Lui, lui qui occupe ses pensées depuis plusieurs années… Lui qui lui a brisé le cœur en couchant avec une autre or, ils étaient en couple. La haine que s'installe envers lui. Une relation et une amitié perdue. C'est ce que Lali retient de cette histoire. Malgré les insultes, malgré les mains qui on était sur son visage. Lali n'a jamais oublié ses sentiments. Elle l'aime encore, mais est-ce vraiment suffisant pour devenir à nouveau des amis ? Surtout pourquoi vouloir maintenant la ravoir à ses côtés ? Elle est tellement perdue qu'elle ne préfère pas y penser. Elle sait que c'est un chemin dangereux, mais pourquoi pas essayer de faire de son mieux pour que la hache de guerre se termine dans un happy end. C'est encore loin d'être gagné. Il avait fait un effort de son côté donc la blonde doit faire pareil du sien même si on dirait que ses cheveux sont plus naturels avec un léger blond vénitien qui lui donne un peu le moral. Marre de blond platine, elle préfère devenir celle que beaucoup ont connue quand elle vivait dans la joie de vivre. Elle revoit les images dans sa tête quand elle était encore une petite fille de 8 ans et qu'elle est devenue amie avec le petit Théodore. C'était vraiment la belle époque. Elle ne serait pas dire si elle était déjà amoureuse de lui, mais elle se souvient qu'il était loin de celui qu'il est aujourd'hui. D'un côté, cela lui fait de la peine. Lali se demande si elle était responsable de sa descente en enfer. Est-ce qu'il va un jour ouvrir les yeux sur ce que Lali ressent où alors une cause perdue ? Impossible de le savoir. Surtout qu'elle essaie de survivre pour ne pas plonger encore une fois dans la drogue. Elle tient le coup depuis 2 ans, mais tout peut arriver. Elle enfile quelque chose de rapide, T-shirt, jeans, basket, veste en similicuir et c'est tout. Pas de maquillages sur son visage. Parfois, la jeune femme veut se sentir elle-même et non l'image que beaucoup voient. Elle prend ses affaires et part rejoindre Théo. Elle sent son cœur battre à grande vitesse, ne sachant pas à quoi s'attendre vu les messages échangés. Est-ce que c'est un piège ou alors encore une confrontation qui risque de devenir tendue en un claquement de secondes ? Elle va très vite pouvoir connaître les réponses à ses questions. Quand elle rentre dans l'établissement. Elle regarde la silhouette de son ex qui devait sûrement l'attendre depuis quelques minutes. Elle s'avance vers lui, ne sachant pas quoi faire. Salut. Dit-elle timidement avec la voix qui tremblante. C'est la 1ʳᵉ fois de sa vie que Lali n'est pas déterminé dans ses actions. Lili s'installe en face de lui en plongeant son regard dans le sien. Tu vas bien ? Elle veut détendre l'atmosphère, car si elle part sur une note négative, ça va encore exploser.

La balançoire s’est arrêtée. Plus personne n’entend le cliquetis métallique des chaînes, ni les rires qui vous échappaient. Peut-être que d’autres ont pris votre place, que ce jardin pour enfant est devenu leur refuge. Néanmoins, il est certain que le parc se souvient de vous et des longues heures que vous avez passé à vous apprivoiser. La signification du terme s’est perdue, noyée par l’utilisation grossière de la langue… Apprivoiser. Vous avez façonné votre relation, créé ce lien si unique. Vous avez été patient Théodore, vous asseyant côte à côte sur ces balançoires, vous observant en silence. Parler était inutile, dangereux de centaines de malentendus. Bien sûr, tu étais terrifié à l’idée de commettre un impair, qu’elle préfère un autre. Tu as toujours adoré ce parc, invisible aux regards, dans le silence du crépuscule. La cime des arbres flamboyant et ton regard toujours accroché à elle. Vous vous êtes apprivoisés et bientôt un besoin viscéral vous poussait l’un vers l’autre, toujours plus loin, toujours plus fort. Elle était unique à tes yeux, et tu étais unique aux siens. Quelque chose rayonnait dans la nuit lorsqu’elle a posé ses lèvres sur les tiennes pour la première fois, dans le huis clos du parc. Le cliquetis métallique chantonnant doucement. Entendait-elle ton cœur battre la chamade ? Tu ne pouvais plus respirer tant l’émotion te submergeait. Elle était différente. Assis là, dans ce café, sens-tu ton cœur se serrer de chagrin ? Parce que tu le sais, c’est un sentiment horrible de savoir qu’il est impossible de réparer ce qui a été brisé. Tu mélanges distraitement ton café avec ta cuillère, patientant. La fin d’une histoire n’est-elle pas le commencement d’une nouvelle ? Un soupire t’échappe, il est temps de clore ce chapitre pour envisager une amitié durable avec Lali. Fini la provocation, fini les jeux. Terminé les miettes de votre romance avec lesquelles tu ne cesses de jouer afin d’échapper à la fin. Adolescent, tu étais convaincu que peu importe l’étendu des dégâts causés, il est toujours possible de sauver une situation. Mensonges puérils. « Salut. » Tu es tiré de tes pensées par sa voix timide, léger tremblement. Est-ce difficile pour elle aussi ou craint-elle un nouvel éclat ? Tu souris gentiment. « Salut, j’ai commandé pour t’attendre. Tu veux quelque chose ? » Elle s’installe face à toi et vos yeux s’accrochent immédiatement. « Toujours. Et toi ? »