Enfin, l’air de l’Italie vient emplir mes poumons. Mes yeux se plissent légèrement sous le soleil, il m’a toujours semblé différent de celui de Boston. Tout ici me ramène à moi-même. Un texto de mon Cadet m’a appris en chemin que lui aussi était en route. Nous essaierons de ne pas nous entre-tuer pour le bien être du Padre. Même si je sais la cause déjà perdue d’avance. Mon chauffeur m’attend et je monte rapidement dans la berline de luxe qui me conduit à l’hôpital. Nous n’avons pas plus d’informations le concernant, hormis qu’il s’agit d’un accident de voiture suffisamment grave pour nous demander le déplacement. Je suis nerveux bien que je ne tienne pas spécialement à ce père qui m’a élevé selon sa volonté de fer, mais je ne me sens pas prêt à porter le poids de l’empire seul. En bon égoïste, j’aimerais encore y échapper quelques temps. Le couloir froid et blanc de l’hôpital se présente à moi, une infirmière bienveillante et souriante demande après moi. Je m’apprête à lui dire que je viens voir mon père lorsque mes billes aciers se relèvent à des similaires. Noah. « Tu as de ses nouvelles ? » que je demande car il a toujours un coup d’avance non ? Pour une fois que cela pourrait servir.

Avant de partir, petite prise de tête entre toi, ta copine et Marla. Autant dire que tu es déjà dans ta mauvaise phase alors le premier qui te fait chier va subir ta colère. Dans l'avion, tu dors clairement, du début à la fin parce que c'est ainsi que tu fonctionnes, tu pourrais dormir des heures et des heures contrairement à certaines personnes . Et te voilà enfin sur le sol italien. Un soupir sort de ta bouche alors que tu rentres dans la voiture, lunettes de soleil sur le nez, t'as pas envie de faire d'efforts et la voiture roule enfin jusqu'à l'hôpital. Ton père n'allait pas bien, tu étais là pour ça non ? Tu sors de cette voiture, sans aide, alors que tu vois les journalistes et tu avances droit comme un fer, de marbre jusqu'à la chambre de ton père. Ta mère t'a aidé niveau de l'étage et du numéro de chambre. D'ailleurs elle t'attend et elle t'embrasse avant de te demander où est Céleste A Boston. Il est ou ? lâches-tu avant d'avancer jusqu'à la chambre qu'elle t'indique. Et à peine tu arrives, tu vois Alessio juste devant toi et sa remarque te fait enlever tes lunettes Non. c'est froid, t'es dans ta phase insupportablement bipolaire non ? Et ça se voit n'est ce pas ? Mais tu ouvres la porte pour entendre les bip bip des machines et tu te figes. T'aimes pas les hôpitaux, t'aimes pas les silences, t'aimes bien de ce monde hospitalier, le dernier t'a détruit, il a détruit ta vie et Olivia est partit aussi vite qu'elle est arrivée dans ta vie après 6 ans de vie ..

Je n’ai pas besoin de mots ou de longs discours pour savoir que tu es dans ta phase plus sombre Noah. Ce père on le déteste mais on y tient quelque part. c’est celui qui réunit notre famille, c’est grâce à lui qu’on peut dire qu’elle tient. Je laisse mes délavés parcourir la pièce, les machines résonnent, l’ambiance est morne, comme toujours lorsqu’il s’agit d’hôpital. Notre mère pleure discrètement tandis que toi tu te figes Noah. Je passe mes phalanges sur l’épaule maternelle que je viens caresser doucement, je lui dis que tout va aller en italien. Mais je n’en sais rien du tout en fait. Le Padre semble dans le coltard le plus total. « Appelez-nous le médecin. » que je dis à l’infirmière, que j’ordonne même. Il n’y a pas de place pour un non, je me fous qu’il soit occupé ou que d’autres patients attendent. On passe avant le reste. Et lui en premier.

Ta mère a comprit que c'était pas le moment pour toi, et elle te laisse aller. Tant mieux, c'est à Alessio de ta rassurer et pas à toi en fait. Tu serres les dents légèrement en rentrant dans la pièce et tu te figes parce que le voir ici c'est horrible en fait. Lui, l'homme le plus actif de la famille dans un lieu d'hôpital mais au moins de te tourner pour partir tu entends ta mère qui t'interpelles Mi Nino, le chauffeur n'a rien avoir là dedans, reste s'il te plait tu serres encore plus les dents alors que ton poing se resserre lentement. Mais tu ne sais pas si c'est ton geste est contrôlé ou pas et attérit contre la vitre violemment. Et tu te retournes vers ta mère, mais tu bouges pas parce que tu sais que tu lui fais déjà assez peur comme ça, tu le vois dans ses yeux Rien avoir là dedans ? Tu te fous de ma gueule j'espère ! Il est pas dans ce lit pour rien mummy ! Il est là parce qu'il est obligé d'y être bordel de merde ! lâches-tu finalement, énervé. T'as besoin d'un verre, d'une clope et de te casser d'ici

Je reste de marbre lorsque je vois notre père relié par tous ces fils. Ce n’est pas pour autant que je me sens bien, mais j’ai appris à taire le trouble, à faire comme si de rien. C’est tout l’inverse pour toi Noah. Ton poing atterrit contre la vitre et je m’agace. Tu fais trop de bruit, comme toujours. La colère t’anime. « Si tu ne sais pas te tenir va prendre l’air. » que je dis d’une voix grave, sifflante entre mes dents tandis que mon regard se tourne vers notre mère. « Ne panique pas. Il n’a pas besoin qu’on panique. » Parce qu’il s’en est sorti et que la violence de nos réactions ne changerait rien. On doit faire face et s’adapter, on n’a jamais d’autres choix que ça. Le médecin arrive bientôt et explique que notre père a eu de la chance, que malgré l’accident il s’en sortira après des soins et du repos. Je me vois soulagé car je pense aussitôt aux affaires mais en attendant il va falloir assurer.

Il est comme l'autre, calme, posé, simplement normal contrairement à toi, mais toi tu veux tout détruire. Ton père est là à cause d'un enfoiré de chauffer qui ne sait rien faire à part clairement casser les couilles. Tu fixes ton frère puis ta mère qui essaye de te calmer mais rien n'y changer alorsque tu ouvres la porte pour voir le médecin passer avec son diagnostic à la con mais t'as pas envie d'ouvrir la bouche, juste marcher jusqu'à l'acceuil en face de la chambre pour demander gentiment, oui gentiment la chambre du chauffeur Petite question, mon père est arrivé avec un homme, celui qui conduisait sa voiture, vous auriez pas sa chambre par hasard ? Juste pour être de son état Bah quoi ? C'est gentil ? Et puis honnêtement, tu ne te vois pas passer la porte de l'hôpital avec une clope à tes lèvres sans pouvoir frapper personne, donc autant frapper le chauffeur ou frapper le mur quoi. Enfin c'est sans compter sur ta mère qui arrive S'il te plait, reste avec nous pour ton père, Alessio est là aussi Ah donc ton frère est une monnaie pour discuter ? Première nouvelle ..

Le médecin vient nous annoncer cette bonne nouvelle, mais moi aussi j’en veux au type qui a fait ça. J’apprends simplement à ma colère de se taire. Je reste de marbre comme je sais si bien le faire. Ce n’est pas ton cas Noah. La rage t’anime, le feu te comprime, et je sais que tu as besoin d’exercer cette violence qui te ronge. Tu sors de la pièce, suivie de notre mère. Comme toujours, il faut que tu te donnes en spectacle. Mes yeux se lèvent au ciel. Tu n’arrêteras donc jamais. Notre père dort toujours et le médecin dispose. Je reste quelques instants, présageant un esclandre, je regagne le couloir pour observer Mamma parlementer avec toi. Je pose ma main sur ton épaule, sachant pertinemment que je vais t’agacer parce ce simple geste mais je m’en fous. « Il y a un temps pour tout. » il faut savoir calculer, agir avec sournoiserie pour rester intact. Parce que moi non plus, je ne compte pas en rester là, mais je suis bien plus vicieux que toi.

Ta mère est bien trop gentil par rapport à toi, clairement, tu as envie de tout fracasser et Alessio qui fait l'homme fort alors que tu sais pertinement qu'il est pire que toi, enfoiré putain. Tu ne restes pas longtemps calme parce que clairement cette histoire t'insupporte. Ton père est dans un lit d'hôpital pendant que son chauffeur est dans un endroit ailleurs et sans doute rétabli par tout cette merde. Tu vas lui casser la gueule et même pire en fait. Quand tu sens la main de ton frère sur ton épaule, tu serres encore plus les dents alors que l'infirmière allait te donner sa chambre. Ton regard noir en dit long et clairement le numéro de sa chambre est facile à retenir. Tu décides de faire un mouvement pour qu'il retire sa main Sauf que je ne suis pas comme toi mon frère lâches-tu et tu remets ta veste en soupirant pour partir vers l'ascenseur. Non, t'es clairement pas comme tout le monde en fait. Ta mère a du te regarder ou bien repartir vers la chambre, mais clairement, tu vas lui casser la gueule Je t'attends par contre, donc dépeche toi ! Bah oui, faut toujours le grand frère pour calmer le petit non ?

J’ai toujours cet espoir pourtant vain d’insuffler un semblant de raison dans le volcanique cerveau de mon frère. Mais rien n’y fait, la colère le gagne toujours. Il n’a pas tout détruit et je devrais déjà me réjouir de ce fait. Il reprend finalement la direction de la chambre, m’attend dans l’ascenseur. Je le rejoins parce que lui comme moi, on sait que je suis un des seuls à le calmer paradoxalement. Puisque c’est sur moi qu’il passe ses nerfs. Mieux vaut que les autres. Au moins je suis habitué. Je me tourne vers toi frère, sourire en coin de connard sur mes lèvres. « Tu as pas ramené Céleste ? » La douce et inoffensive brunette, tu as de l’agneau en sa compagnie et son utilité n’aurait pas été à prouver dans ces lieux.

Tu l'attends en silence pour une fois dans cet ascenseur alors que clairement, tu pourrais y aller seul mais ton cerveau te dicte de l'attendre parce que sinon tu vas tuer tout le monde. Honnêtement, tu vas tout brûler, tout détruire, tout sacrifier pour un connard qui est proche de sortir de l'hôpital alors que c'est ton père qui a tout pris comme par hasard. Ton père est un calculateur, il entreprend et devine les faits et gestes des autres. Grand joueur, grand stratège, jamais il n'aurait eu cet accident en temps normal alors tu veux comprendre, tu veux savoir comment ton père est arrivé là dans cet état. Tu serres légèrement les dents, venant doucement soupirer alors que ton frère daigne enfin à venir, tu soupires Bah enfin lâches-tu alors que les portes se referment et les paroles se tournent vers Céleste, tu déposes tes deux mains sur les pans de sa veste, le collant -délicatement- un peu violemment contre la mur métallique de la boite. T'es pas là pour faire le casse couille juste m'empêcher de le tuer. Alors ferme là tu veux bien et fais ton job de grand frère une fois dans ta vie et tu le relâches aussitôt les pans de sa veste pour voir l'ascenseur s'ouvrir. Ouais t'es légèrement énervé, ça va, ça pourrait être pire n'est ce pas ?