Est-ce que vous avez déjà vécu cette situation où vous avez l’impression que rien est vrai ? Entre le rêve et la réalité, quand tout est possible, et quand on n’arrive pas à faire la différence entre la fiction, et ce doux rêve qu’on a caresser du bout des doigts. Pour ma part, c’était un putain de rêve, le genre de rêve qui vous donne mal à la tête.

Pourquoi je m’étais retrouvée dans ce bar ? Si je m’en souviens, c’est le bar où je travaille, je faisais le service comme tous les soirs, tout était parfaitement normal. L’ambiance était au rendez-vous, mais pour un vendredi soir, c’était tout à fait normal, et si je devais compter combien d’allez et retour j’avais fais avec mon plateau à boisson, ça serait épuisant

Quand j’ouvrais les yeux, ou du moins j’essayais, je me sentais, nauséeuse, en en même temps j’étais bien, épanouie, comme si rien ne pouvait m’arriver. Je me retournais dans le lit, qui ne s’avérait pas être le mien, et il y avait cette fille blonde à côté de moi. Je la regardais dormir pendant un instant, en me disant que je devais être totalement déchirée hier soir.

Les yeux à peine ouverts, je regardais ma voisine, en venant caresser son corps d’une main. Le drap qui ornait sa peau glissait en même temps que ma main contre elle pour le laisser découvrir ce corps divin dont je me félicitais intérieurement d’avoir côtoyé ? Bordel de merde … ou je suis ? Est qu’est ce qu’elle fait là ?

Le draps d’évadant tout doucement, je découvrais ce corps nu d’une femme totalement enivrante à côté de moi. J’étais à peine réveillée, et je sentais mon entre jambe humide, réclamer ce corps qui avait peut-être été mien la nuit dernière. Putain .. mais pourquoi je ne me rappelait de rien ?

Son visage m’était à moitié familier, c’était une cliente, oui je l’avais déjà vue, mais dans mes souvenir elle était toute habillée. Je souriais, naïvement en la regardant, la vérité c’est qu’elle était belle jusque dans sa façon de dormir. Du dos de ma main je venais caresser sa hanche, en déposant un baiser contre son épaule nue pendant qu’elle dormait.

- Hey … bonjour toi.

Ce qui c’était passé hier soir, tout restait tellement nébuleux que j’avais renoncé à forcer les souvenir. J’étais là, nue dans ce lit avec une inconnue au corps sexy, alors c’est qu’au final ma soirée n’était pas si nulle que ça ? Je lui concédais une once d’attention, un sourire en une main sur la commissure de ses hanches quand la belle se réveillait en sursaut.

- Doucement !

La blonde se repliait sur elle-même comme un ninja en mode attaque, il ne manquait qu’un shuriken et je crois que mes veines y seraient passées. Je restais entre les draps à observer les réactions de ma camarade jusqu’à ce qu’elle tire tout à elle pour enrouler son corps de rêve au milieu du tissu encore transpirant de la nuit dernière.

Pour l’instant j’étais désemparée, je ne comprenais pas ce qui se passait à part que ma voisine qui bondissait hors du lit était encore plus horrifiée que moi. Elle s’enroulait dans le drap et me jetais un regard meurtrier comme si je venais de la violer. Putain .. merde, même avec beaucoup trop d’alcool, je n’aurais pas fait ça, si ?

J’étais totalement nue sans le drap qu’elle s’était accaparée, mais j’imaginais qu’elle en avait vu au moins autant hier soir. Je descendais du matelas, sans me couvrir en avançant nue vers ma camarade tétanisée. J’essayais à ma manière de relativiser, et quand elle se trouvait coincée dans un coin entre deux murs j’envisageais de passer une main sur son épaule.

- Dis donc calme toi … Je crois que les deux on est dans le même état, non ?

Si tout ce dont je me souvenais de ce rêve érotique c’était passé hier soir, alors ça avait été totalement dingue. Mais l’intervention de la licorne dans notre ébat me laissait à penser que tout ça ne restait qu’un fantasme inassouvi.

J’avais encore la tête embrumée, les idées en vrac, mais je ne m’en voulais pas de ce choix que j’avais fait alcool ou non. Ce que j’ai pu voir du corps de la blonde allongée, c’est que j’ai carrément dû prendre mon pied hier soir. Alors quand elle proposait de m’éloigner ce matin j’étais un petit peu déçue.

- Mais attends …

On devait en parler, non ? Faire le point sur notre nuit que j’imaginais torride, faire le point comme deux adultes responsables. Ma belle inconnue partait dans la pièce d’à côté se rhabiller, et je l’écoutais en essayant de faire de même. Je récupérais le sous vêtement qu’elle avait laissé pour moi au pied du lit, mais clairement ça n’était pas à moi.

En examinant la culotte de plus près, je souriais, avec un souvenir qui me revenait au moment où je la lui avait arrachée avec les dents. Je récupérais la culotte avant d’allez dans la salle de bain de la chambre, où c’était réfugiée l’inconnue. Elle avait déjà enfilé une culotte, que je reconnaissais celle-là, ma culotte à moi.

- Dis, je veux bien me rhabillée … mais je crois que ça c’est à toi … et que tu as piquer la mienne ?

Je jouais avec sa culotte au bout de mon doigt, la faisant tournoyer en observant la réaction de celle qui clairement n’avait pas envie de se remémorer la nuit. Ça me faisait rire finalement, et je faisais exprès de jouer avec son sous vêtement pour qu’elle n’arrive pas à le récupérer en main propre. Je finissais par rabattre cette dernière contre ma poitrine, les deux mains enlacées en cachant plus ou moins mes seins.

- Tu la veux ? Viens la récupérer ?

C’était carrément fou non ? Si j’étais saoul au point de ne plus me souvenir, et que la belle blonde n’en avait pas plus de souvenir, c’est que toutes les deux ont s’étaient envoyée en l’air toute la nuit. Il n’y a pas d’autres explications, si ? En tout cas j’ai pas du mal marquée autant que je l’aurais voulu par mes prouesses.

Elle restait sur la défensive, à se rhabiller comme si la simple idée que je puisse la voir nue était répugnant. Est-ce qu’elle est au courant qu’on avait forcément dû frotter nos corps l’un contre l’autre hier ? Je regardais s’agiter l’inconnue, à la fois amusée, et un peu frustrée par tout ça.

- T’es au courant que j’ai déjà vu tout ce que tu essaie de cacher ?

Je soupirais, en enfilant seulement cette culotte qui n’était pas à moi. Elle était plus simple que la mienne, et certainement que j’y perdais au change, mais on verra ça plus tard ? J’essayais à mon tour de me souvenir de quelque chose, mais c’était le trou noir complet sur comment j’étais arrivée là. J’ai déjà été ivre, mais jamais de la sorte.

- Qu’est ce que tu veux que je te dise ? Qu’on était ivre et qu’on s’est envoyée en l’air ?

Ce matin je n’avais même pas mal à la tête, je me sentais juste désorientée. Je n’étais même pas certaine que l’alcool puisse faire ça, mais alors quoi ? Pour dépasser un traumatisme, on dit qu’il fallait l’affronter, et pour battre l’amnésie il faut se confronter à cet évènement qui nous à traumatisé.

- Laisse moi te rafraîchir la mémoire

J’avançais contre elle, féline, toujours à moitié nue en venant poser mes lèvres sur celle de la blonde. Je me disais que s’il y avait bien un moyen de savoir si on c’était embrassé avant c’était celui là … Et puis, une blonde nue dans mon lit, si je n’en profitais pas, je le regretterais. Alors je lui volais ce premier ? baiser pour qu’une réaction chimique ou physique se passe.

Est-ce que tout ça m’amusait ? Un peu je l’avoue, mais après tout quoi qu’il se soit passé cette nuit-là, je n’allais pas me plaindre de ce réveil plein de surprise. Je pensais qu’un choc émotionnel arriverait à nous remettre les idées en place, dans ma tête j’avais prévu quelque chose de sensuel, d’érotique peut-être, mais pas d’un choc physique.

Je m’étais approché pour l’embrasser, et aurait dû s’en sentir flattée, non ? J’y allais sans détour, un vrai baiser, fougueux, avec un retour tout aussi fougueux de sa main sur la joue. La vérité c’est que je ne l’avais pas vu venir et je me sentais plus vexée que blessée. J’accusais le coup, une main sur ma joue qui prendrait bientôt une couleur rouge.

- Hey … tu m’as fait mal.

Ça lui donnait quoi de faire ça … Si elle m’avait dit stop je me serais arrêtée, sans insister. Elle me poussait violement, assez pour que je perde l’équilibre et que je tombe en arrière contre la dalle en marbre de ce lavabo imposant. Je grommelais, poussant même un cri spontané quand la belle s’enfuyait de la pièce.

- Putain… t’es dingue.

Ma tête avait ricoché contre la parois d’une force que je me sentais toute étourdie. A genou contre le sol de la salle de bain, j’essayais de me redresser en m’appuyant sur le lavabo. En me hissant, le miroir en face de moi je pouvais apercevoir mon front qui pissait le sang. Je suis bien placée pour savoir qu’un crane perd rapidement du sang, mais c’était toujours impressionnant.

C’était la dernière fois que j’essaie de l’embrasser sans son consentement … j’attrapais un gant blanc sur le coin du lavabo pour le passer sur mon visage. Ça m’apprendra à vouloir être douce avec une belle inconnue. J’épongeais au mieux mon front avant de prendre une serviette sur le côté pour la passer comme un turban.

La serviette blanche ne tardait pas à se maculer de mon sang, mais au moins je n’en mettrais pas partout dans toute la pièce. Je soupirais, un peu hagard avant de retourner dans la chambre. J’imaginais que mon inconnue était déjà loin, elle avait peut-être mettre appeler la police en expliquant que je l’avais certainement violée. Pourtant quand j’arrivais dans la chambre, je tombais nez à nez avec mon agresseuse qui se battait contre la porte.

- Qu’est-ce que tu fais encore là … vas-y fiche le camp, je me débrouillerai sans toi.