naissance
Naissance solaire, un banal 12 juillet 1997 en Italie. Peut être Milan, Venise, Florence, peu importe où, ça n’a jamais eu une putain d’importance.

nom(s) & prénom(s)
Lena. Prénom qu’on lui a collé juste parce que ça sonnait bien, juste pour lui donner un semblant d’identité. Castiglia, patronyme imposé avec lequel on l’a habillée.

nationalité(s)
Italo-Américaine.

origine(s)
Née sous « x », Lena princesse énigmatique. Il paraît qu’elle a des origines ukrainienne du côté maternelle et italienne pour le paternel. Mélange écrit sur les bouts de papier d’adoption, elle s’en tape royalement.

orientation sexuelle
Princesse  elle aime les âmes amochés. fébriles. Aussi dérangée que la sienne. Elle aime pas quand c’est trop beau, trop parfait. Elle aime caresser les fêlures des torses bombés.

statut amoureux
Célibataire. La fidélité elle connaît pas, trop volage pour se laisser foutre en cage.

études
Étudiante en droit. Un comble pour celle qui embrasse les interdits.

bourse
Pas dans le besoin, assez de compétences et assez d’oseille dans les poches de papa.

statut social
Beaucoup trop riche que ça en devient indécent.

job étudiant
Aucun. C’est l’avantage d’être la fille unique et trop aimée de papa.

maison
Dudley House

Pour Lena, c’était Harvard ou rien. L’ambition qui brûle au fond de ses rétines, la soif de réussir, d’exister pour autre chose que par son nom. Par elle-même. Lena qui déteste être dans l’ombre, qui voudrait se voir dépasser papa pour ne plus avoir à suivre les règles. Pour défier les limites qui l’oppresse. Alors elle a travaillée dur, les révisions à n’en plus finir, les cours particuliers qui s’enchaînent pour se voir décrocher l’une des meilleures notes aux examens d’admission. Et c’est ce qu’elle a eu Lena, une note qui frôle l’excellence parce qu’elle déteste les deuxièmes places. Gueule angélique, un phrasé qui ensorcelle et l’oral n’a été qu’un jeu d’enfant pour elle.

Lena. Ce tourbillon aux mille émotions, visage changeant au gré de ses passions. Princesse aime manipuler son monde, être un jour et disparaître au petit matin. Beaucoup trop volage pour rester trop longtemps, rares sont ceux qui la côtoie au quotidien. Tête brûlée, langue sanguinaire qui crache son venin à la moindre occasion. Grande gueule, assez pour voir les ennuies s’abattre sur elle. Elle est détestable Lena mais elle est attachante dans le fond, elle a ce charisme envoûtant qui donne envie de la garder. D’essayer de l’apprivoiser, de la protéger aussi parfois. Lena, princesse sans limite, attirée par le danger et les interdits. Poison indélébile qui marque, qui s’imprègne, qui stagne au fond de l’esprit. Elle est dure à capturer Lena, dure à suivre. Elle peut être la plus douce un jour et devenir la pire en une fraction de seconde. Incontrôlable, trop têtue pour être docile. Elle est hyper active, trouve toujours un moyen  de sortir, de faire quelque chose. Elle déteste la solitude, alors elle s’encombre de tout et n’importe quoi avant de jeter. De tout envoyer valser. Indécise, elle ne sait jamais ce qu’elle veut, gosse pourrie gâtée, caprice pue à plein nez. Inconsciente, toujours fourrée dans les mauvais coups, dans ceux qui l’entraînent vers le fond. Vers les ombres. Et puis elle s’en branle Lena, elle veut juste vivre une vie à 2000 à l’heure. Sans se soucier du reste, des autres, elle veut crever sans aucun regret.

anecdote une Née sous « X », enfant abandonnée sans se retourner. C’est chez les Castiglia qu’elle a trouvée refuge. Maman stérile, le désir d’avoir une descendance, de pouvoir aimer et protéger. C’est les beaux yeux de Lena qui a attiré les cœurs, comme une bénédiction, ce visage trop parfait pour être un putain de cadeau empoisonné. Cocon doré, la seule et l’unique enfant des Castiglia. Trop gâtée pour ne pas en devenir capricieuse, l’arrogance incarnée. Papa est un politicien américain aux costumes trois pièces impeccables, cachant une face moins glorieuse. Membre de la mafia italienne, les mains tachées de sang. Maman, elle, est faite de douceur. Ancienne mannequin renommée.  anecdote deux Lit blanc, lumières trop lumineuses, brûlants les rétines. L’odeur de la mort règne dans les couloirs de l’hôpital. Lena, tout juste treize ans quand elle doit dire adieu à sa mère rongée par les cellules cancéreuses qui auront eu raison d’elle. Elle lui en veut Lena, d’être partie si tôt, de l’avoir laissée, ce sentiment de déjà vu. L’abandon qui laisse toujours ce fameux fout amère. anecdote trois Tristesse tenace qui veut pas s’étouffer. Alors Lena elle part en vrille, convoitise l’infréquentable, se perd dans les bas fonds de l’Italie. Elle fugue, se volatilise, provoque papa jusqu’à ce que les nerfs lâchent. Bafouant toutes ces foutues règles qu’il lui impose, déteste ce sentiment de vivre entre les barreaux. Alors elle test les limites de papa, elle cherche un semblant d’attention dans les pires dégâts. anecdote quatre Alessio. L’amour d’enfance, anneau en réglisse en guise d’alliance. Pacte de l’éternité gravé dans la mémoire. Une moitié d’elle, une moitié de lui, ça aurait pu être des âmes sœurs ou presque. C’est l’union indélébile qui crève les cœurs, c’est la passion et l’alchimie qui enivre. Les gosses inséparables, de ceux qui pensaient ne jamais devoir se quitter. Mais il y a eu cette nuit trop parfaite, trop envoûtante. Il y a eu ces corps qui se déchaînent l’un contre l’autre, ce désir inlassable d’une peau addictive. Et Lena a le coeur qui s’anime, qui tambourine un peu trop pour que ce soit rien. Pour que tu ne sois qu’un minable plan cul assez bon pour recommencer. Odeur de sentiments nauséabondes, Lena elle a préférée fuir et bloquer ton maudit numéro plutôt que d’assumer que ton nom venait trop souvent hanter ses rêves. anecdote cinq Lena elle se perd au milieu d’un groupuscule médiocre. Amis obscurs, besoin d’adrénaline, de sensations. Trop d’argent dans les poches, à ne plus savoir quoi en faire. Trop de soirées à en perdre la tête. Et puis il y a eu Lui. Un peu écorché, un semblant indécent, avec un soupçon de mauvais tagué sur la gueule. Lena, elle a croquée au fruit défendu. Elle s’est laissée prendre à son propre jeu, l’envie d’essayer d’être sienne parce que c’était le bon pansement. C’était celui qu’il lui fallait. Mais y’avait rien de bon là-dedans, juste une relation malsaine entre la poudre et le trop plein de vodka. Lena, devenue accroc à sa coke et son regard beaucoup trop bandant. anecdote six Cerveau qui divague, l’image encore fraîche de son mec dans les bras d’une autre. Juste là, sous ses yeux, dans ce lit que Lena a trop souvent côtoyée. Son odeur mélangé à la sienne, le goût de ses lèvres ancrées sur d’autres lippes. Marée haute au bord des yeux, pluie de larmes insoutenables en déambulant dans les rues de sa détestable Italie. Tout devient morose, terne, sans vie. Alors Lena elle a tentée de se consoler dans les sachets de farine, sniffant les rails un par un jusqu’à la rupture totale. Overdose marque l’arrêt, sirène de l’ambulance qui inonde le silence d’une maudite nuit. anecdote sept L’envie d’oublier, d’arracher les pages et de brûler le livre. Le besoin de se ressentir vivre à nouveau, d’exister encore. Ailleurs. Alors au revoir l’Italie, bonjour Harvard. Respire ce renouveau, ce terrain de jeu que Lena a déjà envie de conquérir.

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