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I LOVE HARVARD
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    All mine you have to be ~ Ares
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    All mine you have to be

    Ares & Nevada ♣️ You're the book that I have opened And now I've got to know much more. Like a soul without a mind, In a body without a heart. I'm missing every part.

    Tes prunelles océaniques scrutent depuis quelques minutes, l’interface devant laquelle tu t’es arrêté. L’enseigne lumineuse constitue la seule forme brillante capable d’annihiler la pénombre nocturne. Elle fait aussi éclairer tes traits à la fois anxieux et nerveux. Tu n’es pas là par hasard Nevada. Les circonstances n’avaient pas dicté tes pas pour te retrouver ici ce soir. Non, pas du tout. Ce choix est le tien. Ce choix tu l’as programmé depuis quelques jours à présent. Un retour en arrière s’impose pour expliquer ta présence en ces lieux. Février n’est pas un mois comme un autre du moins, pas pour toi. En ce mois particulier, tu as enfin pu quitter l’établissement médical dans lequel t’étais depuis un an. Un an à frôler ses murs trop blancs, trop immaculés. Un an à faire taire tes crises liées à tes maux particuliers. Un an à espérer un avenir meilleur où tu pourras enfin voir les rayons de soleil de l’autre côté de la porte. Et tu es arrivé à rendre cela possible. Le rapport de médecin t’avait permis de quitter enfin cette prison volontaire afin de te mêler au reste du monde. Te voilà libéré de tes chaînes et prêt à être comme tout le monde, à faire comme tout le monde. Pour commencer cette nouvelle vie, tu as trouvé un travail dans un magasin de jeux vidéos. Faut dire que cette activité aussi banale soit-elle pour les autres, a établi en toi, une certaine paix, une connexion avec ton passé. Tu aimes ton boulot. Tu aimes deviner l’euphorie palpable dans les prunelles de tes clients quand tu leur présentes le dernier jeu en vogue. Mais ce n’est pas tout. Grâce à l’argent gagné, tu as pu louer un petit studio. Certes, il est miteux, pas très bien positionné, le lit sur lequel tu dors a connu des jours meilleurs mais il s’agit de ton chez toi et rien que cela te réconforte. Après avoir réussi ces deux exploits, il était temps pour toi de retrouver un fantôme de ton passé. Un fantôme qui, grâce à lui, tu as tenu bon car tu voulais le revoir. Tu voulais le fixer du regard en espérant deviner autre chose que de l’indifférence. C’est vrai, se rappelle-t-il toujours de toi ? Comment serait sa réaction quand il posera ses iris sur ta petite personne ? Tu l’ignores et ce sont les réponses qui t’effraient et paralysent tes jambes. Mais pris d’un élan de courage insoupçonné, tu prends une grande bouffée d’air frais, réarrange ta coupe comme tu le peux, mets de l’ordre dans tes meilleurs vêtements achetés pour l’occasion et tu pousses enfin la porte. La fumée harcèle directement tes narines. Tu en grimaces tellement c’est désagréable. Cependant, tu ne reviendras pas en arrière Nevada, ça non. Tu t’avances parmi la foule, parmi les petits clans formés et tu prends place au comptoir. Tu as fait exprès de choisir un emplacement qui te permet de voir facilement les nouveaux arrivants. Après avoir retiré ta veste et commandé une bière, tu te mets à te mordre la lèvre. Si tu le vois, que vas-tu lui dire ? Qu’il t’a manqué ? Ou peut-être lui foutre le poing dans sa jolie gueule puisqu’il n’a jamais cherché auprès de toi ? Trop de réflexions, trop de possibilités. Tu noies ton désarroi dans une première bière ensuite deux et finalement trois. Un coup d’oeil à l’horloge murale et tu soupires. Peut-être qu’il ne viendra pas ce soir. Une idée qui s’évapore lorsque sa silhouette fait son entrée. Tu ignores ce que tu as ressenti à cet instant présent. De l’anxiété, de l’angoisse, de la gêne, de l’adrénaline ou encore de l’excitation. Probablement un mélange de tout ça, doublé d’un battement de coeur un peu trop puissant à ton goût. Tu ignores s’il t’a vu et tu ne cherches pas à le savoir. Tu te lèves de ta chaise non sans être surpris de pouvoir tenir sur tes jambes à cause de cet ascenseur émotionnel. Tu récupères ta bière et tu marches jusqu’à lui. Sa vision commence à devenir de plus en plus clair à mesure de tes pas et dieu comme il n’a pas changé. Toujours cet air mauvais garçon sur le faciès. « Ares. » Qui d’autre à part le bourreau de ton myocarde ? Bien sûr, il s’agit de lui et personne d’autre que lui. Tu essaies d’esquisser un sourire mais il est de courte durée. Ton visage reste plutôt figé sans que tu ne saches comment réagir alors, tu poses la première question qui te brûle les lèvres. « Tu te rappelles de moi ? » Vous ne vous êtes pas vus depuis deux ans. La logique veut qu’il ne t’oublie pas mais … tu n’en es pas certain à cause de ce manque de confiance en ta personne.          
     
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    Lien du postSam 6 Avr - 15:14
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      - J’arrête pas d’y penser, depuis des jours et des jours. Je m’accroche à cette espoir d’arriver à arrêter d’être le gars parfait que mes clientes désirent. Ouais, elles en veulent toujours plus, persuadé que je dois sans cesse me modeler aux petits plaisir qu’elles rêvent d’avoir. D’habitude, je peux comprendre les attentes, je conçois qu’elles parlent de moi d’une manière précise aux personnes proches. Mais dans un sens, c’était devenu de plus en plus difficile de jouer un rôle. J’ai toujours précisé, que oui, je pouvais devenir, être, ô ciel, devenir celui qu’elles voudraient, tout en restant naturelle sur mes réponses, sur mes gestes et mes initiatives. Mais ce soir, c’était absolument pas prévu au programme. Tout n’était pas organisé, je me suis retrouvé coincé dans un manège à trois, où elle a oubliée de m’informer des choses. Des personnes présentes, du pourquoi j’étais là, et surtout à quoi j’allais servir. Je me suis d’abord rassuré, je suis tombé dans quelque chose de bien pire, mais c’était différent. Cette femme, voulait me posséder, et elle aurait réussi si je ne m’étais pas échappé. Je n’étais pas là, pour rendre jaloux un homme, j’étais là. Pour simplement la retrouver dans son lit, et lui, en plus. Putain. Je sais, je suis escort, mais en rien ça veut dire que je me soumets à ce point. Je ne vends pas mon corps, ou seulement quand je vois que je peux réussir à recevoir un tas de pognons. Mais même là, la somme n’était pas immense, et j’ai quand même accepté. Pourquoi ? Parce que j’ai plus un rond, parce que je n’ai quasiment plus d’argent pour finir le mois. Je marche, grognant entre mes lippes. Des injures, des mots dont on ne peut clairement comprendre. Je bouscule les passants, je m’en fou royalement de la manière dont ils répondent quand mon épaule percute la sienne. Je m’en fou de tout, et j’ai juste envie de boire, j’ai juste envie de finir cette soirée, allongé dans mon appartement en priant que mes démons me laissent respirer. Mais ça, c’est toujours hilarant de le vouloir, parce que je sais que c’est impossible. En rentrant dans ce bar, ce bar qui me connaît mieux que personne. Je fourre mes mains dans mes poches en baladant rapidement mes iris sur la surface, observant les faciès sans réellement prendre le temps d’appuyer dessus. Juste, un regard furtif avant de m’avancer vers mon but. Mais c’est là, que je sens une présence. Une présence qui me renvoi loin, qui me braque, qui me fait serrer la mâchoire. Je tourne mon regard sur la voix, sur cette voix que je connais. Putain de merde, pendant une fraction de seconde je me surprends à fermer les paupières en me disant que c’est pas vrai, que c’est juste un mauvais rêve, que je suis déjà bourré. Mais ce n’est pas le cas. Je te vois, face à moi. Ton visage, tes yeux bleutés, si prenant, si incroyables. Cette mâchoire carrée, cette silhouette élancée. Je venais de me prendre un coup de couteau. Je ne sais même pas quoi dire, est-ce que tu te souviens de moi ? J’ai un pas de recule, observant les alentours en me demandant si j’étais pas dans un mauvais film. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Ma voix est à peine audible, peut-être un peu brouillée, faut l’avouer. Je serre mes poings, je détourne le regard, mais j’y arrive pas, tout me ramène à toi, et comment tu peux juste revenir comme ça et me demander si je me souviens de toi ? Je passe le bout de ma muqueuse entre mes lippes. J’ai la bouche sèche. Parce qu’en te retrouvant toi, je revois mon frère, et mon frère, il est plus là. « Comment tu m’as retrouvé ? » Ca fait deux ans, Nevada. Deux putains d’années que je te vois pas, que tu me vois pas. Et t’es là, comme ça, devant moi. J’arrive pas à le croire. Alors j’en viens à frotter mon visage, je fais genre que ça va, que j’assume, que j’ai les épaules pour. Mais tu fais partie de mon passé, des années pour laquelle je tente d’oublier. Mais c’est plus fort que moi, j’arrive pas à détourner le regard de ton visage. Tu sais, pas vrai ? À quel point j’ai aimé te regarder comme je te regarde maintenant. Mais que c’était tout bonnement impossible. Je mordille l’intérieur de ma joue. Ma conscience, qui te regarde de travers, t’observe elle aussi, silencieusement en se demandant pourquoi maintenant, pourquoi t’es là. Pourquoi tu viens foutre la merde dans ma vie. « Je pensais pas te revoir ici. Je pensais pas te revoir en ville. » Et je pèse mes mots quand je dis que je pensais vraiment pas reposer mon regard sur toi. C’est toujours flippant de revoir son passé. Surtout quand il est aussi incroyablement beau.

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    Lien du postMar 9 Avr - 18:20
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    Ce n’est pas le hasard qui t’a fait échoué ici ce soir. Tout est prévu. Tu as tout programmé commençant par le tenue que tu portes jusqu’à cette bière collée contre tes phalanges graciles. Ce que tu n’as pas anticipé c’est ton état d’esprit actuel. Tu n’es pas calme. Le fait de serrer les mâchoires, de tapoter doucement de ton pied contre le sol, ta façon à serrer fortement le verre en sont la preuve. Deux ans que tu rêves de ce moment. Deux ans à imaginer plusieurs scénarios sans jamais savoir lequel est le plus approprié. Dans ta naïveté, tu l’imaginais te prendre dans ses bras te disant que tu lui as manqué. Dans ton impulsivité, tu l’imaginais plutôt te regarder de travers avant de te tourner le dos. Plusieurs scènes qui tantôt te rassurent et tantôt te font froncer les sourcils comme tu sais si bien le faire. Mais là Nevada, là, tu n’as pas le temps de laisser à ton esprit le loisir de divaguer. Là, c’est le moment de vérité et faut dire que tu tombes de haut. Une espèce de mélange entre l’ahurissement et le désarroi accentué par son fameux « Qu’est-ce que tu fais ici ? » qui te fait hausser un sourcil. Sérieusement ? Vous ne vous êtes pas vu depuis plus de six ans jours et c’est la seule chose qu’il trouve à te dire ? L’espoir est traître. L’espoir a imposé un mirage à ton esprit en quête de fantaisie et voilà que tu t’écrases à même le sol, les muscles tendus et le coeur fatalement serré. Cependant, tu ne lui donneras pas le privilège de voir l’impact néfaste de ses mots sur ton mental candide. Non, tu veux lui prouver que petit Nevada est devenu grand. Que ses années passées avaient laissé leurs traces sur ton caractère forgé à présent dans ce qu’on appelle le sarcasme. Alors, tu lèves la tête dans un geste passablement hautain. Alors ton expression contrariée s’écrase pour laisser sa place à une certaine ironie. Alors, tes lippes s’entrouvrent  « Hum ? C’est un lieu public. » Oui, cette prise de contrôle sur tes agissements est nouvelle. Si son envie première était de te voir déguerpir à coup de contrariété imposée par ses mots, tu ne lui donnes pas ce plaisir. Non, toi tu restes maître de ta physionomie, de tes émotions. Même si tu sais qu’à un moment donné tu fléchiras pour le moment, tu tiens bon afin d’affronter sa deuxième question. Et celle-ci te décroche un petit rire loin d’être joyeux encore moins triste. Plutôt anxieux.  « Bah j’étais installé là-bas et je t’ai vu, relax hein je te stalke pas non plus. » Mensonge. Tu viens de débiter un mensonge et tu espères, tu croises les doigts pour qu’il ne le devine pas. Tu as du mal à ravaler ta salive. Ce n’est pas comme ça que ça devrait se passer. Non, non et non. Ça te contrarie, tu ressens même ton myocarde qui s’affole dans sa cage osseuse. Ce n’est pas le moment d’embraser une crise. Tu dois te calmer alors tu commences par inspirer et expirer tout en tournant la tête sur le côté. Tu refais le même exercice non sans coller la bouteille à tes pulpeuses. Non pas pour en boire mais pour apprécier sa fraîcheur avant qu’il ne t’abat une nouvelle fois. Là, tu lèves tes prunelles au ciel. Il t’agace. Il fout tout en l’air avec son air morose et ses iris pointées sur toi. Il te juge ? Ouais, probablement, il te juge. Sauf que, tu n’as pas besoin de lui pour savoir que ton absence n’a pas été notable dans sa vie. De savoir qu’il mène une existence pépère alors que toi tu crèves à cet instant précis.  « Ouais bah je n’ai pas quitté cette ville vois-tu. Et si tu as cherché à me revoir t’aurais compris que j’étais int… quelques parts. » Tu te rattrapes de justesse. Tu te mordilles le bout de la langue. Tu as failli lui dire la vérité et puisque tu n’en es pas fier, tu n’en parles pas. Tu ne lui parleras pas de ta condition non plus, tu ne lui feras pas ce loisir. Mais quand bien même il t’a irrité, tu n’as pas envie de faire demi tour et de laisser les choses comme elles le sont. Maintenant que tu as eu le courage de venir vers lui, tu n’as pas envie de le laisser filer. Tu t’apprêtes alors à lui proposer un verre surtout que tu es calmé après ce premier contact pas très glorieux. On te devance. Un homme s’approche d’Ares, lui proposant de se joindre à eux, dans leur table. Inutile de dire à quel point tu t’affoles. Il va pas te laisser comme ça et joindre ce groupe là n’est-ce pas ? Après tout, tu n’en as pas encore fini avec lui. Tu n’as pas encore dit ton dernier mot et cette vague de jalousie qui se manifeste de nulles parts te rend pas la tâche facile alors tu agis rapidement. Tu poses la main sur son épaule comme pour le ramener vers toi.  « J’pense qu’on a du temps à rattraper non ? » Tu ne veux pas déclarer forfait pour si peu. Non, pas vraiment.
     
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    Lien du postDim 14 Avr - 14:20
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      - C’est délirant. Est-ce que je suis en train de rêver ? Je te regarde longuement, je détail la profondeur de tes iris clairs, de ces traits dont je connais que trop bien. Tu m’impressionnes, dans un sens, et je ne sais pas quoi faire. Tu m’as toujours obsédé. Tu as toujours eu ce truc en plus qui te démarquais des autres hommes, des autres garçons de ton âge. Ouais, je sais, ne te méprend pas, tu es pas si jeune que ça. Mais depuis des années, j’ai pas arrêté de te regarder, et t’as pas arrêter de jouer avec mes putains de nerfs, même maintenant tu le fais. Même après deux années sans rien me dire, sans aucune nouvelle. Tu te pointes, comme une fleur, comme si tu savais que j’avais changé, comme si tu étais persuadé que quelque chose pouvait évoluer. Je reste dans ma position, les mains dans les poches en laissant voyager mes pupilles sur ton faciès. Ta mâchoire carrée me perturbe, et j’en viens à jouer nerveusement avec mon briquet dans l’une des poches. « Je cherche jamais personne. T’es parti sans rien dire, j’ai pensé que tu avais pris ta décision. » De partir, d’être loin, j’en sais rien, comme mon frère peut-être. Tu lui ressembles, enfin non. J’ai toujours su que votre amitié n’était pas sincère, mais tu n’as jamais osé le dire à vive-voix. Parce que tu savais que j’allais t’interdire de le voir, et de me voir par la même occasion. Je me surprends à détourner le regard sur un de mes potes, je lui souris sincèrement en lui faisant un signe de la main, avant qu’il s’approche pour m’inviter à boire un verre. J’allais dire que oui, j’allais même dire qu’il me sauvait la vie en me proposant ceci. Mais c’est à nouveau ta voix qui retentit. Je fronce les sourcils sur ta poigne sur mon épaule, et mon corps, malgré moi, réagit. Un frisson qui me parcours de l’intérieur, circulant sur la longueur de ma colonne vertébrale. Et c’est comme un geste automatique, comme si tout était évident. « C’est sympa, mais on se revoit une prochaine fois. » Je fais une petite tape sur l’épaule de mon ami, qui lui, te jette un dernier coup d’œil avant de s’éloigner de nos personnes. Je rabat aussitôt mon regard sur toi, amenant ma main sur la tienne, oubliant cette décharge quand ma peau a rencontré la tienne. « Tu sais que j’aime pas quand on me touche. » Même si j’ai aimé ce moment, je compte pas le dire. Je fourre mes poches de mes mains, une nouvelle fois. Je te fais un vaste signe de la tête pour nous diriger vers une table au coin de la pièce, évitant les regards, évitant les curieux qui poseraient un regard mauvais sur nous deux. Installé sur la chaise, je tapote de mes doigts le bois. « Il est toujours pas revenu. » Je parlais de mon petit-frère, peut-être que tu étais ici pour ça, peut-être que dans un sens, tu me cherchais pour avoir des nouvelles de lui. Mais je n’ai rien, et ça fait des années maintenant. Il a disparu,  il est dans une famille aimante, et c’est tout ce que je lui souhaite. Je crois pas qu’il aurait survécu à ce genre de vie. Il était pas comme moi, pas comme nous tous. « Tu comptes rester longtemps en ville ? Fin, tu comptes pas repartir ? » Parce qu’il serait mieux que tu repartes, dans le fond. Tu m’éviterais de penser à ton corps, à tes lèvres, à tout ce qui fait que je ne peux pas, et que je ne veux pas. Je racle ma gorge en faisant un geste à la serveur qui arrive auprès de nous, je la scrute d’un regard simple, presque neutre. « Je vais prendre une bière, et un fond de whisky. » Je te laisse le choix de choisir. En fait, j’avais énormément de mal de te voir, pas seulement parce que tu me donnais des envies. Mais parce que tu étais mon passé. Tu étais ces moments où j’étais en panique, ces moments où on traînait dans les rues parce que la seule idée de rentrer était impossible. Tu étais le souvenir de mon frère, de ces moments à jouer avec lui, tout ceci me faisait un mal de chien. Et je faisais en sorte de rien montrer. Parce que tu devais le sentir, pas vrai ? Tu devais sentir à quel point tu animais quelque chose en moi, et que c’était affreux de me sentir ainsi. Le bout de ma muqueuse passait sur mes lippes. Mes doigts glissèrent sur mon visage en soupirant. Probablement un peu épuisé des derniers événements. « T’habites toujours chez tes parents ? Et comment elle va ta sœur ? » Cette sœur que tu aimes tant, que tu ne cesses de parler d’elle à chaque occasion. Tant tu es fier d’elle, tant tu l’aimes. Je m’adosse contre la chaise, je sors mon téléphone pour le caler sur la table en promenant mon regard un peu partout, comme si je voulais éviter le tien. Putain, qu’est-ce que tu fous ici ? Pourquoi t’es venu chambouler ma vie comme ça ? J’étais bien, sans toi, j’étais bien sans me demander chaque jour si j’allais avoir l’occasion de te voir. J’étais bien, ou peut-être que je ne l’étais pas. Peut-être que je me faisais des films, mais maintenant, c’est la réalité qui venait de me happer la gorge. Et elle avait ton parfum, elle avait tes yeux. C’était toi, qui me tenait, et tu étais bien le seul avec ce putain de pouvoir.

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    Lien du postJeu 25 Avr - 19:22
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    Ares & Nevada ♣ You're the book that I have opened And now I've got to know much more. Like a soul without a mind, In a body without a heart. I'm missing every part.

    « Je cherche jamais personne. T’es parti sans rien dire, j’ai pensé que tu avais pris ta décision. » Tu restes de marbre face à cette remarque mais au fond, tu bouillonnes. Non, tu n’as pas eu le choix de te faire interner. Tu n’as pas pris la décision d’avoir des crises de panique au moment où tu les attends le moins. Et naïvement, oui, naïvement, tu pensais être un peu plus qu’une simple “personne” lambda pour cet homme. Finalement, tu t’es nourri de songe, pensant que si tu y crois un peu plus, ça finira par se réaliser. La réalité est autre, elle est beaucoup plus poignante. Cependant, tu n’es pas un lâcheur Nevada. Tu as mis du temps à le chercher et maintenant qu’il est face à toi, tu ne ressens pas l’envie de partir même si, intérieurement, cette entrevue te bouleverse plus que de raison. Tu fais abstraction à tes émotions et tu lui dis clairement de te consacrer sa soirée lorsqu’une tierce personne fait son entrée. Tu as agit impulsivement, créant un contact physique avec lui. Une décharge électrique te submerge de la tête aux pieds et comme marqué au fer rouge, tu reprends ta main afin de la glisser derrière ton dos. Il n’aime qu’on le touche. Tu hausses les épaules. Tu le sais. Pas certain que tu retenteras l’expérience vu les réactions étranges de ton enveloppe charnelle. Tu n’as pas le temps d’y réfléchir davantage, tu es déjà assez heureux de pouvoir le suivre jusqu’à une table. Il a choisi de rester avec toi ce soir, ça veut bien dire quelque chose n’est-ce pas ? Du moins, c’est cette idée que tu préfères embraser. A peine les fesses collées à la chaise que sa voix pénètre dans ton conduit auditif. Il n’est pas revenu. Pas besoin d’être devin pour savoir de qui il parle ; la cause de votre rencontre. Celui que tu aimes et détestes à la fois. « Je sais. S’il est revenu, il aurait certainement venu frapper à ma porte. » Du moins, tu l’espères mais les Raad sont imprévisibles. Ils font toujours l’inverse de ce que tu attends. D’ailleurs, tu te demandes parfois si tu n’es pas mieux sans eux dans ta vie. Si tu te porteras mieux sans ton envie pour lui. Tu connais la réponse et pourtant, tu l’ignores. Tu dois être quelque peu masochiste sur les bords. Tout en posant tes coudes sur la table, tu lèves tes océaniques sur l’homme et sa nouvelle question. Tu l’observes franchement, tes croissants de chair se tordant comme si tu es proie à une profonde réflexion. « Je te l’ai dit, je n’ai pas quitté la ville. Et j’ai de bonnes raisons pour y rester. » A cet instant, tu aurais souhaité qu’il puisse lire dans ta tête afin de comprendre que l’une desdites raisons n’est autre que lui-même. Ce stoïque de merde pour qui tes sentiments n’ont jamais changé. Même quand la serveuse arrive, tu ne détournes pas les yeux de lui. Il est seul que tu veux voir, mine de rien son air insouciant t’a beaucoup manqué. A ton tour, tu commandes une deuxième bière, collant ensuite ton dos à la chaise afin de poser ta jambe sur sa jumelle. Tu soupires en pensant à ta soeur. « Elle va bien mais non, j’habite tout seul maintenant » Là, tu as un petit sourire victorieux parce que c’est le but de ta venue ce soir ; lui montrer que tu as grandi. Que concrètement, le facteur âge n’est plus un problème entre vous. Tu as toujours pensé que quelque chose a vu le jour entre vous. Qu’une envie réciproque s’était installée mais vu les circonstances, aucun de vous n’a désiré aller loin. Aujourd’hui, ces mêmes circonstances n’existent plus alors oui, tu voudrais tenter ta chance. Tu voudrais voir si tu as halluciné pendant une longue période de ta vie ou bien, l’attraction a bel et bien existé. Alors, tu penches la partie supérieure de ton corps en avant d’une manière à être passablement plus proche de lui. Tu n’as pas envie de continuer cette mascarade. « Ca va être comme ça ? » Tu es conscient de ne pas être clair donc tu entreprends de lui faire partager ton ressenti. « Parler de de nos familles respectives et du bon temps ? Ca m’intéresse pas. » Quand bien même tu as créé une nouvelle promiscuité entre vous, tu ne tentes pas de le toucher. Tu te contentes de le regarder, inclinant la tête sur le côté. « Je suis plus un gamin Ares. C’est vrai je me suis fait interné pendant deux ans mais c’est un détail. Maintenant je bosse, j’habite seul, j’ai pris ma vie en main, je suis responsable quoi » En réalité, qui essaies-tu de convaincre ? Parce qu’au fond, tu sais être toujours cet homme-enfant mal dans sa peau. Celui qui parfois, est proie à des crises même si tu n’en parles pas de peur de revenir entre ces murs trop blancs. Mais là, tout de suite, tu as envie d’être beaucoup plus qu’un paumé et lui dire ce que tu ressens sans tourner autour du pot. Étant toujours proche, tu murmures ces mots, espérant voir de la confusion dans ses prunelles, une piste que tu pourras suivre. « Tu le sais hein, que je t’ai toujours désiré. » Tes billes bleues le sondent, en quête d’une réponse, quelque chose contre laquelle tu pourras t’accrocher. Sauf que, la serveuse choisit ce moment pour apporter vos boissons. Tu tiques de la langue alors que tu t’éloignes. Saleté de merde, elle a tout foiré celle-là. Tu glisses une de tes mains dans ta chevelure et il te suffit de prendre un peu de recul pour te rendre compte de quelque chose d’important ; que faire s’il ne partage pas tes chimères ? Que dire si tu te plantes depuis des années ? Tu fermes imperceptiblement les yeux et décides de changer radicalement de sujet. Le dernier de tes souhaits est de le voir disparaître derrière les nuages de fumées. Tu te bafferas mentalement jusqu’à ton dernier souffle. « Bref. Hum, toi ça va ? T’en as pas l’air » Tu fais signe aux cernes sous ses yeux non sans croiser les doigts pour qu’il reste. Restes, pars pas, surtout pas.

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    Lien du postSam 27 Avr - 23:52
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    EXORDIUM.
    Tu sais le plus triste dans tout ceci Nevada ? C’est qu’il serait venu toqué à ta porte, mais pas à la mienne. Il serait venu vers toi, sans prendre le temps de venir me voir. Parce que je ne suis probablement plus rien pour lui, et que juste à cette idée, tu ne réalises pas à quel point ça peut me briser. Parce que j’ai tout fait. Ô Dieu, Ô Lucifer. Ils le savent, n’est-ce pas ? Ils sont conscients que j’ai pourtant gravé des montagnes pour lui, que j’ai volé, que j’ai fait des choses dont je ne peux assumer, que j’ai voulu son bien. Que j’ai pensé à lui, bien avant moi. Mais ce n’était pas suffisant. Parce que tu as beau aider les gens, tu as beau leur tendre une main, la plupart du temps ils ne gardent que le mauvais de toi. Et tu sais, aux yeux des gens. Je suis le plus mauvais. Je fais mine de rien, je baisse juste les pupilles en direction de la table en posant mes articulations dessus, je réfléchi. Je pense. J’imagine. Je me surprends à me dire que tout ceci pouvait être différent. Pour toi, pour moi, pour lui. On aurait jamais dû avoir une vie comme celle-ci, on aurait jamais du se plier à cette société. On aurait jamais du devenir la tristesse de ces ruelles abandonnées. Et ça fait mal, ça fait un mal de chien de te revoir, de revoir tout ça. Comme si j’étais pas assez brisé, finalement. Comme si j’en bavais pas assez. D’un faible soupire, à peine dissimuler par la tristesse qui m’envahie. Je ne suis jamais ainsi, je veux dire. J’ai toujours accepté mon destin, j’ai toujours dit que si quelque chose devait arriver, que c’était prévu. Que c’était comme ça, qu’on faisait nos propres choix et que le résultats dépendaient de nous. Je lève mes orbites clairs en ta direction. Ce visage, que tu as beau faire paraître saint, ne l’est pas. Je sais ta douleur. Je connais chaque recoins brisé de ton âme. Je connais ta souffrance, et je sais que tu ne peux pas la faire taire, toi aussi. « On a tous des bonnes raisons de rester. » Même si on va mourir ici, même si personne se souviendra de nous. Même si pour cette ville, nous sommes absolument rien. Même si toi et moi, on disparaîtra sous le néant de notre malheur. Je te regarde, comme jamais je n’aurai pu le faire avant. Je t’écoute, attentivement. Même si dans ma tête, cette phrase ne cesse de tourner. Tu es là, tu es là, face à moi, et tu ne bouges pas, tu m’emprisonnes de ce passé que je veux tant chasser, mais que j’aime tout autant. Parce que tu me ramènes à lui. Tu me ramènes à des souvenirs de paix. Je ferme les yeux. Respire, un, deux, trois, quatre. Respire. J’ouvre une nouvelle fois les yeux. Les braquant sur toi. Comme deux armes. Ne dit pas des choses que tu ne penses pas. Ne pense pas des choses pareilles. Je détourne le regard, c’est trop dur, bien trop compliqué, quand tu m’expliques que tu as été interné, mais que maintenant, ça va mieux, que tu prends ta vie en main. Putain, tu peux berner n’importe qui, mais pas moi, tu ne pourras jamais. « Tu briseras ta vie, comme tu l’as toujours fait. Comme on le fait tous. » Parce que personne ne prend sa vie en main, et surtout pas nous. Regarde-nous. Regarde avec quoi on vit, regarde où on est. Tu crois vraiment que la vie elle-même en a foutre de nous ? Tes mots m’échappent, tes mots m’égorgent. Je reste planté, comme un con, le regard dans le tien, le cœur dans la main. Tu croyais quoi ? Qu’il te suffisait de revenir comme une fleur après des années ? Tu peux pas changer notre nature. « Tu penses me désiré, mais la seule chose que tu désires, c’est quelque chose à quoi te raccrocher, c’est ce passé que tu as toujours voulu, pas le présent. Personne me désire en ce présent. C’est juste des mensonges. Et je déteste qu’on me mente. » La lumière au bout du tunnel, elle se recule si brutalement que je ne peux plus la voir. Je suis aveuglé, aveuglé par cette haine, cette rage qui anime mon être. C’est trop tard. Tout ça, c’est trop tard. Et pourtant, j’arrête pas de te regarder. Parce que tu sais le pire ? C’est que tu es ma maison, et que je ne peux plus te laisser t’en aller maintenant. Je me lève, je prends peur, je suffoque. Merde. Pas maintenant. Pas tout de suite. Je pose ma main à mon torse, le cœur qui s’emballe, le cœur qui se remballe. Je fronce les sourcils. « Je ne suis plus celui que tu désirais il y a quelques années. » Parce que ce gars que tu as connu, est mort. Je passe le bout de ma muqueuse entre mes lippes. Faut que je trouve de l’air. Je vais crever ici, je vais crever la main sur le cœur. Et je peux pas, je peux pas l’accepter. Je passe mes doigts dans mes cheveux, je bouscule les gens, je les pousses, juste, laisse-moi respirer. Laissez les démons s’envoler. Je sors, je me plaque contre le mur. Et durant une fractions de seconde. Je me perds dans ma tête, et je sors tant bien que mal mon paquet de clopes, je tremble. Je ne sais plus où je suis, et pourquoi je suis là. C’est à cause de toi. T’étais obligé de foutre le bordel dans ma vie ? Je fume, je fume autant que je peux. Autant crever, autant vite crever. Si c’est pour atténuer la douleur, si c’est pour faire taire mes maux. Autant fumer jusqu’à que la mort m’achève. Parce que je serai délivrer, et je serais sans doute en paix, avec moi-même.
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    Ares & Nevada ♣ You're the book that I have opened And now I've got to know much more. Like a soul without a mind, In a body without a heart. I'm missing every part.

    Tu n’as pas eu la vie facile Nevada. C’est cliché, ces quelques mots dépourvus de joie et teintés de malheur hyperbolique. C’est cliché mais c’est réel, c’est tangible. Tu as poussé tes premiers cris dans une famille dysfonctionnelle. Tu as fait connaissance avec ce monde en étant prisonnier des règles à respecter, à ne pas dépasser, à ne pas transgresser. Les règles sont simples ; pauvre tu es et tu le resteras. Malade, tu es né et cela ne s’évanouira pas. On peut pas dire que tu t’es fait à cette condition de défavorisé. De déchet social. Non, pas du tout. Tu t’imagines parfois, dans une autre maison moins chaotique. Tu te vois souvent rire au point de t’en casser la voix, en appréciant cette existence comme tu l’as jamais fait auparavant. Mais c’est une chimère et tu le sais. C’est juste que tu espères. C’est ça, tu espères un avenir meilleur tout en étant certain de son échec. Tout en étant sûr de crever avant de le toucher des bouts des doigts. Tu es une âtmâ pourrie dans un corps pourri et ça, peu importe ce que tu fais, peu importe tes aspirations, ça ne changera pas. Pourtant là, tu essaies de faire bonne figure. Tu n’as pas envie d'étaler tes faiblesses devant lui. Non, pas maintenant, pas tout de suite. Ton but est de lui montrer votre capacité à vous redresser. A ne pas toujours vous casser la gueule à trop rêvasser de vous en sortir. C’est gamin, c’est fatalement naïf mais c’est ta façon à toi de mettre sous les projecteurs ton évolution. Une tentative vaine. Un échec lancinant faisant écraser ton organe vital contre sa cage. Tu briseras ta vie. Tu foutras la merde dans ce continuum déjà frelaté. « Merci pour cet élan d’optimisme. » Tu es colère mais tu es aussi tristesse. Tu as échoué à te berner, à le berner, à berner la condition dans laquelle tu es piégé. Ca va être toujours comme ça, dis ? Tu seras toujours ce bon à rien forgé de songes et d’espérances mirifiques et destructrices ? Tu serres les mâchoires comme tes doigts serrent cette bouteille d’alcool. Bois et peut-être tu oublieras. Bois et peut-être tu crèveras. Bois, parce que jamais tu ne te relèveras. C’est ce qu’il vient de confirmer malgré tes efforts à vouloir un avenir meilleur. Mais peu importe finalement. Vous allez vous éteindre un de ces jours. Un jour lointain parce que là, tout de suite, tu veux profiter. Égoïstement, candidement, tu veux profiter de sa présence en te disant que peut-être, c’est ta dernière chance. Celle que tu n’as jamais eu. Celle qu’il t’avait volé à multiples reprises. Celle où tu lui diras ce que tu as toujours ressenti pour lui. Alors tu respires un bon coup et tu te lances. C’est quitte ou double. Ca passe ou ça casse et finalement, tu te casses royalement la gueule sous l’intonation de sa voix. Tu nages en plein délire n’est-ce pas ? Tu as un geste imperceptible, celui de te pincer pour voir si ce cauchemar est réel ou est-ce le fruit imaginaire de ta conscience méphistophélique. Retires ce que tu viens de dire, Ares. Retire ça tout de suite. Oui, c’est ce que tu as eu envie de hurler, de crier de toutes tes forces. Et tes forces te quittent petit à petit tout comme cette brillance confiante qui avait quelques secondes, ornée ton regard océan. Là, il ne reste que le néant. Il ne reste qu’une destruction massive façonnée par ses soins. Et il s’en va. Il te laisse tomber comme d’habitude. Il te tourne le dos comme d’habitude. Il fait comme si tu n’es pas, comme à son habitude. Tu te mords la lèvre jusqu’au sang. C’est ça ou tu seras capable de balancer le contenu de la table par terre et entrer dans une transe dont tu es le seul à connaître les secrets. Du calme Nevada. Du calme, du calme. Cette voix qui répète ces mots. Répétitivement, inlassablement. Pourtant, tes muscles restent tendus. Tes ongles restent ancrés dans les paumes de tes mains au point d’en garder la trace. Et tu n’as pas mal. Non, la douleur physique est minime face à la souffrance spirituelle. Alors, tu vas en rester là ? Tu vas le laisser décider pour toi ? Tu te redresses, faisant tomber ta chaise sous la rudesse du geste. Tu t’en fous des regards tournés vers toi. Tu t’en fous des chuchotements orientés vers toi. Tu marches comme un aliéné jusqu’à l’extérieur. Tu le vois, ce sale de pute. Tu le vois lui et sa cigarette qui, d’un geste rageur de la main, tu l’attrape pour l’écraser sous tes chaussures. Ce bâton cancéreux est un peu comme toi ; anéanti en quelques secondes. « T’as pas le droit connard ! T’as pas le droit de décider à ma place ! Mais c’est quoi ton problème bordel ? » Tu trembles. Tu es similaire à une feuille d’arbre aussi frêle que résistante, ne voulant pas se laisser emporter par le vent. Ne voulant pas terminer dans les abysses. « Oh si tu es toujours le même, un putain de salaud qui pense tout savoir des autres mais tu ne sais que dalle, rien ! » Et c’est plus fort que toi. Mis à part tes hurlements, c’est un coup qui part contre ta volonté. Ton poing épouse sa joue faisant une démonstration de ta violence. Tu ne le voulais pas, vraiment, tu ne le voulais pas mais il est le seul à blâmer. A blâmer pourquoi d’ailleurs ? Parce qu’il vient de te rejeter ? Parce qu’il vient d'anéantir toutes ces années d’espérances en te disant que bientôt tu seras grand ? Bientôt il te verra comme un homme et non un gamin ? La réalité des choses te frappe en plein fouet et cette fois c’est contre toi-même que tu te venges. Tu te mets à te cogner la tête tel un hystérique. Tu te mets à te traiter de con inlassablement. Rêve brisé et c’est dur pour toi. Tu n’es pas fort Nevada. Tu n’es pas résistant, non pas du tout. Toi, tu vacille entre la raison et la folie et c’est la deuxième qui gagne du terrain. C’est elle qui remporte la partie alors que tu te mets à pleurer mélangeant ta salive avec du sang coulant de tes lèvres que tu as écorché précédemment. C’est bien fait pour ta gueule, ignoble personnage. Si lui ne veut pas de toi alors qui voudra de toi ? Où est ta place ? Nulle part ou peut-être six pieds sous terre.

    Codage par Magma.

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    Lien du postDim 12 Mai - 13:41
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    EXORDIUM.
    Je suis un monstre. Celui dont personne ne veut, celui qu’on ignore, qu’on tente d’éviter. Mais vous, qui êtes-vous ? Pourquoi auriez-vous le droit de m’anéantir sans aucun regret, alors que dès que c’est moi qui me protège, on me traite d’égoïste, de sale monstre, de sale ordure. T’es pas différent des autres Nevada, pourtant, je pensais te connaître. Je pensais connaître chaque geste, chaque mot qui sortait de ta bouche. Tu étais ce passé dont je voulais éviter, tout bonnement parce que je savais, ô oui, je sais à quel point tu es fragile et sensible qu’à l’instant même où mes mots traversèrent mes lippes, tu serais plus bas que terre. Je te déteste, et même en te détestant, j’arrive pas à bouger. Je suis paralysé par tes propos que tu me jettes en pleine figure. Je voulais juste t’aider, je voulais juste t’éviter de souffrir davantage, mais tu n’as vu que la noirceur dans mes paroles, et tu n’as rien voulu savoir. Alors, tu enchaînes. Tu me frappes, encore, et encore. Et ma conscience s’effondre. Dans un coin da la pièce, où aucune lumière n’est la bienvenue, elle s’effondre de peur et de tristesse. Ta vie, mon cher Ares, ta vie ne sert à rien à part fait du mal aux gens que tu as pu aimer, adorer. Regarde-toi, pissant le sang, tu sens la douleur des coups et même avec ça, tu ne veux pas bouger. Parce que tu as l’optime conviction de mériter tout ça. Peut-être qu’il va frapper assez fort pour te faire une commotion. Peut-être qu’il va taper assez fort pour que tu oublies. Je vois tes larmes, dévaler le long de tes joues. Nevada, ta haine et ta tristesse se joignent dans une valse bien plus horrible. Elles se sont liées, pour t’avertir que tu venais de toucher le point du non-retour. Et silencieusement, je te dis bienvenue. Bienvenue dans cet enfer où le trou s’est rebouché autour de toi, et tu n’as plus aucun moyen de t’en sortir. Alors pourquoi tu aurais le droit de me faire ça ? Tu es toi aussi, un déchet, qui tente d’avoir des étoiles dans les yeux, qui tente de ce dire qu’il a changé. On est les deux pareils. Ta lèvre éclaté, qui me donne bien des envies, mais que je refoule en observant tes pupilles gobées par la noirceur. Et lentement, quand je te vois épuisé, à bout. Quand je sens à peine mon visage sous les assauts. Même moi, je viens de chialer, comme une sale merde. C’est pour te dire à quel point tu as un impact important chez moi. Moi qui ne voulait rien te montrer, tu as gagné sur ce terrain. Je prends ta mâchoire entre mes articulations. J’ai du mal à parler, à tenir debout. Le sang coule le long de mes narines, de ma bouche, tu m’as fracassé, et je l’ai mérité. « Tu saignes. » Ce sont juste des mots que j’ai pu aligner, avant de te pousser si violemment. Ne t’approche pas de moi, n’approche pas le monstre. « Va soigner ça. » Et va-t’en. Loin de moi, loin de ce pêché que tu ne peux assumer. Je suis à peine conscient, je te jure, tu m’as foutu presque à terre. Et j’ai tellement mal que je me surprends à aimer cette sensation. Je baisse les yeux, mes yeux humides, rouges. J’ai jamais pleuré devant quelqu’un, j’ai toujours redressé le visage en avalant mes larmes, impossible pour moi de faire ça face à quelqu’un. Alors, j’espère que t’es fier de toi. Je serre la mâchoire, passant mes doigts sur mon faciès en essayant de nettoyer les traces de sang, à l’aide de mon haut, tout en rabattant la capuche sur moi. Histoire que personne ne voit à quel point, je viens d’être brisé par quelques mots, plutôt que des poings. Je te laisse là, ne m’en veux pas. Je passe à côtés de toi, sans aucun regard, sans te dire autre chose, juste t’effleurer l’épaule. Tu vois, si j’étais pareil, je t’aurai sauté à la gorge, je t’aurai obligé à me regarder pendant que mes coups partaient. Mais je ne suis plus celui-là, je suis loin d’être l’ancien moi. Alors, je m’en vais. De quelques pas, avant de m’arrêter pour me tourner vers ta personne. « J’ai des tas de problèmes. » Parce que je suis un gros problème à moi tout seul. Que je le veuille ou non, ça sera éternellement comme ça. Je te lance un dernier regard, un dernier faible sourire. Si je tombe pas dans les pommes avant de rentrer chez moi, ça sera à mon avis un sacré miracle. Et je disparais. Dans le nuit qui m’a bouleversé. Te voir, aussi près de moi, après tant de mois de silence. Tu n’avais pas le droit de revenir dans ma vie comme une putain de fleur. Mais tu n’en fais qu’à ta tête, et ce, depuis toujours.
    Quand je rentre chez moi, difficilement. Je m’écroule au sol, tel un gamin apeuré. Comme si je venais de voir un fantôme. Je m’écroule en posant mes mains sur mon visage, en hurlant de douleur. Tu m’as pas manqué, et j’aurais des traces à cause de toi. Je grogne, je me déteste, encore et encore. J’aimerai pouvoir faire le bien, j’aimerai pouvoir avoir une putain de paix, mais même en tentant d’être une bonne personne, j’arrive encore à tout foutre en l’air. Alors, j’abandonne. Je laisse ma nature reprendre son droit sur moi, et je me laisse gober par mes maux qui j’avais réussi à canaliser. Et c’est ta faute, ça. Nevada. Tu n’avais pas qu’à revenir dans ma vie. Tu as tout chamboulé, et ça sera à toi, de tout remettre en ordre. Pas à moi.

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