brain on fire
@Anya Harrison
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“Demande leurs toi-même si tu me crois pas”, j’ai relu ce message maintes et maintes fois depuis que je l‘ai reçu, je ne t’ai même pas répondus et tu dois te demander ce que je fous depuis plusieurs heures. Je fais les cents pas dans cette chambre d’hôtel que j’ai prise pour ce petit voyage improvisé à New York dont je me serais bien passé, j’essaye de faire un choix entre deux idées qui s’entrechoquent dans mon esprit présentement, c’est le retour du p’tit diable sur une épaule et de l’ange ailés sur l’autre. Sauf que je ne saurais dire quelle idée vient de l’ange et laquelle vient du diable. Te laisser dans cet hôpital contre ton gré est une aussi mauvaise idée que de t’en sortir. Allongés sur le lit dans l’obscurité, je jette un oeil à mon téléphone, 2h37 du matin… “Cette fille me tuera un jour !”, soufflais-je en attrapant ma veste et quittant les lieux, il semblerait que je viens de faire un choix. T’as déjà essayé de t’infiltrer dans une chambre alors que l’heure des visites est terminé Anya ? Bah moi non plus, alors j’ai tenté la diplomatie auprès de la réceptionniste qui n’as pas fonctionné du tout, mon charme n’opère que sur toi on dirait, je suis sûr que tu adorerais entendre ça. Je fais mine de partir, puis je reviens à quatre pattes, rampant quasiment au sol afin de ne pas être vu.  Difficilement, me penchant de temps en temps au bout d’un couloir à la manière d’un agent secret pour observer si la voie est libre, je parviens enfin jusqu’à ta chambre et referme doucement derrière moi. Tu dors, paisiblement, j’aime à me dire que tu ne souffres plus quand tu rejoins les bras de Morphée. Te voyant ainsi, je me demande encore si je ne fais pas une connerie. Je m’approche et ne fais pas attention, renversant le téléphone se trouvant sur la table de chevet, ce dernier faisant un boucan monstre en trouvant le sol. Dans un réflexe, je me fous dans le coin de la pièce au moment où la porte s’ouvre, seul cette dernière me séparant de l’infirmière qui pourrait me virer d’ici en appelant la sécurité. “Tout va bien Madame Hansen ?” demande-t-elle alors que tu es réveillée et que je lève les yeux aux ciel, je vais foutre un kick dans cette porte ça va lui apprendre à celle-là. C’est MA femme ! Discrètement, ton regard capte le mien et de mon index sur mes lèvres, je te fais signe de faire comme si tu ne m’avais pas vu. Il n’y a vraiment que toi pour me mener dans des plans foireux comme celui-là...

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@Dylan W. Thomas
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p’tain mais c’était dingue ça. incapable de faire plier qui que ce soit pour venir me délivrer dessus. j’étais comme une princesse coincée dans un donjon mais j’avais aucun prince charmant prêt à prendre le risque de me libérer. et ça, clairement, ça craint. j’regarde mon téléphone avec espoir encore et encore mais rien. c’est traître ce que tu fais dylan. crois pas que j’ai pas compris ton petit jeu. tu ne réponds plus parce que tu sais que tu vas craquer si tu le fais mais en attendant, tu me laisses dans l’attente et je déteste ça. je déteste ne pas avoir le dessus. je déteste être encore enfermée ici et.. ouais, j’vais péter un câble. du coup, j’me montre affreusement impolie avec les infirmières, je refuse de manger le repas qu’on m’apporte prétextant que je suis parfaitement au courant que l’on tente de m’empoisonner et insulte même un médecin quand il vient faire son checking habituel. rien à foutre, y a rien qui me force à être polie, j’ai pas demandé à être ici. et c’est passablement de mauvaise humeur que je finis par trouver le sommeil avant d’être réveillée en sursaut par un bordel monstre. j’ouvre soudainement les yeux et cligne à plusieurs reprises pour m’habituer à l’obscurité. obscurité bien vite remplacée par la porte qui s’ouvre, la lumière du couloir et l’infirmière qui passe la tête pour me parler. mais moi, j’vois que dylan, recroquevillé dans un coin de la pièce et qui me fait signe de me taire. abruti. comme si j’allais balancer que t’étais là. « madame thomas à vrai dire. mais oui, tout vas bien. j’me suis endormir avec mon téléphone en main et il s’est fait la malle » l’idiote me regarde comme si j’étais complètement en train de délirer et finit par refermer la porte d’un soupir. hé, c’pas ma faute en vrai tout ça. j’attends quelques minutes, l’oreille tendue et quand plus aucun bruit ne se fait entendre, j’te fais finalement signe de te lever, poussant de mon côté les draps pour m’assoir sur le lit inconfortable. « donc tu m’ignores et maintenant, tu t’infiltres dans ma chambre pour ? » j’arque un sourcil avant de.. « oh, tu viens me libérer ? » et j’ai cette lueur d’espoir qui brille dans le regard. genre vraiment. dis moi que c’est ce que t’es en train de faire s’il te plaît. j’attrape ta main, l’air suppliant. « dis moi que tu m’emmènes loin d’ici »

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@Anya Harrison
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P'tain qu'est ce que je fous là ? Sérieusement, je dois me cacher pour venir voir ma petite-amie qui a besoin de moi en ce moment ? Je n'arrive pas à comprendre la logique des hôpitaux à ce niveau-là. Toujours est-il que tu corrige cette idiote en te présentant comme ma femme et un sourire se dessine dans l'obscurité, t'es vraiment la meilleure. Tu le savais que je faisais la tronche derrière cette porte n'est-ce-pas ? Et tu le savais que je t'aurais fais la remarque de ce Madame Hansen plus tard, c'est pour ça que tu l'as corrigé. Je t'aime Anya. Cette infirmière met un temps fou à se barrer mais succombe finalement à tes talents de menteuses puis tu me fais signe que je peux désormais t'approcher. Dans un premier temps plutôt froide, ton visage s'illumine de mille feux quand ton cerveau fait le cheminement pour en conclure que je viens te libérer. "Parle moins fort !", sinon ils vont vraiment finir par conclure que tu es schizophrène ! Mais il n'y a que moi qui peut te traiter de p'tite folle, je ne laisse ce droit à personne d'autres ! "Change toi, on se fera moins repérer sans cette blouse horrible.", te conseillais-je alors que je te laisse passer à côté de moi pour que tu t'habilles, mais te retiens par la main pour te tirer à moi et poser mes lèvres sur les tiennes: "J'ai le droit à mon baiser Madame Thomas quand même non ?". T'as pas la mine des grands jours, mais t'es toujours la plus belle, toutes les filles sont encore très loin derrière. Finalement, je m'assois sur le lit et attends que tu en finisse de retirer cette accoutrement de malade pour mettre des vêtements bien plus dans ton style. Tu en termine, et je me dirige à tes côtés vers la porte alors que je me tourne vers toi: "T'es sûr que c'est vraiment ce que tu veux ?". Je ne voudrais pas faire de connerie Anya, je sors ma princesse de ce donjon dont elle était prisonnière, mais est-ce vraiment la meilleure chose à faire. Disons que je te fais confiance, que je crois en toi plus qu'en le diagnostic de ces médecins qui ne savent pas trouver ce que tu as.

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@Dylan W. Thomas
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c’est horrible parce que j’ai l’impression qu’en l’espace de quelques secondes j’ai tout mon espoir qui a fait surface et que tu pourrais me le retirer en un claquement de doigt. sauf que je veux vraiment m’en aller dylan. j’ai besoin de partir d’ici et dans tous les cas, personne ne trouve de solution à mon problème. qu’est-ce que ça m’apporte d’être là ? pas grand chose. « nianiania » j’parle pas fort du tout. et j’te signale que c’est toi qui a fait un bordel monstre quand t’es rentré ici. si on venait à se faire griller, ce serait totalement de ta faute. mais ouais, t’as raison pour la blouse.« mmmmh, je crois que tu le mérites ouais » que je souffle après que tes lèvres se soient posés sur les miennes. après tout, t’es venu jusqu’ici, je ne peux clairement pas te refuser ce petit plaisir. finalement j’ouvre l’unique placard de la chambre pour récupérer les affaires avec lesquelles je suis arrivée. basique jean, basket et tee shirt et je suis prête à m’échapper de cette prison. « je déteste être ici bébé » j’arbore une moue boudeuse mais tu sais que c’est vrai. tu sais que j’ai horreur de cet endroit et que je me bats depuis le début pour ne pas qu’on m’y enferme. j’tiens à mettre en avant d’ailleurs que autant toi que duncan avait profité d’un de mes moments de faiblesse pour m’y entrainer et ça, c’est vraiment moche. et comme pour te rassurer, je me hisse sur la pointe des pieds pour récupérer doucement tes lèvres. « dépêche toi, faut pas qu’on se fasse attraper » j’ouvre doucement la porte, mon regard qui part à droite puis à gauche pour vérifier que la voie est bien libre avant de m’engager dans la course de ma vie, toi sur mes talons. et quand j’entends des voix s’élever, c’est la panique. j’attrape ta main et pousse une pote au hasard sans réellement savoir où est-ce que l’on atterrit, plaque ma main sur ta bouche pour t’empêcher de faire le moindre bruit et croise les doigts très fort pour que personne ne nous voit. putain ouais, la panique.

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@Anya Harrison
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Il y a une question qui me taraude depuis que l’idée de venir te délivrer d’ici s’est immiscé en moi, celle de ce qui se passera si justement, tu subis les conséquences de ne pas être hospitalisé Anya. Je sais, tu vas me répéter qu’ils n’ont rien trouvé suite aux nombreux examens qu’ils t’ont fait passés, mais ces crises ne sortent pas de nulle part… Si jamais il devait t’arriver quelque chose suite aux conséquences de cette évasion, j’aurais énormément de mal à me le pardonner. Mais c’est plus fort que moi, cette mine boudeuse face à moi est irrésistible et je lâche complètement prise lorsque ton visage se hisse au niveau du mien pour trouver de nouveau mes lèvres. Je suis vraiment incapable de te résister, ai-je déjà réussis une seule fois à résister à ton charme ? J’en doute fort. Ni une, ni deux, je sens ta main prendre la mienne et tu m’embarque dans ta course effréné à travers les couloirs si triste des hôpitaux, on dirait un asile psychiatrique celui-là… C’est ça Duncan ? Tu voulais interner ma meuf enfoiré ? Je vais vraiment finir par le castrer ce gars-là ! Une voix s’élève du silence environnant et tu prends l’initiative de nous mener dans un espèce de cagibi dégueulasse et étroit. Gosh j’en aurais presque oublié ces derniers jours à quel point j’aime ta proximité, te sentir contre moi. Ma main vient se poser sur celle que tu as plaqué contre ma bouche pour la retirer alors que je chuchote ces mots: “Fallait le dire si tu voulais qu’on se retrouve tous les deux dans un endroit étroit pour baiser, j’aurais pas dis non tu sais, pas besoin de me forcer.”. Okay… Je ne sais pas si c’est vraiment le moment de sortir ce genre de connerie, mais tu me connais, je ne me retiens pas, jamais. “Par contre va falloir revoir ton sens de l’orientation ma belle, parce que la sortie, c’est de l’autre côté….”, te signalais-je dans un léger rire. Tu nous as effectivement éloigné encore plus que tout à l’heure, mais je ne t’en veux pas, je t’aime comme ça. Je finis par prendre ta main à mon tour et te mène jusqu’aux ascenseurs, sauf qu’on est bel et bien grillés. La porte de ce dernier s’ouvre et on pénètre ensemble sans attendre, j’appuie frénétiquement sur le zéro alors que le personnel de l’hôpital s’approche dangereusement pour empêcher la fermeture des portes. Trop tard, heureusement pour nous, la fermeture parvient à s’opérer et nous commençons à descendre alors que je te jette un regard complice, il n’y a vraiment que toi pour m’embarquer dans des délires pareils. “Prête à taper le sprint de ta vie ma belle ?”. Parce qu’ils nous attendent sûrement en bas, c’est quasiment sûr qu’ils ont été prévenus. Ma main se glisse dans la tienne que j’avais lâché, mes doigts s'entremêlent avec les tiens, on va faire ça comme d’habitude, ensemble.

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