caractèreJe sais que je suis une personne excentrique et extravertie, surtout de par ma personnalité. Je suis une personne honnête et parfois même un peu trop franche, puisque je dis toujours ce que je pense. Parfois, on pourrait me qualifier d'hypocrite, mais c'est surtout parce que j'ai la flemme de dire ce que je pense et de me battre. Généralement, quand je râle sur mes amis, c'est que je tiens à eux. Si je commence à ne plus rien dire, ça pue. J'ai l'air mignonne et adorable ... bon ok je le suis (oui je ne suis pas modeste !), mais ne vous méprenez pas, je ne suis pas naïve. Evitez juste de me faire des coups foireux, et je ne suis pas quelqu'un de particulièrement rancunier. Et sinon derrière cette femme au caractère fort bien trempé, se cache une sensible couine plus devant des poulpes que des licornes, qui préférerait les mutants dégueulasses ou mutants mignons (big up à toi Goose ... je t'aime d'amour chat de l'espace !) plutôt que des trucs simples et mignon. Je suis bizarrement folle à liée et j'assume mes conneries, mes jeux de mot et ma folie. Je ne suis pas vulgaire, rassurez vous, juste quelqu'un de spontanée qui peut balancer du "skadoosh" à la Kung Fu Panda

admission à harvardJ’avais postulé à beaucoup d’universités, mais j’avais envie d’aller plus haut. Mes parents me poussaient à aller plus haut. Ils n’étaient pas forcément riches, ni influents, mais je m’en fichais, ils me donnaient ce dont j’avais besoin. Maman m’avait proposé de partir à Harvard, pourquoi ne pas essayer cette université ? Avec tous mes projets de créations que j’avais en tête, pourquoi pas ? Je me suis donc mise comme objectif de rentrer à Harvard, avec un dossier en béton armé. J’avais bossé dur, je m’étais beaucoup investie, allant jusqu’à ne pas beaucoup dormir. Oui, j’exagère, mais je voulais relever ce challenge. Lorsque mon dossier fut accepté, j’ai continué à travailler dur pour passer et réussir les Stas et enfin. L’entretien. Pour moi, c’était comme le St-Graal, le Grand Boss de tous les niveaux de jeux vidéo, la confrontation avec Cthulhu (Dieu Ancien dans les romans de Lovecraft). Je me souviens que le doyen m’avait accueilli, il m’avait offert un thé et nous avons beaucoup discuté. Je n’avais pas énormément dormi, je lui ai parlé de mes rêves, mes ambitions, mes envies. Mais aussi ce que je pourrais faire plus tard. Faire rêver d’autres passionnés comme moi, devenir la Lovecraft du futur, avec son propre univers. .

story of my lifeJe suis née dans une famille aimante, mais surtout une famille pas comme les autres. Maman voulait avoir un enfant, elle avait 30 ans et elle n’arrivait pas à trouver quelqu’un. Elle a essayé plusieurs méthodes, mais elle avait dû mal ou encore craignait de tomber enceinte d’un psychopathe, que le donneur de sperme, par exemple, mentait sur son profil et ses antécédents médicaux. Oui, ma mère était un peu parano par moment. Mais heureusement pour elle, elle avait un meilleur ami gay adorable, qu’elle protégeait contre les brimades, qui lui a proposé de lui donner son sperme. Ils ont eu une grande discussion tous les deux et ont finalement décidé que par cet accord, j’allais naître. Et me voilaaaa ! Mes parents sont les meilleurs amis du monde et mon père est autant mon papa que mon parrain. Pour moi, c’était « normale », ma vie était « normale » depuis toute petite. Un homme et une femme n’ont pas besoin de s’aimer d’amour pour concevoir un enfant. Enfin, maman, qui s’appelle Hélène, et papa, Isaac, ce sont aimés, mais d’une très forte amitié. Et même si je vivais souvent avec maman, Isaac nous rendait visite, il tenait son rôle de papa très à cœur. Longtemps on pensait que c’était malsain, c’est rigolo comme les gens, autre que la famille, peut vous juger sans vous connaître. Mes grands-parents, autant maternels que paternels, ont accepté que je sois là. Enfin, ils n’ont même pas accepté, pour eux c’était aussi normal ! Ils n’y trouvaient rien de choquant ! Faut dire qu’Isaac avait et a toujours des parents très tolérants, comme maman. C’est ça qui est cool d’être dans une famille d’intellectuels qui ne s’intéressent pas à la normalité de la société. C’est un peu de cette philosophie là que j’ai grandi.

Et puis, faut dire qu’à la Nouvelle-Orléans, il y a de tout. J’ai grandi avec des amis particulièrement geek, c’était des garçons qui ne pensaient que les filles ne pouvaient pas jouer aux JDR. Mais je m’y suis incrustée et que je leur ai fais rapidement changer d’avis. Je me souviendrais toujours, maman et moi étions en soirée chez les voisins, leurs fils avaient une nouvelle passion dans le JDR. Ils ne voulaient pas que je joue, mais j’ai finalement réussi à leur faire changer d’avis. Et c’est comme ça que nous nous retrouvions tous les week-ends pour jouer à des JDR ensemble. J’étais la seule fille de la bande, il y avait Manfred, Alexander, Isaac et David. Et puis, en grandissant, nous avons commencé à jouer à des jeux de sociétés, autre que le Monopoly. Je me suis nourrie de toute cette culture geek durant mon adolescence, comics, marvel, jeux vidéos, jeux de sociétés, mais encore peinture sur des figurines de jeux, et je dois dire que la peinture sur figurine c’est devenu quelque chose que j’adorais et adore encore faire en plus d’écrire ou de jouer à des jeux de société. Je suis même allez jusqu’à même créer ou m’inspirer d’univers qui me fascinaient, autant en écrivant des petits trucs, qu’en créant des univers de jeux de rôle. Mes amis m’ont toujours suivi, parce qu’ils savaient que j’avais une imagination débordante et que je savais être une parfaite MJ : Maîtresse du Jeu ! Ouais c’était pas top de dire que j’étais Maître du Jeu selon eux, ça les amusait de m’appeler Maîtresse ou Grande Prêtresse ! Faut dire que ça m’amusait aussi.

Ouais, j’étais la geek de l’école, celle qui traînait avec les « weird », qui en était une aussi. Ou la sexy geekette. On me prenait parfois pour une intello de service ou encore à l’informaticienne sur patte, mais ya des trucs auxquels je n’y connais rien. Je me débrouille oui, mais je suis pas une informaticienne et je ne me suis jamais définie en tant que tel ! J’étais douée en langue, en littérature, en dessin, surtout en dessin, mais j’étais nulle en mathématiques et en biologique. La physique et la chimie j’étais moyenne, mais c’était pas trop ça. Et puis, parfois les prof’ ne comprenaient pas trop ma logique, mais faut dire que je me mélangeais beaucoup les pinceaux. M’enfin, je faisais comme je le pouvais. J’aimais bien le lycée, même s’il y avait toujours des abrutis pour rabaisser les autres ou encore prendre els filles pour des nunuches. Vous voyez le cliché du Quaterback super méga riche, qui pense être invulnérable ? Et bien il a vite déchanté quand il a voulu s’attaquer à moi. Enfin, « attaquer » est un grand mot, puisqu’il a essayé de me draguer et m’avoir dans son lit. Il a forcé bien des filles à avoir des rapports avec lui, il a essayé avec moi. Ce qui était drôle, c’est qu’il voulait que je vienne dans sa villa. J’acceptais de venir, uniquement en journée quand ses parents étaient là et jamais dans sa chambre. Un jour, il m’a demandé pourquoi « oh parce que j’suis un loup garou, la nuit je mange les hommes. Surtout dans leur chambre ». C’était ironique. Il y a cru. Oui. Il a cru à ça …  oh bah je m’en suis servie contre lui, je me suis servie de tout ce qu’il disait de ses anciennes conquêtes aussi pour les diffuser à la radio de l’école. Il a avoué beaucoup de ses faux pas. Il se confiait beaucoup à moi vous savez. Ignorant que la geekette un peu débile enregistrait ce qu’il disait. Aaaah la magie de l’informatique.

J’étais la justicière masquée, qui n’était pas vraiment masquée, mais je me suis énormément amusée pendant ma période de lycée. Mais pas amusée dans le sens sexe drogue et alcool, malgré le fait que je sortais avec mes amis le soir ou que j’allais avec des copines en soirée chez des autres amis, mais j’étais toujours la bonne copine qui accompagnait et qui ne buvait pas. Pourtant maman me disait de faire attention, mais ça ne m’intéressait pas de boire pour être bourrée et vomir. Non, mais je m’amusais surtout à sortir les weekends et emmener mes parents dans des conventions de Geek qui étaient dans le coin. Ils m’ont même permis à mes 17 ans d’aller à San Diego pour rencontrer des acteurs dont j’étais particulièrement fan. Ma vie était pleine de rebondissements et de jeux, maman me laissait m’épanouir dans ce monde étrange, même si je passais des heures et des heures sur des jeux tels que Diablo ou Skyrim (aaaah ma vie sociale … je lui au souvent dis « adieu »).

Et puis, la vie d’enfant devait se terminer pour entrer dans la vie de jeune adulte et des études. Je pensais vraiment pas que j’allais être acceptée à Harvard. Je me suis effondrée dans les bras de maman, pensant que j’allais pas y arriver. Et je me suis effondrée quand j’y suis arrivée. C’était devenu important pour moi, voire primordiale et j’ai compris qu’il fallait que je continue de travailler dur et de persévérer. Mais surtout : de dormir. Parce que le sommeil, c’est important quand même ! La vie à la fac était … magique. Ça dépassait mes espérances, c’était un autre univers. Je suis entrée à l’université vers mes 17 ans, en 2011. J’étais vraiment heureuse et je m’épanouissais encore et encore. J’ai rencontré beaucoup de gens. Andrew et Manfred étaient venus avec moi à Harvard, ils avaient aussi travaillé leur dossier comme des fous, enfin, plus Andrew que Manny, parce que Manny avaient d’excellente note et voulait travailler pour la NASA. Alex et David, étaient restés à la Nouvelle-Orléans, ils ne voulaient pas venir sur Harvard. Mais nous continuions à se retrouver, autour d’une partie de jeux de société ou de JDR. Jusqu’à ce que la bombe de 2013 m’enlève deux de mes meilleurs amis, mais aussi l’un de mes petits copains. Manfred et moi avions commencé à nous rapprocher à Harvard, de base nous étions déjà très proche, mais avec l’université, c’était encore plus évident que nous allions finir ensemble. Mais la bombe … quand ça s’est passait, j’étais pas avec eux. Ils faisaient partis des victimes sous les décombres et n’ont pas survécus. Ça a été horrible pour moi. J’ai eu énormément de mal à faire leur deuil, parce qu’ils n’étaient pas que des meilleurs amis ou un petit ami, ils faisaient parti de mon univers. Je suis restée trois semaines à la Nouvelle-Orléans avant de revenir pour reprendre mes études. J’étais suivie par un psychologue, mais voilà. Deux de mes meilleurs amis, n’allaient plus faire partie de ma vie et ce manque … est encore présent aujourd’hui dans mon cœur.

Nous avons vécu beaucoup de drames à Harvard, même si nous avons eu la chance de réaliser des partenariats avec les différentes Université. Ce qui m’a le plus traumatisé, c’était les agressions entre octobre 2014 et janvier 2015. Surtout parce que ça m’a touché directement. Si je n’avais pas été touchée par l’épidémie qui a touché pas mal de mes camarades de l’université, les agressions, j’en ai subi une et croyez-moi, ça a été très traumatisant. Je m’étais enfermée naturellement dans une bulle à cette période-là.  J’ai nié ces attaques, je ne pouvais pas me permettre de rater des cours, j’avais eu dû mal à rattraper mon retard après la mort de Manny et Andrew, je ne pouvais pas me permettre de rater encore des cours après ça. Mais j’aurais pas dû me fermer. Parce que je suis devenue méfiante, agressive et j’étais rapidement sur la défensive. Je me suis renfermée sur moi-même, bossant encore plus que d’habitude, si bien que ma santé en a pris un coup. Je prenais les choses tellement à cœur, que j’ai fait une crise d’ulcère en plein cours. C’est venu d’un coup, j’ai rien pu faire. Ça m’a déchiré le ventre et j’ai bien cru que j’allais mourir. J’ai dû prendre des anti-dépresseurs et voir encore une fois un psy’ pour aller mieux. Je ne m’étais pas offerte de vacance, mais je travaillais moins et faisais plus attention à moi. C’était compliqué, parce qu’en plus des cours, je travaillais. Je me suis tout de même forcée à repartir à la Nouvelle-Orléans, c’est comme ça que j’ai pu éviter le tremblement de terre et l’incendie des maisons en plus de la tempête qui a fait rage en 2016.

Depuis 3 ans, je revis doucement mais sûrement. Mon deuil s’est fait en douceur et j’ai accepté tout ce qui m’est arrivé en parlant avec les gens. Je me suis rendue compte que plus je parlais de mes souffrances, plus je les acceptais et j’arrivais mieux à tourner la page. C’est une sorte de catharsis, mais au moins, je reste focalisée sur mes objectifs d’avenir. De plus, depuis 3 ans, j’ai commencé à apparaître sur les réseaux Youtubesque et je dois dire que j’aime beaucoup cette nouvelle aventure. J’y parle de mes passions pour les jeux, de mes lectures, mes trouvailles et je fais quelques lives où l’on me voit peindre des figurines, expliquer des jeux en directes ou encore tester des jeux creepy, dont l’ambiance me rappellent l’univers de Lovecraft. Je me diversifie en faisait d’autres jeux funs, mais c’est vrai que je suis une grande fan de l’univers de Lovecraft et j’aime beaucoup partager ma passion à ce niveau.