Je m'étais jurée que j'allais pas le regarder, ni lui parler, que j'allais profiter de cette soirée à fond sans le calculer. Et pourtant.. j'avais pas respecté mon propre pacte. Étant donné que le but du jeu était de finir avec la même couleur de vêtement de la tête aux pieds, forcément qu'on était destinés à se croiser. Je lui avais mis des bâtons dans les roues, tout comme lui et ce, à plusieurs reprises. De quoi foutre les boules, très clairement. Je venais de troquer une paire de chaussures beaucoup trop larges pour moi, sous les yeux de Marcus qui me fusillait du regard. « Il est pas trop tard pour changer le choix de couleur t'sais. » Le vert c'était pour moi et j'allais pas en démordre, j'étais capable d'être la pire juste pour le faire chier un peu. C'était dingue à quel point il était joueur, au final on se ressemblait beaucoup à ce niveau. J'avais toujours mon chouchou vert dans mes cheveux, une robe bleue et des chaussures vertes. J'y étais presque, si seulement j'étais capable de semer Marcus au passage ça m'aiderait beaucoup. Le problème c'est qu'il me rendait pas la tâche facile, on s'provoquait. J'comptais être détestable, j'm'en foutais, pis en soit on était déjà.. un peu en guerre pour diverses raisons. « N'y pense même pas. » En le bousculant légèrement pour passer devant lui, en me dirigeant vers une meuf lambda.      

Je ne savais pas dire à quel moment la soirée avait pris un tel tournant mais clairement, ce n'était pas ce à quoi je m'étais attendu. Au moment où j'avais aperçu Brinley, j'avais su au fond que je n'allais pas pouvoir rester de marbre, à l'ignorer royalement comme je le faisais si bien depuis une quinzaine de jours. J'étais dégoûté, écœuré par les évènements. Agacé de voir à quel point ma fierté avait pris un coup, mais aussi de constater combien ça me touchait. La voir, c'était avoir sans cesse mille scénarios en tête sur ce qu'elle avait pu faire avec ce mec tout en me côtoyant. C'était l'envie de la repousser en bloc et de la serrer contre moi pour ne plus la lâcher. C'était une lutte intérieure de chaque instant pour m'empêcher d'aller vers elle, quel que soit le prétexte. Et évidemment, je n'avais pas tenu bien longtemps. Pris dans la compétition de la soirée, nous avions chacun rapidement constaté que nous visions la même couleur. A partir de là, Brin avait pris un malin plaisir à aller chercher toutes mes "proies". Ou bien était-ce moi, mais peu importe. Gagner avant elle était devenu non négociable dans mon esprit alcoolisé et j'étais prêt à mener une lutte acharnée pour ça. Sauf que là, je commençai sérieusement à m'agacer, pris d'une colère qui dépassait largement l'enjeu de cette soirée. « Toi n'y pense pas » répondis-je l'air menaçant en essayant de lui passer à nouveau devant, mais c'était pire qu'une gosse. Limite elle sautait au cou de cette inconnue pour lui voler ses fringues en premier. « Mais t'es sérieuse ?! Je l'ai vue avant toi ! » m'exclamai-je, hors de moi, me rendant à peine compte de mes paroles puériles. « Tu m'énerves, t'es qu'une grosse gamine, je me casse ! » continuai-je sur le même ton en la plantant sur place. Attrapant un verre sur le plateau d'un serveur, je filais droit vers les étages pour essayer de me calmer.

Pourquoi fallait toujours que ça soit si compliqué entre nous deux, j'arrêtais pas de ruminer dans ma tête. Si on avait passé trois jours à pu s'adresser la parole.. la le manque était horrible mais horrible. Deux semaines qu'on se parlait pu, que c'tait silence radio autant de mon côté que du sien. Non pas parce que je voulais pas faire le premier pas, j'en mourrais d'envie mais je commençais à le connaître et ça m'intéressait pas de manger des vues. J'avais réussi à me convaincre qu'à cause de moi, il voulait pu me voir. Qu'il me détestait. Du moins, la rose qu'il m'avait offerte avait été l'élément qui remettait tout en question. Ça signifiait quoi en fait? J'avais pas un putain de manuel pour comprendre la logique de Marcus, ça me saoulait. Et la lettre que je lui avais écrite.. est-ce qu'il l'avait lu au moins ou il avait préféré la jeter sans même prendre le temps d'analyser le contenu? Rapidement ces pensées s'estompaient, puisque je sautais presque sur la personne pour obtenir la veste qu'elle avait sur elle. « Mais t'es sérieuse ?! Je l'ai vue avant toi ! » Okay j'pense que je l'avais suffisamment provoqué pour qu'il me dise ça. Je reconnaissais pu le Marcus que j'avais connu, qui me plaisait.. la c'était une autre facette d'un mec qui voyait rouge, pire qu'énervé. « C'est ça ta réplique? C'est le but du jeu au cas où tu l'aurais oublié. » disais-je, affichant un sourire hypocrite. « Tu m'énerves, t'es qu'une grosse gamine, je me casse ! » Une gamine? Dans quelle contexte exactement bahaha? Ouep j'étais tellement détestable à souhait. Bon sinon pourquoi il se cassait comme ça, il allait où? Hors de question que je laisse partir comme ça, j'enfilais le vêtement sur moi et je le suivais, empruntant le même chemin qu'il avait pris. Une fois à l'étage du haut, je le cherchais du regard et rapidement, je le retrouvais adossé contre un mur avec son verre. « Si tu voulais que ça soit fair play t'avais qu'à être plus clair dans les instructions. Il me lançait des regards noirs, pourtant je continuais dans ce même sens histoire de.. j'sais pas, comprendre les choses j'imagine. « C'est moche d'être autant mauvais perdant. »       

C'était stupide, ridicule. Je me rendais bien compte à quel point ma réaction était démesurée, à quel point Brinley me faisait sortir de mes gonds pour... rien ? J'aurais dû être capable de l'ignorer, de lui rire au nez. J'étais même l'expert en la matière habituellement, celui qui ne lâchait jamais un mot de trop, qui savait où appuyer pour déclencher une bombe. Mais encore une fois, Brinley semblait avoir ce pouvoir sur moi que je ne contrôlais pas, redistribuant les cartes à tout moment sans que je ne parvienne à anticiper quoi que se soit. Ses actions, ou les miennes. Les émotions qui m'envahissaient, terrassant tout sur leur passage. Ces putains de sentiments qu'elle déclenchait d'un regard, aussi blessants que des couteaux à la lame acérée. Arrivant à l'étage je lâchai un grognement de rage, poing serré. Je faisais des aller-retour dans le couloir comme un lion en cage, soudain silencieux, essayant de reprendre le contrôle. Reprends le contrôle. Cette simple pensée parvint à me poser, refoulant ce trop plein qui ne demandait qu'à sortir. Voilà. Je m'adossais contre le mur, buvant une bonne partie de mon verre. Sur le coup, la brûlure de l'alcool semblait éclaircir mes idées. Mais c'est à cet instant que, du coin de l'oeil, je vis Brinley arriver de l'escalier. Elle cherchait vraiment le bâton pour se faire battre, c'est pas possible. J'ignorais sa remarque, lui lançant un regard noir de biais. « Pourquoi tu me suis ? Je te manque déjà tellement ? » lançai-je avec sarcasme avant de reprendre une gorgée. La blague. Puis elle me lançait cette énième pique, faisant encore un peu plus bouillonner la colère que j'essayai de contenir. Oui, j'étais mauvais perdant. Surtout à cet instant. Mais là, j'arrivais pas à faire la part des choses. « C'est moche d'être aussi frivole » rétorquai-je, faisant clairement allusion à ses activités sexuelles. « Yen a d'autres que tu te tapes à part.. Braden c'est ça ? » demandai-je, mauvais. « T'en chauffes combien à la fois ? Deux ? Trois ? »

Il avait raison. Pourquoi je le suivais? Même moi je savais pas. Peut-être parce que de se tirer dans les pattes était qu'un prétexte qu'on avait trouvé pour se parler, rétablir le seul lien de communication qui nous restait. Tout à l'heure je m'étais fait une réflexion quant à la lettre que je lui avais écrite, littéralement un pavé où je m'étais quasi mis à nu. Pour qu'il me demande si j'lui manquais, c'est que clairement il l'avait même pas lu. « J'te laisse penser ce que tu veux. » Ouais il me manquait mais j'étais incapable de lui dire en face, tout avait été dit à l'aide d'un stylo. Il pouvait même se convaincre tout seul que j'étais folle de lui, j'en avais pu rien à foutre. Je m'étais rendue compte trop tard que j'avais merdé et je comprenais qu'il puisse me détester. Inversement, son délire d'aller baiser avec Nora -que j'avais trahi mais c'pas ça le point, il avait recouché avec elle- juste après qu'il ait mis une fin à notre début.. d'histoire, ça m'avait touché. J'étais blessée, j'avais le droit moi aussi de vivre mes émotions. Comme elle non plus me parlait pu, j'avais pas de suite les concernant. Ils étaient de nouveau ensemble? Ils se revoyaient pour coucher et vivre leur best life? J'me prenais trop la tête et je décidais de faire demi tour. « C'est moche d'être aussi frivole » Je m'arrêtais, pardon? Il connaissait la définition du mot frivole au moins? C'était un synonyme pour me faire comprendre que j'étais une fille facile c'est ça? Va chier merci. Et le pire, c'est qu'il continuait de me faire sentir comme si j'étais la pire des connasses. « J'savais pas qu'on était mariés. » Non seulement j'suis frivole mais en plus je suis mariée, c'est dingue d'en apprendre sur soi à chaque jour. Et.. sa dernière phrase passait pas. Je bouillonnais de rage qu'il puisse vraiment avoir cette image de moi, ark. Je me retournais vers lui et je m'approchais de nouveau avant de lui assener une gifle sur sa joue, j'faisais pas dans la délicatesse. « T'es fucking sérieux d'me dire ça? » Je sentais les larmes monter mais je voulais pas lui montrer que j'étais blessée à ce point, pis j'étais incapable de pleurer devant quelqu'un ça c'est pas nouveau anyway. « C'est vrai que toi t'es monsieur parfait, ton ardoise est si propre à côté du mien. » je posais mes deux mains contre son torse pour le pousser violemment.       

Les mots sortaient tout seuls de ma bouche. Insultants, méchants, injustes. J'avais pleinement conscience de tout ça et pourtant c'était plus fort que moi. Comme si j'avais besoin de ça, besoin qu'elle me témoigne une forme d'intérêt, quelle qu'elle soit. Besoin de la sentir sortir de ses gonds elle aussi, puisque c'était de sa faute si je me retrouvais dans un état pareil. C'était nul parce qu'au fond, c'est elle qui avait raison. On était pas mariés, elle ne me devait rien. Mais la raison n'avait plus sa place dans le bordel incommensurable de mes pensées, plus que jamais perturbé par la jeune femme qui, en plus de tout le reste, avait osé se pointer à ma soirée avec son amant. J'voulais qu'elle me regarde. J'voulais qu'elle rage, elle aussi. Sans que ça n'aie aucun sens, aucune logique. Qu'elle me déteste puisque moi au fond, je savais que je ne pouvais m'y résoudre.
Sa réponse ne tarda pas à arriver puisque, d'un mouvement rapide, elle faisait volte face pour m'envoyer une gifle monumentale sur le visage. « T'es fucking sérieux d'me dire ça ? » Je restais interdit une demi seconde, le picotement vif sur ma joue alimentant encore un peu plus ma colère intérieure, ouvrant et refermant ma mâchoire pour accuser le coup. Voilà, je l'avais la colère tant recherchée. Mon regard revenait vite vers elle cependant alors que je la percevais là, dans le fond de sa voix, la faille que je venais d'ouvrir. Qui me brisait à moi aussi au même instant. « C'est vrai que toi t'es monsieur parfait, ton ardoise est si propre à côté du mien. » ajouta-t-elle. « Je vois que Nora a bien fait son taff, elle t'a donné des détails aussi ? » lançai-je sur le même ton, la colère et la peine alimentant mes réactions. Alors elle me poussait, de ses deux mains sur ma poitrine et d'un mouvement vif je lui saisissais ses poignets, les enfermant entre mes poings. « Arrête ça ! » grognai-je, à peine à quelques centimètres de son visage maintenant. « Arrête de me toucher » dis-je, un ton en dessous, la conviction de ma voix s'envolant quand mon regard lui ne lâchait plus le sien, trahissant combien elle me rendait vulnérable.

Qu'est-ce que ça lui apportait de balancer des choses aussi blessantes et hors sujet sérieux putain. À l'entendre parler, c'est comme si je m'étais tapée tout Boston en genre.. un mois? Et j'pouvais pu faire semblant que ça m'affectait pas, toutes les émotions que j'avais refoulé en deux semaines refaisaient surface. J'avais été une pute mais pas dans le sens littéral, j'sais que j'étais pas toute blanche. Je sais que je l'avais blessé, autrement.. il aurait pas dit ça pour transposer sa colère. La gifle partait toute seule, je vivais littéralement un ouragan de sentiments contradictoires. Même lui il s'attendait pas à avoir cette réaction venant de moi. Il voulait me blesser, qu'il le fasse mais il devait assumer toutes les conséquences qui venaient avec. Il rêvait en couleur si il croyait que j'allais rien dire. « Je vois que Nora a bien fait son taff, elle t'a donné des détails aussi ? » MAIS GO TO HELL PUTAIN. Il tenait vraiment pas à sa vie c'est le cas de le dire. « Ça t'apportes quoi d'me dire ça Marcus? » À aucun moment j'avais prononcé le prénom de Nora, à aucun moment je l'avais impliqué dans ce tournoi de ping pong d'insultes et tout ce qui allait avec. C'pas elle le soucis, c'était lui. La colère était tellement immense que je le poussais, comme si ça allait changer quelque chose. Ses deux mains venaient attraper mes poignets pour les tenir fermement, je me débattais comme une furie pour me libérer de son emprise mais impossible. « J'te hais ! Pas totalement mais je contrôlais pas mes mots, je contrôlais pas mon esprit. En fait, l'attachement était beaucoup plus fort et.. j'pensais pas que ça serait aussi fort en vrai. J'étais game over, pathétique. « Sinon quoi? C'est toi qui tiens mes poignets. » J'étais pas en mesure de faire plus, si ce n'était que de le regarder. « Lâche-moi.. s'il te plaît. » J'refusais de nous détruire davantage.   

« Ça t'apportes quoi d'me dire ça Marcus ? » Je lâchai un rire sec, plein d'ironie, loin de toute trace d'humour ou de joie. « Parce que c'est pas ça que tu sous entends peut-être ? » rétorquais-je cinglant. Plus rien n'avait de sens. Seule parlait la colère, puisque c'était la seule émotion que j'acceptais de lui montrer, refoulant toutes les autres avec obstination. Elle me poussait violemment et instinctivement je lui attrapai les poignets, l'empêchant de me toucher davantage. Electrisé par ce contact, même s'il n'était que le témoin du dégoût que je lui inspirai. « J'te hais ! » Bam, à nouveau cette déchirure intérieure qui me pétrifiait sur place, bien plus blessé que ce que je voulais bien avouer. Au fond, c'était exactement ce que je recherchais depuis quelques minutes et pourtant, ça faisait atrocement mal. Une nouvelle fois je parlais sans réfléchir, presque par autodéfense, la priant de ne plus me toucher. Qu'elle arrête tout ça. Qu'elle arrête de provoquer ces palpitations là, dans ma poitrine. Qu'elle arrête d'occuper toutes mes pensées. Son visage si près du mien je me sentais défaillir, vulnérable face à cette proximité soudaine et les pensées qu'elle déclenchait. Elle m'avait tellement manqué ces derniers jours bordel. Elle me manquait toujours terriblement. « Sinon quoi ? C'est toi qui tiens mes poignets. » Le souffle court je maintenais son regard, y voyant tant la défiance que cette blessure que j'avais réussi à créer avec mes mots acérés. Oui, c'était moi qui la maintenait là. EEt soudain, c'était comme si j'en prenais seulement conscience. Pourquoi est-ce que je la tenais encore.. ? « Lâche-moi.. s'il te plaît. » Déboussolé, je relâchai la pression sur ses poignets presque instantanément, mes mains restant en suspend un instant. Alors ça y est, on se détestait à nouveau ? Elle allait me tourner le dos et repartir, me laissant avec ma rancœur et mes regrets ? Non. Je l'acceptais pas. Sans réfléchir je plaquais mes lèvres sur les siennes, le désespoir de la posséder piétinant le peu de fierté qu'il me restait.

J’étais censée dire quoi? Les détails j’en avais eu ouais. Du moins suffisamment pour savoir que Nora avait pris son pied, que ça lui avait fait du bien et que c’était pas si désagréable que ça de recoucher avec son ex. J’avais pu aucun argument face à lui. « J’dis juste que tu devrais balayer devant ta porte, après j’te laisserais peut-être passer un commentaire sur ma vie. » J’étais à deux doigt d’lui balancer un Braden il m’fait pas un scandale parce que j’m’en tape un autre, il m’donne pas l’impression que j’suis une pute LUI. Au lieu de ça, je l’envoyais presque chier en lui mentionnant que je le détestais. Je souhaitais le blesser à mon tour, essayer de trouver une faille quelque part pour le mettre dans le même état d’esprit que moi. Je le suppliais de me lâcher, prenant soudainement conscience que j’voulais pas me battre. Il m’avait bien fait comprendre la dernière fois.. comme là, que j’devais lâcher l’affaire. À quoi ça nous servait de se faire du mal? J’étais pas prête à accepter que nos rapports allaient se limiter à ça, une pluie d’insultes, ce mal être qui nous habitait. J’voulais pas.. qu’entre nous ça reflète quelque chose de mauvais, de malsain -même si j’crois que ça c’était déjà trop tard. Il relâchait cette emprise sur mes poignets, alors que moi je restais là sans être capable de bouger, mon cerveau voulait pas coopérer. Un instant plus tard et ses lèvres se posaient sur les miennes. Forcément que mon coeur réagissait, les battements cognait fort dans ma poitrine. J’entrouvrais mes lèvres pour y répondre, apaisant tout de suite tous ces maux. Je l’attirais contre moi, dans un geste pour le moins possessif. Je rompais doucement ce baiser, glissant ma main dans la sienne. « Viens avec moi.. » disais-je en le guidant vers l’une des chambres.    

Ca n'avait pas de sens et pourtant, retrouver ses lèvres était presque vital à cet instant. Comme si ma colère et ma haine ne pouvait aller que de pair avec ce besoin passionnel de la chair, de sa chair. Mon coeur s'enflammait dans ma poitrine en la sentant répondre à mon baiser, prenant mon oxygène dans l'ouverture de ses lèvres pulpeuses, ma main venant se glisser contre sa nuque. Submergé par ces émotions refoulées depuis trop de jours à bouder chacun dans notre coin. Le regard presque perdu quand elle rompit doucement notre baiser, pour glisser sa main dans la mienne. « Viens avec moi.. » Mon coeur ratait un battement en comprenant où est-ce qu'elle m'emmenait, vers quel dessein. J'avais pas envie de me poser de questions. J'avais juste envie de me jeter dans ses bras, de la serrer fort entre les miens.