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I LOVE HARVARD
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    Where did you go ? ❥ ETHLYN ❤
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    Where did you go

    © Crédit image
    Chaque matin en émergeant de mon sommeil j'avais cette sensation de bien être total ne durant malheureusement pas plus de quelques secondes. La réalité me revenait vite en pleine face. Je devais travailler si je voulais continuer de vivre dans cet appartement, heureusement que Presley avait emménagé. Je me sentais beaucoup moins seul qu'il y a quelques temps. Elle comblait tout ce vide avec brio, nous nous amusions pas mal, jouant aux jeux vidéos, nous engueulant pour ce que nous mangerions le soir. J'aimais ça, ça me faisait oublier tous ces évènements traumatisants que j'avais vécu ces derniers temps. La mort de Solweig avait été le coup de massue final. Je me reconstruisais petit à petit péniblement, et puis j'avais fait la rencontre d'une jeune femme, depuis ce temps là j'en faisais des rêves, des cauchemars. Elle m'avait transcendé. J'aurais cru avoir des nouvelles dans les jours qui suivirent mais rien ça avait été silence radio. Tout ce que nous avions échangé n'était qu'un ramassi de politesses... Ça m'apprendra encore une fois à développer des sentiments, des fantasmes beaucoup trop vite. À l'attendant, j'avais une mission à accomplir avant la fin de la journée. Je me devais de récupérer mes quelques pochettes de dessins que j'avais laissé à Harvard, il y avait quelques portraits auxquels je tenais tout particulièrement à l'intérieur, des portraits de toutes mes connaissances, de quelques filles qui avaient traversé ma vie et qui s'en étaient allées. J'avais traîné toute la journée tantôt sur le canapé, tantôt sur ma terrasse, une clope au bec. Je redoutais de mettre les pieds là-bas, et pourtant je devrais me faire à l'idée si j'acceptais de reprendre mes études. J'avais pris ma douche tardivement, je m'étais décidé à sortir en fin d'après midi, évitant ainsi la cohue de tous les étudiants.

    Attrapant le strict nécessaire pour me rendre à l'université, je verrouillais la porte puisqu'il n'y avait pas ma chère colocataire,. J'entrais dans ma voiture enfin réparée et roulais jusqu'au fameux parking où tout un tas de voiture toutes plus luxueuses que les autres étaient garées côte à côte. J'avais trouvé une place rapidement, j'avais eu raison d'y aller à cette heure-ci ! Pour une fois que je faisais le bon choix. Je m'extirpais du véhicule, direction l'atelier. Lunettes au bout du nez, j'entrais dans le premier hall, ça n'avait pas changé, mes souvenirs étaient restés intacts. Je montais chaque escalier retirant au passage mes binocles pour éviter de trébucher, j'avais fouillé la salle et avait retrouvé mes pochettes tachetées derrière une armoire. Je m'en emparais, les plaquant contre mon torse comme s'il s'agissait d'un trésor. Je revenais sur mes pas tranquillement, soulagé d'avoir récupérer mes petits croquis. Je déambulais dans le dernier couloir qui me rendrait ma liberté quand j'aperçu tout à coup une silhouette bien familière cachée par une autre jeune femme. J'avais déporté ma tête vers la droite pour distinguer ce visage. Un large sourire qui m'avait auparavant charmé se dévoila. EVELYN. Merde ! Qu'est-ce que je devais faire, reculer et me cacher derrière ce mur où me fondre dans la masse pour l'éviter. Encore mieux, mes pochettes pourraient me servir de protection . Et puis non ! J'avais attendu de ces nouvelles impatiemment durant plusieurs jours, je n'avais pas arrêté d'allumer mon téléphone pour vérifier mes messages, il n'y avait rien eu. De l'espoir cristallisé finissant par une déception amère. J'avais alors poursuivi mon chemin fièrement, la fixant de mes deux yeux noisettes une fois arrivé au niveau de son petit groupe. J'avais eu l'impression que la scène avait duré une éternité, que nos âmes s'étaient reconnectées de nouveau, que ce simple regard pourtant glacial avait réveillé cette attirance. Non je n'avais pas le droit de me laisser aller, de laisser mes émotions reprendre le dessus. Dans la précipitation j'avais tourné dans un couloir bien avant la porte principale, je m'enfonçais alors dans un dédale de corridors, j'étais perdu. Je n'avais jamais mis les pieds dans cette aile, j'ouvrais les portes tour à tour et finissais dans le théâtre mauvaise pioche ! Je soufflais un bon coup, mon coeur s'était déchainé après l'avoir dévisagé. La porte battante grinça, et se referma lourdement, je n'étais plus seul, j'avais la hantise de me retourner. Je prenais tout de même mon courage à deux mains et tourner les talons. Elle était là, en chair et en os ou alors c'était un mirage. " Je me suis trompé, je vais peut être simplement faire le chemin inverse " expliquais-je en pointant la porte de mes deux mains. J'essayais d'ignorer le fait que nous nous étions déjà parlé, je tentais de la considérer comme une simple inconnue. Mes yeux devaient me trahir, tout comme mes mimiques, j'étais un piètre menteur. Je ne voulais absolument pas lui montrer à quel point j'étais contrarié de ne pas avoir eu de ses nouvelles.

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    Lien du postDim 5 Mai - 22:25
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    where did you go ?


    Les jours se suivent et se ressemblent. Je m’occupe de Molly toute la matinée et ma mère vient la chercher sur les coups de quatorze heures, me laissant ainsi le temps de commencer mes révisions. Sur le chemin j’en profite pour prendre des nouvelles de mes plus proches amies et j’arrive à la bibliothèque aux alentours de quinze heures. J’y emprunte des livres, j’y relis mes cours et je fais des recherches. Tout cela prend généralement fin vers dix-huit heures. A ce moment là je privilégie un instant entre amis avant de rentrer chez moi, de retrouver ma fille et de lui consacrer ma soirée. Mais il y a une chose qui accompagne chaque journée, son visage. Doux et grave à la fois. Je me souviens parfaitement de ses jolis yeux bruns, des fossettes qui se dessinent lorsqu’il sourit ou encore de ses cheveux bruns, ni trop courts, ni trop longs. Si au début je pouvais encore sentir son parfum en me concentrant, à présent il n’en reste plus que quelques bribes dans mon esprit. J’ai la fâcheuse impression que cela fait trop longtemps que nous nous sommes rencontrés, mais surtout trop longtemps que nous ne nous sommes pas recroisés. Si son parfum n’est plus qu’un faible souvenir, son regard m’obsède, tout autant que l’idée de le recroiser.

    Il m’arrive relativement souvent de composer son numéro, mais je raccroche avant même que la première tonalité ne se fasse entendre. J’ai comme la fichue impression de passer à côté de quelque chose, mais j’ai pourtant d’avantage peur de m’imposer dans une vie où je ne suis pas la bienvenue. Sa réaction à l’annonce de mon rôle de maman m’a clairement refroidit. Je pensais pouvoir lui annoncer et espérer en retour une relation basée sur la sincérité, et je crois m’être trompée. Peut être n’étais il pas prêt à l’entendre, peut être ne sera-t-il jamais capable de l’encaisser. Il y a certes un faible espoir en moi, que ce ne soit pas le cas, mais la peur qui se matérialise en moi par une crampe dans l’abdomen me freine. C’est ainsi qu’à chaque fois, comme à présent, je range mon téléphone dans mon sac sans oser l’appeler, ou même lui envoyer ne serait ce qu’un message.

    Je descends de voiture, et je me rue vers la bibliothèque, j’ai déjà perdu bien trop de temps en rêverie. Je pousse la porte en verre et salue les bibliothécaire qui ont l’habitude de me croiser quotidiennement avant de prendre place dans un coin et de me focaliser quelques heures sur mes études, non sans mal, tant je ne peux empêcher mes pensées de vagabonder et de me renvoyer sans cesse à ce même et si doux prénom, Ethan.

    Je jette un œil sur mon téléphone. Il se fait tard et je sais qu’il est temps d’y aller, pourtant, bercée par les dialogues d’une pièce de théâtre, je commençais à me plaire ici. Pourtant, mes responsabilités de maman n’attendront pas, c’est certain. C’est pourquoi je m’empare de mes cahiers et les fourrent un à un dans mon sac. Ma trousse ne tarde pas à les rejoindre, et je fais alors le chemin en sens inverse, direction la sortie. Le soleil surplombe le campus et cela me redonne immédiatement le sourire. C’est une de ces journées où j’aurai aimé profiter du parc avec Molly, pourtant il est important que je réussisse. Non seulement pour moi, mais pour elle aussi. D’autant plus qu’avec les examens en poche, nous pourrons profiter du soleil durant tout l’été. Je souris à cette idée, avant de me faire interpeller par une petite brune. Il s’agit de Regan, elle n’est d’ailleurs pas seule. Entourée d’une dizaine de filles aussi jolies et minces qu’elle. Je les rejoins sans attendre et me fond dans la conversation. En réalité, je n’ai pas grand-chose en commun avec ces filles, si ce n’est avec Regan, qui est sans conteste ma plus proche et fidèle amie. Mais lorsqu’elles discutent de tous ces footballeurs qui nous entourent, je n’ai nullement envie de me concentrer là-dessus, et je n’en suis pas même capable, parce qu’un seul visage m’obsède, et c’est celui d’un architecte, qui m’a chamboulée de l’intérieur, sans me ménager. Architecte que mon être tout entier aimerait retrouver, à cet instant précis. Et alors je me perds dans la contemplation du campus, comme si sa silhouette pouvait apparaître à chaque coin. Je suis à la recherche de son corps musclé, dans chaque recoin, à chaque porte ouverte, j’espère l’en voir sortir. Et mes yeux se portent sur un brun qui pourrait lui ressembler aisément. L’espace d’un instant j’ai le souffle coupé. J’écarquille les yeux. Ethan. C’est lui. C’est son regard brun qui me fixe. Durant quelques secondes j’ai bien peur d’avoir une hallucination, que ce si charmant brun ne soit qu’un mirage, mais je comprends qu’il est bien là. C’est la dureté de son regard qui m’en informe. Car si je le rêvais, jamais je ne l’aurai imaginé me regarder ainsi. Je ferme les yeux, rapidement, et en les rouvrant j’observe sa course. Il rebrousse chemin, comme pour fuir de mon champ de vision. « Je dois y aller. » Je ne prends pas même le temps de saluer chacune des filles une par une, je me faufile à la poursuite d’Ethan. Je remonte les couloirs à sa suite. Il marche vite et je dois avouer que je ressens comme un poids dans la poitrine. Sa réaction me semble incompréhensible. Je vis une nouvelle désillusion, mais je ne peux le laisser m’échapper. Si je me suis trompée sur son compte, si il est partit la dernière fois déterminée à ne plus jamais me revoir et que ses mots n’étaient que des politesses, il faut que je le sache. La chute sera rude mais je ne peux continuer à être obsédée par cet homme si de son côté, il désire me fuir comme la peste. Je tourne dans un couloir et je me retrouve alors face à la porte du théâtre, dans lequel il vient de s’introduire. C’est ainsi que je me retrouve face à lui. Son regard n’est plus si dur, c’est pire encore, on dirait que je ne suis qu’une inconnue. C’est douloureux, je prends ce mépris en pleine face et j’essaie pourtant de ne rien laisser paraître, il désire partir, mais je reste stoïque devant la porte battante. « Et où souhaitais tu aller ? Il y a un endroit précis que tu cherches ou bien c’était simplement pour ne pas avoir à me croiser ? » C’est avec franchise et cependant délicatesse que je pose cette question. A quoi bon tourner autour du pot. Ce serait tout simplement enfantin, et j’ai cru déceler en lui assez de maturité pour avoir une conversation d’adultes. Je le dévisage, attendant une réponse sincère. Je ne comprends plus vraiment, comment nous avons pu en arriver là. Je me souviens de ses prunelles pétillantes, de ses sourires ravageurs, de sa voix douce et de cette impression de se connaître depuis toujours que j’avais ressentit à son égard. Aujourd’hui, c’est comme si il ne s’agissait plus du même Ethan. Et alors que je devrais simplement me résigner sur le fait qu’il ne veut pas de moi dans sa vie, qu’il n’y a peut être pas en nous ce que j’espérais, je n’y parviens pas. Parce que le retrouver, le voir de si près, me rends toute chose. Et je sens en moi la flamme qui ne voulait pas s’éteindre se raviver comme jamais. Comment est ce possible. Même dans cet état, même si distant, j’ai envie d’être près de lui, de le toucher de nouveau. Parce qu’il me suffit d’être dans la même pièce que lui pour être envahit de cette plénitude intérieure. C’est certain, les sentiments sont là. Ils grandissent à chaque instant, et je ne peux rien y faire, parce qu’on ne choisit pas pour qui notre cœur décide s’emballer. « Tu n’as pas l’air ravi de me voir… Mais moi je le suis. J’ai attendu ce moment impatiemment… »
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    Lien du postLun 6 Mai - 17:43
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    J'étais pris au piège, dans une impasse. Face à ses propos, j’avais l’impression d’avoir fauté, de lui avoir fait défaut. Alors qu'il s'agissait du contraire. J’avais avancé légèrement essayant de forcer le passage, mais Evelyn ayant pratiquement ma taille, n’était pas prête à s’écarter. Elle voulait des réponses, voulais-je l’éviter ? Oui. Je me sentais vulnérable après lui avoir confié des éléments de ma vie que personne ne connaissait encore, même pas ma meilleure amie. Nous avions eus cette connection et puis plus rien. Alors c’était à elle de m’avouer ce qui clochait, ce qui l’avait empêché de me donner de ses nouvelles. « Je ne voulais pas te croiser c’est exactement ça » je jouais la carte de la franchise, je n’allais pas y aller par quatre chemins. Evelyn me faisait part de ces ressentis, elle croyait vraiment que je n’étais pas ravi de la revoir ? En même temps j’avais adopté l’attitude du parfait enfoiré, feignant d’en avoir rien à foutre. Je tournais alors les talons en soupirant longuement, je grimpais sur la scène et m’asseyais au bord, déposant mes pochettes à côté de ma cuisse. Mes mains étaient aggripées à la corniche, mes pieds se balancer dans le vide, je regardais l’immensité de la salle, le regard loin. Si je devais un jour monter sur scène devant tant de sièges remplis, je bafouillerais probablement, j’aurais la gorge serrée, le ventre noué. C’était un peu ce que je ressentais à cet instant et pourtant la salle était déserte. J’hésitais encore à lui déclarer ce qu’il se passait en moi lorsque je la voyais, ça me paraissait encore prématuré. Et pourtant…Elle était captivante, nuit et jour. La belle blonde s’était dégagée de la porte d’entrée, s’approchant à son tour. Elle s’était plantée face à moi, j’avais aussitôt baissé le regard, l’évitant encore et encore. Si j’osais m’aventurer à parcourir son corps de mes prunelles je me sentirais encore comme un gamin. « Je suis aussi content de te voir même si je ne le montre pas forcément » avouais-je tout en dépliant ma nuque pour lui faire face. J’étais cependant sceptique à propos de sa confession, si elle avait si attendu impatiemment de me revoir, pourquoi ne l’avait-elle pas provoqué en me contactant ? Elle ignorait cette partie. Cependant quand quelque chose me tarabuster ça ne mettait en général pas bien longtemps avant de sortir. Le regard fuyant, je grattais l’intérieur de la paume de ma main, essayant au maximum de dévier toutes pensées obsédantes. Mais ça me démangeait, ça devait être déterrer si nous voulions avancés et peut être profiter l’un de l’autre un jour. « Pourquoi tu n’as pas appelé si tu attendais de me revoir… ? » demandais-je d’une voix beaucoup plus douce et posée que celle que j’avais adopté en premier lieu. Je ne lui en voulais pas, pas déjà. Elle avait tous les droits et les raisons de ne pas me joindre plus tôt. Je n’étais qu’un sombre inconnu, elle avait désormais une petite famille, elle devait gérer beaucoup de choses au quotidien… Pourquoi se préoccuper d’un gars que l’on a croisé qu’une fois. « Je t’en veux pas, je croyais juste qu’il s’était passé un petit quelque chose…Enfin pour ma part, tu es si différente de toutes les autres femmes, tu m’intrigues voilà je devais le dire » je décrochais mes mains jusque là cramponnées au bord de la scène et sauter vers l’avant, me retrouvant tout proche d’Evelyn. Son parfum agréable et envoûtant chatouilla mes narines. Mes mains désormais emmitouflées dans mes poches de jean ne rêvaient que d'une seule chose, attraper ses hanches si harmonieuses. Je mourrais d'envie de l’amener tout contre moi, de sentir sa petite tête nichée contre mon torse, sa respiration contre mon cœur. J’étais retombé à zéro, seule sa présence, ses mimiques me charmer. Je mordillais mes lèvres pour lutter contre mes pulsions, si je continuais à l’observer quelques secondes de plus, Dieu sait ce qu’il pourrait me passer par la tête. Je tournais alors sur moi même, m’accoudant à la scène, la tête emprisonnée entre mes bras. « C’est peut être absurde, mais tu m’as déjà manqué » admettais-je d’une voix grave et monotone.Au fond je n’étais qu’un sensible, un artiste au cœur déchiré. Quelqu’un qui s’attachait aux gens bien trop vite sans que ce soit forcément réciproque.
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    Lien du postLun 6 Mai - 20:20
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    Mon sourire en coin s’efface instantanément lorsqu’il avoue qu’il ne cherchait qu’à éviter de me croiser. Ses paroles me secouent. Sa sincérité me blesse, pour la première fois. Et j’aurai pu m’effondrer pour ce genre de mots il y a de cela deux ans. Aujourd’hui j’ai grandis, j’ai appris à encaisser les coups, à faire face aux situations difficiles, sans jamais baisser les bras ou la tête. Parce que je suis une maman célibataire et si je ne garde pas la tête haute pour ma fille, personne ne prendra le relais. Aucun homme ne me soutiens, ne me relève. Je suis toute seule depuis le début et si ça n’a pas toujours été simple, je suis fière de ce parcours, parce qu’aujourd’hui, le cœur fissuré je peux tout de même relever les yeux et le fixer, le scruter attentivement. J’inspire profondément. Mes jambes menacent de me laisser tomber mais je me fie à la partie de moi qui croit en lui. Je me fie à ce que j’ai ressenti lors de notre rencontre, à ce que je ressens, maintenant encore. J’ai l’intime conviction que nous étions faits pour nous rencontrer et que nous sommes faits pour emprunter le même chemin, au moins un temps, et je l’espère longtemps. Il tourne les talons, comme si mon regard le troublait et il se dirige vers la scène. Cette même scène que mes pieds ont foulés tant de temps en une seule année. C’est ici que je passe le plus clair de mon temps, ici que je répète, que j’explore de nouveaux personnage, que je m’épanouis en tant que comédienne. Nous sommes sur mon territoire, je connais cet endroit sur le bout des doigts et je pourrais presque m’y repérer dans le noir. C’est peut-être cet endroit familier qui me donne tant d’aplomb, tant de force. Je puise dans des réserves presque épuisées et je me dirige moi aussi vers la scène. Il a pris place sur le rebord, il s’est assis, il balance ses jambes presque nerveusement. Je me fige face à lui. J’aimerai comprendre ce qu’il ressent, ce qu’il pense. Il n’est pas difficile de savoir qu’il compte s’expliquer, puisqu’il n’est pas partit. L’espoir qu’il puisse encaisser pour Molly se ravive en moi.
    Sa voix résonne de nouveau dans le théâtre. Il se contredit et je mets un temps fou à comprendre ce qu’il vient de dire. Pourtant, dès que l’idée chemine dans ma tête, mon visage pâle s’orne d’un sourire éblouissant. Je suis incapable de canaliser mes émotions, de les empêcher de se traduire par des mimiques, des regards ou des gestes. Je suis trop expressive. C’est intéressant à mettre en avant sur scène ne cesse de répéter l’un de mes professeurs mais dans la vie de tous les jours ce n’est parfois pas si évident. Les gens peuvent lire en moi comme dans un livre ouvert, cela me dessert souvent mais c’est cette simplicité, cette spontanéité qui me caractérise, et j’ai appris à avancer avec. « C’est certain que ce n’est pas flagrant… » Dis-je doucement, d’une voix à peine audible mais pourtant douce. J’ai à peine le temps de dire ces mots qu’il me questionne sur la sincérité de mes propos. Je m’attendais à cette question. Et elle me rassure en un sens. Parce que cela veut clairement dire qu’il attendait mon appel. Qu’il puisse m’en vouloir de ne pas l’avoir contacté me rassure sur ce que l’on vit. Pourtant y répondre semble plus compliqué. Je ne sais pas réellement ce qui m’en a le plus empêché. Je souhaitais le faire. Mais j’étais à la fois effrayée et désireuse de ne pas être déçue. Je voulais garder en mémoire les émotions qui me traversaient à chacun de ses regards sur moi. J’ai eu peur que tout cela ne soit dut qu’à la magie de cette soirée et que les choses soient différentes la deuxième fois. Je n’ai pas voulu précipiter les choses, lui imposer ma présence et l’existence de Molly. J’ai voulu voir si le destin nous rapprocherait de nouveau… J’ai l’embarras du choix pour répondre, pourtant je me sens stupide pour chacune de ces explications. Mais je n’ai nullement envie d’en inventer une et de baser notre relation sur des mensonges. J’hausse simplement les épaules. « J’ai senti que tu étais différent, mais j’avais peur que tu aies du mal avec le fait que je sois mère… Je ne voulais pas que tu te sentes obliger de me revoir pour ne pas être impoli. » Je le regarde, timidement. J’ai certes hésité à le recontacter mais une chose est certaine, j’avais réellement envie de le revoir. Et je ne suis pas déçue. Tout ce que j’ai ressenti pour lui est bien là, aujourd’hui encore, si ce n’est que les choses me semblent plus intenses. Il me rend toute chose, j’ai l’impression de n’être qu’une enfant auprès de lui, et pourtant je me sens en sécurité. Il m’apporte ce calme intérieur, il fait accélérer les battements de mon cœur, ma respiration est plus saccadée et je sens une excitation monter en moi, à chaque regard, à chaque mot. Je fonds tout simplement devant lui et c’est à la fois effrayant et agréable. Lorsqu’il précise qu’il a cru ressentir un petit quelque chose, j’ai envie de le serrer contre moi. J’aimerai poser ma tête contre son torse, écouter battre son cœur. Sa respiration me bercerait, sa main caresserait mes cheveux, je me sentirais tout simplement bien contre lui. « Il s’est passé quelque chose. » Dis-je spontanément comme pour le rassurer. Il continue. Je lui ai manqué. Les battements de mon cœur s’accélère si vite qu’il m’ait difficile de rester de marbre. Il se retourne, et pose sa tête dans ses mains. Son dos à la musculature savoureuse me fait face et je craque littéralement. J’ai envie de lui dire combien il m’a manqué, combien j’ai aimé ce moment, combien je désire être près de lui. Jour et nuit. Tout le temps, maintenant et demain. Je me ravise un instant et décide de laisser tomber les barrières. « Toi aussi tu m’as manqué. Vraiment. Si je ne t’ai pas appelé ce n’est pas parce que je n’en avais pas envie. J’avais envie de te revoir, d’apprendre à mieux te connaître. J’ai moi aussi ressentit qu’il se passait quelque chose. Et j’ai aimé cela. C’est quelque chose que je n’ai pas ressenti depuis si longtemps… D’ailleurs, je me demande si je l’ai déjà vraiment ressentit. Alors s’il te plaît, ne doute pas de moi. J’avais simplement peur que ma fille soit un frein, et je n’étais pas prête à laisser tomber l’idée que tu étais différent… Je m’y raccrocherai… J’espère que tu comprends… » Je me glisse à côté de lui, ma main parcours son dos, mon cœur bat la chamade. Je m’approche délicatement de lui, et glisse au creux de son oreille. « J’aimerai me rattraper, et rattraper ces jours où je n’ai pas osé… » C’est une proposition qui se cache dans cette phrase. Je sais qu’il la saisira aisément, je ne doute nullement de son aptitude à comprendre les sous-entendus. Sa sensibilité l’y aide sûrement. C’est un artiste après tout, il sait lire entre les lignes. Et entre les lignes, il est écrit lisiblement, que je souhaite le revoir, le plus tôt possible, même si je dois partir maintenant, retrouver Molly. Il doit bientôt être l’heure, et je n’ai pourtant pas envie de me détacher de lui. Parce qu’il a égayer ma journée, et que maintenant, je sais qu’il ressent la même chose que moi. Il me l’a dit, et ça fait un bien fou. C’est comme si il ne restait entre nous que la certitude d’un avenir ensemble, ou du moins, d’un petit bout de chemin main dans la main. J’attends une réponse de sa part, quand un énorme bruit de verrou se fait entendre. Je sursaute, comme surprise que nous ne soyons pas seuls. Il me faut un certain moment avant de comprendre. Mes idées s’embrouillent et je me rue vers la porte après quelques secondes d’hésitation. Je tente de l’ouvrir mais je me heurte à celle-ci. Fermée, à double tour. « Y a encore quelqu’un à l’intérieur ! » Dis-je assez fort pour être entendue. Pourtant, je n’entends pas le moindre bruit de pas de l’autre côté de celle-ci. J’aurai du y penser. Nous sommes sur mon terrain, et mon terrain ferme ses portes tôt lors des semaines de révisions. Je me retourne finalement vers Ethan. Je hausse les épaules encore une fois. Immédiatement et sans aucun contrôle sur elles, des pensées naissent dans mon esprit. Des pensées peut être un peu déplacées, mais je n’y peux rien Ethan provoque cela en moi, ce brin de folie et d’excitation, qui aboutit à des fantasmes inavouables. « Il semblerait qu’on soit coincés ici, ensemble… » Dis-je finalement, un demi sourire sur les lèvres. Molly m’attend, ma mère aussi, je ne peux certes pas dormir ici, mais Ethan est la seule personne avec qui cette situation ne me déplaît pas totalement… Je pourrai même réussir à m’en accommoder… « Qui aurait cru qu’on pourrait rattraper ce temps si vite. » Dis-je doucement, en me rapprochant finalement de lui. Nos deux corps sont si près, nos yeux se rencontrent, une nouvelle fois et c’est un feu d’artifice qui explose dans ma poitrine…

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    Lien du postLun 6 Mai - 23:09
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    Mon visage calfeutré à l’intérieur de mes bras, je n’avais pas senti Evelyn s’approchait de moi, seule sa voix continuait d’alimenter mes tympans. Tout reposait sur sa fille, pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Alors que la nouvelle avait été pourtant fracassante sur le coup, je n’y avais plus songé, Evelyn était à prendre avec Molly, la question ne s’était même pas posée. Le belle blonde avait glissé sa main sur mon dos, parcourant d’abord mon omoplate saillante en cette position. Le contact était doux, réconfortant tout comme ces paroles que je continuais de boire. Evelyn devenait une drogue, son absence provoquait le manque, sa présence l’accoutumance. Je peinais encore à m’abandonner à elle mais je le désirais profondement. J’avais enfin recouvert la vue, je m’apprêtais à lui répondre, mais le verrou de la porte s’enclencha, brisant le silence qui avait eu le temps de s’immiscer entre nous, le temps que je produise une quelconque réponse. Il manquait plus que ça. La jeune femme s’était aussitôt précipitée sur la porte pour que l’on nous ouvre mais rien ne s’était produit, la salle était probablement insonorisée je ne voyais que ça pour explication. Où alors le gardien était sourd, il écoutait de la musique à plein tube. Il n’avait pas pu se volatiliser si rapidement. Malgré que la situation devenait angoissante, je ne réagissais pas, j’avais peut être envie de rester condamner avec elle. Cependant son visage était quelque peu inquiet, elle devait à coup sûr penser à sa fille. J’aurais fait de même, Ô quand bien même je pourrais savoir ce que c’est d’être père ! Evelyn s’était de nouveau rapprochée, plus intimidante que jamais s’adaptant tant bien que mal aux évènements. « Tu l’as dit… » je n’étais pas très démonstratif, complètement déstabilisé par son sourire enjôleur. Qu'allait-il se passer à présent ? Que pouvait-il se passer avec la fille qui vous rendez dingue en un battement de cils ? Tout, tout était possible. Une de mes mains osa s’éléver au niveau de son visage, ôtant une de ses mèches de cheveux rebelles de sa joue. Sa peau claire légèrement hâlée semblait m’appeler, m’appeler à l’embrasser, l’effleurer de mes lèvres. « Molly n’est pas un frein, peut être pour certain mais pas pour moi, j’ai vingt-six ans, j’ai fait beaucoup d’erreurs, j’ai eu le temps d’apprendre, je ne suis plus un péquenaud » mes yeux jonglaient à toute vitesse entre ses lèvres rosées et ses iris émeraudes. C’était notre deuxième rencontre et elle parassait déjà me posséder, détenir tous mes secrets. Absolument effrayant comme sensation.

    Je laissais ensuite glisser mes doigts un par un le long de sa joue, de sa machoire, lui souriant enfin, laissant apparaître mes fossettes, mes rides autour de mes yeux si enracinées dans ma peau au fur et à mesure des sourires que j’avais consommé. La salle était construite par palier successifs se dressant à différentes hauteurs, trôner au sommet une ultime porte, peut être que nous aurions un peu de chance, je grimpais les marches à toute vitesse avant de me heurter finalement à la triste réalité, nous étions bel et bien enfermés. Heureusement que je n’étais pas claustrophobe. Je redescendais les marches bredouille, m’asseyant dans un des sièges, regardant cette fois-ci la vue que nous pouvions avoir de là. « Ta fille est entre de bonnes mains ? Je suis désolé de t’avoir entraîné la dedans, tout est de ma faute » révélais-je en prenant soin d’élever la voix. Evelyn était à quelques mètres plus bas et l’acoustique de la salle était plutôt étrange, étouffant nos moindres vocalises. Mon cerveau pourtant occupé à analyser la silhouette irréprochable d’Evelyn fut traversé d’une idée. Le téléphone ! Je me tortillais alors sur mon siège pour le débusquer. –Aucun signal- je levais le mobile dans tous les sens sans effet. « Le tien marche peut être mieux que le mien » je me levais alors de mon siège, dévalant les quelques marches qui me séparer du paradis. Oui, le paradis avait dorénavant un nom : Evelyn. Si je prenais le temps de réfléchir à nous faire sortir de là, ce n’était pas pour écourter ce temps si précieux que nous partagions mais pour lui faire retrouver sa fille le plus vite possible. Toutefois si je devais un jour me retrouver emprisonné je donnerais tout pour l’être en sa compagnie. Un seul regard partagé pouvait m’emplir d’une joie incomensurable, d’une excitation titanesque. « S’il faut défoncer la porte je le ferais » déclarais-je en gloussant.
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    Lien du postMar 7 Mai - 12:33
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    Cette scène ressemble à celle d’un film, ou bien encore d’un livre. Dans la vraie vie, ce sont des choses qui n’arrivent jamais. Normalement. Mais cela est réel, et je suis vraiment enfermée dans le théâtre de l’université avec pour seule compagnie, l’homme dont les regards suffisent à déclencher un lâcher de papillons au creux de mon abdomen. Il fait un pas en avant, je n’ose plus bouger. Plus il se rapproche de moi et plus mon corps réagit tel un aimant au sien. Je suis inévitablement attirée par lui, et l’idée de céder à la tentation me traverse l’esprit plusieurs fois. Pourtant je le laisse m’apprivoiser doucement. D’un geste délicat, sa main repousse l’une des mèches blondes tombant sur mon visage. Je le contemple. Il est bien plus beau encore à cette distance. Je peux déceler dans ses grands yeux bruns une petite lueur dorée, qui donne à son regard, un charme particulier. Je n’ai jusqu’alors jamais pu admirer un visage aux traits si parfaits. Mes yeux glissent sur son visage et suivent les mouvements gracieux de ses lèvres. J’aperçois le bout de sa langue lorsqu’il insiste sur quelques syllabes. Des frissons se succèdent le long de ma colonne vertébrale. A présent, si mon corps réagit à sa présence, si les battements de mon cœur accélèrent quand il me parle, c’est mon cerveau qui analyse ses mots. Les seuls mots que je rêvais d’entendre prononcer du bout de ses lèvres rosées. Mes lèvres s’entrouvrent légèrement, laissant étinceler la blancheur de mes dents, et je souris. Béatement, trop longtemps, sans relâche. Ses lèvres imitent les miennes. Et nous sommes là, tout deux si proches, à se contempler et se sourire, comme deux enfants, deux gamins qui s’adorent, deux âmes qui se sont trouvées. Ces mots-là font voler en éclats mes doutes et mes peurs et je me rends alors compte que sans toutes ces pensées négatives, les sentiments sont encore plus forts, plus intenses, plus paralysants. Pourtant je suis ravie de les vivre pleinement. J’ai maintenant la certitude de ne pas m’être trompée. La certitude que mon intuition m’a menée sur le bon chemin, le sien. L’électricité entre nous est palpable. L’attraction est constante et nos visages si proches, je voudrais à présent goûter ses lèvres, les dévorer sensuellement, les mordiller doucement…

    Pourtant Ethan choisit ce moment pour chercher une solution à notre problème. Problème, dont le temps d’un instant, j’avais oublié l’existence. Je l’observe grimper les marches à toute vitesse, cherchant un moyen de sortir d’ici. Si je n’étais pas si paralysée de bonheur, je l’y aiderais sûrement, mais je reprends petit à petit mes esprits et je me contente d’observer ses tentatives. Finalement, il abandonne. Les portes sont toutes fermées à double tour. Il se laisse tomber sur l’un des sièges, dans le public et me reporte toute son attention. « Molly est avec ma mère. Elle est entre d’excellentes mains, je sais qu’elle la gardera jusqu’à mon retour. Même si elle risque de s’inquiéter… Puisque je n’ai pas pour habitude d’oublier de venir chercher Molly. Mais ne sois pas désolé, si je t’ai suivi c’était de mon plein gré. Et moi je n’ai pas d’excuses parce que j’aurai du savoir que le théâtre fermait si tôt cette semaine. » Ethan secoue légèrement la tête, me scrutant de sa place de spectateur. Et sans crier gare, il sort de sa poche son téléphone portable, certain d’avoir trouvé une façon de nous sortir de là. C’est une nouvelle tentative échouée lorsqu’il prend conscience qu’il n’a aucun réseau. Pourtant, je m’empresse de chercher dans le fond de mon sac, ce minuscule objet qui pourrait si rapidement nous délivrer de là. J’ai l’infime espoir que cela fonctionne. Loin de moi l’idée de vouloir échapper à la présence d’Ethan, mais c’est surtout à Molly que je pense. Car si cette petite princesse n’attendait pas mon retour, alors je pourrai aisément rester cloitrer ici, avec lui. Et je pourrais même savourer chaque seconde de ce moment. Je mets enfin la main sur mon téléphone et l’infime espoir d’avoir une minuscule barre de réseau me quitte dès l’instant où je m’aperçois qu’il est éteint. « Il aurait certainement marché mieux que le tien si je n’avais pas oublié de le recharger avant de venir. » Dis-je d’une moue réellement désolée. Ethan dévale les marches, cette fois ci en ma direction. Mon corps s’anime de nouveau de sensations étranges. Je ferme les yeux quelque secondes, comme si j’allais finalement me réveiller de ce si joli rêve. Mais alors que mes paupières s’entrouvrent et que la lumière se faufile jusque sur mes iris, je suis toujours là. Figée face à l’homme le plus séduisant de ce bas monde. Je glousse à sa remarque. « A mon avis, c’est une idée médiocre si tu souhaites te réinscrire ici l’année prochaine. Et puis les portes sont si épaisses que tu risquerais de te casser le bras. » Et ce n’est pas faux. Le théâtre a été rénovée il y a peu et la sécurité a été mise en avant. En effet, il y a dans le passé trop eut de cas de vol, ou bien de squattage illicites durant la nuit, c’est d’ailleurs pour cette raison que le Doyen a imposé la fermeture de toutes les issues, tous les soirs. Nous sommes donc coincés ici. Et si cette idée devrait peut-être m’ennuyer, elle me réjouit dans le fond. Je sais que ma mère s’occupera de Molly jusqu’à mon retour. Et j’ai comme la sensation que le destin nous a joué ce tour pour une bonne raison…

    Je le frôle presque lorsque je me faufile sur l’un de siège de la première rangée. Nos deux parfums, le temps d’un instant se sont entremêlés, fournissant à l’air ambiant, une si douce odeur. Je me laisse glisser sur l’un des sièges et je pose mon sac par terre. « Je suis désolée d’avoir pensé que tu pourrais réagir comme la majorité des hommes. Et je suis vraiment contente que tu acceptes ma fille, parce que j’ai le sentiment que nous étions faits pour nous rencontrer… Et puis, tu m’attires tellement aussi. » Je mordille ma lèvre inférieure. Timidement, je repousse sur les côté ma chevelure blonde et je n’ose plus réellement entrer en contact visuel avec lui. Je ne peux m’empêcher de prononcer tout haut ce que je pense tout bas. « Et aussi, j’aimerai avoir le privilège de voir ce qui se trouve dans cette immense pochette. Ce sont tes œuvres ? Tu veux bien me les montrer ? » J’espère que l’artiste ne m’en voudra pas. Certains n’aiment pas exposer leurs œuvres au regard des autres, mais j’ai cette passion pour l’art qui me donne envie d’admirer ce que renferme cette pochette close. Cette fois ci je relève les yeux vers lui et le supplie du regard de m’accorder ce droit. « J’ai envie de mieux te connaître et on en apprend beaucoup semble-t-il à travers les dessins que les gens font. » Dis-je pour argumenter ma demande.

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    Lien du postMar 7 Mai - 14:21
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    La petite Molly avait l’air d’être bien entourée, que ce soit par sa mère qui commençait de plus en plus à me rendre cinglé que sa grand-mère. Je pouvais enfin souffler, elle n’était pas en péril, dans une garderie à attendre sa maman. Mes muscles se décontracter, se dénouer. La belle blonde avait également testé son mobile, mais ce dernier était apparemment déchargé. Nous formions bien la paire ! Deux têtes en l’air ! Evelyn s’était ensuite installée dans un des sièges, me frôlant quasiment pour s’y rendre. Je me retrouvais alors plus bas qu’elle, elle m’observait mystérieusement et prit enfin la parole, s’excusant de ce qu’elle avait pu s’imaginer à mon égard. Je ne lui en voulais pas, même si c’était blessant d’être mis dans le même panier que la plupart des crétins qui peupler cette ville. Elle avait raison de se méfier, c’était à moi de lui démontrer le contraire. Sa dernière phrase suivant ses excuses m’avait totalement chamboulé et surtout réveillé du caractère monotone de sa phrase. Je l’attirais. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine, j’avais d’ailleurs poser ma main du côté gauche sur le coup. Mon rythme cardiaque suivait un rythme effrené je sentais mon sang se déverser dans chacune de mes veines. J’avais subitement chaud. Je baissais ma tête tout comme l’avait fait Evelyn, nous étions gênés l’un autant que l’autre. Je n’avais pas répondu, de toute façon je n’en avais pas eu le temps. Allions-nous vraiment passer une nuit complète là-dedans ? Au fond je le souhaitais. Je le souhaitais jusqu’à ce qu’elle veuille feuilleter mes dessins déplorables et médiocres. J’étais un éternel insatisfait, la perfection était inatteignable mais je continuais à vouloir l’approcher. Ça c’était certain elle allait en apprendre un peu trop sur moi et elle allait même découvrir des têtes qu’elle avait surement croisé à travers le campus. J’étais embarrassé, fier de pouvoir lui montrer le peu de talent que je possédais mais honteux de la fixation que j’avais pu faire sur certaine personne, en particulier Arwen. Son visage était spécial, tout comme ce qu’elle dégageait. Mais c'était de l'histoire ancienne.Je grattais nerveusement l’arrière de ma nuque, je machouillais ma langue prêt à me faire saigner. Il fallait que je me réveille, que je formule n’importe quoi au lieu de rester planté là. « Tu vas sûrement en apprendre oui » laissais-je échapper tout intimidé. J’attrapais ma large pochette et la glisser le long du parquet. Je montais les marches nonchalamment, si je pouvais les monter au ralenti je le ferais volontier. J’appréhendais ses questions, j’avais peur de m’effondrer comme je le faisais si bien ces derniers temps lorsqu’il s’agissait de s’étaler sur mon passé.

    J’arrivais enfin à ses côtés, je me laissais tomber sur le fauteuil lourdement. J’avais soupiré longuement en tapotant ma pochette du bout des doigts. Moi même je n’étais plus très sûr de ce qu’il se cachait à l’intérieur d’où cette profonde inquiétude qui devait se lire à des kilomètres sur mon visage. « J’ai vraiment peur de ce qu’il reste là dedans » confiais-je en souriant. Un sourire que j’avais peiné à établir. J’ôtais les deux élastiques noirs qui maintenaient jusque là cette pochette à souvenirs poussiéreux close. Première feuille, le campus. Mon visage regagner en confiance, je passais alors la feuille à Evelyn. Et j’aurais dû probablement m’arrêter là, la seconde feuille représentait une silhouette féminine de dos, les cheveux au vent devant un lac. C’était elle, au Summer Camp l’année dernière, un moment que je n’oublierais jamais malgré tous les efforts que je faisais pour m’en dépêtrer. J’essayais d’adopter un masque pour ne pas transmettre les émotions qui m’arrivaient tout à coup à Evelyn. Je me contentais de lui faire circuler sans un mot. « Ce n’est pas du grand art hein, ce sont des dessins que je fais durant mon temps libre, à la base je travaille que sur des structures bien froides, le visage humain, les postures, c’est beaucoup plus dur à appréhender » Je donnais toujours les croquis à Evelyn qui avait l’air de les décrypter. En même temps ce n’était pas bien compliqué de comprendre que j’avais fait une fixation sur une même fille. Nous étions tombés sur une longue série, cette série s’obscurcissait au fur et à mesure des planches. Jusqu'à ce qu’il ne reste plus qu’une silhouette à peine identifiable dans l’obscurité, ce qui sous entendait notre rupture. Et puis nous passions alors à autre chose, à des formes beaucoup plus arrondies, à des courbes, si ma mémoire était bonne tout ces enchevêtrement symbolisaient la grossesse bien trop courte de Solweig. Alors que je me faisais péniblement à l’idée qu’elle soit désormais au paradis, j’avais pourtant esquissé un sourire. Je priais tous les soirs pour elle, qu’elle soit enfin heureuse. « Ça me fait vraiment tout bizarre de revoir tout ça, t’es la première qui les découvrent, tu es une V.I.P ! » m’exclamais-je en posant ma main sur le dos de la sienne. J’étais certes remué par tous ces souvenirs mais encore plus par ce contact délicat. Malgré tout ce déballage de mon passé qui représentait des moments importants dans mon existence, je voyais enfin le bout du tunnel dans les prunelles d’Evelyn. « Tu m’attires également » chuchotais-je tout en l’observant contempler mes graffitis. Mes yeux devaient pétiller, je me sentais si bien en sa présence. J’avais l’impression de pouvoir tout partager sans crainte, elle possédait une force, une simplicité, une maturité que je n’avais jusque la jamais croisé. « Tu m’épates enfaite » ajoutais-je avant de capter son regard. Un regard passionné, déstabilisant. Je répondais à son coup d'oeil par un large sourire limite charmeur, j'avais envie de lui plaire, de lui dire à quel point elle m'impressionnait et à quel point je rêverais de lui tenir la main.
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    Lien du postMar 7 Mai - 20:13
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    J’aime me fondre dans la peau d’un autre personnage, j’aime fouler le sol d’un théâtre, transmettre des émotions à un public, l’entraîner avec moi dans une de ces histoires toujours bien ficelées. Je suis à l’aise sur scène, j’ai la chance de ne pas être sensible au stress et pourtant il suffit qu’il y ait dans la salle l’un de mes proches et je perds mes moyens. Je ne parviens plus à monter sur scène sans que ne se forme dans mon ventre une boule d’angoisse. Je suis incapable de montrer ce talent dont on me fait parfois l’éloge à ceux que j’aime le plus. Ça me met mal à l’aise, ça m’effraie, j’ai peur de ne pas être à la hauteur. Alors je ne suis pas insensible lorsque je remarque que c’est presque à reculons qu’Ethan me rejoint pour me laisser découvrir ses œuvres, ce bout de lui. Et je lui suis reconnaissante d’accepter. C’est comme si il me faisait un joli cadeau, il me laisse l’opportunité de me rapprocher de lui, de découvrir en détail l’artiste qui vit en lui. D’un geste du pied, je pousse légèrement mon sac pour qu’il puisse prendre place à mes côtés. Il se laisse rapidement tomber sur le fauteuil à mes côtés et j’en oublie presque que nous sommes enfermés. Il semble mal à l’aise à l’ouverture de l’immense pochette, mais je ne fais aucun commentaire, je ne veux pas qu’il se sente d’avantage gêné, au contraire. Je veux juste qu’il parvienne à partager avec moi, l’une des choses qui le passionne et il se laisse finalement aller à un petit soupire lorsque le premier dessin apparaît. Je reconnais immédiatement le campus universitaire. C’est une représentation parfaite et détaillée de ce que je peux voir, tous les matins en arrivant. Je m’empare de cette feuille de papier lorsqu’il me la tend et je suis admirative de ce travail. Regan dessine aussi énormément, mais ce sont deux façons de dessiner très différentes. En effet, je n’ai jusqu’alors jamais vu de paysage aussi représentatif et je ne peux m’empêcher un compliment. « Je ne dis pas ça uniquement parce que tu me plais, tu dessines vraiment bien… » Je m’empare du second dessin qu’il me tend. Cette fois ci, une silhouette aux courbes féminines est identifiable. Je la fixe un moment, admirative de son travail. Pourtant, je ressens comme un pincement au cœur. Une réaction que je ne comprends pas immédiatement, mais au fil des dessins qui défilent devant moi, qui glissent entre mes doigts, je comprends d’où cela vient. Ces dessins dégagent une émotion. Et j’ai l’impression de m’être introduite dans ses pensées, de vivre ce qu’il a pu ressentir en les dessinant. Je devine que cette fille est toujours la même. Qu’il l’a dessiné à de nombreuses reprises et qu’elle l’a obsédé au moins un temps. Pourtant, la clarté et l’espoir que ces dessins provoquent en moi se muent rapidement en de la tristesse, du désespoir. Comme si l’on assistait à une histoire qui se finit mal. Je ne dis mot, je me contente d’observer, à la fois les formes de cette jeune femme, son visage aux contours parfaits, et son sourire sur certaines planches. Il n’y a pas besoin d’être médium pour comprendre que cette fille a sans doute compté dans sa vie. Pourtant d’après ce qu’il m’a raconté, aucune fille ne semble faire partie de sa vie à ce jour. Je devine qu’il a dû souffrir. Et ça provoque en moi une certaine empathie. Quand je pense à Ethan, j’ai tellement envie de le savoir heureux. J’aimerai que son sourire ne s’estompe jamais, qu’il continue de respirer le bonheur, que ses yeux continuent de briller de la sorte. Je devine que ça n’a pas toujours été le cas, qu’il a dû affronter lui aussi des moments plus délicats, et qu’il a derrière un passé conséquent. Même si penser qu’il ait pu connaître la douleur ne me plaît aucunement, je suis rassurée sur le fait qu’il n’est pas un de ces étudiants immatures qui traînent sur le campus, à la recherche d’aventures brèves et sans suite, un de ces garçons qui n’a rien vécu et ne comprends pas ce que la douleur peut être. Nous avons sans doute plus en commun encore que je ne l’imaginais, et même si j’aurai préféré pour lui que ça ne soit pas le cas, c’est comme si cela nous connectait d’avantage. Il peut me comprendre tout comme moi je le peux.

    « Difficile à appréhender peut être mais tu t’en sors relativement bien ! Tes dessins ont une âme, ils dégagent quelque chose, vraiment. » Je plante mes prunelles irisées dans les siennes, j’espère ainsi qu’il peut lire en moi toute ma sincérité. Je souris à sa remarque et je me sens comme privilégiée, ce qui ne tarde pas à faire monter une vague d’euphorie en moi. « Et bien je suis honorée d’être la première à les voir. Tu les as dessinés il y a longtemps ? » Cette question n’est pas tout à fait anodine en réalité. Une autre question me brûle les lèvres mais je décide de ne pas la poser. S’il avait voulu que j’en sache plus sur cette fine silhouette qui l’a obsédée au moins un temps si ce n’est pas encore d’actualité, je préfère respecter son choix. Et ce, bien que la question me taraude l’esprit. Je lui rends ses dessins, les admirant au passage une dernière fois et pivote sur le siège pour lui faire face. Je ne manque pas une miette de ses gestes. Il range ses précieux dessins, délicatement, dans leur pochette et nous échangeons de nouveau l’un de ces contacts visuels, qui comme à chaque fois remue en mois des sentiments encore inavouables. Je ressens quelque chose pour lui et c’est bien plus fort que ça ne le devrait en si peu de temps. Je sens que je suis à deux doigts de me brûler les ailes, mais peu m’importe. J’ai tant envie de le sentir tout contre moi, de l’entendre raconter son passé ou bien de l’écouter me parler de ce que je peux provoquer chez lui. Et je n’ai plus l’envie ni l’âge de jouer au chat et à la souris. Cela n’a en réalité jamais été mon truc. Et c’est peut-être ce qui m’a parfois desservi. Se montrer acquise, ne pas jouer à fuir constamment ne plaît apparemment pas aux hommes, pourtant je n’ai plus envie de jouer les indifférentes, car ce serait tout simplement risquer de l’éloigner de moi. Je veux qu’il puisse ressentir d’un simple regard, que mon cœur s’emballe lorsqu’il est si près. Je veux qu’il sente que je suis attirée par lui constamment, que je suis parcourue d’une onde de chaleur au moment même où il pose sa main sur moi. Et je ne sais pas s’il peut lire dans mes pensées, mais ses mots me font un effet fou ! Ethan, tu me rends dingue. Promets-moi de ne jamais t’en aller, promets-moi que les choses dureront, que tu continueras de m’émoustiller de la sorte, et même dans cinq ou dix ans. Parce que je te le promets, je ne pourrais plus passer à autre chose. C’est comme toucher du bout des doigts la perfection, le paradis. Qui se contenterait après cela de banalités ?

    Une chose est certaine, il devient de plus en plus difficile de ne pas céder à mes pulsions. Car si son esprit m’a charmé, si son art m’a conquis, son corps m’obsède lui aussi. Je rêve de parcourir du bout de mes lèvres, les courbes de ses muscles. Le désir est bel et bien présent, et je me demande comment les choses pourraient tourner si je ne m’éloigne pas immédiatement de lui. Si je ne prends pas mes distances, si les portes du théâtre restaient closes toute la nuit. J’ai chaud, je sens que mes joues rougissent également. Ma petite robe en cachemire bleue semble être faite de laine, tant mon corps bouillonne de l’intérieur. « Ah oui ? Et en quoi je t’épate exactement ? » Je tente de faire dévier la conversation, peut-être pour pouvoir retrouver une température corporelle convenable. J’ai en temps normal besoin de plusieurs mois de relations avant d’éprouver un désir si démesuré, mais il suffit à Ethan de me lancer l’un de ses sourires dont lui seul a le secret pour que mon corps s’enflamme et que mes pensées s’éparpillent. Je le désire, je ne peux plus le nier, mais ce qui est plus délicat à affronter, c’est qu’en l’espace de deux rencontres seulement, je suis clairement en train de tomber amoureuse. Je ne veux pas seulement sentir sa peau contre la mienne, je veux aussi que nos cœurs battent à l’unisson. Que notre histoire devienne ma plus belle histoire d’amour… « En réalité, toi aussi tu m’épates. Et tu as fait naître en moi quelque chose… Je ne veux pas que tu prennes peur parce que tu ne pourrais même pas t’enfuir… » Je tente de faire retomber la pression qui augmente en moi alors que je suis sur le point de lui confier qu’il n’est pas pour moi un homme de plus. Qu’il est peut être l’homme. Le seul. L’unique dont j’ai envie d’être si proche. « C’est comme si mon cœur battait plus vite quand tu es si proche… » J’ai envie de baisser les yeux, de fuir son regard. Ma timidité est sur le point de l’emporter mais je tiens bon et je ne le quitte pas du regard. Je rapproche mon visage du sien. Le temps semble s’être arrêté. Les minutes ne défilent plus, le monde nous attend pour redémarrer. « Et je n'ai jamais tant eut envie d'embrasser quelqu'un… » Dis-je d’une voix si faible que je ne suis pas certaine qu’il ait réellement entendu. Pourtant, les cartes sont entre ses mains à présent… Silencieusement, je le fixe inlassablement…


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    Lien du postMar 7 Mai - 23:46
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    Mes dessins avaient pris de l’âge. Ils dataient d’environ une année, ils correspondaient exactement à la période des vacances de l'été dernier pour être plus précis. Je me demandais bien pourquoi Evelyn voulait le savoir. Si c’était pour être sûre qu'elle était bien seule dans ma tête alors ça me flatterait. De toute façon sa rencontre avait accéléré le processus de deuil de tous ces souvenirs, je me sentais guérir à chaque seconde passé à ses côtés. Je décidais alors de lui répondre sans me poser plus de questions, elle méritait de savoir. « Environ un an, ça date. Je ne m’y suis pas remis depuis un bout de temps, j’y avais perdu goût » toutefois l’envie ne cessait de remonter à présent. Evelyn m’inspirait suprêmement néanmoins j’étais bien trop timide pour le lui confier. Evelyn m’avait ensuite demandé ce qui me faisait dire qu’elle était épatante, je n’avais pas vraiment de réponse précise, je répliquais naturellement « Tu as un courage que très peu de filles ont, je t’admire même » Nous n’arrêtions pas de nous faire des éloges, quelque chose se passait dans l’ici et maintenant, quelque chose d’indescriptible, une atmosphère lourde de sous-entendus nous engloutisser. Nous nous avouions mutuellement nos attirances, ce qui nous rendait au passage craintifs. Sa tête blonde s’était inclinée vers l’accoudoir, je photographiais la scène avec soin, elle était si attendrissante quand elle osait se livrer autant sur ce qu’elle éprouvait. Elle avait finalement relevé son doux visage, plongeant son regard dévastateur dans le mien, elle semblait décidé à maitriser la situation, à prendre le contrôle sur toutes ses émotions. Son visage s’approchait du mien, elle n’arrêtait pas de m’avouer ses désirs, mon cœur s’affolait, je ne pouvais plus retarder ce que j’attendais depuis si longtemps. « Ah oui ? » répondis-je à son dernier murmure. J’avançais mon visage à mon tour, mes lèvres légèrement entrouvertes à quelques millimètres des siennes, j’oubliais le monde qui nous entourer, fermant mes paupières, respirant son parfum un instant avant de rouvrir mes yeux et de jouer à un petit jeu palpitant avec sa bouche satinée. Si j'avais été debout mes jambes n’auraient pas pu me soutenir bien longtemps, cette femme me faisait un effet pas possible. Combien de temps allais-je encore attendre avant de la toucher, d’effleurer sa peau… « Evelyn tu me rends dingue » sussurais-je dans le creu de son oreille avant de balader mes lèvres le long de sa mâchoire, le contact était léger mais intense, je remontais vers sa bouche avec beaucoup de douceur. Bien que des forces plus puissantes et sauvages m’habitaient, ces instincts ne souhaitaient qu’une chose être libérés de ces chaînes que j’avais verouillé. Ma respiration saccadée reflétait l’excitation qui peupler aussi bien mon corps que mon esprit. J’empoignais enfin son visage de mes deux mains et embrassais ses lèvres ardemment, frénétiquement.

    Je laissais glisser une de mes mains dans sa nuque pour rapprocher son visage du mien encore et encore. Je la voulais là tout contre moi, je n’arrêtais pas de déposer des baisers sur sa bouche charnue et sucrée. Mon autre main avait rampé jusqu’à ses cuisses, je capturais un de ces genoux avant de remonter du bout de mes doigts plus haut, sous sa robe. Je n’allais pas me contenir plus longtemps, était-ce vraiment raisonnable de partager un tel moment aussi rapidement ? Je ne voulais pas qu’elle puisse s’en vouloir. Et quelque part j’avais terriblement peur qu’elle me découvre si promptement et qu’elle se lasse ensuite de moi. L’envie qui me posséder était si puissante que j’en gémissais à chaque arrêt de nos baisers. Je luttais contre toutes mes pulsions mais mon corps n’y arriver plus, la soupape de sécurité n’allait pas tenir éternellement, je n'étais pas un dieu, simplement un homme. Je remontais ma main plaquée contre sa nuque dans sa chevelure, stabilisant à présent l’arrière de sa tête. Nos baisers étaient beaucoup plus longs, langoureux, brûlants. Je coupais pourtant cet échange flamboyant « On ne va pas trop vite ? » demandais-je à voix basse tout en dévorant cette fois-ci des yeux ses lèvres mis-closes. Sa réponse serait la mienne, je préférais la consulter avant tout, je ne commetrais plus les erreurs de mon passé. Ce qui se passait n’était pas anodin et sans conséquence, je me sentais happé. Je tombais amoureux, je n’avais pas été sur un nuage depuis belle lurette, et quand bien même je l’avais été, je ne m’étais jamais senti aussi aérien.


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    Lien du postMer 8 Mai - 17:25
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    Toutes les femmes aiment les compliments, et je ne déroge pas à cette règle. Pourtant ils ne m’ont jamais tant fait d’effet que lorsqu’ils sont issus de la charmante et délicieuse bouche d’Ethan. Lorsqu’il me scrute, je me sens belle, lorsqu’il fait l’éloge de mon courage, je me sens forte. J’ai envie de lui montrer qui je suis réellement, je ne désire rien d’autre que lui avouer ce qu’il se cache au fond de moi. Je veux lui faire part de mes envies, de mes désirs, de mes valeurs, sans rien omettre. Et j’espère secrètement lui plaire en étant moi-même. Convenir à l’image de la femme qui pourrait le faire flancher de nouveau, le faire basculer dans les entrailles de l’amour. Mais avant cela, je voudrais déposer mes lèvres sur les siennes. Je lui fais part de ce désir, et son regard me répond le premier. Il y a sans doute une once de surprise dans son regard brun, mais je peux aussi y lire qu’il partage ce désir. Il a les cartes en main et il a décidé de jouer, maintenant. Ses lèvres légèrement entrouvertes viennent percuter délicatement les miennes et c’est l’apothéose en moi. Rien de comparable ne m’est jamais arrivé jusqu’à ce jour. J’ai eu des expériences amoureuses, plus ou moins fortes, mais je n’ai pourtant jamais ressentit, un tel plaisir. Le contact de ses lèvres provoque une décharge d’adrénaline dans mon corps tout entier. Mes paupières se ferment lentement, et je ne me contente plus que de savourer ce doux échange. Un échange sensuel où nos lèvres se découvrent enfin. Plus rien ne compte, si ce n’est lui. Je n’ai besoin de rien d’autre que de ça dans ma vie, à ce jour. De lui, de ses baisers, de sa présence. Nos langues se trouvent à leur tour. Ce baiser n’est je l’espère que le premier d’une longue série, car à cet instant précis je comprends que je suis en train de devenir totalement accro. A cet homme aux yeux renversants et à ses baisers. Il sera dorénavant mon addiction et je ferai tout pour ne jamais être en manque de sa présence. Je le veux, dans ma vie, et je mettrais tout en œuvre pour le garder, car je sais au fond de moi, que dans une vie, on ne fait qu’une seule rencontre comme ça. Ses lèvres s’échappent, son souffle sur ma peau me fait frissonner. Je n’ouvre pas les yeux, c’est trop tôt pour redescendre sur terre. Le murmure de sa voix dans le creux de mon oreille m’atteint à peine, tant je suis sur un petit nuage. J’ai l’impression de ne plus avoir les pieds sur terre, j’ai l’impression d’avoir rencontré un ange. Mais un ange diaboliquement sexy. Sa bouche dépose de légers baisers sur mon visage. J’ouvre enfin les yeux sur ce spectacle sensationnel. Il est là, si proche de moi que je peux sentir les battements de son cœur s’accélérer. Sa respiration n’est plus régulière, pourtant la mienne s’emporte d’avantage encore. « Ethan... » Dis je dans un souffle avant que ses mains ne s’empare de mon visage. Cette fois ci, ce baiser n’a plus rien de doux, ou de tendre. C’est avec ardeur que nos langues s’entrelacent, que nos lèvres se heurtent. Je passe mes mains autour de sa nuque, comme pour le plaquer plus encore contre moi. Je me redresse dans le siège et mon corps ne tarde pas lui aussi, à se plaquer contre son torse. Ma poitrine s’écrase contre ses muscles. Je peux sentir sa main remonter ma cuisse et je n’ai plus aucun contrôle, ni sur mes désirs, ni sur mes envies. Les barrières tombent une à une, tel un jeu de domino. Nos baisers langoureux ne font qu’augmenter la température de mon corps. Je suis brûlante, tout contre lui. La chaleur de son corps, l’ardeur de ses lèvres n’arrange rien à ce fait. J’ai envie de lui, et je n’ai pas même les moyens d’y réfléchir, de me freiner. Je n’ai jamais imaginé que les choses pourraient se passer ainsi, que nous pourrions succomber l’un et l’autre aux plaisirs de la chair si rapidement. Mais il me fait perdre le contrôle, il me désinhibe totalement… Et si une partie de moi souhaiterait aller doucement, prendre le temps, et surtout ne rien précipiter, je serai à cet instant même incapable de lui résister. Parce que j’ai rêvé durant des nuits entières de ce moment, de nos baisers. J’ai imaginé qu’ils provoqueraient en moi des émotions encore inexplorées, mais j’étais bien loin du compte. Ses lèvres humides, son haleine mentholée me font perdre tous mes moyens, ma raison par la même occasion. Ma main glisse sur son torse, et rapidement se hisse sous son tee-shirt. La paume de ma main rencontre alors les courbes délicieuses de ses muscles saillants. Mes lèvres ne quittent plus les siennes, elles n’en sont pas encore rassasiées. Le seront-elles seulement un jour ? J’en doute fortement. Pourtant, c’est Ethan qui rompt le contact, sa main glisse dans mes cheveux, et ses yeux me questionnent. Mes doigts cessent alors de caresser son abdomen. Des questions s’imposent à moi. N’a-t-il finalement pas raison ? En effet, les choses vont bien trop vite, depuis le début. Les sentiments que je développe pour lui s’intensifient à grande vitesse, le désir qu’il provoque en moi se présente si rapidement. Tout va trop vite, lui, moi. Et je n’ai pas envie de freiner dans sa course folle, l’amour qui naît en moi. Pourtant, je ne veux pas bâcler les choses, je ne veux pas les vivre trop vite. Je ne veux pas m’offrir à lui et risquer de perdre tout intérêt à ses yeux. Je reprends place à une distance raisonnable sur le siège à ses côtés et j’hoche la tête. « Si, nous allons sans doute un peu trop vite. » C’est un supplice de me détacher de lui, mais si c’est inévitable pour que les fondations de notre relation soient solides alors je peux faire avec. Je passe une main dans ses cheveux et me perd dans la contemplation de son visage angélique. La tempête d’émotions qui me traversent se calme doucement, même si le désir à son encontre ne redescend pas totalement. Cet homme a un pouvoir attractif sur moi, il use de ses charmes avec brio, et je fonds face à ses grands yeux bruns qui me dévorent sans cesse. « J’aimerai vraiment avoir une petite place dans ta vie, mais je n’ai pas envie de brûler les étapes. Prenons notre temps… Rien ne presse si tout cela est sincère… Non ? » Je dépose un baiser chaste sur le coin de ses lèvres, pour éviter d’être à nouveau emporter dans un tourbillon impossible à arrêter. J’en ai secrètement envie, je voudrais m’abandonner entre ses bras, découvrir chaque partie de son anatomie, continuer de ressentir monter en crescendo le désir et le plaisir. Mais si l’attente permet de profiter bien plus encore de ces sensations, je suis prête à prendre sur moi. Et puis c’est la meilleure des façons de vérifier que nous sommes bien tous les deux sur la même longueur d’onde, que nous désirons tous deux une relation sérieuse et non une histoire d’une nuit qui ne mènerait nulle part au final. « En tout cas, tu embrasses terriblement bien. » Avouais-je dans le creux de son oreille, mordillant au passage le lobe de celle-ci. Une chose est certaine, ce moment restera graver dans mon esprit, dans cette vie et dans les prochaines...

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