Première vraie soirée que je passe seule à la coloc, un moment rien qu’à moi. Je suis posée sur le canapé entrain de regarder un documentaire sur les éléphants. Ces animaux que j’aime tant car ils sont beaux et puissants. Les jambes tendues sur le canapé du salon, un plaid posé sur mes genoux et un paquet de bonbon à la main je fixe les images qui défilent devant mes yeux. En l’espace de quelques minutes, je vois débouler Roméo dans le salon. Je souffle de rage en me mettant sur le côté, en espérant qu’il ne vienne pas me casser les pieds ce soir. Je l’aurai sentie ton chargeur de merde. Je passe une main sous mon dos et mes fesses histoire de tâter si son chargeur est réellement en dessous. Oh t’as raison .. désolée Je sors ma main de derrière mon dos en lui faisant un doigt d’honneur, je souris bêtement avant de retourner mes yeux vers mon documentaire. Je n’ai pas le temps de souffler qu’il me pousse les jambes pour s’installer à côté de moi. Je le regarde incrédule et je comprends rapidement que la guerre n’est pas terminée. Pendant qu’il tente de faire de moi sa bonniche, j’éclate de rire et je décide de me rallonger. Je me tourne vers lui, avant de venir m’allonger de tout mon long sur son corps. Le canapé est de plus en plus inconfortable c’est dingue ça. Je bouge dans tous les sens, en remuant bien des coudes pour venir lui filer des coups dans les côtes. T’as deux bras et deux jambes non ? Alors lèves toi et me fais pas chier. Je balance mes cheveux en direction de sa tête histoire de lui cacher la télévision. Je récupère in extremis la télécommande pour remettre mon documentaire. Retournes jouer à tes jeux vidéos le geek, là tu m’emmerdes.

Je me remets directement à ma place en le regardant planquer la télécommande dans son caleçon. Je finis par éclater de rire comme une débile. Quelques secondes hébétée par tant de connerie, je me reprends illico presto. Je crois que t’as toujours pas compris à qui tu as affaire, Roméo. J’appuie la prononciation de son prénom avant de me lever le sourire aux lèvres. Je me rapproche dangereusement de lui, en mettant les mains dans mon dos. Je lui expliquerai tout simplement que tu viens me faire chier. Tu passes le plus claire de ton temps à zoner dans ta chambre pourrie. Et là tu trouves le moyen de venir me casser les couilles, t’as pas autre chose à faire ? Je lève mes mains de mon dos, avant de me coller un peu plus à lui. Une fois nos deux corps collés, je relève légèrement la tête pour encrer mes yeux dans les siens. T’as deux possibilités : soit tu me donnes la télécommande et t’arrêtes de me gaver. Soit je me met à fouiller ton caleçon pour la prendre. Crois-moi ça ne m’arrêtera pas. Regard remplie de défi, j’attends juste sa réponse avant d’exécuter mes actes.

 tw ⇝ langage cru, vulgaire.

éclat narquois dans les prunelles, il mâche un autre morceau de son sandwich tandis que le sourire espiègle trône au coin de ses lèvres. Beaucoup trop amusant de la chercher pour s’arrêter en si bon chemin. Elle se rapproche dangereusement et il ne bouge pas d’un trait. ﹙un peu de respect pour ma piaule s’te plaît. j’ai vu la tienne et j’préférérai encore dormir en taule… J’aurais pu monter là maintenant mais tu viens d’me donner la flemme. Vas y déblaie, j’vois pas la télé. soupir lâché, il la bouscule légèrement.﹙putain tu colles en plus. Hors de question de se laisser frisonner quand le corps à corps est entamé. La télécommande désormais bien caché, il éclate de rire﹙ouais c'est ça, accepte ta défaite et fais pas chier, Jane. regard provocateur ne quitte pas le sien.
(@Jane Vanderbilt )

Je relève la tête vers ses yeux en souriant, provocatrice, je le sais. Je remue les lèvres de droite à gauche avant d’éclater de rire. Tu viendra me faire des remarques sur ma piaule quand tu paiera l’entièreté du loyer. Un sacré connard pour un mec si beau gosse. J’ai l’impression que ça va de paire. Je baisse la tête tout en continuant de dire à haute voix mes pensées. Je m’arrête d’un seul coup en continuant à le scruter. Roméo me pousses pas dans mes retranchements et files moi cette putain de télécommande. Toi comme moi on a pas envie que je foute ma main dans tes burnes. je souris de toutes mes dents en penchant la tête vers la droite, en plissant les yeux histoire de le convaincre. Je finis par tendre la main à quelques centimètres de son pantalon. Tic tac, tic tac, bouges toi le cul. Je tapote du pied, pression psychologique enclenchée.