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I LOVE HARVARD
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    Comme dans nos souvenirs - Deires
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    Sleeping at Last.

    Comme dans nos souvenirs.

    ◊ ◊ ◊

    Dans les derniers rayons, j’aperçois une délivrance. Ô paix, ça fait bien longtemps que tu ne m’as pas rendu visite, tu ne penses pas ? Tourmenté, écorché, je me tiens pourtant debout devant cette façade. Depuis quelques jours, depuis de longues heures, je t’aperçois au loin, de ton minois, que je ne reconnais que trop bien, pourtant, tant de choses en changés. Tant de choses sont terminées, ne te méprends pas, je sais à qui la faute, je sais que mes maux ont pris possessions de moi, n’ont fait qu’une seule bouchée. Je ne m’en suis pas sorti. Mon aspect montre bien dans quel état, après cette bataille, mon cœur, mon âme, se sont effacés de mon être. Je ne ressens que haine, je ne ressens que tristesse, dans mes veines, ne s’écoule que rancœur et malheur. Je te vois, tout ton corps bougé. Est-ce que tu m’aimes encore ? Est-ce que tu veux encore me voir ? Je ne cesse de me tourmenter, je ne cesse de me questionner, est-ce que je fais bien de chambouler une nouvelle fois ta vie ? J’ai disparu, depuis quelques semaines, je n’ai laissé que des souvenirs, que des traces invisibles de mon amour envers toi. Un homme brisé, et une femme désormais désorienté. Un fantôme qui agis tant bien que mal dans la société. Mais les gens sont fous, ne voient-ils pas à quel point tu n’es plus toi ? La capuche sur le crâne, les orbites d’habitude aussi clairs que le ciel, lorsqu’il est lisse. Sont désormais voilés de lueurs obscures. Je ne bouge pourtant pas. Je peux sentir le coin de mes yeux humides. Tu me manques. Ma vie me manque, tout de toi, me manque. Tu étais la femme que je voulais, tu étais la femme que j’estimais le plus. Et il a fallu que je suive mon frère, il a fallu que je tordre en deux pour aller vérifier qu’il ne veuille plus de moi. Tu sais ce que j’ai ressenti ? Absolument rien. Je ne ressens absolument rien, alors oui, égoïstement, je sais qu’avec toi, ça serait différent. Hurle-moi dessus. Frappe-moi. Mais fais-moi sentir quelque chose, je t’en supplie. Le souffle court, lorsque les personnes passent devant moi, je sens bien les regards instituant sur ma personne, je détourne ma vision, comme si j’avais honte, bordel, honte de quoi ? Est-ce qu’ils savent qui je suis ? Evidemment que non, ils ne savent pas, personne ne sait, parce que je sais de quoi tu pourrais parler ou non. Les mains dans les poches, ma carrure paralysée, ma tête tournante, je ne sais quoi dire, je ne sais quoi faire. Mais dès le moment que c’est ta silhouette élancée qui apparaît, je lève mes iris vers toi. Je reste silencieux. Et tout se stoppe autour de nous. Comme dans les films, comme dans les films les plus pourrit, sauf que là, on n’est pas dans un film. Je sens mon cœur ralentir, je sens ma conscience qui guette, mais qui s’écroule une nouvelle fois, entourée de noirceur, elle sait que c’est la fin. Je t’en prie. Je t’en supplie. « Je.. » Tu quoi !? Aller ! Tu quoi bordel !? Qu’est-ce que tu as à lui dire !? Tu peux lui dire que tu regrettes, mais que t’es tellement brisé, que tu n’arrives même pas, t’es qu’un sale idiot. Je me recule d’un pas, comme si je m’apprêtais à fuir. Encore. Mais quelque chose m’arrête. Mes mots traversent ma bouche. Et tout prend un sens. « Je suis désolé. » Je suis désolé de t’avoir brisé, je suis désolé d’être rentré dans ta vie, je suis désolé d’être parti, je suis désolé d’être le gars que je suis, je suis désolé, d’être trop brisé pour être réparé.

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    @Deirdre M. Wheelan Comme dans nos souvenirs - Deires 4205929361 Comme dans nos souvenirs - Deires 2511619667
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    Sleeping at Last.

    Comme dans nos souvenirs.

    ◊ ◊ ◊

    Le fantôme hante à nouveau les rues de Boston. Je tente d'injecter un quotidien sur ma misère. Un pas après l'autre, je rassemble mes cendres. Je souffle. J'y enterre de nouvelles vies, de nouveaux projets. C'est timide, fragile encore, mais c'est là. Ma silhouette en porte toujours les traces, diminuée, amaigrie, mais j'ai regagné quelques peu en muscles. Je trouve un exutoire. Dans la danse c'est naturel, ça a toujours été ma mécanique. Le cours s'enchaîne. J'oublie presque. Je vis avec. Disons que j'existe. Parce que vivre c'est un bien grand mot peut-être. Je ne suis que mouvement. Phalanges tendues, jambes qui se galbent, se plient puis se déploient. De la peau qui heurte le sol pour s'en relever, abreuvée par mes musiques, balayée par les tourments. Mais plus forte. C'est toujours trop court cependant. Les compères s'évadent, je reste seule quelques instants. Salue la professeur jusqu'à la prochaine. Je prends mon temps parce que de toute manière personne ne m'attend. Plus personne. Comme avant. Je décide finalement de retourner au dehors parce que faut que je retourne dans la réalité. C'est ainsi. Mon sac sur l'épaule, je vais simplement aller me changer. Le couloir s'emprunte et puis une ombre. Des mèches solaires qui contrastent avec le morne. Un démon dans un corps d'Ange, tu connais ? Je sens pourtant mes sourcils qui se froncent, l'angle de ma mâchoire qui se contracte. Je sais même plus ce que je ressens là. De la colère. De la haine. Du soulagement. De la peine. De l'amour surtout. Mais de ceux qui vous dévore, qui vous épargne pas. Mon sac capitule. D'un choc sec et lourd, il clôture tes mots. T'es désolé. Pas autant que moi. « T'étais où? » que je dis d'une voix froide. J'ai juste envie de m'enfuir pour ne plus que tu m'échappes. « Tu sais combien de fois j'ai essayé de t'appeler ? » Non tu sais pas, t'étais trop appliqué à m'ignorer. Courir après un frère qui n'avait aucun égard pour ta vie. Pour ton bonheur. Pour toi. T'étais trop bon pour lui Arès. « Tu peux pas juste me dire que t'es désolé. » Tu m'as détruite, piétiné. Balayer d'un revers de main quand tu avais promis de faire l'inverse. « Laisse-moi deviner, t'es parti à sa recherche et tu l'as pas retrouvé. T'espérais quoi ? » Que je t'attende sagement. Que je prenne ton silence comme la promesse d'un retour. Je suis passée par toutes les phases. Inquiétude, espoir, colère, désespoir. Je vois bien que t'es brisé. Je vois bien que t'es que l'ombre de toi même. Mais on s'était promis de tout se dire. J'ai oublié ma peau pour toi. Je t'ai livré que le sang, la chair et l'eau. Pourquoi ? « Pourquoi tu reviens ? » que je demande d'une voix brisée par la colère, par la tristesse aussi. Tu reviens pour mieux t'échapper en retour. Mes espoirs se sont envolés avec toi Arès. J'ai disparu dans ton ombre. Je ne suis plus vraiment moi.

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    Lien du postDim 4 Aoû - 20:13:27
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    Sleeping at Last.

    Comme dans nos souvenirs.

    ◊ ◊ ◊

    C’est en te voyant, que mon cœur se braque. C’est à peine si je le sentais, mais dès que t’es face à moi, j’arrive à peine à t’écouter, laisse-moi le temps de te regarder, laisse-moi le temps de te dévorer, et après, tu pourras t’en aller, tu pourras partir et me laisser comme un chien qu’on laisse sur le bord de l’autoroute. Ma respiration est également lente, je commence à avoir des vertiges, putain, des putains de vertiges ? J’ai jamais ressenti ça pour personne, j’ai jamais été aussi dingue d’une personne, et c’est la première fois que je pourrais me faire jeter, mais tu sais le pire ? C’est que je pourrais l’accepter, je pourrais accepter tout de toi, parce que je me suis cassé. J’ai laissé cette vie derrière moi, comme un enfoiré de première, j’ai laissé ce que j’aimais le plus derrière moi. Je ferme les yeux. La douleur me prend à la gorge, m’empêche de parler en premier, mais je termine par racler ma gorge pour reposer ma vision brouillée sur ton visage de poupée. « Il n’a pas voulu revenir. » C’est la faucheuse qui vient de m’ouvrir le bide actuellement. Me laissant me vider de mon propre sang. Ce gars, que je considérais comme mon propre frère, s’est barré, et il ne m’a plus jamais adressé la parole, il m’a hurlé dessus, putain, Caleb, ce gars, pour qui, j’aurais pu recevoir une balle en plein cœur. Je secoue la tête de gauche à droite, je serre mes poings dans mes poches en crispant ma mâchoire. Je ne suis pas à l’aise, avec les mots, avec tout ça, j’ai jamais fait ça, je sais pas m’y prendre, c’est pour ça, que je fuis. Parce que je ne sais pas quoi faire de toutes ces émotions. « Je suis revenu parce que je t’aime, Deirdre. » Et même si tu ne pourras jamais me pardonner, je ne cesserais jamais de t’aimer. Je m’approche de toi, d’un pas, puis d’un deuxième. « Je sais que tu ne vas pas me pardonner, et je ne suis pas ici pour réclamer ton pardon. Mais, je ne bouge pas. Je sais que tu m’aimes encore, je le vois dans ton regard, je l’ai vu dès que t’as posé un œil sur moi. » Et je me lance pas des roses pour ça, j’aurais bien préféré que tu ne m’aimes plus, tout aurait été plus simple. Mais ça n’aurait pas été nous, pas vrai ? La simplicité, c’est une chose pour les autres gens, pas pour nous. Je baisse les yeux, avant de les détourner sur la salle de sport, sur les gens encore dedans. Quand je pense qu’eux, ont la chance de te voir quotidiennement. « Frappe-moi. » Je te le demande, sincèrement. De m’achever. De t’en prendre à moi, de laisser ta haine s’envoler. Parce que je sais pas quoi faire d’autre, à part d’être violent. Même ma conscience se fout de moi, je ressemble à rien, je ressemble à un gars amoureux, mais désemparé. « Peut-être que je me trompe. Peut-être que tu ne m’aimes plus, et si c’est le cas, regarde-moi, et dis-moi que tu ne m’aimes plus. » Je plonge mes iris dans les tiens, je suis si proche de toi, et pourtant si loin. Ton parfum que je connais se faufile sous mes narines, me propageant dans des souvenirs agréables, qui pendant deux petites secondes, me fait oublier où je suis, et pourquoi j’en suis là.

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    Lien du postDim 4 Aoû - 23:18:18
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    Comme dans nos souvenirs.

    ◊ ◊ ◊

    Ce gars que tu considères comme ton frère. Celui là pour lequel tu m'as laissé, et bien sache que je le déteste. Je le hais. Parce qu'il t'a fait du mal. Parce qu'il a fait du mal à ma meilleure amie. Parce qu'il n'a pensé qu'à lui. Il n'a pas vu les personnes qui se seraient saignés pour lui. Il a ignoré la bombe qu'il a laissé dans nos vies. Par sa faute, nous sommes tous détruit. Et c'est une chose qu'avant, je n'aurais jamais permis. Avant toi. Mes pupilles se plissent alors que je t'observe. Que je lutte je te jure, mon âme se déchirant entre une envie sourde de te fuir et de te prendre dans mes bras. « Et je n'ai pas suffit à te faire rester. » Mon menton se dresse, mon regard se tourne de côté. Parce que je ne peux pas te regarder sans avoir mal. Sans te vouloir. Sans me prendre à rêver comme une gamine, que d'un coup d'ardoise, on puisse tout effacer pour mieux recommencer. Mes bras pendent le long de mon corps alors que tu m'expliques. Que  tu tentes dirons-nous. Je suis guère mieux qu'une poupée désarticulée à laquelle on a mis le feu. « Je t'aime oui. » que je réponds pourtant d'un timbre qui est glacial. Je t'aime tellement que j'en crève en fait et crois-moi, j'aurais préféré m'en passer. J'ai toujours su que lorsque nous passerions cette frontière dans notre relation que c'est plus que des plumes que je me verrai laisser. C'est ma peau toute entière, mon âme aspirée dans les ténèbres de la tienne. Je me rapproche de toi, trop en colère. Je comprends pas que tu reviennes au moment où j'abandonne presque, où je me dis que je vais devoir continuer sans toi. Mes phalanges empoignent ton sweat, et mes yeux se posent sur les tiens. « Frappe-moi. » que tu dis entre tes lèvres. Mais c'est bien autre chose que j'ai envie de leur faire et je me déteste pour cette simple pensée. Je suis quoi ? Une sorte de kamikaze ? Complètement suicidaire pour nourrir ce genre de pensées à ton égard. « Je frappe pas les gens. Je les empoisonne. » Au sens propre et figuré. C'est peut-être ça qui t'a poussé à partir Ares. T'as juste vu mon vrai visage. T'as juste vu que j'en valais pas la peine. Qu'on me fuit comme la peste quand on voit le vice à mon âme, d'à quel point je suis ravagée, en vrai. Insécure, fille perdue, au milieu de ses propres remparts. Je relâche mon emprise quand tu me dis de te l'avouer si je ne t'aime plus. Mais tu le sais pertinemment, je t'aime encore. Je m'y perds , je m'y condamne à mort. Je sème l'espace entre nos corps. Parce que. Ça ne mène nulle part. « Et puis ? Tu partiras encore. A la première difficulté tu me laisseras. » Je suis brisée, trop éclatée pour que tu puisses espérer me réparer encore. Regarde-nous. On a cru que nos béances on pourrait les combler, on ne fait que les creuser davantage. « Tu ferais mieux de partir. » Je pourrai aussi bien le faire mais mes pieds restent vissés sur le sol. Ma silhouette impassible. Je veux que tu partes parce que je suis juste incapable de le faire.

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    Lien du postDim 11 Aoû - 0:34:54
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    Sleeping at Last.

    Comme dans nos souvenirs.

    ◊ ◊ ◊

    Pourquoi tu ne tentes pas de comprendre ? Pourquoi t’arrives juste pas à comprendre que j’étais un putain de paumé ? Caleb, c’était mon frère, c’était pour lui, que je faisais tout ça, je voulais qu’il y arrive, je voulais qu’il garde la tête haute, je voulais, j’en sais rien, tenter de nous sauver, de nous aider comme on l’a toujours fait. Pourquoi tu m’en veux ? Pourquoi tu te dis pas que j’ai fait ça, parce que je tenais à lui ? Pourquoi tu te compares à ça ? Ca me fout dans le mal, de voir que finalement, il n’était pas ma seule perte. Que c’était bien plus que ça, je me devais d’aller le chercher, c’est mon job, c’était mon rôle de frère. Je te regarde silencieusement, mes traits redeviennent inexpressifs, quand je détourne mon regard sur les horizons. Peut-être que je n’aurai pas dû revenir, peut-être que tout ceci était une erreur, peut-être que moi-même, j’en suis une. Mais tu m’aimes, oui, tu le dis. Tu m’aimes si fort, et je le sais, parce que c’est exactement ce que je ressens pour toi. Mais ça serait trop beau, tu ne penses pas ? Avoir une histoire banale, de celle qu’on raconte pour faire endormir les gosses. Nous, on n’a jamais eu une histoire bateau, depuis le début, depuis notre rencontre. On a toujours dépassé les stéréotypes. On a toujours été animés par la haine, par le pouvoir. Par les gens autour de nous. On était totalement brisé, et petit à petit, avec l’aide de l’autre, on arrivait à remettre quelques morceaux. Mais jamais complètement, mais on s’aimait ainsi, on s’aimait tordu. Je baisse les yeux, observant le sol, mes pieds, j’aurai voulu que la terre m’enterre, que la terre m’étouffe. Qu’elle ne laisse rien d’autre que mes cendres. Tu empoissonnes les gens. Si seulement tu savais que tu as été mon remède, et non mon poisson. « Tu m’aimes trop, pour m’empoissonner. » Parce que tu es encore là, parce que ton corps ne veut pas partir, parce que ton cœur, ne veut plus être loin de moi. Je lève mes cils en ta direction, et à l’inverse de toi, je chasse d’un revers de main, cette distance qui s’installe entre nos deux anatomies. Si tu ne veux plus de moi, il m’en faudra plus. « Je ne compte aller nulle part. » Parce que ma place est ici, parce que c’est ma ville, même si elle me déteste. Et même si tu me détestes. Laisse-moi encore goûter à ce regard que tu me lançais constamment. Celui qui me disait que tu m’aimes, celui qui me disait qu’il m’accepte. « Je ne suis pas revenu pour te supplier de revenir dans ma vie, je voulais juste m’assurer que tout allait bien, que tu as reprit ta vie. » Parce que moi aussi, je peux être sanglant. De voir que tu as continué ta vie, sans moi. Moi aussi, je peux t’en vouloir pour quelque chose que tu ne pouvais contrôler. « Je sais que tu ne me reprendras pas. Tu as quelqu’un ? » Est-ce que tu l’aimes plus que moi ? À cette phrase. Je me sens particulier. Je me sens… Non, je sens mon cœur se brisé. Et mon âme m’échapper. Je regrette cette question, parce que tout dépendra de ta réponse, et je ne crois pas être prêt pour entendre la vérité. « Je veux pas le savoir, finalement. » Je soupir. Ma main droite se lève, pour venir caler quelques mèches rebelles derrière ton oreille. Je me sens disparaître Deirdre. Sans toi, je me sens perdu. « Aucun homme ne pourra t’aimer comme je t’aime, je n’ai pas su te protéger, de tout ça, de moi. Mais aucun homme, ne t’aimera comme je peux t’aimer, et même si tu dois faire ta vie sans moi. Je veux que tu retiennes ça. » Mes doigts emprisonnent ta mâchoire, comme j’ai tant aimé le faire. « Tu es la seule et unique femme que j’aime, et que je compte aimer pour le restant de mes jours. Tu m’as sauvé, tu m’as donné envie de m’accrocher. Et même si je dois te regarder de loin, je le ferais. Parce que je ne veux pas vivre sans te voir, sans avoir cette image de toi. » Je laisse retomber ma main contre mon corps. Avant de rabattre ma capuche sur mon crâne. J’ai les larmes aux yeux. J’ai le cœur en vrac, mais désormais, j’ai eu le courage de dire clairement les choses. Alors même si je m’en vais, même si tu ne veux plus de moi. Je vais toujours t’aimer, de travers, pas à l’endroit. Mais ciel, qu’est-ce que je vais encore t’aimer.


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    Lien du postLun 26 Aoû - 21:39:25
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    Sleeping at Last.

    Comme dans nos souvenirs.

    ◊ ◊ ◊

    La lueur de ton regard, elle m'a hanté dans mes nuits les plus sombres. Je me suis prise à en rêver, à en voir quelques soupçons lorsque le vide embrasait ma solitude à nouveau. De mes poings désormais creux et offerts au Néant. Les draps paraissaient froid, la pièce silencieuse sans ton souffle. Le monde absent sans ton odeur. J'ai cru être happée par ton départ, martelée de douleur, l'air était irrespirable. Le réel bien trop illusoire pour que je m'efforce d'y croire. Il devait y avoir une explication, une raison logique à ton silence. Une bonne excuse comme le commun l'entend. Ce frère, il t'aurait poussé jusqu'au bout du monde et je peux aisément le comprendre. J'ai parfois traversé le globe pour la préciosité d'une amitié, d'un lien presque fraternel, mais rien qui n'explique la fatalité de ton silence. Ni la distance que tu sèmes entre ma carcasse désormais passive et l'affront de la tienne. J'ai entrevu la faucheuse, j'ai combattu la douleur. J'ai frôlé mes extrêmes, je n'ai pas peur de le dire oui. La folie semblait une échappatoire presque douce en solution au vide que tu me laisses. Mais je ne suis pas faible. Je suis Deirdre. La fille qui a toujours dû se battre pour se prouver au monde. Le cœur bien confortablement emmuré, je me suis parée à nouveau de mes atours de glace. Un peu plus frêle oui. Mais l'Ironie, je me contente delui envoyer quelques miettes éparses de mon orgueil pour réponse. Car même si le combat est perdu d'avance, je n'avoue jamais ma défaite. Je tente de rassembler ce qui reste, de pousser chacun de mes pas, droits devant l'autre. Je ne me ressemble plus mais je fais comme si. Trop cartésienne pour comprendre les élans du cœur. Ses affres, ses dents qu'ils tracent en renversantes scies. De mes aiguilles, j'avance, frêle funambule, ignorant même le fil. Et j'y arrive presque, je te jure Ares. D'une pâle ombre, je redeviens presque ce simulacre de moi-même. Une partie de moi n'ose pas comprendre que c'est pourtant bien toi qui te poste face à moi désormais. Comme si de rien n'était. Aveuglés par nos entailles ou même par le sang versé. Quel prix pour les larmes ? La colère me tient, permet à ma cambrure de garder sa posture, de ne pas m'effondrer là, poupée un peu trop pathétique à tes pieds. Je me répandrai sans mal mais finalement la raison ne m'a pas vraiment quitté. Je n'ai pas pu faire autrement. A défaut de racine, j'ai des attaches auquel me raccrocher. C'est même un début de rire qui s'échappe de ma gorge sèche. J'ai repris ma vie. Tout va bien oui. Tu le sais pourtant pertinemment que je suis une souveraine implacable lorsqu'il s'agit de masque. Mon regard se relève au tien, d'une nuance sans doute un peu plus sombre lorsque tu me fais l'affront de vouloir savoir. Ce que je fais des ruines que tu as semé ? Et tu sais le pire Ares. Je ne t'en veux même pas. Je le comprends quelque part. Que tu es trop brisé. « Je n'ai personne. » Tu n'es pas un figurant dont on remplace le rôle aisément. La page reste désespérément blanche. Il en aurait été plus facile autrement, moi qui ne m’éprenais que d'histoires éphémères. Me voilà incapable de tourner notre page. C'est sans doute face à ma propre faiblesse que le laisse mes prunelles balayer le sol. Pour oublier ta présence. Pour oublier la douleur. De lettres qui s'entêtent à se répéter dans ma tête. Dans mon corps. Et dans mon cœur. C'est sans compter sur tes phalanges qui viennent prendre l'anguleux de ma mâchoire, invitant l'absinthe à l'océan de tes lueurs. Tu sens vraisemblablement mes os qui se crispent, ma gorge qui tremble et mon cœur, suicidaire entêté qui tambourine entre mes côtes. Dévoilant l'affront de ses coups jusque sous tes articulations. Ma main se hisse jusqu'à ta taille, vient se poser sur ta hanche, et mes paupières se ferment à sentir de nouveau ton contact sous ma peau un peu trop dévorante. Mais la raison rappelle-toi. Elle n'est jamais loin. Elle est la précieuse armure, l'unique et subsidiaire défense. « Prouve-le. » Que tu resteras. Que tu ne me quitteras plus. Je ne suis plus une enfant qui croit aux promesses moi qui n'ai jamais eu le luxe d'en être une. Reste, dans mon ombre, présence dans mes sillages, angle bienveillant à ma portée. Parce que tu le sais finalement autant que moi que je ne t'ai jamais quitté. Mais que mes plaies sont trop vives aujourd'hui pour être pansées.

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    Lien du postDim 1 Sep - 16:33:12
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    Sleeping at Last.

    Comme dans nos souvenirs.

    ◊ ◊ ◊

    Dans la noirceur de nos ténèbres. Nos âmes danseront éternellement ensemble, envoutés. Aveuglés par leur amour, par leur tendresse qui s’échappe lorsque le monde réel revient à nous. Quand nos yeux ne brillent plus, lorsque nos cœurs ne tambourinent plus. Qu’il ne reste plus qu’un simple soupir blanchâtre. Nos âmes, elles, s’échappe en fumée, main dans la main, hurlant à quel point, elles s’aiment pour toujours. Tu es ma noirceur, tu es également ma lumière, tu es celle qui peut me sauver, mais tu es celle qui peut me tuer. D’un simple sourire, d’un simple regard. Je me retrouve à genoux face à ta carrure féminine. Ô ciel, tu es bien la seule, tu es bien ma seule faiblesse. Que les Dieux m’emportent loin de tout ça, que même mourir entre les flammes de l’enfers seraient moins douloureux que ne plus t’avoir au coin de mes yeux. Tu es ma berceuse, tu es mon bruit, chaque ruelle est un souvenir pour moi, chaque rire, chaque visage me ramène à toi. Tu es mon tout, et tu resteras mon tout, parce que sans toi, je ne suis plus rien du tout. Je t’observe de mes iris bleutées, chaque expression, chaque peine qui traverse ses traits dont je suis amoureux. De ces yeux qui m’ensorcèlent, de cette voix, reine de ce monde. Reine de mon monde. Je me surprends à être soulagé, à ramener un court instant ma main à mon cœur, comme s’il venait de louper un battement. Un hurlement éteint, une douleur en moins. Parce que t’imagines dans le lit de quelqu’un, t’imagine te dévoiler aux yeux d’un autre homme que moi. Et le plus marrant, tu sais c’est quoi ? C’est que si c’était vraiment le cas, qui suis-je pour t’interdire quoique ce soit ? Mais je ne préfère pas m’étendre là-dessus, pas tant que j’ai ma main autour de ta mâchoire, que mes doigts, sans même m’en apercevoir, gesticulent, juste assez pour caresser cet endroit. Qu’est-ce que tu es belle, ma reine. Le diable doit trembler juste en te voyant te lever. Je reste sans voix, quand la tient reprend le dessus, tu m’indiques ce que je dois faire. Te prouver ma loyauté, te prouver mon dévouement envers toi, te prouver ma fidélité. Mais je n’ai jamais été un bon élève, j’ai toujours été celui au coin de la pièce, les yeux rivés sur le plafond, ou même, j’ai toujours été l’élève absent, celui qui ne voulait pas suivre ce que le prof disait, celui qui voulait mener sa vie comme il voulait, parce que dans ma vie, tout n’a été qu’échec. Et que c’était le seul moyen que j’avais pour contrôler. Parce que si personne n’arrivait à me contrôler, alors. J’avais la liberté que je quémandais. Je relâche l’emprise de ta mâchoire, quand, je vois dans le creux de ma tête, ma conscience qui se lève, le sourire sanglant au coin de la bouche, préparée à m’achever, préparée à me détruire. Parce qu’elle le sait, cette salope. Elle le sait, que je n’aime pas les menottes. Je ferme les yeux, un, deux, trois. Quatre, cinq, six. Juste le temps de respirer, de reposer mon intention sur toi, inclinant mon visage sur l’une de mes épaules avant d’envoyer mes iris balader autour de nous. « Un jour, tu vas m’épouser. » Tu te souviens ? Quand on riait des gens mariés, parce que ce n’était pas nous, on a jamais eu besoin de montrer ce genre de chose, on a jamais eu l’envie. On n’a jamais été de ceux dont la vie est douce. « Tu porteras mon nom, tu porteras une bague en carton, une bague que j’aurai acheté à un putain de marchant. » Parce que je n’aurais jamais les moyens de t’offrir l’or du monde. « Je ne dois rien prouver. Parce que dans le fond, tu sais que je dis la vérité. Je t’aime, Deirdre. Et je compte t’aimer jusqu’au dernier jour de ma vie. » Je me recule, d’un pas, puis d’un deuxième, avant de sortir mon paquet de clopes et de rabattre mon capuchon sur la tête. La fumée s’échappe, comme moi, je m’échappe de cette nuit. Parce que tu as trop vécu, et que ça ne serait pas bon, pour toi, que je m’empresse de rentrer par force dans ta vie. « Rentre. Et réfléchis à tout ça. J’ai le même numéro. J’ai plus d’appartement, alors tu peux me trouver ici quasiment toutes les nuits. » Je ne veux pas de pitié, et je ne veux pas que tu m’offres un toit. « Je ne compte plus m’en aller. Ma vie est ici. » Ma vie est ici. Est-ce que tu comprends la phrase comme je l’ai cité ? Ma vie est ici, ça veut dire, que si je vais ailleurs, je meurs, parce que je pourrais mourir, sans toi. Je me tourne, je ravale mes larmes, qui menacent de se déclencher. Je n’ai pas le droit de pleurer, pas maintenant, pourtant, la douleur dans ma poitrine se compresse, et je peine à respirer. Parce que durant un court instant, j’ai retrouvé du bonheur, pour que le seconde d’après. Je me sente une nouvelle fois abandonné.



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    Lien du postMar 3 Sep - 19:02:20
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    Maintes fois j'ai espéré que tu reviennes. J'ai déployé toutes les excuses possibles à ta conduite. Sachant pertinemment que quelque part tu étais trop brisé pour me retenir. De ton départ, j'ai sans doute perdu une partie de moi-même oui. Mais tu es là désormais. Sombre et vivant, de tes prunelles limpides et meurtries, tu me fais comprendre que tu ne partiras plus, que tu resteras ici, dans cette ville dont tu ne voulais plus. Est-ce que tu ne voulais plus de moi quelque part ? Une fille saine comprendrait. Une fille saine te prendrait dans ses bras en t'assurant que oui, tout ceci ne recommenceras plus. Mais j'ai mes béances moi aussi Arès. Des valises bien trop lourdes pour mes phalanges meurtries. Je ne peux pas concevoir qu'on veuille de moi quand même ma venue au monde fût quelque part une vénale stratégie. Une erreur. Qui s'attacherait à une fille trop froide ? Trop étrange, trop insaisissable. Parfois douce, parfois perfide. Mes prunelles se relèvent aux tiennes lorsque ta voix résonne à nouveau entre ces murs. Je ne peux pas empêcher cette amorce de sourire qui se dessine sur mes traits flétris. Parce que nous seuls savons à quel point cette idée de mariage est une blague, même si moi en premier, je n'ai pas pu concevoir les choses autrement. Je n'ai jamais cru à ces valeurs. A la durée de l'amour, au serment qui lie deux êtres. Force est de constater pourtant qu'on est liés quoi qu'on fasse. « En carton ? » que je reprends d'un ton plus léger là où pourtant rien ne promet de l'être. C'est le drame qui nous berce, des airs de tourment. Une mélodie trop sombre pour nos deux autres. On a su frotter les pierres pour nourrir l'étincelle, mais y'a-t-il quelque chose de bon à retirer encore ? Mal à l'aise, je mets mes mains dans mes poches car oui je t'aime aussi. Tout mon corps cet incapable te le crie quelque part mais sans doute que tu es sourd à mes gestes. Parce que ma gorge reste muette, incapable d'avouer cette nouvelle faiblesse. Mon regard se perd de tes mains, à ta clope, au feu qui s'embrase là au coin de tes lèvres. Je dois chercher une issue à cette basse contemplation, aveu visuel de ma faiblesse. Alors je me repais du terne mur, bien trop gris et sale sous le charisme de ta silhouette. Fantôme, revenant, transi déclaré. Tu resteras ici et je ne demande qu'à voir. De nos deux mondes, est-ce qu'il en reste encore un pour nous quelque part. « C'est noté. » que je dis en tournant le dos à mon tour. Je suis trop secouée, trop brisée et bien trop faible pour en dire plus. Mes pas me sortent du tourment que je m'impose, et la force de mon cœur aimerait que mon corps se retourne pour te voir encore. Pour murmurer à mon cerveau que ce n'est pas une folie de mon invention mais bien la réalité. Et parce que tes paroles me brisent, te savoir sans toit, sans rien à quoi te raccrocher, ça me détruit autant que toi. Même si mon attitude peut prêcher l'inverse. Faut croire que c'est moi la faible dans cette histoire.

    FIN
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