Enfin. Une semaine sacrifiée, abattue par les caprices d’un autre. Et ce misérable pincement qui te mord les flancs, déchirant de ses incisives la moindre chaire découverte. Jalousie dans son ivresse étend son empire sur tes pensées, délivrant des hordes délirantes pour aliéner tes pensées. Tes actions. Le supplice insupportable de son courroux refréné dans tes capillaires, secret honteux dont tu ne peux te libérer Lenny. Jalousie, jalousie... Piètre démone éperdument moqueuse de tes états d’âme. Sa bouche offre des mots de damnation si terribles qu’une plaie béante, larges de plusieurs pouces, écartèle tes entrailles. S’insurge comme une cachette de tes failles. Parce qu’Elle est une femme d’une violence si douce que les effluves de son parfum hantent ton épiderme. Les accidents de son souffle à l’apesanteur de tes lèvres... Tu inspires profondément. L’illusion de son sourire flottant devant tes pupilles inertes, sensibles seulement aux nuances de son rouge à lèvres et à l’ivoire de ses dents. La fumée de ton poison s’enroule en spirale au-dessus de toi, alors que tu frappes à sa porte d’une main sûre. Celle d’un habitué. Le seuil se découvre et elle apparaît. « — Je ne suis même pas en retard. »  

 conversations qui deviennent plus profondes avec le temps. l'envie s'accroît. la jalousie se déploie tel un serpent qui enserre sa proie. tu la ressens n'est-ce pas ? au même titre que moi. ça me dépasse, cette tension qui nous enlace. qui nous soumet, sans qu'on ne puisse s'en défaire. j'suis démunie face à toi. irritation désagréable dès que t'en mentionnes une autre. on joue. on attise ses braises constamment. jusqu'à ce que l'un de nous se retrouve consumé.  à la merci de l'autre. j'compte pas perdre, t'en as conscience. visage familier qui se déploie dans l'encadrement, porte qui s'entrouvre pour le laisser passer. ne sachant pas dans quelle condition il repartirait demain matin. ni dans quel état d'esprit. l'un comme l'autre. — dommage ça t'aurait valu une pénalité ... je rétorque, les bras croisés. te détaillant sans gêne. attendant que la première épaisseur soit retirée pour venir enlacer ta nuque. — j'pense plutôt que t'as fait tout ton possible pour être avec moi. allez avoue-le lenny. ce désir que tu ressens pour moi, il ne peut être annihilé. il est ancré. profondément.

imperfectly

imperfect

« — Dommage ça t’aurait valu une pénalité... »  Pourquoi revêtir un si doux aspect, lorsqu’elle est si tyrannique et brutale avec ta chair ? La jalousie pèse sur ton coeur, s’étendant sous la pression de griffes acérés au point de le rendre exsangue aux moindres caprices. Ses pupilles naviguent sur ta silhouette alors que tu ôtes rapidement ta veste. L’impatience gourmande arpentent vos épidermes sans retenue. « — Quel genre de pénalité ? Comme si tu pouvais me refuser quoique ce soit maintenant que j’suis là. » Elle s’accroche à ta nuque et tu ne peux demeurer loin d’elle plus longtemps. Tes paumes agrippent ses hanches, l’attirant près de toi. « — J'pense plutôt que t’as fait tout ton possible pour être avec moi. » L’excès d’affection est un mal terrible, gangrénant tes pensées. Suffocante envie dont le miel se découvre toujours sur ses lèvres. Tu cèdes, dominant sa bouche de ton désir. Ta respiration brûle ta gorge lorsque tu écartes finalement ton visage du sien. « — Peut-être bien. Peut-être que j’avais envie de te voir. »