Bien sûr que tu étais monté dans les tours bien avant de lui faire face physiquement. Alors en face ça avait forcément un peu dérapé. Rien de bien grave mais assez pour marquer la fin d'une amitié après trahison. Alors oui elle finissait pas très réceptive face à cette demi-confidence mais qu'importe. C'était fait, et ça avait été prévisible. « On s'en fout.. » Comme si ça ne comptait pas. Comme si ça n'avait pas d'importance. Pourtant tu savais bien que ça ne serait pas sans conséquence. Camille était connu de tes proches, après tout. Tes parents le connaissaient mais à tes yeux ça ne faisait qu'accentuer la trahison. Qu'il ait couché avec Colombe, qu'il eut été un ami très proche, et surtout qu'il te l'ait caché tout en osant de dissuader de te redonner une chance avec elle. C'était beaucoup trop d'éléments. Bientôt tu en souffrirais peut-être. Aujourd'hui ce n'était pas le cas tu ne voulais plus de lien avec lui. Retrouver ta chérie était tout ce qui comptait. Tu venais tout juste de lui dire que tu l'aimais d'ailleurs. Pour la première fois depuis vos retrouvailles mais il fallait le préciser, même si ce n'était un secret pour aucun de vous. Tu profitais de ses lèvres, de la proximité de vos corps, de sa présence tout bêtement, et tu passais le pas de sa chambre la déposant sur le lit pour sans la quitter te faire une place sur elle. « C'est ma chemise ça, non.. ? » » Vous vous étiez retrouvés depuis environ quatre mois mais c'est vrai que déjà elle avait fait sa sélection dans tes affaires. Puis c'était sexy à souhait. « On est seuls ou Daisy risque de rentrer ? » T'appuyant sur ton avant-bras tu finissais par prendre place près d'elle en la contemplant. L'éloignement avait crée un véritable manque c'était certain.

Ça ne te réjouit pas d’être à l’origine des disputes de Giacobe et Camille. Tu sais que Camille va te détester pour avoir parler de cette histoire à son meilleur ami. Parfois, tu te dis que tu aurais mieux fait de te taire pour préserver leur relation. Il dit s’en foutre mais, dans le fond, tu sais que c’est faux et qu’il va finir par souffrir de ce manque. Peut-être pas autant que toi t’as souffert de ne pas le voir ou encore de ne pas pouvoir le serrer dans tes bras et l’embrasser mais, Camille finira par lui manquer quand même car c’est son meilleur ami. Tu ne sais pas trop comment tu réagirais si c’était Daisy dans l’histoire. Mais t’as pas envie de l’embêter avec ça pour le moment. Tu profites donc des retrouvailles. Tu lui avoues que oui, tu l’aimes et pas uniquement parce que tu as besoin de lui dire parce que tu veux sauver ton couple. Tu l’aimes pour de vrai. Vous gagnez ta chambre, ses lèvres toujours contre les tiennes et ce, jusqu’à ce qu’il se retrouve au dessus de toi et percute que oui, tu portes bel et bien sa chemise. Tu hausses les épaules d’un air innocent. C’est un peu comme si t’étais avec moi, comme ça... Et puis, je trouve qu’elle me va mieux. Enfin, je peux toujours te la rendre si tu veux. Tu retires les deux premiers boutons sans le quitter des yeux. Il refroidit un peu l’atmosphère en parlant de Daisy mais tu ne peux pas lui en tenir rigueur. C’est vrai que depuis qu’elle squatte chez toi, vous ne vous êtes pas beaucoup vu avec Giacobe. Elle sait que tu passes donc ne devrait pas rentrer... Mais au pire, on s’en fiche. C’est ma chambre et puis, ça pimente un peu les choses. Ca te fait rire mais en réalité, tu croises les doigts et les orteils pour qu’elle se pointe pas. Il t’a manqué et t’as un peu envie de profiter de lui quand même.

Alors que tu remarquais qu'elle portait ta chemise, elle t'énonçait deux raisons qui firent sourire. Du grand Colombe. C'est pour ça que tu l'aimais. Elle arrivait à te dire qu'elle se sentait plus proche de toi ainsi et qu'en même temps cette chemise lui allait tellement mieux qu'à toi. « Non, tu peux la garder. T'as de trop bons arguments. » Tu le pensais. Tu trouvais aussi qu'elle était canon dans tes fringues. Preuve que tu étais un mec amoureux. Elle déboutonnait deux boutons ce qui n'échappait pas à ton regard. Tu te redressais quelque peu pour te déchausser, larguais ta veste un peu plus loin et tu reprenais place près d'elle. « Mh, ce soir c'est que toi et moi. » La rejoignant à nouveau tu surplombais son corps et déposait tes lèvres le temps de deux trois petits bisous à son décolleté récemment initié. Puis tes avant-bras te servais d'appui de part et d'autre de sa tête, et tu la contemplais. « Ton bronzage est canon. » Jouant avec ses cheveux soyeux, tu retrouvais le silence. C'est vrai que finalement vous n'aviez que très peu passé de vrais moments après cette confidence bien amère. Tu n'avais pas pris le temps de louer ses efforts d'exposition au soleil.

Bon forcément, tu trouves les bons arguments pour ne pas lui rendre sa chemise parce que, t'as envie qu'il laisse quelques vêtements ici. Comme ça, t'as l'impression qui est toujours un peu à tes côtés et aussi, tu sais qu'il sera forcé de revenir. T'es un peu maligne quand même! Tu ne précipites pas les choses mais, tu tentes de les faire avancer. Tu commences à retirer quelques boutons, prête à lui rendre tout de suite mais finalement, il te précise que tu peux la garder. Du coup, tu t'arrêtes et tu lui adresses un large sourire en guise de réponse. Tu lui expliques aussi que Daisy ne devrait pas rentrer parce qu'elle sait que Giacobe est dans le coin ce soir. Au pire, elle ira dans sa chambre et vous, vous êtes dans la tienne donc, il n'y a pas de soucis à se faire. Il semble satisfait de la réponse puisqu'il retire ses chaussures et sa veste pour te rejoindre de nouveau. Tu sais, tu pourrais laisser quelques affaires ici et venir plus souvent?! Je te demande pas d'habiter avec moi hein mais, ça t'éviterait de faire des allers-retours chez toi entre tes gardes. Tu hausses les épaules alors qu'il dépose quelques baisers sur ta peau avant de relever les yeux en ta direction pour te complimenter. Tu prends son visage entre tes mains pour déposer un baiser sur ses lèvres. C'est toi qui est canon ouais! C'est vrai que c'est une petite remarque qu'il n'avait pas eu l'occasion de te faire puisque vous étiez légèrement en froid pendant le Spring Break.

C'est vrai que ces derniers temps vous n'aviez pas été tellement proches. Le Spring Break aurait pu être plus chaleureux c'est vrai. Après tout entre les retrouvailles officielles, les périodes convalescence post-attentat, le week-end saint-valentin... vous étiez devenus deux amoureux incapables de se lasser l'un de l'autre. Alors forcément malgré tout, le manque avait été difficile à encaisser. « Oh alors ça y'est ? Mon tiroir est prêt ? » As-tu énoncé aprés son baiser. Ce qui revenait à souligner qu'elle était prête à faire ce pas en avant. Tu l'avais charrié gentiment lors de votre week-end aux Hamptons. Là tu prenais davantage les choses au sérieux puisque ça venait d'elle. Oui ça changeait tout. « Disons qu'on fait ce qu'on peut pour tenter d'être à la hauteur.. » Tu as sourit brièvement bien conscient que tu devais beaucoup aux gamètes de tes parents. « T'as été honnête, et ça personne ne pourra te l'enlever. » Une manière de la remercier, peut-être. Mais ce n'était pas simple n'est-ce pas ? La remercier d'avoir avoué avoir couché avec ton meilleur ami, enfin ex meilleur ami aujourd'hui. Pour autant, elle a été honnête et pas lui. « Je veux vraiment que ça marche, j'y crois, et c'est pour ça que je suis encore là. Je veux pas te perdre. » Malgré cette histoire que tu avais pris le temps d'encaisser.

Faut croire que ce début de nouvelle relation est compliquée pour vous deux. Vous connaissez plus de bas que de hauts et tu espères sincèrement que les choses vont changer. Pour ça tu es prête à tout à commencer par lui faire de la place à l’appartement pour qu’il puisse rester plusieurs jours ou en tout cas, passer quand il le souhaite. Oui, totalement prêt ! Tu esquives un sourire alors que ses lèvres s’écrasent contre les tiennes. Vous allez rattraper le temps perdu, forcément. Tu le complimentes, chose que tu n’as pas pu faire depuis un petit moment déjà. Tu détestes être en froid avec lui. C’est le minimum que je puisse faire...! Lui dire la vérité, recommencer sur de bonnes bases. Mettre les choses à plat pour aller plus loin ensemble. Tu le perdras pas. Je vais tout faire pour que ça marche aussi. Je t’aime! Finit les conneries et place à la Colombe mature et déterminée.

Totalement prêt. Elle persistait et signait. C'était bon signe à tes yeux. C'est vrai quoi, quand tu as confié à la belle parisienne l'envie de réessayer pour de vrai, tu avais eu la crainte qu'elle prenne peur. Qu'encore une fois elle soit apeuré face à des sentiments sincères. Elle avait eu une expérience affreuse avant et ça tu l'avais vite compris. Mais au milieu de cette nouvelle chance, elle te rassurait et plus que cela elle te surprenait. « On devrait commencer par y ranger cette chemise.. » As-tu lancé taquin et malicieux en glissant ta main à sa taille sur sa peau, sous cette chemise que tu lui avais léguée officiellement plutôt. Tu n'allais pas jusqu'à la remercier pour son honnêteté mais tu soulignais à quel point ça restait apprécié, parce que c'était important pour toi. C'était le minimum, peut-être mais le minimum que Camille n'avait jugé bon de faire. Pire le minimum qu'il avait refusé de faire. « Et, je t'aime. » As-tu énoncé une fois de plus, main à son menton, regard dans le sien. Comme pour affirmer ton sérieux. Tu ne jouais pas, tu ne voulais pas jouer. C'est un bisou que tu as apposé à ses lèvres avant de t'installer pour retirer tes fringues et te glisser dans le lit à nouveau en boxer. Tu n'avais pas dormi près d'elle depuis cette soirée où elle t'avait tout avoué. Mais la différence ce soir c'était bien que tu te calais près d'elle, contre elle. Puis elle avait raison dormir près d'elle était très apprécié après tes journées à l'hôpital, ou tes gardes de nuit.

Tu secoues la tête doucement de gauche à droite, d'un air sur. Non, il ne faut pas ranger cette chemise dans le tiroir que tu es prête à offrir à Giacobe pour qu'il passe plus de temps avec toi. Non, celle-ci elle va finir dans mon tiroir! Tu te mets à rire, à frissonner quand il glisse sa main à ta taille. Tu te rapproches un peu plus de lui et écoutes avec attention les mots qui s'échappent de ses lèvres. Vous avez tous les deux envie que ça fonctionne et il n'y a pas de raison. T'as été honnête avec lui et tu n'as désormais plus rien d'autres à lui avouer que tu n'aurais osé dans le passé. T'as plus tellement peur de tes sentiments à son égard. T'es conscience que Giacobe est quelqu'un de bien et qu'il ne te fera jamais de mal consciemment. Quand tu y réfléchis, c'est plus de toi que tu as peur. De ta famille spéciale, des médias, de ton caractère de merde. Tu sais que ton père ne sera pas d'accord et que maman n'est plus à ses côtés pour tenter de lui expliquer. Tu sais qu'à chaque fois que tu mets les pieds en France, on scrute le moindre de tes faits et gestes, t'as intérêt à te tenir à carreaux parce que les magazines apprécient créer de nouvelles relations pourtant inexistantes. T'as peur de faire souffrir Giacobe avec tout ça. Pourtant, tu prends le risque. Il retire ses fringues, bien décidé à rester à tes côtés cette nuit. Tu cales ta tête contre son torse, levant les yeux dans sa direction. Tu sais, je me sens toujours mieux quand t'es avec moi. Je pense que j'étais pas vraiment malade, ça devait juste être une petite dépression. Par contre, y a des trucs qu'on a pas fait au Spring Break et qu'on doit rattraper... Tu me dois un massage! En vrai, c'était peut-être l'inverse mais, tu t'en fiches, tu tentes quand même le coup.

Les yeux rivés sur Colombe, tu l'écoutais en glissant ton index aux traits de son visage. Peut-être que la première fois vous n'aviez pas su parier sur de véritables sentiments amoureux, au point que vous en aviez fini dépassés. Depuis vos retrouvailles, il y semblait y avoir aucun doute, ni même aucune crainte véritable. « Je préfère quand t'es là aussi. Vraiment. » Tu étais conscient d'être celui qui avait initié cette période d'éloignement mais c'était peut-être le temps qu'il t'avait fallu pour digérer. Par chance, tu en voulais peu à Colombe. C'est vrai que tu avais été un peu déçu, mais vous aviez rompu et à l'époque tu n'avais pas su la retenir. Mais ce soir, tu étais là avec la volonté affirmée de vouloir mettre de ça derrière vous. Et vous étiez bien partis. Ton regard se posait sur elle, et l'air faussement confus tu ajoutais. « Qu-quoi, quoi ? Répète moi ça ? » Un rire s'empara de toi. « Tu fais une belle escroc quand tu t'y mets. TU me dois un massage babe et un room-service d'ailleurs. Puis je dois avoir encore deux trois coups de soleil à soulager.. » Aha, du con ! A croire que tu tenais là l'argument ultime. Mais oui tu ne savais que trop peu être sérieux par moment.

Finalement, même si cette dispute avait été insupportable et vraiment très longue à tes yeux, elle était aussi une façon de retrouver Giacobe de plus belle. Tu avais eu le courage de lui dire ce que tu ressentais. Avant de te mettre de nouveau en couple avec lui, tu l'avais pourtant mis en garde. Il avait peur de l'engagement, peur surtout de le faire souffrir. C'était ta phobie parce que tu savais pertinemment que, même sans le faire exprès, tu faisais constamment et inévitablement fuir les personnes auxquelles tu tenais. Ça avait commencé avec Raphael à l'époque. Ta soeur par la suite. Et puis, Giacobe une première fois. Tu avais même fait fuir Iris, c'est pour dire. C'était dans tes gênes. C'est comme ça que tes parents t'ont éduqué. Alors forcément, tu te retrouves comme une conne à devoir assumer tout ça. Mais heureusement, il a fini par te pardonner ou du moins, il est prêt à le faire. Ça te fait sourire. T'es contente de l'entendre dire qu'il est mieux avec toi. T'en profites pour lui demander un petit quelque chose. Quand il te demande de lui répéter, tu joues la carte de l'innocence. Tu le questionnes du regard, visage angélique, sourire innocent collé sur les lèvres du style, je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. Tu clignes des paupières, bats des cils. Mais nan, ça marche pas. La vérité éclate et tu soupires. Ouais bon, je me suis peut-être trompée dans le rôle à jouer... Je peux toujours y remédier mais, je veux la même chose en échange. Et puis, je peux appeler un traiteur mais disons, demain?! Bah ouais, à cette heure-ci, ça sera plus fast-food que repas gastro!