Date Rafiki & Moana
• C’est une après-midi que le kirk s’est libérée pour répondre présent à ce rendez-vous auquel il pense depuis des jours maintenant. Sur le campus il a été assez discret, plus que d’habitude à dire vrai, préférant observer les autres comme si elle pouvait sortir de nulle part et le surprendre. Et bien qu’elle lui ai dit travailler dans le droit, ce qui suppute que son travail soit en dehors des grilles de l’université, il n’arrive toujours pas se faire à l’idée qu’ici il n’a aucune chance de la rencontrer.

Une fois les cours terminés et le sac à l'épaule, il est directement allé à l'adresse qu'on lui a donnée pour faire tomber les masques, découvrir avec qui il partage autant de centres d’intérêt. Mais il n'y a personne et pour cause il est dix minutes en avance, le comble du scientifique qui va jusqu'à calculer tous ses temps d'analyses à la seconde près pour maximiser son temps de travail. Là il est clairement perturbé par quelque chose qu'il n'arrive pas à nommer puisqu'il n'en connait que le sobriquet: Rafiki.  
Alors il va s'installer en détaillant déjà ce qu'on leur a préparé: des corbeilles de fruits et des box en osier d'où s'échappe un doux fumet. La couverture est assez longue pour lui permettre de s'allonger à coté, les bras croisés, observant les nuages en train de passer. C'est une façon pour lui de retrouver une sérénité lorsqu'il ferme les paupières pour s'écouter respirer.

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Date Rafiki & Moana
• Il n’a jamais autant appréhendé un rendez-vous, pas même lorsqu’il avait dû se présenter devant la commission pour son intégration à cette grande et noble université. Jusque là il avait toujours su ce qu’il valait, fort d’un cursus sans écart et de bulletins irréprochables. Mais c’est dans un tout autre domaine qu’il s’est essayé et en ce qui concerne l’amour et ses différents aspects, c’est un nocive qui ne sait pas où il fout les pieds. Alors il tente tant bien que mal de se calmer par la méthode la plus accessible et à sa portée en jouant sur sa respiration. A chaque brise il inspire mais un rire sorti de nulle part interrompt sa pseudo méditation. " C'est bien Moana ? Parce que sinon, je crains que tu te sois posé au mauvais endroit." Les paupières toujours fermées, il s’essaye à un jeu, celui de transposer cette voix à celle qu’il a déjà entendue au travers de ce mur mais les timbres diffèrent et pour cause, il se rappelle des modifications apportées par les organisateurs, les conditions et règles de ce Lib pour préserver les identités." Excuse-moi d'être un peu en retard, j'ai eu un rendez-vous plus long que prévu." Alors il les ouvre sur une silhouette qui le surplombe, les traits floutés par les rayons du soleil se trouvant dans son dos, jusqu’à ce qu’elle s’asseye à côté, laissant le panier tout de même les séparer. "Je m'appelle Leandra."

L’intellectuel s’est redressé pour, en appui sur son coude et toujours allongé sur le flanc, répondre à cette main tendue dans un premier contact physique, ce qui leur avait manqué ce week-end, le toucher étant le grand vainqueur aux abonnés absents. « L’inventeur des bananes fraise en personne. Dan. » Un peu hébété pourtant face à elle,  il est resté néanmoins là à la contempler pour - d’un point de vu totalement scientifique bien évidemment – déterminer les quelques détails manquants et qu’ils n’avaient eu le temps d’aborder : son âge qui devait être dans la même tranche que le sien, un autre point positif malgré leur différence de situation, elle vraisemblablement dans le monde du travail et lui toujours étudiant.
Pourtant pragmatique et malgré cette sensation de refaire face à une parfaite inconnue, le ressenti du week-end en la compagnie de Rafiki le regagne petit à petit, la présence de cette jeune femme appelant à la nostalgie de ce qu'il a vécu. Alors il lui glisse d’un sourire complice, le regard fuyant vers la baie parce qu'il se met un peu à nu, « j’aurais attendu » et peu importe le temps qu’il lui aurait fallu pour clôturer ce rendez-vous. Et pour palier à cette difficulté qu'il tente de surmonter, il change diamétralement de sujet: « Dans le droit alors... Greffière ou avocate? » Comme quoi il n'a rien oublié de tout ce qu'elle à lui a susurré, chaque mot étant consigné dans sa mémoire ainsi que les rires qu'ils ont partagés.

> @Leandra T. Carreirao

Date Rafiki & Moana
• Il se redresse, me serre la main et je lui offre un sourire. Je n'avais pas réalisé que c'était notre premier contact physique, jusqu'à ce que mes yeux retombent sur nos deux mains avant que je retire la mienne. « L’inventeur des bananes fraise en personne. Dan. » Un rire sort de moi et je jette un rapide coup d'œil au panier près de nous ; dis-moi que t'en as ramené avec toi, je rêve de goûter ! à la taquinerie, comme je sais si bien le faire. Dans ses capsules, il y avait eu déjà entre nous une sorte d'accroche, sans réussir à forcément mettre un terme dessus, et sans qu'on en ai besoin, vraiment. C'était naturel, c'était tranquille, c'était ce dont j'avais besoin pour me remettre dans le bain de ses rendez-vous, je dirais. Je m'excuse du retard et malgré ses yeux qui fuient les miens, la réponse me surprends. « j’aurais attendu ». Je me pince les lèvres, retenant un sourire plus large que ce qu'il en est. J'ai toujours eu un faible pour les hommes qui savent ce qu'ils veulent, encore plus quand ça me concerne, quand je suis la victime de cette volonté. « Dans le droit alors... Greffière ou avocate? » je rigole légèrement, remet une mèche de cheveux ; C'est un peu plus compliqué que ça en réalité... se racle la gorge, j'ai fais mes études dans le droit et on peut dire que je suis avocate, mais c'est pas vraiment ce que je fais. J'ai ouvert une fondation pour les femmes et c'est une infrastructure qui fonctionne en liaison avec un cabinet d'avocat. Elle rigole nerveusement ; Pour faire plus simple ; je m'occupe de la gestion de la fondation, donc je suis plus vraiment dans le droit maintenant. je vole de mes propres ailes, si on peut dire, avec un panier rempli d'employés dans mes griffes. Je voulais pas le dire parce qu'il y a peu de fondation à Boston et je voulais garder l'anonymat au mieux et je savais pas qui était en face donc... j'espère que ce n'est pas considéré comme un mensonge et qu'il m'en veut pas. Mes yeux dévient au panier, et je demande : ça te gêne si je vole un petit truc à manger ou tu voulais attendre un peu ? Ce morceau de fromage me fait de l'œil depuis tout à l'heure ! je pourrais attendre mais vraiment, il hurle, me supplie de le manger. Je le regarde, plisse un peu les yeux ; Pourquoi tu m'as dis que tu ressemblais à Quasimodo ? J'suis un peu déçue, t'es même pas bossu... et ça vraiment, c'est le début d'une grande trahison. Blague à part, j'essaie de comprendre parce qu'il est... bien ?
> @Dan Hackman