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I LOVE HARVARD
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    Lien du postLun 1 Avr 2019 - 19:19
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    I want something from you ✘ Ares HideousFrayedFoxterrier-smallI want something from you ✘ Ares Original

    Le monde semblait être sur pause. Ou peut-être n’était-ce que moi qui m’étais arrêté alors que le monde ne cessait jamais de tourner même sans moi. Cela n’avait aucune importance de toute manière. Je m’étais déjà créé mon propre monde dans cette phase au sein de laquelle je m’enfonçais ce soir encore. Deuxième nuit d’affilé pour cette partie de mon être. Je me retrouvais dans cet univers où tout était trop sombre et destructeur. C’était cet univers où je n’avais envie de voir personne et où la solitude semblait la meilleure des choses au monde. Un univers que personne ne pouvait comprendre réellement. Ce n’était qu’un de ces endroits où je me sentais étrangement bien. Ce n’était pourtant pas normal de me sentir presque trop vivant dans cette phase tandis que je crevais sans cesse jours après jours suite à tous les abus que je commettais comme un fou. Stupide petit gamin. Les yeux rivés sur l’écran de mon téléphone, je me perdais dans une lecture sans réellement y être attentif. Je me laissais entraîner dans un autre monde où toute ma vie aurait été différente avec mon père, premier ministre Irlandais. Un autre endroit où je n’aurais jamais fini de la même façon. Rien ne se serait déroulé pareil si j’étais toujours à Dublin. Mais, c’était trop compliqué. Et tout avait changé. Mon anormalité avait été révélée. Et, aujourd’hui, elle me paraissait si naturelle que je ne parvenais jamais à m’en détacher malgré les efforts que j’avais fournis les premières semaines après le diagnostic. Nous étions vendredi en fin d’après-midi et j’étais cloîtré dans mon appartement. Vous savez, la majorité des étudiants n’étaient pas fermés chez eux un vendredi après les cours. Ces étudiants sortaient généralement les vendredis soirs afin de décompresser de la semaine qui venait de s’écouler ou tout simplement pour boire un verre en passant du bon temps entre amis. Mais, ce n’était pas mon cas. Moi, j’étais tout seul fermé dans mon appartement. La phase avait commencé à me terrasser hier en fin de journée. Elle s’était abattue sur moi sans même me prévenir comme elle le faisait à chaque fois. Je me détestais encore plus que des jours plus tôt. Je ne me supportais pas. Je voulais être seul. Je désirais être totalement invisible. J’avais besoin de me fermer dans mon appartement et de ne voir personne. En cet instant, c’était tout ce qu’il me fallait. C’était tout ce que je préférais de toute manière. C’était clairement la meilleure chose à faire pour l’horreur que j’étais, que j’avais l’impression d’être en tout cas à cause de ma dysmorphophobie. Il était toujours préférable de ne pas entraîner les gens avec moi lorsque je me retrouvais dans cette phase si proche des méandres de l’enfer. Moi, je les méritais ces flammes qui me dévoraient lentement. Personne d’autre. Oh non.  Les rares personnes qui faisaient parties de ma vie ici – d’ailleurs, je  devais bien avouer que ce soir je ne comprenais vraiment pas pourquoi elles s’attachaient à moi alors que j’étais si minable – devaient être en train se préparer pour profiter de leurs soirées et moi j’allais juste rester fermé dans ma prison dorée ici. J’avais décliné les quelques invitations reçues pour cette nuit. Je ne pouvais pas. Je ne voulais pas. Il fallait que je sois seul ce soir. Alors, j’étais là. Moi, gosse pitoyable coupé du monde. J’étais là à tourner sur mon téléphone sans parvenir à m’en sortir et à trouver comment me tenir tranquille. Il me manquait quelque chose. Il me fallait quelque chose. Oh bordel oui, il me manquait des substances. Depuis hier, je n’avais consommé aucune drogue. Je m’étais contenté de prendre mes médicaments sagement et de grignoter un peu pour ne pas me tordre de douleur. Et, le manque se faisait sentir. Réellement. Cruellement. Je ne tiendrais pas comme ça. Un cri de rage quitta mes lèvres tandis que je lançais mon téléphone sur mon lit. Je n’avais plus rien chez moi. Sous un coup de folie, j’avais tout consommé quelques jours plus tôt. Il fallait que je sorte. Il fallait que j’aille trouver de quoi me sauver. Je ne pouvais plus rester fermé chez moi sans ces substances miracles. Je me devais juste d’aller les chercher puis je rentrerais chez moi prêt à me cloîtrer dans mon appartement à nouveau. C’était ce que je désirais. C’était ce que j’allais faire avant que tout ne me bouffe trop violemment. L’illumination frappa mon esprit et je savais parfaitement où je devais me rendre pour obtenir ce que je désirais. Sitôt que l’idée se fit une place dans mon esprit, je sentais le manque pulser encore plus fort en moi. Il me terrassait. Il réveillait une bête désastreuse dans mon corps. Il fallait que je sorte. J’allais devenir dingue si je ne me bougeais pas le plus rapidement possible pour avoir accès à cette dose qui me redonnerait vie. Alors, en quelques minutes à peine et toujours sans jamais fixer de miroir, j’étais sous la douche à laisser l’eau chaude me réveiller totalement de cette brume qui m’entourait depuis hier. Quelques minutes supplémentaires et je me retrouvais devant les toilettes à vomir mes tripes. Les premiers symptômes d’un manque que je ne pouvais pas gérer ? Sans doute oui. Mes mains s’étaient déjà mises à trembler sous ces substances qui me manquaient. Lorsque mon estomac fut trop vite, je me redressais attrapant une serviette que j’enroulais autour de moi. La tête me tournait. Le monde ne semblait plus être droit du tout tandis que j’avançais en direction de ma chambre. Je finissais même par m’asseoir sur le sol devant ma penderie fixant les vêtements qui s’y trouvaient comme s’ils pouvaient venir seuls jusqu’à moi. Foutue connerie. Un long soupir passa mes lèvres avant que je ne parvienne à me redresser pour me servir. Un tank top noir avec un sweat beaucoup trop grand qui me cacherait parfaitement et un jogging pour éviter de faire voir mon corps. J’enfilais mes baskets tout en passant une main dans mes cheveux afin de les arranger un minimum même si cela n’avait aucune fichue importance puisque je rabattais ma capuche sur ma tête pour me masquer. Pour ne devenir qu’une ombre dans la nuit. Sans même jeter un œil dans le miroir pour voir à quoi je ressemblais – et franchement ce n’était pas joli – je me dirigeais vers ma table de nuit récupérant de l’argent, mes clopes et mon briquet. J’étais prêt à m’élancer dans les rues de Boston pour retrouver l’homme qui pourrait m’aider cette nuit.

    J’avais besoin de drogue. J’avais besoin de me prendre une bonne dose avant de parvenir à réfléchir clairement. La seule idée qui tournait d’ailleurs dans ma tête était de consommer de la drogue. C’était tout ce que je désirais. C’était la seule mission de ma soirée. Je savais parfaitement où je désirais aller pour combler mon manque quand bien même une partie de mon esprit me criait dessus pour me dire que ce n’était pas la meilleure des solutions. Ce n’était pas la meilleure des idées encore moins si j’espérais pouvoir toucher à la drogue très rapidement. J’aurais mieux fait de m’arrêter dans n’importe quelle ruelle sombre pour m’adresser à n’importe quel fournisseur que j’aurais trouvé sur mon passage. Il ne se serait pas posé de questions. Il aurait pris mon argent tout en me donnant les pilules miracles que je désirais. Aucun problème. Malheureusement pour moi, pour mon corps et pour mon esprit, je refusais de me lancer dans quelque chose d’aussi aisé. C’était comme si je ne pouvais pas accepter quelque chose d’aussi simple alors que j’étais moi-même une anomalie difficile à gérer. Je voulais de la difficulté. Je voulais du défi. Enfin, pour l’instant en tout cas parce que je parvenais encore à gérer le manque qui pulsait en moi. Alors, en cet instant, je ne voulais pas juste me retrouver face à n’importe quel inconnu pour me satisfaire. Non. Je voulais voir Ares. Ares Raad. Qui était-il ? Je l’avais rencontré en déposant ma moto au garage quelques mois plus tôt. Je me souvenais de ce jour là comme si c’était hier. Ce jour où je m’étais royalement fait renvoyer chier par cet homme qui ne semblait guère intéresser par ma proposition pour faire autre chose que réparer ma moto. Dommage pour moi, dommage pour lui. Il était si fichtrement attirant. Les choses auraient pu s’arrêter là entre lui et moi. Mais, le hasard avait bien joué son coup lorsque mon fournisseur était tombé en rade me conseillant la ruelle où Ares vendait sa drogue. Au fil des semaines, Ares était devenu mon fournisseur habituel. Dès que j’étais en manque de quelque chose, je venais le voir. Moins d’une semaine plus tôt, j’avais acheté suffisamment de drogue pour tenir jusqu’au dimanche au moins. Et, voilà que nous étions vendredi et que j’allais débarquer à nouveau face à Ares pour quémander de la drogue. J’étais persuadé qu’il n’allait pas réellement apprécier la situation et qu’il me le ferait savoir d’autant plus au vu de l’état dans lequel j’allais me présenter à lui. Mon visage était si pâle que n’importe qui aurait pu croire que je m’étais amusé à me foutre de la craie sur le visage. Je tanguais peinant à tenir debout parce que le monde n’était pas stable autour de moi. Mes mains tremblaient sous ce manque qui me prenait aux tripes. J’avais aussi maigri et c’était fichtrement visible quand bien même seulement quelques jours s’étaient écoulés. Les cernes se dessinaient sous mes yeux noircissant mon visage déjà coloré de bleus. Quand au reste de mon corps, il était couvert de plusieurs égratignures, mais ça Ares ne le verrait pas. J’étais bien caché dans ces vêtements trop grands pour moi qui ne mettais pas du tout mon corps en avant. Ares. Ares. Ares. Tout n’était pas platonique entre lui et moi. Un soir, nous avions fini chez moi et nous avions couché ensemble. Ares était l’un des rares à avoir eu cette autorisation de venir dans mon lit et d’y rester après nos petites affaires. Il était l’un des seuls à avoir eu le droit de m’embrasser sans me faire du chantage. Mais, ce n’était pas ce qui comptait ce soir. Non. L’important était d’obtenir ma drogue. Tête baissée, je cheminais dans les rues ne voulant pas emprunter de transports en commun ou de taxi. Je marchais juste seul récitant Roméo et Juliette pour éviter à la panique de me pousser à repartir en courant chez moi. Une averse se déclara soudainement poussant les gens à se précipiter dans les rues. Moi ? Moi je continuais à marcher lentement sans perdre le fil de ma discussion à moi-même. Je ne remarquais même pas que la pluie s’arrêtait. Je ne prêtais même pas attention au fait que j’étais trempé. Ça importait peu. Comme un gosse trop dingue, je me retrouvais dans la ruelle recherchée. Et Ares se dessinait au fond de celle-ci. Rajustant ma capuche trempée sur ma tête, je prenais sur moi pour trouver le courage qui me manquait. J’avais trop peur de me faire jeter sans obtenir ce qu’il me fallait. Mais, après quelques secondes, je m’approchais décidé mordillant nerveusement ma lèvre comme si j’espérais que tout ça me redonnerait plus de contenance. Je me pointais devant cet homme et j’enfonçais mes mains dans mes poches avant de souffler.

    Je… J’ai.. J’ai b’soin d’une dose…

    Pas de bonjour, pas d’excuses alors que je venais le déranger, pas de comment tu vas. Je ne cherchais pas la futilité. Je ne cherchais pas à faire semblant. Je ne voulais pas. Non. Pas alors que je voulais juste me défoncer réellement. Pas alors que le manque cognait dans chaque parcelle de mon corps. Je voulais juste de la drogue pour me faire souffrir un peu mieux, pour me sentir un peu mieux. Je voulais juste de la drogue. N’importe quoi. Je me fichais de la drogue qu’il pourrait me donner. Je me fichais de tout. Je voulais juste une putain de dose. Et, ce fut une fois que ces mots eurent franchit la barrière de mes lèvres que je me rendais compte à quel point je devais avoir l’air pitoyable. Je claquais des dents sous le froid qui s’emparait de moi. Je me souvenais de mon état et de l’allure que je devais donner caché comme un gosse sous des tonnes de vêtements me rendant si petit et si maigre. Et, là, sous les yeux magnifiques d’Ares, je me sentais mal à l’aise. Je ne valais rien à côté de ce garçon avec qui j’avais partagé une nuit presque trop magique. Je venais tout gâcher là. Merde. J’aurais mieux fait d’aller trouver ma dose auprès de n’importe quelle autre personne. J’aurais pu le faire sans avoir à m’imposer. Moi, déchet ambulant. Pourtant, j’étais là, devant Ares et je n’avais pas ma place. J’étais comme une surprise soudaine et inattendue qui apparaissait à nouveau. J’étais la piqure douloureuse de la soirée. Et, après cette nuit passée ensemble, peut-être qu’Ares aurait juste envie de me renvoyer au loin. Est-ce que je le méritais ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Ares aurait-il pitié de moi, de mon allure au point de me donner ce que je voulais sans chercher à babiller inutilement ? Pouvait-il voir ce gosse pitoyable, horrible, minable que j’étais ? Oh, zut, je n’en savais rien. Je ne voulais pas savoir. Je voulais juste une échappatoire. Et, Ares était la clé de cette échappatoire… Enfin, s’il cédait.
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    Lien du postSam 6 Avr 2019 - 16:07
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    Chapitre deux.

    ‟ Lorenzo&Ares"   „


      - Le dos adossée contre le mur. Le regard figé sur les passants. La capuche abaissée sur le crâne. Je me retrouvais une nouvelle fois dans ces ruelles que je connaissais que trop bien. Ma foi, je me devais de reprendre, je me devais de faire des chiffres, de réussir à aller de l’avant et de reprendre ma vie en main. Ouais, pour certaines personnes c’était absolument pas ça, c’était autre chose. Trouver un bon boulot, avoir une bonne situation. Mais la plupart des gens oubliaient qu’on avait pas tous les mêmes moyens. J’ai à peine de l’argents, parce que je veux que ça fonctionne. Je me donne corps et âme pour faire en sorte de vendre une bonne quantité, de payer à mes fournisseurs, de payer aux nanas qui bossaient pour moi. Mais oui, j’ai un boulot, un boulot qui paye. Mais un boulot qui pourrait même pas me maintenir en vie. Je me force même pas à accepter tout ça. Parce que c’est le destin, parce que je me dois d’accepter et de me dire que c’est comme ça que je finirai ma vie. Probablement tué, probablement enterré dans un coin de la ville, loin des yeux des gens que j’aime. C’est triste à dire, c’est triste à réaliser. Mais j’étais déjà pourchasser par mes propres démons qui voulaient ma peau, et petit à petit, je commençais à manque d’aire. Plus assez de force pour relever la tête et me dire que ça va aller. Je serai pas crédible, tu ne penses pas ? Le bout de ma muqueuse passait soigneusement entre mes lippes. Je passais nerveusement mes mains sur mon ventre en priant que ce soir, je ne ressente aucune douleur, pas avec les tas de médicaments que j’ai pu avaler dernièrement. Si seulement, si seulement on pouvait arrêter le temps, si on pouvait juste me donner un peu de paix concernant mes multiples blessures. Mais c’est trop demander, c’est trop. En cherchant bien, je réussi pas mal à vendre. Quelques jeunes, toujours majeurs, il y avait toujours ceux habitués, qui m’ont serré la main pour dire que j’avais manqué à leur merde, à leur vie de merde. Faut croire que j’étais un plus là-dedans, et je ne sais pas si je dois être heureux de savoir qu’ils venaient que vers moi, ou si je dois me dire que c’est vraiment moi, qui tient le fusil. En baissant le regard sur mon téléphone, je pianotais dessus, envoyant quelques messages pour m’assurer que tout allait bien. Même si franchement, j’avais pas de quoi m’inquiéter. Je voulais juste tout vendre pour rentrer chez moi, me reposer, même si je ne comptais pas dormir. Comme chaque soir. Impossible de fermer l’œil, impossible de me dire que personne n’est dans la pièce, même avec la lumière allumée. C’est un fait, j’étais épuisé, et la démence se faisait un peu sentir, d’où le fait que je sois si inquiet en posant mon regard sur chaque personne qui s’approchait de moi. J’ai pas peur de mourir, si c’est ce que tu te demandes. J’ai pas peur de crever sous les balles, de mourir d’un seul coup. J’ai pas peur de la mort. Et pourtant, je devrais avoir peur. Je le sais parfaitement. En baillant, je frotte mon visage de mes articulations en sortant le dernier petit sachet qu’il me restait. Ce sont des pilules, des pilules qui aident avec amour à t’endormir le soir, et très ironique, puisque sur moi, ça ne fait pas grand-chose. Au contraire, ça me donne juste envie de bouger, complètement à l’ouest, mais absolument pas de me laisser bercé par Morphée.

    Après quelques minutes, je relevais le regard vers une silhouette. Fine, élancée. Arquant un sourcil, je me demandais si c’était un acheteur, ou quelqu’un qui voulait également ma peau. D’une main, je la glissais derrière mon épiderme, empoignant subitement cette arme qui me servait à me protéger. Et j’aurais pas peur de l’utiliser, j’ai toujours dit. Je préfère que les gens crèvent autour de moi, que de me laisser crever parce que je tente de survivre. Alors ouais, je suis conscient que je suis coupable, coupable de vendre ça, de donner la mort à gens que je ne connais absolument pas. Et je sais de quoi je parle. Le gamin est mort à cause de moi, d’une overdose. C’est pour ça, qu’encore aujourd’hui, on me cherche. Ô non, pas la police. Ça serait bien trop simple. Parce que tu crois vraiment qu’on a envie de faire passer au journal un gosse qui était maltraité ? Qui abusait des drogues pour se sentir mieux ? Non, personne est con ici, et ils ont préférés étouffé tout ça, sans même annoncé le décès du gosse au grand jour. C’est pire qu’un film cette ville. Il y a de l’horreur partout, et les gens devraient plutôt poser un regard sur ça, que sur des films débiles qui passent à la télévision. Je m’emporte, je sais. Mais ça me mets hors de moi quand on me pointe du doigt simplement parce que j’ose me sortir de ma misérable vie, que j’ai un toit sur la tête, de quoi manger. Et que c’est grâce à tout ça. J’ai accepté ma vie, il serait tant que les gens en fassent de même. Mais quand je plisse des yeux, je remarque rapidement ce visage familier. Tu étais près de moi, tu étais venu au garage, je t’avais envoyé chier, et le destin en a voulu autrement. Tu étais venu à moi pour une dose, et petit à petit, naturellement. On avait couché ensemble, et c’était bien la première fois que je demeurais dans le lit de quelqu’un jusqu’au lendemain. Enfin, que dis-je. C’était la première fois avec un gars. Quoique, j’ai déjà eu quelqu’un, mais c’était pas pareil. Je grognais entre mes canines quand ta voix envahissait la ruelle. Je t’observais de côté, en voyant ton état. Putain, tu ressemblais plus à rien. Ton visage pâle, tes yeux gonflés. Tu étais trempé, et je me demandais si tu avais réalisais que juste avant, il avait commencé à pleuvoir. J’ai de quoi te calmer, c’est certain. Mais je ne suis pas fou. « Non. » Sec, tranchant. J’abaisse ma capuche pour d’un geste, faire la même avec la tienne. Si tu veux quelque chose, c’est pas en te cachant que tu l’auras. « Regarde ta tête. » J’ai envie de tout démolir. Parce que je pensais pas que tu pouvais tomber aussi bas, j’étais pas au courant que tu étais comme ça. Je plisse des yeux, je remarque tes joues creusées, et même si je ne devais pas, je commençais à m’inquiéter. « Tu avais une dose jusqu’à dimanche. Et viens pas me dire que t’as tout avalé, parce que je te fais cracher le peu que tu as dans l’estomac. » Parce que tu ne dois pas avoir grand-chose, n’est-ce pas ? Je m’adosse à nouveau contre le mur, je croise mes bras contre mon torse en soupirant violemment. Je vais rien te vendre, surtout pas avec ton état, je suis pas complètement fou, et je veux pas que tu crèves sous mes yeux. « Et t’as pas besoin d’aller demander ailleurs, je compte envoyer un message aux gars. Personne va te vendre dans les alentours. Mange, et après on en reparlera. » Et je te fuis, mais je ne bouge pas. C’est pas à moi de partir. Je sais pas ce que tu comptes faire, ou si tu vas agir comme un gosse et t’en prendre à moi, alors que là, il suffirait que je te pousse pour te mettre à terre. Mais en te voyant comme ça, tu venais d’un revers de la main, dégagée cette image que j’avais de toi au bon matin. Tu étais différent, tu étais brisé, tout de toi, sentait le fait d’être brisé. « Et rentre. Tu vas attraper une merde, et clairement, m’oblige pas à te pousser à l’intérieur. » Je te fusille du regard, je me calme, je tente, mais de te voir comme ça. Je crois pas que tu puisses imaginer à quel point c’est décevant. Je serre les dents, j’enfonce mes mains dans mes poches en raclant ma gorge. Je fais mine de regarder mon téléphone, alors que dans le noir, on peut quand même voir le fait que je t’observe. Ce visage que j’avais connu, disparût sous les traits morts, sur le manque d’aliments. Sous le manque de drogues, évidemment. Et je ne comptais absolument pas te vendre, te donner, tu avais une dose jusqu’à vendredi, et ça me tuais de voir que t’as pas pu t’empêcher de tout avaler, comme si c’était des putains de petits bonbons. Parce que c’était ça, la vérité. Vous oubliez que la faucheuse cogne à votre porte, dès que vous consommer. Et après, c’est moi le tueur. Quelle blague putain. Et crois pas, je serais pas celui qui va te tendre un fusil et les balles. Si tu veux te tuer, tu le fais tout seul, mais pas sur mon territoire.



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    Lien du postLun 8 Avr 2019 - 20:36
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    J’étais dans la merde. Clairement. Réellement. Je n’avais guère pu consommer de drogues depuis hier et, pour cause, je n’avais plus aucun stock dans mon appartement. Je savais parfaitement que j’avais acheté à mon fournisseur de quoi tenir jusqu’à dimanche et que nous étions seulement vendredi. Mais, je n’avais déjà plus rien. Tout était vide. Le manque pulsait alors en moi. Lentement. Il m’envahissait comme un venin qui se propageait avec lenteur au sein de mon organisme. Il cognait dans mon être sans que je ne puisse faire quoi que ce soit pour éviter d’y penser. Ça battait partout en moi. Il n’y avait plus que cela qui m’obsédait. Malgré mes tentatives, je n’étais pas fichu de penser à quoi que ce soit d’autres. Je n’étais pas foutu d’oublier ce manque et de me noyer dans quelques choses de plus sain. C’était impossible. Au-delà des symptômes physiques tels que les vomissements, les mains tremblantes et la migraine qui se pointait, c’était surtout un symptôme à l’intérieur de moi que je ressentais. Il y avait un vide trop puissant qui semblait m’avaler lentement. Je détestais ça. Merde. J’avais déjà connu cette situation par le passé. En Irlande. Avec Charlie. J’avais connu cette sensation de manque sur le bout des doigts lorsque mon ex amant avait tout fait pour me sevrer de cette destruction. Je me souvenais de toutes ces semaines de torture que j’avais subies. Cependant, ça ne ressemblait pas exactement à ce que je vivais à présent. Oh non. En Irlande, il y avait Charlie et, même si mon sevrage avait été en partie forcé, j’en avais également envie en partie. Je désirais faire plaisir à Charlie et j’avais accepté. Pendant cette période, je m’étais souvent trouvé fermé dans une chambre seul sans la moindre échappatoire. Au cours de ces longues semaines, j’avais ressenti ces putains de symptômes du manque. Cependant, Charlie avait toujours été là et il avait su les effacer, les soulager. Il couchait avec moi à chaque fois que je repartais dans une de ces crises de manques que je ne parvenais pas à gérer. Et, ça avait fonctionné. J’étais même parvenu à stopper ma consommation de drogue à cette période. Jusqu’à ce que mon père découvre notre histoire et que Charlie disparaisse. La drogue avait rapidement repris sa place dans ma vie et aujourd’hui je me retrouvais dans cette situation. Cette putain de situation où le manque pulsait dans mon corps. Ce n’était pas un choix. Ce n’était guère une envie. Et, bordel, je n’avais personne pour me divertir de ce manque qui me rongeait. Personne n’était là pour m’aider à le balayer au loin. Non. J’étais seul et il n’y avait que ce manque qui cognait encore et encore dans ma tête. Alors, j’avais fini par craquer. Je ne pouvais pas rester chez moi à me rendre malade. Je ne le voulais pas de toute manière. Je désirais simplement sortir pour trouver des pilules ou de la poudre miracle. Je voulais juste trouver quelqu’un qui pourrait m’aider à rejoindre le paradis que je souhaitais atteindre avec la drogue que je consommais. Ce fut pour cette raison que je me glissais à l’extérieur de mon appartement bien masqué par mes vêtements. Un jogging qui ne montrait rien de mon corps, un sweat beaucoup trop grand pour moi avec cette capuche que je rabattais sur ma tête pour masquer au maximum mon visage détruit par mon comportement. J’étais si pâle, si cerné, si amaigri que je refusais de m’afficher ce soir. J’enfonçais mes mains tremblantes dans les poches de mon sweat et je plongeais dans les ruelles de Boston sachant parfaitement où me rendre. J’étais tellement obnubilé par le désir d’obtenir de la drogue que je ne fis même pas réellement à l’averse qui s’abattit sur moi et qui me trempa. Avais-je du cran ou n’étais-je qu’un gamin un peu trop stupide ? En vérité, je penchais beaucoup plus pour la seconde solution parce que je savais parfaitement que je ne valais rien. Puis, zut, il suffisait de voir le chemin que je venais d’emprunter pour s’en rendre compte. J’étais foutrement trop idiot. Et, ma tête me le soufflait constamment de toute manière. Elle m’entraînait vers cette seconde solution beaucoup plus facilement surtout dans cette phase où le monde ne tournait pas correctement, où je n’étais qu’une ombre souhaitant disparaître. Mais, j’étais clairement idiot de me pointer dans cette ruelle où se trouvait Ares. Ce n’était clairement pas la bonne solution pour obtenir ce que je voulais. J’étais presque certain qu’il s’agissait de tout l’inverse d’ailleurs. J’aurais mieux fait de trouver une dose n’importe où ailleurs et de la demander à n’importe qui. Ares ne me donnerait pas ce que je voulais, j’en étais presque trop certain. Surtout pas en voyant l’état dans lequel je me trouvais. J’étais persuadé que le très sexy jeune homme n’avait aucune envie qu’il m’arrive quelque chose de mal à cause de la drogue qu’il me vendrait. Surtout pas après cette nuit que nous avions passé ensemble et qui nous avait clairement rapprochés. Un peu trop peut-être ? Je ne savais pas. Je ne calculais plus. Merde, j’aurais pourtant dû prêter tant d’attention à tous ces détails. C’était indispensable. Mais, comme un idiot, je n’avais pas réfléchi. Je n’avais écouté que ce manque qui cognait dans mon corps et j’osais me pointer là. Vraiment. Réellement. J’osais débarquer dans cette ruelle pour me retrouver face à Ares comme une fleur après avoir pris suffisamment pour, normalement, tenir encore deux jours. J’osais me pointer là sans même prendre la peine de saluer correctement le jeune homme. J’osais simplement débarquer comme une mauvaise surprise pour demander un service. Je m’enfonçais dans cette ruelle pour demander un pass vers les enfers en osant quémander cette drogue à laquelle je n’avais plus touchée depuis hier. Cette drogue dont je ressentais le besoin violent et destructeur. Je mordillais nerveusement ma lèvre dans l’attente d’une réponse du jeune homme qui se trouvait face à moi et à qui je venais de demander une autre dose. La réponse claqua soudainement dans l’air. Ce ‘non’ aussi sec que tranchant me percuta en pleine poitrine. Je fermais les yeux pour mieux accuser le coup de ce refus auquel je m’étais pourtant préparé. Merde. Que pouvais-je faire maintenant ? La seule solution semblait de faire demi-tour et d’aller en chercher ailleurs. Pourtant, je ne bougeais pas. Ares abaissa sa capuche et je pouvais me perdre un instant à l’observation de son visage. Un instant pendant lequel je parvenais à oublier ce manque qui cognait durement en moi. Il était peut-être la solution pour m’empêcher de penser au manque. Lorsqu’Ares abaissa ma capuche, je baissais aussitôt la tête comme si je cherchais à me cacher, comme si j’espérais ainsi pouvoir disparaître sous terre. Foutue connerie. C’était impossible. Mes poings se serraient dans mes poches et lorsqu’il me souffla de regarder ma tête, un triste sourire glissa sur mon visage. Je ne pouvais pas. Je ne le pouvais jamais. Ça faisait des années que je ne m’étais pas regardé dans un miroir, pas consciemment en tout cas. Cela n’arrivait que par erreur. Je ne pouvais pas regarder l’horreur que j’étais. Je relevais mes prunelles vers le jeune homme en l’entendant prendre la parole de nouveau. Il me faisait la morale sur ma dose jusqu’à dimanche. Si j’avais tout avalé, il allait me faire cracher le peu que j’avais dans l’estomac. Un soupir glissa entre mes lèvres tandis que je l’observais s’adosser au mur en croisant les bras comme pour se fermer à toute discussion, à tout marché. Merde. Comme un pauvre gamin trop pitoyable, je finissais par murmurer.

    Je… S’il te plait ? Il… Il y a eu une fête et je… D’autres en ont pris… S’il te plait Ares…

    Mon mensonge allait-il passer ? Mon mensonge en était-il un ? Je ne parvenais plus réellement à savoir. J’étais tellement perdu que j’étais moi-même incapable de savoir si ce que je soufflais était la vérité ou non. Merde. Je me sentais si pitoyable face à Ares. J’étais là, dans cette ruelle sombre et je ressemblais à un zombie. Un zombie qui était clairement en train de supplier le jeune homme pour avoir accès à un peu plus de destruction. Je le suppliais pour obtenir une dose miracle. Je le suppliais une première fois avec une interrogation en le fixant droit dans les yeux comme pour tenter de l’amadouer, comme pour essayer de le pousser à me dire oui. C’était comme si j’espérais avoir ainsi le pouvoir de le pousser à céder. Puis, j’avais balancé ces propos. Ces mots à propos d’une fête et du fait que d’autres personnes avaient pris ma drogue. Était-ce vrai ? Je l’ignorais. Je n’en savais rien. Je me souvenais clairement d’une fête au cours de laquelle j’avais consommé de la drogue. Je me souvenais qu’elle s’était passé il y avait seulement un ou deux jours. Mais, bordel, était-ce moi qui avais consommé toute la drogue ? Ou d’autres personnes avait-elle eu droit à mes doses miracles aussi ? Je fronçais les sourcils comme si je tentais moi-même de me souvenir de cette fête. Zut. J’étais presque certain que d’autres personnes avaient touché à la drogue ce soir-là. À ma drogue. Et, puis, on s’en foutait non ? Je pouvais bien balancer cela à Ares et peut-être que ça le convaincrait de céder à ma demande. Comme pour le pousser un peu plus dans la direction que je souhaitais, je me mettais à le supplier une seconde fois employant même son prénom comme si cela avait un pouvoir plus grand. Comme pour jouer sur la corde sensible. Merde. Je ressentais le besoin de n’importe quelle drogue. Je voulais juste prendre quelque chose qui me ferait plonger. Je désirais juste un mélange destructeur pour sombrer comme je le méritais. Je voulais simplement me sentir aussi vivant que la drogue me le permettait. Je ne voulais plus de ce manque qui me bouffait lentement. Je ne voulais plus ressentir ce venin qui me torturait si réellement. C’était tellement douloureux. Ce soir, je voulais plonger dans le délice du précipice. Je ne voulais pas me faire manger par cette douleur constante qui cognait dans mon être. Je voulais simplement subir les effets que la drogue pourrait avoir sur moi. Je voulais m’envoler dans cet univers où je me sentais mieux surtout lorsque je me retrouvais dans cette phase où j’avais besoin de me foutre en l’air. Cette phase où je désirais me rendre minable, malade. Cette phase où j’avais clairement besoin de me punir. Je voulais consommer beaucoup plus que nécessaire simplement pour me punir. Ma tête me le demandait. J’avais besoin de me punir. Il fallait que je me fasse du mal. Il me fallait de la drogue pour pouvoir le faire correctement, pour parvenir à le faire encore plus violemment. Alors, lentement, mon cerveau se remettait en marche. Si jamais le jeune homme refusait de nouveau malgré mes supplications, je pourrais toujours quitter cette ruelle et chercher un autre endroit où obtenir ma libération. Il me suffirait de trouver un autre fournisseur qui aurait le pouvoir de me donner ce que je voulais. J’avais l’argent alors il n’y avait aucune raison de me le refuser. Malheureusement pour moi, Ares sembla lire dans mes pensées trop rapidement. Mon terriblement sexy fournisseur reprit la parole soudainement pour me dire que je n’avais pas besoin d’aller demander ailleurs car il comptait envoyer un message aux gars et que personne ne me vendrait dans les alentours. Il me demandait de manger et après on reparlerait. Je fronçais les sourcils tandis que mes pensées s’agitaient à la recherche d’une quelconque solution. Pour tout vous avouer, plusieurs solutions se dessinaient déjà dans mon crâne. Plusieurs idées cognaient dans mon crâne et elles auraient toutes le moyen de fonctionner si je n’en disais rien à Ares. Il me suffisait de me pointer en boîte de nuit et de me trouver le mec qui avait de la drogue sur lui. Le client qui avait des produits sur lui et qui était disposé à les partager. J’étais même prêt à coucher avec lui ou à le sucer s’il me le demandait. J’étais carrément prêt à tout pour avoir droit à ma dose. Et, si même ça ne fonctionnait pas, je pouvais toujours me trouver un client pour la nuit et l’envoyer acheter de la drogue pour moi. Aucun fournisseur ne pourrait refuser un nouveau client. Les yeux baissés sur le sol, je dessinais le plan dans ma tête lorsque la voix d’Ares s’éleva de nouveau me poussant à lever mes prunelles vers lui. Il me disait de rentrer parce que j’allais attraper une merde. Et, clairement, je ne devais pas l’obliger à me pousser à l’intérieur. Son regard me fusilla tellement du regard que je finissais par fixer de nouveau le sol. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher de jeter des coups d’œil vers Ares. Ares qui faisait semblant de regarder son téléphone. Je passais ma langue sur mes lèvres. Je me dandinais d’un pied sur l’autre comme un gamin hésitant. Je n’étais qu’un enfant trempé qui cherchait sa libération. Une libération qui lui était refusé par son fournisseur. Alors, lentement, je reprenais la parole pour demander.

    Je… Non… J’rentrerais pas… Pas tout seul… Je… J’peux pas gérer ça… Je… J’te jure, j’y arrive pas Ares…

    J’attrapais mes cheveux entre mes doigts tirant dessus comme si cela pouvait m’aider et faire taire l’horreur qui coulait dans mon crâne. J’avais presque envie de me cogner la tête contre un mur, mais je ne le faisais pas. Je m’agaçais tout seul fermant les yeux comme pour reprendre le contrôle. Au bout de quelques secondes, j’enfonçais de nouveau mes mains dans mes poches et je me mettais à gigoter sur place. Je gigotais comme pour me pousser à me concentrer sur quelque chose. J’aurais aimé pouvoir réciter Roméo et Juliette de nouveau dans ma barbe, mais je n’en étais plus capable. Et, de toute manière, si je le faisais, je ne serais pas foutu de me concentrer sur Ares et je louperais toute la situation. Alors, il valait mieux que je continue de gigoter sur place. Je refusais de rentrer chez moi. Je refusais de me rendre à mon appartement tout seul et je l’avouais de but en blanc à Ares. Je relevais soudainement les yeux vers lui. Sans même que je ne comprenne pourquoi ou comment, les larmes m’étaient montées aux yeux. J’étais à deux doigts de pleurer, à deux doigts de craquer. Je ne gérais plus rien ce soir. Je ne parvenais pas à me contrôler. Au-delà de cette phase de destruction et de mal-être qui cognait chez moi, au-delà de cette dysmorphophobie qui pulsait violemment dans mon corps, je me trouvais dans cet état de manque que j’étais fichtrement incapable de gérer. Je n’avais jamais eu à y faire face depuis de longues années parce que je trouvais toujours ma dose, j’obtenais toujours tout. Merde. Je n’avais jamais eu à subir cette crise seul en plus. Il y avait toujours eu Charlie pour m’apprendre à gérer et m’empêcher de me foutre en l’air. Je ne pouvais pas gérer ça tout seul. Je le savais au moins. Et, comme un pauvre petit gosse trop minable, je le confiais à Ares. Je confiais cette incapacité que j’avais à gérer la situation de manque. Je ne précisais pas ce qui se passerait, mais il n’était pas compliqué de deviner à quel point tout pouvait dérailler. Ares refusait de me fournir en drogue. Bien. Soit je partais trouver mon bien auprès de n’importe quelle femme ou de n’importe quel homme qui finirait également par m’utiliser en tant que prostitué parce que c’était ce que j’offrirais. Soit, Ares allait devoir donner de sa personne en me raccompagnant chez moi et en s’occupant de moi. Ce soir. Et peut-être même jusqu’à dimanche s’il refusait de me céder une dose avant. Qu’allait-il choisir ? Je ne savais pas. Accepterait-il seulement de venir chez moi ? Surtout après cette nuit que nous avions déjà passé ensemble ? La question flottait dans les airs et je n’y trouvais pas de réponses. Je n’avais qu’à attendre qu’il me la fournisse. Juste attendre quelques secondes pour découvrir le sort de mon destin pour cette nuit. C’était Ares qui l’avaient entre les mains. Tout ne dépendait plus que de lui.
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