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I LOVE HARVARD
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    nothing last forever ☽ ft Efrain.
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    Lien du postLun 12 Aoû 2019 - 23:59
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    nothing last forever
    efrain ft. jonah


    Ah, Efrain. Il avait sans nul doute été sa faiblesse première, longtemps, trop longtemps. Aujourd'hui encore, certes. Bien qu'il ait eu de brèves relations avant de le rencontrer, toutes basées sur le mensonge qu'était sa sexualité et en elle-même, une autre bien moins glorieuse, il restait son premier amour, le premier qui ait réussi à le faire tomber irrémédiablement amoureux, celui qui, par des regards, des mots, un toucher, l'a envoûté d'un sortilège mortel qu'il gardera vagabond dans les veines jusqu'au souffle dernier. Un premier amour qu'il ne parviendra jamais à noyer dans l'oubli, qu'il ne pourrait jamais négliger, fondre dans l'ignorance. Il a été cette bouée de sauvetage alors que l'étendue de l'océan l'assaillait d'une tempête aux conséquences irréversibles et malgré les obstacles, les inconvénients, il n'a jamais cessé de lui faire garder la tête hors de l'eau. Efrain a aussi été son premier supporter, celui qui le soutenait plus que quiconque, qui l'encourageait et l'incitait à ne jamais baisser les bras, à voir la vie en couleur, toujours positivement. Il avait prit goût à ce bonheur, alors c'est vrai que lorsque tout s'est arrêté si radicalement, son âme s'est égaré sur un chemin familier et bien trop obscur mais ses idées en vrac et son coeur bousillé n'ont pas pu l'aider à y voir clair. Aujourd'hui, il était pardonné, même s'il n'avait pas encore partagé ces mots de vive voix, il fallait qu'il le lui dise, il ne partirait pas d'ici sans lui avoir fait savoir qu'il faisait table rase de cette rancune, de cette rancœur qu'il pensait pourtant insolvable. Lui dire qu'il ne gardait plus que le bon, que ce côté de leur relation restait inchangé. Quoi qu'il advienne, peu importe l'endroit, le temps, la situation, une part de lui-même aimerait toujours Efrain comme au premier jour, la moitié de son âme lui appartiendrait infiniment, parce que c'était ça, un premier amour ; aimer à en perdre à la raison, être marqué au fer rouge et ne jamais pouvoir oublier un prénom.

    Alors, lorsque sa voix lui fait part de la situation différente dans laquelle il se serait retrouvé si son humeur avait été nettement meilleure, ça n'était ni un jeu, ni un mensonge. Efrain aurait toujours cet effet particulier, ce pouvoir, ce privilège, cette emprise impérissable et son être tout entier était soumit à cette sensation qu'il ne pourrait jamais contrôler. Ses dents daignaient libérer sa lèvre inférieure à la fin des dires de son semblable, une manie dont il ne tenait même plus compte en sa présence - « Ne me provoque pas trop Ef, tu connais mes tendances bipolaire, je pourrais très bien changer d'humeur dans la minute et tu te retrouverais bien embêter avec un Jo déterminé accroché à ta ceinture », à nouveau, un rictus mince soulignait la commissure de ses lèvres, imperceptible mais présent au poste, malgré le sérieux de ses mots qu'il pesait aisément. Puis finalement le sujet divague vers un autre et ses paroles l'amusent toujours autant. « Aish, arrête ça, je, j'évite rien du tout, je me bats pas en dehors de la salle, parole de sportif », se défendait Jonah en tirant la grimace, inévitablement dans l'excès pour le côté comique de la situation. Évidemment qu'il évitait le corps à corps, il connaissait ses propres capacités et il avait beau n'avoir peur de rien, jamais il n'affronterait Efrain dans un tête à tête qu'il savait perdu d'avance, c'était une mission suicide, il n'en était pas encore à ce point là.

    Alors que Jonah avouait n'avoir jamais rayé Efrain de sa liste et justement, l'avoir toujours gardé à la tête de cette dernière, en gras, souligné à plusieurs reprises, il pouvait intercepté du regard cette délicate perle salée glisser le long de sa joue, soulignant certainement combien cette révélation avait été nécessaire à l'un, comme à l'autre. « Tu peux tout supporter trésor, t'es Efrain Delarosa, ne l'oublie pas », un clin d'oeil léger à son égard, appuyé par un surnom qui était propre à leurs souvenirs. Jonah avait beau vivre au jour le jour, sans rien envier à hier, sans rien prévoir pour le lendemain, il ne pouvait se détacher de ce qu'ils avaient vécu, nostalgique de l'époque la plus heureuse de sa vie ; sans alcool, sans drogue, juste de l'amour, un surplus d'amour, de sentiments, des vagues d'émotions, une tempête, un océan de sensation dans lequel il s'est éprit et n'a jamais réellement su comment s'en sortir, comment atteindre la rive sans perdre pieds. Pour l'heure, la conversation reprenait son cours, d'un naturel qui n'appartenait qu'à eux. Jonah levait alors les yeux au ciel suite aux explications de son aîné quant au surnom amusant qu'il avait décidé de lui attribuer, regrettant rapidement la niaiserie de ceux qu'il avait connu durant leur relation. Il ne rétorquait rien, sa grimace s'exprimait à sa place. « Je peux tout aussi bien t'endommager autre chose, Ef », lâchait-il simplement, de son ton mécontent dû aux glaçons noyés dans le délicieux whisky de qualité qu'il avait apporté pour l'occasion.

    À l'accoutumé, Jonah n'était pessimiste que lorsqu'il se retrouvait seul avec lui-même, toujours persuadé que rien ne pouvait être impossible lorsque les iris étaient braqués sur lui, or, à l'heure d'aujourd'hui, ce combat, ce masque était trop difficile à garder fixé sur son faciès fatigué. Fatigué par tous les faux semblants auxquels il devait se soumettre continuellement pour n'inquiéter personne, être positif c'était un boulot perpétuel et il ignorait où Efrain puisait cette force inébranlable. Assit à ses côtés, les yeux rivés sur lui, un soupir émanait de ses lèvres tout juste humectée. « C'est mon problème, je veux tout, tout de suite », peut-être parce qu'après une année comme celle qu'il passait, il en venait à se demander s'il parviendrait jusque la prochaine. Jonah voulait laisser sa trace dans ce monde, et il ne voulait pas attendre qu'il soit trop tard pour ça, c'était certainement sa motivation première, malgré son énergie éteinte depuis la trahison d'un être cher. « Bref », soupirait-il, balayant ce calvaire d'un souffle pesant. En dépit de tout ça, Jonah retrouvait un semblant de rictus lorsque Efrain venait embrasser sa main, un geste familier et apaisant qui avait le don de le ramener sur la terre ferme, près de lui, où tout semblait bien moins compliqué. « J'ai pas envie de t'entendre t'auto-diagnostiqué, docteur, tu m'en diras plus quand tu auras les résultats, en attendant je m'inquiète si je veux et tu ne pourras rien y faire, navré », rétorquait l'étudiant, d'un ton affirmé. « Triple coeur coulant même j'dirais, tu sais combien je suis gourmand », l'atmosphère de nouveau légère, douce et calme l'aidait à faire taire ses idées qui ne cessaient de l'assaillir, il appréciait profondément ce sentiment qui abattait tous les autres. « C'est si gentiment demandé », et d'un geste il attrapait doucement l'un des roulés fait par les soins de son vis à vis, mordant dedans pour prouver son entrain, l'épiant du coin de l'oeil alors qu'il pensait déjà au prochain verre qu'il aurait le droit de boire juste après. Pour l'heure, il se contentait d'apprécier l'instant - « c'est super bon », s'exclamait Jonah, admiratif, une fois sa bouche libre de pouvoir s'exprimer. L'air de rien, sans perdre une minute, il glissait sa poigne autour de la bouteille de bourbon, se servant un verre dont il s'emparait aussitôt pour y tremper les lèvres et puisque ce léger silence était susceptible de susciter des questionnements, il prenait les devants ; « je suis pas seulement venu parce que j'avais envie de te voir, il fallait que je te dise quelque chose, quelque chose que tu m'avais dis vouloir entendre et il est temps », pour souligner ses dires, sa paume glissait sur le genou de son aîné alors que son regard se devait de venir chercher le sien - « j'étais surtout venu pour te dire que t'es pardonné, ça a été long, je sais bien mais tu méritais de le savoir », après tout, quelqu'un venait de faire pire qu'Efrain n'aurait jamais pu faire alors il pouvait s'autoriser à lâcher prise, au moins sur ce point là - « maintenant que c'est dit, n'ose jamais me refaire un truc dans le genre, j'ai décidé d'arrêter d'être gentil, c'est terminé, t'es la dernière personne à qui je pardonne, sens toi flatté monsieur ».

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    Lien du postMer 14 Aoû 2019 - 18:24
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    nothing last forever

    Quoi que l’on puisse dire, quoi que l’on puisse faire ou affirmer au sujet de notre relation, rien ne sera suffisamment fort pour décrire ce que l’on partage tous les deux. Un tel coup de foudre, amical et sentimental ne doit se présenter qu’une ou deux fois – peut être trois pour les plus chanceux d’entre nous – sur toute la durée d’une vie. Ne parlons même pas de cette alchimie parfaite, aussi bien émotionnelle dans notre capacité à influer momentanément sur l’humeur de l’autre et à se comprendre sans avoir besoin d’user de la parole, que charnelle, avec un talent sans précédent pour parvenir à atteindre le Septième Ciel avec une insolente facilité. Pour ma part, je n’ai jamais connu ça ailleurs, aux côtés d’une autre personne. Je n’ai pas énormément rencontré de monde depuis nous deux, il y a bien eu Morgan, mais nous n’avons jamais fait l’amour, lui et moi, et rien n’aurait été aussi fiévreux de toute manière, il n’avait pas tout cela en lui, pas à mon contact. J’ai bien connu quelques coups d’un soir, mais jamais au point de connaitre des orgasmes aussi puissants, aussi addictifs. À croire que ma peau ne trouvera jamais meilleur amant que lui, que mes yeux ne parviendront jamais plus à percer une âme aussi bien que la sienne. Que les autres le veuillent ou non, nous sommes unis, et rien ne pourra jamais détruire ce que nous possédons. Il est vraiment difficile de mettre des mots là-dessus, on m’a souvent questionné à ce sujet et tout ce que je peux dire c’est que nous ne sommes effectivement pas en couple, pas un plan cul pour autant, pas des amis non plus. Que sommes-nous alors ? Une entité à part entière. Ni plus ni moins. Aucun label ne pourrait coller à tout cela et c’est tant mieux. Je nous aime ainsi, pas autrement. Jamais je n’oublierais, je m’en voudrais pour le restant de mes jours de l’avoir fait souffrir à une période aussi sombre que celle nous ayant mené à la séparation… Une part de lui m’en tiendra surement rigueur pour le restant de ses jours également, et c’est une peine amplement méritée, si vous voulez mon avis. Parce que j’ai mal, très mal agi, dans mon intérêt personnel et que j’ai failli tout foutre en l’air. Le perdre. Je l’ai perdu, un temps, pour mieux le retrouver, Dieu merci. Des aimants, encore et toujours.

    J’ai un sourire qui ne m’abandonne jamais, pas une seule seconde, alors qu’il reprend la parole après être parvenu à s’emparer de la balle. Il ne tarde pas à me la renvoyer avec une fougue qui me fait transpirer, qui fait chavirer mon cœur comme à chaque fois. Parce qu’on sait tous les deux qu’il en est capable, qu’il pourrait décider sur un coup de tête de s’agenouiller, de se débarrasser de ma ceinture, de déboutonner avec sensualité ce bouton, abuser de son talent pour faire glisser cette braguette en même temps que mon pantalon pour dégager le chemin, réserver le même destin à mon boxer et donner libre court à son imagination. Je frissonne, rien qu’à l’imaginer, lui qui a toujours su me prendre, dans tous les sens du terme. « Tu crois que ça m’effraie ? Tu crois que je n’assumerais pas ? » Je cogne très fort sur cette balle qui galope pour rejoindre l’autre côté du filet, dans sa direction. Nous savons tous les deux qu’un rien me ferait sombrer, m’abandonner à lui, retrouver sa peau sans bouder mon plaisir. Je ne suis peut-être pas drogué, mais je sais ce qu’être accro signifie, je le suis de son corps, que j’aime ardemment soumettre à mes délices, jamais avare en affection à lui apporter. Je pouffe de rire exagérément, parce qu’il me fait mourir de rire, le petit. « Depuis quand es-tu devenu si implacable sur les règles ? Piocher ce qui arrange et laisser le reste aux autres, n’est-ce pas ? » Je le provoque du regard, de cette lueur, mutine, qui ne demande qu’à l’entendre répliquer, avec sa parlure légendaire, lui qui n’est jamais à court d’arguments, lui qui sait se défendre comme personne de mes attaques taquines, lui qui ne manque pas de me clouer le bec dès qu’une occasion se présente. Nous ne dérogeons pas à nos vieilles habitudes.

    La plaisanterie laisse place à un sérieux aussi surprenant que touchant. Parce qu’il me libère du poids de ma culpabilité, parce que des mots qui n’ont jamais été prononcés le sont finalement. Parce qu’il ne m’a jamais rayé de sa liste, parce que j’ai toujours été là, quelque part, à le hanter de près ou de loin. Parce que je n’étais pas le seul à ressentir tout cela, pendant toutes ces années, alors que la distance s’était installée, que les mots ne semblaient plus résonner de la même manière entre nous. Que plus rien n’avait de sens si ce n’est la haine qu’il avait l’air de me vouer avec une animosité aussi forte que la passion qui, avant cela, nous unissait. Que cette flamme, retrouvée ce fameux soir soir où nous avons été forcés de cavaler tous les deux et que la solitude, dos au mur, nous a permis de raviver avec sincérité. Une telle révélation me bouleverse, elle me touche en plein cœur, ce même palpitant que je laisse rarement s’exprimer, au même titre que cette larme qui déboule et s’échappe dans une course aussi libératrice que honteuse pour le grand pudique que je suis. J’ai un mal fou à dévoiler mes sentiments. Je bombe le torse, comme l’idiot que je suis, lorsqu’il vante mes mérites, moi qui peux tout supporter. « Comme ça, la posture de superhéros ? » Je demande, en contractant les muscles au maximum, l’air hyper héroïque tout à coup. « Ouais… Non… J’ai l’impression d’être Amelia Shepherd… La pauvre a déjà été plagiée allègrement par Orange Is The New Black alors bon… » Il répondra dorénavant au surnom de gremlins à crète blonde, pas le gentil, le méchant qui dit Guizmo Kaka. On ne peut plus spécifique, mais ce personnage clé méritait à lui seul d’avoir un prénom dans le film, tout aurait été bien plus simple ainsi. La comparaison, le portrait dressé et les glaçons dans le whisky achèvent de le rendre complètement hargneux, lui qui menace soudainement de s’en prendre à mes parties. J’écarquille grand les yeux, les mains en l’air, l’œil rieur. « Tu te priverais par la même occasion, pour le restant de tes jours… T’es sûr que ce serait une bonne idée ? » J’ai ce sourire qui le provoque, celui qui le faisait tant craquer quand nous étions ensemble. Les souvenirs ne font que d’aller et venir, comme des flashbacks, lorsqu’il est là, si près de moi.

    Loin des plaisanteries, ce sont des sujets de première importance qui prennent le pas sur tout le reste. Sa maladie, ses échecs accumulés sur l’année, son père, mon dos, son inquiétude vis-à-vis de ma santé, tout y passe. Je caresse sa main, la porte à mes lèvres et chavire de le voir arborer la même réaction qu’autrefois. On ne change pas une équipe qui gagne. « Profites-en pour m’en servir un second et ultime, ne perds pas la main ! » Il est déjà en train de sauter sur la bouteille de Whisky pour s’en préparer une deuxième tournée. C’est au litre d’alcool ingurgité que je jauge son mal-être, je le laisserais faire, jusqu’à ce que j’estime la limite dépassée et que mon instinct reprenne le dessus en dépit de toutes les bonnes résolutions potentielles écrites en début d’année. Il entame un segment vachement sérieux, neutre, qui m’inquiète. Il plante son regard dans le mien, la main sur mon genou et mon cœur se met à palpiter tellement fort que je crains la crise cardiaque. Je n’aime pas ça, trop de suspense, trop d’incertitudes, trop d’hypothèses, trop de tout et je vrille… Je sors la première connerie qui me vient à l’esprit, à la recherche d’une passerelle, d’une issue de secours pour faire redescendre la pression. « Quoi ? Tu vas enfin avouer après toutes ces années que tu m’aimes passionnément ? Et… TU VAS ME DEMANDER EN MARIAGE ? » Le pardon, il m’est finalement accordé et je n’ai aucun mot assez fort pour exprimer ma gratitude. « Merci. » Je babille, yeux dans les yeux, laissant place à la seule forme d’expression que je maitrise et qui ne me met pas mal à l’aise. Je le prends dans mes bras et je le serre fort contre moi, comme si j’étais effrayé à l’idée qu’il puisse soudainement m’échapper. « Plus jamais, je m’y engage ! »        

    PS:

    (C) CANTARELLA.

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