Déjà plusieurs jours que nous sommes là, j'ai commencé par la soirée d'arrivée où je me suis pris une nouvelle fois la tête avec Ross en lui disant que certains comme Nicolas, Eros ou Colombe sont au courant de l'acte de violence dont il a fait preuve dans le passée. J'avais promis de garder le secret, mais c'était ma dernière arme face à mon père pour le faire céder d'arrêter les mariages arrangées. Bataille que j'ai gagné. Puis nous sommes allés avec William voir les tortues de mer, et se poser pour discuter, un moment incroyable. Pour une fois qu'une de nos virées ne finit pas en sexe, c'est assez agréable, ça change. Mais aujourd'hui, c'est avec toi mon meilleur que je veux passer la soirée. J'ai laissé un mot sur le lit de la chambre qu'on partage avec William de ne pas m'attendre car je suis avec toi. Depuis ta rupture avec Wilhelmina, je me sens triste pour toi car je sais que tu t'es énormément investi dans votre relation. Je ne comprend toujours pas sa jalousie à mon égard. Elle me connaît depuis tellement longtemps, que c'est mal placée de sa part. Je lui en veux beaucoup d'avoir pensée et de t'avoir fait mal au passage. Quoi qu'il se passe, si elle réalise son erreur, je vais avoir du mal à l'accepter de nouveau. Déjà une chose est sûr, je ne la veux plus au loft. Bref, le Mexique est une bonne façon que de te changer les idées, je prévois un chauffeur pour nous emmener dans une des cenotes de cette ville qu ne sont autres que des piscines naturelles. Au programme, baignades et tequila d'ici, avec quelques spécialités locales niveaux nourritures que l'hôtel nous a préparé à ma demande.
Il est tard, et c'est plus le clair de lune qui nous éclaire, lumière naturelle qui donne tout son charme à ce lieu. « On a déjà tellement trinqué que je ne sais plus à quoi le faire. » dis-je en rigolant bêtement. Nous avons déjà vidé une bouteille de tequila quasiment, et elle n'a rien à voir avec celle qu'on trouve sur Boston. Je dois dire que je n'ai quasi pas touché à la nourriture et la chaleur du Yucatán n'aide pas non plus. Je fini par nous resservir deux verres tout de même. Si boire peut nous aider à ne pas penser et à s'amuser, alors je n'y vois pas d'inconvénients à être bourrées en la présence de mon meilleur ami.

Pour une fois, il profitait de son Spring Break. Eros se sentait pousser des ailes et il savait que l'alcool y était pour beaucoup de choses. Le français était allongé sur un rocher, près de sa meilleure. Ils avaient bu, mangé. Comme des morfales. Enfin, Eros surtout. Charlotte s'était contentée de boire. Au moins, ils savaient s'amuser. « Tu devrais manger parce que je te ramène pas sur mon dos... » Lança le jeune homme et se tournant sur le ventre, s'allumant une cigarette. Charlotte avait resservi les verres. Eros tira sur sa cigarette. Sa tête tournait et les mauvaises pensées des derniers jours s'envolaient doucement. Il se redresse d'un bond, posant son verre sur le rocher. L'alcool faisait son effet et, la cigarette coincée entre les lèvres, il retira son bermuda, se retrouvant nu comme un verre. Il bomba le torse et gonfla les muscles de ses bras. « Bon, aller, on est que les deux. Je m'en fous, je me baigne à poils ! » Il posa sa clope près de son verre et courut jusqu'à sauter du rocher, atterrissant dans l'eau. C'était tellement agréable malgré le fait que l'alcool le rendait euphorique. Il se tourna vers Charlotte, agitant la main. « Aller amène ton gros cul ma meilleure ! » Lança t-il. Il avait envie de dépasser ses limites. Avec Charlotte il n'en avait pas.

« Je passe ma vie à bouffer en ce moment. » dis-je en montrant un faux bourrelet qui n'existe que dans ma tête. Je mange beaucoup, mais j'ai un bon organisme qui me le fera payer dans quelques années si je ne fais attention. Je picore, mais je dois dire que je pense plus à bore et à rigoler avec toi, plus qu'à manger. Les verres s’enchaînent, je sens que je dépasse ma limite de ce que je peux supporter. D'ailleurs ma façon de rire change, je ne dirai pas que j'ai un rire de pétasse, mais si en fait, j'ai clairement un rire de pétasse bourrée. Et je m'en fou en fait. Je me pose sur le dos, en regardant les étoiles. Je ne pense même pas, je ne réfléchis pas, je fixe juste les étoiles alors que toi tu te lèves, et je te vois retirer ton bermuda. « A poil mon meilleur ! Allez ! » Bon d'accord, tu es mon meilleur ami, mais bon c'est pas grave si ? Je te connais torse nu avec une serviette autour de la taille au loft, je connais déjà un peu ce corps. Je ne connais juste pas tes attributs qui sont bien avantageux. Tu mérites ton prénom de dieu grec. Je me redresse quand tu cours pour sauter dans l'eau, ce qui me fait rire de plus belle. Je compte me resservir un verre, quand je t'entends me crier dessus que de ramener mon gros cul... mon gros cul ? « J'ai pas un gros cul ! J'ai un joli petit cul de Princesse. » Réaction d'une enfant de cinq ans, et je compte bien prouver que je n'ai pas un gros cul. Je retire mon bikini qui fini avec ton bermuda pour courir à mon tour pour finir dans l'eau. « Elle est bonne. » dis-je en m'agrippant sur le bord des rochers tout de même, ma tête tourne, je ne veux pas finir noyer. Je fini quand même par lâcher le bord pour t'éclabousser avec l'eau de la piscine naturelle. Il n'y avait que nous, et ça fait du bien de réagir comme des enfants. Bon des enfants bien développés, qui ont bien bus. Mais des moments comme j'aime partager avec mon meilleur.

Eros observa la princesse pincer un bourrelet imaginaire et l'observa, moqueur. « Oh ma pauvre petite Chacha... » Se moqua t-il gentiment. Charlotte n'a jamais été grosse et elle ne le sera jamais. Ce n'était pas dans sa génétique. Le jeune homme avait assez bu et assez mangé pour le moment. Il avait envie de se baigner, de profiter de ce moment. Sans une once de pudeur, il avait retiré son bermuda et avait sauté dans l'eau avant d'appeler la princesse à le rejoindre. L'euphorie de l'alcool laissa à Eros le libre plaisir d'observer Charlotte se mettre nue avant de le rejoindre. N'importe quel homme normalement constitué devait avouer qu'elle était sacrément bien foutue. En tant normal, Eros aurait simplement détourné le regard. Mais là, ils avaient quand même bien bu, tous les deux. Ça n'allait certainement pas arranger leurs affaires. Le jeune homme attendit que Charlotte le rejoigne, tournant son visage quand elle l'arrosa. « Eho ! » Râla le français avant de l'arroser à son tour. Puis, il plongea sous l'eau, passant sous la blonde pour lui attraper le pied et la tirer sous l'eau. Il s'éloigna alors avant de subir des représailles. Parce qu'il savait bien que Charlotte pouvait être un peu une saleté quand elle avait décidé de l'emmerder. Mais tout autant que lui. Il remonta à la surface, reprenant sa respiration en souriant, sournois. « Bah alors la grosse ! On se noie ? » S'amusa t-il à lancer.

Je sais que j'ai un corps de rêve, et ce faux bourrelet que je me pince me fait rire aux éclats. Je n'ai pas à me plaindre et je sais que ce corps m'a ouvert bien des portes. Ce que je veux, je l'obtiens qu'importe le moyen, si ça doit être avec un avantage physique, alors pourquoi pas. Je ne serai ni la première ni la dernière à faire ça. Enfin là, il n'est pas question d'obtenir quelque chose mais de m'amuser avec mon meilleur ami. Tu en as besoin, et moi je suis là pour toi, il n'en faut pas plus pour nous réunir au Spring Break. Malgré mes grammes, je plonges dans l'eau avec toi. Je pense juste à t'éclabousser un peu, et sans comprendre, je me retrouve la tête sous l'eau. Je met un peu de temps à réagir, et c'est normal vu l'alcool. Je bois un peu la tasse, heureusement que c'est une piscine naturelle, et que l'eau est douce. En revenant à la surface, je te souris, mais tu sais d'avance que je vais me venger. « Tu vas voir ce qu'elle va te faire la grosse. » En deux trois mouvements de nage, j'arrive vite à ta hauteur pour sauter sur ta tête et te la mettre sous l'eau quelques secondes. Bon vu ta force et vu mon poids, je ne tiens pas très longtemps. En même temps, le but n'est pas de te noyer non plus. Je ris encore et toujours devant ma connerie et assez fière de ma connerie. Je fini par te laisser remonter à la surface, laissant une proximité se faire entre nous. Entre nos enfantillages et les verres, j'en oublie presque qu'on est nu dans cette eau chaude. «Bah alors mon gros... on se noie ? » que je te répond en faisant une fausse imitation de toi quelques secondes avant, en riant. Qu'est ce qu'on est bien là !

C'était bon de se sentir libre et de jouer comme des enfants. Il avait toujours aimé taquiner Charlotte, depuis qu'ils se connaissaient. Il était heureux d'avoir la princesse dans son entourage, dans sa vie. Parce qu'il savait qu'elle lui était essentielle pour beaucoup de choses. Charlotte l'avait toujours défendu, protégé bien que Eros n'ait jamais jugé en avoir besoin. Il aimait rendre Charlotte un peu folle, la faire râler. Aussi, lorsqu'il la tira sous l'eau il savait qu'il subirait des représailles. Amusé par la réaction de Charlotte, il se mit à rire, la laissant venir à lui pour la laisser le couler sans se débattre. Il remonta à la surface en plaquant ses cheveux vers l'arrière, soupirant d'aise. « Je suis pas gros. Mais putain, on est trop bien ici. Juste toi et moi. » Il attrapa la taille de Charlotte pour la coller contre lui, oubliant complètement leur nudité. Seule l'euphorie de l'alcool agissait pour le moment. Eros avait pied désormais et il serrait Charlotte contre lui, fermant les yeux un instant pour profiter de l'avoir dans les bras. Il dut les rouvrir quand il se rendit compte que ça lui donnait le tournis. « Merci d'être là pour moi Charlotte. » Il recula simplement son visage pour observer sa meilleure dans les yeux, la dévisageant. Sa main glissant doucement sur la nuque de la princesse. Il la trouvait belle. Il oubliait un peu tous les principes qu'il avait depuis tout ce temps à ce moment. Charlotte lui faisait ressentir quelque chose qu'il n'aurait jamais cru un jour, du moins pas pour la princesse. Si ce n'était que physique, Eros pourrait s'y perdre dans la confusion des sentiments. Mais dans l'immédiat, il se foutait de tout ça. Ses lèvres vinrent se poser sur celles de la blonde, se faisant aussi doux que possible. Pourtant, il y transmettait une certaine envie de la posséder.

Je sais que je ne suis pas la plus simple à vivre au quotidien, loin de là, je suis chiante, râleuse, princesse. Tout ce qu'un homme pourrait détester. Et pourtant, on s'accorde finalement très bien sur nos caractères malgré les hauts et les bas, on a toujours été là l'un pour l'autre. Et même encore là ce soir, je sais que tu avais des doutes de me voir, pensant que je resterai collée à William, mais ce n'est pas le cas. Je sais reconnaître où son mes priorités, et toi mon meilleur ami tu en fais partie. Enfin, là je n'ai plus de priorités à vrai dire, l'alcool ayant totalement inhibé ma façon de penser. Je suis d'accord avec toi, on est bien là. Je souris, le regard dans le vague sans même prendre conscience que je suis contre toi alors que je suis nue, poitrine contre tes pectoraux. Je ne serais même pas dire à quoi je pense là, je suis juste enivrée, j'avais fini par oubliée la sensation que ça faisait. « Je serai toujours là pour toi Eros. » Tu es mon meilleur ami depuis tellement d'années, jamais je ne pourrais pas te laisser tomber, jamais. Je sens ta main qui passe dans ma nuque, ton regard sur moi. Je ne réalise pas encore ce qu'il se passe dans tes yeux. Je fixe ce regard persan où je me perd dedans, cela tourne dans ma tête, mais ta main m'empêche de tomber à la renverse dans ce cenote. Tes lèvres se posent sur les miennes, si je n'y répond pas de suite, je fini par laisser l'ivresse prendre le dessus. Une part de moi sait qu'on n'est en train de faire une bêtise, pensant à William, l'autre n'arrive pas à te repousser me disant que je suis célibataire et libre de faire ce que je veux. Puis quitte à nous reprocher une attitude qui n'existait pas, autant nous faire des reproches pour une vraie raison. Je sais que quand j'ai bu, je deviens une véritable séductrice et c'est le sexe qui parle à ma place, cette fois-ci ne fait pas exception quand je me colle un peu plus à toi prolongeant ce baiser, ne disant rien, mon corps parle à ma place.

Eros était à demi conscient que ce qu'il faisait n'était pas bien. Il était à demi conscient que ce moment partagé avec Charlotte dépassait l'entendement. Mais surtout, c'était l'alcool qui faisait tout à sa place. Il n'avait pas envie d'arrêter quand il dévorait les lèvres de Charlotte, comme s'il s'agissait de celles de Wilhelmina. Parce qu'elle lui manquait sa blonde, terriblement. Mais Eros avait bien trop de fierté pour l'avouer et Hermès se chargerait de le remettre à sa place si besoin. Et pourtant, Eros aurait donné n'importe quoi pour que Wilhelmina ne le quitte pas, jamais. Il n'en revenait toujours pas de ce qu'elle avait fait, de ce qu'elle lui avait reproché. Le français ouvrit les yeux, prenant conscience qu'il tenait Charlotte entre ses bras. Pourtant, il ne cessa rien. Wilhelmina lui avait reproché d'avoir couché avec Charlotte alors qu'ils étaient ensemble, ce qui n'avait absolument rien de vrai. Et maintenant, c'était ce qu'il allait faire non ? Du moins, ça commençait à doucement s'en approcher. Ses mains glissèrent sur la peau de la princesse, appréciant la douceur qui courait sous ses doigts. Il aimait terriblement ce qu'il touchait, ce qu'ils faisaient. Eros cessa le baiser un court instant pour observer Charlotte qui ne semblait pas vouloir arrêter. Il ne voulait pas la forcer mais si elle ne disait rien, il continuerait. Le jeune homme reprit possession de ses lèvres, glissant ses mains sur les fesses de la princesse. Si Wilhelmina voulait l'accuser de quelque chose, autant que Eros soit fautif. De toute manière, il n'était plus avec elle alors désormais il était libre de faire ce qu'il voulait. Le jeune homme agrippa les fesses de Charlotte et quitta l'eau pour rejoindre un rocher sur lequel il allongea la princesse, s'installant sur elle pour prolonger le baiser et augmenter ses caresses.