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I LOVE HARVARD
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    I think I need you ◆ Efrain
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    Le contact d’Efrain m’avait fait perdre la tête sans même que je ne puisse réellement le contrôler. C’était arrivé sans même que je ne parvienne à l’envisager sérieusement. Ce n’était pas normal. Ce n’était guère logique. Cela ne m’était jamais arrivé avant cette nuit trop inédite qui semblait bouleverser toutes les cartes de notre jeu, de notre relation. Pourtant, j’avais passé un nombre incalculable de mes soirées à venir me réfugier chez le jeune homme. Il m’était arrivé de trop nombreuses fois de m’échouer dans l’appartement d’Efrain pour le laisser veiller sur moi et pour trouver un espace dans lequel j’étais en sécurité. Je me savais complètement à l’abri ici. Je me savais bien dans cet endroit qui n’était pourtant pas chez moi. Il s’agissait d’ailleurs de l’un des rares lieux où je parvenais réellement à bien dormir. Sans cauchemars. Sans hallucinations. Je trouvais le vrai repos entre ces murs qui n’étaient pas les miens et c’était foutrement trop agréable. Plus d’une fois, le sexy jeune homme s’était occupé de panser mes blessures et de débourser de l’argent afin de me permettre de gagner m vie tout en restant dans un espace où je ne risquais rien. Merde. Tout semblait trop habituel du côté d’Efrain. Ce n’était pas la première fois qu’une telle situation se déroulait et ce ne serait sans doute pas la dernière étant donné les folles soirées que je ne cessais de passer. Efrain m’avait toujours offert un antre de sureté et je n’étais pas prêt à faire une croix dessus. Je ne voulais pas y renoncer quand bien même ma tête ne cessait de m’alarmer sur la situation. Sur cet attachement qui se développait à l’intérieur de mon être. Un attachement que je passais généralement mon temps à fuir. Un attachement que je me contentais de noyer sous des milliers de substances dès lors que je savais que je risquais de m’échouer chez Efrain. Ce soir n’était qu’une énième soirée où je finissais dans un sale état et où je partais en quête d’un endroit où je pourrais aller bien. D’un endroit où les choses pourraient s’arranger un peu. Ce soir n’était qu’une étape habituelle dans ma descente aux Enfers. Et, pourtant, cette nuit, quelque chose semblait totalement différent. Tout avait un goût inhabituel. Quelque chose s’était modifié sans même que je ne parvienne réellement à comprendre le pourquoi ou le comment. Je me retrouvais dans cet appartement et je me faisais avoir. Le contact d’Efrain m’avait plongé ailleurs pendant quelques secondes et c’était déjà trop. Je m’étais fait prendre au piège délicieux que j’évitais tellement depuis des semaines. Je m’étais fait électrocuter sans même que je ne puisse l’empêcher. Et, quand bien même je m’étais mordu la lèvre pour éviter de balancer une quelconque connerie, je n’avais pas pu empêcher l’attachement de me dévorer tout cru. Je me prenais une claque en plein visage et je me rendais compte d’à quel point l’attachement que j’avais développé pour Efrain était puissant. Il s’agissait de quelque chose de trop incontrôlable en vérité. J’étais parvenu à toujours brider toutes ces choses parce que je voyais l’appartement d’Efrain comme un simple pied à terre de sécurité et de repos. Cependant, ce soir, les substances dans mon être étaient plus puissantes et elles bouleversaient absolument tout. J’avais dû effectuer un mauvais mélange au point où je me prenais cette claque monumentale. Cette claque qui venait cogner pour me dire que je ressentais un attachement si réel et si fort pour Efrain. C’était sans doute pour cette raison que je fus totalement incapable de retenir mes mots. Je me retrouvais dépourvu de mes armes. Je me retrouvais mis à nu sans que je ne puisse rien y faire. Alors, en notant la tristesse dans le regard d’Efrain, une partie de mon être cognait me prouvant que je ne pouvais pas supporter cela. Je ne pouvais pas accepter de le voir mal, surtout à cause de moi et de toutes ces choses que je venais de lui confier concernant ma vie et les relations sexuelles. Alors, ne supportant pas ça, j’avais fini par babiller des mots qui modifiaient encore plus la donne ce soir. Apprends-moi alors… Ces mots venaient de glisser entre mes lèvres pour s’imposer à Efrain à cet instant précis. Il n’y avait eu aucune putain d’alerte avant cet impact beaucoup trop inattendu. Ma demande débarquait sans que nous ne puissions rien y faire car nous étions si loin d’être préparé. Ce n’était pas normal. Ce n’était pas logique. Et, zut, j’avais été fichtrement incapable de la freiner. J’étais simplement là comme un pauvre gamin et je quémandais qu’on m’apprenne quelque chose. Mais, merde, qu’est-ce que je foutais sérieusement ? J’étais sans doute trop perdu pour parvenir à réfléchir clairement à toute cette situation. Tout n’était qu’une bouillie trop brouillon dans mon crâne à tel point que je n’étais pas fichu de réfléchir avant de parler. Les mots m’avaient échappés sans que je ne parvienne à les contrôler parce que j’étais trop défoncé pour mettre un stop aux milles et une pensée qui fourmillaient à une vitesse folle dans mon crâne. J’avais consommé tellement de substances que je n’étais pas fichu de m’arrêter de parler quand il le fallait. L’attachement semblait avoir plus de force que tout le reste ce soir. Il était si puissant à cause de toutes ces substances que j’avais avalées et qui le poussait à ressortir sans que je ne puisse freiner tout cela. Zut. Apprends-moi alors… Mes propos étaient lancés comme un défi beaucoup trop réel et tellement sérieux. C’était soufflé comme une envie qui me prenait aux tripes et à laquelle je n’avais pas envie de résister. Mais, merde, qu’est-ce qu’Efrain avait à m’apprendre réellement ? Que pouvait-il m’apporter ? Le pouvait-il seulement ? Je n’en savais foutrement rien et j’avais tellement peur de m’aventurer sur cette interrogation. Mes prunelles se fermaient. Un instant comme pour tenter de prendre de l’espace avec toute cette réalité si modifiée. Malheureusement, ce n’était pas la bonne chose à faire. Mes pensées se bousculaient. Les images se dévoilaient à l’intérieur de mon crâne. Et, je voyais Efrain. Encore et toujours. Tellement trop. Je voyais les lèvres du jeune homme se poser sur les miennes pour tenter de réveiller quelque chose en moi, pour tenter de dompter quelque chose. Je voyais les doigts du sexy garçon glisser sur ma peau pour me brûler agréablement. J’imaginais déjà le corps d’Efrain contre le mien pour m’apporter des choses que peu de monde était en mesure de me faire ressentir. Merde, merde, merde. Je jurais tout seul dans ma tête avalant ma salive de travers tandis que j’ouvrais les yeux. Note à moi-même : ne plus fermer les yeux pour éviter de délirer dans un monde au sein duquel je ne devais pas me trouver. Malgré moi, mon corps frissonnait et mes pensées me frappaient pour me pousser à agir, à chercher quelque chose qui s’était déroulé dans ma tête. Il fallait que cela arrive. Réellement. Heureusement pour moi, avant que je ne puisse agir trop stupidement, Efrain réagissait enfin à ce que je venais de lui lancer. Il me demandait de ne pas dire cela et j’avais l’impression de me sentir comme un gamin qui se faisait soudainement gronder. N’était-ce pas ce que j’étais ? Si peut-être bien. J’étais ce gosse qui se faisait fâcher pour avoir osé dire des mots qui n’auraient pas dû quitter mes pensées. Efrain ne voulait pas que je lui demande une telle chose et je m’en sentais mal. Mon ventre se tordait sous la culpabilité qui me rongeait soudainement. La main du jeune homme se posa contre mes lèvres pour me pousser à me taire. C’était comme pour m’obliger à fermer ma gueule parce que je le poussais du mauvais côté. Les mots d’Efrain me touchèrent violemment. Il soufflait que nous savions tous les deux que je n’en avais pas envie, que ce n’était pas ce que je voulais avec lui, que ce n’était pas ce que je voulais tout court. Et lui alors ? Le voulait-il ? Un sourire triste se dessina sur mon visage tandis que je remarquais qu’Efrain fuyait mon regard. Il préférait se concentrer sur mes poignets à soigner que sur mon âme à guérir. Mes prunelles se baissaient et je babillais tout doucement, presque comme si je voulais que mes mots ne soient pas entendus.

    T’en sais rien Ef’… Si j’te disais que j’en avais envie ? Que je le voulais vraiment ? Tu accepterais de m’apprendre ?

    Oh bordel de merde ! Est-ce que quelqu’un pouvait passer dans le coin et m’assommer s’il vous plaît ? Est-ce que c’était envisageable s’il vous plaît ? Merde. Je devais vraiment, mais vraiment fermer ma gueule au lieu de dire tellement de bêtises. Il fallait clairement que je me taise pour éviter de nous précipiter dans une situation que nous n’allions pas savoir gérer. Mes prunelles se promenaient rapidement autour de moi comme si j’étais en quête de quelque chose. Je recherchais le meilleur endroit où je pouvais me cogner violemment au point de m’assommer pour de bon ce soir. Je le voulais. Au moins, tant que je serais dans les vapes, je ne viendrais pas dire de quelconques conneries qui bouleverseraient absolument tout ce qui était déjà établit, tout ce que nous avions tellement bien construit. Et, pourtant, mes conneries étaient tellement emplies de vérité et cela s’entendait trop dans ma voix. N’importe quelle personne me connaissant comme Efrain me connaissait pouvait clairement entendre que j’étais loin de plaisanter. Quand bien même j’avais voulu faire croire que mes mots n’étaient qu’un défi amusant lancé sans le moindre impact, la réalité me rattrapait soudainement au pas de course. Ce n’était pas qu’un jeu. Ce n’était pas uniquement un amusement. Il y avait tellement plus que ça derrière et Efrain allait le voir à présent suite à ces mots que je venais de babiller. Ces mots qui faisaient tellement de suppositions et qui demeuraient trop vrais. Je balançais au jeune homme qu’il n’avait absolument aucune idée. Il prétendait tout savoir sur moi et il le clamait même à haute voix. Il agissait comme s’il lisait dans mes pensées et qu’il savait mieux que moi ce que je désirais au plus profond. Mais, merde, ce n’était pas vrai. Ce ne pouvait pas être vrai car personne ne pouvait réellement connaître mes désirs. J’avais moi-même du mal à les saisir parfois. Alors, je soufflais à Efrain qu’il n’en savait rien et je balançais trois interrogations. Et si je lui disais que j’en avais envie ? Et si je lui disais que je le voulais vraiment ? Boum. Boum. Je lui balançais ça au visage comme pour le pousser à se remettre en question, comme pour l’inciter à voir au-delà de ce qu’il pensait voir. Mais, le pire dans toute cette histoire demeurait que mes mots résonnaient comme quelque chose de trop réel. Quelque chose de tellement vrai. J’avais presque trop envie qu’Efrain m’apprenne ces choses que je ne connaissais pas. Je ressentais ce désir de découvrir ce que le jeune homme pouvait m’apprendre. Alors, comme un dernier coup violent, ma troisième et ultime question était tombée. Ce n’était plus une supposition. Ce n’était plus quelque chose en suspens. C’était trop réel. Je lui demandais de but en blanc s’il accepterait de m’apprendre. La réponse pouvait être positive ou négative, mais elle ne pouvait pas être vague. Elle ne pouvait pas disparaître au loin. Oh non. Et, comme une tentative de corruption pour obtenir ma réponse, mes doigts avaient glissé sur le torse dénudé d’Efrain. Heureusement pour moi, heureusement pour nous, le jeune homme avait fini par quitter la cuisine afin d’aller chercher de quoi nous couvrir. Autant lui que moi qui me promenait en gentil cœur depuis… Zut. Je ne savais plus. La soirée se floutait déjà dans mes pensées. Je ne parvenais qu’à penser à Efrain. Je ne parvenais qu’à m’interroger sur ce qui allait se passer dans cet appartement. Pendant que mon… Mon ami ? Mon tentateur ? Mon soigneur ? Oh merde, c’était trop compliqué de définir Efrain. Pendant qu’il s’activait dans la chambre pour récupérer tout ce qui nous était nécessaire, je descendais rapidement la bouteille d’eau qu’il m’avait laissée. Cela faisait tellement de bien. Pendant quelques secondes, j’eus même l’impression de ne plus être aussi loin dans la défonce que je l’avais été quelques minutes plus tôt. C’était si ridicule. L’eau n’avait pas d’effet miracle comme ça. Il était idiot d’y croire et je le savais bien rapidement. Il avait suffit qu’Efrain débarque de nouveau pour que je ne sois qu’un gamin victime des substances avalées. Mes pensées s’embrouillaient à nouveau. Mon corps s’échauffait lentement. Et, même si Efrain était vêtu à présent, je ne pouvais pas m’empêcher de sentir quelque chose vibrer en moi. Nous échangions à nouveau quelques mots pour parler du tarif pour cette nuit, pour le lendemain après les cours. La seule vérité qui tomba était que je passerais ma nuit ici et que je ne reviendrais pas après les cours de demain. Je resterais jusqu’au matin et puis je m’évanouirais dans la nature jusqu’à la prochaine fois où je débarquerais de nouveau chez Efrain dans un sale état sans doute. Cigarette entre les dents, j’avais laissé le jeune homme m’exposer la suite du programme pour les heures restantes. Après tout, il était déjà quatre heures du matin et il était clairement l’heure de filer au lit. C’était bel et bien ça le programme d’Efrain. Mais, comme à notre habitude, il désirait que je prenne la chambre et qu’il se contente du canapé. Je ne disais rien habituellement. Cependant, ce soir, tout s’était déjà trop bouleversé. Tout était carrément différent et je me comportais aussitôt comme un gamin capricieux qui refusait cette solution pourtant préférable à tout le reste. Je voulais qu’Efrain dorme avec moi. Je désirais que nous partagions son lit et il était hors de question que je fasse marche arrière. Ma tentation hésita. Un instant. De longues minutes qui me suffirent à me rapprocher de lui. Finalement, Efrain céda à cette tentation et je ne pus qu’avoir ce sourire de gamin heureux sur le visage. C’était parfait. C’était excellent. Le jeune homme mettait en place trop rapidement des règles sur sa tenue vestimentaire. Il prétendait qu’il allait rester totalement habillé pour dormir et j’éclatais de rire parce que je ne pouvais pas m’empêcher. Je ne pouvais guère me retenir alors que ce qu’il venait de balancer était trop impensable. Bien rapidement, je me reprenais pour dire à Efrain qu’il n’était guère obligé de dormir avec autant de vêtements car il était clair qu’il se sentirait beaucoup trop inconfortable. Et, de toute manière, j’étais en mesure de me tenir. Je n’allais pas le violer et lui sauter dessus simplement parce qu’il se dénudé. Efrain réagissait presque au quart de tour à mes propos. Il répondait trop vite. C’était du tact au tac. Il me soufflait que nous savions tous les deux que le problème était justement là. Ce ne serait pas un… Le silence était soudain et je relevais les yeux sur Efrain trop rapidement parce que j’étais perdu. Un quoi ? Qu’avait-il voulait dire ? Qu’est-ce qu’il n’osait pas me dire ? Si seulement mon cerveau avait été en état de marche, peut-être que j’aurais pu comprendre le sous-entendu qu’il passait sous silence. Peut-être que j’aurais été en mesure de comprendre l’ensemble de la situation. Néanmoins, j’étais clairement défoncé et je n’étais qu’un gosse trop perdu qui ne comprenait strictement rien. Je ne savais pas ce qu’Efrain avait voulu dire et cela me perturbait tellement comme un gamin trop curieux. Efrain reprenait la parole pour me dire de laisser tomber avant de me demander si j’étais sûr de ne rien vouloir manger. Une mine boudeuse sur le visage, je secouais négativement la tête. Non. Je ne voulais pas manger. Non. Je n’avais pas faim. Mais, zut, je voulais savoir ce que le jeune homme n’avait pas dit. Alors, malgré moi, je demandais.

    Ce ne serait pas un… ? Vas-y, termine ta phrase

    Les sourcils froncés, je ne parvenais pas à détacher mon regard d’Efrain parce que j’étais trop perdu et que la curiosité dévorait tout mon être. Je n’étais qu’un gamin qui était clairement laissé sur sa faim. Je ne parvenais pas à tout connecter dans ma tête. Je ne parvenais pas à mettre les choses au clair et c’était clairement un souci en cet instant parce que je me sentais trop détaché. J’avais l’impression de ne plus rien comprendre et c’était sans doute le cas. Je n’avais pas compris ce qu’Efrain voulait dire. J’espérais simplement que le jeune homme allait accepter de me confier ce qu’il n’avait pas osé dire. S’attendait-il réellement à ce que je laisse tomber comme il me le demandait ? Non, non. C’était fichu ça honey. Je n’allais pas lâcher prise. Enfin, en cet instant en tout cas parce que ça trottait réellement à l’intérieur de mon crâne. Mes prunelles suivaient le mouvement du jeune homme. Efrain attrapait deux bouteilles d’eau et je venais rapidement écraser ma cigarette qui était, de toute manière, déjà terminée. Malgré moi, le stress s’emparait tellement de tout mon corps que je fumais beaucoup trop vite comme pour m’occuper. C’était comme un moyen de m’aider à me calmer et à me contrôler quand bien même ce n’était franchement pas une réussite d’ailleurs. Je sentais toujours ce stress dans mon ventre. Un soupir passa la barrière de mes lèvres devant cette constatation et je finissais simplement par suivre Efrain qui s’éloignait déjà jusqu’à sa chambre. Notre chambre pour cette nuit au moins et peut-être même pour toutes les prochaines nuits où j’oserais débarquer chez lui. Allez savoir. J’ignorais totalement la manière dont les choses allaient tourner aujourd’hui et quel impact elles auraient alors sur tout le reste. Je pénétrais dans la chambre avec un grand sourire aux lèvres. Je me comportais comme un gamin beaucoup trop heureux d’avoir gagné quelque chose à quoi il ne s’attendait absolument pas. Il était clair que, même dans mes pensées les plus folles, je n’aurais jamais osé imaginer Efrain me dire oui pour partager son lit avec moi. C’était trop fou. C’était tellement dingue. Et, ce soir c’était réel. J’envoyais un sourire rassurant à Efrain comme si j’avais envie de lui balancer que tout cela n’était qu’innocent, qu’il pouvait arriver de partager un lit innocemment. Mais, bordel, quest-ce que j’en savais moi. J’étais soit seul dans un lit, soit en train de baiser avec quelqu’un avant de le virer. Je n’avais jamais dormi réellement avec quelqu’un. Enfin… C’était arrivé. Quelques fois. Mais c’était particulier. Et zut, je ne voulais pas y penser. Efrain m’avait demandé si j’avais besoin de quelque chose. Il était encore une fois trop à l’écoute. Il faisait tellement attention à moi que je n’avais pu m’empêcher de souffler ce ‘juste toi’ que je regrettais bien vite et que je remplaçais par une négation de la tête. Je finissais même par fermer simplement ma bouche retirant mon tee-shirt et me glissant, en jogging, sous la couverture. Mes prunelles ne quittaient pas Efrain. Tentation absolue. Fantasme réel. Je le voyais se débarrasser de son jogging et de son tee-shirt. Il était là en caleçon de nouveau. Je mordillais ma lèvre face à cette vue m’empressant de baisser les yeux lorsqu’il approcha du lit. Il s’allongeait à mes côtés et mon cœur s’accélérait trop réellement. Si violemment. Merde. Qu’était-il en train de se passer ? Efrain me souffla que je pouvais enlever le jogging si je voulais, cela lui était égal. Mon regard trouva le sien et je voyais qu’il tentait peut-être de me rassurer de cette manière. L’étais-je réellement ? Non, sans doute pas. Mais, j’obéissais sagement me relevant du lit pour retirer le jogging qu’il m’avait passé quelques minutes plus tôt. Et, en boxer, je me glissais de nouveau sous les couvertures au côté de ce garçon à qui j’étais trop attaché sans doute. Il me souffla de nouveau quelques mots. Je ne devais pas hésiter à le réveiller si j’avais besoin de quoi que ce soit. Et, comme un gamin obéissant, j’acquiesçais sagement un sourire rassuré collé aux lèvres. Si je me sentais mal, si je me réveillais trop malade, je savais qu’Efrain serait là. Si un cauchemar parvenait à m’attraper, le jeune homme viendrait m’en sortir. Je fermais les yeux tentant de calmer ma respiration qui s’emballait trop. Je me concentrais sur mon cœur qui cognait si vivement dans ma poitrine. Je voulais le faire ralentir. Je voulais me calmer. Mais, bordel, plus je tentais de faire quelque chose, plus mes pensées s’agitaient. Et, les yeux fermés, mille et une images tentatrices s’emparaient de mon être. Alors, soudainement, après quelques minutes à peine, je me redressais dans le lit. Un, deux, trois, quatre, cinq… Oh et puis merde. J’envoyais au diable ma conscience et ma raison. Je basculais dans le lit pour venir m’installer à califourchon sur Efrain. Mes mains se déposaient de chaque côté de la tête du jeune homme tandis que je me penchais vers lui. Je frissonnais lorsque ma peau rencontra la sienne. Et, comme un gamin agaçant, je soufflais soudainement plantant mes prunelles dans les siennes.

    Hé Ef’… Si je n’arrive pas à dormir, t’me proposes quoi ?
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    Lien du postMar 23 Avr 2019 - 22:33
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    I think I need you

    Lorenzo
    J’ai du mal à en croire mes oreilles. Parce qu’il me parait tellement improbable d’entendre de tels mots s’échapper des lèvres d’un garçon comme Lorenzo. Que dis-je, de Lorenzo tout court, parce qu’il n’en existe pas deux comme lui. Le problème réside peut-être là-dedans. Être unique a quelque chose d’extrêmement positif et valorisant mais, d’un autre côté, tu n’as aucun modèle sur lequel te baser pour éviter de répéter certaines erreurs. Cet homme, il est vraiment exceptionnel sur tous les points. On pourrait s’attendre à ce qu’un garçon comme moi prenne ses deux jambes à son cou pour s’éloigner le plus possible, installer une distance maximale pour son propre bien-être, dans un intérêt censé être purement égoïste… Mais non… Ce serait surement trop simple, trop facile et je déteste cela, la facilité. Je tente de me donner un genre, à affirmer que tout ce qui est aisé m’ennuie et que tout ce qui sort un tant soit peu de l’ordinaire attire mon attention, que ce soit bon pour moi ou non, mais la vérité est ailleurs. Lorenzo le sait tout autant que moi, j’ai perçu en lui quelque chose que très peu de gens ont su entrevoir, là, lorsqu’il était le plus vulnérable, près de ce stade où je lui ai sauvé la mise. Le destin est quand même sacrément plaisantin, il a fallu lui en faire baver pour que nos chemins se croisent pour la première fois. S’il n’avait pas été emmerdé et violenté par ses connards que j’ai fait déguerpir, nous ne nous serions probablement jamais rencontrés. Suis-je une personne épouvantable si je confesse remercier ces abrutis pour leurs vilaines actions, maintenant que je sais à côté de quoi je serais passé ? D’autres se rongeront probablement tout ce qu’ils peuvent et auront bien du mal à ne pas avoir envie de m’éclater la gueule pour me faire ouvrir les yeux et réagir… Ces personnes-là, elles n’existent pas car personne ne sait, tout le monde ignore que je paie Lorenzo pour qu’il reste là, pour m’assurer sa sécurité, pour ne pas avoir ce putain de nœud constamment noué autour de mon estomac. Je m’en voudrais pour le restant de mes jours si quelque chose lui arrivait et que je n’avais pas fait tout ce qui était en mon pouvoir pour le protéger… Je ne me le pardonnerais jamais ! La voix de la raison qui se fait parfois entendre – de plus en plus rarement cela dit, constamment noyée sous un flot d’autres pensées plus rassurantes bien que lorgnant inlassablement du côté du déni – tente de me faire prendre conscience qu’il n’en a surement rien à foutre de moi. Lorenzo sait que je serais toujours là, à répondre présent et à accourir à son chevet parce qu’un lien particulier nous uni tous les deux. Il m’a fait quelque chose, j’ignore comment, j’aimerais bien savoir comment pour ne plus jamais le laisser avoir mais il est déjà bien trop tard pour y faire quoique ce soit. Cet argent que je débourse sans hésiter lui permet surement de vivre plus sereinement, je contribue à son épanouissement personnel et lorsque le moment sera venu on sait tous les deux ce qu’il adviendra de moi… Aux oubliettes, un souvenir qu’il se remémorera quelques fois au détour d’un verre, dans un cadre qui le ramènera à son passé, à ces moments échangés… A ce médecin en lequel je me transforme avant l’heure à chaque fois qu’il pénètre cette humble demeure qui m’appartient. Lorenzo, il a toujours affirmé avec fierté se faire plaisir à baiser, à ne rien ressentir et à se défoncer la gueule pour apporter l’artificialité nécessaire pour masquer tout le reste, pour ne pas quitter un nuage fictif loin des prises de tête que lui apportent parfois le quotidien. Pourtant, là, ce soir, face à moi, il me fait passer un autre message que j’ai bien du mal à traiter. Beaucoup trop d’hypothèses, de sentiments, de dénouements potentiels et une tête sur le point d’exploser. Il est trop tard pour réfléchir putain, plein milieu de la nuit, j’ai encore son sang sur les doigts et ce putain de palpitant qui envoie valser le sang dans mes veines à une allure ahurissante. Pourquoi, pourquoi utiliser de tels mots alors qu’il sait pertinemment que je ne suis pas comme lui… Je ne sais pas faire semblant, je ne sais pas prétendre… Je ne sais pas ne pas ressentir, ne pas m’attacher, ne pas aimer… Je ne sais pas me tenir éloigner de tout cela dès lors qu’il est impliqué, parce qu’il m’a fait quelque chose, cet enfoiré. Je n’en ressortirai pas indemne. Mon regard reste planté sur ses bras que je rafistole avec cette trousse de premiers secours que je renouvelle toutes les semaines ou presque en fonction de ses visites nocturnes. Je croise ses magnifiques yeux qui me font perdre la raison à chaque fois et esquisse un sourire honteux mais néanmoins réaliste. Je ne sais pas mentir, je suis bien trop honnête et impulsif pour cela de toute manière… Je saurais encore moins lui mentir. « Avec des si, on referait le monde Lorenzo ! » Pourquoi partir d’hypothèses ? Pourquoi chercher à anticiper sur absolument tout, tout le temps ? Si la question devait concrètement se poser, alors pourquoi ne pas attendre d’y être directement confronté ? Je frissonne alors qu’il me provoque du bout des doigts, il ignore à quel point je peux être victime de mes propres pulsions parfois. Surement parce qu’il m’a toujours vu là, en sauveur, de marbre dès lors que des insinuations graveleuses s’immisçaient au milieu de nos discussions. Les boucliers finissent par fondre et les masques tombent toujours à un moment ou un autre. Il enlève sa main de lui-même et me laisse un léger temps-mort sur lequel je capitalise pour trouver la force de relever les yeux afin de l’affronter à nouveau, prêt à admettre l’inévitable, à accepter de formuler ce constat que j’ai toujours gardé bien sagement pour moi. « Oui… Je le ferais… J’accepterais de t’apprendre ! » Si tu savais à quel point j’ai honte, Lorenzo, honte de ne pas réussir à contrôler tout cela. Honte d’être cet homme, faible et incapable.

    Prendre la fuite, il n’y a rien de plus efficace quand tu cherches à te soustraire à des éléments bien trop compliqués pour toi. Le moment est bien mal choisi de toute manière, mais ces vêtements que nous enfilons tous les deux font déjà partiellement redescendre une température devenue bien trop étouffante. La liasse de billets que je glisse dans son jean achève de complètement me faire redescendre sur terre, parce qu’il n’y a rien de plus tue l’amour que de s’acheter la compagnie d’une personne. Si je ne le payais pas, Lorenzo resterait-il à mes côtés ? J’imagine que non. Pas aussi longtemps, en tout cas. Je me mordille la lèvre inférieure pour ne pas laisser mes émotions me trahir et opte, à la place, pour une brève exposition de mes plans pour la nuit à venir : Mon canapé bien confortable avec un plaid pour moi, le lit extrêmement moelleux et rassurant de ma chambre pour lui. Rien d’inhabituel, c’est toujours ainsi que les choses se passent pour nous deux mais cette fois Lorenzo bouleverse nos plans. Il formule une proposition qui me vaut de réagir avec un extrémisme qui tranche avec la panique qui me gagne. Je réalise, regrette, hésite et accepte finalement de partager mon lit… Une nuit, Efrain, juste toi et lui. Ma peau frissonne, je manque de faillir à cette simple évocation mais me rattrape de peu. Dormir, ne rien faire d’autre que dormir ! Voilà le plan, même si je concède à demi-mot qu’aucun viol n’aurait lieu dans tous les cas s’il me sautait dessus… Fausse bonne idée, maudite impulsivité, je devrais apprendre à fermer ma gueule parfois, surtout lorsqu’il me pousse à aller jusqu’au bout de ma pensée, à être cet homme que mes actes font croire que je suis au quotidien. Je le regarde longuement, embêté, parce qu’il y a une certaine gêne qui nait lorsque je me retrouve à admettre pour la deuxième fois de la soirée qu’une évolution de notre relation pourrait être moins impossible que ce que j’ai toujours fièrement affirmé pour calmer ses ardeurs. « Ce ne serait pas du viol, Lorenzo ! »

    Je le laisse là-dessus, sur ces quelques mots prononcés avec un sourire taquin. Que voulez-vous que je vous dise ? Je ne peux pas mentir, ce serait sacrément hypocrite de ma part à moi, qui l’encourage à toujours être franc pour que notre relation soit basée sur l’exact opposé du ciment qui constitue ses autres relations : la confiance plutôt que la mesquinerie. La franchise plutôt que les mensonges, la transparence plutôt que les non-dits, la présence concrète plutôt que les promesses en l’air… Laissez moi rectifier, ces éléments, je tente de les lui apporter, l’inverse est nettement moins certain. On s’allonge tous les deux, délestés de nos vêtements. Mon boxer me suffira amplement, j’ai déjà très chaud de toute manière, la faute à mon corps qui régule la température très étrangement. On pourrait croire à une bouillotte, parce que le sang qui coule dans mes veines est surement très chaud, plus qu’il ne devrait l’être. Pas totalement à l’aise, si près d’un homme qui fait travailler mes pensées à longueur de journées, ma respiration s’apaise néanmoins au fur et à mesure que les minutes s’écoulent… Tu es perdu, Efrain… Tu aurais dû prendre la fuite pendant que tu le pouvais encore, tu aurais dû dire non et opter pour le canapé, il est trop tard maintenant, TU ES PERDU ! Les sensations me percutent avant que mon esprit ne parvienne à interpréter toutes les informations. Mon corps me lâche, il s’emballe alors que ses fesses – certes recouvertes par un vulgaire morceau de tissu – sont là, contre mon intimité, à venir flirter avec des sens à ne surtout jamais, ô grand jamais, venir titiller de la sorte sous peine d’obtenir une réponse physique immédiate. J’ai honte de moi putain, tellement honte… Je me sens tellement honteux d’éprouver un tel désir à son encontre, de mourir d’une envie étouffante et éprouvante. Comment voulez-vous que je reste de marbre ? Sa personnalité est tellement attachante, je me suis pris au jeu, habitué à sa présence au point de ressentir le manque et de me sentir sale d’espérer qu’il lui arrive quelque chose pour le forcer à venir se réfugier chez moi… Les rares moments où mon esprit s’apaise sont ceux où Lorenzo est là, près de moi… Lorsque je le sais en sécurité, mon monde tout entier semble davantage s’illuminer. Ne parlons même pas de son physique, l’enfoiré sait très bien comment se servir de ses charmes, il sait les sublimer et je remercie le ciel de ne pas me compliquer la tâche en me privant en grande partie de l’un de mes principaux sens : la vue. « De prendre une douche froide ? » Je me noie, je sombre mais tente toujours d’atteindre la surface pour chercher un souffle qui me permettra d’échapper à cette situation, de lui échapper alors que mon cœur cogne à m’en arracher la cage thoracique, que tout mon être l’appelle, que mes doigts se recroquevillent contre les siens pour les entrelacer. « Tu ne veux pas faire ça Lorenzo… Pas si ça n’a pas de sens ! Ne nous condamne pas par provocation. » Je le veux, je le désire tellement pourtant… Le sent-il… Sent-il ô combien mon corps tout entier s’enflamme au simple contact de ma peau contre la sienne. « Je… Je peux te prendre dans mes bras pour t’aider à trouver le sommeil. » Comme si cela pouvait me suffire… Comme si je ne lorgnais pas du côté de la folie dorénavant. Mes lèvres animées par un désir oppressant de recouvrir son être tout entier de mille baisers, de laisser à ma langue le loisir sensuel de s’aventurer sur chaque recoin de son torse pour le laisser prendre conscience de sa véritable direction, plus bas encore, là où ses sens convergent et où les hommes sont les plus sensibles… S’il savait. Lui faire l’amour, ne jamais ô grand jamais le baiser. Renoncer plutôt que de bafouer une telle promesse.
       
     
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    Lien du postLun 29 Avr 2019 - 22:44
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    Je détestais le changement parce qu’il venait toujours tout bouleverser d’une façon que je ne parvenais jamais à prévoir à l’avance. Je ne pouvais pas lire dans l’avenir et je ne pouvais donc jamais anticiper toutes ces situations. Je ne parvenais jamais à me préparer correctement afin d’être en mesure d’affronter cet avenir qui se dessinait sans que je ne puisse rien y changer. Je me contentais de me prendre une claque en plein visage et je devais juste m’adapter à tout cela. Zut. Je haïssais réellement quand les choses se modifiaient parce que je n’avais généralement aucun putain de contrôle sur l’ensemble de ces situations. C’était arrivé si souvent dans ma vie que je pouvais clairement mettre en lumière tous ces changements et tous les bouleversements qu’ils avaient provoqué au sein de mon existence. Avec des ‘si’, on pouvait refaire le monde. Avec des ‘si’, on pouvait modifier l’ensemble de ma vie. Je n’avais jamais prévu totalement ces changements et ils avaient toujours fini par avoir un énorme impact sur mon être, sur ma vie à tel point que cela modifiait tout. Si ces choses n’étaient jamais arrivé, peut-être que l’ensemble de ma vie aurait été différente. Sûrement oui. La première carte qui était tombé et qui avait entraîné le domino de cartes était lorsque papa avait été nommé premier ministre. Je ne m’étais guère attendu à ce que toute la situation à la maison change. Oh, bien évidemment, j’avais parfaitement conscience que plus rien ne serait exactement pareil parce que mon papa allait avoir plus de responsabilités et donc beaucoup plus de travail. Je savais parfaitement qu’il risquait de passer beaucoup plus de temps au bureau et qu’il serait également encore plus célèbre qu’il ne l’était déjà. Oui. Tout cela j’en avais conscience. Mais, je n’avais pas mesuré à quel point cela impacterait totalement notre vie. Ma vie. Ma mère avait fini par se barrer à cause de ce bouleversement. Elle avait quitté papa et elle avait claqué la porte de la maison sans même me dire au revoir. Sans même me regarder. Elle s’était simplement enfuie au loin se foutant de moi. C’était cela la véritable conséquence de papa devenu premier ministre. C’était cette chose que je n’avais guère été en mesure de prévoir. Et, croyez-moi, ce ne fut que la première carte à tomber au cours de ma vie. Le départ de maman avait eu tellement d’impact. Dès lors qu’elle avait quitté le château familial, plus rien n’avait été comme avant. Papa avait changé se plongeant encore plus dans le travail et allant même jusqu’à me scolariser dans une école public. Papa s’était même mis à me détester se plaisant à me frapper lorsqu’il buvait un peu trop ou que le souvenir de maman le percutait. Régulièrement donc. Je ne m’étais pas attendu à devoir subir tout cela. Je ne m’étais pas attendu à voir ma vie changer à ce point alors j’avais dû m’adapter moi aussi. Bam. J’avais fini par me retrouver à faire parti d’une bande de rebels en Irlande. Cela avait été un bon bouleversement pour moi. Je m’étais senti en sécurité. Cela m’avait permis de m’épanouir. Je m’étais trouvé une nouvelle famille. Malheureusement, cela aussi avait eu des changements auxquels je ne m’attendais pas. J’étais devenu célèbre à mon tour pour toutes ces conneries que je commettais. J’étais devenu accro à la drogue et au sexe à cette période de ma vie. J’étais devenu connu pour ce groupe et papa avait embauché quelqu’un pour me surveiller. Quelqu’un avec qui j’avais entretenu une relation. Et, bordel, là encore, il y avait eu des bouleversements imprévus. Boum. Il avait suffit d’une faute d’inattention pour que tout se bouleverse violemment. Je m’étais retrouvé envoyé chez maman loin de mon pays. Et, dans ce nouvel endroit, tout avait changé encore une fois. Les gens m’avaient traité comme l’inconnu n’ayant pas sa place parmi eux et l’impact avait cogné. L’impact cognait encore dans mon existence avec ces troubles qui faisaient partis de moi. Cette dysmorphophobie qui me rendait malade. Cette bipolarité qui me rendait si instable. Alors, bordel ouais, je détestais les bouleversements. Je n’aimais pas qu’ils se produisent parce que je me retrouvais simplement là comme un putain de spectateur à me prendre en plein visage les conséquences de ces changements sans pouvoir les prévoir, sans pouvoir les anticiper et sans même pouvoir me préparer. Depuis ces derniers bouleversements qui s’était passé chez maman, je les évitais. Je me mettais toujours à fuir dès que la vague de changement pointait son nez à l’horizon. J’évitais de m’attacher parce que dès que l’attachement pointait le bout de son nez, les relations changeaient. Tout se modifiait ouais. C’était la pensée qui cognait dans ma tête à cet instant au fur et à mesure que le rideau semblait se lever pour me montrer une toute nouvelle scène. Le rideau se levait pour m’éclairer une situation que je ne pensais pas voir. Zut. Rien n’aurait dû se modifier ce soir. Il m’arrivait presque trop quotidiennement de finir mes nuits de folie chez Efrain parce que j’étais dans un sale état. C’était une habitude comme une autre à laquelle j’avais même fini par prendre goût. Ce n’était qu’une habitude que j’adorais et qui faisait simplement partie de ma routine. Pourtant, ce soir, je me prenais une claque en plein visage sans m’y être préparé, sans m’y être attendu. Le lot de changement cognait à la porte de notre relation et j’étais incapable de prendre mes jambes à mon cou pour m’éloigner de là avant que tout nous pète au visage. Peut-être était-ce à cause de toutes ces substances que j’avais consommées avec excès et sans la moindre limite. Ces substances cognaient si fortement en moi qu’elle mettait en lumière des choses que je préférais toujours passer sous silence. Je me rendais compte de mon attachement trop élevé envers Efrain. Je me rendais compte que cet attachement était si puissant et tellement incontrôlable. Comment avais-je fais pour parvenir à contrôler ça à chaque fois ? Comment avais-je fait pour me cacher de tout ça et ne pas avoir à affronter toutes ces vagues de sentiments ? Merde. Les autres nuits, j’avais été capable de brider ça et même de totalement l’ignorer. Mais, ce soir, les choses cognaient différemment. Ce soir, je n’étais plus le même au moins le temps que les substances pulsaient en moi. Je me bouffais en plein visage ces sentiments si forts que j’éprouvais à l’attention de ce jeune homme. De mon protecteur qui s’occupait si bien de moi. Sous l’emprise de ces bouleversements, je m’étais mis à plonger moi aussi. Je m’étais laissé avoir avec délice à ce nouveau jeu sans me soucier du reste de la soirée, sans même penser à ce qu’il se passerait après cette nuit. Ce soir, je balançais ce défi fou à l’attention d’Efrain. M’apprendre ce que coucher avec quelqu’un voulait réellement dire. Je défiais Efrain de franchir les limites de notre relation pour tenter de m’apprivoiser et de me montrer un autre monde que celui des coucheries que je vivais chaque soir. Ces baises sans impacts et tellement automatiques pour moi. Je proposais à Efrain de plonger dans autre chose, de tenter de provoquer quelque chose, de réveiller des choses que j’avais enfouies en moi depuis trop longtemps. Et, lorsqu’Efrain tenta de se détacha de cela en me prouvant que ce n’était pas mon genre, je rétorquais avec des tonnes d’hypothèses. Je le poussais encore et encore comme si je cherchais à l’acculais à un mur imaginaire pour le pousser à ne rien me cacher. Nos prunelles se croisaient et un sourire honteux se dessina sur le visage de mon interlocuteur qui me balança qu’avec des ‘si’ on refaisait le monde. Ce n’était qu’une remarque balancée comme cela comme pour éviter de me dire la vérité. Cette vérité qu’il voulait conserver comme un secret pour ne pas tout bouleverser entre nous. Alors, ma main avait glissé sur son torse dénudé pendant qu’il s’était concentré sur les soins à appliquer à mes poignets. Ma main le touchait comme pour le rassurer et lui dire que j’étais prêt à tout entendre, prêt à tout affronter. Nos regards s’affrontaient de nouveau. Et, soudainement la sentence tomba. Oui il ferait. Il accepterait de m’apprendre. C’était dit. C’était lancé. Il n’y avait sans doute plus aucune possibilité de revenir en arrière à présent. Il n’était plus possible de faire comme si rien n’avait été dit. Et, comme entraîné par cette vague, je soufflais soudainement.

    Alors fais-le…

    Les trois mots venaient de passer la barrière de mes lèvres trop soudainement comme quelque chose que je ne m’attendais pas à dire. C’était comme quelque chose de trop imprévu qui glissait pourtant sur ma langue avec facilité. Merde, jamais je n’aurais pensé souffler une telle proposition à l’attention du jeune homme. À l’attention de qui que ce soit d’ailleurs. Tout n’était parti que d’un défi à la noix qui s’était invité dans ma tête. Une connerie qui venait de tout ce que j’avais consommé ce soir et qui me faisait perdre la tête. Je l’avais balancé presque comme ça en l’air. Ce n’était qu’un défi que j’aurais dû finir par ignorer malgré la réponse positive d’Efrain. Mon protecteur venait clairement de dire qu’il le ferait. Qu’il était prêt à m’apprendre tout ce monde trop inconnu à mes yeux. Ce monde que j’occultais si volontairement au plus profond de mon être de peur d’être victime de ces bouleversements qui me changeaient tellement et qui impactaient autant dans ma vie. Mais, voilà qu’au lieu de me comporter comme j’aurais réellement dû, je faisais tout autrement. Je glissais dans un autre toboggan comme le dernier des idiots défoncés que j’étais. Merde. Merde. Et encore merde. J’aurais simplement dû me taire suite aux propos d’Efrain. Éventuellement, j’aurais pu me contenter d’acquiescer pour lui prouver que j’avais entendu et parfaitement enregistré sa réponse. Mais, je n’aurais rien dû faire de plus. Rien non parce qu’il ne fallait pas que notre relation change, parce qu’il ne fallait pas que les frontières se troublent. Stupide gosse. Je plongeais pourtant tête la première dans tout cela. Je venais de dire à Efrain qu’il n’avait qu’à le faire alors. Faire quoi ? M’apprendre. Ouais, c’était clairement ce à quoi je l’invitais. Je proposais au jeune homme de se jeter avec moi dans ce vide sans savoir à quoi cela nous conduirait, sans savoir sur quoi nous finirions par atterrir ni même si nous parviendrons réellement à survivre à cette chute. Le pire dans toute cette histoire était que mes mots étaient on ne peut plus sérieux. Ce n’était pas un jeu. Ce n’était pas des paroles en l’air. C’était réel. C’était concret. C’était trop fort. Et, cela Efrain pourrait le voir trop facilement vu la tête que je tirais. Je l’invitais sérieusement à plonger dans ce défi et à m’apprendre ce que je ne connaissais pas. J’invitais réellement le jeune homme à me faire découvrir toutes ces choses que j’avais si bien oublié. Comment Efrain allait réagir face à ça ? Face à mon sérieux ? Allait-il simplement céder ou serait-il plus en recul que moi au point de me dire d’attendre que je ne sois plus stone pour prendre une telle décision ? Et si jamais il cédait, est-ce que les choses commenceraient dès ce soir ? Et s’il me disait de reprendre cette discussion le lendemain, le ferions-nous vraiment ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Tout était foutrement flou. Et, mon ventre se tordait sous cet inconnu qui planait entre nous, sous cette attente qui me tuait. Heureusement pour moi, un temps mort sembla s’imposer entre nous. Quelques minutes pour que je reprenne mes esprits sans doute et le contrôle de moi-même avec un peu de chance. Quelques minutes pour que je parvienne à remettre le voile du correct entre Efrain et moi. Quelques instants pour que l’habituel se dessine de nouveau entre nous deux. Efrain s’était éloigné dans sa chambre en quête de vêtements. Je buvais tranquillement la bouteille d’eau qu’il avait laissée à mon attention en espérant secrètement que cela suffirait à m’aider. Je priais pour que cet instant d’absence d’Efrain me permette de remettre de l’ordre dans mes pensées totalement en bordel. J’espérais que son absence, bien que sans doute trop courte, suffirait à refroidir mon corps déjà si chaud et si fourmillant suite aux mille et une images qui traversaient mon esprit à une vitesse folle. Zut. Il fallait vraiment que je retrouve le moyen de brider toutes ces choses. Il fallait absolument que je trouve la manière de repousser cette vague de changement. Comment faire ? Je n’eus même pas le temps de réellement m’interroger puisqu’Efrain débarquait de nouveau dans la pièce et que tout se mélangeait de nouveau. J’étais foutu. Je me retrouvais pris dans un piège sans savoir comment m’en sortir. Je ne voyais même pas de porte de sortie pour tout vous confier. J’étais juste fichu et je n’avais aucun moyen de modifier les choses. Efrain et moi échangions à propos du tarif de ma nuit. Et, même si cet échange me gênait, je ne parvenais guère à me calmer. Je ne savais pas prendre sur moi pour parvenir à fermer à clés et loin de moi tous ces bouleversements. D’ailleurs, les changements se poursuivaient lorsque le sujet de cette nuit débarquait sur le tapis. Habituellement, Efrain dormait sur le canapé et j’empruntais son lit. Le jeune homme ne s’en était jamais plaint. Je n’avais jamais invité mon protecteur à partager le lit de peur de tout ce qui pourrait en découler. Et, voilà que, ce soir, comme le dernier des idiots, je lui proposais ce partage qu’il finissait même par accepter. Alors, pour le reste de la nuit, nous ne ferions pas chambre à part. Oh non. Pour le reste de la nuit, ce serait lui et moi dans un même lit et putain cela risquait très certainement d’avoir des conséquences trop irréversibles. Une partie de mon être aurait aimé qu’Efrain mette un frein à toute cette histoire. Une partie de mon être souhaitait fortement que mon protecteur soit capable d’abaisser les barrières que je me plaisais à lever comme le dernier des idiots. Mais, il ne le faisait pas. Non. Même sobre, Efrain plongeait avec moi et acceptait de partager ce lit avec moi. Le jeune homme tentait tout de même de mettre en place une certaine distance en prétendant qu’il allait garder tous ses vêtements. Et, malgré moi, je ne pus m’empêcher de répliquer que je n’allais pas le violer. Je savais quand même me tenir dans un lit et ne pas sauter sur tout ce qui bougeait. Le savais-je réellement ? Aucune putain d’idée. Efrain s’était alors mis à me dire que le problème était justement là parce que ce ne serait pas un… Un quoi . Pas la moindre idée car mon protecteur s’était mis en tête de ne pas terminer sa phrase. Il n’allait pas au bout de ses pensées et, avec mon esprit totalement embué, je n’étais pas fichu d’y voir clair et de percer à jour ce qu’il avait voulu dire. Je n’étais fichtrement pas capable de comprendre ce qu’il tentait de sous-entendre. J’aurais pu laisser tomber l’histoire et ne pas chercher à savoir ce qui pouvait bien se cacher derrière ces mots si vagues. Malheureusement, ou heureusement allez savoir, je n’étais pas comme ça. Je n’étais pas fichu de me taire et de garder ma langue dans ma poche. Pas ce soir. Alors, les sourcils froncés, je jouais le parfait gosse totalement perdu dans le discours pour encourager Efrain à terminer sa phrase. Je le poussais à dire à haute voix ce qui se promenait dans sa tête. Il devait assumer. Il fallait qu’il soit clair. Il fallait qu’il le dise. Le jeune homme me regardait. Longuement. C’était comme s’il était totalement embêté par ma demande et qu’il ne savait pas encore s’il allait me répondre. Mais, soudainement, la vérité tomba. Il me balançait que ce ne serait pas du viol. Et mon cerveau se mettait sur pause aussitôt. Attendez… Quoi ? Hein ? Comment ? Et, merde, voilà qu’en plus il affichait un de ces sourires taquins qui me faisait frissonner. Je ne pus alors m’empêcher de babiller.

    Tu… Genre toi… Tu aurais envie de quelqu’un comme moi ?

    La surprise résonnait grandement dans ma voix lorsque la question glissa entre mes lèvres. Je me comportais comme un pauvre gosse trop surpris qui ne parvenait absolument pas à croire à la véracité des propos d’Efrain. Mes sourcils se fronçaient même comme si je ne parvenais pas à saisir la logique de cette histoire. C’était comme si je ne voulais guère croire à cette possibilité qui s’ouvrait soudainement à moi. Effectivement, j’avais parfaitement conscience du fait que je pouvais être attirant et que j’étais en mesure de faire tomber certains hommes. Avec mon métier, j’avais conscience des mes capacités. Néanmoins, je ne pensais pas que quelqu’un comme Efrain – quelqu’un d’aussi bien et extraordinaire que lui – pouvait avoir envie de quelqu’un comme moi. Merde. Je n’étais qu’un déchet si minable. Je n’étais qu’une épave lamentable. J’étais en train de rêver, non ? Je buguais un instant avant de réagir lorsque le jeune homme se mettait à bouger pour attraper deux bouteilles d’eau. Je venais écraser sagement la cigarette que je venais de fumer sans réellement m’en rendre compte. J’avais fumé par automatisme sous le stress de cette soirée si inédite. Et, lentement, je finissais par suivre Efrain jusque dans sa chambre. Je me comportais comme un gamin qui venait de gagner ce qu’il voulait et le sourire plaqué sur mes lèvres en était le témoin. Mais, bordel, au fond de moi, je ne faisais pas le fier. J’étais mort de trouille face à cette nouveauté. Mon ventre se tordait clairement sous toute cette panique qui pulsait à l’intérieur de moi et que je parvenais à masquer grâce à la drogue et à l’alcool coulant dans mes veines. Mes prunelles se posaient un instant sur le lit d’Efrain. Ce lit que je connaissais pourtant bien. Ce lit que je n’aurais jamais imaginé partager. Pas avec Efrain. Et merde, était-il possible que nous partagions ce lit innocemment ? Je n’en savais foutrement rien et je préférais renvoyer la question aux confins de mon esprit. Ne pas y penser et plonger. Rapidement, je me retrouvais sous ces couvertures seulement vêtu de mon boxer et de mon jogging à mater le jeune homme qui se déshabillait face à moi. Je le regardais retirer ces couches de vêtement qu’il avait enfilées plus tôt pour me forcer à me contenir et pour m’aider à garder le contrôle. Il avait enfilé ces vêtements pour éviter que je lui saute dessus. Et, maintenant, il retirait tout. Efrain se trouvait bien trop vite en caleçon devant moi et je ne pouvais m’empêcher de le relooker de haut en bas parce que, damn, c’était une belle vue. Une superbe vue que j’appréciais tellement. Oh oui. Mon protecteur s’allongea à mes côtés m’informant que je pouvais retirer mon jogging si je le désirais. Et, comme un gamin soumis et sous le charme, je ne tardais pas à obéir me relevant pour retirer mon jogging avant de me recoucher aux côtés du jeune homme. Efrain babillait quelques mots pour me dire que je pouvais le réveiller si jamais j’avais besoin de quelque chose et je me contentais d’acquiescer peu sûr de ma voix. Je fermais les yeux pour tenter de plonger dans le sommeil. Il ne restait plus que quelques heures pour dormir alors autant en profiter pour réellement me reposer. C’était si aisé habituellement ici. Je n’avais qu’à fermer les yeux et me laisser emporter. Malheureusement, aujourd’hui, rien ne semblait aussi simple. Mon cœur cognait violemment. Ma respiration s’emballait sans que je ne puisse l’en empêcher. Et, même mes pensées me provoquaient. Alors, je finissais par tout envoyer au diable. Je finissais par me foutre de tout pour m’installer à califourchon sur Efrain. Mes mains se déposaient de chaque côté de la tête du jeune homme et je me penchais vers lui. Les frissons glissaient sur ma peau lorsque nos corps furent proches. Trop proches. Je plantais mes yeux dans les siens le questionnant sur les options si je ne parvenais pas à dormir. Je sentais le corps d’Efrain s’emballer sous le mien. Fait intéressant, je ne le laissais clairement pas indifférent. Mes fesses flirtaient avec son intimité comme cela n’était jamais arrivé. Mon corps était si proche du sien et ce n’était jamais arrivé. Efrain souffla soudainement une solution comme prendre une douche froide. Et, malgré moi, un rire amusé passa entre mes lèvres. La douche froide valait sans doute également pour mon cher protecteur parce qu’il en aurait autant besoin que moi. Et, comme pour mettre cette vérité en avant, je bougeais légèrement frottant mes fesses à son intimité. Les doigts d’Efrain glissaient vers les miens. Nos doigts s’entrelaçaient et je frémissais sous cette sensation. Soudainement, le jeune homme me disait que je ne voulais pas faire ça. Pas si cela n’avait pas de sens. Il me demandait de ne pas nous condamner par cette simple provocation. Merde, les propos d’Efrain résonnaient comme une supplication et ils cognaient encore et encore dans ma tête. Si je voulais que le jeune homme m’apprenne, je ferais mieux de l’écouter. Non ? Si, sans doute. Pourtant, je ne bougeais pas. Je savais qu’il me désirait. Je savais que je le désirais. Et, mon protecteur si tentateur reprenait la parole pour me proposer de me prendre dans ses bras afin de m’aider à trouver le sommeil. Je ne bougeais pas. Je ne bougeais plus. Mes sourcils se fronçaient. J’hésitais. Mon cœur cognait vivement dans ma poitrine. Ma respiration était courte. Mes pensées s’emballaient. Que devais-je faire ? Avais-je réellement déjà dormi dans les bras de quelqu’un ? Pas depuis des années et l’idée était clairement tentante. Pourtant, je ne bougeais pas de cette position dominante que j’avais adoptée. Ma langue passa sur mes lèvres. Je me baissais encore un peu pour que mon torse soit entièrement collé à celui d’Efrain. Et, mes lèvres n’étaient alors plus qu’à quelques millimètres de celles d’Efrain. Je ne franchissais pas cette maigre distance. Je ne bougeais plus. C’était à Efrain de voir maintenant. M’embrasser ? Reprendre le contrôle et me repousser ? Me dominer ? Je me contentais de murmurer l’interrogation qui cognait en moi.

    Ef’… Tes mots disent une chose… Ton corps en dit une autre… Qui dois-je écouter ?
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    Lien du postMer 1 Mai 2019 - 23:20
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    I think I need you

    Lorenzo
    La réponse à toutes ses interrogations n’est-elle pas évidente ? Ne saute-elle pas aux yeux ? Serait-il aveugle à ce point, pour ne pas remarquer mes regards gênés, constamment orientés vers la fuite plutôt que vers l’affrontement direct auquel je suis habitué dans le reste de mes relations. Combien de fois me suis-je retrouvé à opter pour le silence, pour une fixation du sol comme s’il s’agissait de l’élément le plus intéressant sur terre plutôt que de me frotter à ce regard qui ne me laisse jamais indifférent… Plutôt que d’avoir à me confronter à son être tout entier qui, d’un simple toucher m’embrase sans même avoir eu besoin de parler. Pour certains, rien de tout ceci ne serait problématique. Il n’y aurait qu’à se laisser couler, bercer par la symphonie d’un moment, écouter ses pulsions, se déshabiller, utiliser le sexe comme vecteur de la parole et ne plus jamais en parler. Un tel programme conviendrait sans aucun doute à Lorenzo, lui qui a opté pour le sexe comme prisme principal, qui évacue ses frustrations en étant malmené par ses clients et qui tire de cet acte primal toute la confiance qu’il a en lui. Que deviendrait-il, s’il était soudainement privé de cette activité annexe ? Au-delà de l’aspect financier, c’est toute une source renouvelable de pouvoir qui lui serait retirée, il ne serait plus du tout le maitre de la situation, plus l’objet d’un désir que l’on à tout prix assouvir, plus cette espèce de figure divine qui fait fantasmer tous ces clients qui dégainent des liasses de billets à vue d’œil pour pouvoir s’offrir cinq minutes à ses côtés. Un orgasme, un putain d’orgasme qui te coûte davantage qu’il ne pourra jamais t’apporter. Lorenzo, il ne pourra jamais affronter son reflet dans le miroir s’il n’inspire plus tout ceci, s’il n’est plus véhicule d’un désir multiple. Se contenter d’une seule personne, de la passion d’un individu ne lui conviendra jamais, parce qu’il lui faudrait renoncer à tout le reste et apprendre à aimer, à ressentir, à ouvrir la porte à toutes ces émotions qu’il garde loin, très éloignées de lui. Cette carapace, je suis en mesure de la comprendre, qui ne pourrait pas se mettre à sa place ? Accepter de laisser entrer quelqu’un, de s’attacher, de ressentir de l’attachement, de l’amour, du désir… C’est prendre le risque de se brûler les ailes et de ne jamais parvenir à s’en remettre. Tout un chacun serait tenté d’emprunter ce même chemin, ne plus rien ressentir et tirer de plaisirs artificiels les éléments nécessaires pour survivre. La limite principale d’une telle méthode, d’une telle philosophie de vie se trouve justement ici : Tu ne peux que survivre en agissant de la sorte, mais la vie, telle qu’elle se doit d’être vécue, est juste placée en standby. Lorenzo en est-il conscient ? Se rend-t-il compte qu’il brûle la chandelle par les deux bouts sans pour autant véritablement avancer, vivre et exulter ? Tout est tellement superficiel qu’il ne doit même pas s’en rendre compte la plupart du temps, bien trop concentré sur l’artificialité de son quotidien et des sensations éprouvées. Je le désire, ardemment… Pour lui je pourrais faire des choses dont la folie se doit d’être passée sous silence, pour notre bien à tous les deux. Accro, je pourrais le devenir en un battement de cils, je le suis peut-être déjà, pour dépenser autant d’argent dans le simple but de le garder là, tout près de moi. Putain d’égoïste que je suis, me refusant à le partager, le transformant en une sorte d’objet alors que je cherche paradoxalement à le libérer de ce même statut qu’il arbore avec sa clientèle. La fin justifie les moyens. On se rassure comme on peut, Efrain. Combien de fois ais-je été interrompu dans mon sommeil par ces rêves à l’imagerie on ne peut plus graphique, combien de fois me suis-je dégouté à évacuer la somme de ma frustration à l’aide de cette maudite main pour ne pas avoir à affronter des désirs qu’il me serait incapable de refreiner si je n’agissais pas de la sorte. Le mec clean, stable, neutre qu’il connait… Il existe parce que des tas de choses se profilent en permanence dans les coulisses, il ne connait qu’une facette sereine de ma personnalité, une façade qui engloutie une énergie considérable et de nombreux efforts. Pour lui, je serais capable de tout, de me consumer jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Que des cendres, il dansera sur ma dépouille. « Non. » Un mot, trois lettres prononcées avec fermeté. Je ne le ferais pas, je ne lui apprendrais pas à aimer, à ressentir sexuellement ce qui semble avoir complètement disparu de sa perception du sexe. Pourquoi ? Pourquoi effectuer un tel pas en arrière après m’être livré à de telles confessions ? Pourquoi ne pas lui avoir menti en premier lieu pour nous éviter à tous les deux d’en arriver là ? Parce que je ne sais pas mentir. Je peux omettre certaines choses dans notre intérêt à tous, mais mentir m’est impossible. « Je ne le ferais que lorsque je te sentirais prêt à t’ouvrir à toutes les possibilités que cela implique. » Pour l’heure, il ne s’agit que d’une provocation parmi tant d’autres. Il n’en tirerait aucun enseignement si ce n’est, peut-être, la fierté d’être parvenu à me briser. D’être parvenu à vaincre le seul rempart, la seule personne ne lui ayant jamais résisté. Le seul être capable de lui dire non en dépit de ses propres désirs, de ses propres pulsions, de ses propres failles. Le seul qui pourrait choisir de se défenestrer plutôt que de céder bêtement et de perdre cette étincelle si particulière qui fait chavirer son regard lorsqu’il daigne le poser sur ma petite personne. Croyez-vous vraiment qu’il continuera de s’intéresser à moi si je lui donne ce qu’il veut ? On sait tous que ce ne sera pas le cas, qu’il passera au prochain, encore et encore, jusqu’à ce que mort s’en suive. Je ne serais pas un dommage collatéral, je ne serais pas qu’un numéro parmi tant d’autres. Je ne peux pas me résoudre à ce qu’il m’abandonne. Douce ironie, moi qui affirmais tout à l’heure qu’il avait plus besoin de moi que l’inverse, le doute semble permis.

    Des erreurs, je continue d’en faire, des tonnes. A croire que tout ira forcément de travers ce soir. Le jeune homme me pousse dans mes ultimes retranchements, en tapant là où ça fait mal, en utilisant une arme redoutable contre moi : l’honnêteté. Lorenzo, il sait très bien que je ne pourrais jamais lui mentir pour le protéger, je suis beaucoup trop franc et sincère. Une qualité qui, dans le cas présent, s’avère être un défaut qui pourrait nous être fatal à tous les deux. Surtout quand je confesse sans me démonter qu’il ne s’agirait aucunement d’un viol s’il me sautait dessus et que le problème se trouve justement ici. Après l’incompréhension, place à la surprise. Il ne comprend pas et me met en colère à se dévaloriser comme il le fait à chaque occasion qui se présente. « Si tu passais un peu moins de temps à développer cette piètre opinion que tu as de toi… Alors peut-être que tu verrais ce que je vois… Que tu percevrais cette lueur qui me fascine dans ton regard… Ce cri du cœur que je peux entrapercevoir quand tu perds le contrôle de ce personnage dans lequel tu aimes te glisser pour te donner un genre, pour te protéger. » Je ne le quitte plus des yeux, en affrontement permanent avec son regard. Comment peut-il être surpris, ne se doute-t-il pas de l’effet qu’il me fait ? N’est-ce pas justement pour cela qu’il use – et abuse – de la provocation dès lors que je le mets mal à l’aise ? Lui qui, malgré tout, ne s’était jamais autorisé à me toucher avant ce soir. Lui qui respectait les barrières de sécurité hissées par mes soins au tout début, lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois. « J’ai envie de toi à chaque instant, à chaque heure, chaque minute, chaque seconde qui passe. » Cette vérité, elle me tranche la peau, ça me tue de l’admettre, me blesse de reconnaitre une telle défaite, un tel échec. J’aurais aimé me confondre dans l’indifférence, ne rien ressentir, ne pas éprouver de telles choses à son égard… Seulement la vie est une sacrée garce qui n’en fait qu’à sa tête. Des épreuves, nous sommes censés tous ressortir plus solides, celle-ci me parait pourtant de plus en plus fatale, comme si aucune lumière ne m’attendait au bout du tunnel. « Ton être tout entier me fascine, m’inspire du désir, me fait fantasmer… Tu es cette beauté à laquelle il m’est interdit d’accéder, cette inspiration que je ne peux qu’effleurer du bout des doigts au risque de me brûler les ailes et de ne pas en ressortir indemne. Tu hantes mes pensées, parfois même mes nuits. » Stop, cesse de parler Efrain, tu vas trop loin, tu en dis trop. Mes yeux, ils restent fermement plantés dans les siens, à le forcer à affronter cette réalité, à le confronter à ce qu’il refuse de voir en lui. « Ta beauté me retourne, elle me bouleverse, m’angoisse et me met en colère… M’agace parce que j’ai le sentiment d’être le seul à avoir conscience de sa présence, d’être le seul à pleinement la remarquer, à en considérer l’ampleur alors que toi… Toi tu gâches tout en la détruisant à petit feu ! » Je me mordille la lèvre, fébrile, et finis par me résoudre à abandonner ses yeux pour brièvement observer mes pieds, honteusement. « En bref… Et si tu ne l’avais pas encore compris… Oui, je pourrais avoir envie de quelqu’un comme toi ! » Fin de l’histoire. Je passe à autre chose pour m’éviter une situation encore plus désagréable à vivre. Je grimpe les escaliers menant à cette chambre qui nous abritera tous les deux pour la nuit.

    Cette chambre que j’aurais dû me résoudre à lui céder, comme je le fais à chaque fois, plutôt que d’accepter de me soumettre à l’un de ses nombreux caprices. Il a beau le promettre, son naturel reprend toujours le dessus et le voir s’installer de la sorte, à califourchon, me met dans une posture sacrément délicate. Comment nier l’attraction étouffante que j’éprouve pour lui, alors que mon sexe en personne pointe fièrement sous mon boxer et frotte contre ce fessier que plus d’une fois je me suis imaginé dévorer. Comment ne pas être mis à mal par ces frissons qui envahissent ma peau par dizaine et font se soulever le duvet de mes bras, de mon dos comme une armée prête à me réduire en cendres. J’ai perdu le combat avant même de l’avoir démarré, parce qu’il est là, dans l’obscurité, ses doigts entremêlés au mien et que la seule chose qui me vient à l’esprit, c’est de laisser s’abattre mon courroux contre ses lèvres. De renoncer, et d’offrir aux flammes de l’Enfer le loisir de me recouvrir. Son souffle contre ma peau ne m’aide pas à retrouver la raison, ses fesses ondulant contre mon boxer encore mois… Je pourrais céder, là, tout de suite… L’attraper par les cuisses, le soulever pour pouvoir chasser son boxer, l’allonger sur ce bureau tout près de mon lit, en profiter pour faire glisser mon caleçon le long de mes cuisses et accéder à mes pulsions les plus sauvages pour le pénétrer de plein fouet, sans aucune transition, sans préparation préalable. C’est cette pensée qui m’arrête… En agissant de la sorte, je ne vaudrais pas mieux que les autres mecs qui lui passent dessus… Il ne serait pas question d’amour, mais de sexe, pur et dur, bestial, celui qu’il connait déjà partiellement. « N’écoute pas mon corps, il est faible, contrairement à mon esprit ! » Le principal, c’est d’y croire, n’est-ce pas ? Parce que mon esprit est aligné à la puissance qui durcie ce phallus qui frotte et brûle de désir pour ces lobes fessiers tout juste recouvertes par cet insolent morceau de tissu. « Je me refuserais à te toucher jusqu’à ce que ton désir pour moi soit aussi fort que le mien… Jusqu’à ce que tu brûle de désir à l’idée que je te fasse l’amour, à l’idée de parcourir ma peau, d’en apprendre les détails les plus insignifiants… Jusqu’à ce que ta peau vibre à la simple évocation de mon prénom et que ton cœur se mette à battre comme le mien le fait actuellement. » Je guide sa main jusque sur mon torse, là où mon palpitant tambourine à tout rompre. « Jusqu’à ce que tu sois prêt à t’ouvrir à toutes ces possibilités… Rien de tout ce que tu aimerais que l’on fasse cette nuit ne sera envisageable ! » Et tant pis pour cette érection qu’il me faudra combattre, tant pis pour cette frustration qui m’étouffe déjà, pour tous les regrets qui, je le sais, finiront par ne pas faire le poids face à la raison qui, cette fois encore, l’emporte au moins brièvement. Je le pousse à se décaler, à s’allonger près de moi alors que mes bras l’entourent. Cette tendresse-là, je suis prêt à la lui offrir. Un aperçu de ce qu’il pourrait avoir constamment, s’il décidait de prendre des risques.

       
     
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    Lien du postMar 16 Juil 2019 - 17:33
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    C'était la panique la plus totale à l'intérieur de ma tête et autant vous dire que les substances que j'avais consommées – et foutrement abusées – ce soir ne m'aidaient en rien à me sortir de cette situation qui me tordait l'estomac. C'était désagréable. C'était délicieux. Je ne savais plus. Merde. Tout semblait m'enfoncer au sein d'un univers dans lequel je ne souhaitais guère me retrouver. Ce n'était pas mon monde et je n'avais aucun putain de contrôle par ici. Ce n'était guère un espace que je parvenais à contrôler comme je le voulais tant tout le temps et, bordel, je détestais cette sensation. Cet univers me laissait entrevoir un lien tellement plus fort et tellement plus puissant que je ne voulais l'admettre réellement, que je ne voulais le vivre consciemment. Merde ! Cela ne pouvait guère être réel, n'est-ce pas ? Je ne pouvais guère être lié à ce point à Efrain, pas vrai ? Zut. Cela n'avait pas pu arriver. Cela n'avait pas pu m'arriver. Je n'étais qu'un pitoyable petit déchet qui ne méritait que la souffrance et la solitude. Je ne méritais aucunement la présence d'un être tel qu'Efrain au sein de mon existence. Ce n'était guère normal. Lui, il était si parfait, si beau, si attentionné. Le jeune homme méritait tellement de choses dans sa vie et je venais trop souvent gâcher ses nuits. Moi, le pitoyable gamin qui n'aurait jamais dû avoir un être tel que lui dans ma vie. Comme une chance à laquelle je n'avais normalement pas le droit. La chute de ce soir était alors bien loin d'être agréable… Enfin, elle l'avait été avant que je ne débarque dans cet appartement face à l'être sublime qu'était Efrain. D'ailleurs, pour être réellement sincère et tout vous avouer, la situation était tout de même agréable parce que je la vivais pleinement à cet instant précis et je semblais me foutre de toutes les conséquences qui pouvaient découler par la suite. Néanmoins, je savais parfaitement que, dès le lendemain matin, la panique me boufferait – surtout si je me souvenais de toute cette réalité qui me semblait tellement dingue et que je tentais d'éviter sans cesse. Cette réalité où j'étais déjà foutrement trop lié à Efrain et fichtrement trop perdu dans une relation inconnue. Vers quoi tout cela me conduirait ? Je n'en savais rien. Nuls doutes que le fuyard serait mon nouveau surnom à partir de demain parce que je n'allais faire qu'éviter mon protecteur si tentateur. Je ne voulais pas de ce qui était en train de se passer… Ou peut-être que si je le voulais tellement trop, mais je savais que je n'y avais pas le droit. Je refusais totalement de sombrer au sein de cette situation alors que je n'étais même pas en mesure de savoir comment la gérer. Zut. Qu'est-ce qu'Efrain était en train de me faire ce soir ? Ou peut-être qu'y avait-il dans l'air ce soir ? Ou… Plutôt, qu'est-ce qu'Efrain avait su me faire au cours des derniers mois car, après tout, les choses ne changeaient pas comme ça en un claquement de doigt ? Comment Efrain était-il parvenu à m'envoûter et à me rendre presque trop dépendant de lui sans même que je ne m'en rende compte ? Je n'avais pas su réagir à l'avance. Je n'avais guère été capable de tout prévoir et de mettre en place les murs dès qu'il le fallait. C'était comme si je n'avais été qu'un spectateur même pas réellement impliqué dans toute cette histoire. C'était comme si je n'avais été qu'un spectateur qui voyait un spectacle un peu trop flou sous ses yeux à tel point qu'il n'était pas foutu de dire ce qui se passait. Je n'avais guère été capable de mesurer l'ampleur de notre lien, l'ampleur de mon attachement et l'ampleur de cette réalité que je me prenais soudainement en pleine face. Il était fou de voir à quel point la drogue pouvait vous pousser à ouvrir les yeux parfois. Tout autour de moi semblait si puissant et si clair. Tout demeurait trop lisible. Merde. Merde. Merde. Que m'avait-il fait ? Comment avait-il fait ? Mais, surtout et le plus important de toute cette histoire, comment allais-je m'en sortir maintenant ? Les interrogations cognaient à l'intérieur de mon être. Mon cerveau tournait à la vitesse maximale tandis que je me repassais tous ces moments que j'avais vécu avec le jeune homme. Cette première rencontre où il s’était aussitôt posé en protecteur prenant ma défense et demeurant à mes côtés. Toutes ces fois où il s’était assis non loin de moi alors que je travaillais sur le campus sans même que je ne le lui demande. Toutes ces nuits où je débarquais complètement pété chez lui et où il prenait soin de moi jusqu’à me mettre au lit. Et que dire de ces instants où la possessivité du jeune homme ressortait sans qu’il ne puisse s’en empêcher… Ou encore ces moments où je ne parvenais pas à détacher mon regard de lui comme trop hypnotisé. Oh shit… La réalité s’imposait. Efrain avait su se frayer une place à l’intérieur de ma vie et pire encore il avait su se creuser un trou au sein de ma poitrine. Si près de mon cœur. Le jeune homme était parvenu à se faufiler dans mon existence et à s’y accrocher si fermement que j’avais l’impression qu’il avait toujours fait parti de moi. Dès notre première rencontre, quelque chose de spécial semblait nous lier. Depuis ce moment, j’avais su en vérité, mais j’avais préféré ignorer l’alarme cognant dans ma tête alors que je venais de trouver quelqu’un qui s’inquiétait vraiment pour moi. J’avais ignoré le danger et il était en train de me bouffer tout cru à présent. Notre lien était trop particulier au jour d'aujourd'hui et je savais que je serais incapable de me défaire du jeune homme. Je serais incapable de le rayer de mon existence. Je le voulais… Toujours plus présent, toujours plus proche, toujours plus dénudé… Je ne voulais plus de ces limites qu’Efrain avait dressé et ça cognait en moi ce soir. Je blâmais clairement la drogue de me pousser à avoir ce comportement – mais putain, n’était-ce pas ce qui aurait fini par arriver de toute manière un jour ou l’autre parce que c’était Efrain et moi ? Parce qu’il ne pouvait pas en être autrement ? Je n'avais jamais osé dépasser les barrières que le jeune homme avait mises en place entre nous parce que je me refusais à ouvrir les yeux et surtout je me refusais à foutre la merde dans la relation que nous entretenions. Cependant, ce soir tout avait changé. Mes yeux s'étaient ouverts. La réalité avait prit ses droits et, bordel, ma consommation excessive de drogues et d'alcool me poussait bien au-delà de toutes nos limites. De toutes ces limites qui avaient été mises en place au début de notre relation. Je ne parvenais pas à me retenir, je ne parvenais pas à m'en empêcher alors j'avais défié le jeune homme de m'apprendre ce que coucher avec quelqu'un voulait réellement dire. Je désirais le savoir. Je voulais qu'il me le fasse découvrir parce que je savais qu'il en était capable. Je voulais tant qu'il me fasse chavirer dans un autre monde où je ne serais que Lorenzo. Lorenzo… Un mec un peu trop épris d'Efrain. Un garçon juste dingue de lui. À demi-mot, le jeune homme semblait accepter de m'apprendre. Il ne refusait pas. Il semblait prêt à se lancer dans cette aventure aussi dingue que dangereuse. Alors, comme si je savais que tout n'était pas encore joué, entraîné par ma folie et mon élan, je lui soufflais de le faire. Réellement. Tout de suite. Dès à présent. J'étais presque en train de le supplier de le faire. Cependant, la sentence ne tarda pas à tomber. 'Non'. C'était ce qu'Efrain venait de souffler. Trois lettres prononcées avec une fermeté sans précédent. 'Non'. J'en baissais les yeux comme si je venais de me ramasser un coup de fouet en plein cœur. C'était foutrement douloureux. C'était fichtrement inattendu après ce qu'il venait de me dire. Mais, c'était pourtant sa réponse. Efrain ne m'apprendrait pas et mon corps en frémissait de désespoir alors que mon cœur brûlait douloureusement. Merde, pourquoi est-ce que je ressentais tout cela ? Ça n'aurait guère dû avoir tant d'impact sur moi. Soudainement, la voix d'Efrain résonnait de nouveau. Il me soufflait qu'il ne le ferait que lorsqu'il me sentirait prêt à m'ouvrir à toutes les possibilités que cela impliquait. Wait ? What ? Mes sourcils se fronçaient tandis que je tentais de comprendre la situation ce qui n'était pas chose aisée au vu de mon état. Était-ce un espèce d'accord tacite qu'il me proposait là ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Alors, comme un gamin, je demandais soudainement sans même oser relever le regard.

    Je… Ce… Est-ce que j’peux prendre ça pour une promesse ?

    Je poussais le vis un peu plus loin comme un gamin qui n'était pas capable de se contenter de ce qu'on lui offrait aujourd'hui. Ouais, je ressemblais sans aucun doute à un pauvre gosse qui tentait de savoir si la porte restait ouverte pour le futur, si les possibilités demeuraient présentes. Ce n'était pas pour aujourd'hui, mais cela arriverait peut-être dans quelques temps et je désirais le savoir. Je voulais que les choses soient claires entre Efrain et moi – quand bien même il y avait de grande chance que j'ai oublié toute cette histoire à mon réveil demain matin étant donné l'état de mon crâne ce soir. Néanmoins, ce qui comptait à l'instant était d'obtenir une réponse du jeune homme. Je voulais qu'il me dise si je pouvais prendre les mots qu'il venait de prononcer pour une promesse et il devait bien faire attention à ce qu'il disait. Après tout, les promesses étaient foutrement sacrées pour moi. Il ne s'agissait pas de mots en l'air. Il s'agissait de quelque chose de trop concret qui pouvait arriver dans le futur. Je détestais les personnes qui ne tenaient pas leurs promesses. Je préférais toujours une personne sincère avec moi et qui ne me faisait pas de promesses plutôt qu'une personne qui allait se planquer derrière des promesses qu'elle finirait par ne pas tenir dans le futur. Moi-même, si je savais que je n'étais peut-être pas en mesure de tenir parole, je ne faisais guère de promesse. Je préférais ne pas me perdre dans des propos qui pourraient être gâché et qui pourraient alors donner vie à une blessure plus ou moins importante. Alors, là, ce soir, je voulais qu'Efrain joue carte sur table. Je désirais réellement qu'il me dise si cet espèce d'accord tacite tenait réellement comme une promesse dans le temps. Je voulais tellement connaître l'ampleur de la situation. Et si… Si jamais un jour, même dans des années il me sentait prêt à m'ouvrir à toutes les possibilités, est-ce qu'il le ferait ? Est-ce que ça tiendrait toujours même s'il avait quelqu'un dans sa vie ? Tout était tellement flou. Tout demeurait trop instable. Je mordillais nerveusement ma lèvre avant de détourner le sujet sur un autre terrain. Sur un autre mur que nous abattions ce soir alors qu'il existait depuis des mois déjà. Habituellement, Efrain et moi faisions chambre à part. Il dormait sur le canapé et je dormais dans son lit parce qu'il refusait que ce soit moi qui dorme dans le canapé. Il veillait toujours sur moi et il faisait toujours attention à ce que je sois à l'aise. Mais, ce soir, je ne voulais pas être seul. Je refusais de rester sagement dans mon rôle. Pas alors que mes yeux s'étaient ouverts sur l'ampleur du lien qui nous unissait. Ce soir, je voulais qu'Efrain dorme avec moi. Je désirais que nous partagions le même lit. Et, quand bien même j'avais mille et pensées interdites aux moins de dix-huit ans en tête, j'étais parfaitement capable de bien me tenir s'il le fallait. Ou en tout cas, d'essayer de bien me tenir. Je ne manquais pas d'ailleurs de le faire remarquer à Efrain, de lui confier que je n'allais pas lui sauter dessus. Et, ce qui n'était qu'une pointe d'humour pour tenter de le convaincre se transforme bien trop vite vers une discussion fichtrement trop réelle et foutrement trop sérieuse pour un instant comme celui-ci. Efrain avait clairement dit que ce ne serait pas du viol si je lui sautais dessus… Alors, cela voulait dire qu'il avait envie de moi autant que j'avais envie de lui. Non ? C'était ce que cela semblait sous-entendre en tout cas. Malheureusement pour nous deux, je ne pouvais pas y croire. Je ne pouvais m'empêcher de me comporter comme un gamin totalement surpris par cette situation. Il y avait un bug en moi car tout me semblait trop irréel. Zut, Efrain tentait toujours d'éviter d'être trop proche de moi, mais il me balançait implicitement qu'il avait envie de moi. Ce n'était pas logique du tout. Bordel, étais-je réellement tomber dans une autre dimension à cause de ma consommation excessive de substances de ce soir ? Alors, perdu dans mon incompréhension, elle s'exprimait violemment. Comment pouvait-il avoir envie d'un déchet comme moi ? Malgré moi, les mots de John du lycée tournaient en boucle dans ma tête. Il avait bien dit que personne ne me voudrait plus qu'une nuit et encore c'était déjà un exploit d'avoir droit à une nuit sans dégoût. Il avait soufflé à quel point je n'étais qu'une horreur totale, une grossière erreur de la nature que personne ne pourrait désirer. Et, là, trop soudainement, si réellement, Efrain venait chahuter tous ces propos. Toutes ces vérités établies depuis de longues années déjà. Il était comme un coup de vent débarquant aussi violemment que de façon imprévue et il soufflait tout sur son passage. Efrain se mettait en colère face à ma surprise et je ne pouvais m'empêcher de baisser les yeux tant je me sentais comme un gamin qu'on était en train de gronder. Les yeux rivés au sol, je n'osais même plus bouger tandis que mon protecteur prenait bien vite la parole pour tenter de me faire découvrir son point de vue, sa façon de voir les choses. Les propos d'Efrain ne tardèrent pas à arriver à mes oreilles. Si je passais un peu moins de temps à développer cette piètre opinion que j'avais de moi alors peut-être que je verrais ce qu'il voyait, que je percevrais cette lueur qui le fascinait dans mon regard, ce cri du cœur qu'il pouvait entrapercevoir lorsque je perdais le contrôle de ce personnage dans lequel j’aimais me glisser pour me donner un genre et pour me protéger. Je mordillais nerveusement ma lèvre comme pour me retenir de lui répondre, comme pour me retenir de m'énerver et de lui balancer les mots qui tournaient en boucle dans mon crâne. Je voulais pourtant tellement lui dire qu'il ne comprenait pas, que je ne pouvais pas faire autrement que de développer cette piètre opinion que j'avais parce que j'avais été éduqué de cette manière, parce que la maladie qui me bouffait me poussait dans cette voie jour après jour et que je n'avais pas de contrôle sur ça. Je rêvais de lui balancer que je me glissais dans ces personnages pour m'aider à me sentir un peu mieux dans un monde au sein duquel je n'avais presque aucun contrôle sur tout ce que je foutais. J'aurais aimé lui en dire tant, mais cela aurait voulu dire que je me devais de lui confier trop clairement mon état de santé et il en était hors de question. Alors, je me taisais préférant jouer le gamin silencieux plutôt que l'adulte qui s'ouvrait. Mes prunelles se redressaient comme pour voir si Efrain avait fini ou s'il allait encore ouvrir la bouche. Nos prunelles se rencontraient et j'étais bloqué. J'étais hypnotisé. BOUM. Ça c'était la chute de mon cœur tandis que mon protecteur reprenait la parole pour dire qu'il avait envie de moi à chaque instant, à chaque heure, à chaque minute, à chaque seconde qui passait. Oh, bordel. Oh bordel. Mon cœur cognait plus fort dans ma poitrine. Ma respiration s'emballait. Je frémissais. Merde. Qu'était-il en train de me faire encore ? Pourquoi me balançait-il toutes ces choses sans même que je ne puisse y être préparer ? Le pire dans toute cette histoire était qu'Efrain ne s'arrêtait même pas là. Oh non. Le jeune homme continuait à parler et à me faire une déclaration à laquelle je ne m'étais même pas attendue. Il soufflait que mon être tout entier le fascinait, lui inspirait du désir et le faisait fantasmer. Et, malgré moi, la rougeur s'emparait de mes joues. Je mordillais ma lèvre et il continuait pour dire que j'étais cette beauté à laquelle il lui était interdit d'accéder. J'étais cette inspiration qu'il ne pouvait qu'effleurer du bout des doigts au risque de se brûler les ailes et de ne pas en ressortir indemne. Efrain confia que j'hantais ses pensées et parfois même ses nuits. Oh, oh. Réalité violente que je me prenais de plein fouet. Je mordillais ma lèvre imaginant, malgré moi, Efrain se tordre de désir suite à un rêve qu'il aurait fait de moi. Zut, il faisait drôlement chaud par ici, non ? Et, putain, il continuait encore et encore parlant de ma beauté d'une telle façon que ça accélérait mon coeur et ça me faisait frémir. Il me rendait dingue. J'étais foutu. Définitivement. Réellement. C'était si beau. Et, ça semblait tellement sincère. J'observais un bref moment Efrain pour voir qu'il avait baissé les yeux et qu'il mordillait sa lèvre. Et, soudainement, il terminait pour dire que, si je ne l'avais pas compris, oui il pourrait avoir envie de quelqu'un comme moi. Je tortillais mes doigts entre eux murmurant alors.

    Je… Wow… Je...

    J'étais complètement sans voix. Je ne trouvais pas quoi répondre au jeune homme. Je ne savais guère quoi lui souffler après cette putain de déclaration un peu trop magique qu'il venait de me balancer au visage. Je n'étais clairement pas prêt à entendre de telles choses ou à en entendre autant. Je ne m'attendais pas à ce qu'une telle vérité soit balancée ce soir et, bordel, je priais pour me souvenir de toute cette soirée et de tout ce qui avait pu être dit ce soir. J'en avais tant envie. Je ne voulais pas oublier cette nuit. Je ne voulais pas oublier tous ces jolis mots qu'Efrain venait de me dire quand bien même je n'étais qu'un gosse sans voix à présent. Je n'étais qu'un gamin qui se tenait là et qui venait de bafouiller sans même être capable de faire une phrase. De toute façon, qu'aurais-je pu lui dire ? Merci ? Non, même ce simple mot je n'aurais pas été capable de le souffler parce que, malgré tout ce qu'il venait de dire, une partie de mon cerveau me criait à quel point il avait tort. À quel point je n'étais pas tout cela et à quel point je ne méritais pas une si belle déclaration de la part de mon protecteur. Je me contentais de laisser entendre ma surprise, mon ébahissement devant autant de choses. Devant cette déclaration de… De quoi d'ailleurs ? Je n'en savais rien. Cela aurait peut-être même pu sonner comme une déclaration d'amour et, oh bordel, je n'étais pas prêt à faire face à une telle réalité, alors je préférais ne pas tenter de donner un adjectif à la déclaration d'Efrain. Juste enregistrer les propos qu'il avait soufflé et y revenir plus tard. Un autre jour. Dans plusieurs mois. Dans des années. Pour le moment, le mieux était d'aller dormir sans doute. En silence, je suivais Efrain jusqu'à sa chambre m'empressant de me faufiler dans le lit comme si j'avais envie de fermer les yeux le plus rapidement possible. C'était presque comme si j'avais envie de sombrer au plus vite dans le sommeil et ne plus affronter cette réalité qui semblait si irréelle. Mais, je n'étais pas foutu de fermer les yeux. Oh non, pas alors qu'un Efrain en caleçon se trouvait sous mes yeux. Je me délectais de la vue sans même prendre la peine de me cacher, sans même tenter de détourner le regard. Tant pis si j'étais pris sur le fait. Efrain s'allongea à mes côtés avant de me dire que je pouvais retirer mon jogging. Et, comme si ce n'était qu'un automatisme de gamin obéissant, je le faisais avant de me rallonger. Je devais dormir. Je devais me laisser emporter au pays des songes. Mais non, rien à faire. Mon cœur cognait trop fort, mes pensées tournoyaient trop vite, mes fantasmes débarquaient et ma respiration ne cessait de s'emballait. Alors, comme un pauvre petit imbécile, j'envoyais tout en l'air m'installant à califourchon sur Efrain. Oh mon Dieu… C'était génial juste d'être là si proche de lui. C'était le pied de pouvoir sentir son corps contre le mien tant cela n'arrivait que trop peu. Nous étions proches. Foutrement trop proches, mais j'adorais ça. Mes fesses flirtaient avec l'intimité d'Efrain qui soufflait que la douche froide était une solution. Je riais amusé avant de bouger lentement pour frotter mes fesses contre lui comme pour lui montrer que je n'étais pas le seul dans un tel état. Je n'étais pas le seul qui aurait besoin d'une telle douche. Nos doigts s'entrelaçaient et je rêvais d'un baiser. Je voulais tant sentir les lèvres d'Efrain sur les miennes. Je désirais tellement que ses doigts s'échouent sur ma peau. J'en crevais d'envie. Malheureusement pour moi, Efrain me suppliait presque pour dire que ne ne pouvions pas faire ça, qu'il ne fallait pas non condamner pour ça. Mes sourcils se fronçaient et j'hésitais. Je voulais, mais je ne désirais pas franchir trop d'étapes qui me vaudraient alors de le perdre. Je m'approchais d'Efrain pour lui demander qui je devais écouter. Son corps ou ce qu'il me disait ? C'était si différent que je ne savais pas. Mon protecteur prenait la parole. Trop vite. Trop réellement. Il me soufflait de ne pas écouter son corps car il était faible contrairement à son esprit. Ma langue glissa sur mes lèvres et je ne bougeais toujours pas comme si j'attendais quelque chose de plus, comme s'il me fallait plus fort pour m'obligeais à abandonner cette position où je me sentais si bien ce soir. Efrain dû le comprendre puisqu'il ne tarda pas à reprendre la parole. Il refuserait de me toucher jusqu'à ce que mon désir pour lui soit aussi fort que le sien, jusqu'à ce que je brûle de désir à l'idée qu'il me fasse l'amour, à l'idée de parcourir sa peau et d'en apprendre les détails les plus insignifiants. Jusqu'à ce que ma peau vibre à la simple évocation de son prénom et que mon cœur se mette à battre comme le sien actuellement. Efrain attrapait ma main la guidant à son cœur qui tambourinait si fort. J'avais envie de lui dire que je ressentais déjà tout ça. Je désirais hurler que mon désir était déjà si intense, que j'étais déjà dans tout cet état qu'il décrivait. Cependant, je ne parvenais à m'y résoudre comme si une partie de mon être savait que ce n'était qu'un putain de mensonge. Comme si je savais que je n'étais pas capable de lui faire subir une telle chose. Je déglutissais difficilement. Ma respiration allait toujours trop vite. Efrain reprenait la parole pour dire que jusqu'à ce que je sois prêt à m'ouvrir à toutes ces possibilités, rien de tout ce que j'aimerais que l'on fasse cette nuit ne serait envisageable. C'était clair. C'était net. C'était précis. Nous revenions aux mêmes conditions et je m'efforçais à souffler calmement comme pour me calmer, comme pour m'apaiser. Mon protecteur me poussa alors à me décaler et je suivais le mouvement trop docilement, si réellement. Je ne pouvais pas me résoudre à faire autrement que lui obéir. Je m'allongeais de nouveau à côté de lui. Les bras d'Efrain m'entouraient et je fermais doucement les yeux. Mon cœur cognait toujours trop fort. Ma respiration se calmait tout de même. Mon esprit allait à mille à l'heure. Mais, bordel, là, comme ça, dans les bras du jeune homme, je me sentais bien. Je me sentais capable de me laisser partir au pays des songes sans la moindre inquiétude. Mes lèvres se déposaient sur un bout de peau de son bras que je parvenais à atteindre et je me calais contre lui prêt à m'endormir. Quelques secondes avant que je ne m'endorme, je murmurais.

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