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I LOVE HARVARD
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    I can not only see, but you stopped me from blinking ‡ Deires
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    Lien du postDim 7 Avr - 9:19
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    Je crois que je veux pas voir l'effroi dans lequel tu t'arraches au gré de tes nocturnes démons. La peur qui tenaille ton ventre le soir au couchant. Quand tu t'adonnes à ces activités nécessaires à ta survie, j'en ai bien conscience et je ne peux rien dire contre ça. Mais tu comprendras que je préfère occulter cette réalité, ne pas laisser ma conscience et ma raison errer à chaque souffle supplémentaire que tu daigneras expier. Parce que la seule pensée de te perdre bouleverse le sens même de mon existence et j'en ai pris conscience Ares ce jour de janvier, entre nos murs trop épurés. Je ne veux pas t'inquiéter, pas incomber un fardeau supplémentaire à tes épaules déjà lourdes à porter pour y ajouter mon désarroi à te laisser sombrer parmi les ténèbres chaque soir. Je ne connais que trop ces sensations. Quand ma peau se dévoilait à la répétition des nuits, lorgnant mon corps aux plus offrants, cible vulnérable au milieu des démons, le vert de cet or absurde et vital au cœur des prunelles. J'ai échappé au pire et tu y a été pour quelque chose. Il n'y a que toi qui comprend. On quitte donc ton appartement pour nous réfugier dans le véhicule, je me contente d'alterner entre la route et ton profil, je me mortifie de ne pas me lasser à ce point de la répétition du spectacle, mais je suis bien trop faible pour ne pas y succomber. Tu ne t'inclines point face à mes mots, tu comptes bien me mettre la raclée au niveau du restau, et je pense bien que la raison te couronne Ares.« Possible oui. »  Certain et je le sais, mais j'aime à insinuer le contraire. Tu es différent au jour, c'est la nuit qui toujours venait sceller nos unions. Et je crois bien que ma glace se réchauffe à la découverte de tes dents. Je te rends la similaire, mes sourcils un peu haussés de ta provocation. « Tu as raison, je ne peux décemment pas cacher ces jambes au reste du monde. » Tu n'as pas à savoir que c'est toi qui le compose. Je saisis le feu que tu me lances pour te l'adresser en retour tout simplement. Parce que c'est tout de même moi qui doit déployer des trésors d'impassibilité pour ne pas brusquer là le volant et te forcer à tout arrêter pour prendre possession du siège conducteur et de son passager. J'accueille avec un certain soulagement coupable la vision du restaurant qui s'offre à nos yeux. Je viens pincer mes lèvres à ta question. « Pas le genre de restaurant à nous donner une intoxication. Mais suffisamment pour que tu puisses manger plus qu'un sushi. » que je te rétorque en plissant mon nez. J'ai pris en compte tes critères et de toute manière, j'aime construire notre monde à nous, quelque part entre les deux. Je tourne mon visage au tien sous l'impulsion de ta phalange, je laisse mes iris se noyer dans tes Célestes. Je ne peux m'empêcher d'arborer ce sourire narquois au visage. « Évidemment, comme ça je sais que c'est toi qu'ils empoisonneront et pas moi. » Prétexte  pour t'embêter un peu plus. Mais j'ignorais cette tradition en réalité. Il ne t'en faut pas plus pour venir cueillir mon affront, de ma lèvre entre tes dents, et sans plus de résistance, je laisse un soupir expier de ma gorge décidément trop faible. T'es le diable en personne Ares. « Oui. » Et je sors à mon tour, sous peine de perdre un peu plus de fierté encore, je ne t'attends pas vraiment, faible affamée, ou soupirante transite, va savoir, pour m'amarrer à la porte du restaurant. On ne tarde pas à nous installer et je m'amuse quelques peu des billes qui te scrutent, qui nous observent ensuite, faut l'avouer. Je ne m'y attarde pas, je retourne à mon spectacle favori. « Bon, tu veux que je te dise enfin ce que je faisais en Irlande ? Ou tu veux tout de suite opter pour le poison euh... poisson ? » Je te provoque, je m'amuse, comme mon pied qui vient échouer à ta jambe pour en remonter la courbe. Moi aussi Ares, je sais être le diable en personne.
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    Lien du postDim 7 Avr - 12:38
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    La douceur
    w/ @Deirdre M. Wheelan
    ~~~~
    Au reste du monde. Ouais, doucement ça me fait sourire. Doucement, parce que dans le fond, c’est tout le contraire. De nombreuses fois, je t’ai imaginé au bras d’un autre homme, et c’était loin d’être mes images préférées. Faut dire, qu’on sait même pas ce qu’on est. Faut dire que c’est étrange. Mais j’étais quelqu’un de jaloux, quelqu’un de possessif. Et tu en étais bien consciente, parce que malgré tout ça, malgré les apparences que tu dignes effacer. Tu l’es tout autant. Je repose naturellement mon regard sur ton profil, quand on s’avance à l’intérieur de cet établissement. Le parfum de la nourriture qui vient épouser mes narines, me donnant bien plus faim qu’avant. Mais les regards, je vais pas dire que je suis habitué, parce que c’est pas le cas. Parce que dans le quartier que je fréquente, on est tous un peu comme moi, tous un peu tatoué. Et je ne sais même pas pourquoi c’est aussi étendue. Je passe le bout de ma muqueuse entre mes lippes. Avant de nous installer à une table. Les coudes sur le rebord de cette dernière, mes mains liées entre-elles. J’arquais un sourcil, lors de tes derniers dires. Marquant un temps de pause en secouant la tête de gauche à droite. « Tu es pire qu’un poison. » Et c’est ça, le plus excitant. Tu es maître de mon envie, et même si je ne le désirai pas, je ne peux le contenir en moi, quand ton pied s’élance, chemine le long de mon mollet. Je grogne entre mes canines en venant happer ta cheville bien trop à mon goût. Et tu peux sentir, à quel point je serre. Que mon visage se transforme, que mes traits en deviennent presque violents. Tu peux lire dans mon regard à quel point j’aime ce que tu fais, à quel point je suis animé d’un désir si ardent que mes pupilles se dilatent. Tu me rends fou, totalement cinglé, et quelques fois, je me surprends à m’imaginer perdre le contrôle à cause de toi, ou grâce à toi. De quelques secondes, quand nos regards ne se quittent plus. Je relâche cette emprise en tournant mon regard sur le serveur qui s’empresse de venir à nous. Dans la manière qu’il avait de parler, l’entente de ces paroles gênés, j’en venais à lever les yeux au ciel sans aucune discrétion. « On a pas encore regardé la carte. Mais je vais prendre une bière. » Et je tourne mon visage vers toi, je lève le coin de ma bouche afin de former un rictus plutôt léger, mais bien présent. Ma posture se tient droite, mes mains viennent passer dans mes cheveux déjà en bataille. Alors que je me saisis de la carte des menus, des nombreux choix de sushis et autres. Quand il s’en va, nous laissant une nouvelle fois seuls. « Si tu aurais eu une robe, les toilettes auraient pu faire l’affaire. » Parce que je m’en contre fiche du pouvoir que tu as à l’extérieur, de l’élégance de tes actes, de ta tenue si parfaite. Avec moi, tu étais toi, et j’étais à toi, dans chaque facette que tu mimais sur ton visage. Je souriais, sans doute un rire vint s’extraire de mes cordes vocales, parce que peut-être que les voisins ont entendus, la table est si proche que ça ne m’étonnerais même pas. Et en levant mes cils vers toi, reculant mes bras en laissant le serveur déposer nos boissons et cette fois, il persistait sur nos commandes. « Je vais prendre le menu basic. Et toi ? » je te questionnais, te laissant le choix de commander, et juste pendant que tu articulais, je plantais mes iris sur les traits de ta bouche. Ce contour impeccable, de ces lèvres charnues, de ce menton parfait. Je descendais jusqu’à la naissance de ta poitrine, un sourire malsain, touché par une pointe de pervers. Mais c’était comme ça avec toi. Je peinais à me contrôler, et mon corps tout entier, ne cessait de réclamer le tien. Comme si c’était une évidence de laisser parler nos épidermes plutôt que nos cordes vocales. « Alors, l’Irlande. Ce pays où il fait -1000. Il s’est passé quoi ? Caleb m’a demandé à cause d’Alexis, il voulait savoir. J’ai pas pu lui répondre. Parce que vous êtes parties comme ça, sans rien nous dires. » Je faisais mine de t’en vouloir, alors que c’était absolument pas le cas. Je comprenais tes exigences, et je les toléraient, malgré moi. Croisant mes bras contre mon torse, mes iris s’aventurant sur ton visage avant d’épouser les tiens. J’étais attentif, et je voulais savoir pourquoi du jour au lendemain, tu avais décidé de me quitter, surtout après cette soirée, surtout après cette nuit.      


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    Lien du postLun 8 Avr - 14:33
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    Je m'étonne presque du quotidien de notre décor, de la légèreté de mes paroles. Tu sais comme mon monde est différent du tien. On y parvient pourtant à bâtir ce fil entre les extrêmes, maltraitant les polarités, ne prêtant pas attention au risque de casse qui ne manquera pas d'arriver. Je prends juste ce plaisir simple à t'observer, à venir te provoquer. De ma cheville déliée, j'attaque le muscle de ta jambe, j'en dessine le galbe et tes doigts viennent emprisonner mon articulation en ôtage. Je grimace sous l'assaut de tes phalanges, je viens mordre le charnu de ma lèvre inférieur de mon ivoire. Je ne détourne pas le regard non. Tu me connais et tu sais le feu dont je suis capable sous mes allures de glace. « Peut-être, mais un poison est parfois doux tu sais. » On en devine pas le mal, on y goûte sans méfiance et il y a un peu de moi là-dedans il est vrai.  Si je suis un poison, tu es sans doute l'antidote. Mais tu ignores sans doute ton pouvoir Ares. Je ne manquerai pas de te le rappeler. Lorsque nos corps se retrouveront liés. Le serveur vient interrompre notre jeu. Je repose doucement mon pied à terre, me redresse, lève le menton vers l'intrus. « Un coca light pour moi. » Point trop d'excès. Un commun acceptable. L'intrus repart. Ton sous-entendu m'arrache également un rire léger. Je ne suis pas de celles à perdre pied de la sorte, mais avec toi, je ne sais pas trop si je pourrai préserver mon intégrité. Je n'ose pas trop y penser. C'est folie. Tout est folie et plus rien n'est raisonnable depuis que le battant dicte ma conduite. Mais c'est trop bon pour y renoncer. Je te regarde amusée par le cru de tes mots, qui arrache un regard sans doute un peu trop curieux sur le côté. Je saisis ton avant bras de mes phalanges, attisent un peu plus la chaleur sous cette peau que je connais bien désormais. « Cela aurait été fait dès la voiture voyons. » Si j'avais mis une robe. Mais faut croire que nous apprécions de nous languir, de semer l'espace entre nous pour mieux nous perdre ensuite. Je suis de celles-ci moi Ares. Je passe mes phalanges doucement à l'intérieur de ton poignet, je viens effectuer quelques caresses là. Et le serveur revient prendre nos commandes. Je n'ai tout simplement pas regardé la carte. On ne dira pas pourquoi. « Je prendrai la même chose. »  Parce que je m'en fiche. La nourriture n'a jamais été une passion à mes yeux, juste un mal nécessaire.  Je me recule finalement tandis que tes yeux me détaillent, je remets une mèche de jais derrière mon oreille, pas perturbée le moins du monde par ton obsession. Au contraire. Tu sais Ares, comme j'ai appris à jouer du regard des hommes. Et je n'ai jamais autant aimé jouer. Je viens te demander si tu souhaites la vérité sur mon escapade en Irlande, mon sourire se fait plus mince à ta réponse. Je sais que je te dois des explications. Et j'ai un peu honte de te déballer mes problèmes de riche. « Tu ne veux pas y aller ? » que je te lance d'une moue complice lorsque tu évoques la bassesse des températures. Il y fait froid, mais je trouverai bien une manière d'amener le feu sous nos épidermes malmenés par les vents celtes. « Parce que je ne tenais pas à expliquer au monde. J'ai découvert que mon géniteur m'a caché l'héritage de mes biens. Ma mère m'a laissé quelque chose finalement. Dont ma demeure d'enfance. J'avais besoin d'y retourner, avant de savoir quoi faire. » Je ne peux pas empêcher le songe d'envahir mes prunelles. Je ne sais pas si tu peux comprendre cette terre dont on m'a déraciné.  Je n'ai jamais été bien nulle part, mais là bas était ce qui se rapprochait le plus d'un semblant de sérénité. J'avais pris mes repères, dans la lande, dans les terres, dans l'affront des écumes un peu trop salées. Une sauvage pour une terre similaire. Je hisse mes prunelles aux tiennes, me ramenant à la réalité. « Je n'y étais pas retournée tu sais, depuis mes dix ans. C'était étrange mais maintenant c'est passé. » Je ne sais pas si j'y retournerai. Il n'y avait rien de bon à réveiller les fantômes.
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    Lien du postVen 12 Avr - 15:33
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    La douceur
    w/ @Deirdre M. Wheelan
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    Je me surprenais à m’imaginer avec toi, en voyager. Passant de pays en pays sans l’ombre d’une hésitation, sans prendre en garde nos démons. Oubliant à quel point je n’avais pas d’argents, comme si la vie pouvait offrir à un homme ainsi, un moyen de s’échapper de la réalité. Mais c’était bien trop beau, bien trop simple. La vie, elle ne fait jamais de cadeau, elle te bouffe, te crache quand tu n’as plus que des os sur la peau. Et je l’ai bien compris, dès mon plus jeune âge. Mais c’est pas ma faute, quand je te vois. Je vois tout de ça, je vois la beauté du monde, tu mets de côtés sans même le vouloir la terreur de mes nuits, la peur de vivre. Tu mets tout ça de côté, et d’un revers de la main, tu calmes mes ennuies. Je t’observe longuement, arquant un sourcil quand tu me parles de ton géniteur et du fait qu’il a caché une grande partie de ton héritage. J’ai jamais eu ça, mais j’imaginais à quel point ça pouvait être important toi, c’est pour ça, que je faisais taire ma conscience, qui levait longuement les yeux en articulant à quel point c’était petit. Mais ça l’était pas, pas pour toi. J’hoche la tête, mes bras contre mon torse avant de retomber sur la table en tapotant cette dernière de mes articulations. Je gardais le visage dressé en ta direction. « Ta mère est décédée là-bas ? » Probablement, puisque tu es de là-bas. Mais dans ma question, c’était plus le fait de demander si tout ceci ne te manquaient pas, si le fait de ne pas aller visiter la tombe de ta mère ne te provoquais pas des insomnies. J’ai des pensées, envers cette femme qui m’a mis au monde, tu sais, elle ne m’a jamais aimé, ni moi, ni mon frère. Elle m’a souvent avouée qu’elle m’avait eu pour toucher de l’argents, mais que finalement, je devenais bien plus cher que la somme qu’elle touchait. C’était minable, tu ne penses pas ? Quand on donne naissance à un fils, ou à une fille, on fait le maximum, on l’aime, qu’importe à quel point elle se retrouve brisée. Je te vois, je t’observe. Tu es pourtant une femme forte, mais dans le fond, tu avais tout aussi un passé sombre. C’est naturellement que ma main vient chercher la tienne, j’entoure tes doigts des miens pour les diriger vers ma bouche où je picore le sommet. Peut-être que je voulais que tu saches à quel point je tenais à toi, et à quel point, dans le fond, je ferais tout pour toi. « On ira, si tu le souhaites. Et cette fois, je viendrais avec toi. Tu n’as pas à vivre ça toute seule, même avec Alexis, je veux dire, c’est différent. Si tu le souhaites, j’irais avec toi. » Parce que le fait de visiter ton monde, juste le fait d’en connaître un peu plus, me ferait du bien, et ça pourrait fortement me rassurer. Je regarde le serveur qui nous apporte nos menus. Je baisse le regard sur la mesure des sushis et toutes les bonnes choses. Relâchant ta poigne, je me rabat sur les baguettes en débutant une première fournée. « Mange. » Parce que je l’ai vu, et je l’ai senti, le fait que tu as un peu maigri. Et je sais comment tu es avec la nourriture, que si tu n’étais pas obligée de manger, tu ne le ferais pas, et ça, je crois pas qu’un jour je puisse l’accepter. Je continu de manger, déviant mon regard sur les alentours en restant sur les personnes. « Tu n’as plus de contact avec ton père ? Qu’est-ce qu’il a fait pour que tu ne lui parles plus ? » Oui, je le voulais. Je voulais comprendre à quel point un homme a pu te briser, et à quel point, je pouvais le détester. Parce qu’il est vrai, que quand je t’entends dire que tu ne supportes pas quelqu’un, bordel. C’est un automatisme chez moi. Je ne peux plus le voir, je n’aime plus cette personne, elle réside dans ma liste rouge, bien au sommet. « Je crois que les miens sont morts. » J’en suis même persuadé, mais j’ai jamais été avertis, et je suis jamais retourné dans l’endroit où je vivais, même si c’est pas loin, même si c’est juste à côté. J’ai jamais ressentis le besoin d’y aller, de guetter si un des deux se trouvaient en vie. Mais ils devaient être morts. Ma mère sous la drogue, mon père d’une balle. Ironique, puisque je vis avec les deux dans le sang.   


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    Lien du postDim 14 Avr - 11:19
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    Je m'accroche aux songes qui semblent prendre en otage le clair de tes orbes, je me pose la question égoïste de savoir si j'y suis une quelconque héroïne. Je me drape de ce silence entre nous. Je ne prête même pas attention à l'amour qui transpire de mes prunelles lorsque tu reviens à moi. Je n'impose plus de distance entre le monde et moi. Parce que tu en remplis chaque recoin. Mais mes yeux vrillent un peu aux enfers sous l'assaut de ta question. Je peux pas empêcher ces images tu sais. Des derniers instants. Ma mère. « Oui. » Elle est décédée là bas, entre ces murs trop prestigieux et froids. Même l'agonie ne lui aura pas arraché quelques soubresauts de tendresse à mon égard. Je ne vois plus qu'un visage exsangue, amaigri, un souffle ralenti, oppressé du mal. Des yeux trop grands, trop clairs, comme les miens vois-tu, pour un visage trop chétif, ridicule presque. Elle était de Celles qu'on redoute, celles qui impose le silence entre les lèvres de leur seul passage. A la fin, elle n'était plus qu'un vulgaire pantin, une poupées chiffonnée de ses drames, dont je n'ai jamais su la moindre la trame. Elle m'a tenu à l'écart. Comme le reste. « D'un cancer. » Tu comprendras sans doute pourquoi je cherche un remède au monde Ares. C'est ridicule de vouloir ramener un fantôme qui ne vous aime pas, qui n'a même jamais reconnu l'existence de mes pas. Je ne m'en émeus pas, je n'ai pas connu autre chose. Mais tu dois sentir le trouble qui vient faire trembler le bleuté de mes veines, puisque je sens cette chaleur venir s'emparer de mes doigts. Je ramène le monde à mes yeux, je relève le délavé à toi. Je te souris en silence, finalement, je révèle cette parcelle de moi. Fragile tu sais. Parce que je le suis tant sous l'acier. Je souris davantage à ta proposition. Je t'imagine dans mon monde, au milieu de cette poussière qu'on a soulevé avec Lex, j'imagine l'encre de ton épiderme sur les nuances de gris de la bâtisse. La sorcière se retourner dans son trou de gisant. Et je m'amuse de l'affront, parce qu'elle l'aura bien mérité cette irrévérence. « Abelard m'a conseillé de vendre, mais je devrais sans doute y retourner. » On peindra le gris de nos unions, on ajoutera une touche de lumière à nos ténèbres, j'y laisserai autre chose que du silence et des larmes. Peut-être. « Il faudra t'habiller plus chaudement. » Dissimuler ce corps à mes yeux. Corps que j'imagine sous les remparts de tissu et qui vient m'arracher cette douce morsure aux lèvres. Tu as ce don pour adoucir l'amertume Ares, parce que je me sens à l'abri sous la violence de ta peau. Paradoxalement. Le serveur apporte notre déjeuner et je laisse mes billes errer sur le menu. Tu dois sentir le manque d'envie , l'absence de goût pour ce genre de choses mais ton ordre me pousse à me saisir des baguettes, goûter du bout des lèvres cette nourriture trop lointaine. Je déguste sans envie, mais encouragée de ta présence lorsqu'une nouvelle question s'impose entre nous. J'aime que tu t'intéresses à mon sombre. Parce que nous le partageons, c'est ce socle entre nous et on a su en faire quelque chose de beau. « Je n'en ai jamais eu. Il n'est même pas venu au procès. » Je ne connais même pas son visage, j'ai bien vu dans quelques journaux, mais je n'ai jamais contemplé mon père en face. Tu le crois ça Ares ? Je suis une honte trop visible, un secret qu'il a voulu taire. Et la honte, on ne lui fait aucun cadeau. « Il n'a jamais voulu me voir. » Il ne s'est jamais intéressé à moi si ce n'est pour ma réussite, parce qu'il n'aurait pas fallu que la honte tombe jusque dans les bas-fonds. Le malheur a ses limites. Je me console en me disant qu'il a été pareil avec ses propres enfants, je garde en souvenir les vestiges de ces échanges avec mon demi-frère. Je relève mon regard à toi, je m'oublie pour m'intéresser à ton sort. Je le trouve déjà bien plus intéressant que ma misérable personne. « Tu ne les as pas vu depuis longtemps ? » Je ne sais rien d'eux. J'imagine la distance, le manque, l'absence de tendresse, je les déteste déjà sans même connaître leur prénom. Je préfère autant qu'ils soient morts parce que je n'aurais tout simplement pas supporté de les avoir en face. Je ne supporte pas l'idée qu'on puisse te délaisser, ne pas te chérir, ne pas voir comme tu es précieux à mon monde.
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    Lien du postDim 14 Avr - 11:49
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    La douceur
    w/ @Deirdre M. Wheelan
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    Ô bébé, je peux lire ta tristesse, cette peine qui te ronge. Cette douleur qui t’abîme. J’aimerai pouvoir t’aider, juste d’un revers de ma main, te dire que ça va aller, de me donner un peu de tes maux. De te soulager de ce poids bien trop important sur tes épaules. Ô, ma douce. Que tu es belle sous cette forme, sous cette tristesse qui rayonne tes pupilles clairs. J’y vois le soleil, j’y vois le ciel. J’y vois pourtant le mal, le désespoir. La perte, et l’abandon. Je vois dans tes gestes la fragilité sans nom, et pourtant, cette armure que tu transportes depuis tant d’années. N’es-tu pas épuisé ? J’aimerai tout transporter, te retirer tout ça, te libéré. Mais ça serait bien trop égoïste, parce que les démons, les monstres, ils savent comment revenir, ils connaissent le chemin les yeux fermés. Et tu es bien la seule, à pouvoir les combattre. Cette maladie, qui a emporté ta mère, cette chose qui fait peur à n’importe qui, qui nous prend n’importe quand, et qui laisse derrière elle, une douleur insupportable. Parce que non, tu ne l’oublieras jamais ces maux. Mais je pourrais te promettre, que les jours vont passer, que les semaines vont filer, que tu serais plus soulagé, et que dans un coin de ta tête, se trouvera ce sentiment. Mais elle ne sera plus aussi douloureuse. Ca ne sert à rien de fuir notre passé. Il finit par toquer à notre porte, même essoufflé. « Tu ne devrais rien vendre. Fais en sorte de rendre ce lieux bien plus agréable. » C’est différent, et je te vois dans ce lieu, le rendre bien plus accueillant, lui donnant une chaleur humaine, comme si les murs pouvaient sentir que tu es bien là-dedans. Je lève mes longs cils en ta direction, je te regarde m’expliquer concernant ton père, et d’un geste fantôme, je sens mon corps qui se crispe, je sens ma main se contracter autour de la baguette alors que ma voix, à l’intérieur, me dit qu’ils sont tous pareils. Tu étais loin d’être ça. Et ça me pesait sur le cœur de voir à quel point un homme a pu te détruire, et à quel point, à mes yeux, je te montrerai au monde. Je gravirai les montagnes, les toits avec un panneau en hurlant à quel point tu es merveilleuse. « Tu es allée loin dans la vie, Deirdre. Regarde, comme tu es une femme forte. » Je ne dis jamais ça, pas comme ça, je préfère le penser, mais, je secoue la tête. Parce que je peux pas te laisser penser, sentir, le fait que tu sois une honte, rien, une femme quelconque. « C’est grâce à ça, que tu es au sommet. Ne regrette pas un homme qui n’a jamais voulu voir ton sourire. Il ne voudra pas voir ta réussite. » je me rabat rapidement sur la nourriture. Probablement, gêné, non. Je dirais mal à l’aise. J’ai jamais lancé des compliments, pas dans cette manière. Et tu le sais, mais putain, je pouvais pas, je pouvais pas te laisser faire, je pouvais pas tolérer ça. Mais dans un soupire, j’aborde un faible sourire. Nous deux, je m’y vois bien. Je n’ai pas répondu, simplement parce que je voulais que tu le saches, je voulais que tu m’imagines auprès de toi, parcourant tes maux et tes doutes, tout en te tenant fermement la main. Tu n’es pas seule, Deirdre, et tu ne le seras plus jamais. Quand tu reviens sur mes parents, je réfléchis. Je me dis que de te dire mes mauvais souvenirs n’aideront pas, et te dire que je n’ai jamais désiré les revoir, n’avancerait absolument rien. Je hausse les épaules, je m’adosse contre la chaise remontant mon regard éprit de toi. « J’ai été élevé dans la rue. Ma mère est une pute, mon père l’est également. Ils se droguaient le plus souvent. Et si je suis là, c’était simplement pour recevoir un peu plus d’argents. Je n’avais jamais de nourritures, ni mon frère. Alors, j’espère qu’ils sont morts. » Oui, maman. J’espère que tu es loin de ce monde, j’espère que ton cadavre s’est retrouvé dans un coin d’une ruelle abandonnée, que tu es morte d’une overdose. Et toi, père. J’espère qu’on t’a tué, d’une balle dans le crâne pour te secouer. J’espère que cet appartement est abandonné, que les rats ont découverts cette tristesse d’abandonner vos propres enfants. Je déteste ce nom de famille, je déteste le fait de devoir un quelconque lien avec vous. Vous me dégoûtez, et c’est à cause de vous, que j’en suis là. « Tu sais. » Je commence. « La plupart du temps je vivais dans la rue. Parce qu’à chaque fois que je rentrais, je retrouvais ma mère avec un autre gars, et mon père allongé sur le canapé en train de fumer. Et j’arrivais pas à voir ça, alors on a préféré s’en sortir autrement. Jusqu’à que ma mère m’annonce qu’elle l’a envoyé dans une belle famille. Elle a pensée à lui, mais pas à moi. J’étais le premier, j’étais le déchet. » J’étais la merde à ces yeux. Et je le suis encore, bravo maman. J’espère que t’es fière de toi.


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    Lien du postLun 15 Avr - 16:00
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    Je ne suis pas à plaindre. Je n'ai manqué de rien. Toujours un vêtement pour me parer, de l'argent pour avancer. De la nourriture sur la table. Je fais partie de ceux que l'on appelle les privilégiés. Je n'aime pas le drame. Je n'aime pas parler de ma personne, de mon histoire, dorée mais solitaire. J'ai presque honte de dévoiler ces failles si enviables Ares. Mais tu comprends, tu ne juges pas la petitesse de mes faiblesses. Tu perçois sans doute ce vulnérable sous la glace. Les phalanges assurées mais malhabiles désormais. Je reporte mes célestes sur ta personne. Je n'ai pas vraiment de mots pour la tendresse avec laquelle tu me portes. Je ne suis pas habituée tu sais. « J'ai envie d'avoir mon propre chez moi. » D'y construire une nouvelle histoire, de m'épanouir moi. De m'affranchir de cette mère absente mais tyrannique, au prénom bien trop sorcier pour receler de l'humanité dans ses chairs. Une femme d'acier. Je sais que je ne suis pas très loin d'elle malgré toute la force avec laquelle je m'applique à la rejeter. Je suis cette femme composée de facettes, aussi antagonistes que complémentaires. Une éparpillée. Une rejetée. Une enviée. Mais entière avec toi. Je me remets entre tes mains. Avide, soumise, et c'est libérateur autant qu'empli de peur. Je relève le menton à tes paroles. Qu'on me donne de l'orgueil et je sens mon corps se déployer sous la force. Parce que oui, je suis forte, invulnérable. Une brisée aux orbes affirmées. Une singulière. Un peu comme toi mon guerrier. De nos failles, on construit cette sorte de muraille, et tu as tout le loisir de passer au travers, toi, privilégié dans la herse que j'impose au monde. « Je ne le regrette plus. Je ne prends que ce qui m'intéresse de lui désormais.  Je lui trouve une utilité. » Et tu n'aimeras sans doute pas cette facette de moi Ares. Je suis intéressée par ses billets, par l'or vert dont il a fait taire mon existence. Je ne suis plus bâillonnée mais je profiterai de son privilège jusqu'à creuser le socle qu'il impose aux autres. Je ne veux même plus le détruire, juste survivre et m'émanciper. Construire mon propre monde. Et quelque part, il m'y aura aidé. Je t'observe tandis que tu manges sans doute pensif. On a pas l'habitude de s'exposer toi et moi, et pourtant ça n'a jamais été si facile. Pour moi, en tous les cas. Je picore à peine du bout des lèvres, je suis en suspens sur les tiennes alors que tu m'énonces les conditions de ton enfance, la base qui a fait de toi cet homme. Je t'écoute avec attention, avec compassion, avec tristesse, avec colère. Tout ça mêlé. « J'espère aussi. » que je me surprends à rétorquer entre mes dents. Je n'ai jamais compris ce poids de porter la vie sans en accepter les conséquences. Je repose mes baguettes à tes mots. Je n'ai plus vraiment faim, j'ai simplement envie de ta peau. D'imposer là, cette tendresse qui borde mes yeux, hurle à mes phalanges, t'en devineras peut-être la force sous l'impassible de ma personne. « Ne laisse jamais personne croire ça ok ? T'es pas un déchet. T'es une force de la nature. N'importe qui serait tombé à ta place Ares. » Sans doute moi en premier. Je ne sais même pas si j'aurais eu la force de me battre à ta place. Je ne le saurais jamais. « Je ne sais même pas comment quelque chose d'aussi beau a pu sortir d'eux. T'es une sorte de … miracle ? » Et je te souris avec douceur, parce que oui, je vois bien le sombre qui t'écorche, l'incandescence qui lorgne ta peau. Comme la violence prend l'assaut sur tes os parfois. Mais je pense chaque mot que je prononce. Je vrille mes yeux au dehors, je me surprends à désirer le poison à ma trachée. Une cigarette. Je renonce, je m'impose à ton délavé du mien, je repeins nos nuances.  « Si tu avais manqué de rien, comme moi, tu penses que tu ferais quoi  dans la vie ? » Je hausse le coin de mes lèvres, je te regarde un brin téméraire. Je me suis souvent posée cette question Ares et peut-être que toi tu n'en as jamais eu l'audace. Est-ce que tu as eu des rêves? Est-ce que tu en as espéré les lignes? Puis-je mettre encore un peu de ces étoiles dans tes yeux? Parait-il qu'il n'est jamais trop tard.
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    Lien du postLun 22 Avr - 15:07
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    La douceur
    w/ @Deirdre M. Wheelan
    ~~~~
    Une maison, rien qu’à toi. Dans le fond, je savais parfaitement que tu en étais capable, que tu pouvais bien aller loin dans la vie. Je t’imaginais, en cet instant. Dans une maison modeste, sans trop de pièces, sans trop de décoration. Juste le nécessaire pour que quand tu rentres le soir, tu te dises que c’est chez toi. Je t’imagine, heureuse. Devant une bonne série, devant même tes documents, ton ordinateur, avec un sourire aux lèvres. Et, sans même que je le veuille vraiment, je m’imagine à tes côtés, je m’imagine auprès de toi, en te guidant à travers les obstacles, tu aurais les yeux fermés, et tu aurais cette confiance dingue envers moi. Je m’imagine à ton bras, fier. Je m’imagine ensemble dans cette maison. Je secoue la tête de gauche à droite en piquant un énième sushi que j’envoie dans ma bouche. Je tente de revenir aux sources et d’oublier ces rêves qui étaient bien trop importants, bien trop bons pour que je m’y attarde. Je rabats mon champ de vision à toi, j’observe tes traits, tes lèvres, j’observe ce qui fait de toi la personne que tu es maintenant. « Tu auras ta propre maison. » Je ferais en sorte que tu te lèves, bien plus haut que tu ne peux le penser actuellement. J’arquais doucement un sourcil quand tu vins à dire que ton père était utile dans un sens. J’imaginais bien que ça devait toucher l’argents, puisqu’à part ceci, il ne devait être intéressant. Je pense pas t’en vouloir, ou bien, peut-être que je suis un peu jaloux, sur le fait qu’au moins, il t’apportait quelque chose. Une manière de vivre, de la nourriture, et même si c’était grâce à toi, j’avais conscience du pouvoir de l’argents. « Tu parles d’argents ? » Autant qu’on se le dise, autant que tu me dises comment tu vois les choses. Tu sais, n’est-ce pas ? Que je suis loin d’être celui qui juge, que je ne veux pas être comme ça. Et surtout, avec toi. C’était tout bonnement impossible. Je racle ma gorge, quand tu me vois comme un miracle. Étrangement, j’arrive pas vraiment à le tolérer. J’arrive pas à me voir comme toi, tu me vois, et même si c’était un des plus beaux compliments que j’ai pu avoir, je détournais le regard en haussant les épaules. Je suis pas un miracle, je suis tombé du ciel, et la première chose que j’ai ressenti, c’est le béton sous mon visage. Mais, je te regarde ensuite, je te souris faiblement avant de tendre mon bras et de venir glisser mes doigts sur le dos de cette dernière. Tu n’as plus faim, ou mon histoire t’a totalement coupé, et je m’en veux. « Je ne suis pas aussi beau que tu penses. » Parce qu’il n’y a rien de beau, dans mon histoire. J’ai été élevé dans la violence, dans la peur de mourir à chaque minute dans les rues, de me faire prendre par la police. Il n’y a rien de beau à vivre tout ça, il n’y a rien de beau, à être ce que je suis aujourd’hui. Mais ma conscience, elle n’est pas d’accord. Regarde, regarde comment je suis avec toi, comment je peux être tendre, comment je peux être vulnérable. Je me surprends à me dire que c’est toi, et toi, uniquement qui me change, que je suis différent quand je suis avec toi, que j’ai l’impression, d’être moi. « Mais avec toi, je suis bien plus beau. » Parce que c’est toi, qui me rends beau, parce qu’on est beaux, tous les deux ensemble. En me reculant, je bois une gorgée de ma boisson en te fusillant du regard. J’ai pas oublié le fait que tu ne manges pas, et d’un simple regard, tu peux comprendre que je ne suis pas d’accord avec ceci. Concernant mon rêve, ou plutôt ta question concernant mon rêve. Sur ma vie si elle aurait été différente. Je me perds pendant quelques secondes dans mes pensées. Avant de lever le menton vers toi. « Je crois, avocat. Ou un truc avec la justice. Peut-être défendre les femmes abusées. Ou les enfants. Mais, dans le droit, dans tous les cas. » J’aurais défendu ceux qui ne le peuvent pas, ceux sans argent, ceux qui n’y arrivent pas. J’aurais tendu mon oreille et ma main, sans l’ombre d’une hésitation. Mais ce n’est qu’une illusion. Rien d’autre, parce que ça n’arrivera jamais. Et, c’est dingue de m’imaginer hors de la rue. « J’aurais un appartement où tous les soirs, tu viendrais déposer quelque chose. D’abord, ta brosse à dents. Ensuite, ton maquillage. Un appartement assez grand pour qu’on le fasse partout. » Parce que je pense encore à toi, même dans une vie qui ne peut m’arriver. Parce qu’au contraire d’un rêve. Toi, tu es bien ici. Et pour rien au monde, je fermerais les yeux.


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    Lien du postMar 23 Avr - 17:45
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    Tu sais, on est un peu comme ces gosses, qui s'imaginent le monde. Qui le projettent d'un idéal qu'il n'ose même pas défendre. J'aurais ma propre maison oui. Je t'observe lorsque tu me dis ceci. Je me fais cette réflexion. Ténue. Presque insoumise et effrontée, elle vient se chuchoter là dans un coin de ma tête. Qu'importe les murs, qu'importe les pièces, ou même le prestige. Ma maison ne tient pas en un lieu. Elle tient dans cet espace qui nous relie. C'est trop abrupte, trop dangereux, alors je ne peux le formuler. Même avec toi Ares. Je m'enflamme mais j'en crève un peu quelque part. De me remettre autant entre tes mains. Je veux pas le voir le mal qui nous guette. Je m'entête. Obstine-toi, avec moi. C'est nous contre le monde. C'est nos phalanges qui en construisent un nouveau. « Oui. » que je te rétorque toutefois alors que tu continues de manger. Tu as au moins de l'appétit pour nous deux. Toi tu n'as pas pu te permettre le luxe de venir bouder un repas. Nous évoquons nos parents et c'est naturellement que je viens te parler de mon père et de l'intérêt que je lui trouve. « Oui, je parle d'argent . » Il aura au moins cet avantage, celui de m'aider indirectement à bâtir mon propre empire. Mes parents m'auront au moins laissé des billets et toi comme moi, on sait que ce n'est pas rien. Loin de là. Je souris discrètement sous mon affront. Parce que je m'embarrasse pas d'apparences avec toi, j'ose exposer le plus sombre de mes nuances. Et je ne boude pas sur l'or vert. C'est la seule chose sur laquelle j'ai pu compter les concernant. Je m'émeus de savoir que les tiens ne t'ont rien laissé, hormis ces cicatrices. Certaines visibles, d'autres plus profondes. Mais de celles qui restent. Je t'observe alors que tes traits contemplent le lointain, que ta peau se fige sous l'assaut que je t'expose. Mais ce n'est que la vérité qui s'extirpe Ares. De mon âme à la tienne. Je me fous des autres. Pour moi tu l'es. Mes phalanges d'ailleurs viennent cueillir ton menton pour le tourner à mes orbes. Je souris à ta seconde phrase. « C'est parce que tu n'es pas parfait que tu l'es. Tu le seras toujours à mes yeux et ce même si tu penses l'inverse. » C'est un fait. De ceux qui ne s'expliquent pas. De ceux qui se ressentent directement. Là au cœur des entrailles, qui oppressent les souffles, vertiges en cascades. Et J'ose livrer ma curiosité à tes prunelles. De savoir ce que tu aurais voulu faire si le monde t'avais permis le choix, si la vie avait été plus douce avec toi. Je relâche mes phalanges pour venir attraper ma boisson. Malgré ton regard, je ne mangerai plus rien malheureusement. « Une occupation louable. » que j'approuve avec un sourire mince. Tu y serais excellent. Bien plus que certains qui occupent ces fonctions actuellement. J'avale une gorgée de soda lorsque tu exposes tes plans. « Tu penses qu'il y aurait un endroit assez grand pour nous arrêter ? » Je viens croiser mes jambes amusées. Je lutte en réalité, contre ce que tu éveilles en moi mon Guerrier. Tu viens livrer une certaine sournoiserie à ton attaque. Mais je m'empresse d'ajouter. « Je ne suis pas contre certaines répétitions. » Et la dernière me semble un peu trop lointaine. Car finalement, qu'importe les murs, si j'ai tes bras. « En attendant, est-ce que tu veux visiter le mien d'appartement ? De presque pas du tout avocate ? » Je ris doucement, parce que je suis bien trop égoïste pour me livrer à une telle trajectoire. Je préfère orner mon chemin de plantes et de formules et pourquoi pas de Toi.  
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    Lien du postSam 27 Avr - 12:44
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    La douceur
    w/ @Deirdre M. Wheelan
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    Pendant quelques secondes, je te perds. Dans ce silence qui se lie à travers tes traits. De tes traits qui expriment pourtant tant de choses, mais qui camoufler si bien tout ceci. Le silence, peut parfois faire peur, peur même anéantir des cœurs. Mais pas nous, tu le sais, n’est-ce pas ? Ce silence peut en réalité hurler des maux, hurler des mots. Mais ce n’est jamais ce que les gens perçoivent, parce que ça sera bien trop simple, parce que nous, ne sommes pas simples du tout. Je fais abstraction de ces quelques secondes, qui dans le fond, me paraissaient être un livre que tu m’ouvrais, à une page quelconque, et où, je devais suivre ton histoire. Tu avais peur de mes mots, tu avais peur de tout ça, de chaque phrase, de chaque mot qu’on s’échangeait, parce que tu savais, tu savais qu’à cet instant, qu’on était inséparable, et que ça pouvait nous détruire, comme nous réparer. Mais, je n’étais pas apte, je n’avais pas ce courage, ni cette force de te dire que ça va aller. Parce que ça serait mentir, de te dire qu’on maitrise tout. Alors que dans le fond, on a jamais su contrôler quoique ce soit quand ça partait de nos sentiments. Mais l’argents, tu savais mieux que moi, c’était un pouvoir qu’on aimait entretenir entre nos mains. Parce que c’était nos murs, parce que les tiens étaient bien plus immenses que les miens, ils étaient bien plus blancs aussi. Mais ça reste de l’argents, pas vrai ? Qu’un simple bout de papier qui règne sur le monde. « Il y a toujours de l’argents. » Partout, où on pose nos yeux. Je détourne un court instant d’ailleurs les miens, pour les reposer sur ta nourriture. Je n’ai jamais pu me priver d’un repas, parce que la plupart du temps, soit j’en avais pas, soit je volais pour simplement avoir de quoi me caler quelques heures. Je secoue la tête de gauche à droite, et je me surprends à t’en vouloir, juste pour ça. Juste parce que tu ne manges pas. Je perds un peu le court de l’histoire, je sais que tu parles de moi, d’une sorte de perfection qui n’existe pas. Je te souris pourtant, comme si finalement tu avais gagné cette bataille. Ma poigne se saisi de mon verre. Je bois une longue gorgée avant de le fixer intensément et de rabattre mon champ de vision à toi. Occupation loyale. Ironique pour un gars comme moi. « Ce sont des secteurs relativement larges, l’argents, le pouvoir. Tu sais que sans toi, les victimes ne peuvent pas. Je sais pas si je ferais ça pour compassion, ou simplement pour l’argent. » Ô si, tu le sais Ares. Tu sais que tu ferais ça, aujourd’hui parce que tu vois dans quelle société on vit. Mais si tu avais été en position où l’argent n’avait aucune importance, est-ce que ça aurait été un choix pour les victimes, ou pour toi ? Bonne question. Je termine rapidement mon repas, avant de passer mes articulations sur la courbe de ma mâchoire. « Je pense que même l’univers tout entier est petit pour nous deux. » Je te provoque d’un regard, je te cherche dans un geste discret. Celui de passer mes doigts sur ma lèvre inférieure et de tendre mon bras libre en ta direction. Ta main dans la mienne, je glisse mon index sur ton poignet, où ce trouve les veines bien visibles. Je me délecte de cet endroit où ta peau est si sensible. Si fine. « Tu es certaine de vouloir me faire visiter ton appartement ? On peut aller chez moi. » Parce que je n’ai jamais franchi ce pas, je n’ai jamais été chez toi, ou pas de cette manière. Je voulais que tu sois certaine de me voir dans cet espace privé, ton espace. Et je voulais que tu sois consciente que ça voudrait dire que je suis bien plus proche de toi, que tu ne voudrais y penser.


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