J'ai peut-être pas l'air malin avec mon haut de forme sur lequel j'ai fixé deux oreilles de lapin mais je peux me targuer d'être au bras de la plus jolie fille de l'assemblée. Facile. On fait un petit tour, bonjour aux nombreuuuuux amis qui doivent nous cracher leur venin de vipère dès que nous tournons sur nos talons, dans une traîne de tulle rouge. Direction, la table. Les ongles de la brune se plantent dans mon avant-bras alors que nous arrivons au niveau de la table, ongles soigneusement aiguisés, on sait jamais que l'occasion se présente de sauter à la gorge de la cavalière mystère d'Hardin. Qui n'est pas encore arrivée, lui non plus, encore quelques minutes de répit. Je marmonne un "bonsoir" à l'égard de nos compagnons de table, comment ça on en a pas privatisé une rien que pour nous quatre ? Putain, Hansen et Cooper acceptent de se mélanger à la populace, une première. Nos culs princiers se posent sur les chaises, décorées avec hum hum bon goût hum, nos mains se retrouvent aussitôt sous la nappe alors que paraît au loin le duo tant attendu. Je regarde la cavalière d'Hardin avec une pointe d'émotion, la pauvre, c'est peut-être ses dernières heures sur terre. Accolade fraternelle avec Hardin. "Lucky, je te présente Bleach et Zayn, mes meilleurs amis." Yep c'est nous, les affreux jojos. Bleach est aussi chaleureuse qu'un frigo, j'tente de rattraper le coup. Voilà que j'me cambre, attrape les doigts de la jolie Lucky et lui fais le baise-main en gentleman, mes oreilles de lapin chatouillent son poignet. Le plus galant reste Hardin, j'crois que j'aurai jamais ses manières, il invite la belle à s'assoir en lui tirant sa chaise, un vrai chevalier. L'atmosphère est tendue (sûrement autant que le string entre les fesses de Lucky mais c'est une autre histoire, revenons à nos moutons), la cavalière d'Hardin veut lancer la conversation, ne sait pas qu'elle pourrait en fait rapidement être instigatrice des hostilités. "Vous croyez qu'on aura un bal différent cette année ?" Les doigts de Bleach viennent broyer les miens, comme si la nana avait pas le droit de parler, elles partagent le même air, c'est déjà trop. Allez, j'me lance, j'suis peut-être le plus à mon aise ici, je dédramatise, toujours. "Déjà on a l'droit à une nouvelle à la table des habitués." Un sourire de couillon fend ma joue, je lance un regard à Bleach, aïe, grossière erreur, deux yeux verts qui virent au noir charbon. Sourire à Hardin, mes deux yeux rieurs se reposent sur miss Lucky. Elle est mignonne, vraiment, t'aurais pas pu choisir mieux bro. "Alors vos pronostics sur le roi et la reine du bal ?" Bouteille de champagne plongée dans le bac à glaçons en face de nous, je la sors, fais sauter le bouchon en ajoutant à l'attention de la petite nouvelle : "Je porte bien la couronne mais j'suis hors catégorie malheureusement..." Alors qui en veut ? J'fais le tour de table, remplis les verres puis repose le cadavre de la bouteille. "Tchin." Les flûtes tintent, ma main se planque sous la table, retrouve celle de la brune, mon pouce roule sur sa paume et je lui adresse un regard bref mais tendre avant de porter les bulles dorées à mes lèvres.

Bienvenue au bal des faux cul, messieurs dames, sortez vos plus beaux sourires d'abrutis cachés derrière un maquillage d'hypocrisie. Le couple inconnu se présente. Des profs. Madame "Coach Murdock", miracle, m'arrache une ébauche de sourire sincère. « Je dois avouer préférer Gaïa à Coach Murdock. » Que je réponds en hochant la tête, avant de les laisser à leur discussion, entre chuchotis et tensions. J'ai ma propre tension à régler, quand le couple phare de la table approche, tout sourires et complicité marquée. J'ai déjà envie de tirer sur sa robe à celle là, on verra si elle fera toujours la maline à son bras. Le salut est aussi faux que mon sourire, noies toi dans ton champagne, fais moi plaisir. Je tourne la tête vers Nox qui pose la question bateau par excellence, la décoration, c'est comme parler de la météo ou de la qualité du plafond. « C'est pas vraiment ce thème que je voulais, mais c'est pas mal foutu je dois admettre. » Je réponds, poliment, avant que l'autre (Lucky) ne se risque à une question, à faire la conversation. « Tous les bals sont les mêmes. » Je porte mon verre à mes lèvres, sourcils haussés. D'un côté ou d'un autre, dans un coin de la salle, ça finit toujours en bain de sang. Fais gaffe, beauté, ta jolie robe bleue pourrait finir tâchée. Zayn tente un brin d'humour, moi j'suis pas d'humeur à rire, et arrête de la regarder, toi aussi, je le vois bien que la vue, tu l'apprécies. Il se rattrape comme il peut, parle du roi et de la reine du bal, couronnes en carton qu'on retrouve chaque année après une tonne d'awards. J'ai pas de prénom qui me vient en tête, juste cette envie violente de planter ma fourchette dans la main de l'autre brune qui a été chercher la sienne. « Pourtant cette couronne tu l'aurais cent fois méritée. » Le ton est doux lorsque mes iris se tournent vers le basané, de feu, de glace, je jongle entre les deux quand je reporte mon attention sur les deux professeurs de la table. « Vous vous connaissez depuis longtemps ? » Le regard qui glisse, s'arrête sur Hardin et son jouet. « Et vous ? » Depuis combien de temps elle suffit à te distraire ?

Lucky est parfaite. Je le sens à la légère crispation là, sur le visage de Bleach. Je le sais à voir son regard glacial qu'elle ne cherche presque pas à cacher. Certainement déjà en train d'imaginer son pire dessein pour la soirée. A cette façon qu'elle a de bouillir intérieurement lorsque Zayn s'y met lui aussi, faisant un baise-main à ma cavalière. Un sourire en coin se loge sur mes lèvres. J'aurais presque pu être amusé de la situation si je ne jouais pas aussi gros. Je m'installe entre les deux femmes et rapidement, la main de Lucky vient trouver la mienne, témoin de cette pression que je sens chez elle depuis quelques minutes. Déclenchant également ma surprise. Pourtant je ne montre rien, gardant un air décontracté, tout en évitant de croiser le regard de ma brune. Lucky se lance, et je laisse doucement mon dos reposer contre mon dossier, presque épaté de la voir si dégourdie même face au vent glacial qui vient de ma gauche. Zayn lui reste le même, complice de cette scène en backstage, essayant de mettre la jeune femme à l'aise. Regards entendus avec mon meilleur ami, je me risque même à un léger clin d’œil. Je sais mec, je l'ai bien choisie. « Ça fait du bien parfois un peu de changement » dis-je, sourire aux lèvres pour Lucky, sachant que Bleach n'en perd pas une miette. Je peux presque l'entendre grincer des dents. Les pronostiques pour le roi et la reine du bal clairement, je m'en fous. Mais évidemment, je tique sur la remarque de Bleach, tandis que Zayn lui, s'empresse de nous servir du champagne. Cette façon qu'elle a de le regarder, même une fraction de seconde, parvient à effacer mon sourire. Je profite de l'opportunité pour quitter la main de Lucky, attrapant ma flute de champagne. « Tu as raison » je glisse tout de même, levant légèrement mon verre en direction de mon meilleur ami. On trinque, le champagne chatouille mon palais, et Bleach revient à la charge. « Et vous ? » demande-t-elle après que le couple nous ait répondu. « Environs deux ans.. ? » je réponds, me tournant vers la jeune femme. Sauf qu'avant, je me contentais de m'embrouiller avec elle avant de finir au pieu, au lieu de la ramener au bal.

@Lucky Burberry @Bleach Hansen @Zayn Hearst @Gaïa Murdock @Nox E. Thomass

tenue de lucky

Tu ne savais pas dans quoi tu venais de mettre les pieds, mais t'étais tellement pas sereine que t'avais envie de faire demi-tour. Si Zayn te mettait très vite à l'aise avec ce baise-main et ses répliques à détendre un peu l'atmosphère, sa cavalière par contre, c'était une toute autre histoire. On aurait dit qu'elle sortait tout droit d'un congélateur. Pire, la meuf t'envoyait des éclaires à la tronche. Wow. Elle était aussi peu accueillante que seche comme du bois sec. On croirait voir un bulldog prêt à mordre, si, si j'vous jure. Tu faisais cependant abstraction de ce froid venant du nord, car tu avais déjà vécu cette situation et bizarrement, ça te rappelait le fameux duo Cole et hippopute. Les manières de la brune à vos côtés ne pouvaient pas te sauter aux yeux et rien qu'à la voir vous fusiller du regard hardin et toi, ça ne pouvait pas en être autrement. T'avais l'impression que ton cavalier ne t'avait pas tout dit, car il aurait pu au moins te prévenir que tu allais faire face à une Hippolyte bis. Tes lèvres s'entrouvraient légèrement pour libérer un soupir qui, mourru rapidement dans l'air. Tes billes quittaient la demoiselle pour se poser sur son cavalier échangeant avec hardin. « Et ça ne fait pas de mal. » ...ou pas. Te permettais-tu de rajouter, léger sourire en coin. « Et pourquoi tu serais hors catégorie Zayn ? Tu n'es pas un étudiant d'Harvard ? » et quand bien même il ne l'était pas, ce bal ne devrait pas faire des cas par cas, parce que votre table méritait tout autant que les autres, d'être couronnée. Le bronzé proposa ensuite de trinquer et tu trouvais cette démarche excellente, peut-être que l'alcool détendra un peu les meurs, non ? T'étais là pour passer une belle soirée, pas pour te prendre la tête et ce, même si ta présence n'était pas souhaitée, visiblement. Hardin se libéra de ta main pour attraper son verre et faisant de même, tu levais le tien pour trinquer avec les garçons. Quant à Bleach, elle se lançait soudainement dans un questionnaire, à commencer par le couple (Gaïa et Nox), terminant par vous. Génial. L'eliot répondait presque aussi rapidement que son ombre et plongeait ensuite ses prunelles dans les tiennes. Partageant son sourire contagieux, tu tenais toutefois à rajouter. « Au départ, à chaque fois qu'on se croisait, ça finissait en bataille de piques. Mais, petit à petit l'oiseau a fait son nid. Il est assez têtu on va dire... » petit regard complice vers ton partenaire avant de planter tes prunelles dans ceux de Bleach et de lui sourire. Est-ce que t'en avais trop dit ? « Et vous trois alors ? Comment ça a commencé ? » question à double sens, tu ignorais même que tu venais de mettre les pieds dans le plat. Il ne fallait pas se mentir, ce trio t'intriguait un peu, car les regards que lançait la demoiselle, en disaient long. T'étais peut-être naïve, mais pas conne, et donc à ton tour, tu te risquais à partir à la pêche aux infos. Tu voudrais bien savoir d'où venait ce froid glacial et pourquoi surtout, parce que ce gros malaise ne passait pas inaperçu.

@Hardin Cooper @Bleach Hansen @Zayn Hearst @Gaïa Murdock @Nox E. Thomass

"Et pourquoi tu serais hors catégorie Zayn ? Tu n'es pas un étudiant d'Harvard ?" Je fais non de la tête, un sourire malin esquissé sur le bord de mes lèvres gercées, souvenir de plage, alors que je remplis les coupes. "Nope moi j'suis cavalier de bal à plein temps." Petit regard lancé pour ma brune, j'sais pas si j'la mérite la jolie couronne, j'sais même pas trop avouer à Lucky c'que je fais dans la vie. Les suivre, jusqu'au bout de cette terre bleue comme une orange. Attendre, lorsqu'ils sont sur les bancs de l'école, meubler comme je peux une vie trop vide d'eux. Bon, en tout cas elle est pas mauvaise la petite, le genre à survivre à un dîner avec les parents Selwyn, le sourire jovial et la discussion légère. Mais Bleach elle est pas à son coup d'essai, les nanas que Hardin invitent au bal, elle les dévore au petit déjeuner. Avec de la confiture et un oeuf au plat. L'interrogatoire est lancé, je plonge dans mes bulles alcoolisées, viou j'me désolidarise de c'qui semble virer tout droit vers le fiasco, aah courage quand tu me tiens. "Environs deux ans.. ?" Je sors mes deux yeux de ma flûte de champ, lance un regard globuleux à mon meilleur pote, kwééé deux ans que tu m'caches ta bombe brune trop kiki ? Petit fou vas. La mâchoire de Bleach se vérouille, dans son regard c'est le putain d'orage, sa peau s'électrise, ses ongles semblent vouloir s'enfoncer dans ma paume jusqu'au sang. Et miss Lucky qui en rajoute, l'oiseau et le nid, j'écoute que d'une oreille ce charabia made in Disney, on dirait qu'elle nous annonce leurs fiançailles, aïe aïe aïe. Le pire c'est peut-être le regard qu'elle lance à Hardin, un regard... amoureux ? Je suis désolé pour toi cocotte, il a aimé des filles avant toi, ça s'est mal fini, il en a toujours aimé une plus fort. "Et vous trois alors ? Comment ça a commencé ?" Allez j'reprends la main avant que le ciel nous tombe sur la tête, ma main quitte celle de Bleach, mes doigts souffrent le martyr sous la pression de son pouce, je remonte ma serviette, redresse le dos. Hum hum. "Ouuuuh ça remonte à un petit bail maintenant haha." Hehe. Houhou. Je lance des petits regards à mes deux accolytes, sourires gênés. "Avec Hardin on se connaît depuis le bac à sable et il m'a présenté Bleach au lycée, et voilà le trio, copains comme cochons." De l'amitié, une très belle amitié. Elle est pas totalement conne la Lucky, elle devine qu'y a anguille sous roche, les regards que Bleach lui lance, ceux qu'elle a pour Hardin ne trompent personne. "Paraît qu'on nous appelait le gang de requins, t'sais rapport au dessin animé là..." Petit mouvement de mon verre que je porte à mes lèvres, déglutis péniblement. Je pédale dans la semoule, dans la vase, dans les sables mouvants, je m'enfonce, m'enfonce. "Sûrement parce que Bleach était pas commode hehe." Petit regard amusé pour la brune. Elle a envie de rire là, j'le sens.

Le sourire est figé, diablement faux, et elle pourrait bien le voir que je m'en fous, j'ai pas envie de faire semblant. Pas pour elle, ni pour lui. Mâchoire serrée, doigts contractés autour de la pauvre paume de Zayn, j'ai cette envie irrépressible de lui arracher son sourire, de lui faire avaler avec sa coupe de champagne pour mieux faire passer. J'interroge le premier duo, mais je suis sûre que Zayn devine déjà vers qui ma vraie question est tournée. Tout comme Hardin aussi le sait, prend son temps pour répondre en observant sa cavalière avec le sourire. La coupe de champagne à mes lèvres, j'en bois la moitié, d'une traite. L'autre moitié, gorgée par gorgée, à chaque mot qui quitte la bouche de la brune que je ne prends même pas la peine de regarder. Et fais pas genre de t'intéresser à Zayn, chérie, t'en approches un peut-être avec de la chance, le second, c'est à tes risques et périls. Et elle minaude, décrit la manière de fonctionner, typique, de mon meilleur ami. Je tourne les yeux vers Hardin, sourire amusé, sourire contrit. « Ouais, tu l'as baisée quoi. » La phrase contraste magnifiquement avec mon ton parfaitement calme, tandis que je dépose la flute de verre derrière mon assiette, me ressers une coupe de champagne, lève cette dernière en direction de l'autre, dont je croise le regard. Il t'a dit, Hardin ? Qu'il pense probablement à moi chaque fois qu'il te fait jouir ?. Je garde ma langue entre mes dents, par pur respect pour Zayn, lequel profite de mon inattention pour libérer sa main, répondre à la question que nous retourne Lucky. Ma flute se vide, un rire m'échappe à la mention de mon cavalier. Copains comme cochons. « Et parfois plus cochons que copains. » Que je balance avec une indifférence remarquable, une main qui glisse dans mes mèches brunes, l'autre qui se saisit d'un morceau de pain pour jouer avec sans en manger une miette. Je laisse Zayn finir son récit, c'est beau, rose, guimauve, digne d'un conte des Disney Studios. « C'est comme ça qu'on survit à New York. » Mon regard traverse celui du basané, un sourcil haussé, pas l'once d'un sourire. Je balaie la table, arrête mon regard sur Lucky. Sourire. « Je t'aurais bien posé plus de questions sur ta vie avant Hardin.. » Moue dubitative. La coupe de champagne - encore une - se finit, et je hausse une épaule, sourit plus fort encore. « ... mais je ne suis pas commode et par conséquent j'en ai rien à foutre. » J'attrape la bouteille, observe la tablée tour à tour. « Encore du champagne ? » Lucky.. Unlucky.

Cavalier de bal à plein temps hein ? Mon sourire reste distrait sur mon visage alors que mes doigts jouent avec le pied de mon verre. Si au fond je suis dévoué à Bleach, j'ai bien conscience de ne pas être le seul dans ce cas. « Zayn détient un club sur Boston. Il est actionnaire dans divers domaines » je résume à Lucky car malgré tout, j'ai cette fierté de parler de mon meilleur pote et de son parcours. Elle a sous les yeux les deux personnes pour qui je pourrais tout donner. Puis l'interrogatoire démarre. Personne n'est dupe, même Lucky qui semble un peu plus déstabilisée à chaque regard que lui lance Bleach. Zayn me fait les yeux ronds en entendant ma réponse, et je sais qu'il va vite comprendre. Que Lucky n'est là que pour servir mes intérêts, comme toutes celles qui l'ont fait inconsciemment par le passé. Parce que je suis comme ça. Je joue, je manipule, je me distrais. Parce que je m'ennuie, parce que j'ai ma brune à rendre dingue. Son discours lui, témoigne de sa naïveté, à laquelle je réponds par une pirouette. « Têtu, moi ? » humour faussement léger qui ne me ressemble pas, face à ses mots qui ne m'atteignent pas non plus. Coeur de pierre, elle aurait dû le savoir. J'ai cette impression de mener la danse, jusqu'à ce que mon regard croise celui de Bleach. « Ouais, tu l'as baisée quoi. » Bam, ça y est. Elle rentre dans le game, provocatrice dans l'âme, bien trop rodée à l'exercice. Je me pince les lèvres pour m'empêcher de sourire, bois une gorgée de champagne. « Pourquoi tout résumer à ce qu'on peut faire au pieu ? » dis-je élégamment, mes yeux rivés dans les siens, tandis que Lucky se tourne vers Zayn et le questionne à présent sur nous trois. Il temporise, tentant d'ignorer le duel muet mais volcanique qui se déroule à ses côtés. "Avec Hardin on se connaît depuis le bac à sable et il m'a présenté Bleach au lycée, et voilà le trio, copains comme cochons." « Et parfois plus cochons que copains. » Cette fois, je ne peux retenir le rire court mais clairement amusé qui franchit mes lèvres. Elle n'a plus de filtre, et si la situation pourrait clairement être gênante, je m'en délecte, ravi de la voir sortir les griffes, et indifférent à la fois aux idées que ses mots peuvent inspirer à Lucky. Je reprends mon sérieux, et Zayn en bon conteur nous décris sous notre plus bel aspect, clairement en train de ramer dans cette ambiance électrique. Mais c'est Bleach qui a raison. New York a fait de nous ce que nous sommes. Son regard glisse jusqu'à ma cavalière mais clairement, je ne suis pas prêt pour la suite. « Je t'aurais bien posé plus de questions sur ta vie avant Hardin... mais je ne suis pas commode et par conséquent j'en ai rien à foutre. » Bam, elle attaque à nouveau, allumant au passage cette flamme dans mon regard que je ne peux contrôler. Teintée d'admiration, de plaisir, et de désir aussi. Elle est dingue, elle est mauvaise... et j'adore ça. Je me racle la gorge, clairement conscient que c'est là que je suis censé intervenir. « Et si tu arrêtais d'effrayer ma cavalière ? Pourquoi tu t'en prends à elle ? Elle t'a rien fait » je lance innocemment, plaçant mon bras sur le dossier de la chaise de Lucky, faussement protecteur.

@Lucky Burberry @Bleach Hansen @Zayn Hearst @Gaïa Murdock @Nox E. Thomass

tenue de lucky

ton cavalier te parlait de son meilleur ami et ça se voyait qu'il en était fier. Ça te faisait sourire. « Je t'envie Zayn. Je vais entrer dans la vie active moi aussi et ça fait un peu peur, mais j'imagine qu'on s'y habitue. » Les questions fusaient et toi aussi tu te permettais d'en poser. Tu voulais bien savoir ce qui se tramait derrière non pas ce duo, mais ce trio qui n'avait pas l'air très à l'aise ce soir. On aurait même dit que Zayn transpirait à ne plus savoir où se mettre. Où se positionner. Il répondait ta question à sa façon et tu ne retenais que le mot cochon. Encore une meuf qui pète plus haut que son cul, dommage que son cul soit aussi inexistant qu'elle, à tes yeux. Grande gueule, ouai c'est clair, mais pas certaine qu'elle doit en avoir dans la cervelle. « Sois pas deg Bleach. Ce soir peut-être que ce sera ton tour ! » ou peut-être que tu y passais déjà, bitch ! Tu levais ton verre pour trinquer contre le sien, sourire barrant minutieusement tes lèvres. Elle croyait t'intimider avec son air hautain et ses manières de princesse ? Blasphème. Faut croire que fréquenter de la mauvaise graine t'avait un peu préparé à savoir faire face à ce genre de fille. Elle semblait d'ailleurs appuyer le fait qu'entre eux, c'était souvent plus cochons que copains et tu y voyais rapidement un sous-entendu caché derrière son sourire indifférent, presqu'une petite attaque. Tu comprenais qu'elle leur servait à tous les deux de garage c'est ça ? Faut croire qu'elle avait un assez grand trou pour les accueillir tous les deux et en plus, elle en était fière. Sans pouvoir te retenir, un rire s'échappait de ta gorge et l'une de tes mains venait rapidement se loger contre tes pulpeuses propageant un petit air innocent, comme si tu t'étais faite prendre en flagrant, toutefois gardant un sourire aguicheur en coin. Ce qu'elle était pathétique non de dieu. Non, mais sérieux les mecs ? Sincèrement ? Elle ne te donnait même pas envie d'apprendre à la connaître cette meuf, alors quand elle se la ramena une nouvelle fois, tu roulais des yeux, blasée et ennuyée, soupirant. « Ça tombe bien, parce que si tu me les avais posé, je t'aurais simplement répondu que ma vie tout court, ne te regarde pas. » next. tes prunelles viraient sur les siennes, accrochant ses iris. « Ah et on n’est pas obligé de jouer les faux culs et se parler, donc je saurais très bien me passer de tes services. » tu choppais la bouteille qu'elle avait en main pour t'en servir. Elle jouait les indifférentes, mais tu pouvais voir qu'elle brûlait sa rasse au fond. Peut-être que tu te régalais finalement. Enfin, tu n'avais pas envie de lui faire la conversation alors tu n'allais pas te forcer, pas même pour Hardin. Hardin qui en passant, te cachait sûrement des choses et à cet instant, tu te demandais pourquoi il t'avait emmené à ce bal, pourquoi il t'avait choisi, car tu aurais pu tomber sur une meilleure table, surtout qu'il semblait se délecter de tout ça. Cache pas ta joie mec. Tu te penchais d'ailleurs vers lui. « Et toi quand tu auras fini de me prendre pour une conne, on pourra parler de ce que j'fous ici ein ? » des mots susurrés à son oreille. Suffit Hardin. Tu avalais ton verre cul sec avant de te lever. « J'ai quelques personnes à saluer, alors excusez-moi. » disais-tu avant de t'éclipser. T'avais besoin d'un peu d'air surtout.

@Hardin Cooper @Bleach Hansen @Zayn Hearst

Bleach attaque incisive et rentre-dedans, sorte d'hybride entre le pitbull et la vipère. "Ouais, tu l'as baisée quoi." C'est le coup du petit oiseau et du nid qui a réveillé la tigresse. Hardin nous sort de l'impasse, pirouette un brin malhabile mais qui fait le job. "Sois pas deg Bleach. Ce soir peut-être que ce sera ton tour !" Elle en a marre de la vie, c'est ça ? En tout cas je salue la résilience, elle vient de se prendre le venin Hansen dans la poire et elle demande, imperturbable, d'où vient le trio. Appelez moi maître Shifu, d'un zen à toute épreuve. Je réponds, tente de crever l'abcès, évoque la tendre adolescence avec des sourires en-veux-tu-en-voilà. "Et parfois plus cochons que copains." J'ai failli m'étrangler, cracher mon champagne par le nez. Faut que tu te mettes au rap sérieux, lil javel, parce qu'à ce rythme de punchlines même mes blagues vont pas réussir à prévenir la guerre atomique. Lucky rit, tant mieux, Hardin aussi. Moi j'ai du mal. Plus cochons que copains t'insinues quoi Bleach ? Parce qu'entre nous la cochonnerie elle est jamais allée bien loin, j'supporte mal cette révélation sur l'ambigüité de notre trio à un tiers quand je veux moi-même pas mettre le nez dans notre bordel et j'peux pas m'empêcher de jeter un regard un peu perdu pour Hardin qui semble se délecter de la situation. Je me racle la gorge, évite le regard brûlant de ma cavalière, allez le gang de requins, la Bleach pas commode, je meuble un silence qui nous étouffe tous. J'aurais pas dû fermer la bouche. Vraiment pas. J'aurais juste dû parler jusqu'à ce qu'on nous apporte de quoi se remplir la panse, jusqu'à ce qu'on quitte la table pour prendre d'assaut la piste de danse. Un silence, bref. Bleach saute à la gorge de la brune, Lucky riposte, Hardin proteste mollement, je parie que de voir notre brune se mettre en rogne lui a donné la trique, le rôle de sa cavalière est rempli, Bleach est jalouse, you made your point. "Et toi quand tu auras fini de me prendre pour une conne, on pourra parler de ce je que j'fous ici hein ?" Oups j'ai pensé trop fort et elle m'a entendu ou elle est juste assez lucide pour voir le drame shakespearien qui se joue ici ? Lucky se lève, j'me sens coupable, comme un con, je suis peut-être celui qu'a toujours le moins supporté notre douce cruauté. "Attends." Wow, j'fous quoi moi ? J'bondis de ma chaise, j'ai l'air con avec mon chapeau-lapin à sauter jusqu'à cette fille qui se barre au pas de course, j'attrape sa main, la force à faire volte-face. Elle me regarde, je sais pas quoi lui dire, ma gorge est sèche. Peut-être que je me reconnais un peu dans cette fille, qu'il fut un temps où j'avais l'impression d'être pris pour un con, le toutou de Bleach qui n'avait d'yeux que pour mon meilleur ami. Je sais c'que ça fait d'être pris dans nos engrenages terribles. "J'suis désolé pour ça." Je peux pas te dire que tu te trompes au sujet d'Hardin, tu te trompes pas. Il t'aime sûrement bien, t'es mignonne et rigolote mais t'es rien de plus, mignonne et rigolote. Je baisse les yeux, reviens vers la table en me sentant tout bête, pose mon boule sur la chaise et ce n'est que là que j'ose remonter les yeux vers mon duo. "J'suis content d'être hors-catégorie, on doit être favoris pour l'award des plus gros bâtards et j'suis pas sûr d'assumer la couronne." Le ton est un peu accusateur, les oreilles de lapin tombent tristement devant mes yeux.

Y a plus de retenue, plus rien. Le regard froid, les tentatives de Lucky sont presque adorables. Essaie, essaie de me vexer ma belle, y a que deux personnes à cette table qui peuvent me faire du mal, et ce n'est assurément pas toi. Je hausse un sourcil pour toute réponse à sa provocation, les iris qui glissent pour s'arrêter sur Hardin. « Elle est mignonne. » Elle le sera moins quand j'lui aurait coupé la tête, reine de cœur dans ma robe rouge, n'oublies surtout pas le thème, princesse. Hardin rétorque, sa remarque est tellement risible que malgré mes ongles plantés dans mon propre genou, je souris. « Je sais pas, à toi de me le dire, je savais pas que tu t'intéressais à autre chose. » Depuis quand une femme est-elle autre chose qu'un objet pour toi Hardin ? Une autre femme que moi ? Tentative vaine de Zayn de faire retomber l'ambiance électrique, c'est trop tard, y a le sang qui bout dans mes veines, et l'envie vivace d'en faire taire certaines. Plus cochons que copains, la remarque est certes déplacée, et si Hardin semble clairement s'éclater ce soir, Zayn lui, grimace à mes mots, et l'espace d'un instant je regrette le débordement, l'indifférence qui s'effrite, et mon regard qui se tourne vers ses iris. Les traits qui s'adoucissent une seconde, je glisse ma main par dessus son genou, discret signe d'excuse à son égard. J'suis désolée, Zayn, mais c'est plus fort que moi. L’œil de la tornade, j'aime pas quand on essaie de s'approprier ce qui est à moi, alors j'attaque, frontale, j'suis pas du genre à planter des couteaux dans le dos moi, j'attaque à la carotide, direct. Sourire entendu, sourire méchant, est-ce que j'ai cassé ton rêve de bal de princesse, Lucky ? Pour ça fallait choisir un autre prince, sorry not sorry. Je ris franchement, reprends une coupe de bulles dorées, mon dos se heurte à la chaise et son dossier. « Y pas de faux cul, ici. » Y a que deux salopes. Mais j'me sens d'humeur généreuse puisque je me compte dans le lot, souris, chaton, on sait jamais qu'on te prenne en photo. Hardin ouvre la bouche, la fois de trop, cette fois c'est un regard brûlant que je lui retourne, assassin, mesquin. « Ton jouet tu veux dire ? » Le filtre est balayé, parti dans les bulles de champagne, et jolie Lucky craque, agresse son "cavalier", pour mieux quitter la table. Je trinque avec le vent, santé, à ton départ. En revanche, le sourire mesquin s'évade quand mon cavalier se redresse, court après la demoiselle en détresse. Depuis quand tu joues aux preux chevaliers, Zayn ? Je le suis du regard, sourcil haussé, mâchoire crispée, ignore les yeux bleus d'Hardin qui sont rivés sur moi. T'as eu ce que tu voulais, tu sais, mais c'est pas pour autant que j'irai dans tes bras. Zayn revient vers nous, silence de mort à table. Moi j'ai plus envie de dîner, plutôt envie de boire. Et son ton accusateur, il passe pas. « T'as qu'à aller l'inviter au bal si t'as besoin de sauver ta conscience. » J't'autorise même à la baiser, vous pourrez faire un debrief des performances et tenir un tableau comparatif. Mes mains s'appuient sur le rebord de la table, reculent la chaise, et je me redresse sur mes talons. « Je me casse, et vous avisez pas de me suivre. » Parce que vous savez ce que ça donne quand je suis en colère, mais là je suis furieuse, et y a des chances que ce soit à vous que je coupe la tête. Talons qui tourne, coupe de champagne à la main, je vogue vers d'autres horizons les gars, on se voit plus tard.