pas c’est sûr puisque c’était mon dix-huitième anniversaire. On a fait la fête comme jamais on l’a fait avant. Ma meilleure amie que j’avais rencontré la première année au collège était venue dormir à la maison la veille.
« Réveilles toi Cheyenne ! »
« ooh, mais il est 8h du mat’ Callie ! Sérieux ?! » 
« Justement ! C’est ton anniversaire ! »
 Aujourd’hui, on avait dit pas de limites. On a prévue de passer toute la journée à Sydney, faire les boutiques, aller chez le coiffeur, pour finir en soirée avec tous les amis.
 « Faites lui la coupe à zéro »
 « Nan, mais ça va pas ! »
 Je savais qu’elle allait faire cette blague chez le coiffeur, je l’a connait trop. On rigolait toutes les deux. Elle avait des idées bizarres, tout autant que moi d’ailleurs, mais il n’y avait pas un jour où on ne rigolait pas. Le lendemain j’étais complètement crevée, je ne pouvais pas sortir de mon lit. Mais ça valait le coup. J’allumais une cigarette rapidement, alors que d’un coup, Dean venait me la retirer en me disant qu’il fallait que j’arrête. Je lui disais toujours que j’essayais.
 Pour ma première année à l’université, je n’ai pas bougé et je suis partie à l’université de Sydney pour étudier la biologie. Pendant un an j’ai réfléchis et puis je me suis dit que ça ne m’intéressait pas vraiment. Je ne savais pas quoi faire.
 Un soir du mois de février et comme d’habitude, Dean coursait. Je lui disais de faire attention à lui, parce qu’il avait tendance à prendre des raccourcis assez risqués. Callie et moi on attendait avec impatience la fin de la course pour savoir qui a gagné. La course terminée, je voyais des voitures défiler, mais Dean n’était toujours pas arrivé. Je ne comprenais pas. J’entendais du bruit tout autour de moi.
 “Callie, reste là, je vais voir ce qu’il se passe”.
“Non, je vais t’aider. Je vais voir de mon côté aussi”.
 Après de longues recherches, je suis revenue et je vis Callie au loin courir. “Ah tu es là Cheyenne…”
“Alors ?”
“Euh…”.
“Mais quoi ?” je ne comprenais pas, où du moins je ne réalisais pas que je ne voulais pas comprendre.
“Et bien, … ils ont trouvé sa voiture, mais en feu. Je suis désolée…”
“Non… Non.. Ce n’est pas possible ….” Je pleurais, je ne pouvais pas m’arrêter. J’étais effondrée. Elle me pris dans ces bras.

Cambridge, USA • 2010.

 Au mois de Juin, j’ai fait mes valises pour aller à Harvard aux États-Unis. Mes parents était un peu réticents mais tellement fiers alors ils ne pouvaient pas refuser. J’ai proposé à Callie de venir et elle a accepté. C’était un long voyage, mais il le fallait. À la rentrée j’ai découvert le campus qui était vraiment très grand. Ma meilleure amie était là pour me soutenir, elle avait aussi peur que je fasse une bêtise. En arrivant à Harvard, j’ai choisis de faire des études de journalisme et espagnol qui est ma langue étrangère préférée. Pourquoi le journalisme ? Tout simplement parce qu’en devenant reporter, je pourrais faire de nouvelles expériences, voyager, voir d’autres mondes, oublier un peu ce qui est autour de moi, bref, me sentir bien. J’avais eu un flash en regardant la télé, et je me suis dit, ça c’est vraiment ce que je veux. Ça fait maintenant trois ans que je suis là, et je ne regrette rien. J'ai rencontré de merveilleuses personnes notamment dans ma maison dans laquelle je suis très contente d'y être.