On s’était promis un moment intime des plus torrides et c’est bien ce que l’on s’était donné et même mieux je dirais en fait parce qu’au-delà de ça, il y a notre osmose incompréhensible qui rends les choses encore plus intenses. Je ne regrette nullement ma prise de risque, au contraire je risquerai plus de ne pas l’avoir fait plus tôt justement. Malgré l’orgasme, je ne me sépare pas de son corps, au contraire je me rapproche d’autant plus tandis qu’elle m’avoue avoir apprécié mon initiative. Après tout c’était quitte ou double, soit elle allait surkiffer, soit elle allait trouver ça pas raisonnable et détester. Je lui fais part de mon regret et sa réponse me fait d’autant plus sourire alors que je me mords la lèvre inférieure plutôt excité par ce qu’elle me dit car effectivement elle laisse entendre que son désir serait que l’on partage de nouveau le même lit. « Tu sais ou me joindre si t’as envie de tenter le diable » Ce ne serait pas raisonnable de notre part au fond car on ne se connait pas du tout mais justement c’est ce qu’il  y a de savoureux et d’intéressant là. Je la porte par la suite dans la salle de bain sans pour autant séparer nos corps et je lui laisse le choix de l’endroit ou l’on doit poursuivre. En soit les deux sont plutôt intéressant et permettent énormément de chose mais je souris à sa réponse car je comprends bien qu’elle veut toujours plus de proximité et ça ne me dérange pas. Je lui lance un grand sourire sans même avoir le temps de répondre puisqu’elle reprend par la suite, émettant la possibilité pour que je préfère retourner en haut pour m’amuser « Non c’est très bien ici et comme je t’ai dit je ne trouverai pas plus intéressant que toi » Je lui fais un clin d’œil avant de me défaire de notre union à contrecoeur, allumant par la suite le robinet d’eau chaude, y ajoutant du savon afin de faire mousser cette dernière puis je retourne vers la jeune femme, l’embrassant de nouveau tandis que je la transporte jusque dans la baignoire, me joignant par la suite à elle en me plaçant en face « Je sais pas si t’as une préférence, moi je me suis mis là mais si tu préfères que je me mette derrière toi, je peux changer de place.» Là il est clair que je peux profiter pour admirer son visage et continuer notre jeu de regard mais en étant derrière elle, je pourrais en revanche être en contact avec son corps donc l'un comme l'autre ça me va. A voir les préférences de la jolie brune. "Alors parle moi de toi un peu" Ouais c'est peut être au fond l'occasion pour discuter un peu

Lorsque tu m’avais envoyé un message, j’avais accepté ton invitation, avec envie, sachant très bien à quoi m’attendre. Or, là, tu m’étonnais. Non pas seulement par cet instant qu’on venait partager, mais par les initiatives que tu osais prendre. On semblait unis, autant que nos corps l’étaient à cet instant sans même connaître la moindre information à ton sujet. Ça ne me déplaisait guère, parce que quand je me remémorais mon passé, chaque homme avec lequel j’avais couché et toute les emmerdes que ça m’avait apporté. Comme j’avais pu le dire à Julian, je n’étais pas le cheval sur lequel miser, si on voulait gagner gros. M’avoir dans sa vie, apportait un bon gros lot d’emmerde et toi t’avais su échapper à tout ça, t’immisçant non pas dans ma vie, mais dans mon lit. Je souriais à ta remarque, ne manquant pas de m’en rappeler, si l’envie me disait de prendre mon pied une nouvelle fois. « C’est noté. » La seconde d’après tu nous emmenais dans la salle de bain, m’imposant un choix cornélien. Douche ou baignoire ? Le choix était vite fait, mais je t’offrais cependant une porte de sortie. Tu n’étais pas obligé de rester là, si tu ne le souhaitais pas, t’étais pas obligé de supporter ma présence si tu préférais limiter nos échanges au sexe, pensant que c’était le plus raisonnable. « Je suis donc plus intéressante qu’un bon cocktail et que des filles en bikini ? » Amusée, je passais ma main dans tes cheveux, avant que tu ne nous détaches, pour que je retrouve les pieds sur terre – ou presque. Tu t’occupais de lancer le bain, y ajoutant même du savon pour le faire mousser, avant d’y prendre place. « Restes où tu es, c’est parfait. » Sous mes aires de riches psychorigides, avec mon petit côté hautain, j’étais dans le fond, plutôt simple. Je m’immisçais dans l’eau, face à toi, calant mes jambes contre les tiennes, surprise par ta question. « Il n’y a pas grand-chose à dire... Je suis anglaise, mais t’as dû le remarquer à mon accent, avec des origines françaises, destinée à reprendre l’entreprise de mon père, d’où le fait que je fasse mes études à Harvard et toi ? » Et si je n'étais pas tellement à l’aise à l’idée de parler de moi, j’étais bien plus curieuse d’en apprendre davantage sur toi.

Je n’ai pas pour habitude de remettre le couvert avec la même personne à plusieurs reprises, seulement avec Cléolya c’est tellement intense et savoureux que je ne peux m’empêcher d’avoir envie de recommencer encore et encore. D’autant plus qu’elle semble elle aussi ressentir ce même besoin que moi de renouveler notre partie de baise encore et encore. Du coup je ne manque pas de lui signaler qu’elle a mes coordonnées pour que l’on puisse remettre ça quand l’envie lui dit. Je me contente de sourire à sa remarque tout en lui faisant un clin d’œil avant que je nous emmène dans la salle de bain pour que l’on puisse se prélasser tranquillement dans le bain ou la douche, ce choix que je laisse à la jolie brune car elle a bien mérité cela. « Bien plus intéressante et savoureuse même » De plus en quoi une jeune femme en bikini peut être plus attrayante que Cléolya nue en plus de ça ? Je mords la lèvre de ma partenaire avant de me retirer pour de bon et commencer à m’occuper du bain pour que l’on soit définitivement bien « Et puis quoi de mieux qu’un petit moment dans le bain pour se prélasser ? » L’alcool coule probablement à flot là haut j’en ai aucun doute mais définitivement je suis bien mieux là ou je suis en ce moment, je n’ai rien à envier à personne, au contraire même. Nous prenons place dans le bain l’un face à l’autre et je souffle de satisfaction lorsque mon corps se veut recouvert par cette eau chaude, c’est tellement agréable. J’hoche de la tête quand la brune me signale que l’on est très bien comme ça et je la regarde dans les yeux alors que j’entoure le contour de la baignoire de mes bras, laissant par ailleurs l’anglaise passer ses jambes au dessus des miennes. Je l’écoute me parler d’elle brièvement, hochant la tête de haut en bas tout en plissant les yeux comme pour lire au travers d’elle « Ouais j’ai remarqué et plutôt charmant comme accent d’ailleurs. Rien de bien intéressant me concernant …» Je laisse un petit moment de suspense, rigolant légèrement puis je reprends mon regard ancré dans le sien « Je suis canadien, j’viens de Toronto plus précisément et je fais mes études à Harvard parce que je ne tiens pas à avoir un travail insignifiant je suppose » J’hausse les épaules. Après tout j’y suis pour les études car je ne suis pas du genre débile mais je passe plus de temps le soir dans la rue à vendre mes pochons plutôt que dans les amphithéâtres, d’autant plus que je compte bien me réorienter pour l’année à venir dans le marketing, le commerce et non plus en informatique ou je m’ennuie beaucoup trop et là ou je ne me vois pas faire carrière. L’argent de la drogue me convient parfaitement pour le moment.

Si je pensais que tu serais un coup d’un soir lors de notre rencontre à Orlando, tout portait à croire que si nous avions remis le couvert ici, on pourrait certainement craquer, une fois rentré. J’étais pourtant hésitante à faire entrer quelqu’un dans ma vie, et pire encore dans mon intimité, quand je savais comment pouvait réagir Hadès. Il n’y avait qu’à voir comment il avait pris Elliot en grippe pendant et après mon histoire avec lui. J’étais un boulet, et t’enfuir était la meilleure solution pour toi, mais à t’entendre, tu préférais passer la suite de cette journée à m’écouter. T’étais encore bien trop ignorant à mon sujet, pour vouloir prendre le risque. « Tu l’es tout autant. » Si j’étais là, sur ce Yacht, c’était pour toi, pour nous, pour ce qu’on venait de vivre et non pour me mêler à la populace là-haut. Je n’aimais pas me mélanger, préférant les moments plus intimiste pour m’ouvrir plus facilement. « A moi de ne pas te faire regretter ton choix alors... » Soufflais-je un sourire dessiné aux commissures de mes lèvres. Et si entre nous tout tournait autour du cul, pour le coup, quand je m’installais face à toi, dans l’eau bouillante, j’avais envie d’autre chose. Autre chose que simplement m’offrir à toi dans mon plus simple appareil. Pour une fois, on prenait le temps de discuter et je t’expliquais dans les grandes lignes mon histoire. Pour être honnête, j’étais une fille tout à fait banale, qu’aimait pas forcément être mêler aux histoires, étant plutôt solitaire, qu’être entourée de beaucoup de personnes. Je les pensais tous hypocrites en même temps et je savais que je ne pouvais compter que sur moi-même. « Certains le trouvent sexy, d’autres dégoutant. » Les goûts et les couleurs, c’était propre à chacun. Je te regardais, t’écoutais, avant de ne plus oser respirer à tes mots. Tu y étais pour rien et je tentais de dissimuler mon gène, en souriant. Sourire forcé, pour dissimuler la panique dans mon regard. Le Canada… Tu n’étais pas eux, ils étaient enfermés derrière des barreaux, pourtant, j’angoissais rien qu’à l’entente de ce pays, me remémorant les douloureux souvenirs. « Tu vises quoi au juste ? » Tu avais bien des aspirations, pour avoir pu entrer à Harvard, je me demandais juste si tu venais du même monde que moi.

Tout était simple entre nous pour le moment et c’est appréciable à remarquer, de remettre le couvert à plusieurs reprises nous laissant aller toujours plus bien que ce soit relativement inconscient de notre part de nous faire confiance à ce point sur quelque chose d’aussi sérieux que les maladies sexuellement transmissible. Seulement je n’ai pas pensé une seconde à cela, simplement à notre plaisir qui allait être décuplé. Je ne sais pas ce qui en sera quand nous retournerons à nos vies ce qu’il en sera mais pour le moment ce sont les vacances alors autant en profiter puisque l’on est sur la même longueur d’onde. « Ravi de l’apprendre » L’air de rien nous étions en train de nous complimenter et en y réfléchissant bien il y a de l’évolution dans cette relation. Première fois j’ai quitté les lieux une fois notre affaire fini et là non je reste, je passe mon temps avec elle et de toute évidence nous n’allons pas passer notre temps à nous regarder dans le blanc des yeux ni même recoucher ensemble, du moins pas dans l’immédiat alors forcément c’est un risque que l’on prend, celui de complexifier les choses mais après tout je n’ai pas envie de voir les autres, elle me suffit amplement et tant qu’à faire autant apprendre à la connaitre dans les grandes lignes au moins dans un premier temps. Je souris malicieusement à sa remarque « Exactement tu as tout compris mais je n’en doute pas un instant » Je mords ma lèvre inférieure automatiquement sans pour autant détourner le regard de ses prunelles azurées dans lesquelles je me perds avec plaisir. Elle me parle d’elle sans trop en dire et je ne la pousse pas à en dire plus, simplement ce qu’elle veut me divulguer et j’en ferais tout autant en retour de toute évidence. « C’est une question de gout mais avec moi tu es bien tombée du coup » Je lui fais un clin d’œil, son accent que je trouve définitivement attirant, puis c’est à mon tour de parler de moi un peu et je reste évasif car au fond j’suis un peu perdu dans mes études et mon avenir j’y ai jamais pensé réellement puisque j’ai toujours réussi à subvenir largement à mes besoins grâce à l’argent de la drogue, du coup forcément quand on me demande ma perspective de carrière, j’en sais rien. Pour preuve je me réoriente dans le commerce, le marketing pour apprendre de nouveau filons et pouvoir vendre encore plus facilement. Mon monde tourne autour de ces substances illicites et ce depuis bien trop jeune. « Bah justement j’en sais rien, je ne me suis jamais posé cette question réellement » A vrai dire vu dans quelle galère j’ai vécu au départ de mon père, nous laissant ma mère et moi seuls sans le moindre salaire pour vivre ça a été très difficile et aujourd’hui du moment que je peux vivre et non pas survivre ça me convient « Disons que je n’ai pas de but précis si ce n’est de ne pas me casser le dos au boulot pour gagner seulement de quoi tenter de survivre. Pourquoi pas monter ma propre boite ou quelque chose comme ça » De son côté j’ai bien compris qu’elle n’a pas le même souci mais nous ne venons pas du même monde il faut dire alors forcément. « Et du coup t’es destinée à reprendre l’entreprise de ton père, mais toi dans tout ça t’en penses quoi ? Tu le fais par obligation ou par réelle envie ? » Ouais parce que dans ces familles ou le pouvoir est de mise, rarement les enfants ont leur mot à dire et j’aimerai en savoir plus à ce propos pour la jolie anglaise alors que je viens glisser ma main sous l’eau, caressant sa jambe délicatement.

Quand j’y pensais, c’était la première fois que les choses se passaient comme ça. J’avançais dans un style de relation qu’était inconnu. J’avais toujours eu du mal à m’ouvrir de la sorte, en me mettant à nue devant une personne qui n’avait pas pris la peine de gagner ma confiance. Les deux seuls hommes qu’avait été des plans culs, avait été en premier lieu des amis. L’histoire du bal, m’avait poussé à reconsidérer les hommes, cherchant à me prouver qu’ils n’étaient pas tous mauvais et que quelque part, il ne fallait pas les mettre tous dans le même panier. J’avais la chance d’avoir toujours été traité avec respect, non pas seulement grâce à mon nom, mais parce que je faisais attention aux personnes qui m’entouraient. Même toi, malgré notre fougue, t’avais toujours pris en compte mes demandes. C’était peut-être bête de dire ça, mais malgré que jusqu’à présent on couchait juste ensemble, tu n’avais pas été égoïste au point de faire seulement ce qui te plaisait. Si après cet échange, tu semblais vouloir rester près de moi, je tentais de t’offrir une porte de sortie. Tu ne pouvais pas deviner que je le faisais pour toi, pour te protéger, pour t’empêcher comme les autres de souffrir d’une façon ou d’une autre, d’avoir été, un jour, proche de moi. T’étais inconscient. T’étais ignorant. Je pouvais être aussi douce que dangereuse, parce qu’une fois la tornade réveiller, je pouvais tout détruire sur mon passage. Cole, Elliot, Julian, ils avaient fait les frais de mon côté destructeur, ne se doutant pas une seconde du démon qui m’animait. Alors j’essayais de chasser ses pensées pour me concentrer sur toi et faire en sorte de ne pas agir avec toi, comme j’avais pu le faire avec les autres. Je souriais à ta remarque, m’installant un peu plus confortablement dans la baignoire, tout en t’exposant les grandes lignes de ma vie et les raisons de ma présence sur le sol américain. Je m’intéressais davantage à toi, à ton parcours, à tes ambitions, pour mieux cerner qui tu étais. Je riais, en t’entendant m’avouer ne pas réellement savoir ce que tu voulais faire. « Un domaine te plaît plus qu’un autre ? » Parce qu’il était important pour toi de mettre un point d’honneur à suivre une ligne de conduite pour réussir à atteindre tes objectifs. J’étais bien placé pour savoir qu’on vivait dans un mode impitoyable et qu’il fallait être prêt à tout, pour faire parties des plus grandes de ce monde. J’avais cependant la facilité d’avoir un pied dans l’entreprise de mon père depuis ma naissance et j’étais respectée de tous là-bas, en ayant grandi, puis prit des responsabilités dès ma majorité. « Par réelle envie. » C’était une chance, pour les personnes de mon rang, de pouvoir réellement m’épanouir dans mon domaine professionnel. « Lorsque j’étais petite, j’assistais aux réunions d’affaires de mon père, l’attendant sagement dans un coin de la pièce en silence et j’écoutais. En grandissant, j’ai tendu l’oreille, j’analysais, je comprenais et j’ai fini par vouloir être à sa place. » J’avais déjà dû prendre les rênes de l’entreprise pendant quelques semaines, l’année dernière pendant ma longue absence. « J’ai envie de continuer à écrire l’histoire que mon père à commencer. » Cela me permettait d’avancer coûte que coûte, malgré les épreuves que je devais surmonter dans ma vie privée. « J’ai envie de le rendre fier, je n’ai jamais eu que lui dans ma vie. Il faut toujours suivre ses rêves. »

Je prends très rarement le temps de discuter avec mes plans culs car justement tout ça ne s’arrête qu’au simple fait de prendre du plaisir ensemble, seulement là je me vois mal retourner en haut alors que nous avons cette chambre pour nous. Elle me demande si je veux partir et bien entendu que je réponds par la négative puisque je n’aurais aucun intérêt à quitter cette pièce, seulement je trouve ça bizarre qu’elle me propose de partir « Tu veux que je parte peut être ? Tu souhaites peut être te retrouver seule » Ouais c’est pas impossible ça mais du coup je venais de me glisser dans ce bain à la place oups. Je lui demande de me parler d’elle chose qu’elle fait et à mon tour j’en fais autant mais si c’est tout tracé et clair pour elle, en ce qui me concerne c’est le vrai merdié. « Ce qui me plait surtout c’est de ne pas avoir de supérieur donc forcément je souhaite être mon propre boss » Je ne peux pas lui en dire plus car ça risque de la choquer et surtout ça va me mettre moi en porte à faux ensuite dans mes affaires. Ma vie et mes envies ne sont pas bien intéressante à mon gout, du coup je relance le sujet sur elle pour en savoir plus sur sa perspective de carrière. « Oh c’est rare ça mais du coup c’est cool » Ouais souvent les fils et filles à papa n’ont pas leurs mots à dire en ce qui concerne leurs avenirs donc c’est pas plus mal que ça lui plaise et que ça soit ce qu’elle veuille vraiment. « T’es une femme d’affaire depuis le plus jeune âge alors » Je rigole tout en la regardant un instant alors qu’elle m’explique ce qu’elle désire « Pour ça il va falloir écrire le tome 2 mais ça devrait le faire » Vu à quel point elle est déterminée, je ne m’inquiète pas pour elle définitivement. « J’en doute pas un instant qu’il le sera et il doit même déjà l’être à l’heure actuelle, ça ne fait aucun doute » J’hoche la tête de haut en bas pour être en accord avec mes paroles, lui souriant comme pour la rassurer. « Du coup tu comptes retourner dans ton pays natal c’est ça ? Ou alors t’as envie d’expatrier l’entreprise de ton père ici et même un peu partout dans le monde ? » Définitivement je préfère m’intéresser à elle qu’à moi.

C’était inédit, mais pourtant, je me laissais porter par mes envies. Je n’avais pas spécialement envie que tu partes, même si une part de moi préférait que tu le fasses. J’étais compliquée, trop pour qu’un homme arrive à suivre, sauf un. Un qui pourrait te tomber dessus, s’il apprenait notre petit jeu. Il tolérait pourtant mes écarts, mais pas que je puisse passer des moments comme celui que tu voulais qu’on partage ensemble. « Non, non. » Restes, qu’importe ce que l’avenir prévoyait pour nous, tu semblais avoir les épaules suffisamment solides pour supporter les foudres d’Hadès. On se questionnait l’un sur l’autre, échangeant ce qui semblait être des banalités pour les autres, mais qu’était importante pour moi, pour réussir à me faire un avis sur toi. Tu semblais perdu sur le chemin que t’allais prendre pour atteindre ton objectif, mais t’en avais au moins un. C’était rassurant pour une fille comme moi qu’aimait que tu sois programmé, organisé. « T’as du mal avec l’autorité ? » Finalement, je t’expliquais que j’aimais ce pourquoi, j’étais née, et que c’était devenue un choix et non une contrainte pour moi. Mon père m’avait fait aimer le boulot, et m’avait toujours poussé à me surpasser, pour être la meilleure. Je jouais avec la mousse, t’écoutant appuyer mes propos, le sourire aux lèvres. « Et pourquoi pas commencer aussi mon histoire. » Si je reprenais la société de mon père, rien ne m’empêchait de construire de mes propres mains, mon bébé, qui serait complètement à mon image. « J’aimerais y retourner oui, je ne suis pas à ma place ici. » Pour tout un tas de raison qui m’était propre, Boston était nocif pour ma santé mentale. « Et toi tu comptes rester ou retourner au Canada ? »