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I LOVE HARVARD
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    (van blossom) ≈ gomme sur bitume
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    Lien du postSam 25 Mai - 23:14
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    "Katarina." Le nom sonne slave, résonne avec son allure sauvage comme une évidence, viendrait-elle comme moi du berceau des nations européen ? Aucun accent ne semble la trahir, sa démarche est celle des américaines. Katarina, quelques sons comme des notes et je voudrais deviner son histoire. "Des idiots." Les volutes de fumée qui quittent ses lippes semblent soudain dessiner dans le ciel noir les silhouettes de nos chasseurs, mouvance horrifique du nuage de tabac qui m'arrache un frisson, décharge électrique qui pique le bas de la nuque. La brune quitte le bord du toit qui semble pour nous le bord du monde, s'assied dos contre mur. "Diego... Diego voit les gens comme des objets. Je suis le sien." Je retiens mon souffle, n'expire que quand j'comprends l'horreur de cet aveu. Un objet. "Je suis désolé..." Je murmure. Puis s'étire entre nous un silence lourd, nos respirations s'accordent mal, je n'ose plus laisser mes yeux se poser sur elle, mon regard arpente les rues de la ville. Puis c'est l'illumination, le constat alarmé. RIP ma voiture. Ses deux yeux bruns se reposent enfin sur moi, le verdict est sans appel. "C’est une possibilité, t’as volé son jouet préféré." Je souffle, secoue la tête. "Zwijn, hoer..." Floppée de jurons néerlandais marmonnés alors que j'imagine mon joli bolide passé à tabac. "Papa te rachèteras une voiture, ça ira." Je tourne la tête, hausse les sourcils, secoue la tête avec un petit rire désabusé. "J'te trouve pas très compatissante.", je siffle comme un reproche. Je décolle mes coudes du rebord, me laisse glisser sur le béton, fais rouler ma nuque contre le mur. "J'crois surtout que Papa va me financer l'abonnement au bus." J'ai bien compris que tu me prenais pour un enfant de Beverly Hills mais j'vais être obligé de te décevoir, je suis pas bourré aux as. J'allonge mes deux jambes quand elle replie les siennes, souffle. Le silence occupe le temps, la nuit s'étire et nous enveloppe, le silence devient bientôt intime, la nuit rapproche deux inconnus par l'écoulement de ses heures sombres. Je regarde le sol, la ville, elle. Elle tremble, encore. L'adrénaline qui descend, la peur toujours au ventre, le sifflement du vent. Je me mets sur mes talons, fais passer mon pull déchiré à l'épaule par dessus ma tête, incline mon buste vers elle pour faire passer la laine sur ses épaules, je l'enroule maladroitement. "Si on passe la nuit ici tu vas attraper la mort." Plus que le coton de ma marinière qui me protège du froid, mais je suis un gosse du nord, je survivrai. Au lieu de me rassoir en face d'elle, je pivote, fais glisser mon épaule contre la sienne, mon flanc contre le sien. "On se tient chaud, stratégie des manchots."

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    Lien du postDim 26 Mai - 13:36
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    mais est-ce que j'abandonnerais ? parfois, dans la nuit noire, je le vois comme la meilleure solution. arrêter de me battre, tout laisser tomber. laisser les autres m'utiliser comme une vulgaire poupée de chiffon. et puis y a cette voix qui vient finalement me hurler que je n'ai pas le droit. que je ne suis la propriété de personne et qu'après tout ce que j'ai pu endurer, j'ai le droit de vivre pour moi. alors je le fais. vivre pour moi quitte à tenir tête aux gens comme diego qui pourtant pourrait me laminer en un claquement de doigt. et je sais que la fuite de ce soir va me couter cher. que quand il mettra la main sur moi, ce sera un calvaire. pourtant, je ne veux lui donner aucune satisfaction. continuer à lui laisser entendre que je n'ai pas peur. ni de ses menaces, ni de ses toutous qui semblent aimer me torturer un peu trop. et tant pis si ce n'est rien d'autre qu'un pieux mensonge, je continuerais à lui tenir tête juste pour qu'il ne referme pas ses doigts sur moi. - désolé de quoi ? j'hausse les épaules comme si c'était stupide. on ne pouvait pas être désolé des choses dont on n'était pas responsable. et j'avais pas besoin de les entendre ces mots. tout le monde était constamment désolé. pour mon avenir parti en fumée. pour les mensonges de mikke. pour les coups de ce père. mais personne n'avait jamais rien fait pour aider. c'était des excuses pittoresques servant à se donner meilleure consciente mais qui n'était jamais pensées. - j'vois pas l'intérêt de l'être qui a été compatissant pour moi ? le monde est un jeu cruel ou c'est la loi du chacun pour soit. je pleurerais pas pour ta voiture, c'est toi qui est venu là. bus. j'arque un sourcil surprise. - alors le bus ça sera. je ne fais pas de commentaire sur ça. t'es peut être pas un fils de bourge mais au final, ça ne m'intéresse pas. t'as quand même la tête de celui qui se croit au dessus du reste, y a des choses qui ne s'effacent pas. et je ferme les yeux laissant le silence faire sa place. rien d'autre que le bruit de nos respirations se mêlant au sifflement du vent. jusqu'à ce qu'une matière plus chaude passe sur mes épaules m'obligeant à te regarder. - et toi alors ? question qui prends tout son sens quand on voit qu'il ne te reste qu'une marinière sur les bras. et soudainement, tu te retrouves collé à moi alors que je roule des yeux. - t'as froid ou c'est un prétexte pour me toucher ? question qui s'impose puisque dans le fond, je n'ai strictement rien réclamé. - t'es un sacré énergumène marius mais t'as toujours rien à faire là.
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    Lien du postLun 27 Mai - 19:47
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    "Désolé de quoi ?" De la voir en peine, se sentant sûrement à la merci de ce tocard, prise au piège dans la nuit immense. Je hausse les épaules, expire. Le sort de ma voiture a l'air de l'émouvoir au plus haut point, paie ta compassion. "J'vois pas l'intérêt de l'être." La chaleur d'un frigo. Je ronchonne dans ma barbe, l'intérêt de l'être ? Peut-être pour ne pas passer pour une connasse antipathique, pour réconforter le gars qui vient d'abandonner sa caisse à ton copain vengeur. "Alors le bus ça sera." -"Je m'en réjouis..." Je siffle entre mes dents, un petit sourire dépité tord mes lèvres. Sur ce, le silence. Inconfortable par moment, quand nos regards se croisent presque par erreur. Pourtant je ne suis pas un timide, mes épaules tentent d'occuper l'espace mais semblent se rétracter quand son regard noir se pose sur moi. Le silence devient ensuite intime, me donne l'impression d'en apprendre davantage sur cette inconnue, Katarina. Quand le vent se lève, ébouriffe les bouclettes brunes, électrise la peau, je la vois frissoner. Je suis presque aussitôt sur mes pattes, viens nouer la laine autour de son cou, mon pull sur ses épaules. "Et toi alors ?" Je hausse les épaules avec un petit sourire, moi c'est pas grave, pas maintenant. Puis en réponse je viens m'assoir contre son flanc, miss s'échauffe, putain elle veut décidément pas se la jouer amicale. "T'as froid ou c'est un prétexte pour me toucher ?" Je pouffe de rire, incline mon buste sur le côté, très bien miss, j'te rends ton si précieux espace vital, je claquerai des dents en silence. "J'suis pas totalement en chien tu sais." Un prétexte pour la toucher, mon égo en prend un coup mine de rien. "T'es un sacré énergumène Marius." Elle a retenu mon prénom, réflexion qui m'arrache un sourire intérieur. J'sais pas pourquoi je voudrais plaire à cette fille ingrate et suffisante, c'est plus fort que moi, sûrement un coup des yeux noirs. Je hausse les épaules, tourne ma tête vers elle, joue contre asphalte. "J'imagine que c'est mieux que d'être absolument ennuyeux." J'le prendrai donc comme un compliment si tu veux bien, même si le ton glacial ne le laissait pas forcément suggérer. Si j'me suis acclimaté à l'aura mystique de notre silence, j'ai cette impression que sa langue est déliée et je crève d'envie d'en savoir plus, plus qu'un prénom. "T'es du coin ? Le Diego, c'est une vieille connaissance ?" Je suis pas sûr d'encaisser un nouveau gros stop par contre, je suis patient, résilient, sensible au charme des intrigantes mais pas complètement con. Allez Kat, brise la coquille.

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    Lien du postMar 28 Mai - 15:23
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    - "c'est ce que tu dis" mais j'ai grandis dans un monde où l'homme est profondément vicieux. ou il abuse et réabuse de sa force et de sa position pour obtenir ce qu'il veut. diego, mikke, mon père. personne n'a dérogé à cette règle et j'ai aucune raison de penser que tu feras l'inverse. alors tu peux bien tenter de te défendre comme tu veux, je reste sceptique vis à vis de toutes tes actions. - "j'trouve pas que tu sois ennuyeux." les mots sont jamais sortis de ma bouche. et si je le pensais, j'aurais pris la fuite sans t'entraîner avec moi te laissant alors à la merci du terrible diego et ses violentes pulsations. j'pousse un soupir, frotte mes mains l'une contre l'autre pour lutter contre le froid de boston et tu reprends la parole. j'me pince les lèvres, les yeux plongés dans l'immensité de la nuit avant de finalement tourner ma tête vers toi. - "pas vraiment et un an." j'ai jamais spécialement aimé m'épancher sur les choses. qu'est-ce que je pourrais bien avoir à te raconter de toute façon ? c'est pas parce qu'on est coincés ici pour le moment que ça m'oblige à te faire la conversation. et je les vois les frissons sur ta peau. pour me tenir chaud, tu crèves de froid. soupir qui s'échappe de mes lèvres et je change de place, me mettant face à toi. jambes qui passent au dessus des tiennes étendues, nos corps sûrement trop proche. - j'sais pas si ça te coupe du froid mais j'essaie" de faire un truc sympa. de pas te laisser entrer en hypothermie ici. yeux dans les yeux, ton souffle qui se répand sur mon visage et une proximité nouvelle que j'instaure contre toute attente. - "san francisco. c'est de là que je viens." est-ce que j'ai l'air plus aimable ? aucune idée. j'arrive pas à penser à autre chose que la fumée blanche qui filtre de ma bouche à chaque inspiration. j'ramène mes mains contre moi, claque des dents et baisse la tête quelques seconde. - "diego veut toujours ce qu'il ne peut pas avoir. mais j'appartiens à personne moi. j'appartiendrais jamais à personne." je serais jamais dépendante de qui que ce soit. j'aurais jamais besoin de me raccrocher à une personne. - "et toi ?" d'où tu viens ? si t'es pas un fils à papa, t'es quoi ?
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    Lien du postJeu 30 Mai - 18:15
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    "C'est ce que tu dis." Faut vraiment ranger l'amour propre, j'me prends claque sur claque, si on résume j'ai l'air d'un p'tit bourge en rût, charmant. Je me pousse, lui rends son périmètre, hésite presque à me lever, vexé, amuse toi seule miss gothique, je redescends dans les rues de tous les dangers, attrape un uber et me sauve. Sacré énergumène. Ses mots me font sourire, me font rester. Mon prénom prononcé à l'américaine, le "r" est fuyant, les lettres roulent sur la langue. "J'trouve pas que tu sois ennuyeux." Le rictus qui étirait timidement mes lèvres est à présent un sourire qui me fend les joues, un petit souffle rieur s'échappe de mes lippes. J'engage la conversation, décidément, la course dans la nuit a fait de moi un brave. "Pas vraiment et un an." Elle répond vous me direz, c'est déjà ça. Pas grand chose à me mettre sous la dent, le blabla vire à l'ordalie, faudrait lui apprendre à développer, habitude que je tire peut-être d'une douce vie mondaine. Rafale de vent, mes membres s'engourdissent, je retiens le claquement de mes dents, passe la langue sous mes canines pour les empêcher de s'entrechoquer. Je lui ai cédé mon pull sans chaleur humaine en retour, je regretterais presque ma décision, le preux chevalier se retrouve toujours dans la merde en fin de compte. Elle soupire, encore, son souffle m'est plus familier que le son de sa voix. Sauf qu'au lieu de me bouder dans son coin, de faire peser sur moi un silence lourd, elle pivote, s'installe en face de moi. Ses genoux glissent sur les miens, réchauffent mes jambes qui tremblaient, je suis saisi par ce rapprochement inattendu, le souffle un peu court, avant de sourire, esquisse de sourire, rictus presque invisible qui traduit seulement la satisfaction de l'égo. "J'sais pas si ça te coupe du froid mais j'essaie." Je hoche la tête, si elle est venue si près de moi, elle me donne le droit de regarder ses yeux, ceux qui ont fait d'elle une allégorie du mystère. "Merci." Je murmure, douce vibration de l'air qui chatouille le tympan, parler trop fort si près serait indécent. "San francisco. C'est de là que je viens." Le sourire déchire mon visage, une californienne, bien qu'elle semble aux antipodes de la fille solaire, surfeuse et vegan. "Diego veut toujours ce qu'il ne peut pas avoir. Mais j'appartiens à personne moi. J'appartiendrais jamais à personne." Je hoche la tête, l'air un peu plus grave, incline le menton, essaie de revenir accrocher son regard qui s'est perdu à ses basques. "T'as pas l'air d'une fille qui se laisse posséder." Elle lève la tête, j'accroche ses deux yeux, les voilà pris au piège, je les empêcherai de se faire la malle, je suis un creep, repoussant chaque clignement de mes paupières pour ne jamais trop m'éloigner de ses deux yeux bleus, les regarder c'est plonger dans le ciel. "Et toi ?" Je baisse la tête dans un mouvement presque timide, laisse filer les deux perles azurs, cherche mes mots. Je relève le menton, pointe du bout du crâne les docks qu'on aperçoit au loin. "De là bas, de l'autre côté de l'océan." Je tourne la tête vers elle de nouveau, tu ne les entends pas ? Les voyelles plus fortes, les consonnes gutturales, les jurons exotiques. "Des Pays-Bas, je suis né à Amsterdam. Je suis ici pour étudier." Est-ce qu'elle s'en fout ? Probablement. J'voudrais dire le truc qui la fera tomber à la renverse. Dire que je suis un coureur de jupons ne serait ni totalement faux, ni totalement vrai. Je joue au Don Juan, fais le séducteur mais je sais pas enchaîner les filles sans rien leur trouver, voyez j'ai le coeur qui bat vite, s'accélère quand mes yeux se posent sur une fille qui dégage quelque chose, je sais jamais quoi, je fais la cour aux fascinantes. Ma langue est sèche, devant son profil fier l'inspiration manque, ma tête bourdonne de jolis mots qui ne trouvent pas le chemin de ma bouche. Je ne suis sûr que de deux choses : j'ai froid et je veux la revoir. Mes épaules tremblent, s'agitent, les siennes aussi. Je souffle : "Peut-être qu'on peut trouver un endroit où passer la nuit, ensemble. Est-ce que j'ai le droit d'avoir peur de te laisser partir seule avec ces gars dans les parages ?" Le prends pas comme une proposition libidineuse, pas le premier soir, règle presque apprise par coeur. Crois en mes bonnes intentions, à ce stade, je suis un mec bien.
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    Lien du postJeu 30 Mai - 19:14
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    la proximité est étrange. pesante. je suis pas forcément à l'aise. j'ai du mal avec la proximité en général. je ne sais jamais comment y réagir, ça se sent là. les yeux qui dérivent, qui cherche partout mais surtout ailleurs pour ne pas se plonger dans l'abîme des siens. - "on possède les objets, pas les gens." réponse qui sort du tac au tac. être une possession est réducteur. se retrouver à se rang là quand on ne rêve de rien d'autre que de liberté serait un comble. et diego me débecte avec son langage des rues et les mains qu'il tente de poser sur moi à chaque fois. je ne suis pas sa go, lui en déplaise. - "mh, prévisible" tu sonnais pas comme un ricain de toute façon. j'ai juste jamais été douée pour les devinettes et j'prends jamais le temps de réellement y penser. - "donc t'es un gars d'harvard" forcément. on ne part pas aussi loin si ce n'est pas pour harvard. et j'envie comme toujours. les grandes études, tout ce à quoi je n'aurais jamais accès. la faute à ce père alcoolique qui a dilapidé jusqu'au dernier sous pour sombrer dans ses démons quitte à envoyer valser au loin l'avenir de sa fille. le karma est une drôle de chose. un avenir contre une vie. les souffles se mélangent et la proposition tombe. je me distrait de ton visage, réfléchit à la question. - "tu devrais plus avoir peur pour toi" chassez le naturel, il revient au galop. lèvres qui se pincent alors que mes mains gagnent le bitume pour me relever. - "j'habite pas si loin, tu viens ?" probablement plus à l'aise dans un endroit que je connais. j'époussette le noir de mon jean salit par la poussière, main tendue vers la tienne. et on réemprunte les même escaliers, les décombres et la porte que je pousse, mes yeux qui arpentent le noir de la nuit pour déceler une forme de vie. - "la voie est libre" je souffle mes pieds s'engageant dans la rue. j'connais tous les raccourcis et ils sont sûrement plus safe à emprunter pour ne pas tomber sur diego et sa bande. un silence qui s'éternise rompu par le bruit de nos pas sur le béton et un quartier plus attrayant qui se dessine. aux antipodes de l'endroit où on s'est trouvés. badge qui déverrouille une porte d'immeuble moderne jusqu'à celle de l'appartement où je loge. bienvenue dans mon monde. - "tiens" je te rends ton pull avant d'allumer la lumière laissant découvrir un lieu spacieux, chic, quitte à te surprendre. j'anticipe et hausse les épaules - "on a tous nos secrets" je me débarrasse de mes baskets, de ma veste, disparaît quelques minutes pour changer de tenue et reviens finalement dans le salon où je t'ai laissé. deux verres de vin sortit du placard, le liquide rouge qui les emplit et je t'en tends un avant de porter le mien à mes lèvres. - "pour te remettre de tes émotions"
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    Lien du postJeu 30 Mai - 23:36
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    Je révèle mes origines non sans un peu de fierté, je suis un Européen comme ils disent tous ici, j'me réveille sur l'air de l'Hymne à la joie et sors quelques mots dans un français hésitant à l'occasion, entre le Rijksmuseum et le Louvre, personne fait la différence ici. "Mh, prévisible." Prévisible, quoi prévisible ? J'm'attendais à un "so romantic", mais encore une fois j'ravale mon égo. "Donc t'es un gars d'Harvard." L'étincelle se rallume dans l'oeil, lèche mes pupilles. Un gars d'Harvard, la classe. C'est pas le seul campus du coin mais j'aurais pas traîné mon cul depuis Leiden pour atterrir à la Boston Shit University. "C'est ça." Je n'insiste pas, je voudrais paraître humble malgré le sourire fier que je ne peux pas réprimer, peut-être que le torse se bombe presque malgré moi. Nos langues se nouent l'espace d'un instant, dans le silence nous avons encore plus froid. "Tu devrais plus avoir peur pour toi." Je m'y attendais à celle-là, ses crocs ne m'impressionent plus autant, maintenant que mon pull recouvre ses épaules, que nous avons partagé le silence ensemble. "J'ai peur pour nous deux." Comme un aveu de faiblesse pour dompter la rose sauvage dont les épines menacent l'épiderme, restons ensemble donc, choix le plus sûr pour nos deux peaux. "J'habite pas si loin, tu viens ?" Je m'apprêtai à l'imiter, me redresser, mais je dois dire que l'invitation me laisse sur les fesses. J'attrape la main qu'elle me tend pour me relever en hochant la tête, la bouche ouverte style poisson. Bien sûr que je viens, passer le pas de l'antre de la dame est mon fantasme depuis que ma voiture a lâché. Nous dévalons les marches des escaliers presque aussi vite que nous les avons escaladées, peut-être pour habituer le coeur aux pulsations rapides, dynamiser nos jambes afin qu'elles puissent courir si jamais... Si jamais. Katarina pousse la porte de l'immeuble tout doucement, personne. Je la suis, nous faisons semblant de marcher car dans nos coeurs, nous sommes encore en cavale, l'ombre du gang derrière l'épaule. Je les connais pas ces types, je saurais pas vraiment dire pourquoi ils me paralysent, la terreur qu'éprouve la brune est devenue mon carcan, m'étouffe avec elle. Je m'attends à tout moment à passer la porte d'un de ces immeubles délabrés, pour cette fille sauvage j'imagine un taudis urbain, un vingt-mètres carré serré entre un bordel et un squad de deal. Mais le pas de la porte ne vient pas. Bientôt nous dépassons les quartiers populaires, encore après nous quittons les pavillons modestes, place aux appartement huppés, tours qui scintillent, luxe démesuré qui éclate au visage. Au lieu de défoncer au pied la vieille porte rouillée de mon imagination, un badge nous ouvre. "Tiens." Nous y voilà, l'antre de la gothique, Katarina, celle que je prenais pour une pauvre fille des rues. Elle me rend mon pull, la chaleur enveloppe nos corps encore engourdis par le froid, redonne à nos teints l'allure du confort. Clic. Coup sur l'interrupteur, les lampes illuminent le studio de mes rêves, je bave devant ce salon qui fait la taille de mon appart. Je voudrais dire quelque chose, demander une explication, juste lancer une exclamation de surprise. Elle me coupe l'herbe sous le pied, lance avec désinvolture dans un haussement d'épaules : "On a tous nos secrets." Un petit soupir aussi rieur que désabusé s'échappe de mes lippes, je lève la tête pour découvrir un lustre moderne, luminaire sûrement dégoté dans une prestigieuse foire d'art moderne. Je renfile mon pull, déchiré à l'épaule, je reste les bras ballants au milieu du séjour alors qu'elle s'échappe, je n'ose même pas m'assoir, un petit enfant qui aurait peur de faire quelque chose de mal. La brune revient aussi vite qu'elle a disparu, la capuche de gothique en moins, elle correspond soudainement parfaitement au décor, ce que je prenais pour la fierté de l'enfant sauvage est en fait l'élégance de la duchesse. "Pour te remettre de tes émotions." Elle sort deux ballons, un vin rouge, peut-être importé de France, avant même de trinquer elle porte le verre à ses lèvres, je suis encore trop secoué pour en faire de même, la regarde boire un peu désemparé. "T'as pas volé les clés de cet endroit comme t'as volé mon porte-feuille rassure-moi." Ce qui se voulait être une blague est peut-être de mauvais goût, je sais pas. Avoue quand même que l'image que tu renvoyais sur le parking jure avec les strass et les paillettes. Je secoue la tête avec un léger sourire, porte le verre à mes lèvres, de l'or rouge dans la bouche. "Tu sais que t'es vraiment, vraiment pas une fille comme les autres." Phrase de lover, je sais. Mais j'en pense chaque mot. Pas un humain comme les autres en fait. "Pourquoi tu t'aventures là-bas, là où tu peux croiser ces cons... pourquoi tu restes pas... là ?" Je repose le verre sur le plan de travail dans un tintement de cristal, lève mes deux paumes vers le plafond, regarde, regarde ça. Ton chez toi. Je suis pas pauvre, loin de là, mais rares ont été les fois dans ma vie où j'ai passé le pas d'un intérieur comme celui-ci. "Je suis un petit plouc moi à côté de ça." Dire que tu me traitais de fils à papa, t'es quoi toi ? L'héritière d'un magnat du pétrole, fille d'une superstar californienne ?
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    Lien du postDim 2 Juin - 20:47
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    je conçois que tu ne viens pas d'avoir la nuit plus calme au monde. probablement que t'as jamais trempé dans ce genre d'histoire là. les gang, les mecs un peu trop noirs qui te cherche tout et n'importe quoi pour déclencher une confrontation. les courses poursuites dans la nuit pour éviter de se faire péter le nez ou pire. t'es tombé en panne sur le mauvais parking et t'as croisé le mauvais chemin. peut être que tu feras plus attention dorénavant. ou que tu écouteras quand une inconnue te diras de ne pas rester là, au choix. rire qui filtre de mes lèvres alors que je secoue mes cheveux ébènes l'air amusée. plus détendue qu'à l'extérieur, c'est un fait. ━ j'aurais pu j'hausse les épaules d'un air désabusée avant d'ouvrir un tiroir pour en sortir une télécommande. ━ mais j'connaitrais sacrément bien l'endroit je souffle et lance une musique de fond, chassant les derniers vestiges de la nuit épouvantable que tu venais de subir. ━ tant mieux. les autres sont ennuyantes langue qui claque contre le palai et j'te tourne le dos, faisant quelques pas en direction du canapé où je me laisse finalement tomber dedans dans un soupir de contentement. ━ tu poses beaucoup de question j'croise mes jambes, sourcil légèrement rehaussé alors que t'as l'air presque admiratif de l'endroit dans lequel tu viens de poser le pieds. j'ai jamais aimé les interrogatoire. probablement parce que j'ai pas de passif à raconter. la gosse de pauvre qui se fait maltraiter par son père. qui devient un punching ball plutôt que rester une enfant. les hommes qui s'en jouent, qui l'abusent jusqu'à faire d'elle une arme de destruction massive. parfois, j'ai du mal à me souvenir de ce qu'est l'insouciance. de comment c'était avant que tout n'explose et que je prenne goût à la violence. instagram, les jolies photos, les millions d'abonnés. une surface. une couverture pratique pour la sauvage que je peux être. des jolies sourires qui cachent l'affreuse vérité. une rage impossible à contrôler, les pulsions meurtrières qui viennent s'en mêler. j'suis ravagée, pas intrigante. une chance pour toi de ne pas en faire les frais. ━ c'est pas le descriptif qui me vient quand je te regarde. un plouc, c'est diego. c'est mon père. c'est tous les hommes qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui. j'ai pour l'instant aucune raison de te qualifier de cette manière. j'repose le ballon sur la table basse, étire mes muscles endoloris. ━ j'dirais plutôt que t'es.. audacieux de te tenir encore là. d'en vouloir toujours plus quand je te ferme toutes les portes. en fait, j'dirais que t'es même plutôt intrigant. ma langue qui glisse sur ma lèvre inférieure et je reprends ━ la chambre d'amis est au fond à gauche. fin de la conversation.
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    Lien du postMar 4 Juin - 18:42
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    C'est dingue, comme ses traits paraissent soudain moins durs sous cette lumière plus clémente, sûrement le froncement inquiet de ses sourcils qui s'estompe alors que le verre de vin se vide. Elle aurait pu, chiper les clés d'ici. D'où peuvent donc lui venir ses talents de voleuse ? Beaucoup trop de questions se bousculent dans ma tête pour que j'puisse prêter attention à sa musique d'ascenseur. "Tant mieux. Les autres sont ennuyantes." Elle se laisse tomber sur un canapé, je peux pas m'empêcher de lâcher un petit rire, quelques notes de cristal qui se perdent dans la soudaine chaleur de l'atmosphère. Je finis mon verre, étrangement enivré par quelques gouttes de vin, c'est l'opulence qui me fait tourner la tête, puis cette fille surtout. "Tu poses beaucoup de questions." J'crois que j'commence à la connaître, cette porte qui se referme sur moi, alors que je croyais voir de la lumière, un peu de douceur et d'insouciance, une brèche. "Un peu, je suis curieux." Le claquement de sa langue m'arrache un p'tit rictus qui résonne avec la malice de mes derniers mots, promesse faite à moi-même, je veux dompter cette nana. Moi, le petit plouc. "C'est pas le descriptif qui me vient quand je te regarde." Je hoche la tête, amplement, ce sourire aux lèvres qui me quitte pas. Je pose mon verre, l'imite, quelques pas vers le fauteuil, je m'assieds au bord, pas loin de ses jambes étendues. "J'dirais plutôt que t'es.. audacieux." Alors que j'me suis assis avec la plus grande précaution du monde, dans une pudeur infinie, mais s'approcher de son regard noir, rien que ça, révèle de l'audace, ouais, sûrement. "Ah oui ?" Vas-y, sussure moi des jolis mots, un audacieux, un courageux, ça me fait ronronner le ventre. Je pose une main près de ses pieds, fais pendre le poids de mes épaules sur mon poignet, inclinaison de mon buste vers elle, allongée à la romaine. Aurons-nous droit à un supplément sensuellement mortel à cette nuit en apnée ? "La chambre d'amis est au fond à gauche." Ses deux yeux noirs se détournent, las, laissent un froid sur la peau qu'ils brûlaient de leur regard. Pas d'équivoque possible, je n'ai pas affaire à une timide qui me dit au revoir en rêvant secrètement de m'attraper par le col pour des ébats fougueux. Non, la chambre d'amis est au fond à gauche. L'heure du dodo. "Merci." Expiration ample, j'ose un dernier regard vers elle mais rien à foutre gars, vas dormir et lâche moi. D'accord. Je me lève, au fond à gauche, la chambre d'amis. J'me tourne, me re-tourne, incapable de trouver le sommeil, toutes mes pensées accaparées par cette fille. Katarina. [...] Le jour perce et me brûle la rétine, les rayons du soleil me lèchent le visage, le soleil se lève tôt, j'ose pas trop imaginer l'heure, un truc indécent pour un gars qui n'a pas fermé l'oeil avant bien quatre heures et demi du matin passées. J'me traîne péniblement hors du pieu, ouvre mon téléphone, 6h13. "Zwijn." Peut-être que c'est pour le mieux, je dois encore bosser. Alors j'me sauve, je lace mes chaussures, agrippe la poignée, quelques minutes et j'suis dehors. Faudrait peut-être que j'pense à retrouver ma caisse moi, j'me ferai peut-être escroter de deux ou trois potes costauds comme il faut. Sur la table du séjour, celle sur laquelle est restée son ballon de vin, un petit mot griffonné sur le dos de la liste de courses restée pendue sur son frigo :

    #(456) 766-9010
    Promis, je poserai moins de questions. Hâte de te revoir,
    Marius


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