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I LOVE HARVARD
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    (la dream team) back to NYC.
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    Lien du postLun 6 Mai 2019 - 19:49
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    back to NYC
    @Hardin Cooper
    @Zayn Hearst
    freya

    ~~~~
    Agir comme une enfant, agir comme une adulte, au fond, où est la différence ? J'suis juste blessée, je souffre, j'ai mal sans eux, j'ai mal d'être moi sans eux, j'ai mal d'être moi tout court. La méchante de l'histoire, celle qui vole le cœur des deux princes et est incapable de leur rendre par pitié. Égoïste jusqu'au bout des ongles, jusqu'au bout de mon verre vide que j'éclate contre le parquet ciré. Hardin crie, moi je m'en fous. Je jette la bouteille sur Zayn, cheers, de nous quatre t'as toujours été celui qui sait le mieux faire la fête, pendant que le brun aux yeux d'azur est plus pragmatique, moralisateur quand moi, j'veux juste qu'il s'en aille, qu'ils s'en aillent tous. « On s'en fout, hein. » Que je marmonne d'un rire jaune, roulant des yeux vers le ciel, le sang qui glisse sous mes pieds quand je me décale pour aller m'appuyer contre la fenêtre. Je garde la distance avec l'un, avec l'autre, même avec elle. Avec tous. C'est Freya qui prend la parole, qui essaie, vainement, de me faire comprendre que ma solution n'en est pas une. « Ils n'auraient rien su de mon état si tu ne les avais pas menés jusque là. » Je rétorque, sèchement, accusatrice. Ils auraient peut-être fini par croire que j'ai trouvé n'importe qui d'autre, pour passer à autre chose. « Pas le temps ? J'ai tout mon temps maintenant que j'me suis barré d'Harvard. Toute la nuit, toutes mes journées. » J'ai la tête qui tourne, j'ai besoin d'air. J'ai envie de hurler, de leur crier au visage toute ma peine. Au lieu de quoi je fonds en larmes, gamine instable, ébranlée par l'alcool et le manque de sommeil. « J'ai mal putain. » C'est comme des dizaines de lames qui me glissent sur le cœur, juste assez pour me tenir en vie, mais suffisamment pour m'écorcher à vif. Me laisser seule, blessée, amputée d'une part de ma vie. Mes yeux se lèvent, observent les deux hommes tour à tour. Les deux hommes que j'aime. « Tu t'en fous peut-être, Hardin, mais tu sais. Tu sais que c'est pas vrai. Pas pour moi en tout cas. » D'un revers de la main, je balaie ma joue et avec, mes larmes, pour finalement arrêter mon regard sur Freya. « Tu le sais toi. Tu l'as toujours su je suis sûre. Même avant ces derniers mois. » Mes sentiments, mon cœur partagé en deux, ma dépendance à leur présence parlait pour moi et Freya, elle a toujours été la spectatrice silencieuse, celle qui observe, et ne juge pas. Attend simplement que l'évidence vienne jusque moi. Regarde comme elle est belle, mon évidence, Freya. « Si j'avais plus de courage, j'aurai juste dû crever. » Les dents serrées, le regard mort, je détourne les yeux. Je perds pied. Tristement sincère, une sincérité alcoolisée. « Après tout, j'suis fille de la directrice du plus grand hôpital de New York, j'ai tellement d'options, l'embarras du choix ! » Le rire n'en est même plus un. Entrecoupé par mes sanglots, je suis plus qu'un amas de larmes et de désespoir. « J'vous fait du mal, constamment ! Pourquoi vous êtes là ? POURQUOI VOUS ME LAISSEZ PAS ? » que je crie une dernière fois, main crispée dans mes mèches blondes, genoux qui rencontrent le sol. Une coquille vide si ce n'est pas avec eux trois.


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    Lien du postDim 12 Mai 2019 - 16:47
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    w/ le crew
    ~~~~
    Arrêtez. Taisez-vous. Hardin crie, Freya surenchérit, le décor est post-apocalyptique. Si je fuis autant une confrontation de la réalité, c'est probablement parce que je me sens coupable. Je suis arrivé en dernier, j'ai fait la merde, tout bousillé. Je veux pas l'entendre parce que je nourris l'espoir d'avoir gagné, que j'veux pas croire à un triangle amoureux terrible. Les derniers mots de Frey sont de trop, j'aurais dû m'interposer avant, raconter un truc débile, je sais pas, je suis fort pour ça. "Ils n'auraient rien su de mon état si tu ne les avais pas menés jusque là." Sèche comme le vent du Sahara, j'regarde Frey avec pitié, putain, désolée de te faire traverser tout ça Ginger, de te foutre dans notre merde. "J'ai mal putain." Ses mots me glacent le sang. J'ai pas mal, pas encore. Je me suis senti pousser des ailes au Spring Break, encore sur un petit nuage de bonheur. Mais elle a mal. Signe annonciateur du précipite dans lequel nous plongeons, volontairement. Tout dégringole, chacun retient sa respiration, le coeur percé par le monologue de Bleach, la tirade des coeurs mourants. "J'vous fait du mal, constamment ! Pourquoi vous êtes là ? POURQUOI VOUS ME LAISSEZ PAS ?" Elle hurle, mon sang se glace, puis elle tombe à genoux, tremblante, fébrile, à fleur de peau. Nous sommes des statues, frappées d'horreur, figées pour quelques secondes durant lesquelles le temps s'étire cruellement. Puis je me lève doucement, fais queles pas avant de m'accroupir au niveau de la belle à terre. Ma main se pose avec précaution sur son dos, sans sensualité, je suis plus le deuxième amant qui met le bazar, je suis le meilleur ami. "Hé si tu veux ont peut te laisser, un peu, reprendre tes esprits. J'te promets qu'on voulait pas te sauter à la gorge." Ma voix se veut rassurante, un ton de petit chaton, la promesse murmurée que tout ira bien. "Mais tu nous manques, Frey fait un trop plein de testostérone, elle en peut plus de nous, faut que tu reviennes." Je ris, un petit peu, je voudrais la faire rire. Le plus joli son du monde. Ma main quitte son dos pour chercher la sienne, j'attrape ses petits doigts avec précaution, j'ai peur qu'elle me les bouffe, les arrache dans un élan de furie. "T'as peut-être l'impression de nous faire du mal, parfois c'est vrai. Mais tu nous fais plus de bien que de mal Bleach, toujours plus de bien que de mal. Sinon on serait pas là comme des cons à te demander de rentrer." Je glisse ses derniers mots dans son oreille, comme une confidence. J'te promets que c'était pas une embuscade, pas un piège. Je lâche sa main, la laisse au sol, tranquille. Je me retourne vers mes deux compagnons de voyage. "Je crois qu'on devrait partir." Je fais quelques pas vers la porte, attrape une bouteille sur le plan de travail au passage en guise de souvenir. Ma main se pose sur la poignée, mes talons pivotent. "Tu sais où nous trouver Bleach." Je disparais derrière la porte, laisse derrière moi le refuge de la belle. Avant de m'engager dans la cage d'escaliers, je fais valdinguer mon pied contre le mur, cogne ce putain de sentiment de malaise contre ces murs qui sont désormais les gardiens de nos secrets.


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