Plus de deux semaines que je ne t’ai pas vu. Tu me manques tellement, j’ai envie de te voir. De prendre mon putain de téléphone, de ranger ma fierté de côté et de t’appeler pour te voir, mais non. Non, j’le fais pas car j’suis bornée, légèrement blessé. Gamine ? Sans doute mais c’est pour ça que tu m’aimes non ? J’ai du mal à avaler la pilule sur cette histoire d’enlèvement et j’comprends pas pourquoi t’as fait ça. Jalouse de ne pas être à la place de ces femmes que t’as enlevées ? C’est sûrement ça. Le silence radio, tu ne m’as rien dit. L’apprendre de la bouche des autres, de Liam et d’Alex j’crois que c’est le pire. J’donne pas ma confiance comme ça et tu le sais mieux que personne. J’ai rapidement coupé court à notre conversation, vaut mieux si tu ne veux pas que mes mots dépassent ma pensée. Ce soir, j’me retrouve seule. Pas de colocataire et Eros vient de partir avec Iris pour la soirée. Même lui, je te l’ai pas encore présenté alors que je voulais le faire au retour d’Hawaï. Pas de boulot ce soir, juste mes bouquin, une pizza et moi-même. Mon téléphone est éteint, j’veux pas être tenté, j’veux pas vraiment te parler non plus même si au plus profond de mes tripes, j’en ai envie. La sonnerie retenti, j’pose mon bloc note et mon stylo sur le canapé « J’arrive ! » j’hurle du salon en allant jusqu’à la porte pour l’ouvrir. La pizza est enfin là et je meurs de faim. Enfin c’est ce que j’pense quand j’ouvre la porte et que finalement c’est toi que je vois. Mon sourire s’efface et mon cœur se serre dans ma poitrine. C’est moi ou t’es encore plus séduisant qu’avant mon départ. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Sans doute parce que j’fais la morte et que j’réponds plus à tes messages ? Que j’te mets sur messagerie quand tu essayes de m’appeler ? Ouais, ça doit être ça…


@Ernesto Calabrese

t'as merdé, tu le sais. tu ne pouvais pas nier cela de toute façon. tu prenais tes responsabilités certes, mais tu n'étais pas le seul qui avait fauté dans cette histoire. en y repensant, ce n'était pas un acte anodin, loin de là c'est sûr mais tu as voulu bien faire d'un côté. tu voulais prendre la possibilité de gagner de l'argent pour ta confrérie, tu n'as pensé qu'à ça. égoïste certes mais c'était ainsi. tu n'as pas pensé aux filles kidnappées, à tes frères. t'as juste pensé à l'oseille. bizarre venant de toi tout de même. tu ne l'avais même pas dit à Clary, tu ne voulais pas qu'elle le sache mais forcément la vérité est toujours présente à un moment donné. elle l'a appris par d'autres personnes et forcément qu'elle n'était pas fière de toi.. logique en vrai. tu passais tes journées à l'appeler, à lui envoyer des messages mais rien n'y faisait. tu n'savais pas si elle te détestait, si il lui fallait du temps pour avaler la pilule, dans tous les cas tu étais en chemin jusqu'à chez elle. elle te manquait beaucoup et tu ne pouvais pas passer une seconde de plus sans plonger tes yeux dans les siens, sans sentir son odeur, sans avoir sa présence à tes côtés. juste avant tu étais passé chez le fleuriste pour acheter un bouquet de roses. loin d'être romantique, tu pouvais changer pour elle bien qu'elle n'était pas le fille la plus romantique (et fort heureusement) mais c'est l'attention qui compte. tu venais toquer à sa porte et entendre sa voix te rendait un minimum heureux. son sourire qui venait de disparaître un peu moins.. " te voir Clary, j'ai envie de te voir, d'être avec toi" tu rentrais au sein de son appartement, déposant un baiser à côté de ses lèvres. " j'ai fauté, j'ai merdé, je le sais.." tes yeux plongés dans les siens tu venais rajouter : " j'avais peur de te le dire et peur de ta réaction surtout" au fond de toi tu pensais à quelque chose que tu avais dit à Nate, il t'avait pris pour un fou mais tu étais persuadé qu'en la kidnappant, elle aurait aimé ça. tu omettais de le lui dire, bien entendu. " je me suis enfoncé dans le fait que je ne t'ai rien dit, comme si ça allait arranger les choses.." 'désolé' qu'on voit dans tes yeux, posant tes mains autour de son cou, ton regard toujours dans le sien.


@Clary Bushnell

La seule chose qui m’empêche de penser à toi et à cette envie irrésistible de t’appeler ou pire : de quitter l’appartement pour me pointer au lord hobo et entrer dans ton bureau sans frapper, c’est les bouquins. Comme au bon vieux temps, comme quand Aaric et Sloan était encore là. Des semaines sans te voir, c’est douloureux et cette douleur, c’est bien la première fois que je la ressens. Quand j’ouvre cette porte, je m’imagine déjà l’odeur de cette douce pizza sauf que c’est toi. T’es loin d’être mon livreur de pizza ou alors t’es un livreur de fleur ? Un fleuriste ? Va savoir. Mes yeux se posent sur ces magnifiques roses et j’peux pas m’empêcher de dire « T’es mignon, tu prends des fleurs pour ta prisonnière ? » De la rancœur ? Juste un petit peu. Tu entres, je me recule, mais le mur stop tout mon plan d’éviter tout contact avec toi. J’sais que j’vais être faible, t’as cette emprise sur moi c’est pour ça que je t’évite. « Peur de ma réaction ? Et me le cacher, l’entendre de tout le monde et non de son mec, du président même tu crois que j’aurais réagi comment ? » Arrête ça, c’est pire. L’entendre de ta bouche aurait été plus simple. « J’aime pas être prise pour une conne Ernesto, c’est ce qu’on pense de moi à présent. » Clary, fidèle envers un mec, le seul qui lui ment dans le dos. Si la vie n’est pas belle. « Tu m’connais, je suis ouverte d’esprit. » peut-être que dans le fond j’suis jalouse de ne pas être à la place de ces femmes que t’as enlevé. Ouais, j’ai l’esprit assez pervers quand t’es dans les parages. Tes mains qui frôlent ma peau, tes yeux qui se plongent dans les miens, ça me chamboule. J’veux te pardonner, mais ça m’ressemble pas d’être faible face à un mec. « Préviens, la prochaine fois que tu passes. » pour prendre la fuite et faire en sorte de ne pas être là quand tu sonnes ? Peut-être. Ou me préparer psychologiquement à revoir ce visage, ces lèvres que j’ai envie d’embrasser jusqu’à en perdre mon souffle. « J’suppose que t’es pas prêt de partir, alors fait comme chez toi. » j’veux pas te donner ce que tu désires, pas maintenant. J’quitte ton emprise, j’retrouve mes esprits quand mes yeux s’éloignent des tiens et j’vais ramasser mes bouquins. C’est mort, avec toi à mes côtés, impossible de réviser.

@Ernesto Calabrese

plus les jours passaient et plus tu t'enfonçais dans ta galère, dans la merde où tu t'étais mis tout seul. bah ouais, tu aurais pu refuser ce défi, laisser ces pauvres filles en liberté, sans leur causer du tort ou leur faire du mal, ne pas avoir cette froideur qu'il y avait entre ta chérie et toi. tu as beaucoup de fierté que devoir s'excuser auprès des filles étaient compliqué (tu ne t'étais excusé qu'envers une ou deux, oups), que devoir révéler ce que tu as fait à Clary était dur, comme si tu étais un enfant qui devait dire à sa mère la bêtise qu'il avait fait. pourtant tu étais presque trentenaire Ernesto.. pourtant le mal était fait puisqu'elle avait appris de quelqu'un d'autres. de qui ? tu ne savais pas mais tout le monde était au courant de ce qu'avait fait la Winthrop.. " il faut bien qu'elle garde un souvenir de son kidnappeur" .. humour mal placé bonjour.  elle te faisait du bien au cœur Clary, tu n'veux pas la perdre. " je sais que c'est pire. j'aurai eu une réaction beaucoup plus disproportionnée que la tienne.. je savais pas comment t'allais réagir si je te l'avais dit du coup j'ai espéré que tu ne l'apprennes pas.." c'est bête, tu sais. surtout que dans plusieurs semaines voire plusieurs mois un 'secret' comme celui-ci n'aurait pas été gardé au fond de toi.. tu lui aurais sans doute avoué. " j'aurai aimé te prévenir mais..ça fait longtemps que tu ne m'a spas répondu" tu haussais les épaules, tes yeux ne pouvaient que regarder les siens, y avait que ça qui les intéressaient. "ça me va droit au coeur" léger rictus sur tes lèvres, tu avais peur qu'elle te demande de partir d'ici.. " mais j'veux pas te déranger si tu es occupé..." elle a des cours  réviser et à réussir.. tu ne veux pas la perturber plus longtemps même si tu es plus que content de rester là auprès d'elle.


@Clary Bushnell

Tu entends ce rire noir qui s’échappe de ma bouche ? C’est quand tu oses faire de l’humour sur cette histoire qui me rend folle. J’suis jalouse, j’suis possessive et je t’aime. Ouais, t’es mon mec, t’es ma propriété. « Que je ne l’apprenne pas ? T’es le président des Winthrop et tout le monde parle sur le campus tu devrais le savoir. T’as cru que j’restes enfermé chez moi et que j’connais personne ? » J’connais un tas de personne, des amis qui s’inquiètent pour moi surtout quand une histoire de kidnapping a lieu et que j’suis la nana d’un des ravisseurs. « J’me suis dit que t’es différent, qu’on doit tout se dire. Faut croire que ça ne marche pas dans les deux sens. » Bornée, impulsive et mauvaise foi. Autant de mot qui me caractérise avec mon sale caractère. Je m’éloigne, mais tout mon corps me pousse en ta direction. J’veux te montrer que j’peux te résister. Que je peux te « blesser » aussi. « J’voulais pas te répondre. L’ignorance est le meilleur des mépris. » Pourquoi on en est arrivé là ? Toi et moi, on forme un tout et une seule et même personne. « D’habitude, ça te dérange pas de rester et de me sortir de mes bouquins. » quelque chose a changé ? « J’suis jalouse de ces femmes… » oups ! j’crois que je viens de t’avouer tout haut ce que j’pense très fort. Jalouse de ne pas me faire kidnapper par l’homme que j’aime. Ce genre de délire, de jeu un peu tordu c’est ce qui nous anime depuis l’été dernier.

@Ernesto Calabrese

t'as grave déconné et tu le sais mais le mal est fait et à l'heure actuelle, tu ne pouvais revenir en arrière, tout le monde fait des erreurs, et tu le sais bien. c'est ainsi. tu n'aurais pas du avoir peur de sa réaction, lui dire aurait été plus simple en vrai. " je ne peux que m'excuser Clary, j'aurai du t'en parler après avoir agi" parce qu'avant, ça aurait été plus compliqué. fallait pas que le défi se sache. "si ça marche, ou du moins ça marchera. on se cachera plus rien, je t'en fais une promesse" tu n'avais jamais trop été heureux en amour et là avec elle, tout était différent, c'était la bonne, tu en étais convaincu. tu faisais quelques pas en sa direction quand tu voyais qu'elle s'éloignait de toi. tu n'voulais pas ça toi. " j'veux pas t'imposer ma présence si tu ne veux pas me voir pour le moment.." tu espérais qu'elle allait te dire de rester, que ses révisions reprendraient le lendemain, que cette soirée allait sceller un peu plus votre lien. tes lèvres ne pouvaient que bouger à cette annonce. tu posais tes mains autour de son cou, l'embrassant. au fond de toi tu le savais qu'elle aurait aimé un kidnapping, tu la connaissais bien. " ça ne m'étonne pas" tes yeux plongés dans les yeux, un rictus apparaissait sur le coin de tes lèvres. " je te connais très bien tu sais" quand tu avais dit à Nate que Clary n'aurait pas réagi comme les autres femmes et qu'elle aurait bien aimé, tu ne t'étais pas trompé. ça te faisait limite plaisir. " je t'aime, ne l'oublie jamais, avec ou sans kidnapping" clin d'oeil lui était adressé.


@Clary Bushnell

Une promesse qui entre dans une oreille et ressort aussitôt par l’autre. J’veux pas des mots, des promesses. J’veux des actes et rien de plus. Est-ce trop demandé ? Je m’éloigne de toi car tu agis sur ma personne comme une drogue. J’suis devenue dépendante de toi Ernesto et c’est très mal. Si ça se termine, j’vais être totalement brisée alors que d’habitude, je suis celle qui brise les mecs. Au final, tu reviens vers moi, comme un aimant vers son contraire. T’imagines même pas à quel point tes bras, tes lèvres sur ma peau me font. « J’suis légèrement tordu comme femme. Qui veut se faire kidnapper par son propre mec… » Je me mordille la lèvre, laissant mes yeux noisettes se plonger dans les tiens comme si je les découvrent pour la première fois. « Tu sais que j’ai l’esprit un peu trop déplacé et que je suis pleines de ressources. » surtout quand t’es en ma présence. Tu vois ? Tu me sors ces mots qui me font fondre comme une glace au soleil. Comment j’fais pour t’en vouloir maintenant… Peut-être qu’en ne répondant pas à ton je t’aime, ça peut faire tout comme. « Je vais à New York quelques semaines, j’ai pas eu l’occasion de te le dire. » je m’éloigne de toi, quittant ton emprise pour finir derrière le comptoir et attraper de quoi boire. « Au début, j’voulais rien te dire et partir comme ça… » c’est mal Clary, très mal.

@Ernesto Calabrese