Out of the doubt
that fills your mind
w/ @Salomée d'Orange-Nassau
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Il y a de ses mondes qui ne devraient pas se rencontrer, de ces mondes qui ne sont pas fait pour se croiser. "Riley, bébé, viens. Faut qu'on aille chercher ton frère à l'école !" mais la petite métisse a une toute autre idée en tête, elle tourne les talons et retourne sur l'échelle qui mène droit au toboggan. Le retournement m'amuse, je me met à rire ; "j'te vois venir, toi !" je connais la technique, elle me l'a fait à chaque fois. Je l'avais retirée de l'école cet après-midi, notamment pour passer du temps avec elle. Depuis qu'on s'est séparés avec Jude, ça fait tout drôle, je la vois pas si souvent et j'avais l'impression que je devais combler. "bon allez, encore une fois !" une dernière, ou la dernière pendant les trois prochaines. La dernière jusqu'à sentir un autre enfant s'accrocher à mes jambes, ou plutôt se rattraper dans sa chute, ça dépend comment on voit la chose.

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Out of the doubt
that fills your mind
w/ @Leandra T. Carreirao
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Junon qui court dans tous les sens et qui s'accroche aux jambes d'une damoiselle. Ce petit monstre plein d'énergie qui rigole sans arrêt. "Reviens ici, Junon !" et Lomée qui accourt alors qu'il ne veut pas mettre son petit gilet. Jeune maman, encore perdue parfois...fatiguée souvent. Mais, n'est-ce pas le prix à payer ? Espiègle il se serre à cette jeune femme ne faisant même pas la moitié de sa jambe. Junon s'enserre autour d'elle. Lomée s'approche battant des cheveux "Veuillez m'excusez" rit-elle, "ce petit monstre fait tout pour m'échapper". Elle lève les yeux et son sourire plein n'en devient que vide. Un instant de silence. un instant. Leandra.

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Out of the doubt
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w/ @Salomée d'Orange-Nassau
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Il est de ses fantômes qui réapparaissent, il est de ses nuits de doutes, il est de ses envies de faire disparaître le sombre, laisser la beauté au radieux. Il est de ses histoires passés qui sont censées ne plus rien signifier. Puis, il y a ces regards croisés, ceux qui emportent le monde dans un tout nouveau parrallèle, il est de ses regards croisés qui laissent des silences. Ces silences longs, pour couvrir l'absence. "Veuillez m'excusez ce petit monstre fait tout pour m'échapper" Moi aussi, à ce moment, j'aurais aimé y échapper. J'aurais aimé ne pas voir ce visage souriant, cette princesse parfaite devant mes yeux. J'aurais aimé ignorer, ne pas voir, détourner les yeux. Facile à dire, moins facile quand cette chose nous pique, cette douce chose au nom de curiosité. L'autodestruction au sens même. "Je.. c'est pas grave." je l'ai à peine regardé, le monstre. Il est juste là, accroché, et à lui, je lui offre un sourire, parce que nos histoires ne devraient pas heurter les innocents. J'attrape les mains du petit Junon pour le faire reculer et lui offre un grand sourire ; "salut toi, mes jambes te plaisent ?" les yeux sont brillants, ne pas effrayer l'enfant. Puis, en regardant de plus près.. C'est l'enfant, qui est en fait, effrayant. Les yeux deviennent plus sérieux, le sourire s'efface. Ce sont ses yeux. Ce sont ses traits. Le coeur loupe un bon, la gorge se noue. C'est lui. Mes yeux se relèvent vers Salomée, puis vers l'enfant. Le calcul n'est pas long à être fait, tu sais. Surtout pas avec ça. "Riley bébé ?" comme si quelque chose pouvait me sauver. Les yeux se détournent un instant sur la petite métissée, qui a décidé de repartir pour un tour. Impossible de se sauver. Je me redresse, gardant la main de l'enfant invoulu dans la mienne et le tends vers sa mère ; "Tu sais ce qu'on dit, Salomée ? On dit que l'enfant, au début, ressemble plus au père qu'à la mère." parce que la mère l'aime déjà, son bébé. Elle a partagée neuf mois de vie avec lui. Le père, en l'occurence, il lui faut quelque chose pour s'y accrocher, s'y attacher. Une ressemblance dans les yeux, un quelque chose sur la forme du menton, une ressemblance trop forte avec les photos d'un autre bébé désormais adulte que j'ai eu la chance de voir, chez son père, un soir avec trop de vin. C'est douloureux à voir, c'est pas facile à gérer, toute cette remontée de sentiments. "Est-ce qu'il sait ?" je t'en supplie, dis moi que non. Parce que si oui, ça voudrait dire qu'il me l'aurait caché tout ce temps, ça voudrait dire que le mensonge fait parti de notre relation, et ce n'est pas quelque chose avec laquelle je pourrais jouer. Dis moi que non, dis moi que le tout n'est qu'un secret, que tu n'es là que par la chance du hasard, de passage avec un convoi royal. Dis moi que tout ça n'est que mauvaise circonstances, que tu repars demain, que jamais personne ne saura. Sauf toi. Sauf moi.

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