Les vacances, il n’y a que çà de vrai. On passe son temps à se prélasser, à jouer les petites princesses, à se faire servir et à faire du shopping. On prend un peu le soleil et on essaie toujours de ne pas ressembler à une écrevisse ou bien à une petite crevette. J’ai de la chance, je ne suis pas aussi blanche que Cléo ou encore Ayma, je n’ai donc pas besoin de trop de crème mais je fais tout de même attention à ma peau. Et pour se faire, j’ai la chance d’avoir un peu trop de produits mais ce n’est jamais assez. Je consulte aussi régulièrement plusieurs spécialistes et je ne suis jamais déçue. Avec autant d’argent, il faut bien que je me fasse plaisir. En parlant d’argent, je ne me suis pas gênée pour prendre le jet de la famille afin de me rendre en Floride pour retrouver mes amies le temps de quelques semaines pour le Summer camp. J’ai payé la totalité car je ne m’étais pas inscrite et je ne comptais même pas y mettre les pieds mais les filles auront eu raison de moi. Comme d’habitude. Je ne suis plus celle des débuts avec elles, et elles ont plus ou moins réussi à m’apprivoiser un petit peu même si par moment, elles peuvent encore voir le côté peste et princesse que je peux avoir. Je grimpe de nouveau dans le jet de la famille, laissant mes amies pour le reste de l’été pour me rendre à Milan, cette ville que j’aime tant, cette ville que j’ai connu à l’âge de 16 ans durant tout un été. C’est la ville de la mode par excellence, c’est la ville du luxe, un petit bijou italien et je suis contente de pouvoir revenir à mes premiers amours. Cette fois, je ne serai pas seule puisque je te rejoins toi et ta fille. Ça me fait tout de même bizarre car les dernières fois ou nous nous sommes parlés, c’était pour nous prendre la tête, mais tu le sais maintenant, je n’ai pas ma langue dans ma poche et je suis une forte tête, tout comme toi. T’es bornée, une vraie peste, mais on est soeurs, et tu remarqueras que je peux moi aussi faire mal. Une fois sur le sol italien, je rejoins ma soeur dans une somptueuse villa que nous avons loué pour l’occasion. Bien évidemment, je ne suis pas surprise de voir des domestiques pour contribuer au bon fonctionnement de cette villa. J’esquisse un petit sourire et m’installe alors dans une des chambres, alors qu’Ayma semble être de sortie avec la petite. Je n’attends pas longtemps avant de les voir revenir. Ma nièce est vraiment superbe j’ai cru que j’allais finir par prendre racine. soupire-je en m’approchant pour faire un gros bisou à ma nièce chérie qu’est-ce que t’es belle ma puce jeune fais pas trop attention à Ayma mais elle ne m’en voudra pas.  

Il fait beau mais je n’en doutais pas une seule seconde en mettant le pied en Italie. Les souvenirs me reviennent, cet été-là que j’ai passé avec un incroyable jeune homme. J’étais jeune, je lui ai donné ce que j’avais de plus précieux et çà s’est arrêté là. Nous ne nous sommes pas revus à mon retour, nous ne nous sommes jamais échangé les numéros, nous avons simplement dégusté chaque instant tous les deux durant un été. Il m’a appris plein de choses, il m’a appris à jouer du piano, à jouer de ce bel instrument. Les souvenirs me submergent mais je me reprends rapidement. Le soleil est déjà au rendez-vous, il me chauffe déjà sur la tête mais ça me fait du bien. Je suis arrivée un peu en avance, pour une fois que l’avion a pris un peu d’avance. Aymalyne n’est pas encore là, mais j’imagine qu’elle doit s’amuser avec Shayleen et qu’elle se fiche pas mal que je sois déjà arrivée. Ce serait tout de même surprenant de la voir débarquer dans la minute mais je m’en fiche, je commence à prendre mes quartiers dans la villa, fais un tour du propriétaire afin de commencer à en connaitre les recoins et de prendre mes aises. Une fois qu’elle arrive avec ma nièce, je me sens obligée de lui faire une petite remarque. Elle n’a que faire de ce que je pense et de ce que je dis mais qu’importe, j’aime tout de même l’embêter au plus haut point. Je ne le lui dirais jamais, parce que je sais qu’elle prendrait encore plus la confiance, mais c’est elle la plus peste de la famille. Je lève moi aussi les yeux au ciel mais récupère au passage ma nièce. Elle est si adorable que je suis obligée de la prendre dans mes bras. Elle m’a manqué cette petite bouille. Non, malheureusement elle ne fait pas trop de miracles, en espérant que ce petit bout soit mieux que sa mère je n’ai même pas envie de rétorquer parce que je ne veux pas perdre mon temps avec ce qu’elle essaie de me raconter. Elle me prend la tête, mais ça, elle sait si bien le faire depuis que nous savons que nous sommes… sœurs. Rien que d’y penser, j’esquisse une petite grimace. ou est ton mari ? j’essaie de faire des efforts vis-à-vis de monsieur mais ce n’est pas des plus simples. il a eu peur de moi, et il s’est dit qu’il allait devoir se cacher ?

Après avoir profité un petit peu de mes amis pendant le summer camp, je fini par retrouver Ayma à Milan. Cette ville m’a vraiment manqué, et je ne sais toujours pas pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant de revenir en Italie. J’espère que ces vacances, vont pouvoir nous rapprocher avec ayma, mais je n’en suis vraiment pas certaine. Nous avons toutes les deux un fort caractère mais quand bien même, c’est la première à prendre la mouche pour tout et n’importe quoi. C’est toujours la pire des Strauss, mais c’est comme ça que les gens l’aiment de toute manière. Depuis que je sais que je suis une Strauss, pas mal de choses ont changé, mais je ne suis pas là pour prendre des parts et pour faire je ne sais quoi avec l’entreprise de notre père. Au contraire, je n’ai pas envie de toucher à tout ça et je donnerai tout aux filles, même si par moment, j’ai juste envie de la faire chier et de tout donner à Cléo. Mais l’entreprise ne m’intéresse absolument pas et elle le sait. J’ai d’autres ambitions, et l’entreprise n’en fait pas partie. J’arrive la première, je pense que ma sœur (c’est encore difficile de me le dire) est avec sa fille en train de profiter un petit peu du beau temps. Elles ne tardent pas à rentrer et je deviens alors une tata assez gaga parce qu’il faut bien l’avouer, Shayleen est un petit ange. Et Ayma a raison, j’espère qu’elle ressemblera vraiment beaucoup à Cléo et non à sa mère. pour une fois que t’es d’accord avec moi, il va neiger que je lui dis. Cléo est pour moi la meilleure des Strauss, il n’y a pas à dire, elle a tout ce qu’il faut. mais tu me réponds quand même, c’est que t’as envie de me le dire elle m’insupporte et je le lui fais savoir. Je lève les yeux au ciel, soupire mais me concentre sur sa fille, au moins, elle, elle est trop adorable. si tu savais, tu serais tellement surprise que tu nous ferait une belle crise cardiaque et autant préserver ton cœur de pierre quand même je lui tends alors un sac rempli d’affaires pour la petite tiens c’est pour ta fille, t’as tout un tas de trucs, je me suis lâchée. Et j’en sais rien pour la maison, je me suis pas calée dessus encore je sais qu’elle a peur que je fasse le mauvais choix, mais je ne ferai pas le mauvais choix, quoique je serai capable de le faire juste pour la faire bien chier.

Je sais que tu as toujours eu des difficultés avec les Strauss, et surtout avec moi. mais t’es comme çà et il faut vivre avec le caractère qui est le tiens. Mais tu sais, je me contre fiche pas mal d’avoir des parts, d’avoir l’argent que tu devrais ou non avoir du moment que j’ai le miens et que je vis tranquillement. Mon ambition n’est pas du tout de reprendre le flambeau de papa, au contraire, je te le laisse avec grand plaisir. J’ai d’autres ambitions, et je vise plus haut, plus loin. Je ne compte pas te mettre des bâtons dans les roues et c’est toi qui t’en mets toujours toute seule pensant toujours à mal. Tu sais, si nous étions toutes les trois vraiment soudées, nous pourrions faire de grandes choses ensemble, vraiment, de très grandes choses mais tu es bien plus pénible que moi et parfois j’ai juste envie de te gifler mais un jour, je crois vraiment que je finirai par le faire pour te réveiller. Notre père t’a toujours préféré et tu le sais tout aussi bien que moi mais non, tu penses le contraire et tu n’es plus la fille unique, la fille de ton papa chéri, parce que je viens de débarquer. On a déjà eu cette conversation houleuse, à mainte reprise, mais tu ne comprends pas, je ne veux pas de l’argent qu’il a gardé pour toi, je ne veux pas de sa place, je te laisse tout. J’ai déjà bien assez de mon côté et cette famille me rend déjà bien assez malade pour que tu me rajoutes encore des problèmes. Si je suis venue te rendre visite c’est pour retrouver ma nièce adorée, c’est pour pouvoir voir si on peut vivre au même endroit toutes les deux sans trop se prendre la tête mais ça semble déjà bien compromis. Tu veux que j’entre dans la confrérie que toi tu veux mais il est hors de question que je t’écoute, je ferai ce que je veux et ce n’est pas une merdeuse dans ton genre qui va m’obliger à faire ce que je ne veux pas. écoute moi bien, je n’ai jamais reçu d’ordre de personne, et ça ne va pas commencer aujourd’hui. Je fais ce que bon me semble, et si tu n’es pas contente et bien… ce n’est pas mon problème. Je me contre fiche pas mal de ce que tu penses, et de ce que tu veux pour toi, j’ai pas envie de te faire plaisir car tu ne le mérites absolument pas. Et je choisirai la maison que je voudrais. Quitte à rester student et faire ma vie. mais non, j’ai bien trop d’ambition et mon nom est trop prestigieux pour que je reste une simple étudiante. et t’as vite compris que je n’allais clairement pas prôner ta pseudo grandeur, je préfère suivre le chemin de Cléo effectivement j’en rajoute une couche avec un large sourire. Je suis fière de moi, voilà tout. si t’es pas capable de respecter ta famille, je ne vais pas faire d’efforts avec toi je te tourne les talons mais te connaissant tu pourrais me tirer une balle dans le dos, alors je jette tout de même un œil de côté.