Quand j'arrive à l'adresse que m'a passé Elöa je me rend de suite compte qu'elle habite à seulement trois minutes de chez moi, autrement dit au coin de la rue. Je lève les yeux vers le building qui s'impose devant moi, avant de sonner au numéro indiquait. Une fois la porte vitrée grande ouverte je m'engouffre dans le hall de sa résidence, avant de me diriger d'un pas ferme vers l'ascenseur. Je ne l'ai jamais vu cette fille, je viens uniquement pour continuer mon projet tatouage. Un ami que nous avons en commun, m'a conseillé ses soins malgré qu'elle soit débutante dans le milieu, jamais personne n'avait dit du mal de son boulot. Une fois devant la porte de son appartement, je toque un bon coup contre le bois, sans une once de stress. La porte s'ouvre d'un coup sec, et je vois apparaître derrière celle-ci une jolie brune, les cheveux attachés. Pendant quelques secondes je reste comme un con devant elle en plissant les yeux je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, c'est à ce moment précis que je commence à paniquer. Je ne laisse rien paraître en avançant dans son appartement l'air de rien. Salut Elöa, Priam enchanté.Je la fixe de haut en bas, à 90% sûr de l'avoir rencontré ailleurs, peut-être même dans une autre vie finalement, mais j'ai ce fâcheux pressentiment que je l'ai déjà aperçu ailleurs. Une fois dans son salon, j'enlève ma veste en cuire pour laisser place à un débardeur noir, laissant entrevoir l'entièreté de mes tatouages. Je m'installe sur son canapé en relevant la tête. Elöa on se connaît non ? Cela me perturbe vraiment de te poser cette question, mais j'ai l'impression de t'avoir déjà vu quelque part. Je laisse le moment suivant, dans un silence sourd. J'attends sa réponse, et je sais pas pourquoi mais je sens que je vais me mettre fortement dans la merde avec cette question.

Lorsqu'elle me parle je me rends compte que quelque chose la tend. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part et d'avoir déjà entendu cette voix. Mais dans mon subconscient ça m'a l'air tellement loin, une autre époque, une autre année.
Quand elle me prend de court à me demander si Londres ne me rappeler rien, j'entre ouvre la bouche comme un débile. Putain, mais c'est toi, on a couché ensembles à Londres à une soirée, on est restés en contact deux semaines pendant que j'étais là-bas, bordel. Je la regarde limite perdu, d'habitude je suis extrêmement physionomiste et je n'oublie jamais une rencontre comme la sienne. Je n'oublie jamais les nuits comme les nôtres.
Sincèrement je suis désolé Elöa, le monde est hyper petit mais je m'attendais pas à te voir ici, qu'est-ce que tu fous sur Boston ?
Je m'installe sur un fauteuil calmement avant d'hocher la tête de haut en bas. Ouais je veux bien un coca si tu en as un, s'il te plait. Je me passe une main sur le visage, j'en reviens toujours pas, quel gros con je peux être parfois.

@Elöa Barclay

Je ressens rien qu'en regardant les traits de son visage qu'elle semble un peu contrariée du fait que je ne m'en rappelle pas directement. Et mon intuition se valide une fois que cette dernière m'envois un pique sur le nombre de conquêtes que j'ai pu avoir dans ma vie. Pas une question de nombres de conquête mais on va dire que cette ébat remonte, sachant qu'on s'est vus qu'une seule fois on a jamais tissé plus de liens que ça, Elöa. J'appuie sur son prénom tout en souriant de manière narquoise. Je n'ai pas l'habitude de m'excuser autant, il ne faut pas pousser ma patience à bout non plus. Elle me ramène mon coca, je la remercie sans même relever ma tête vers elle. Je relève la tête qu'une fois qu'elle me parle de son père. Cette histoire je m'en rappelle, du moins les détails les plus importants quant au fait que son père est d'une toxicité comparable à celle de mon géniteur.
Je décide de ne pas relever de son père, n'étant peut-être pas assez proche d'elle pour me permettre une aparté sur cette partie de sa vie.
Tu sais, une fois que tu commences c'est une addiction, tu t'arrêtes jamais réellement. Puis il me reste de la marge avant d'avoir le corps entier tatoué, et c'est ce que je veux. Je la regarde en souriant, j'ai l'impression de me détendre un peu plus qu'au début.
J'aimerai me faire une rose ici, il faut qu'elle soit accordée avec mes deux autres tatouages dans le cou. Je lui montre alors mon cou, la zone juste en dessous de mon menton. Mes deux autres tatouages chacun sur le cou en dessous des oreilles, assez grands sont d'une encre de chine extrêmement noir. Je n'ai pas pour habitude de me faire tatouer des petits tatouages, ou des petites zones.