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I LOVE HARVARD
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    Cléolya&Manfred ∟ What are you waiting for ?
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    Lien du postMar 11 Juin 2019 - 23:19
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    w/ @Cléolya A. Strauss
    ~~~~
    • Encore une fois je me retrouve assis face à un verre, essayant d'oublier tous les problèmes que j'ai pu rencontrer dans toute cette putain de vie qui est la mienne. Je fais parti de ces personnes qui pensent que l'alcool peu te faire tout oublier, et ça même si je suis conscient qu'au réveil, tout redeviendra comme avant avec en guise un mal de tête incontrôlable, tout autant incontrôlable que ma vie d'ailleurs. Seul, je n'ai besoin de personne pour boire, pour noyer le passé. Je regarde autour de moi, et c'est toujours le même schéma, toujours la même histoire qui se répète encore et encore quand t'es dans un bar. D'un côté, t'as un groupe de personnes, des amis qui viennent pour danser, s'amuser, passer une bonne soirée. Et puis d'un autre côté, t'as les reclus, les personnes qui viennent en solitaire, ce genre de personne qui mise tout sur cette soirée pour rentrer accompagné, tu les reconnais facilement, ils sont là, à regarder chaque personne qui rentre comme des proies potentiels. Et au milieu, il y a le vide, l'alcool qui a déjà emporté ces personnes, elles sont là, bien trop alcoolisé pour se rendre compte de ce qu'elles sont en train de faire, dansant comme si le diable avait pris possession de leurs corps, n'arrivant pas à coordonner leurs mouvements. C'est toujours pareil, toujours aussi ennuyant quand je ne suis pas défoncé, une autre vision de la chose, une vision bien différente de celle que je pourrais avoir sous l'emprise de drogue. Putain, c'était ça ma vie alors ? Mon dieu, qu'est-ce que j'étais devenu ? Ce n'était pas moi... Et ce soir, est-ce que c'était moi ? Merde, au bout d'un moment, il faut arrêter de se poser des questions, fait ce que tu désires, sort la tête de l'eau, profite un peu, au moins juste pour ce soir, les remords, tu les auras plus tard... Un sourire se dessine sur mes lèvres quand elle affirme qu'elle va réussir à me faire passer une bonne soirée. Hochant la tête, je ne peux que lui faire confiance après tout. "Le plus gros fardeau de toute ma vie si tu veux savoir, mais comme tu as si bien dit, on est pas là pour parler travail..." Car j'ai pas trop envie de parler de mon passé, de ma vie, de ce job que je fais. Peut-être une autre fois, qui sait, mais pas ce soir. Non, ce soir, j'ai d'autres idées en tête, idée qui pourrait se concrétiser au vu de sa remarque. Pour le coup, je suis obligé de rigoler. "Mannequin, sérieusement ?" J'ai rien d'un mannequin, ou alors mannequin du troisième âge. Par contre elle, elle en a le physique, et c'est d'ailleurs ce que je suis en train de détaillé en la regardant de haut en bas. "Lève toi et fait un tour sur toi même, je vais vérifier l'hypothèse que la personne qui fait plus mannequin entre nous deux, c'est toi." Ouais, et puis si on peu admirer la vue par la même occasion, autant en profiter un peu non ? •

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    Lien du postMer 12 Juin 2019 - 16:20
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    w/ @Manfred V. Tulum
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    C’était donc ça, nos vies ? Noyer notre part d’ombre dans l’alcool et la décadence ? J’étais de celles qui préféraient m’en sortir seule, plutôt que de demander de l’aide à mes proches. Avouer qu’on allait mal, c’était comme accepter qu’on était faible or, mon père m’avait toujours appris à garder la tête haute. J’emmagasinais toutes mes sombres émotions, pour les enfouir au plus profond de mon âme, espérant ainsi ne pas avoir à les affronter. En tout cas ce soir, c’était sur toi que je me concentrais. Je ne connaissais rien de toi, je ne t’en avais pas plus dévoilé sur moi et je préférais être en confiance avant de parler de mon passé. Ou plutôt des épreuves que j’avais dû traverser, des choses que j’avais dû faire pour protéger mes plus proches amis. Je n’étais pas la fille la plus stable, pas parce que j’avais un grain, mais parce que les ténèbres m’avaient choisi comme cible pour me faire vivre l’enfer. Le karma pouvait être une sacrée pétasse, parce que même si j’avais à plusieurs reprises manipulé des innocents pour obtenir ce que je voulais, rien ne justifiait un tel acharnement. Anyway, je te demandais ce que tu faisais dans la vie, histoire d’en apprendre un peu plus que toi et réussir à mieux cerner la personne que t’étais. T’avouais être enquêteur et c’était à la fois flippant et admirable. T’avais dû en voir des choses, plus ou moins difficiles. Tu devais avoir un sacré poids sur les épaules, mais t’appuyais mes propos. Ce soir, on mettait toutes les choses négatives de côté, pour tenter de se concentrer sur le possible positif que pourrait nous apporter cette soirée. « T’es intriguant Manfred. » Que je soufflais en te regardant. Maintenant sur le côté pour mieux t’observer, je laissais la légèreté reprendre le dessus sur cette conversation. « Oui sérieusement, il y a même un effet de lumière. » Que je soufflais en attrapant mon téléphone et ressortir ton profil pour te la montrer. La mienne, c’était un simple selfie ou j’avais tenté d’être la plus naturelle possible, pour ne pas tromper les hommes sur la marchandise. Tu glissais à nouveau tes yeux sur ma silhouette, alors qu’un sourire ourlait mes lèvres en entendant tes mots. Je te plaisais alors, réellement ? « Chuut. Admire. » Que je chuchotais presque en me levant, pour finalement tourner sur moi-même lentement. C’était ce que tu voulais après tout ? Je me réinstallais, glissant mes cheveux derrière mon oreille, gênée de voir que tu n’avais pas été le seul à observer la scène. Un petit coup de tête en direction d’un homme seul, assit plus loin au bar « Je crois que tu fais un envieux. » mais tu savais quoi ? Je m’en fichais pas mal des autres ce soir. « Qu’est-ce que t’en dis alors ? » Que je te demandais curieuse.

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    Lien du postJeu 13 Juin 2019 - 23:06
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    w/ @Cléolya A. Strauss
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    • On écrit pour raconter une histoire, expliquer un évènement qui aurait pu marquer notre vie ou non. On n’écrit pas pour faire jolie, non, juste pour parler de quelque chose, le faire savoir. Et, peut-être que cette histoire pourrait aider à comprendre pourquoi tel ou tel personne est devenu comme ça, pourquoi elle sourit tout le temps, ou bien alors ou contraire, pourquoi elle n’a plus gout à la vie ? Pourquoi elle préfère marcher tête baissé et mains dans les poches ? Toutes personnes sur terre à une histoire à raconter, un moment de sa vie qu’il aime citer. Que cette histoire soit exceptionnelle ou non, intéressante ou non, drôle ou non, on s’en moque, on a tous une histoire qu’on traine. Peut-être comme un boulet accroché à une chaine, mais on s’en tape, c’est ton histoire, c’est ce qui a fait de toi ce que tu es aujourd’hui, alors accroche toi à ça, souviens-toi en de temps en temps, pour que tu saches d’où tu viens, ce que tu as vécu qui aurait pu t’empêcher d’en arriver là, mais, que tu auras surmonté. T’as beau avoir une vie basique deux parents encore présent pour ta petite gueule, peut-être des frères et sœurs, un chat, un lapin ou un chien, à vous de voir je m'en branle. Une scolarité normale, sans trop de problème, une petite copine ou un petit copain, tout dépend de vos attirances sexuelles, les deux si vous avez eu envie… Et, même si tout ça est à peu près la vie de tous les jeunes adultes de cet âge, je suis presque sûr et certain que vous allez avoir un évènement qui aura marqué votre vie. Que ça soit le changement de style soudain que vous avez eu suite à un problème, à un film vu ou à une musique écouté. Cette histoire que vous trainerez avec vous et que vous serez fière, ou non, de raconter ou de cacher, que personne ne découvre ça. Mais ce soir, mon histoire, je vais la taire, je ne vais pas la raconter. Premièrement, il n'y a aucune raison de le faire, et deuxièmement, je n'ai pas envie de plomber l'ambiance de la soirée. Non, je ne raconterais rien, je ne parlerais pas non plus de mon travail, pour le moment, on s'en moque, et ça pousse la jeune femme à me faire cette remarque, à me dire que je suis intriguant. Ce qui m'arrive un sourire. "Je vais prendre ça comme un compliment !" Ouais, c'est un compliment pour moi. Elle finit par me montrer ma photo de profil, comme pour appuyer ces dires. Je la connais, ma photo, mais j'analyse quand même, hochant la tête doucement de haut en bas. "Hey j'avoue franchement, plutôt pas mal ouais !" Mais je n'ai pas le temps d'en dire plus, non, elle se lève, me demandant d'admirer, acceptant ma requête et tournant sur elle même. Ah ouais, quand même. Je peux vous dire que je n'en ai pas perdu une miette, limite ma langue aurait pu sortir de ma bouche, mais je ne le montre pas, enfin, je fais en sorte. "C'est ça d'être en compagnie de la fille la plus jolie de la soirée..." Que je lâche, comme si de rien était. Mais elle me demande quand même ce que j'en dis, je pourrais en dire beaucoup, mais on ne va pas non plus abuser, gardons un minimum de sérieux. "Hmm... On peu dire que tout ça m'a l'air vraiment, vraiment pas mal, c'est un bon début." Buvant une gorgée de mon verre que je termine par la même occasion, je me rends compte qu'elle m'a donné un coup de chaud, elle est forte faut l'avouer. •

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    Lien du postVen 14 Juin 2019 - 20:31
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    w/ @Manfred V. Tulum
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    J’avais le choix, entre abandonner, ou me battre. Alors je n’agissais pas comme les autres, j’me contentais pas de simplement pleurer sur mon sort en attendant que les choses reviennent à la normale, parce que je savais que rien ne serait jamais plus comme avant. Je tentais de retrouver une stabilité, aussi compliqué, soit-elle, mais une stabilité quand même. Peut-être que n’avoir jamais mis de mot sur la soirée du bal semblait être une sorte de déni, mais c’était ma manière à moi de sortir la tête de l’eau. Je ne sais pas si tu savais, mais certaines personnes mettaient tout une vie pour se connaître véritablement, or, avec toutes les épreuves que j’avais vécu, j’avais atteint tellement de fois mes limites, que je savais à présent agir pour me relever. Je n’étais pas mieux que les autres, je n'étais pas plus intelligente ou plus déterminée, mais je me connaissais, sachant reconnaître le meilleur, comme le pire de mon âme. Le karma pouvait être une sacrée pute, mais au moins elle m’avait permis d’être celle que j’étais aujourd’hui. Je n’abandonnais pas, jamais, même si je redoutais chaque jour de devoir faire face à mes démons. Ce soir, j’avais choisi la légèreté, et si j’étais hésitante lors de nos premiers échanges, j’avais su t’écouter, comprendre que pour te faire passer une bonne soirée, je devais être moi-même. Est-ce que j’allais te plaire pour celle que j’étais vraiment, ou juste grâce à cette image de poupée que je reflétais dans les yeux des gens. Je ne connaissais encore rien de toi, mais je voyais bien dans ton regard, que toi aussi t’avais pas été épargné par la vie. Tu croyais toi qu’on se reconnaissait entre nous ? Les mal-aimé de la vie ? J’y croyais plus tellement au bonheur, mais je savais que la roue finissait toujours par tourner, alors j’attendais. T’étais intriguant et c’était ton côté intriguant m’attirait. « Tu dois, le prendre comme un compliment. » Ce n’était pas juste pour flatter ton égo, j’étais sincère dans mes mots. Tu te rendrais compte de toute façon que je n’étais pas du genre à prendre de pincette et que ce soit positif ou négatif. J’ouvre rapidement l’appli pour aller sur ton profil, appuyant alors sur mes propos. Un rire s’échappait de mes lèvres en t’entendant te complimenter, hochant alors la tête pour te montrer mon soutien à tes dires. Je me levais donc à ta demande pour tourner sur moi-même tel la pseudo mannequin que j’étais, gênée par les autres regards sur ma silhouette que les tiens. Je me réinstallais sur mon tabouret, te demandant ce que t’en pensais. « Tu veux me faire rougir ? » Que je te demandais avant de poser ma main sur mes joues en te regardant. « A moins que ce soit déjà le cas ? » C’était l’alcool ou toi qui me faisait cet effet-là ?

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    Lien du postSam 15 Juin 2019 - 0:20
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    w/ @Cléolya A. Strauss
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    • Au fond, j'étais pas quelqu'un de méchant, j'étais pas vraiment un gros chien, un fils de pute de première qui crache sur les passants juste parceque j'aime pas leurs gueules. Non, j'suis quand même gentil, mais, peu de monde le sait, j'laisse pas à beaucoup de personne la chance, ou la malchance, de me connaitre. J'aime pas trop m'attacher, ça m'fait légèrement peur, même si j'aime rigoler, j'suis quelqu'un qui peu paraitre vachement froid et strict quand on ne me connait pas. J'ai pas toujours été comme ça vous savez, j'étais plutôt un garçon turbulent gamin, qui se prenait sans cesse des coups de pieds au cul par son père, mais, ça me dérange pas plus que ça au jour d'aujourd'hui, j'vis bien, j'ai pas à me plaindre. Quoi que si, j'pourrais me plaindre, y'a des jours où j'ai envie de tout casser, de tout retourner jusqu'à ne plus en pouvoir. Y'a des jours, j'voudrais que ma tête explose, que j'arrête enfin de repenser de trop au passé, mais, c'est impossible... C'est la vie qui en a décidé ainsi, et malheureusement, je ne peux que me soumettre, car ouais, je ne l'accepte pas, j'ferme juste ma gueule, et quand ça va pas, je pète mon câble. Toucher à mes proches est la chose à pas faire, tu peux me faire autant de mal que tu veux, j'serais là pour recevoir et te répondre, toute ma putain d'enfance ça a été comme ça. Soit le plus fort, montre que t'as des couilles, que tu les as pas laissé perché en haut d'un putain de sapin vieux de milles ans. Montre que tu n'as peur de rien, que t'es prêt à enculer le premier pigeon qui passerait sur ta route juste pour qu'il se souvienne de toi et change de trottoir la prochaine fois qu'il te croisera. On m'a appris à être un enculé, on m'a appris à faire peur, à imposer le respect, toute ma vie, ça sera en moi, toute ma vie, il y aura cette part d'ombre, et jamais je ne pourrais m'en séparer. Pourtant, j'avais pu le faire il y a de ça plusieurs années, elle, elle avait réussi à faire de moi une bonne personne. Mais quand ces balles ont touché son corps, quand je l'ai retrouvé mort, le passé à rapidement refait surface. Soif de vengeance. Mais étrangement, ce soir je faisais en sorte de ne pas penser à tout ça, et ça fonctionnait, je rigolais même, si c'est pas un miracle ça. Je hoche la tête, quand elle me fait savoir que je peux prendre sa phrase comme un compliment, ouais, pour moi c'est le cas. Est-ce qu'elle serait comme moi ? Une fille détruite de l'intérieur qui verrait cette soirée comme un échappatoire ? Surement... Mais pour le moment, je suis bien plus occupé à la regarder tourner sur elle même. Ouais, beau spectacle, très beau spectacle, et je ne manque pas de lui faire savoir. Ce qui d'après elle, la ferait rougir. Elle se touche les joues, comme si elle avait un miroir au bout des doigts ou un espèce de capteur qui pourrait lui indiquer si c'était vraiment le cas. "Attends, je vais vérifier que ça soit pas le cas, qui dit flic dit que j'ai été formé aux gestes de premiers soins !" Alors je viens déposer la main contre sa joue, comme pour prendre la température, comme pour voir si elle était bien en train de rougir. "Affirmatif, il y a éruption de la peau !" Au passage, ce contact, même si c'est rien, ça me fait du bien. •

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    Lien du postDim 16 Juin 2019 - 0:55
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    w/ @Manfred V. Tulum
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    On jouait avec la réalité, préférant s’amuser de nos multiples facettes pour tromper un grand nombre d’individus. Je n’étais pas certaine que tu sois comme ça et qu’importe qui t’étais réellement, ce que je voyais pour le moment me plaisait. Peut-être que comme pour moi, cette soirée était le moyen pour toi de mettre sur pause ta vie, t’abandonnant le temps d’un instant à un peu d’insouciance. On en manquait cruellement au quotidien, pas vrai ? S’énervant à la moindre reprise, sur cet automobiliste mal garé, insultant le premier connard qu’oubliait son clignotant. Notre quotidien, il ne se résumait pas à vivre, mais à survivre. Je l’attendais cette éclaircie qu’allait illuminer ma vie, je l’attendais de pied ferme, m’accoutumant en attendant de cette foutue pluie, qui me suivait à chaque instant. J’étais patiente, essuyant d’un revers les nombreux coups qu’on tentait de m’infliger depuis mon arrivée ici, mais ce soir, je reprenais un peu le contrôle. Il y avait quelque chose chez toi, peut-être cette nonchalance des débuts, qui me poussait à être moi-même. Habituellement, j’agissais comme lorsqu’il s’agissait du travail, j’étais intransigeante, sûre de moi et suffisamment maligne pour obtenir ce que je désirais. Subtilement, on s’envoyait à tour de rôle un signal d’alarme. Tu me plaisais, je te plaisais et il fallait être sacrément con pour ne pas s’en rendre compte. Joueuse, je tournais sur moi-même à ta demande, pour faire miroiter ton imaginaire, dans l’unique but de te faire encore un peu plus craqué. Ça faisait bien longtemps qu’un homme ne m’avait pas regardé, comme tu pouvais le faire à ce moment présent. Je te demandais si t’étais satisfait par le spectacle, sans pour autant chercher le compliment, avant de retrouver ce petit côté gêné des débuts. Instinctivement, je posais mes mains sur mes joues, comme pour cacher cette montée d’émotion, parce que c’était bien ça non ? A tes mots, je laissais doucement mes doigts glissés, te montrant ainsi mon accord, et le champ libre pour qu’à ton tour tu viennes vérifier. Je te regardais, à l’aise malgré cette proximité, avant de rire à ta remarque. « Vous pensez qu’il y a un remède monsieur l’agent ? » Que je soufflais amusée. Et tu vois, c’était pour ce genre de moment-là que je continuais de me battre, parce que la vie nous réservait parfois de belle surprise et qu’importe ce qu’il allait se passer par la suite pour nous deux, je me souviendrais de nos premiers échanges comme un beau moment de légèreté. Je n’avais pas l’impression que tu me prenais pour la femme d’affaires sans scrupule et hautaine, que j’étais la plupart du temps, t’avais vu au-delà de tout ça. Je tournais mon verre vide doucement sur lui-même, légèrement hésitante. « T’as autre chose de prévu après ? » Parce que c’était peut-être égoïste, mais j’voulais pas te voir partir. Pas sans moi en tout cas.

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    Lien du postDim 16 Juin 2019 - 17:47
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    w/ @Cléolya A. Strauss
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    • Des fois je me demande pourquoi je suis venu au monde, pourquoi tout est si mal foutu. J'suis loin d'être un humanitaire qui va aimer aider les autres, putain j'en ai rien à foutre, j'pense à ma gueule car personne ne le fera pour moi, et ensuite j'avise, mais par moment, j'ai l'impression d'avoir un deuxième trou du cul qui se forme quand je vois toutes les conneries que l'humain peut faire. A quel moment tout est partie en couille ? A quel moment dans notre putain de vie on a choisi la facilité ? A quel moment le genre humain a décidé de se comporter comme un animal, est-ce que vous avez oublié qu'on est rien et qu'un jour, on va tous disparaitre, retourner à la terre ? J'me pose une multitude de questions auxquelles je n'aurais jamais de réponse, j'ai vécu tellement de choses que j'ai l'impression d'être mort plusieurs fois et de refaire les mêmes erreurs, comme si ma vie n'était qu'un cercle vicieux duquel je ne pourrais m'échapper, un perpétuel dernier effort avant de me laisser chuter. Alors c'est ça ? C'est ça ma vie ? Penser, essayer d'arranger les choses, puis me laisser aller ? C'est ça mon ambition ? Est-ce qu'au moins, j'ai un but dans la vie à part tout foiré et tout rater ? Parfois, j'ai l'impression d'être un intrus, j'me dis que ma vie aurait peut-être été différente si j'étais resté au Texas dans mes conneries, que peut-être j'aurais continué d'avancer sur le mauvais chemin, mais au moins, j'aurais eu un but, ici, j'avance, je chute, je me relève puis je recommence ce rituel. Putain. Je secoue la tête pour me sortir de mes pensées, je devrais commencer à en avoir rien à foutre, à me laisser aller tout simplement, peu importe le nombre de chute, peu importe le nombre d'erreur, tant que j'avance et que je fais ce qu'il me plaît, ça devrait me contenter, non ? Ouais, surement. De toute façon, j'ai arrêté de me poser des questions, au moins pour la soirée, pour qu'une fois au moins, je fasse comme si tout allait bien. Et bizarrement, la jeune femme avec qui j'étais avait réussit à me faire sourire, à me faire oublier tous mes malheurs. Avec elle, j'avais envie de ne plus me prendre la tête et de profiter de l'instant présent, tout simplement. "Vaincre le mal par le mal, c'est la seule solution je pense..." Plus elle va rougir, plus elle va s'y habituer, non ? Non, enfin, je sais pas, mais c'était ma façon de faire, vaincre le mal par le mal. Doucement, je retire ma main de sa joue, même si ce contact était plutôt plaisant, ça aurait paru bizarre que je ne la retire pas. Nos verres étaient terminé, et elle comme moi, on avait des idées en tête. Pourquoi j'en était certain ? Sa question. Question qui laissait envisager une fin de soirée en sa compagnie. Un sourire sur les lèvres, j'ai envie de tenter ma chance, et si ça foire, et bien c'est que ça devait foirer. Alors comme si de rien était, je me lève, m'approchant d'elle, je déposa un baisé contre sa joue avant de lui tendre la main. "J'ai rien de prévu, mais tu peux toujours me suivre, j'ai de quoi boire d'autres verres chez moi." la main tendu, il ne restait plus qu'à l'attraper et me suivre, alors, qu'est-ce qu'elle va choisir ? •

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    Lien du postDim 16 Juin 2019 - 20:41
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    w/ @Manfred V. Tulum
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    C’était ça d’être humain, non ? On se posait toujours tout un tas de questions, se pourrissant toujours un peu plus notre existence, au lieu de profiter de ce que la vie nous avait offert. Surement, que de l’extérieur, c’était incompréhensible, qu’une jeune femme riche, conduisant les plus belles voitures, fréquentant les plus grands partis, puisse être malheureuse. Est-ce que ces mêmes personnes savaient que l’agent attirait bien plus d’emmerdes qu’autre chose ? Je ne crachais absolument pas sur mon héritage, que je m’efforçais de perpétuer du mieux que je le pouvais, mais parfois, je regrettais de ne pas avoir eu une enfance normale. J’avais loupé certaines expériences au cours de mon enfance et de mon adolescence, vivant au milieu de réunion barbante ou la manipulation régnait en maître. C’était sûrement pour ça que je préférais gérer mes problèmes seules, n’ayant confiance qu’en très peu de personne. Avec toi, il n’était pas question de confiance, pas pour le moment en tout cas, on profitait juste de cette soirée, après seulement quelques messages échangés et j’regrettais absolument pas d’avoir pris le risque de te rencontrer. J’avais porté aucun masque avec toi ce soir, et si mon stress du début était le signe d’une faiblesse, alors j’assumais d'avoir moi aussi des points faibles. J’entrais rapidement dans ton jeu, entretenant moi aussi la petite étincelle, qui grandissait à mesure que le temps passait. J’avais peut-être un peu joué de ma plastique pour te séduire, mais j’avais l’impression que ça allait au-delà de ça. La paume de ta main venait se nicher contre ma joue, détectant elle aussi une éruption cutanée. Ta faute. Alors si vaincre le mal par le mal, c’était ta solution, t’avais choisi la bonne partenaire ce soir. « Intéressant. » T’en déduisais ce que tu voulais, puisque je t’avouais ensuite à demi-mot mes intentions. T’étais attendu autre part après notre rendez-vous, ou j’allais devoir me contenter de ce verre partagé ? Ça avait un goût de trop peu non ? Tu me laissais un instant sans réponse, avant que je ne te vois agir. Tes lèvres venaient se poser furtivement sur ma joue, une main tendue, suivie d’une proposition qu’était sûrement dans le fond, indécente. Je tournais les yeux vers toi, glissant ma main dans la tienne, acceptant alors cette invitation. Sauf que tu vois, tu m’donnais envie de profiter de la vie, alors je m’approchais encore un peu plus de toi, déposant à mon tour furtivement mes lèvres sur les tiennes. « C’est ma manière de vaincre le mal, par le mal. » Que je soufflais, réduisant complètement mes barrières à néant, ce soir.

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    Lien du postLun 17 Juin 2019 - 12:01
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    w/ @Cléolya A. Strauss
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    • C'est seulement quand on perd un être qui est cher à notre coeur qu'on se rend enfin compte de l'importance qu'il a pour nous, et, la plupart du temps, c'est déjà trop tard. Nous ne sommes pas invincible, notre vie, notre misérable vie, le monde entier s'en fou, on va pas se mentir, on va se l'avouer une bonne fois pour toute, ta maitresse de maternelle ne se souvient déjà plus de toi, tes profs du lycée tu n'es plus qu'un vague souvenir, ces amis que tu ne vois plus viendront à ton enterrement juste pour paraitre bien, mais au fond, tu comptes réellement que pour quelques personnes. J'me suis fait à cette idée il y a bien longtemps, j'me suis rendu compte que toutes ces personnes qui nous entouraient et auquel ont tenaient pouvait disparaitre d'un jour à l'autre et que l'on ne pouvait rien faire pour ça, sauf qu'à chaque fois, et ça, même si j'aurais pu me faire à l'idée, j'étais dans le même état, à chaque fois, je ne désirais qu'une chose, que tout ce soit passer autrement. J'me sentais faible, vous savez, quand on est là, face à la situation et qu'on ne peu rien faire, qu'on est impuissant et que tu dois faire confiance à des personnes que tu n'as jamais vu pour soigner cet être auquel tu tiens. Tout ça, c'est l'histoire de la vie, une histoire qui se répète et qui ne s'arrêtera pas. Après tout, c'est le cycle de la vie, après tout, on est tous obligé de mourir un jour ou l'autre, imaginez le bordel si personne ne meurt, imaginez un peu, juste une seconde... C'est peut-être pour ça, que j'étais devenue ce genre de personne, à force de voir les gens partir autour de moi. Plus besoin de se poser de questions, seul la vengeance comptait. De toute façon, si il m'arrivait quelque chose, qui serait là pour me pleurer ? Je n'avais plus personne. Mais bref, l'histoire de ma vie est assez compliqué, c'est loin d'être un conte de fée, loin d'être la plus belle histoire que tu pourrais avoir entendu. Alors on s'en fou, pour ce soir, on oublie tout ça, on profite du moment présent sans se poser de questions, et pour le coup, ça fonctionne. Ouais, je te fais savoir que tu es la bienvenue chez moi, déposant un baisé contre ta joue. Tu finis par attraper ma main, toi, jeune inconnue. Mais tu ne t'arrêtes pas là, non, je ne sais pas pourquoi, mais tu viens m'embrasser, ouvrant la porte à de multiple possibilité pour la fin de soirée. Un sourire aux lèvres, je caresse doucement ta joue, profitant de ce baisé. "Je dois bien dire que t'es en train de réussir à me faire passer une bonne soirée..." Mais ça, tu t'en doutais. Alors on finit par quitter le bar, j'habite à quelques pas d'ici, alors rejoindre mon appartement est assez rapide. "Normalement, j'ai rangé." Ouais, j'étais assez maniaque. Et après quelques minutes de marche, on arriva face à la porte du bâtiment. On l'ouvre, on monte les quelques marches, te laissant passer devant et admirant la vue sans m'en cacher, une fois arrivé devant la porte, je l'ouvre, prenant le temps de la refermer derrière moi. "Je dois dire que la vue que j'avais dans les escaliers étaient encore plus plaisante que ton petit tour sur toi même de tout à l'heure." Ouais, elle avait des atouts, de très bon atouts... •

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    Lien du postLun 17 Juin 2019 - 21:34
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    w/ @Manfred V. Tulum
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    On grandissait et sans m’en rendre compte, j’étais passée de la petite fille joyeuse, à la femme d’affaires occupée. Sans parler de tout ce que j’avais vécu ces deux dernières années, je n’avais pas suffisamment profité de la vie. Le faisait-on réellement, même si on se rendait compte que la vie pouvait être belle si en s’en donnait les moyens ? Je n’en étais même pas sûr. Moi personnellement, j’étais le genre de personne qui gâchait toujours tout. Très souvent, j’étais à deux doigts de frôler le bonheur, et à cause de ma maladresse légendaire et mon manque de patience, j’avais fait voler tout en éclat. J’étais comme ça, pas très stable émotionnellement parlant, je pouvais t’aimer autant que te détester le tout en une fraction de seconde. J’étais le reflet parfait d’une rose, d’une beauté et d’une senteur envoûtante, mais quand tu ne faisais pas attention, j’avais aucun mal à te piquer de mes épines. C’était par simple autoprotection que j’avais dû mal à m’ouvrir, n’ayant pas envie de montrer mes faiblesses, au risque qu’on les utilise pour s’en prendre à moi. J’étais peut-être un peu parano sur les bords, mais je savais pourtant que chacun avait une part d’ombre et un côté foncièrement méchant. Et c’était ce que je recherchais chez un homme, celui qu’allait réussir à me charmer, en acceptant son côté destructeur. Dans un même temps, je n’arrivais pas à me projeter, alors j’avançais au feeling, me laissant emporter par mes envies lorsque mes lèvres venaient se poser sur les tiennes. C’était un acte impulsif, poussé par cette proximité récente et j’espérais que ça ne te dérange pas que je prenne les devants. « Il ne faut jamais douter du pouvoir qu’une femme peut avoir sur un homme. » Que je soufflais amusée en réponse à ta remarque. Visiblement, t’avais apprécié, et je ne pouvais qu’être satisfaite de mon geste puisque c’était avec le sourire qu’on quittait le bar pour rejoindre ton appartement. Tu me laissais passer avant, comme un gentleman ou presque. Je montais avant que tu n’ouvres la porte, puis que tu la refermais une fois à l’intérieur. « Et encore, tu n’as rien vu. » Disais-je doucement en levant les yeux vers toi. Je laissais ma veste glisser le long de mes épaules, pour la poser minutieusement sur le bord de ton canapé en m’approchant de toi. « Alors, tu veux toujours boire un autre verre ? » Que je te demandais, légèrement provocatrice.

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