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    L'antre du démon| Manfred
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    Ils avaient filé tel le vent. Larguant derrière eux cet établissement minable qui pourtant les avait réunis, c’est vers l’appartement de Manfred qu’ils se dirigeaient, sous les lampadaires brinquebalants d’un Boston nimbé d’un voile terne, celui de la nuit où tout est permis et où le danger se promène à chaque coin de rue. Manque de pot, s’ils avaient voulu lui voler son sac, ils se seraient retrouvés avec un coup de talon au derrière et les menottes passées aux poignets. Cela semblait tentant bien qu’elle préférait nettement ce qui les attendait. Ayant ramené sa crinière de lionne en une couette peu uniforme, elle stoppa le pas devant l’adresse soufflée par Manfred, son chez lui. Le bâtiment était sommaire, semblable à toutes les façades bostoniennes, porteuse de ce cachet si familier à la ville. Les moulures ornaient la pierre vieillie. Elle le laissa s’occuper des formalités, difficile de prendre les devants quand ce n’est pas chez soi. Et même si se laisser conduire par un homme l’embêtait au plus haut point, la blonde dut serrer les dents. Arrivé à l’étage désiré, une fois la serrure déverrouillée, Opale poussa presque Manfred pour s’engouffrer à l’intérieur. Elle aurait pensé que son appartement serait semblable à un foutoir sans nom…quelle fut sa surprise lorsqu’elle découvrit un appartement qu’elle aurait aimé pouvoir se payer, elle qui n’avait trouvé qu’une simple chambre pour l’instant en attendant que son salaire soit plus conséquent. Jetant sa veste de ses épaules, elle s’invita dans la cuisine : « j’utilise ton évier ». Défaisant le bandage pour observer la gravité de la blessure, elle fit ruisseler l’eau sur la plaie et poussa un soupir d’extase avant de piocher dans le congélateur afin de sortir un paquet sans nom et de l’apposer contre sa main. « Merci pour le dépannage » ajouta-t-elle avait de faire le tour de l’appartement en ouvrant toutes les portes et détaillant toutes les pièces. « Tu excuseras pas ma curiosité mais…c’était trop tentant ». Redevenue à peu près elle-même, c’est avec sa grâce légendaire qu’elle posa son royal postérieur dans le canapé et pianota sur les touches de la télécommande. «C’est chouette chez toi ! Ca va le faire pour moi sachant ce que j’ai en tête ! » Se redressant, elle se planta à quelques centimètres de Manfred, pencha la tête et approcha sa tête de l’oreille de ce dernier afin de murmurer : « tu crois que tu pourras faire abstraction de ma tronche ? Si on veut être crédible pour qu’ils pensent que je suis elle… » Son plan était barré, complétement foireux mais c’était du Opale tout craché. « S’ils pensent qu’elle n’est pas morte, ils voudront peut-être reconduire leur avertissement » conclut-elle tandis que quelques mèches rebelles de ses cheveux côtoyaient le visage de Manfred.
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    • Je ne sais pas encore si tout ce qui est en train de se passer est la réalité ou simplement le fruit de mon imagination. Que je vais finir par me réveiller, un sourire aux lèvres en me rendant compte que tout cela n'était qu'un rêve. Je pense pas encore réaliser vraiment que ce clone n'est autre qu'Opale. Quand je la regarde et quand je l'écoute, j'ai l'impression de voir et d'entendre Charly, et j'ai beau me forcer à me dire que non, ce n'est pas elle, ça reste dur. Dur parceque j'ai jamais été habitué à ça. Dur parceque c'est la première fois que je la vois, jamais je n'ai eu l'occasion de la voir en compagnie de Charly, ça aurait été tellement plus simple pour moi aujourd'hui. Mais non, ma vie est loin d'être simple, ma vie est loin d'être facile, bien sûr que non, ma vie c'est de la grosse merde depuis qu'elle est partie. Ma putain de vie j'ai envie de la dégueuler au réveil et m'en débarrasser. Mais je ne peux pas, je n'ai pas le droit, pas tant que, enfin qu'on, est résolu cette affaire. Je sais que la mettre là-dedans c'est une erreur, j'en suis tout à fait conscient mais elle a réussi à me convaincre. Ou alors... Non, elle ne m'a pas convaincu, mais j'ai envie de passer du temps avec elle, inconsciemment, je me dis que d'être en sa compagnie ça pourra m'aider à affronter tout ça, cette peine, cette douleur que je traine depuis des années. Elle peu m'être utile, comme je peux lui être utile. Alors on a marché plusieurs minutes jusqu'à chez moi. On avait du travail, un travail qui allait durer longtemps, des semaines, des mois, peut-être même des années je n'en sais rien, et elle voulait s'y mettre dès maintenant. Après toutes ces émotions, je ne pense pas réussir à dormir de si tôt, alors autant en profiter pour travailler, pour qu'elle puisse apporter quelque chose de nouveau à cette affaire, et peut-être qu'ensemble, on va réussir à tous les butter. A peine le temps de rentrer et de refermer derrière moi qu'elle est déjà en train de se balader un peu partout. "Ouais bah... Fait comme chez toi." Cette scène là, elle aurait pu exister avec Charly, alors l'espace d'un instant je me figea, m'imaginant que c'était elle qui se baladait ici, qu'elle découvrait l'appartement qu'on avait acheter ensemble. Mais putain réveil toi Manfred, arrête d'être un fils de pute et ouvre tes putains de yeux, c'est pas Charly bordel. A peine le temps de sortir de mes pensées qu'elle était déjà assise sur le canapé, et sa phrase, je crois que j'étais pas réellement prêt pour ça. "Comment ça ça va le faire pour ce que tu as en tête ?" Attendez, est-ce qu'elle serait en train de me dire qu'elle compte poser ces valises ici ? Je comprends pas là, j'arrive pas à comprendre, quand je disais fait comme chez toi, c'était par politesse. Mais disons que la suite de ces propos quand elle leva son cul du canapé et qu'elle s'approcha de moi pour m'exposer son idée. D'un peu trop prêt au passage. "Hmm... J'y avais pas pensé à ça... C'est risqué quand même, mais disons que l'idée en soit pourrait être pas mal... Va falloir y réfléchir et... Je sais pas, voir comment ça peu marcher." Ouais, on allait devoir jouer au petit couple heureux ? Il faudrait qu'ils pensent qu'on se moque d'eux depuis le début, qu'elle est joué le rôle de la morte pour que je puisse avoir une raison de les atteindre. Putain, pas mal l'idée... Opale, elle est pas si bête que ça, bon, juste ces mèches qui se baladent devant mon visage c'est légèrement gênant, alors je viens juste replacer ces cheveux derrière ces oreilles, mais rien que ça, c'est étrange. C'est le genre de chose que je faisais à Charly, pas à elle. Putain, ça s'annonce compliqué tout ça. •
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    Son appartement c’était le grand luxe à côté du taudis où elle s’était provisoirement installée. De plus, il y avait quelque chose dans cette habitation qui la rendait confortable et avenante. On avait presque envie de s’y poser. Sûrement l’alcool qui se mouvait dans ses veines, affluant un peu trop vite à ses tempes. Elle délirait, il fallait dépêcher au plus vite les pompiers pour qu’ils la réaniment. Autant profiter de la présence du séduisant Manfred pour qu’il passe à l’action ? Non, ce n’était pas possible…il n’était pas son genre ! Qui aurait voulu d’un ours aux manières désinvoltes ? Deuxièmement, qui pourrait supporter de vivre en compagnie d’un représentant de la loi ? Surtout pas Opale avec tous les petits secrets qu’elle se doit de protéger et troisièmement, il était marié à sa sœur et le serait toujours si elle ne leur avait pas été arrachée. Cela fait suffisamment de clauses pour dire « pas touche ! ». Pourtant elle ne put s’empêcher de baisser sa garder, l’espace d’un instant, elle profita de ses doigts au contact de son cuir chevelu, elle puisa une sorte d’énergie mystique qu’on avait dû lui refuser jusqu’alors. Impossible, elle ne pouvait se complaire dans pareille situation ni y trouver un quelconque avantage. Ainsi, la blonde se raidit, contractant tous les muscles de son corps et afficha un sourire crispé à Manfred en réquisitionnant sa main de la sienne pour stopper son geste. « Me touche pas…je sens pas la rose » furent les mots qui sortirent de sa bouche. Les yeux écarquillés de peur, le palpitant au maximum, il fallait qu’elle trouve un subterfuge, qu’elle fasse diversion. Courant presque vers la porte menant à la salle de bain, elle lança : « je vais prendre une douche et si tu n’es pas d’accord c’est pareil. Je suis ton invitée, je peux pas t’infliger ça. » Opale était sans gêne, nullement contrariée de passer pour une souillon. En vérité, avait-elle vraiment besoin de cette douche ? Rien n’était moins sûr. Faisant couler l’eau, elle se retint de hurler et passa la tête par l’entrebaîllement de la porte pour dire à Manfred : « Ca fonctionnera toi + moi = couple…fake couple évidemment ! Je me douche et tu prépares la paperasse ? » se rattrapa-t-elle de justesse. Refermant la porte, elle se hissa sous l’eau bouillante, toute habillée. L’eau s’ancra à sa peau telle des cristaux invisibles et la vapeur redonna à son esprit la lucidité qui lui manquait. Inspirant profondément, elle n’eut d’autres choix que de laisser ses vêtements dégoulinants dans le lavabo pour profiter allégrement de son bain. Pas tant que cela finalement car cinq minutes après elle était sortie et se trouvait en position de faiblesse, plus de vêtements…Alors, finissant d’ébouriffer sa crinière mouillée avec une serviette, la belle s’enveloppa dans une autre serviette, entrebailla à nouveau la porte et héla Manfred : « Hé le mec à l’appartement sympa, tu aurais des fringues pour moi ? » Elle ne pouvait décemment quitter ce sas de sécurité et, s’il essayait d’entrer, elle lui barrerait probablement la route en se jetant sur lui si jamais la porte tombait. A coups de griffes et de dents, on arrive bien toujours à s’en sortir ? Lorgnant sur l’issue de cette soirée improvisée, elle priait pour rien ne dérape et qu’elle puisse gérer la situation : un policier qui pourrait l’arrêter, un beau-frère qui pourrait la mettre au pied du mur face à ses responsabilités, un faux petit-ami qui n’était pas du tout son genre mais qui avait ce truc, ce fameux truc qui faisait qu’elle comprenait le choix de sa sœur…
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    • Est-ce que j'étais prêt à rentrer dans ce petit jeu avec elle ? Est-ce que j'allais pouvoir tenir ce rôle sans être prit un peu trop dedans ? Est-ce que ça allait fonctionner ? Est-ce qu'on allait nous croire ? J'ai tellement fait tomber de tête depuis la disparition de Charly, je ne compte plus les fois où j'ai fait savoir que je les butterais tous un par un quitte à y laisser ma vie. Est-ce qu'ils allaient y croire ? Est-ce qu'ils n'allaient pas mener une enquête pour savoir qui pouvait être ce clone, et comprendre rapidement qu'elle avait tout simplement une jumelle ? Putain, à trop se poser de questions j'allais tout faire foirer, et c'était la seule porte de sortie à tout ça qui s'offrait à moi depuis bien longtemps. Un autre moyen de prendre cette affaire, une autre façon de faire qui allait pouvoir retourner la situation à mon avantage. C'était peut-être la pièce manquante à ce puzzle, peut-être que grâce à elle, j'allais voir la lumière au bout du tunnel. Longtemps j'ai vécu sans espoir, d'un côté, je voulais me dire que désormais, tout allait s'arranger, mais de l'autre je me l'en empêchais, ne voulant pas tomber de haut si ça tournait mal. Toujours rester pessimiste, toujours rester en arrière en attendant le moment opportun pour sauter et tous les enculer. Et toujours éviter les rapprochements... Choses assez difficiles à faire, elle me rappelait tellement Charly, et même si ce n'était pas elle, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir envie de la serrer dans mes bras, juste pour que l'espace d'un instant, je puisse m'excuser, m'excuser de l'avoir laissé, de l'avoir abandonné et de ne pas avoir été là pour elle. "C'est donc ça l'odeur..." J'avais bien compris, que ça l'avait gêné, je comprenais bien que elle aussi, elle devait trouver cette situation étrange et qu'elle n'était pas aussi à l'aise qu'elle voulait bien le laisser paraitre. A peine le temps de dire quoi que ça soit qu'elle se précipita dans la salle de bain. Et bien, elle avait bien retenue toutes les pièces de l'appartement. Je ne réponds pas lorsqu'elle me dit que ça ne peu que fonctionner, je me contente de hocher la tête de haut en bas lentement. Ouais, ça ne peu que fonctionner, de toute façon, c'est à essayer, tant qu'on a pas tenter, on ne peu pas savoir. Alors je me dirige dans une des pièces de l'appartement, celle qui me sert de bureau, et je prends quelques dossiers que j'avais monté au long de ces dernières années. Des dossiers sur lesquels elle allait pouvoir jeter un œil, et peut-être, découvrir quelque chose que je n'avais pas vu. Assis sur le canapé, sa voix se fait une fois de plus retentir, et ça reste toujours aussi bizarre. Pourquoi elle a la même voix elle aussi ? "Heu... Ouais, deux secondes." J'avais bien quelque chose... Me dirigeant dans ma chambre, j'ouvris le dressing à la recherche de ce fameux carton, celui ou j'avais gardé quelques vêtements de Charly. Attrapant un t-shirt ainsi qu'un petit short, je me demanda si ce que j'étais en train de faire était bien, si ces vêtements ne devaient pas rester à jamais dans ce carton... Et puis merde, mes t-shirt sont trop grand, et c'est à sa sœur, sa jumelle, elles ont le même gabarit. Après plusieurs minutes, et arrivant devant la porte, je laissa ma main passer à travers cette dernière, tendant les vêtements que j'avais pris. "Tient, c'était à Charly... Ça ne peu que t'aller..." Évite juste de sortir avec un chignon mal fait, car c'est ce qu'elle faisait, Charly, une fois sa douche prise, elle mettait ces vêtements, se coiffait rapidement et venait se poser sur le canapé à mes côtés. •
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    Le bruit de l’eau qui ruisselle sur le carreau et vient s’étouffer sur le sol ne tintait plus dans la salle de bain, seule les soupirs désespérées d’Opale ambiançaient la pièce. Ayant besoin d’air, elle ouvrit la fenêtre et respira à plein poumons l’oxygène nouveau qui s’y engouffra. Néanmoins, elle fut interrompue rapidement par Manfred qui revenait, des affaires dans les mains. Récupérant le précieux butin, la donzelle se dépêcha de fermer la porte à double tour, sait-on jamais. Opale savait pourtant se défendre alors pourquoi prendre tant de précautions ? Peut-être parce qu’un danger impalpable rôde à l’extérieur, un parfum enivrant qui s’échappe de la pièce d’à côté, celle où elle devrait bientôt remettre les pieds. « Merci pour les vêtements » lâcha-t-elle une fois la porte fermée. Observant ces derniers, son cœur se serra, ça ne pouvait être qu’à « elle ». Cependant, elle ne fit guère la difficile et enfila le short et le tee-shirt. La serviette trônait toujours sur le haut de son crâne, la virant rapidement, elle démêla à la va vite ses cheveux sans prendre le temps de les sécher, ils auraient largement le temps de le faire durant leur enquête personnelle. Fouillant dans son sac à main à la recherche d’un élastique, Opale ramena ses cheveux encore teintés d’eau en un chignon peu orthodoxe, aux nombreuses mèches brinquebalantes. Satisfaite, elle toqua de son côté de la porte comme pour annoncer sa sortie de la pièce et récupéra sa place initiale, dans le salon. « T’as bien deviné pour les vêtements, c’est pile ma taille… » finit-elle par dire dans un murmure, un léger voile passant devant ses yeux. Pour changer de sujet, la belle s’approcha de Manfred et reprit sa place sur le canapé, s’asseyant en tailleur sans gêne aucune pour attraper le premier dossier de la pile qu’il venait d’apporter. « Du coup, tu as remonté la piste de ceux qui s’en sont pris à Charly et elle t’a menée jusqu’à Boston c’est ça ? Tu sais quoi au juste ? » Feuilletant le premier dossier pioché au hasard, il parlait d’un homme répondant au pseudonyme de « WhiteDog », sûrement à cause de ses cheveux blancs et sa mâchoire version bulldog. Il était peu reluisant mais son regard exprimait cette folie à laquelle on préfère ne pas se frotter. Son casier judiciaire était aussi long que le bras d’Opale mais quelque chose l’interpella, un fait mentionné ces derniers mois. Il semblait tremper dans la violence et apprécier les milieux de la nuit où de nombreuses stripteaseuses se sont plaintes de son comportement. Les plaintes se sont multipliées et il semblait tourner toujours dans le même quartier, en périphérie de Boston, cela réduisait le champ des possibles. « Tu l’as déjà vu au poste lui ? On pourrait peut-être lui tomber dessus ou je sais pas…tu connais quelqu’un qui pourrait marcher avec nous pour l’appâter ? Ou je m’en charge ? » Son idée était tirée par les cheveux surtout qu’ils risquaient bien plus gros. Piochant un autre dossier, celui d’une femme au regard impeccable, à l’allure délicieuse et au regard vif, elle le lança à Manfred en souriant : « elle, elle est pour toi, elle m’aimera sûrement pas ! ». Récupérant le troisième dossier, il était question d’un simple homme d’affaires, avocat spécialisé dans les affaires un peu louches. « Peut-être qu’il pourrait être notre porte d’entrée s’il sait quelque chose et qu’il me voit, enfin Charly, en vie ? » Levant les yeux vers le bellâtre, l’œil assez triste mais aussi brillant de l’étude qu’elle exerçait sur sa silhouette, elle termina son monologue par : « tu as quelque chose dans ton frigo de célibataire aigri ? Je peux peut-être nous préparer un truc rapide ? ».
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    • Qui aurait cru que cette enquête, cette vengeance que je menais en solitaire depuis plusieurs années allait prendre une tournant si brutale ? Pas moi. Jamais je n'aurais pensé être confronté à ce genre de situation. Pour moi, j'allais continuer seul jusqu'à la fin, j'allais finir par réussir à remonter à tous ces fils de putes, les liquider un par un et me retrouver seul, sans pour autant avoir retrouvé Charly. J'étais conscient de ça, depuis le début je savais qu'elle ne reviendrait pas, mais pour elle, pour moi, je voulais la venger, lui montrer que jamais je ne l'oublierais et qu'en sa compagnie j'avais passé les plus belles années de ma vie. Qui aurait pensé qu'Opale, sa jumelle disparu allait refaire surface pour m'aider à boucler cette enquête ? Pas moi putain. Si on m'en avait parlé, je ne sais pas comment j'aurais pu réagir, bien je pense, si je l'avais connu avant tout ça, si Charly me l'avait présenté, sauf que là, ce n'était pas le cas, et la voir me chamboulait, je ne savais plus quoi penser, car chacun de ces gestes me faisait penser à sa sœur, et encore plus lorsqu'elle sortie de la salle de bain. La regardant venir s’asseoir sur le canapé, je resta figer quelques secondes. Mon Dieu. Ces vêtements, cette coiffure, cette façon de se tenir. C'était la même. Je savais que ce n'était pas elle, mais je ne pouvais m'empêcher d'y penser. Pourquoi cette coiffure ? Je sais que c'est anodin et qu'un grand nombre de femme se coiffe comme ça, mais là, c'était trop, trop d'un coup. "Heu... Ouais, pile ta taille..." Je n'arrive pas à faire de phrases complètes, je me contente de la regarder, de l'analyser pour essayer de trouver quelque chose qui pourrait me réveiller, mais ça ne fonctionne pas. Non, ça marche pas putain. Manfred, réveil toi, tu vas ouvrir les yeux et te rendre compte que tout ça n'était qu'un stupide rêve, qu'une fois de plus tu as espéré quelque chose que jamais tu n'auras. Bordel. C'est le bruit du dossier qu'elle claqua sur la table basse qui me réveilla. Ce n'était pas Charly, c'était Opale et on était là pour bosser, pour remonter la piste de ces crevures ensemble, et les faire tomber. "La piste, heuu... Ouais, c'est ça ouais, la plupart des mecs qui trainent dans cette affaire sont ici. Ils se retrouvent souvent dans un bar, le Badgirlz." Plusieurs fois j'y avais mis les pieds, à passer des soirées entière à regarder toutes les personnes qui entraient dedans, tous les petits cons qui y venaient pour s'occuper de leurs trafics. Et le mec là dont elle me parlait, il en faisait parti. "Déjà vu dans ce fameux bar justement... La mafia et toutes ces conneries aiment bien passer des soirées là bas. Le truc, c'est que si tu débarques comme ça, du jour au lendemain, ça risque d'être cramé, j'ai déjà passé pas mal de temps à poser des questions et je pense qu'ils savent qui je suis. Faudrait que tu tombes sur lui par pur hasard, enfin... Qu'il pense que ça soit par pu hasard." Car si à son tour elle débarque dans le bar, ça serait grillé. Un sourire s'afficha sur mon visage lorsqu'elle me montra le dossier d'une jeune femme, j'analysais rapidement la photo, essayant de me souvenir qui elle pouvait être, mais disons que pour le moment, la seule femme qui m'intriguait était celle assise à mes côtés. "Je pense que la clef pour entrer, c'est toi... Une fille ça obtient plus facilement ce qu'elle veut contrairement à un mec..." Et une belle femme encore plus facilement. Sauf qu'étrangement, madame s'arrêta de fouiller dans les dossiers et son regard se posa sur moi, me déstabilisant légèrement. Me regarde pas comme ça s'il te plaît, c'est déjà assez difficile pour moi. "Tu sais faire à manger toi ? [...] Doit y avoir deux trois conneries à cuisiner ouais, si tu te sens je te laisse me surprendre..." Dit moi que tu ne te sens pas, dit moi qu'en fait t'as juste soif... Je ne veux pas voir cette image, te voir de dos cuisiner comme si de rien était, me rappeler les fois ou c'est Charly qui était à ta place, ce grand nombre de fois où j'étais assis à l'admirer cuisiner, que je la rejoignais pour l'aider... •
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    Des fumiers, des ordures de la pire espèce qui s’en étaient pris à elle. Ils vivaient royalement, brassant probablement de l’argent qui n’était pas leur, festoyant à leur gré tandis qu’elle croupissait six pieds sous terre par leur faute. La colère gronda un instant aux tempes de la belle qui, pour radoucir son humeur, attrapa un coussin pour en faire son bouclier. Les bras entourant ce précieux objet, elle écoutait attentivement les remarques de Manfred qui s’y connaissait probablement plus que lui dans le domaine de l’infiltration. Acquiesçant d’un hochement de tête, la belle ajouta : « Il faut donc trouver comment intégrer leur petit cercle. Tu pourras peut-être nous trouver des oreillettes pour communiquer en tant que flic, vous devez avoir ça ? » Non pas qu’elle souhaite agir en binôme mais elle risquait de rater quelque chose d’important que Manfred, de l’autre côté, totalement focalisé sur les échanges oraux pourrait capter, lui. Ce milieu semblait quand même un poil dangereux et si elle avait eu affaire à ce genre de personnages par le passé, elle s’en était vite éloignée afin de pouvoir vivre paisiblement, préférant les ignorants aux pratiquants. « Il nous reste deux options : trouver un pigeon qui peut me faire rentrer après quelques trucs de séduction. Ou alors, si tu peux m’avoir un job là-bas, serveuse, danseuse, je sais pas mais soit je passe pour la poule de luxe soit je bosse…on a pas d’autres options, si ? » lança-t-elle à l’attention de Manfred en se redressant sur ses jambes. Un instant, elle se tut. Une boule se forma au creux de son estomac. Charly n’avait eu aucune chance contre ces bandits, en serait-il pareil pour son matricule ? L’espace d’une seconde, elle s’imagina elle aussi en danger, morte et…seule. Charly avait sa famille et Manfred, Opale n’avait plus personne. Ayant coupé les liens avec les siens et n’ayant plus sa jumelle, personne ne la pleurerait. Alors, elle se leva et s’avança vers Manfred lorsqu’il lui donna le feu vert pour investir la cuisine. Lorsqu’elle fut à côté de lui, le regard tourné vers la cuisine mais son corps à proximité de l’homme, elle agrippa le bras de ce dernier de ses doigts, assez fortement et dit, d’un ton monocorde : « si ça dérape, je peux compter sur toi ? Tu me laisseras pas tomber ? » Ses mots étaient assez clairs et même lourds de sens même si le silence s’installa ensuite et qu’elle lâcha sa prise pour s’engouffrer dans la cuisine et passer à autre chose. « Selon tes placards, je vais pouvoir te surprendre » assura-t-elle en fouinant un peu partout. Sortant un poivron et deux trois tomates qui trainaient là, elle récupéra des pommes de terre et un bocal de haricots plus loin tout en ayant la visibilité sur les œufs. « Au menu ce soir, omelette fourre-tout façon Opale ! » et s’il y avait bien un art dans lequel elle savait se complaire, c’était la cuisine. Seule durant des années, elle avait pioché dans de nombreuses cuisines, certes plus luxueuses, afin de se préparer des mets de sa propre composition. Néanmoins, il est plus rare qu’elle cuisine pour quelqu’un d’autre qu’elle-même, les messieurs qu’elle fréquentait précédemment ayant tous leur propre gouvernante, service inclus, cuisinière ou bonniche au choix. Lorgnant sur les épices calées en haut d’une étagère, après quelques sautillements infructueux, elle héla Manfred : « tu crois que tu peux m’attraper le sel, le poivre et le curry steup’ ? » Vous allez trouver cela ridicule mais après avoir évoqué la potentialité d’un danger imminent pour récupérer des informations, il faisait d’un coup extrêmement froid dans cette pièce tant et si bien qu’elle avait une envie cruciale d’avoir une présence à ses côtés, n’importe qui ferait l’affaire. Manque de pot, ce serait Manfred qui devrait s’y coller. Opale et ses humeurs changeantes…à moins que cela ait toujours fait partie d’elle ?
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    • Plusieurs fois j'avais mis les pieds dans ce bar. Tout le monde était au courant de ce qu'il s'y passait, que ça soit les propriétaires ou les employés. Tout le monde savait que c'était le repère de tous ces gars un peu trop louche pour être clean. J'ai parlé avec pas mal de monde, je sais que je ne suis pas passez inaperçu, et que malgré le fait que je n'ai jamais mentionné faire parti de la police, et bien, qu'ils l'ont su. Je n'avais pas cherché à me cacher, à me fondre dans la masse. Non, j'avais posé mes questions, j'étais aller m’asseoir aux tables alors que je n'y avais pas ma place. Je ne m'étais pas laissé faire, et ça avait fonctionné, j'avais pu avoir quelques noms, savoir quel mecs exerçait quelle fonction. Tout ça, ça avait porté ces fruits et je pense que si on ajoute Opale dans l'équation, ça peu encore plus fonctionner. Elle est belle, elle sait se servir de ces charmes pour obtenir les informations qu'elle désire, chose bien plus difficile pour un homme. Je sais qu'elle va pouvoir s'en sortir, qu'en bossant un peu, elle va réussir à faire avancer cette enquête sur laquelle j'étais depuis plus de trois ans. "Des oreillettes ? Ouais... Je pense que je peux trouver ça..." Elle se prenait déjà pour un agent secret, et je dois bien avouer que cette image n'était pas déplaisante, qu'on pouvait prendre du plaisir à rentrer dans ce rôle, et que jamais je n'avais pensé à avoir un partenaire sur cette affaire. C'est surement par peur qu'il lui arrive quelque chose, pour être la seule victime de cette histoire et qu'il n'y ai plus personnes qui en souffre. Alors pourquoi j'avais accepté ? Pourquoi je ne l'avais pas tout simplement envoyé chier ? Peut-être parcequ'elle me rappelait un peu trop Charly, peut-être que justement, ça me donnait envie de passer du temps avec elle... Ou peut-être simplement car elle avait raison, elle aurait pu m'aider, elle allait pouvoir faire tomber des têtes, elle aussi. Elle serait la flèche, et je serais celui qui porterait le coup fatal. "T'as raison, on doit te trouver un travail là-bas, et je pense que c'est faisable. Les bars ont toujours besoin d'une serveuse, c'est une obligation, et tu pourras justement approcher la clientèle d'un peu plus prêt sans te faire repérer, et dans tous les cas, je serais à l'intérieur au cas ou ça se passe mal." Ouais, il était hors de question qu'elle entre dans ce lieu seule. Hors de question que je la laisse entouré de tous ces fils de putes sans que je sois là au cas ou ça tournerait mal. Et du coup, ça faisait écho à sa demande lorsqu'elle se leva pour attraper mon bras. Dangereux contact une fois de plus, pour le moment je pense qu'il faudrait éviter tout type de rapprochement, que je puisse me faire à l'idée que c'est Opale que j'ai face à moi, et pas Charly. "Même si t'as l'air d'être une sacrée tête de con, et que je sens qu'on va se prendre la tête, j'te laisserais pas, compte sur moi." Une fois, j'ai fait cette erreur, et je ne pourrais pas supporter de revoir cette scène une deuxième fois. Je voulais même éviter de penser à cette possibilité, tout se passerait bien, tout irait bien putain. La laissant se diriger dans la cuisine, un léger sourire s'afficha sur mes lèvres quand je vis qu'elle savait déjà ce qu'elle allait faire. Plutôt intéressant, elle a une facilité d'adaptation qui pourrait bien m'épater, mais évitons de lui dire, ça risquerait de lui faire plaisir et je ne suis pas là pour faire des compliments. Sauf que voilà, je me retrouve à la regarder faire, sans dire un mot, juste admirer cette scène comme je le redoutais. Me remémorant toutes les fois où j'étais assis sur le canapé, à regarder Charly dans la cuisine. Putain, pourquoi ça m'arrive ce genre de situation ? Elle me sorti tout de même de mes pensées lorsqu'après plusieurs tentatives ratés elle me demanda de venir l'aider pour récupérer le sel et toutes ces épices dont je ne me servais que très rarement. Sans rien dire je m'exécute, passant à ces côtés, mon corps se collant au sien l'espace d'une seconde, j'attrapais les trois choses qu'elle m'avait demandé et les posant à ces cotés, je finis par prendre la parole, me plantant à ces côtés. "T'es bonne cuisinière, ou t'es en train d'inventer complètement ?" C'est à la fois gênant et plaisant, je ne sais plus trop quoi faire, j'essaie de me persuadé qu'elle n'est pas elle, mais plus je m'en persuade, plus ça me pousse à me rapprocher d'elle, comme si elle allait pouvoir combler ce manque que j'avais depuis tant d'années. La fatigue je pense, on va manger, regarder ces dossiers encore un peu puis dormir, et demain, tout ira mieux. C'est certain. •
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    Sa cuisine est loin d’être familière pour Opale et pourtant, elle se sent presque en sécurité, presque chez elle…C’est fou. Chassant cette idée de son esprit, elle préfère se concentrer sur les paroles de Manfred, sur les liens entre ces individus peu recommandables et surtout, sur le rôle qu’ils allaient jouer tous deux. « Le service, je sais faire. Je démissionnerai de mon premier travail pour pouvoir y avoir accès plus facilement au niveau des horaires » lâcha-t-elle d’une traite après avoir retenu un peu trop longtemps sa respiration alors que le bellâtre se trouvait à ses côtés pour lui passer les épices, c’est elle qui passait un drôle de moment. Habituée aux courbes masculines, elle ne s’en était jamais plainte mais quelque chose clochait dans l’air lorsqu’il s’agissait de Manfred. Il faisait chaud, vraiment trop chaud. Le visage presque cramoisi de honte quant à ses pensées qui l’assaillaient et ces images peu recommandables qui dansaient désormais à son esprit, elle cligna fortement des yeux en épluchant les pommes de terre et faisant revenir les tomates, haricots et poivrons dans une poêle avec un peu d’huile, sel, poivre et herbes diverses et variées qu’elle avait jeté dans la casserole sans vraiment faire attention à ses agissements. Continuant son manège sans dire mot, elle coupa les pommes de terre en tous petits dés qu’elle fit également revenir dans la casserole. Laissant mijoter le tout avec un couvercle, elle se tourna vers Manfred qui était non loin, posant son dos contre le plan de travail après s’être lavée les mains. « Qu’il ne t’en déplaise, je sais aussi gérer la cuisine. J’aurais pu être mariée moi aussi à l’heure qu’il est si je n’étais pas une sacrée tête de con pour reprendre tes mots » lui lança-t-elle, accompagné d’un clin d’œil. Il est vrai que malgré tous ses défauts, quelques qualités sommeillaient, bien enfouies au très fond de son corps. « Tu trouves pas qu’il fait chaud d’un coup ? » furent ses mots suivants, qui pourraient être d’ailleurs mal interprétés. Elle se déplaça pour ouvrir la fenêtre mais reprit sa place initiale, sans perdre une miette de sa proximité avec l’homme. C’était mal, très mal et elle avait envie de se taper la tête contre le mur. Le chagrin, l’angoisse, la colère…tous ces sentiments teintés de son instabilité quant aux révélations du beau brun la rendaient fébriles et…folle, assaillies de folles pensées. Que dirait Charly de tout ça ? Elle serait probablement amusée que son fiancé lui plaise mais elle la mettrait en garde qu’il était chasse gardée. Elles se seraient envoyées des piques cinglantes pour finir par éclater de rire. C’est étrange mais elle avait l’impression de retrouver ce semblant de complicité auprès de Manfred. C’était stupide ! « Parle-moi de Charly. Comment vous vous êtes connus ? » finit-elle par dire, spontanément. Ils partageaient cette lourde perte et elle était friande de renseignements. Mais parler de Charly eut une réaction toute autre que celle qu’elle espérait, son visage devint un instant livide et sans prévenir, elle dut accrocher fortement ses mains sur le plan de travail pour ne pas tanguer. Charly était morte, la prunelle de leurs yeux avait été arrachée au monde des vivants. Mais peut-être qu’à travers eux, elle pourrait survivre. « Je sais qu’on dit que ça fait mal d’en parler mais, je trouve que c’est honorer sa mémoire que d’entretenir son souvenir. Tu ne penses pas ? » Opale avait quelque peu bifurqué du sujet initial mais elle était heureuse de l’avoir fait. « Elle serait contente qu’on la venge, malgré toute sa gentillesse, elle aurait fait la même chose pour toi et pour moi, j’en suis certaine. » Levant les yeux vers Manfred, la tristesse s’y enfouit un instant ainsi qu’une profonde détresse qu’elle manifesta par de simples mots : « promets-moi de ne pas me laisser seule avec eux, j’ai pas été la gentille sœur, tu me dois rien et je te dois rien mais je veux pas me retrouver à nouveau toute seule, plus jamais. » Ca ne voulait guère dire qu’elle allait rester avec Manfred mais il était le seul membre de sa pseudo famille pour l’heure et la seule chose palpable à laquelle se raccrocher.
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    Lien du postSam 3 Aoû - 23:54
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    • Passer du temps avec Opale, c'est comme rattrapé le temps perdu. On aurait du se connaitre avant, peut-être que si ça avait été le cas, Charly serait toujours-là. Malheureusement, ce n'est pas avec des suppositions qu'on pourra arranger les choses. Le mal est fait, depuis bien longtemps, et désormais il nous reste plus que la vengeance. L'envie de s'en sortir, l'envie de faire tomber toutes les têtes qui ont participé à tout ça. Si j'étais une pute, si j'étais vraiment le mal incarné, je m'en prendrais aux familles de toutes ces personnes, mais je connais ce mal, et je ne le souhaite à personne. Ma douleur m'a fait grandir, ou plutôt m'a fait réaliser plusieurs choses. La première, le nombre d'erreur que j'ai faites, la seconde, que j'aurais aimé dire tant que choses à Charly. La troisième, toujours assurer ces arrières. Si j'avais su, si j'avais réalisé plus tôt dans quel bourbier j'étais, j'aurais abrégé plus vite, j'aurais peut-être même abandonné, malgré ma fierté et le fait que je sois borné, juste pour la préservé, j'aurais surement abandonné, on aurait déménagé, j'aurais quitté mon boulot, je ne sais pas, mais elle serait surement encore en vie. "Démissionner ? Tu sais que c'est un travail temporaire ? Tu vas devoir retrouver quelque chose après..." Je ne voulais pas qu'elle se retrouve dans la merde par ma faute. J'aurais du lui dire non, mais à ce que j'avais pu comprendre, elle était encore plus borné que je l'étais, encore plus têtue que Charly aurait pu l'être. Au final, elle n'avait pas l'air si chiante que ça. Je me doutais bien qu'elle avait été froide et piquante car elle m'en voulait, elle m'en voulait tout autant que je m'en voulais, voir plus. Mais maintenant qu'elle c'était détendu, maintenant qu'elle avait compris qu'on était dans le même camps et qu'on désirait la même chose, elle était plus calme, plus docile. "J'attends de voir, pour l'instant c'est beau ça a l'air pas mal, mais faut voir le goût..." Ouais, j'suis emmerdant aussi, mais après tout, je pourrais faire la même chose. Mélanger des ingrédients, les servir, mais avec moi, ça aurait un goût de merde. Je suis plus doué quand il s'agit de commander. C'était Charly qui était bonne en cuisine, je l'aidais mais elle, elle était douée. "Chaud ? Bof, surement parceque les plaques sont allumés..." Surement parceque te retrouvé dans cette pièce avec moi était tout aussi étrange pour toi que pour moi. Surement parcequ'on ne savait pas ce qui était en train de se passer, que ça pouvait être gênant. Alors je me contenta de hausser les épaules, de faire comme si de rien était et que cette situation était tout à fait normal alors que c'était loin d'être le cas. Ouais, c'était pas le cas, tu étais là, debout face à moi, dans les vêtements de Charly, la même coiffure, la même tête, la même façon de te tenir. J'avais l'impression de l'avoir en face de moi et ça, c'était pas normal. La suite de ces questions me fit fermer les yeux l'espace d'un instant, comme pour me remémorer notre rencontre, comme si j'allais m'endormir et revivre ce moment qui était si magique à mes yeux. Comment j'ai rencontré sa sœur ? C'est après quelques secondes de silence que je posa mon regard sur elle, m'appuyant à mon tour contre le plan de travail. "T'inquiète, toute notre vie, on sera obligé de parler d'elle, jamais on ne pourra l'oublier... Alors pour te raconter... Tous les matins j'avais pour habitude d'aller dans le même petit restaurant pour prendre mon café, et à chaque fois, c'était Charly qui me servait... Comme tu peux t'en douter, j'ai pas pu résister à son charme et j'ai finit par lui demander si on pouvait se voir après son service. Elle a accepté, je crois qu'elle attendait que ça, que je lui propose je te jure... Et je crois que c'était comme une évidence... J'avais vingt trois ans quand on c'est marié, on a été rapide, mais putain je te jure que ça a été les plus belles années de ma vie..." Charly elle m'a fait grandir, je me voyais vieillir avec elle, mourir à ces côtés... Mais le destin en a décidé autrement. Je soupire, un léger sourire aux lèvres en repensant à toutes ces années de bonheur en sa compagnie. D'après Opale, elle serait contente qu'on la venge, que pour elle, elle aurait fait la même chose si ça avait été nous. Et je pense qu'elle a raison, mais je pense aussi qu'elle aurait voulu qu'on s'en sorte, qu'on refasse notre vie et qu'on avance. Sauf que je n'y arrive pas, haussant les épaules, je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c'est qu'on la vengera. Bizarrement, la jeune femme me demanda une fois de plus de ne pas la laisser, qu'elle ne voulait pas être seule à nouveau, et elle avait ce don, comme sa sœur, de me pousser à vouloir la protéger. Alors lui faisant un signe de la tête, je m'approcha d'elle pour la prendre dans mes bras, sans trop lui laisser le choix. Je la serra contre moi, et putain je vais pas vous mentir ça me fait du bien, même si c'est pas Charly, ça me fait du bien. "T'as beau être une tête de con, je te l'ai déjà dit tout à l'heure que ça n'arrivera pas... J'ferais pas la même erreur deux fois, tu penses vraiment que j'ai envie d'être hanté par deux jumelles pour le reste de ma vie ?" Non putain, j'en avais pas envie, je voulais juste réussir à butter ces mecs, obtenir ce que j'attends depuis tant d'années, ma vengeance... •
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