these violent delights have violent ends and in their triumph die like fire and powder which as they kiss consume.

alentours boston
@"Redd Geddes"
tw : ras
Il devait être quelle heure, dix-huit heures passées ? Quand sortant du boulot, j'avais la ferme intention d'aller dessiner ce beau coucher de soleil. Cet endroit que j'avais repéré me semblait parfait. Malheureusement à peine après avoir roulé, que tous les voyants du tableau de bord s'allumèrent. Évidemment, je renonçai à continuer. Une panne de voiture, me semblait-il, alors je me range sur le bas-côté et sors mon téléphone portable, pas de signal. Les pas qui descendent de la voiture pour marcher un peu plus loin et capter du réseau. Chose faite, j'appelle directement la première et unique personne que je sais dans le mécano. Position envoyée, je m'adosse au capot. Joue sur mon téléphone jusqu'à ce que ta voix me ramène sur terre. — J'ai dit, mademoiselle. Tu ne retiens rien ! Je sais bien que tu provoques. — Encore un scénario que t'as envie d'jouer ? Genre le mécano et la fille paumée au milieu de la route ? Pourquoi tu me vouvoies ? Parfait titre pour un film porno. — Disons que t'es le seul mécano que j'ai dans le répertoire. Penche le corps, sort la tête sur le côté pour te voir en pleine action. Toi, le sexy mécano.

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@"Redd Geddes"
tw : ras
L'enfant insolent, je te reconnais bien là, toi qui joues ouvertement, lances les hostilités. Sourire en coin, sourcil haussé. — T'as bouffé de l'empathie au déjeuner ? Toi, qui habituellement, aurais lancé une vanne bien placée. Ou alors, peut-être que mon visage t'a manqué ce court laps de temps ? Tu t'actives et je te regarde sans en perdre une miette. L'on pouvait sentir que tu étais dans ton élément. Imperturbable, j'ouvre la portière passagère pour sortir mon sac. — Je n'ai rien à faire, donc tu peux prendre ton temps. J'veux un travail nickel. Loin de douter que tu ne sois pas à la hauteur, je m'écarte du véhicule et recule de quelques pas jusqu'à ce tronc d'arbre coupé. J'y pose les fesses et sors mon calepin de dessin ainsi que mon crayon. — Il y a un prix d'ami dis-moi ? Mords la lippe, je sais pertinemment que tu vas me répondre que nous ne le sommes pas, mais ça me brûlait les lèvres de voir ta réaction. Amusée, je laisse le bout de crayon entamer les premières tracés de dessin. J'ai trouvé mieux que ce coucher de soleil. Toi. — Je sais que t'es passionné de musique, mais c'est aussi le cas pour la mécanique, ou ? Pas ? Émeraudes qui capturent chaque détails de tes gestes, tes courbes, tes expressions, ta posture, pour les imprimer sur ma feuille. Je veux que ce soit mon plus beau chef-d'œuvre.

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@"Redd Geddes"
tw : ras
— Mh, t'inquiète pas, je suis d'humeur généreuse aujourd'hui. Et puis tu pouvais très bien refuser, t'es venu quand même pour sauver une demoiselle en détresse. Là, je te reconnais bien. Je n'ai pas la prétention de croire que tu es là, parce que c'est moi. — J'dois avouer que t'as plus la gueule de mécano que de musicien. Surtout là, penché sur le capot, comme si ce boulot te sied parfaitement. Moitié de voiture dessiné, je passe à ta silhouette. Les lignes droites et angulaires prennent le chemin de ton profil, puis de tes lèvres à ton nez. Je tombe dans tes yeux lorsque tu me démasques. Le sourire discret caché derrière le papier. — J'ai déjà l'image dans ma tête, peu importe la position que tu prendras. Il ne sert à rien de nier. C'est toi que je dessine, toi qui m'inspires. Et je veux voir si mon crayon est du même avis. — Tu préfères que j'arrête ? Nuance de provocation, parce que même si tu me répondais oui, je ne m'arrêterais point. Quand je commence un dessin, je le termine peu importe ce qu'il m'en coûte.

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@"Redd Geddes"
tw : ras
Pourtant, tu es là et j'ignore pourquoi c'est toi qui as accouru pour me sauver. Tu aurais pu faire venir un collègue, après tout, tu bosses pas tout seul non ? Mais tu es là et cette idée m'enchante bizarrement au fond de moi, même si je ne laisse rien paraître. Peut-être n'était-ce qu'une illusion, que tu es comme ça, pas de traitement de faveur à qui que ce soit, mais bon, c'est plaisant de penser à cette alternative. — Je n'ai pas besoin de te regarder dormir pour imprégner tes traits dans ma mémoire et les rendre encore plus sublimes à mon esprit. Tu sais ce que c'est un œil d'artiste ? C'est en partie voir le monde différemment, le regarder d'un œil créatif. Trouver les petits détails qui ne sont pas perçus des autres. — Ce dessin, ne sera pas à vendre. Je te le donnerais en guise de remerciement et comme ça, t'auras un petit souvenir. T'as surtout intérêt à prendre soin, si je sais que tu t'es torché le cul avec, je te tuerais sans hésitation. Car ce sera un affront à mon travail. À ma passion. Terminant le haut du corps, il me reste le bas, mais je ne sais pas si j'aurais le temps de le terminer parce que tu sembles avoir quelques soucis de réparations. Le problème sera plus long que prévu. Plaque mon calepin contre la poitrine tandis que je me relève en époussetant mon derrière pour enlever les petites brindilles de bois. — J'vais appeler une dépanneuse dans ce cas. Il faudra juste lui indiquer l'endroit où tu bosses. Le regard s'accroche au tien. — On fait quoi ? Tu me déposes ? Ou bien dois-je prendre un taxi.

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@"Redd Geddes"
tw : ras
La mine choquée, parfois, je me demande si tu sais apprécier autre chose que la débauche, la baise et la frustration. C'est une part de moi que je t'offre là et ta réaction me laisse sans voix. — Je ne sais pas moi, tu pourrais le garder en sécurité quelque part et te rappeler un jour que j'ai existé. Je ne sais pas de quoi est fait demain, je peux disparaître de ta vie ou de cette vie tout court. Après tout, nous avons bien avancé, nous nous sommes montré pas mal de choses, et je ne pense pas que tu le fais assez souvent avec d'autres personnes. En-tout-cas, de ce que tu m'as laissé voir, tu n'es pas le genre de mec qui kiffe t'ouvrir aux autres. Nous avançons doucement, mais sûrement. — Bon si tu n'en veux pas, je continue pas alors. Repousse le calepin de ma poitrine, faisant comme si je comptais déchirer la feuille et former une petite boule avec. Prenant néanmoins mon temps, je laisse tantôt mes lèvres te répondre. — Tout se paye avec toi. Manque plus que tu te fasses payer pour baiser aussi. Ouais, non, ça, je ne le ferais pas par contre.