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I LOVE HARVARD
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    Warm, Wet & Wild - (Idrhan)
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    Lien du postSam 13 Juil 2019 - 21:02
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    14 Juillet

       
    · LIEU : Orlando, Floride
       · PARTICIPANTS : Idris Al Zahid & Farhan-Ul-Haq Qureshi
       · CONTEXTE : Après-midi au bord de la piscine de l'hôtel.



    Niché dans les cimes climatisées de son Olympe de plaisance, c’est l’œil de velours altier et souverain que le monstre d’orgueil pakistanais toise depuis le bow-window de sa chambre, les sottes engeances échouées tel des épaves sur des transats. Les lolitas et pseudos « it girls » abreuvant leur carne diaphane de cadavre des ardents rayons dardés par le sourire d’Hélios. Leurs inconséquents et acratopèges Ken d’opérette, ne pensant qu’à les posséder pour assouvir leurs bas instincts primaires, entrain de s’ébrouer comme chiots fous et serviles dans le bassin en oblongue de la piscine jouissant de l’ombre portée de palmiers en pot. Des êtres humains miniatures décochant des rafales de cris stridents qui courent comme des dératés sur le dallage écru, sous le regard catatonique de leurs géniteurs exempts de la moindre once d’autorité. Tout. Absolument tout ici s’apparente à un véritable repoussoir pour le Rajah au teint cuivré. Vêtu en tout et pour tout d’un boxer de bain rubis deux tailles trop petit valorisant les parties rebondies de son anatomie – tant côté pile que côté face – le minois impavide de l’amoureux des Lettres se pare d’une grimace de répulsion. Une violente nausée assaille ses vaniteuses tripes à la vue de l’effusion de bonhomie affichée par cette armada de bipèdes. Un cheptel de quidams que le « Material Boy » aux écheveaux charbonneux s’apprête pourtant à retrouver. Désireux de se procurer une bouffée de courage en vue de se mêler à ses insignifiants semblables, le golgoth au modeste mètre soixante-treize se munit du flacon à l’étiquette jaunie d’éther trônant sur la table de chevet, et jouxtant une guirlande de préservatifs ainsi qu’une mignonnette de lubrifiant. Les doigts prestes qui descellent le bouchon et les paupières qui ploient au contact du verre taquinant les narines. Deux profondes inspirations avant que la tête ne bascule en arrière et que les billes ténébreuses accrochent le lustre tarabiscoté d’inspiration moderne contestant l’unicité immaculée du plafond. Un soupir extatique aux allures de râle jouissif qui s’élève vers les cieux et empourpre les pommettes des chérubins se prélassant sur leur amas de coton ouaté. Le contenant promptement revissé afin que les effluves ne se volatilisent pas, le fier hâbleur revêt un bermuda en jeans javellisé dormant dans sa valise laissée ouverte et présidant sur le sofa en cuir crème.

    Espadrilles aux pieds, lunettes de soleil « Cartier » sur le nez et serviette grège enroulée autour du cou de telle façon que les deux pans embrassent les extrémités de son muscle pectoral ; Farhan quitte le confinement de son nid douillet, non sans omettre d’enfouir dans ses poches le pass de sa chambre et son téléphone. Trente secondes et trois étages descendus avec en fond sonore un Concerto de Vivendi plus tard, le lépidoptériste traverse le spacieux hall baigné de lumière en accordant au réceptionniste cubain à l’accent chantant pendu au téléphone une œillade aguicheuse. Sous l’œil frétillant et les messes basses de naïades agglutinées en petits comités – et de certains bellâtres se la jouant solo – le rouleur de mécaniques foule d’une démarche noble et impérieuse les abords bétonnés de la piscine, sans leur faire la grâce d’une illusion de regard. Rien. Juste les prunelles rivées sur l’horizon et les lippes qui s’étirent en un rictus en coin, illustrant tout le plaisir procuré par le fait d’être reluqué sans vergogne. Ses quartiers établis sur un transat à l’écart des chiards aux rires hyalins troublant la quiétude du lieu, le poseur ôte chaussures et bermuda, qu’il plie soigneusement et dépose sur la serviette installée au préalable sur le siège inclinable d’extérieur. Une brève contemplation du bassin et l’accessoire incontournable de la panoplie du parfait playboy quitte sa trogne anguleuse, pour se voir abandonner sur le drap de bain en éponge. Tel Michael Phelps sur son plot de départ, l’adonis d'Amritsar plonge dans l’aqueuse substance chlorée. Une courte apnée et le siroi immerge en paraphant d’une inspiration à plein poumon son retour à la surface. Ses phalanges profilées rabattent la mèche ébène obstruant ses éclats de tourmaline. Cent-cinquante mètres de brasse et papillon abattus, - soit trois allers-retours – les paumes du rhéteur né prennent appui sur le rebord et c’est d’une manière très théâtrale et digne d’une publicité pour un parfum « Dior » pour homme qu’il sort du « natatio » du XXIème siècle. L’astre solaire fait scintiller les nitescences du chapelet de rosée ruisselant sur sa cosse pralinée.

    Des perles d’H2O qui serpentent entre le creux de ses pectoraux bombés. Lèchent ses obliques. Louvoient entre les pleins et les déliés de sa ceinture abdominale. Skient le long de sa taille gainée. Bifurquent dans son dos et viennent mourir au creux de ses reins pour certaines, quand d’autres trouvent leur dernière demeure dans sa région pelvienne. Son transat retrouvé, l’opiomane s’allonge sur le flanc et exhume de la poche de son bermuda gisant sur le sol à moitié humide son portable. Flagornant de la pulpe de ses doigts ses proéminents abdominaux, l’esthète rédige une missive électronique à l’intention de son plus talentueux protégé : Laksh. Le vif pianotage de l’écran tactile de l’appareil laisse transparaître tout l’agacement sévissant dans le for intérieur de l’intransigeant soldat des Editions HarperCollins. « Un an sept mois et quatorze jours que le troisième opus de ta saga devrait être disponible en librairie. J’estime avoir fait suffisamment preuve de patience jusqu’à présent. Si à mon retour la version finale de ton manuscrit n’est pas achevée … je te jure que je vais encore plus envahir et pourrir ta vie que les colons britanniques lors de l'occupation de notre mère patrie. A bon entendeur … . ». Une dernière et rapide relecture, puis le pouce tapote finalement l’encart « Envoyer » dans le coin inférieur gauche. Téléphone rangé sur fond de soupir las, le malabar à la crinière bistrée redonne la vedette aux lunettes de soleil en les posant sur l’arête de son nez. Paresseusement, il bascule sur le dos en bissant son soupir occis. Vertèbres épousant l’étoffe de la serviette et faciès donné en offrande à l’astre solaire, les paupières du barbu s’affaissent et le vacarme environnant se fait soudain moins prononcé. Comme étouffé. Lointain. Tel un écho évanescent expiant son dernier souffle. Gloire à toi Dame Ether. A toi et les suaves flots de ton cours léthargique mettant son corps en suspension.

    @Idris Al Zahid
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    Lien du postVen 26 Juil 2019 - 13:55
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    14 Juillet

       
    · LIEU : Orlando, Floride
       · PARTICIPANTS : Idris Al Zahid & Farhan-Ul-Haq Qureshi
       · CONTEXTE : Après-midi au bord de la piscine de l'hôtel.



    Le corps épave, l'âme fragmentée, je me laisse flotter, léger. Le monde entier peut s'écrouler, les temps diluviens peuvent éclater, je ne compte pas bouger. Éteint ici-là, ankylosé, le derme noyé par des ressacs causés par les mouvements exagérés, je me prélasse. L'astre solaire embrase le bronze de ma peau et seule une pensée me traverse : que faire pour exister. Que faire pour être, pour demeurer, pour jouir de l'amour d'un père qui peine à véritablement m'aimer. Qui peine à me regarder droit dans les yeux, pupilles plongées, étouffées. Qui peine à s'exprimer lorsqu'il est seul à mes côtés, lorsque le sujet se met à dévier sur ma vie et mes pêchés. Je me sens seul et délaissé, bon à rien lorsque la nuit noire se met à engouffrer le paysage et mes vérités. Je me sens oublié, parce que même ceux que j'aime se sont échappés de mes journées. Malik a beau m'avoir radié, j'ai toujours pour lui ce pincement au palpitant lorsque j'apprend tout le mal qui peut lui arriver et c'est de savoir que lui ne ressent rien qui semble m'irradier. Crin de corbeau écrasé à même le crâne, je me décide à évacuer la belle bleue et sa température attrayante, ensaché d'une maigre serviette à peine suffisante pour sceller les quelques lignes ici et là dessinées.

    Séisme de la tête au pied, l'eau file et s'écoule de mes omoplates à mes mollets alors que je me dirige d'un pas lasse et freiné jusqu'aux transats teintés de blanc cassé.
    Exténué, je m'étale péniblement sans même songer à fusiller de mon regard vicieux les carcasses exposées. Phalange en parade sur mes pectoraux, je viens m'épousseter des dernières perles de chlores dont je suis imbibé et découvre à ce même instant que le visage voisin m'est familier. Le frère, le fameux, celui d'une grande avocate que je me suis décidé à aider, pour lequel je me suis dévoué. « Monsieur Qureshi ? » Ton stupéfait, je m'étonne à le croiser, à le rencontrer en dehors des cadres que nous nous sommes fixés, de cette atmosphère stricte et dirigée, là où seul le paraître et le sérieux se veulent qualité. Il est beau et tu peux pas le nier. Tu as les iris aimantées mais tu es bien trop fier pour t'éterniser. Tu ne lui as jamais dit et tu ne compte pas te dévoiler, pas sur ça, pas sans savoir dans quoi tu risques de te lancer. Tu es peut-être un homme des pays chaud, ça ne te donne pas pour autant envie de te brûler. Puis au fond, tu sais sans doute très bien qui il est et comment tu peux tout autant le détester. Il suffit de voir sa sœur pour le deviner, pour comprendre qu'il est sans doute de ceux pour qui la route est prête à se plier. « Je n'ai pas pour habitude de rencontrer mes clients en dehors de mon lieu de travail, c'est particulier. » Je me recouvre promptement, résolu à l'idée que la situation semble à la limite du déplacé.

    @Farhan-Ul-Haq Qureshi
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    Lien du postVen 26 Juil 2019 - 20:16
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    Voile de paupière éthérée jeté sur bille d’ébène dilatée. Le présomptueux plastronner au corps comme emmitouflé dans du coton ondoie modiquement des sourcils lorsque la réverbération lointaine des deux syllabes de son patronyme, roule dans ses tympans. Indolemment, le chef truffé de fatuité tourne mollement sur le côté. Index et pouce mordant la monture cerclant un verre des binocles Cartier, l’Agent Littéraire relève celles-ci sur son front afin de détailler plus nettement la vigoureuse silhouette scandant son nom : « Maître Al Zahid. », psalmodie-t-il d’une voix plate et grise, le minois impavide et l’œil vitreux. Souverainement, la dextre ambrée de l’indien replace l’accessoire sur l’arête de son nez. L’occiput léchant à nouveau le transat et le faciès redevenu une offrande au soleil, le camé jette paresseusement un bras au-dessus de sa tête et lève son membre inférieure droit afin que son genoux forme un angle de quarante-cinq degrés. « Le Tout Boston ne tarie toujours pas d’éloges au sujet de votre rocambolesque plaidoirie, dans l’affaire Warman contre Keller. », ajoute-t-il dans un ton monocorde par simple politesse et souci d’alimenter la conversation. De quoi était-il question ? Aucune idée. Le nombriliste Rajah en a-t-il cure ? Pas le moins du monde.    

    @Idris Al Zahid
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