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I LOVE HARVARD
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    Visiting the campus. | ft. jane monroe
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    Lien du postJeu 3 Oct 2019 - 13:48
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    visiting the campus - l'altruisme réveille des sens qu'on ne connaissait pas.
    Quand elle me demande si ma sœur ne m'embête pas trop, je retiens un rire nerveux et plein d'amertume. Oh si qu'elle est casse-pied.... Super casse-pied même. Mais sans elle, je serais sans doute vide. Alors j'essaie d'être le plus objectif possible. Ce n'est pas forcément évident d'aborder une relation avec sa sœur, que beaucoup qualifie d'étrange voire d'ambigu. Alors qu'il n'est pas absolument pas question d'imaginer un instant que je puisse considérer ma sœur autrement que comme la pimbêche qui m'empêche de vivre heureux et qui prend un malin plaisir à me rabaisser dès que ce n'est plus comme elle le veut. « Disons que j'aime ma sœur... autant que je la déteste. » J'offre un sourire un peu mystérieux, cachant les dessous de mes pensées. C'est vrai que je l'adore, car on est quasi pareils. Mais elle est si têtue, si chiante... si dure. Et avoir une copine ou même un copain parfois, relève de l'impossible. Elle devient un démon dès que j'ai quelqu'un d'autre dans ma vie. Et je n'ai toujours pas compris pourquoi. En espérant que ça se tarisse avec le temps ou quand elle aura enfin quelqu'un dans sa vie. En espérant ne pas agir comme elle, car je ne suis pas habitué à la voir avec un petit ami.

    Deux demi-frères, je sais ce que c'est. « Nous aussi on a des demi-frères et sœurs plus vieux. » Je lui souris en écoutant la suite. « C'est cool de vivre avec quelqu'un de sa famille. » Je le trouve en tout cas, même si je ne connais pas son histoire, je sais que la famille est importante. Dans nos traditions ça l'est. « En Italie, la famille est primordiale, qu'importe si ce sont des pièces rapportées ou même des personnes qui n'ont pas le même sang. La famille c'est sacrée. » Qu'importe les disputes et la violence.
    Je hoche la tête en apprenant que son demi-frère est en criminologie. « Ils doivent sans doute se connaître... Mais si c'est pas le cas, je veux bien son numéro pour qu'elle le contacte et sorte un peu de la maison. Une vraie casanière. » Je souris en buvant mon frappuccino, et me dis que les chaînes peuvent enfin s'envoler si j'arrive à lui faire rencontrer du monde. Après tout, c'était son idée à elle que je m'ouvre au monde, à elle de donner l'exemple.

    Je relève les yeux vers Jane en réfléchissant. « Tu es sûre de vouloir que je te bassine tout de suite ? » Je ris en poussant un peu mon gobelet pour poser les bras sur la table. « Pour faire simple, l'astrophysique est l'étude de l'univers selon certaines théories et lois physiques. On essaye de déterminer la constitution de l'univers, sa masse, son expansion, les composants des planètes et exoplanètes... la création de ses dernières. L'explication des trous noirs, de la vie aussi, la découverte de matériaux inconnus... La relativité de l'espace et du temps dans le cosmos. » Je m'arrête en fronçant le nez. « Est-ce que je suis assez clair ou c'est trop brouillon ? » Je n'ai jamais eu vraiment confiance en moi pour apprendre ce genre de choses à ds personnes ignorant tout de monde monde. Ayant peur d'utiliser des mots qui me semblent logiques mais qui ne le seraient pas pour d'autres.
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    Lien du postDim 6 Oct 2019 - 22:02
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    tu perdrais le nord."
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    Un peu surprise par sa réaction, son rire, il m'offre une explication en mots, me faisant me tasser un peu plus sur ma chaise, vaguement mal à l'aise. Ça reflète mes craintes, renforce ma peur de tomber régulièrement si ce n'est constamment sur les nerfs d'Elijah. Oh bien sûr, je le vois sourire, il a ce regard aimant d'un grand frère lorsqu'il pose les yeux sur moi, il est particulièrement protecteur aussi, mais est-ce que ça l'embête tout de même que je me sois installé chez lui? J'ai mes doutes par moment.

    Pourtant, les paroles suivantes de Milo me font chaud au coeur. Hors donc, même si sa soeur lui casse les pieds par moment, ça n'en reste pas moins que la famille est très importante pour lui, ou du moins, c'est ce qu'on lui a inculquer là-bas d'où il vient. On note au passage que la Sicile est près de l'Italie très probablement. Ce qui se rapporte sensiblement à ce que je peux connaître sur les italiens et leur sens honorable de la famille. Même avec les ...pièces rapportées. Avalant une gorgée, j'y fais passé le tremblement de mon sourire, ayant l'impression qu'il voit un peu trop clair chez moi. Ou peut-être est-ce encore moi qui panique pour un rien? Peut-être. Surement. On va dire que c'est ça et se réchauffer les idées avec le chocolat chaud et continuer correctement la conversation avec Milo. En commençant par hocher la tête à sa requête, posant cependant un sourire navré sur mes lèvres.

    - Je vais voir avec lui s'il veut bien et je te laisserai savoir, proposais-je. Je peux te laisser le mien en attendant, pour recommuniquer, fis-je tout de même de bonne foi. Ce sera peut-être plus simple que d'essayer de te retrouver sur le campus, admis-je, amusée.

    Déjà qu'il me fait visiter, ça me semble mal parti pour que je le retrouve si je me perds souvent! Après aujourd'hui c'est peut-être un peu plus clair. Et puis, j'aurais normalement plus de chance de croiser Milo si je vais fureter au département des sciences, d'après ce qu'il m'a dit. D'ailleurs, à y repenser, je le questionne sur le sujet de ses études puisque… honnêtement, je ne suis pas certaine d'en comprendre totalement le contenu.

    Un rire amusé franchi mes lèvres lorsqu'il hésite à m'en parler, affirmant qu'il me bassinerait.

    - Bah, pourquoi pas? Questionnais-je rhétoriquement.

    Appuyant mon menton contre l'une paume ouverte, le coude posé sur le bord de la table, j'attends qu'il veuille bien m'expliquer et il s'exécute sans vraiment se faire prier, m'emmenant dans son monde de découvertes, de calculs et d'une science qui me dépasse largement, même si certains élément ne me sont pas inconnus pour en avoir entendu parler ou avoir capté certains bouts dans des lectures aléatoires.

    Lorsqu'il arrête, semblant inquiet que je suive, je ne peux résister à faire semblant de m'endormir, mes paupières alourdies par ses paroles. Je ne prends ensuite que quelques secondes pour me remettre plus droite, riant doucement.

    - Je rigole, m'excusais-je. C'est assez clair, assurais-je. Enfin, autant que peut l'être un sujet que je ne connais pas, mais c'est intéressant de t'entendre en parler, fis-je avec un sourire doux. Tes yeux s'illuminent d'intérêt et on voit que tu aimes, ça rend le tout nettement plus attirant, expliquais-je tranquillement en le regardant. Ça fait longtemps que tu sais ce que tu veux faire des études sur le sujet? Tu étais ce gamin qui rêvait de poser un pied sur la lune lorsque tu étais petit? Questionnais-je, sans moquerie, plutôt par curiosité.
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    Lien du postJeu 10 Oct 2019 - 10:44
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    Pourtant ça ne ferait vraiment pas de mal à ma sœur de voir du pays. Depuis que Jayson est arrivé à Harvard, j'ai l'impression qu'elle se conforte dans son petit cocon et ne veut plus sortir de cette bulle... Alors qu'elle me force, moi, à en sortir. A croire que c'était pour mieux rester dans la sienne. C'est peut-être égoïste de ma part, après tout, si je sors, c'est aussi parce que je le veux bien. Bref, je sens que l'échange de numéro est pas très apprécié, mais je disais plus ça sur un ton d'humour pour souligner le fait que ma sœur était une de ces filles qui ne sortent jamais et qui aime se balader en pyjama toute la journée. Mais je prends son numéro avec plaisir, lui glissant mon téléphone devant elle, l'écran déverrouiller près à voir les numéros taper pour qu'elle enregistre à son nom.
    Mais je lui parlerai d'un Monroe, après tout, si c'est son frère, il doit porter le même nom... à moins que ce soit leur père qui ne soit pas le même ? Bref, je lui dirai qu'un garçon en criminologie pourrait la sortir de sa léthargie. Ça achèvera de la secouer... Ou pas.

    La discussion est légère, mais par moment, je la vois crispée ou gênée par certains de mes mots. L'observation est un domaine important en astrophysique, et le comportement des autres entre en compte aussi. Je me demande ce que je peux dire qui la rende si fébrile. Après tout, ça ne me regarde pas, et je ne suis pas plus curieux. Si elle veut se confier, elle le fera avec quelqu'un qui lui ai très proche et pas un parfait inconnu. Et je serai le premier à agir ainsi. Donc oublions les suppositions et parlons science. Je sens que je peux vite l'ennuyer donc j'essaie de résumer en grosso-merdo le domaine de mes études et quand je la vois s'endormir, je pâlis en ayant un saut au cœur. Mais avant même que je m'excuse pour mon discours barbant, elle se reprend et m'assure rigoler. Je souffle en étant soulagé. Ses compliments me vont droit au cœur. « Merci, c'est apaisant de se l'entendre dire. » Je lui réponds à son sourire. Je fais mine de réfléchir même si je connais déjà la réponse. « Depuis que je suis gamin, ouais. Je rêvais de voyager dans l'espace ... » Je souris en reprenant mon gobelet et bois un coup avant de reprendre. « Mais en grandissant, je me suis tournée vers la théorie et la physique, connaître l'univers est si attrayant. » Je tourne la paille dans mon gobelet, observant le mouvement centrifuge que je créais avant de me tourner vers elle. « Et toi ? Pourquoi Harvard ? Pourquoi ce domaine ? Rêve de gosse aussi ou quelque chose qui est venu plus tardivement ? »

    Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise en parlant d'elle, mais c'était aussi quelque chose qui me mettait à l'aise. Et être centré sur moi trop longtemps allait me rendre nerveux. Si on se renvoyait la balle, ce serait sans doute plus équitable.
    Et mine de rien, je me sens bien en sa présence. Pas timide, pas gêné, et presque à l'aise. Je ne suis peut-être pas que bon à jeter, il me reste un semble de sociabilité. Là, tout au fond.
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    Lien du postDim 13 Oct 2019 - 6:28
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    Sans réelle hésitation, mes doigts tapent sur le pavé numérique pour inscrire mon numéro de téléphone à son registre. Je parlerai de tout ça à Elijah ce soir ou dans les jours à venir, dépendant de son horaire. Après son interrogatoire sur qui est Milo et pourquoi j'ai traîné avec lui pendant une journée, j'aurai peut-être ma réponse à savoir si je peux communiquer son portable ou non. Question de respect, j'aime savoir qui a mon numéro, je fais donc de même pour grand frère. ...aussi que dans mon cas, ça empêche certaines inquiétudes néfastes, mais là n'est pas l'histoire.

    Écoutant les explications de Milo, je le taquine légèrement lorsqu'il prend une pause, mon rire redoublant lorsqu'il semble soulagé que ce ne soit qu'une plaisanterie. Je crois cependant avoir eu les bons mots pour voir son sourire s'agrandir, acquiesçant à ma curiosité, acceptant de me faire voir ce qu'un rêve de gamin a pu faire naître. Mes lèvres en une expression douce, j'admire la facilité avec laquelle il me fait voir son monde, même si ça ne semble être qu'au niveau académique, le tout ramène beaucoup plus loin et le voir m'accorder une certaine confiance pour entrevoir le tout me réchauffe le coeur. Par manque d'habitude peut-être que ce soit pour quelque chose de bien. ...Ou par naïveté certaine, à vous de juger.

    C'est aussi pourquoi, lorsqu'il me retourne la question que quelques dents vont se planter dans ma lèvre inférieure, baissant la tête pour trouver un certain intérêt à ma boisson. Je ne peux lui expliquer de fond en comble tout ce qui s'est passé pour que j'atterrisse ici, mais je peux tout de même lui sortir les grandes lignes. J'ai bon espoir qu'il comprendra tout de même. Même s'il se fera sa propre version de mon histoire. Je préfère encore ça.

    - D'une part, j'ai toujours voulu voir un peu plus que le quartier où j'ai grandi, expliquais-je, jouant d'un mouvement absent avec la tasse de chocolat chaud entre mes doigts. D'une autre… commençais-je, fronçant légèrement les sourcils alors que je cherche les mots corrects. On m'a appris que l'apparence comptait pour beaucoup, que le physique valait aussi plus que l'esprit et... je crois qu'à un certain point, j'ai simplement réalisé que, si c'était la réalité de certains, ce n'est pas la mienne, finis-je par dire tranquillement.

    Relevant mon regard vers Milo, j'essaie de savoir s'il comprend ce que je tente de dire, un peu comme il l'a fait plus tôt. Après tout, si je ne suis pas capable d'expliquer ça, comment le ferais-je pour des sujets plus sérieux lors de thèse ou d'article? Bien sûr, je frôle la surface de mon histoire, comme toujours ou presque, mais c'est suffisant, je crois, pour faire savoir que j'en tire une certaine motivation.

    - Qui plus est, il y a des choses qui mérite d'être dite ou dénoncer et le journalisme est une bonne plateforme pour ça, selon moi, argumentais-je encore en penchant légèrement la tête. Après, pour Harvard, c'était une entente avec mon frère pour habiter chez lui : je dois poursuivre mes études et le faire dans une bonne école. Harvard m'a acceptée, alors autant me compter chanceuse et en profiter, souris-je avant de finalement prendre une gorgée.
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    Lien du postJeu 17 Oct 2019 - 16:38
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    J'écoute avec une attention nouvelle les mots qui sortent de la bouche de ma nouvelle amie du jour. C'est fou comme son vocabulaire mais aussi son aisance se sont transformés d'un coup dès qu'il a fallu argumenter sur son parcours. J'aime ce genre de discours, j'aime cette philosophie dans le langage. Elle a attiré mon attention bien plus que de raison et je bois ses paroles comme on boirait l’élixir de vie.
    Je reste un moment pantois, bercé par ses mots et sa réflexion personnelle que je trouve aussi belle qu'une queue de comète interstellaire. Rares sont ceux qui se permettent une telle analyse de la vie et des faux-semblants, encore plus ceux qui sont nés dedans. Je me sentais visé par son discours, ayant toujours privilégié le beau. L'argent m'attirant davantage que l'altruisme du monde.
    J'avais été élevé dans le beau et je devais représenter au mieux ma catégorie. Mais en venant à Harvard, j'avais eu la même réflexion qu'elle... Le beau n'est qu'une chimère qui cache une réalité bien plus dure.
    « J'approuve totalement ton points de vue. » Le journalisme était clairement fait pour elle et ça se voyait dans son regard. Un regard perçant et plein de mystère. « Ta réflexion est légitime et cette branche semble faite pour toi. » Sans l'ombre d'un doute même.
    Elle me dit qu'elle est chanceuse d'avoir été prise à Harvard après s'être mise en accord avec son frère pour qu'ils puissent vivre ensemble en colocation. J'opine du chef, nous avions eu le même accord avec ma sœur. Je bois également une gorgée en lui souriant jusqu'à entendre le bruit de l'air au fond du gobelet. « Bien, tu as fini ? » pointant son gobelet du doigt, je me lève pour jeter nos déchets. « Je vais te montrer la cafétéria, le stade de sport, et l'infirmerie. » Je remets mon manteau, attrape ma sacoche et lui tiens la porte. « Tu as toujours su que tu voulais être journaliste, ou c'est venu comme ça un jour ? »
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    Lien du postSam 19 Oct 2019 - 22:12
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    Immanquablement, le coin de mes lèvres se retrousse un peu plus, agrandissant avec gêne et plaisir un sourire qui ne veut pas me quitter. L'entendre dire que je suis faite pour le métier que j'ai choisi, vers lequel je me dirige, fait plaisir à entendre. Même si ce ne sont peut-être que des paroles en l'air. J'ai pourtant envie de penser, vu l'attention dans son regard, que ce n'est pas que du vent, y poser une vérité, même s'il ne me connaît pas vraiment. J'en suis peut-être naïve de penser ainsi, mais la présence de Milo m'est agréable et je n'ai pas envie de lui coller des traits négatifs alors que cette journée se passe bien. Peut-être même mieux que je ne l'aurais cru. Qui plus est, rien ne me laisse présager que ce n'est que comédie, je le sens même plutôt sincère. Que ce soit pour son agacement lorsque je l'ai vouvoyer plus tôt ou pour ses encouragements maintenant. Alors traitez-moi de naïve, si vous le souhaitez.

    Lorsqu'il questionne à savoir si j'ai terminé le chocolat chaud, j'acquiesce, un peu surprise par la suite de le voir s'occuper de tout et même de tenir la porte. Définitivement des manières de gentlemen comme dans les films. Le suivant alors que ses pas nous guident à nouveau sur le campus, j'ai un hochement indécis de la tête, de gauche à droite.

    - Ma mère a travaillé dans un bar pendant un moment pour payer les fins de mois, expliquais-je. Nul n'est besoin de dire que le moment en question s'étant d'avant ma naissance jusqu'à probablement encore aujourd'hui. Ou même que les fins de mois n'étaient pas que le loyer et l'électricité. Et une journaliste a voulu faire un reportage sur les conditions de travail et l'ambiance qui entouraient les employés. Elle s'est fait jeter par les videurs plusieurs fois, mais continuait de vouloir entrer et questionner les filles qui y travaillaient pour avoir leur vérité. C'était inspirant de voir sa ténacité.

    Elle voulait dénoncer le sort des jeunes étudiantes qui s'inscrivaient comme danseuses afin de payer leur études, dans la meilleure des volontés, vendant une aise qu'elles avaient pour bouger leur corps sans trop de gêne, mais finissaient quasi toujours par se faire prendre dans une spirale infernale. Que ce soit parce que la facture des cours devenaient plus salée et devaient payer les cours qu'elles finissaient par échouer par manque de présence puisqu'elles travaillaient à tous vas ou encore parce que, parce qu'elles avaient le malheur de toucher l'une des nombreuses drogues qui couraient afin d'endormir leur sens, leur moral et le dégoût qui commençait à s'insinuer un peu trop profondément et qu'ils fallaient ensuite plus de doses, plus coûteuses. Très peu de celles que j'avais vu avaient continué leur études ou s'en étaient tout simplement bien sorties. Ce monde était loin d'être beau et, pour tremper dedans sans véritablement avoir le choix, je comprenais que cette journaliste qui voulait mettre le tout en lumière pour essayer de sauver quelques âmes.

    - Et toi, alors? Le questionnais-je à mon tour avec curiosité. Un déclic particulier pour passer de la fusée à l'observation? Un télescope pour un anniversaire? Proposais-je avec simplicité. Ou une facilité déconcertante pour les projets de sciences et les calculs mathématique?

    Peut-être est-ce une avenue, mais à dire vrai, je n'ai même aucune idée si je suis dans la bonne lignée. J'imagine que ses cours sont emplis de calculs et d'observation, le genre de chose qui me donnerait le tourni à ne plus savoir de quel sens prendre la feuille, mais peut-être suis-je loin. Ou peut-être suis-je dans le vrai et il a effectivement une facilité fascinante à démêler le tout.
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    Lien du postSam 26 Oct 2019 - 14:09
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    J'écoute avec attention le déclic qu'elle a eu pour affronter le dur métier de journaliste. Je hausse les sourcils de surprise, c'est vraiment une ténacité à toute épreuve et un mental d'acier. Quand j'essuie un refus, je ne reviens jamais à la charge... C'est en effet, comme elle le dit si bien, très inspirant. Peut-être qu'on devrait tous se battre comme des forces-nées pour ce que l'on croit juste. La justice est rarement bien faite, peut-être pouvons-nous la faire nous-même, pacifiquement... à coup de vérités salées. Je trouve ce déclic des plus appréciables, et même d'un intérêt incroyable.
    Par le passé, et même encore il y a quelques minutes, je ne prêtais aucune attention au journalisme. Je n'y suis que peu affilié, sauf aux magazines de sciences. Mais son combat est incroyable, et ce pourquoi elle veut se battre l'est tout autant.
    Néanmoins, je perçois qu'elle ne dit pas tout. Que des employés soient mal rémunérés ou mal considérés par les employeurs, j'entends... mais des videurs qui dissimulent une douloureuse vérité qu'on a besoin de se battre à coup de bras. J'ai peur que sa mère soit embarquée dans bien pire qu'un simple état de serveuse pour boucler les fins de mois. C'est de l'observation, je ne juge pas... et j'irai pas lui poser la question. C'est un fait qu'elle décide de dissimuler et je ne peux lui en tenir rigueur. La vie de chacun est un jardin qu'on ne peut piétiner, et je ne suis pas de ceux qui joue à essayer d'éclater les portails. « Tu viens de me révéler une qualité du journalisme que je ne voyais pas. » Beaucoup sont des journalistes à sensation, peu intéressants. Là, j'ai senti l'investissement, le besoin de vérité... La dénonciation. « C'est très flatteur pour ton milieu et ça redore le blason que mes préjugés avaient salis. Tu as un don pour ça. » Je lui souris alors qu'on approche du bâtiment de la cafétéria.
    Elle me retourne la question, accompagnée de multiples hypothèses qui me font doucement rire, elle est adorable. « Non, pas du tout. » Je sors mon téléphone et fouille quelques instants à la recherche d'une photo. Je lui tends mon téléphone pour lui montrer une étoile, un simple point lumineux au milieu de centaine d'autres. « Cette étoile est la première que j'ai observé. » Au milieu de la nuit, seul... pendant que ma sœur était malade et que je m'occupais d'elle. « Ma sœur était très malade cette nuit-là, alors je voulais pas dormir mais veiller sur elle. Pendant qu'elle dormait, je regardais le ciel et j'ai regardé cette étoile, je l'ai prise en photo avec un appareil photo et j'ai suivi sa trajectoire toute la nuit. Notant ses positions sur un cahier, dessinant des courbes avec sa propre courbe. Je n'ai pas vu les heures passer... On avait à peine dix ans. Et j'ai su. » Je souris en rangeant mon téléphone. « J'ai su que j'aimais l'observation du monde plus que la volonté de voyager dans le vide interstellaire. »
    Je pousse une porte en bois pour la faire entrer dans la cafétéria vide. « Voilà, ici t'as des services le matin, le midi et le soir. Les menus sont variés, pas cher et c'est un bon compromis si tu bosses à la BU jusque tard. » Ce qui, vu son ambition, ne manquerait pas d'arriver.
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    Lien du postSam 26 Oct 2019 - 18:05
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    Un léger rire silencieux secoue mes épaules alors que mon regard s'adoucit par ses mots. Pourtant, ces préjugés sont malheureusement fondés en plusieurs occasions. Beaucoup de journalistes ne font plus que de la sensation, déformant des histoires pour choquer, attirer la pitié alors que le fond est plus banal. Ou parfois même tout autre. Ce qui importe, ce sont les quotes d'écoutes, c'est d'avoir le gros titre qui attirera le plus l'attention même si ce n'est plus la vérité, c'est d'aimer avoir un certain contrôle sur la population qui voudra boire de leur paroles. Pour certains, c'est une guerre d'égo et de pouvoir. Pour d'autres, ceux qui m'inspire, c'est une quête de vérité et, si possible au travers, de justice.

    - Merci, j'espère que j'y arriverai au mieux, assurais-je.

    Il ne me reste plus qu'à définir ce que ce mieux pourra être. Comment faire une carrière tout en restant fidèle à moi-même et mes principes. Ça ne me semble pas des plus faciles, mais après, il me suffit de regarder mes frères pour savoir que quelque chose est faisable.

    Interrogeant Milo à mon tour, j'ai le plaisir de l'entendre rire, sans méchanceté, à ce que je propose. Le voyant piger son téléphone, je le laisse tranquille, comprenant que je ne saurai probablement pas plus sur ses motivations. Dommage, j'aurais aimer que… oh! Un peu surprise, je le vois me tendre l'appareil affichant une photo de ciel étoilé, l'une ressortant peut-être un peu plus que les autres. La première étoile. La première étincelle d'inspiration. C'est joli. Relevant la tête à ses explications, je lui rend son bien d'un geste machinal, alors que mes yeux sont fixés sur son visage tandis qu'il me laisse entrer dans une part de son enfance. Me laissant voir d'un côté son attachement à sa soeur, de l'autre tout l'émerveillement qu'a pu créer cette découverte. C'est magnifique. Et je m'en sens privilégiée qu'il aie accepté de m'en faire part.

    Pénétrant dans la cafétéria, ma question ne franchit pas mes lèvres puisque mon regard porte sur le nouvel environnement, assimilant les possibilités présentées par Milo. Un sourire amusé étire mes lèvres lorsqu'il mentionne de travailler jusqu'à tard à la bibliothèque.

    - Tu parles par expérience? Le questionnais-je, un peu joueuse. Je dois m'attendre à te croiser ici, si j'y passe assez tard? M'amusais-je.

    L'idée n'est pas désagréable, bien au contraire, puisque sa compagnie depuis tout à l'heure m'est des plus agréables. Alors je ne le fuierais pas si je le croisais. De son côté, peut-être que ma présence lui pèserait si je viendrais le saluer si je le vois attablé ici. Mais j'imagine que c'est quelque chose avec lequel on pourra s'en faire une fois seulement que ça arrivera.
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    Lien du postDim 27 Oct 2019 - 13:10
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    visiting the campus - l'altruisme réveille des sens qu'on ne connaissait pas.
    C'est drôle de penser à la place des autres, et se persuader d'un avenir qu'on ne connait finalement pas. J'ignorais si elle allait réussir sa carrière, si ses aspirations seraient comme elle le souhaite... J'ignorais tout de la relativité du futur et pourtant j'étais persuadé qu'elle y arriverait. Car les facteurs étaient réunis : de l'ambition, de la patience, de la passion... et une folle envie de prouver au monde qu'elle n'est pas comme les autres. Alors même si je ne suis pas Madame Irma, j'étais prêt à parier mes berlines qu'elle serait la journaliste qu'elle a toujours rêvé d'être. Peut-être pas la plus riche, mais la plus vraie ! Et dans ce monde qui partait à vau-l'eau, c'était une lueur d'espoir dans un avenir plus radieux.
    Quand elle me remercie, je lui souris aussi, j'étais prêt à parier qu'elle disait vrai. Et je parierai ma boule de cristal.
    On finit par aborder mon propre déclic, il est moins impressionnant, je n'en doute pas. Mais il a une place particulière dans mon cœur, parce que sans la volonté de prendre soin de ma quasi jumelle, je n'aurais jamais observer le ciel toute une nuit... Subjugué par les déplacements et les rotations. C'était une nuit ponctuée d'inquiétude mais marquant le tournant de mes ambitions, de mes projets... Sans Elvia, je ne sais pas si je serai aujourd'hui ailleurs que dans l'astrophysique, et diantre... que je serais malheureux si ce n'était pas le cas.
    Cette photo prise avec un vieil appareil photo numérique ne m'a jamais quitté, dans des dossiers sur l'ordinateur, passant par les vieux téléphone puis dans les smartphones... Elle a voyagé et elle est même encadrée dans ma chambre. Cette photo de cette étoile... C'est nul autre que Jupiter. A dix ans, j'étais capable de tracer avec une quasi exactitude la rotation de jupiter en fonction de notre propre rotation autour du soleil.
    Mais trêve de rêverie, je ne pouvais pas lui parler de tout ce jargon barbant alors qu'on arrive enfin à s'ouvrir l'un à l'autre, sans préjugé et faisant naître une complicité agréable. Je l'emmène alors à la cafétéria, présentant les prix, les menus et les horaires. Sa question me prend de court et je ris gentiment. « C'est clairement par expérience que je parle. » je hausse les épaules, nonchalant en jouant le mystère. « Il se pourrait bien, oui. » Même si j'étais pas vraiment un habitué de la cafétéria, je préférai commander avec Uber Eat, mais je ferai l'effort de passer plus souvent, ne serait-ce que pour la croiser. « En réalité... » la franchise, mon ami. « ... j'y passe très peu, je mange à l'extérieur la plupart du temps... » Je la regarde dans les yeux en souriant en coin. « Mais ça me ferait plaisir de te croiser et de t'inviter à manger ailleurs qu'ici. » Je lui offre mon bras pour continuer la visite. L'infirmerie n'était pas très loin, quelques pas seulement. « Si tu es malade, ou que tu apportes un certificat médical, c'est ici. Le personnel est très accueillant. » Je n'ose pas trop rentrer dedans, c'est assez solennel comme endroit.
    (c) AMIANTE



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    Lien du postDim 27 Oct 2019 - 17:48
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    Visiting the campus
    "...parce que même avec une boussole,
    tu perdrais le nord."
    ________________________
    Milo Novak ✧ Jane Monroe

    Son aveux me tire un rire à mon tour : le contraire m'aurait étonné. Bien qu'il fasse ce qu'il veut de son temps, j'ai simplement tendance à penser que, vu son champ d'études, il doit être éveillé alors que la plupart dorment. L'oeil collé sur le télescope ou penché sur l'ordinateur ou encore le cahier de calculs à chercher des réponses dont je ne comprendrais pas le quart de l'équation, mais qui capte son intérêt à tel point qu'il ne voit pas les heures passés, le temps filant sans le toucher tellement il est concentré. Je m'imagine peut-être faussement tout ça, mais la façon dont il m'a appris sa découverte, alors qu'il n'avait que dix, me laisse croire qu'il est de ces gens passionnés par ce qu'ils font. Chose qui est apparement un luxe dans ce monde désormais.

    - En réalité…

    Le début de phrase me fait pencher légèrement la tête sur le côté, attendant la suite. A-t-il entendu mes pensées, lorsque je l'imaginais à sa table, fixe pendant des heures, oubliant peut-être même de manger? Sa correction me tire un sourire amusé, le remerciant muettement pour cette précision qu'il n'était pas obligé d'apporter. Sa franchise est appréciable. Tout d'abord surprise par l'invitation, je sens mes joues se réchauffer doucement tandis qu'elle rosissent probablement. Est-ce stupide de dire que je n'ai pas trop l'habitude des invitations semblables, même si elles se veulent des plus platoniques? Malgré tout, mon regard s'adoucit et accepte le bras qu'il me tend comme plus tôt, mouvement semblant finalement imbriqué dans ses habitudes et sa manière d'être. À des miles de ce que j'ai connu, mais amusant et d'une certaine part, rafraîchissante.

    - Ça me ferait plaisir, assurais-je alors que je joins mes pas au sien alors qu'il m'entraîne à nouveau dans les corridors et différentes ailes du campus.

    Lorsqu'on arrive près de l'infirmerie, je note mentalement l'endroit, même si je doute que je n'y serai pas si souvent. Ou du moins, vais-je l'éviter au maximum. Ce n'est pas quelque chose qui se contrôle bien entendu, mais jusqu'à présent, mon système immunitaire ne m'a pas trop fait défaut et j'aimerais que ça continue, même si le personnel de l'endroit est des plus sympathiques selon lui. Je n'ai pas envie de lire l'inquiétude sur les traits de mes frères si l'infirmerie de l'université du campus décident de les appeler. Déjà que ma maladresse à certains moments leur fait vivre des soucis.

    - On va essayer d'éviter quand même, si possible, indiquais-je, reculant d'un pas pour continuer la visite ailleurs.

    Quelques pas seulement et je ne peux m'empêcher de lui poser la question qui me démangeait tout à l'heure.

    - Tu observes toujours ton étoile? Même après des années, je veux dire, expliquais-je.

    Peut-être est-il passé à autre chose après tout ce temps. Ou peut-être la vue de l'étoile qui a été une étincelle pour sa carrière le fait-elle sourire encore aujourd'hui.
    ________________________
    mots : 479 nightgaunt
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