let it all out.
   w/ @logan fitzmartin
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la pauvre briséis était dans un de ses mauvais jours. et que faisait-elle ces jours-là ? elle allait à la salle pour boxer tôt le matin, quand il n'y avait personne. puis elle y retournait tard le soir. toujours quand il n'y avait personne. dans ces mauvais jours, elle ne supportait personne. elle voulait tout sortir, hurler, frapper. mais au final, elle se retenait et c'est ce qui faisait qu'elle était de si mauvaise humeur. à deux doigts de sauter sur quelqu'un et de l'enchaîner verbalement. et là voilà changée, dans les vestiaires de la salle. aucun bruit. ce silence ne l'apaisait pas mais plutôt, l'empêchait d'être encore plus de mauvaise humeur. parfois, quand elle regardait ses mains, celles-ci tremblaient, comme si elles voulaient à tout prix frapper quelque chose. elle serra les poings après avoir fermé (ou claqué) la porte de son casier. elle attrapa son sac pour sortir des vestiaires. enfin, la voilà devant un sac de sable. elle mit ses gants en bandage. elle n'avait pas envie de mettre les vrais gants, elle avait besoin de sentir le sac de sable, elle avait besoin de sentir qu'elle frappait quelque chose. avait-elle besoin d'avoir mal ? non, elle ne sentirait même pas la douleur. elle mit ses écouteurs, mit une de ses playlists de sports et commença par s'échauffer. elle était finalement dans son monde. même s'il n'y avait personne, elle avait besoin d'avoir de la musique dans les oreilles. et finalement, elle commença à frapper dans le sac de sable. une fois. puis une pause. deux fois. encore une pause. elle avait envie de frapper, fort, ce sac de sable. mais elle se retenait. avait-elle peur de perdre le contrôle ? peut-être. elle hésitait tout en continuant à frapper le sac. doucement. elle déglutit. elle soupira. puis, elle recommença à frapper. mais elle ne remarqua même pas le loup qui s'était introduit dans la salle. le loup qui allait très certainement lui faire perdre le contrôle.
   

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Logan, il frappe. Les objets, les murs, les gens dans les bars, il les frappe. Les miroirs aussi parfois mais quand il se retrouve avec des morceaux de verre plantés dans la main, il regrette. Mais Logan, il frappe. Parfois, c'est pas sa faute. Il est malade, faut pas l'oublier. Mais parfois, c'est sa faute, souvent même. Il se justifie en rejetant la responsabilité sur sa maladie mais la vérité, c'est que c'est devenu une habitude, de frapper. Un besoin pour évacuer toute cette haine et cette colère qu'il porte en lui. Se déchaîner sur des sacs de boxe, c'est pas mal, ça aide, ça défoule. Alors il y a passe beaucoup de temps aussi, pour éviter de faire trop de dégâts ailleurs. Aujourd'hui, il a eu un imprévu alors il vient plus tard. Y a pas un chien quand il entre et tant mieux, parce qu'il a pas envie qu'on vienne lui taper la discut' pour tout connaître de sa vie. Enfin, y a pas un chien mais y a quand même quelqu'un. Une petite poupée blonde qui semble plutôt caresser le sac que le frapper. Ça le fait rire d'ailleurs, beaucoup. Ses lèvres s'étirent en un sourire goguenard tandis qu'il rompt le silence en frappant dans ses mains. Comme pour l'applaudir, sauf que c'est ironique. "T'es au courant que c'est une salle de boxe ici ?" Qu'il demande en s'avançant vers elle, attrapant des gants au passage, bien décidé à lui montrer comment ça marche ici. "Si c'est pour dorloter le sac comme ça, laisse faire les pros. Les filles ont pas leur place ici de toute façon." Machiste, irrespectueux, méprisant, on fait mieux comme entrée en matière. Sale journée peut-être ou juste l'envie de jouer au con.