one. t'es né et on t'a pas voulu. jeter d'un côté à l'autre jusqu'à ce que ta pauvre mère accepte enfin que son histoire « d'amour » n'était que des mensonges. elle a toujours été naive, ta mère. de ta naissance jusqu'à sa mort, elle croyait que ton père était un gentleman, un homme de pouvoir qui avait un coeur. elle gobait ses mensonges comme des bonbons à la cannelle et n'a jamais pu savoir la vérité. ta mère est décédée comme ça. en un claquement de doigts, elle n'était plus et tu étais seul, âgé de seulement quatre ans. tu ne savais pas que ta vie allait devenir encore plus misérable qu'elle ne l'était déjà. two. c'est à contre-coeur que ton père t'a « accueilli ». le fils bâtard, détesté de tous, mais surtout détesté par ta belle-mère, qui te voyait comme un obstacle à l'héritier de la compagnie, le « véritable héritier » de la compagnie, ton demi-frère. vous êtes nés dans la même année, mais tu es né avant lui, étant donc le succédeur à ton père. mais tu n'avais que quatre ans et tu n'avais aucune idée de ce qui arrivait. d'un jour à l'autre, tu avais perdu ta mère et te retrouvait dans un énorme manoir avec un homme que tu avais vu que quelques malheureuses fois. ton paternel ne prenait même pas la peine de t'élever et à peine arrivé, tu étais mis dans les mains de gouvernantes.  three. tu as grandi dans un manoir triste et sans vie. durant ton enfance, tu étais mené au bout de ton nez par ton paternel, qui était strict et n'hésitait pas à utiliser la violence si tu ne l'écoutais pas. tu as grandi dans un manoir avec la peur au ventre tout les jours, à ne pas savoir si tu avais te faire balancer d'un côté à un autre, pour une raison stupide. tu as grandi dans une maison sans amour, sans modèle autre que les gouvernantes et ta famille, si tu pouvais bien les appeler ainsi. tu as grandi en contenant tes émotions, en gardant une haine contre ton père et contre toi-même, s'accumuler pendant des années. four.  à ton adolescence, tu t'es enfin décidé à ne laisser ni ton père ni la peur contrôler ta vie. tu as commencé à te rebeller, continuellement, rendant ton père furieux. la violence se faisait plus présente et tu as depuis perdu le compte du nombre de coups que tu as reçu des mains de ton père ou du nombre de visites cachés du médecin qui avait l'interdiction de parler de ce qu'il voyait dans cette famille brisée. mais malgré tout, tu préférais recevoir des coups que de te plier à ses désirs ridicules. five.  tu avais quinze ans lorsque tu as passé la limite de ton père en faisant la une des nouvelles à travers la corée du sud, après une énième connerie. ça été la goutte qui a fait débordé le vase et quelques heures après la sortie des nouvelles, tu étais dans un avion, direction les états-unis, chez ton oncle. si tu pensais que ça allait être beaucoup mieux là-bas, tu te trompais. tu ne connaissais pas ton oncle et tu aurais souhaité ne jamais le connaître. si tu pensais que ton père était cruel, tu n'avais rien vu encore. tu as entré en enfer lorsque tu as posé les pieds dans la maison de ton oncle. six.  pour oublier ta vie familiale et tout ce que tu subissais, tu es rapidement tombé dans les substances illégaux. si ça avait commencé avec de l'herbe dans ton pays natal, tu as rapidement monté en grade aux états-unis lorsque tu as commencé à traîner avec de douteuses personnes. c'était ton quotidien, de foutre ta vie en l'air, de te perdre dans l'alcool et la drogue pour oublier, pour t'échapper. seven. c'est à ce moment que tu as commencé à courser illégalement, après avoir été témoin d'un des évènements. tu as tout de suite été intéressé par l'idée et lorsque tu t'es essayé pour la première fois, tu as adoré. c'est devenu une seconde drogue, tu y étais accro et ne pouvait t'arrêter. gagner ou perdre, c'était pas important, en autant que tu pouvais être derrière le volant. eight. c'est pendant ce temps que tu l'as rencontré. la seule qui allait percer ta carapace, celle qui allait devenir ta meilleure amie, celle qui n'allait jamais quitter ton côté. ce n'était pas romantique, c'était ton âme-soeur. la seule qui te comprenait dans ce monde immonde. nine. les années passaient et de tes seize ans à tes vingt-et-un ans, c'était le quotidien, toujours le même manège. et puis vint le jour où tu avais merdé. beaucoup. tu avais beaucoup d'expérience dans ces courses illégaux, mais tout pouvait arriver. une mauvaise manoeuvre et ça pouvait terminer ta vie. c'était l'une de ses soirées. tu étais de nouveau dans une course et ta partenaire se trouvait à être ta meilleure amie, celle qui ne t'avait jamais quitté. tout ce passait bien, puis la seconde d'après, c'était noir. tu t'es réveillé à l'hôpital avec la jambe droite dans un sale état et aucun signe de ta meilleure amie. morte ou disparue ? tu ne sais toujours pas. ten. après cette connerie, ton père s'est finalement manifesté et t'a donné un dilemne. soit tu continuais dans le chemin que tu avais choisi, mais il te reniait et tu perdais tout, soit tu te pliais à ses demandes et tu retournais aux études. tu as détesté faire le choix que tu avais fait, mais tu as grandi dans la luxure, tu as grandi avec tout l'argent du monde et tu savais que c'était impossible pour toi de tout jeter. encore une fois, tu t'es plié aux choix de ton père, celui qui avait, au final, ta vie entre ses mains.