InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Mar - 8:39
Après ces deux semaines passées à me foutre en l’air au Spring Break, j’étais de retour à Cambridge comme toutes les autres personnes qui avaient profité de ce voyage. Comment vous résumer ces deux semaines ? À vrai dire, c’était aisé. J’avais passé le voyage à accumuler le manque de sommeil tandis que ma consommation de substances dangereuses devenait toujours plus excessive. J’avais passé des nuits de folies à n’en plus finir tant et si bien que mon corps s’était habitué à un tout autre rythme. Il ne fallait évidemment pas s’attendre à un quelconque miracle maintenant que j’étais de retour chez moi. Je ne pouvais pas agir comme tout le monde et simplement me reprendre en main. Je ne pouvais pas me forcer à choisir une voie plus calme. Rien n’allait rentrer dans l’ordre aussi aisément pour l’être que j’étais. Bien au contraire. Lorsque mon téléphone s’était mis à brailler ce matin pour que je puisse me rendre en cours, l’hésitation s’était emparée de mon être. Je savais que je devais m’y rendre parce que pour rattraper mon cours, ce serait trop difficile étant donné que je n’avais pas réellement de relations avec mes camarades. Cependant, je n’avais aucunement envie de me glisser hors de mon lit. Je savais que je ne serais pas foutu de suivre le cours. Et, de toute manière, je n’étais pas prêt pour rentrer de nouveau dans le moule de l’étudiant intello qui se planquait et qui bossait. C’était comme si le monde continuait à avancer tandis que moi je me retrouvais sur pause dans un autre univers. Je m’étais créé mon propre monde ces dernières semaines et il semblait vouloir s’étendre encore. Comme une phase de folie, de fête et d’autodestruction qui décidait de se prolonger sans que je ne puisse rien y faire. Je subissais cette phase comme je pouvais en subir tant d’autres depuis des années. En cette matinée, je ne pensais déjà qu’à replonger dans la défonce et dans cet univers où je me sentais si bien ces derniers jours. Je voulais encore vivre dans cet endroit où tout était trop sombre et destructeur. Ce lieu où je me sentais si bien, presque trop vivant alors que je crevais sans cesse jours après jours suite à tous les abus que je commettais. Stupide petit gamin. Je me redressais en gémissant dans mon lit. Nope. Inimaginable. En quelques secondes, je m’allongeais de nouveau décidant que me rendre à Harvard aujourd’hui serait impossible. Cela ne m’arrivait pas souvent alors je pouvais bien me faire porter malade pour une fois. De toute manière, en raison des troubles qui faisaient partis de moi, j’avais une bonne excuse pour être absent et on ne m’avait jamais embêté avec ça. Alors, aujourd’hui, ça passerait. Il ne servait à rien que je me rende à l’université pour me contenter de n’être qu’un cadavre pitoyable sans la moindre concentration. Mon téléphone entre les mains, je me perdais lentement dans la lecture des dernières nouvelles venues tout droit d’Irlande. Malgré toutes ces années loin de chez moi, je ne parvenais jamais à me détacher de mes racines. Je ne parvenais jamais à tout envoyer valser quand bien même je savais que cela aurait été préférable pour mon état moral. Les articles défilaient sous mes yeux. J’en eus trop rapidement marre de voir la tête de mon père apparaître sur un bon nombre d’entre eux tant et si bien que je préférais faire un tour sur les réseaux sociaux. Comme à l’habitude, mes notifications étaient si nombreuses que je n’en voyais que la moitié. Cela me découragea vite et je verrouillais de nouveau mon téléphone pour le laisser tomber à côté de moi. Comment m’occuper ? Que faire aujourd’hui ? Je mordillais ma lèvre en attrapant mon paquet de cigarettes. En glissant une entre mes lèvres, je finissais par m’installer assis sur mon lit, le dos appuyé contre la tête de lit et j’attrapais le livre qui trainait sur ma table de nuit. Un livre que je finissais par ouvrir sitôt ma clope allumé. Et, comme très souvent, je me fis aspirer par cet ouvrage. Je me laissais entrainer par l’univers plongeant totalement dans l’histoire et surfant avec les personnages de ce roman. Un grand nombre de personnes auraient pu s’arrêter en plein milieu en fonction de l’heure qu’il était et des obligations. Cependant, moi, je me retrouvais pris au piège de ces pages et je les tournais les unes après les autres sans me soucier de rien d’autres. Lorsque je refermais le roman, je pris soudainement conscience de la réalité. Je replongeais dans le monde réel me rendant compte que je crevais de faim et que la journée touchait déjà à sa fin. Damn it. Tout s’était déroulé trop vite. Enfilant un boxer, je me dirigeais vers la cuisine de mon petit appartement tout en naviguant de nouveau sur mon téléphone. J’avais trop la flemme de réellement me faire à manger et je me contentais d’attraper un paquet de gâteau. Grimpant sur l’ilot de la cuisine, je grignotais en étant accaparé par l’écran de mon téléphone. Ce qui m’hypnotisait autant ? En vérité, vous auriez mieux fait de demander qui m’hypnotisait autant. Elios Carstairs. C’était le nom qui se trouvait noté sur son profil. Je ne le connaissais pas réellement. Il s’agissait simplement d’un garçon que j’avais découvert par hasard en traînant sur Youtube. J’avais découvert les vidéos qu’il faisait et je m’étais épris sans même m’en rendre compte, sans même vouloir me l’avouer. Je m’étais épris de son visage, épris de son physique, épris de sa voix et de sa bonne humeur. Je m’étais épris de qui il était sur cet univers virtuel même si je ne le connaissais pas réellement. Épris purement et simplement. C’était comme si je me retrouvais soudainement en plein milieu d’une toile d’araignée et que je ne pouvais pas m’en défaire. Je savais que ce garçon allait à Harvard comme moi, et fort heureusement, je ne l’avais jamais vu. Je lui laissais tellement de likes que je n’avais pas très envie de me retrouver face à lui. J’ignorais s’il les voyait réellement, mais dans tout les cas je ne saurais comment m’expliquer alors il valait mieux être heureux de ne jamais l’avoir croisé. Si je me retrouvais face à ce garçon, je ne savais même pas si je sauvais faire quoi que ce soit d’autre que me jeter sur lui. Depuis que je le suivais, depuis de nombreux mois, c’était devenu comme une obsession. J’avais carrément activé les notifications afin d’être au courant dès qu’il postait quelque chose. J’avais besoin de le voir sur mon écran et de découvrir sa vie. C’était malsain. C’était obsessionnel. C’était dangereux. Autant pour moi que pour lui. Je finissais par me décoller du profil d’Elios et je stoppais soudainement tous mes gestes.
En retournant sur la page d’accueil de mon Instagram, je venais de tomber sur la photo d’un début de soirée qui se déroulait chez un étudiant à Boston. Je n’avais pas eu d’invitations officielles – de toute manière, je n’en avais jamais – alors cette photo était clairement une invitation pour moi. Un sourire glissa entre mes lèvres alors que je savais ce que j’allais faire ce soir à présent. Je prévoyais déjà le déroulement de ma soirée. Alors, sautant de l’ilot de ma cuisine, je m’empressais de me diriger dans la salle de bain me déshabillant rapidement sans jamais regarder mon corps. Ne surtout pas regarder mon horreur. Je me glissais sous le jet d’eau chaude de la douche en fermant les yeux. L’eau m’apaisa en quelques secondes et, malgré moi, le visage d’Elios se dessina dans ma tête. Je jurais à haute voix tournant l’eau vers du froid pour calmer mes ardeurs. Je ne mis pas longtemps à prendre cette douche glacée avant de me glisser à l’extérieur attrapant ma serviette au passage. Je m’essuyais rapidement sans jamais me regarder, sans jamais lever les yeux vers ce miroir couvert d’un drap. Chantonnant et dansant à moitié, je me retrouvais dans ma chambre à m’habiller. Un boxer banal glissa sur ma peau avant que je n’enfile un jean noir beaucoup trop serré. J’hésitais un instant sur le haut à enfiler en mordillant ma lèvre. Il faisait froid dehors, mais je n’avais aucune foutue envie de me couvrir. Le duel était donc là : prendre une veste et prendre le risque de la perdre puisque c’était ce qui m’arrivait quasiment à chaque fois ou alors prendre le risque d’être malade. Après un soupir, je me rangeais à la sagesse au moins sur ce point. J’enfilais un tank top noir ainsi que ma veste en cuir. Passant mes chaussures à mes pieds, je glissais ma main dans mes cheveux pour les coiffer vaguement. Et, après avoir attrapé ma drogue et mes clopes, je me faufilais hors de mon appartement. Je m’engouffrais dans les ruelles sombres et toujours trop froides de Cambridge. Je savais parfaitement où j’allais à présent et je laissais mes pas commençaient à m’y conduire tandis que je me foutais déjà en l’air. La descente commença. Je m’arrêtais dans un coin de rue pour consommer la coke que j’avais sur moi. Et, glissant un joint entre mes lèvres, je repris ma marche en direction de la route pour héler un taxi. Un taxi dans lequel je m’engouffrais donnant le quartier où il fallait me déposer. Ce serait mon royaume ce soir. Je pourrais respirer et vivre sans limite là-bas. Je pourrais bouger sans les moindres chaînes autour de mon être. Je voulais me noyer dans l’alcool et dans la drogue. Je voulais danser à en perdre haleine. Et advienne que pourra. C’était ma devise pour cette nuit. C’était mon choix pour cette soirée. Ce moment de pure et simple délice où je pourrais me contenter de profiter de vider mon esprit. Ce serait le pied absolu qui se présenterait à moi. Et, avec un peu de chance, je ne terminerais pas ma soirée seul. Si c’était le cas, ce ne serait pas grave. Je pourrais au moins crouler quelques heures sous les verres d’alcool et la drogue destructrice à un tel point que je pourrais vivre pleinement et cesser de me torturer à propos de l’horreur qui me rongeait. Le taxi arriva sur place et, après l’avoir payé, je me retrouvais dans cette rue où la musique agressa déjà mes tympans. Je ne mis pas longtemps à trouver la maison où la fête se déroulait et j’entrais dans cet antre de déchéance. Le temps se mit dès lors à défiler à la vitesse de l’éclair.
Vingt-trois heures sonna bien vite. Trois heures après le début de cette soirée et j’étais tellement bien. J’avais descendu plus d’une dizaine de verres – le décompte s’était perdu après le sixième verre. Je m’étais isolé dans une des pièces vides de la maison pour pouvoir consommer de la poudre blanche. Et, les pilules s’accumulaient sous ma langue. Ma veste s’était échouée dieu seul savait où et cela ne me préoccupait même pas. Mon tank top avait valsé lui aussi, mais il était attaché autour de ma taille. En cet instant précis, je me trouvais sur la piste de danse à me déhancher comme un fou en hurlant les paroles de la chanson qui passait. Des corps se collaient à moi. Je me collais à eux. Des mains glissaient sur moi. J’oubliais tout et je m’éclatais sans la moindre limite. J’étais persuadé que tout se terminerait follement bien. Mais, soudainement, en relevant les yeux, mes prunelles bleues tombèrent sur lui. LUI. Oh bordel de merde. Elios Carstairs se trouvait dans cette fête. Elios Carstairs était à la même soirée que moi. Je mordillais ma lèvre hésitant à m’approcher de lui. Je savais que je ne devais pas m’approcher. Je savais que ce serait trop dangereux et toutes les alarmes se déclenchaient en moi. Cependant, l’alcool et la drogue noyaient toutes ces idées et me poussaient à agir. Alors, me glissant entre les corps qui bougeaient, je m’approchais lentement de ce garçon qui m’obsédait lorsque soudainement je fus arrêté par des cris et un groupe qui se formait autour de deux garçons. Signe du destin ? Je ne savais pas, mais mon sang s’échauffa à l’idée d’une bagarre par ici. Je me faufilais entre la foule attroupée pour remarquer que deux mecs étaient en train de se battre. À quel sujet ? Je n’en avais aucune idée et j’avais bien envie de m’interposer sans la moindre raison. Je voulais ressentir le frisson de l’adrénaline. Je voulais me prendre la puissance des coups. J’en avais trop besoin. Détachant mon tank top de ma taille, je le balançais au loin un grand sourire aux lèvres me foutant de me mettre au milieu de tous ainsi dénudé et offrant alors une vue sur les diverses cicatrices du passé qui ornaient mon corps. Lorsque mes yeux se reposèrent sur la scène, je remarquais que certains tentaient d’arrêter le combat et que… Oh… Merde. Elios tentait d’agir lui aussi. Lorsque je le vis se prendre le poing d’un des garçons, je n’hésitais plus le moins du monde. Je pénétrais dans la mêlée pour venir frapper le garçon qui venait de cogner Elios. Les coups se mirent à tomber aussitôt. J’en évitais autant que j’en prenais. J’allais me retrouver avec des bleus et je sentais déjà le sang glissait sur mon visage. Et bordel, c’était le pied. J’en avais juste le sourire aux lèvres.
En retournant sur la page d’accueil de mon Instagram, je venais de tomber sur la photo d’un début de soirée qui se déroulait chez un étudiant à Boston. Je n’avais pas eu d’invitations officielles – de toute manière, je n’en avais jamais – alors cette photo était clairement une invitation pour moi. Un sourire glissa entre mes lèvres alors que je savais ce que j’allais faire ce soir à présent. Je prévoyais déjà le déroulement de ma soirée. Alors, sautant de l’ilot de ma cuisine, je m’empressais de me diriger dans la salle de bain me déshabillant rapidement sans jamais regarder mon corps. Ne surtout pas regarder mon horreur. Je me glissais sous le jet d’eau chaude de la douche en fermant les yeux. L’eau m’apaisa en quelques secondes et, malgré moi, le visage d’Elios se dessina dans ma tête. Je jurais à haute voix tournant l’eau vers du froid pour calmer mes ardeurs. Je ne mis pas longtemps à prendre cette douche glacée avant de me glisser à l’extérieur attrapant ma serviette au passage. Je m’essuyais rapidement sans jamais me regarder, sans jamais lever les yeux vers ce miroir couvert d’un drap. Chantonnant et dansant à moitié, je me retrouvais dans ma chambre à m’habiller. Un boxer banal glissa sur ma peau avant que je n’enfile un jean noir beaucoup trop serré. J’hésitais un instant sur le haut à enfiler en mordillant ma lèvre. Il faisait froid dehors, mais je n’avais aucune foutue envie de me couvrir. Le duel était donc là : prendre une veste et prendre le risque de la perdre puisque c’était ce qui m’arrivait quasiment à chaque fois ou alors prendre le risque d’être malade. Après un soupir, je me rangeais à la sagesse au moins sur ce point. J’enfilais un tank top noir ainsi que ma veste en cuir. Passant mes chaussures à mes pieds, je glissais ma main dans mes cheveux pour les coiffer vaguement. Et, après avoir attrapé ma drogue et mes clopes, je me faufilais hors de mon appartement. Je m’engouffrais dans les ruelles sombres et toujours trop froides de Cambridge. Je savais parfaitement où j’allais à présent et je laissais mes pas commençaient à m’y conduire tandis que je me foutais déjà en l’air. La descente commença. Je m’arrêtais dans un coin de rue pour consommer la coke que j’avais sur moi. Et, glissant un joint entre mes lèvres, je repris ma marche en direction de la route pour héler un taxi. Un taxi dans lequel je m’engouffrais donnant le quartier où il fallait me déposer. Ce serait mon royaume ce soir. Je pourrais respirer et vivre sans limite là-bas. Je pourrais bouger sans les moindres chaînes autour de mon être. Je voulais me noyer dans l’alcool et dans la drogue. Je voulais danser à en perdre haleine. Et advienne que pourra. C’était ma devise pour cette nuit. C’était mon choix pour cette soirée. Ce moment de pure et simple délice où je pourrais me contenter de profiter de vider mon esprit. Ce serait le pied absolu qui se présenterait à moi. Et, avec un peu de chance, je ne terminerais pas ma soirée seul. Si c’était le cas, ce ne serait pas grave. Je pourrais au moins crouler quelques heures sous les verres d’alcool et la drogue destructrice à un tel point que je pourrais vivre pleinement et cesser de me torturer à propos de l’horreur qui me rongeait. Le taxi arriva sur place et, après l’avoir payé, je me retrouvais dans cette rue où la musique agressa déjà mes tympans. Je ne mis pas longtemps à trouver la maison où la fête se déroulait et j’entrais dans cet antre de déchéance. Le temps se mit dès lors à défiler à la vitesse de l’éclair.
Vingt-trois heures sonna bien vite. Trois heures après le début de cette soirée et j’étais tellement bien. J’avais descendu plus d’une dizaine de verres – le décompte s’était perdu après le sixième verre. Je m’étais isolé dans une des pièces vides de la maison pour pouvoir consommer de la poudre blanche. Et, les pilules s’accumulaient sous ma langue. Ma veste s’était échouée dieu seul savait où et cela ne me préoccupait même pas. Mon tank top avait valsé lui aussi, mais il était attaché autour de ma taille. En cet instant précis, je me trouvais sur la piste de danse à me déhancher comme un fou en hurlant les paroles de la chanson qui passait. Des corps se collaient à moi. Je me collais à eux. Des mains glissaient sur moi. J’oubliais tout et je m’éclatais sans la moindre limite. J’étais persuadé que tout se terminerait follement bien. Mais, soudainement, en relevant les yeux, mes prunelles bleues tombèrent sur lui. LUI. Oh bordel de merde. Elios Carstairs se trouvait dans cette fête. Elios Carstairs était à la même soirée que moi. Je mordillais ma lèvre hésitant à m’approcher de lui. Je savais que je ne devais pas m’approcher. Je savais que ce serait trop dangereux et toutes les alarmes se déclenchaient en moi. Cependant, l’alcool et la drogue noyaient toutes ces idées et me poussaient à agir. Alors, me glissant entre les corps qui bougeaient, je m’approchais lentement de ce garçon qui m’obsédait lorsque soudainement je fus arrêté par des cris et un groupe qui se formait autour de deux garçons. Signe du destin ? Je ne savais pas, mais mon sang s’échauffa à l’idée d’une bagarre par ici. Je me faufilais entre la foule attroupée pour remarquer que deux mecs étaient en train de se battre. À quel sujet ? Je n’en avais aucune idée et j’avais bien envie de m’interposer sans la moindre raison. Je voulais ressentir le frisson de l’adrénaline. Je voulais me prendre la puissance des coups. J’en avais trop besoin. Détachant mon tank top de ma taille, je le balançais au loin un grand sourire aux lèvres me foutant de me mettre au milieu de tous ainsi dénudé et offrant alors une vue sur les diverses cicatrices du passé qui ornaient mon corps. Lorsque mes yeux se reposèrent sur la scène, je remarquais que certains tentaient d’arrêter le combat et que… Oh… Merde. Elios tentait d’agir lui aussi. Lorsque je le vis se prendre le poing d’un des garçons, je n’hésitais plus le moins du monde. Je pénétrais dans la mêlée pour venir frapper le garçon qui venait de cogner Elios. Les coups se mirent à tomber aussitôt. J’en évitais autant que j’en prenais. J’allais me retrouver avec des bleus et je sentais déjà le sang glissait sur mon visage. Et bordel, c’était le pied. J’en avais juste le sourire aux lèvres.
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 18 Mar - 16:03
Alors quand mes potes d'université me proposent une soirée chez l'un d'eux, je me porte partant dès le début. Il est à peine vingt heures que je suis déjà hypé pour la soirée. En général, on se donne rendez-vous vers vingt-deux heures trente chez l'hôte de la fête, histoire de ne pas arriver quand la fête est au plus bas. On fait donc une espèce de contre-soirée avant, et ce n'est qu'ensuite qu'on débarque pour s'éclater et foutre la merde. Parce que ouais, on est vraiment doué pour mettre notre nez où il faut pas et provoquer n'importe qui. C'est ça notre gagne-pain de la soirée, ça nous fait un peu plus exister. On est des gamins, on s'amuse comme on peut. Je prends donc mon temps pour me préparer, quitte à me balader en boxer et pieds nus dans le studio, le nez scotché à mon écran de téléphone pour faire passer le temps. La chambre est pas grande, alors j'alterne entre allés-retours et des pauses de quelques longues minutes au même endroit. J'ai pas l'air con putain... Et je crois bien que Sacha, mon coloc et un de mes amis les plus proches, se fout d'ailleurs de ma gueule. Sans lever le nez de mon appareil, je lui fais un magnifique doigt. Ça lui apprendra. Et ça m'apprendra aussi, parce que j'ai passé tellement de temps sur mon Insta à lire les retours sur mes dernières vidéos YouTube que j'ai pas vu l'heure. Sachant que c'est moi qui doit ramener les bières, j'ai intérêt à me bouger le cul ! Ni une ni deux, je jette mon boxer à travers la pièce et fonce sous la douche. J'me lave les cheveux et le corps aussi vite que j'me suis mis sous l'eau et ressors immédiatement après. J'sais pas trop quoi mettre, comme d'hab, alors je choppe un jean bleu destroy, un t-shirt noir tout simple, un sweat à capuche aussi noir que le t-shirt, le tout surmonté d'un bomber couleur taupe. Après mure réflexion, j'me rends compte que j'étais habillé exactement de la même manière hier, et avant-hier, et...bon bah merde, un p'tit coup de déo et on y verra que du feu j'ai envie de dire. Je rajoute à ça une touche de parfum, de un parce que j'aime ça mais aussi parce que je sais que ça plaît toujours aux meufs, surtout au pieu. Telle des sangsues, elles collent leur visage dans mon cou et c'est beaucoup trop plaisant. Manquerait plus qu'elle rajoute à ça des papouilles, et elles m'ont dans leur poche pour tout l'mois. Mais j'me garde bien de leur dire, parce que ça fait canard à deux balles. Bref, après la case odeur j'passe par la case cheveux. Puisque, putain, c'est un véritable merdier. Mouillé j'ai la tête d'un raton laveur sorti de taule, et sec j'suis un putain d'hérisson qui a pris l'jus. Les deux extrêmes. J'les sèche donc rapidement et opte plutôt pour le style hérisson, celui qui m'va le mieux. Lavage de dents, mettage de chaussettes et enfilage de chaussures et le tout est claqué. J'fais un rapide au revoir à mon coloc, je choppe mon porte-feuilles, mes clés de bagnole et j'me casse vite fait bien fait.
Sur la route, je passe donc par un supermarché pour acheter un ou deux packs de bière - parce que de toute façon on va bien être une cinquantaine, j'serais pas le seul à amener de quoi boire - puis continue mon chemin. La caissière ne m'a même pas demandé mon âge, heureusement. Ça m'arrange de faire un peu plus vieux, j'peux au moins gruger pour l'alcool ou la beuh. En parlant d'herbe, va falloir que j'me roule deux ou trois joints pour la soirée tiens ! Ce n'est qu'en arrivant chez mon premier pote pour la contre-soirée, que mes potes changent d'avis et qu'on se rend en fait directement à la soirée. Ils me désespèrent, même pas capable de se mettre d'accord entre eux. Ce retournement de situation est apparemment dû au fait qu'il y a un groupe de meufs sur lequel les mecs sont depuis le début de l'année. Ah j'vous jure, de véritables charos ! Mais j'dois bien avouer qu'il y a des canons dans le tas, et que j'men ferais bien une ce soir. Bref, je reprends donc la voiture pour aller à la fameuse soirée. C'est cool, puisque je dors là-bas j'vais pouvoir laisser la bagnole, en espérant que des connards ne la rayent pas ou dégueulent dessus. En y repensant, je vais plutôt me garer un peu à l'écart de l'appart de mon pote, c'qui fait râler les autres. J'leur rappelle dans la voiture de qui ils sont, et ils se la ferment, tout en parlant dans leur barbe quand même un peu. Ils m'font rire ces cons, encore une fois ils râlent comme des enfants. On dirait les français, toujours à se plaindre. Une fois à l'intérieur, je commence à checker tous les mecs que je connais et à embrasser les meufs, laissant un peu traîner mes doigts au creux de leur rein. Certaines ont un mec, et j'reçois des menaces de mort de la part de leur regard, mais la plupart aiment et en redemanderaient presque. J'me fais ensuite mon petit chemin jusqu'à la cuisine, déposant les packs de bière. J'en mets quelques unes au frais tout en observant les autres sortir de quoi se mettre une race. En fait, je sais même pas pourquoi j'me suis fait chier à acheter des binouses puisqu'il y a largement assez pour qu'on se mette mal. Tant pis, j'les laisse giser dans le frigo et qui en voudra se servira. Pendant qu'ils servent un verre à tout le monde, j'en profite pour me rouler quelques joints pour tenir toute la soirée. Quand ils me voient faire, la plupart sourient parce qu'ils savent que ça augure que du bon. Heureusement, je suis pas le seul à avoir ramené de la came alors on va pouvoir faire des putains de roulement. Dès que j'ai fini, j'attrape mon verre et trinque à la santé de tout le monde. La soirée va enfin pouvoir commencer.
Un verre, deux verres, la bouteille. Une taffe, deux, puis le joint entier. Ma tête tourne, j'rigole pour rien et j'vois pas grand chose. J'gagne une partie de beer pong, puis mes pieds me mènent instinctivement à la salle de bains où les autres m'attendent pour faire un "Action ou vérité". Autant de mecs que de meufs, c'est équitable. Les gars ont réussi à rameuter les filles qu'ils voulaient alors on va bien s'éclater. J'vois trouble, mais j'suis certain qu'il y a les bombasses dont j'parlais. J'tangue un peu mais finis par me poser dans la baignoire, tranquille. J'me rallume un joint et on commence à jouer. Les défis s'enchaînent et les ragots fusent. On apprend qu'un tel a couché avec la mère de son ex, qu'une telle a découvert depuis peu qu'elle aimait aussi les filles, etc. Mais le meilleur, c'est définitivement les actions. Ça débute par chanter l'air d'une chanson avec de l'eau dans la bouche, mais à la fin les vêtements sautent et les bouches se trouvent. Fort heureusement, j'ai encore mon t-shirt et mon jean, mais ils ne devraient pas tarder à se faire la malle dans pas longtemps. La fille à mes côtés embrassent merveilleusement bien, et elle répond à mon toucher comme jamais. J'suis dans le mood, l'alcool et le joint ayant fait effet. Cependant, la main de mon pote vient me secouer et m'appeler. J'mets un peu de temps à lâcher les lèvres douces de cette fille, mais je relève finalement les yeux vers mon ami. Il m'informe qu'un de nos potes et un mec un peu trop chaud sont en train de s'embrouiller, et que je devrais venir au cas où. Il ne me dit même pas ça parce que j'ai un gabarit de boxeur - parce que j'ai beau être grand, j'suis pas bodybuilder non plus -, il sait juste très bien que je suis la personne idéale pour les bagarres. Le mec qui part au quart de tour et qui fonce dans le tas sans réfléchir, encore plus quand il a bu et qu'il est défoncé. Voilà, ça c'est tout moi, et je leur en voudrais de m'appeler que pour ça si j'étais pas aussi à l'ouest. Abandonnant malgré moi la fille qui me plaît, je me dirige immédiatement vers l'endroit où l'embrouille a lieu. Les mecs se parlent, se parlent, mais ça s'échauffe vite pour une histoire de meufs - encore. Et là, le coup part et le sang fuse. J'vois rouge, j'me retiens pas et mon corps réagit bien plus vite que mon cerveau. Je m'y mêle et, alors que je tente de séparer mon pote de l'autre énergumène, j'me prends une patate en plein dans la mâchoire. Mon équilibre balance, et je manque de me casser la gueule. Il me faut bien une bonne minute pour m'en remettre. Mais alors que je veux me venger, j'aperçois un mec que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam se mêler au combat et me défendre. Il s'en prend des vertes et des pas mûres mais il continue de cogner. Je sais que je devrais demander aux autre s'ils le connaissent, mais je suis sûr et certain de ne jamais l'avoir vu auparavant. Un mec aussi grand que moi, tatoué de partout, ça s'remarque quand même. Encore plus quand il est torse nu et que l'encre sur son échine contraste avec sa peau blanche et est mise en valeur par les lumières de la soirée. C'est pas notre pote, personne le connaît mais j'apprécie grandement son sens de la justice envers nous. J'sais même pas pourquoi il a choisi notre camp et surtout s'il se bat vraiment pour nous ou s'il fait ça pour le plaisir, mais j'réfléchis pas et vais directement l'aider. Si les autres s'occupent du reste de la bande adverse, j'm'occupe avec l'inconnu du grand gaillard qui a m'a frappé moi et mon pote. J'vais vous dire, faire des arts martiaux c'est bien, c'est stylé, mais quand t'es déf j'promets ça sert plus à rien. Tu fais comme tout l'monde, tu tapes dans le tas. Et c'est exactement ce que je fais quand je vois que l'étranger commence à bien pisser le sang. J'peux pas utiliser de figure d'art martiaux, certes, mais le football américain ça sert pas à rien. Un regard compatissant envers le tatoué aux cheveux noirs, et je fonce mettre un caramel au mec, l'envoyant valser par terre. Je me mets au-dessus de lui, et le frappe de toutes mes forces jusqu'à ce que son nez pisse le sang mais il arrive à se dégager. L'inconnu prend le relais et le bastonne à fond. Ayant l'habitude de me battre, j'peux dire que lui non plus n'en est pas à sa première baston. J'sais pas, ça s'voit dans ses déplacements, dans ses coups et dans son attitude. J'en suis même impressionné, tellement que j'vois pas un renfort arriver pour casser la gueule au tatoué. Il a fini l'autre, mais le nouveau le prend par surprise et il ne s'y attend pas. J'ai l'impression de plus pouvoir bouger, comme si je ne pouvais rien faire, mais mon regard trouve une bouteille de bière vide et une idée passe rapidement dans ma tête. Je choppe la bouteille en verre, m'approche rapidement de l'ennemi et lui casse sur la gueule. J'crois bien que des morceaux de verre sont restés dans son crâne, le faisant saigner un peu, mais j'en ai plus rien à foutre. Tout c'qui compte c'est qu'il ait fini par terre et que moi comme le tatoué soyons encore debout. La loyauté, c'est rare de nos jours. Quoi qu'il en soit, j'me rends compte de la merde que j'ai foutu et les regards de mes potes en disent aussi longs. Dans un coup de speed, mon regard croise celui de l'inconnu. J'lui prends le bras et le tire derrière moi, courant vers la salle de bains pour m'y enfermer avec lui. Bordel mais qu'est-ce que j'ai fait ? C'est pas la première fois que ça arrive, mais ça m'ferait chier que quelqu'un m'ait reconnu et qu'on appelle la police pour ça. J'crois que ma grande sœur me tuerait. Mais au lieu d'm'inquiéter plus que ça, j'rigole. Ouais, j'rigole comme un con, m'éclatant dans la baignoire où j'étais plus tôt. Et j'm'arrête pas, j'y arrive pas. En y repensant, c'était une sacré bagarre. Et j'me dois bien d'le remercier ce foutu tatoué. « Mec, t'es un putain d'phénomène. » Je tourne la tête, essayant de retrouver les quelques joints que j'avais laissé trainer ici, et j'm'en allume un, tout en lui demandant de la main s'il veut s'foutre à côté de moi dans la baignoire. Y a bien d'la place pour deux, ou trois même. J'tire une taffe, plantant mon regard dans le sien, puis lui tend l'objet de tout désir. « J'te dois bien ça. » C'était ma façon à moi de le remercier. Puis j'm'enfonce un peu plus dans le cockpit froid, gardant mes yeux sur lui. « Bon alors dis-moi Robin des bois, t'en es pas à ta première bagarre, j'me trompe ? T'as la tête du mec à avoir l'habitude de ça. » Et pas qu'la tête, vue toutes les cicatrices sur son corps. Mes yeux se perdent sur l'une d'elle, que je suis du regard, avant de m'égarer sur ses tatouages. Foutu personnage, il en ferait bander plus d'un. Merde, putain, à quoi je pense moi. J'reprends le joint avant de trop me perdre sur son corps. « Et il a un nom, le tatoué ? » J'partage pas mon joint avec n'importe qui, et surtout je ne me bats pas avec n'importe qui. Mais surtout, j'ai envie de savoir. De tout savoir. Curiosité mal placé, intérêt trop prononcé.
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postMar 19 Mar - 8:16
Ce n’était pas réellement de cette manière que j’avais prévu le déroulement de cette fête. Enfin, pour tout vous confier, je ne planifiais jamais réellement mes folles soirées car l’imprévu pouvait toujours venir sonner à ma porte et c’était délicieux de cette manière. Tout appartenait au destin et au tour qu’il avait envie de me jouer. Je me pliais avec plaisir à ces jeux. Et, ce soir, le destin semblait vouloir me jouer un drôle de tour. Après ces premières heures de folie, j’étais persuadé que tout se terminerait de la meilleures des manières pour moi et cela signifiait simplement qu’après m’être épuisé sur la piste de danse, je me laisserais entraîner par la folie des plaisirs pour finir par coucher avec quelqu’un avant de pouvoir rentrer chez moi complètement satisfait. J’étais presque certain de finir dans une des pièces de la maison pour coucher avec le blondinet avec qui je dansais depuis de longues minutes ou peut-être la jolie brunette qui me collait. Rien n’était clairement décidé dans mon esprit et peut-être même que je finirais par coucher avec les deux. Je détestais me fermer des portes. Mais, de toute évidence, je savais que si je couchais avec la brunette, il faudrait que je trouve un mec avec qui coucher juste après. Elle voulait trop m’embrasser, elle avait trop de tendresse dans ses gestes. Et, ça ne collait pas avec ce qui me fallait comme souvenirs ce soir. Il faudrait que je retrouve de la brutalité et de la bestialité après elle si c’était elle qui gagnait le duel. Après deux ou trois chansons et quelques autres verres d’alcool, j’étais décidé à me plonger dans les délices des corps à corps avec le premier qui me dirait oui. Avec un peu de chance, ce serait directement le blondinet et ensuite direction l’appartement pour moi. Cependant, tout s’était renversé à l’instant où IL était apparu dans mon champ de vision. Elios Carstairs. Ce garçon qui m’obsédait tellement que j’en perdais la tête rien qu’à le savoir dans la même maison que moi. Tout se chamboulait dans ma tête à l’instant même où je le voyais apparaître. Je ne pouvais même plus me contenter de danser en pensant aux deux personnes avec moi. Il n’y avait plus que ce garçon dans ma tête. Cet Elios qui m’avait capturé sans même le savoir. Je ne savais même plus ce que je devais faire. Je ne parvenais plus à savoir ce que j’avais envie de faire. Ou peut-être que je ne le savais que trop bien. Je désirais m’approcher de ce dieu vivant pour l’embrasser et l’attirer dans un lit. Oh… Shit… Attendez… Un lit ?! Non, non, non. Je secouais la tête négativement comme pour me remettre les idées en place. Ce ne pouvait pas être ça. Je pouvais vouloir coucher avec lui, mais certainement pas dans un lit où nous pourrions rester. Plutôt dans un… Dans un placard tenez, c’était un excellent compromis ça, non ?! Rho, je n’en savais plus rien. Il me rendait déjà trop fou sans même que je ne l’approche. Et, mes pas me trahissaient car je m’approchais de lui prêt à lui sauter dessus pour lui voler un baiser. Au pire, je me prendrais un poing dans la gueule. Néanmoins, on ne saura jamais ce qui se serait passé si j’avais osé commettre cette dinguerie puisqu’une bagarre venait d’éclater en plein milieu du salon et que cela retenait soudainement toute mon attention. Je voulais m’interposer même si je ne connaissais pas les combattants et encore moins la raison de la bagarre. Sans doute, quelque chose d’idiot. QUoiqu’il en soit, je désirais plonger pour ressentir le frisson de l’adrénaline et me prendre des coups. J’en avais fichtrement besoin. Je calculais lentement le déroulement de la bagarre pour viser correctement et me prendre des coups tout en restant debout et en souffrant tout de même. Je balançais mon tank top au loin pour être libre de mes mouvements. Encore quelques minutes de calcul et je pourrais entrer sur le ring imaginaire. Cependant, quand mes prunelles bleues remarquèrent Elios au milieu de cette bagarre, mon sang s’échauffa en un rien de temps et je ne calculais plus. Je ne connaissais pas réellement Elios. Lui ne me connaissait pas du tout. Et, pourtant, je me jetais soudainement dans le tas pour prendre sa défense suite à la patate qu’il venait de se prendre. Le sourire aux lèvres, je m’abandonnais corps et âme dans cette bagarre malgré les yeux des dizaines de personnes rivés sur moi. C’était le pied de pouvoir frapper et de se recevoir des coups. C’était l’extase. Encore plus lorsqu’Elios se battait à mes côtés. Il m’envoya un regard compatissant et ce fut à cet instant où je me pris un énième coup trop hypnotisé par le regard de ce garçon pour me défendre. Elios fonça sur le mec contre qui nous nous battions – appelons-le géant 1 – pour l’envoyer valser au sol. Il le frappait sans s’arrêter et je me réjouissais du spectacle. Je restais là à admirer mon Elios – non merde, juste Elios – en pleine action. Et, soudainement, lorsque géant 1 se dégagea, je réagissais au quart de tour pour prendre le relais. Donner. Esquiver. Recevoir. Frapper plus fort. Calculer. Frapper. Boum. Géant 1 finissait au sol. Et, sans que je n’my attende, un autre me prit en surprise. J’étais tellement défoncé et épris que je n’avais pas fait attention à tous les détails. Merde. Cet abruti me faisait mal en plus. Je réfléchissais à la meilleure façon de m’en débarrasser lorsqu’Elios cassa une bouteille sur la gueule de l’ennemi. Oh… Le mec finissait à terre et mes prunelles se posaient sur lui. Mon cœur battait la chamade. J’étais à bout de souffle. Et, c’était la merde là non ? Il y avait du verre. Il y avait des blessures trop élevées. N’y avait-il pas un risque que la Police soit contactée ? Mon regard croisa celui d’Elios et c’était comme si nous pensions à la même chose. Il m’attrapa le bras pour me tirer derrière lui et je le suivais sans faire d’histoire. Nous nous retrouvions dans la salle de bain qu’il ferma derrière nous. La douce mélodie de son rire atteignait mes oreilles et je ne pouvais pas m’empêcher de le suivre. J’aurais dû être paniqué. On nous avait vus. La police pouvait se ramener. Nous pourrions avoir des ennuis. Enfin, j’étais prêt à payer à la place d’Elios. Je l’avais souvent fait en Irlande : payer pour les autres alors ça ne me gênait pas d’autant plus au vu de mon statut. Mais non, la panique n’était guère présente. Il n’y avait que l’euphorie alors que je continuais de rire sans être foutu de m’arrêter. Elios souffla que j’étais un putain de phénomène, mais je l’entendais à peine. Il s’était dirigé vers la baignoire et je l’avais suivi des yeux. Cependant, mes prunelles s’étaient arrêtées sur le miroir. Depuis combien de temps n’avais-je pas vu mon reflet ? Des mois ? Des années ? Je ne parvenais même plus à savoir tandis que j’avais un bug sur mon reflet. Depuis quand étais-je si mince et pâle ? Depuis quand mes cheveux étaient si fous ? Et, bordel, cette bagarre ne venait pas de m’arranger. Ma lèvre et mon arcade saignaient. JE sursautais lorsque la voix d’Elios résonna. Je me détournais enfin de mon reflet pour le voir installé dans la baignoire à me tendre un joint. J’hésitais un bref instant avant de souffler.
Merci
Oh damn. J’étais foutrement trop minable. Le mot venait de glisser entre mes lèvres comme un marmonnement de gosse et je ne rajoutais rien à tout cela. Je me sentais tellement ridicule que j’aurais souhaité que le sol s’ouvre sous mes pieds afin que je disparaisse. J’avais la folle envie de faire demi-tour afin de quitter la pièce au plus vite parce que j’étais en train de passer pour un pauvre petit ringard. Non ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Mon esprit s’embrouillait vivement. Je m’affolais tout seul. Merde. Je me retrouvais fermé dans une pièce avec Elios, ce garçon qui m’obsédait tant, et je ne balançais qu’un simple mot. C’était comme si, malgré les milliers de fantasmes que j’étais joué dans la tête, face à ce magnifique garçon, je perdais soudainement tous mes moyens. C’était pitoyable. J’étais pitoyable. Il fallait que je trouve de quoi me relancer. Et, franchement, le joint qu’Elios me tendait pourrait clairement faire l’affaire. Ce serait mon combien de la soirée ? Arf, je ne savais pas. J’avais encore plus perdu le décompte que pour mes verres d’alcool. Mais, après tout, vu l’état dans lequel je me trouvais, un de plus ou un de moins ne changerait pas grand-chose. Je l’ignorais en vérité. Au vu de mon traitement, je tentais toujours de tenir le décompte des joints que je fumais parce que j’avais conscience qu’après un certain nombre, soit je perdais la tête, soit j’étais malade. Et, puis zut. J’envoyais tout cela au diable tout en me rapprochant de la baignoire. Je prenais soin de ne fixer qu’Elios, de ne jamais laisser mon regard se poser sur le miroir de nouveau. Je grimpais dans la baignoire pour finir pas m’y installer tout en attrapant le joint. Deux choix s’offraient à moi : m’installer juste à côté d’Elios, épaule contre épaule ou m’installer face à lui. Le choix fut vite fait dans ma tête tandis que je me posais face à lui. Cela me permettait de le fixer incessamment et de ne pas être trop collé à lui. Après tout, épaule contre épaule, je n’étais pas certain de me retenir de lui sauter dessus. Là, face à lui, c’était plus difficile de m’approcher pour l’embrasser. Mais, damn, je ne parvenais pas à savoir si mon choix était une si bonne idée que cela. Encore moins lorsqu’il me regardait de cette manière. Il me faisait tourner la tête en un regard. Me contrôler, me contrôler, me contrôler. Mes prunelles bleues détaillaient son visage. C’était la première fois que je le voyais d’aussi près. C’était la première fois que je ne le voyais pas sur un écran. Et, je détestais le sentiment qui tordait mon ventre. Heureusement pour moi, le silence ne s’éternisa pas et il reprit bien vite la parole. Lorsqu’il me surnomma ‘Robin des Bois’, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire de nouveau tandis que je m’imaginais tout seul dans le costume de Robin des Bois. J’étais clairement en train de me faire un film en montant toute une histoire dans ma tête. Je partais dans mon délire tout seul. Et, je rigolais sans pouvoir m’en arrêter. J’allais passer pour un pauvre dingue, mais je m’en fichais. Je ne pouvais rien contrôler. Je tirais sur le joint rejetant la tête en arrière riant à gorge déployée. Elios souffla que je n’en étais pas à ma première bagarre, se trompait-il ? Il affirmait que j’avais la tête du mec à avoir l’habitude de ça. Mon rire se calmait enfin et j’haussais simplement les épaules. Le regard d’Elios glissait sur mon corps. Sur mes cicatrices sans doute. Sur mes tatouages peut-être. Sur le coup, je regrettais d’avoir balancé mon tank top parce que je l’aurais bien enfilé de nouveau. Ces cicatrices n’étaient pas la preuve de mon habitude à me battre. C’était plus la preuve de mon habitude à subir les coups que papa me donnait et je détestais que les gens s’attardent dessus. Alors, je bougeais pour redonner le joint au jeune homme. Tant qu’il serait concentré sur ça, il ne se pencherait pas sur mes cicatrices. Et, me calant de nouveau dans la baignoire, je finissais par souffler quelques mots à l’attention de ce garçon qui me faisait tourner la tête.
Tu ne te trompes pas mon chou. C’pas la première fois que j’me bats et cela m’arrive régulièrement. Mais, j’avoue que tu as l’air de bien te démerder aussi… Et t’sais improviser.
Je relevais mes prunelles bleues sur lui comme pour tenter de lire en lui et de voir tout ce que je n’avais pas l’occasion de voir à travers mon écran. J’haussais un sourcil pour lui montrer à quel point j’étais impressionné par ses capacités et que je demeurais curieux. Après tout, même si je ne le questionnais pas directement, je voulais savoir moi aussi et je l’invitais à me parler de ses habitudes concernant les bagarres. Je lui confirmais qu’il avait vu juste pour moi et que je me battais régulièrement. Néanmoins, je voulais savoir ce qu’il en était pour lui. Il savait clairement comme donner des coups et comment jouer dans ces bagarres. Et, ce qui me plaisait surtout, c’était sa capacité à improviser. Quand bien même cela pouvait nous foutre dans les ennuis, ça me plaisait un peu trop et j’étais curieux. J’étais le genre de gars qui calculait tout, qui prévoyait tout à cause de mes troubles. Alors, j’adorais me retrouver face à ces personnes qui improvisaient. Encore plus lorsqu’il s’agissait d’un garçon comme Elios. Un garçon dont j’étais déjà trop fou. Il reprenait la parole pour me demander mon prénom et j’hésitais un instant. Avais-je vraiment envie de faire connaissance avec ce garçon qui avait provoqué des nuits plus que chaudes dans ma tête ? Avais-je réellement envie de tenter de plonger dans ce début de relation sans savoir où nous allions ? Sans savoir où j’allais me retrouver ? Le dilemme était certain. Je mordillais ma lèvre un instant avant de craquer. Je ne pouvais pas lui résister tant et si bien que je finissais par souffler quelques mots « T’veux mon prénom pour me dénoncer plus aisément ? Parce que si c’est ça, chéri, j’te laisse me passer les menottes sans faire d’histoire. » Un sourire aussi amusé que lubrique se dessina sur mon visage tandis que je ne le quittais pas du regard comme pour le provoquer un peu plus. Je me laissais glisser un peu plus dans la baignoire afin de caler ma tête correctement. Elle tournait beaucoup trop. J’avais l’impression que la baignoire se trouvait sur un manège et ce n’était pas agréable. Mes yeux se fermaient un instant alors que je frottais mes tempes de mes doigts. De l’eau ne serait pas de refus soudainement, mais le lavabo était si loin et j’étais tellement bien que je n’avais pas envie de bouger sans bonnes raisons. Rouvrant les yeux, mes prunelles se posaient sur le visage blessé du dieu vivant qui se trouvait avec moi. Et, la bonne raison pour bouger me frappa. Elios était blessé. Passant ma langue sur mes lèvres, je me redressais dans la baignoire. Je me penchais suffisamment pour tendre le bras et toucher le visage tuméfié du jeune homme. Je le frôlais à peine avant de me décider à reprendre la parole.
T’as pas trop mal trésor ? Tant qu’on est fermé ici, j’peux trouver d’quoi te soulager. Docteur Lorenzo à la rescousse du patient… ?
Bon finalement, je venais de lui confier mon prénom. Et, quand bien même je connaissais déjà son prénom, je lui offrais l’occasion de me le donner. Après tout, il fallait qu’il me le donne rapidement avant que je ne fasse une gaffe qui me foutrait dans les ennuis.
Merci
Oh damn. J’étais foutrement trop minable. Le mot venait de glisser entre mes lèvres comme un marmonnement de gosse et je ne rajoutais rien à tout cela. Je me sentais tellement ridicule que j’aurais souhaité que le sol s’ouvre sous mes pieds afin que je disparaisse. J’avais la folle envie de faire demi-tour afin de quitter la pièce au plus vite parce que j’étais en train de passer pour un pauvre petit ringard. Non ? Je ne savais pas. Je ne savais plus. Mon esprit s’embrouillait vivement. Je m’affolais tout seul. Merde. Je me retrouvais fermé dans une pièce avec Elios, ce garçon qui m’obsédait tant, et je ne balançais qu’un simple mot. C’était comme si, malgré les milliers de fantasmes que j’étais joué dans la tête, face à ce magnifique garçon, je perdais soudainement tous mes moyens. C’était pitoyable. J’étais pitoyable. Il fallait que je trouve de quoi me relancer. Et, franchement, le joint qu’Elios me tendait pourrait clairement faire l’affaire. Ce serait mon combien de la soirée ? Arf, je ne savais pas. J’avais encore plus perdu le décompte que pour mes verres d’alcool. Mais, après tout, vu l’état dans lequel je me trouvais, un de plus ou un de moins ne changerait pas grand-chose. Je l’ignorais en vérité. Au vu de mon traitement, je tentais toujours de tenir le décompte des joints que je fumais parce que j’avais conscience qu’après un certain nombre, soit je perdais la tête, soit j’étais malade. Et, puis zut. J’envoyais tout cela au diable tout en me rapprochant de la baignoire. Je prenais soin de ne fixer qu’Elios, de ne jamais laisser mon regard se poser sur le miroir de nouveau. Je grimpais dans la baignoire pour finir pas m’y installer tout en attrapant le joint. Deux choix s’offraient à moi : m’installer juste à côté d’Elios, épaule contre épaule ou m’installer face à lui. Le choix fut vite fait dans ma tête tandis que je me posais face à lui. Cela me permettait de le fixer incessamment et de ne pas être trop collé à lui. Après tout, épaule contre épaule, je n’étais pas certain de me retenir de lui sauter dessus. Là, face à lui, c’était plus difficile de m’approcher pour l’embrasser. Mais, damn, je ne parvenais pas à savoir si mon choix était une si bonne idée que cela. Encore moins lorsqu’il me regardait de cette manière. Il me faisait tourner la tête en un regard. Me contrôler, me contrôler, me contrôler. Mes prunelles bleues détaillaient son visage. C’était la première fois que je le voyais d’aussi près. C’était la première fois que je ne le voyais pas sur un écran. Et, je détestais le sentiment qui tordait mon ventre. Heureusement pour moi, le silence ne s’éternisa pas et il reprit bien vite la parole. Lorsqu’il me surnomma ‘Robin des Bois’, je ne pus m’empêcher d’éclater de rire de nouveau tandis que je m’imaginais tout seul dans le costume de Robin des Bois. J’étais clairement en train de me faire un film en montant toute une histoire dans ma tête. Je partais dans mon délire tout seul. Et, je rigolais sans pouvoir m’en arrêter. J’allais passer pour un pauvre dingue, mais je m’en fichais. Je ne pouvais rien contrôler. Je tirais sur le joint rejetant la tête en arrière riant à gorge déployée. Elios souffla que je n’en étais pas à ma première bagarre, se trompait-il ? Il affirmait que j’avais la tête du mec à avoir l’habitude de ça. Mon rire se calmait enfin et j’haussais simplement les épaules. Le regard d’Elios glissait sur mon corps. Sur mes cicatrices sans doute. Sur mes tatouages peut-être. Sur le coup, je regrettais d’avoir balancé mon tank top parce que je l’aurais bien enfilé de nouveau. Ces cicatrices n’étaient pas la preuve de mon habitude à me battre. C’était plus la preuve de mon habitude à subir les coups que papa me donnait et je détestais que les gens s’attardent dessus. Alors, je bougeais pour redonner le joint au jeune homme. Tant qu’il serait concentré sur ça, il ne se pencherait pas sur mes cicatrices. Et, me calant de nouveau dans la baignoire, je finissais par souffler quelques mots à l’attention de ce garçon qui me faisait tourner la tête.
Tu ne te trompes pas mon chou. C’pas la première fois que j’me bats et cela m’arrive régulièrement. Mais, j’avoue que tu as l’air de bien te démerder aussi… Et t’sais improviser.
Je relevais mes prunelles bleues sur lui comme pour tenter de lire en lui et de voir tout ce que je n’avais pas l’occasion de voir à travers mon écran. J’haussais un sourcil pour lui montrer à quel point j’étais impressionné par ses capacités et que je demeurais curieux. Après tout, même si je ne le questionnais pas directement, je voulais savoir moi aussi et je l’invitais à me parler de ses habitudes concernant les bagarres. Je lui confirmais qu’il avait vu juste pour moi et que je me battais régulièrement. Néanmoins, je voulais savoir ce qu’il en était pour lui. Il savait clairement comme donner des coups et comment jouer dans ces bagarres. Et, ce qui me plaisait surtout, c’était sa capacité à improviser. Quand bien même cela pouvait nous foutre dans les ennuis, ça me plaisait un peu trop et j’étais curieux. J’étais le genre de gars qui calculait tout, qui prévoyait tout à cause de mes troubles. Alors, j’adorais me retrouver face à ces personnes qui improvisaient. Encore plus lorsqu’il s’agissait d’un garçon comme Elios. Un garçon dont j’étais déjà trop fou. Il reprenait la parole pour me demander mon prénom et j’hésitais un instant. Avais-je vraiment envie de faire connaissance avec ce garçon qui avait provoqué des nuits plus que chaudes dans ma tête ? Avais-je réellement envie de tenter de plonger dans ce début de relation sans savoir où nous allions ? Sans savoir où j’allais me retrouver ? Le dilemme était certain. Je mordillais ma lèvre un instant avant de craquer. Je ne pouvais pas lui résister tant et si bien que je finissais par souffler quelques mots « T’veux mon prénom pour me dénoncer plus aisément ? Parce que si c’est ça, chéri, j’te laisse me passer les menottes sans faire d’histoire. » Un sourire aussi amusé que lubrique se dessina sur mon visage tandis que je ne le quittais pas du regard comme pour le provoquer un peu plus. Je me laissais glisser un peu plus dans la baignoire afin de caler ma tête correctement. Elle tournait beaucoup trop. J’avais l’impression que la baignoire se trouvait sur un manège et ce n’était pas agréable. Mes yeux se fermaient un instant alors que je frottais mes tempes de mes doigts. De l’eau ne serait pas de refus soudainement, mais le lavabo était si loin et j’étais tellement bien que je n’avais pas envie de bouger sans bonnes raisons. Rouvrant les yeux, mes prunelles se posaient sur le visage blessé du dieu vivant qui se trouvait avec moi. Et, la bonne raison pour bouger me frappa. Elios était blessé. Passant ma langue sur mes lèvres, je me redressais dans la baignoire. Je me penchais suffisamment pour tendre le bras et toucher le visage tuméfié du jeune homme. Je le frôlais à peine avant de me décider à reprendre la parole.
T’as pas trop mal trésor ? Tant qu’on est fermé ici, j’peux trouver d’quoi te soulager. Docteur Lorenzo à la rescousse du patient… ?
Bon finalement, je venais de lui confier mon prénom. Et, quand bien même je connaissais déjà son prénom, je lui offrais l’occasion de me le donner. Après tout, il fallait qu’il me le donne rapidement avant que je ne fasse une gaffe qui me foutrait dans les ennuis.
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postMar 19 Mar - 16:03
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postMer 20 Mar - 10:39
Wooow c’est un p’tain d’stéréotype cette histoire de chaudron d’pièces. C’est très étroit comme vision du monde. Puis, franchement, la célébrité c’pas forcément chouette, si ?
Oops ?? Les mots venaient de glisser entre mes lèvres sans même que je ne parvienne à les retenir. Ils avaient franchi la barrière de ma bouche avant même que je ne puisse réfléchir à ce que j’allais réellement souffler à l’attention du jeune homme. Je n’avais alors pas pu mettre mon filtre en place afin de faire attention à mes propos et au danger dans lequel je me plaçais. Pauvre petit fou. Stupide gamin. J’aurais sans doute dû me contenter de partir dans le délire de chaudron, de pièces et de célébrité qu’Elios semblait vouloir mettre en place. J’aurais dû y plonger sans même chercher à faire de quelconques histoires sur ce point. Mais, oh bordel, je n’avais pas pu m’en empêcher. Il m’était fichtrement impossible de réagir autrement, encore moins lorsque mes poings se refermaient seuls sous la pression désagréable qui me parcourait et qui me tordait le ventre. C’était comme si quelque chose s’était soudainement allumé en moi et que je n’avais aucune once de contrôle sur la bête qui sommeillait à l’intérieur de mon être à longueur de temps. Le dragon était lâché à cause d’une simple petite remarque qui faisait remonter trop de choses. Le diable cognait à mes portes à cause de toutes ces pensées qui se glissaient lentement dans ma tête. Des choses auxquelles je refusais de penser alors que je me trouvais dans un état de défonce avancé. Des choses que je ne voulais pas avoir en tête encore moins alors que je me retrouvais fermé dans cette pièce avec l’objet de mes obsessions. Il était absolument hors de question que je parte dans une de ces crises qui me ferait passer pour un pauvre gosse, un malade mental qu’on voudrait à tout prix éviter. J’avais réagit au quart de tour envoyant au placard la retenue dont je voulais pourtant faire preuve ici. Je ne voulais pas me laisser emporter par des émotions trop grandes. Mais, il avait fallu qu’Elios ouvre la bouche pour souffler ces mots qui ne plaisaient guère. Il remarquait mon accent comme n’importe quelle autre personne le faisait dès lors que j’ouvrais la bouche. J’étais le gosse qui n’était pas d’ici. J’étais même trop souvent cet étranger qu’on avait du mal à comprendre à cause de son accent Irlandais trop prononcé. Et, au-delà de parler du fait que je n’étais pas d’ici, Elios s’était enfoncé dans un délire de chaudron et de pièces à trouver avant de glisser sur la célébrité. Et boum. L’explosion avait retenti en moi. L’Irlande. Les stéréotypes. L’argent. La célébrité. Tout avait éclaté à l’intérieur de mon être. Étais-je vexé ? Non. Sans doute pas. Pas réellement en tout cas. J’étais plutôt dérangé. Dérangé de parler de chez moi alors que je savais que je n’y avais plus ma place. Dérangé de parlé d’un stéréotype banal sur l’Irlande alors que, putain, le monde était plus que ça. Même moi j’étais plus que ça. Dérangé de parler de célébrité alors que je détestais celle qui me collait tant à la peau et que je commençais beaucoup à haïr celle du jeune homme. Ça le rendait trop désirable et si inaccessible pour un être comme moi. Bien évidemment, le jeune homme n’en savait strictement rien et il ne prononçait pas ces mots d’une façon négative ou mauvaise. Bien au contraire, j’étais sûr et certain qu’Elios avait juste envie de partir dans un autre délire. Malheureusement pour lui, il venait de cogner à la mauvaise porte et je ne pouvais pas juste plonger dans cette folie avec lui. Impossible. Alors, je calmais aussitôt le délire. Ma voix sonnait beaucoup plus froide et tellement moins agréable comme l’horreur qui semblait vouloir maintenant se faufiler à l’intérieur de mon corps. Je lui faisais remarquer que toute cette histoire n’était qu’un stéréotype et ça s’entendait que ça ne me plaisait guère. Mais, comme un idiot, j’allais encore plus loin. Je m’enfonçais en avançant que ces idées démontraient une vision très étroite du monde. Mes prunelles plantées dans celles d’Elios, je ne le quittais pas des yeux comme si j’avais besoin qu’il comprenne que le sujet était à proscrire dès à présent. Comme s’il était essentiel qu’il sache qu’il ne fallait même pas le remettre sur la table à présent. Emporté dans mon élan, je parlais de célébrité et j’allais plus loin. Je me piégeais peut-être tout seul en questionnant le sexy jeune homme sur la célébrité. Je cherchais à savoir si c’était si chouette que cela la célébrité. Je l’interrogeais réellement comme si je savais qu’il était connu. Hors, merde, je n’étais pas censé agir de cette manière. Je n’étais pas censé me comporter comme si je le connaissais déjà. Zut de zut. Avec un peu de chance, ma question passerait de façon anodine. Après tout, n’importe qui pouvait demander si la célébrité semblait chouette à quelqu’un non ? Et, au pire des cas, l’histoire pourrait revenir sur moi. Oh non. Non, non, non. Je ne voulais pas qu’il sache qui j’étais. Je ne voulais pas qu’il soit au courant de ma position de fils du premier ministre Irlandais. Bon… Si le sujet revenait, je serais obligé d’agir d’une façon déplaisante… Ou peut-être une façon trop plaisante au moins pour moi. Secouant la tête pour chasser tout cela de mes pensées, ce fut le sujet de la bagarre qui revenait sur le tapis et cela ça me convenait. Nous avions pu échanger quelques compliments à ce sujet : lui sur le fait que je savais me battre, moi sur sa capacité à se battre et surtout à improviser. Lorsqu’il me demanda si je me bagarrais parce que j’aimais ça ou si c’était parce que je me foutais toujours dans la merde, un sourire glissa sur mes lèvres sans que je ne puisse le retenir parce qu’il était vrai que je m’étais souvent posé la question. Un sourire qui se transforma en rire à la question du gang de mafieux. Mon Dieu, cet Elios partait vraiment dans des délires fous parfois. Moi ? Un gang de mafieux ? Je ne répondais pas sur l’instant et cela ne semblait guère déranger mon interlocuteur qui, un sourire prétentieux au coin des lèvres, venaient vanter son talent. C’était l’expérience qui y faisait. Lorsque son rire parvient à mes oreilles, je me sentais sombrer. Je me sentais tomber. Pour lui. Merde, merde, merde. Je n’aimais pas ça. J’allais devenir accro à ce son et j’allais devenir accro à ce garçon. Il souffla qu’il faisait beaucoup de sport de combat ou de contact alors on lui avait appris à s’adapter aux situations. Il avait juste peaufiné tout cela avec les années, comme un bon vin. J’acquiesçais lentement mordillant ma lèvre. Comme un bon vin… Pourquoi utilisait-il ce genre de métaphore ? Des milliers de phrases se formaient dans ma tête. Je voulais lui demander si je pouvais le déguster car, après tout, c’était ce qu’on faisait d’un bon vin. Je voulais lui demander comment il comptait s’adapter à cette situation dans cette baignoire avec moi car elle n’avait rien de très normale. J’avais presque autant envie de le provoquer dans une bagarre pour sentir son corps contre le mien et mesurer les réactions qu’il pourrait avoir. Oh zut. Je perdais la tête. Mon cœur s’emballait. J’en devenais totalement fou. Un soupir glissa entre mes lèvres tandis que je baissais les yeux sur son corps. Mes pensées tourbillonnaient. Et, avant que je ne parte dans un fantasme fou, je reprenais la parole.
J’aime me battre, mais j’crois que je sais presque aussi bien me foutre de la merde en fait. Et, pas d’gang pour moi mon chou. Dépendre des autres c’pas mon genre. T’sais quoi ? J’serais curieux de te voir à l’œuvre dans un... Combat avec plus de contact…
Mon visage se relevait à ces derniers mots. Mes prunelles sombres se plongeaient dans les magnifiques prunelles de mon interlocuteur. Allait-il capter le message qu’il y avait derrière mes mots ? Il ne fallait pas être stupide pour ne pas savoir lire entre les lignes. Puis, franchement, je n’étais pas des plus discrets sur ce que j’étais en train de foutre. Mais, qu’est-ce que j’étais en train de foutre ? Sérieusement, dans quels ennuis étais-je en train de me fourrer ? Aie. Aie. Aie. J’avais presque envie de me cogner la tête contre les murs avec l’espoir que ça me remette les idées correctement en place. J’aurais dû me contenter de mes premiers mots au lieu de plonger follement dans la passion qui s’emparait de moi alors que j’étais fermé dans cette pièce avec ce garçon qui avait su me faire chavirer derrière un écran simplement. J’affirmais que j’aimais me battre et j’étais presque certain qu’Elios en avait déjà conscience. Après tout, je m’étais jeté dans une bagarre sans qu’on ne me demande quoi que ce soit. Je m’étais faufilé dans cet affrontement et il était assez clair que j’y avais pris mon pied. Rien qu’à la vue des cicatrices les plus récentes sur ma peau – cicatrices qui allaient s’effacer, pas comme celles laissées par mon père – il était clair que le combat c’était ma came. J’avais toujours aimé ça, depuis l’Irlande. Depuis la bande. Je ne saurais vous dire pourquoi… Ou peut-être que je ne le savais que trop bien. J’aimais me battre parce que j’avais besoin de recevoir des coups. Je m’y étais trop habitué de par le passé tant et si bien que j’en étais presque aussi accro que je l’étais à la drogue. J’aimais me battre parce que j’avais le pouvoir de gagner alors que, face à mon père, je n’avais jamais rien osé. C’était peut-être à cause de cet amour du combat que je me foutais presque tout le temps dans la merde. Un peu comme si j’étais le protagoniste principal de cette histoire et que toutes les merdes devaient obligatoirement me tomber dessus pour que ça colle à l’histoire. Allez savoir. Rapidement, j’avais fait entendre à Elios que je ne faisais pas parti d’un gang. Il y avait eu la bande. Une fois. Des années. En Irlande. Mais, ce n’était pas un sujet dont je voulais parler. Et, de toute manière, c’était le présent qui nous intéressait. Alors, je me confiais sans même en avoir conscience. Je ne faisais pas parti d’un gang et j’aurais pu me contenter de ces quelques mots. J’aurais dû sans doute. Mais non, comme un pauvre petit idiot, je confiais que dépendre des autres ce n’était pas mon genre. J’affirmais haut et fort ma solitude. Stupide. Et, au-delà de commettre cette erreur de confession, je me plaçais sur l’échiquier de la provocation et ce n’était pas bon. Oh non. Pas bon du tout. Je soufflais à Elios que je serais curieux de le voir à l’œuvre dans un combat avec plus de contact. Un ‘combat avec plus de contact’… Franchement ?! Rien qu’à la façon dont je soufflais ces mots, il était clair que je ne parlais pas de bagarre. Je parlais plutôt de lui et moi nus dans un lit. Une autre forme de combat que j’avais follement envie de tester. Qu’est-ce que je pouvais être idiot. Et, j’étais tellement paniqué par ce que je venais de souffler que j’allais commettre une bourde tellement plus grosse dans quelques secondes. Tout était partit de la demande de mon prénom. Elios me demandait pourquoi il voudrait me dénoncer alors qu’il était dans la même merde que moi et que, même si j’avais cogné fort, c’était lui avait brisé une bouteille sur le crâne de l’autre abruti. Il se ferait sans doute choppé le premier et connaître mon prénom ne changerait pas grand-chose à l’histoire. Il avait raison. Et, dans une situation normale, je n’aurais rien soufflé comme réponse à ces quelques mots. Je n’aurais rien dit et ça aurait été parfait. Mais, il fallait que tout aille de travers ce soir. Comme un putain de jeu pas drôle du destin. J’étais paniqué par ma provocation et par la réaction que le dieu vivant pourrait avoir tant et si bien que je soufflais sans réfléchir. « J’suis pas dans la merde. J’suis jamais dans la merde. Et, crois-moi, j’peux effacer tes ennuis en un claquement de doigts. » Ouais, c’était bien ce que je disais. Je foutais n’importe quoi. Je n’avais pas envie qu’Elios sache réellement qui j’étais, mais j’étais presque là à lui livrer sur un plateau d’argent cette réponse. Un rire nerveux passa entre mes lèvres alors que je me rendais compte de ce que je venais de souffler. Et, j’envoyais ma tête en arrière frottant mes tempes. La voix d’Elios me ramena aussitôt sur terre lorsqu’il me demanda si j’étais déjà fatigué. Je replaçais aussitôt ma tête droite notant le sourcil haussé dubitatif du jeune homme. Un sourire amusé pendu à mes lèvres, je sifflais simplement.
Naaaan, j’ai juste un peu trop consommé
Ouais, beaucoup trop Lorenzo. La phrase se joua dans ma tête me poussant à éclater de rire. Putain, ouais, j’avais pris de mélanges différents et je le ressentais maintenant que je me retrouvais posé quelque part. À fond dans ma danse ou dans le combat, je n’avais rien ressenti. Mais, ici, la folie et l’adrénaline chutait me poussant à ressentir tout ce qui se mélangeait à l’intérieur de moi. L’alcool, le joint, la cocaïne, l’ecstasy… Et mes médicaments que j’avais avalés dans la journée. Ce n’était pas bon. Pas bon du tout et je le ressentais clairement. La tête me tournait. La nausée me prenait aux tripes. Et, j’avais du mal à tenir ma langue. Il suffisait de voir toutes les erreurs que je venais de commettre face à Elios pour s’en rendre compte. Je disais tellement de choses que je n’étais pas censé dire. Je confiais des choses qui n’auraient jamais dû passer entre mes lèvres. Ce n’était pas bon. Plus rien n’était correct. Il fallait que j’agisse. Vite. Il fallait que je me bouge au lieu de rester comme un cadavre dans cette baignoire. Et, pour bouger, il me fallait une raison. Une raison qui, fort heureusement pour moi, s’afficha bien vite. Elios. Les blessures qu’il avait. Ça me renversait le cœur. Cela ne me plaisait pas de le voir blessé. J’avais envie de le protéger. Je voulais veiller sur lui. Je désirais prendre soin de lui. Et, putain de merde, SOS, c’était quoi ça ? Au lieu de me reprendre en main pour nous lancer sur une autre pente de délire, je me penchais vers le dieu vivant afin de toucher son visage tuméfié. Je le frôlais à peine avant de le questionner sur la douleur et de lui proposer mes soins. Au fil des années, j’avais acquis suffisamment d’expérience pour me débrouiller avec les petits bobos des bagarres. Elios grimaça à mon toucher. Était-ce par douleur ? Était-ce par dégoût ? Un dégoût parce que j’étais un homme ou parce que j’étais moi ? Moi, le déchet ambulant. Le jeune homme grogna et je décidais alors de prendre tout ça pour du dégoût. Le soigner n’était peut-être pas une si bonne idée au final. Il finissait pourtant par accepter le rôle de patient se présentant par la même occasion sans se douter un seul instant que je connaissais déjà son prénom. Il souffla qu’il allait m’amocher ma sale gueule si je continuais à lui donner des surnoms merdiques. Outch. Touché. Coulé. Je levais les deux mains en signe d’innocence totale tandis que je ne le quittait pas des yeux. Lui en train de froncer le nez… Il était adorable. Lui les sourcils froncés… Merde, j’en perdais la tête. Elios finissait par détourner le regard et je savais que ça signifiait qu’il me laissait carte libre pour agir. Alors, je bougeais pour me glisser hors de la baignoire. Mon pied dérapa sur le rebord et je m’effondrais au sol. Un gémissement quitta mes lèvres sur le coup avant que je ne finisse par éclater de rire parce que ouais c’était bon de souffrir. Un rire qui ne dura pas longtemps. J’étais en mission. Je me redressais. La pièce tournait. Je me relevais. Tout tanguait autour de moi… Non… Non, c’était moi qui tanguais. Je finissais par me pointer devant l’armoire à pharmacie sortant des lingettes et du désinfectant. Plissant les yeux, je retrouvais mon chemin jusqu’à la baignoire. Mais, cette fois-ci, je n’y pénétrais pas. Je m’installais sur le rebord juste à côté d’Elios. Trop instable. Je bougeais basculant une de mes jambes à l’intérieur de la baignoire et laissant l’autre à l’extérieur. À cheval sur le rebord. Ouais, ça semblait mieux. Enfin… Ma jambe touchait le bras d’Elios et ça provoquait des frissons en moi. Ça accélérait mon cœur. Et, ça me donnait chaud. Si chaud. Rhaaaa. C’était l’enfer. Soufflant un coup, je mettais du désinfectant sur une des lingettes avant de me pencher sur Elios. Sur sa pommette. Et, avec toute la tendresse dont je pouvais faire preuve – une tendresse qui habituellement ne quittait pas mon être – je me mis à prendre soin du jeune homme. Mes yeux naviguaient entre sa blessure, ses yeux et ses lèvres. Damn, ses lèvres. Il suffisait que je me penche de quelques millimètres et je pourrais l’embrasser. Quelques putains de millimètres. Je n’en fis rien pourtant. Je me raclais la gorge avant de lui demander.
Alors Monsieur qui n’aime pas les surnoms, ça ne fait pas trop mal ? Tu... T’es blessé ailleurs que j’m’en occupe tant que j’suis lancé ?
Oops ?? Les mots venaient de glisser entre mes lèvres sans même que je ne parvienne à les retenir. Ils avaient franchi la barrière de ma bouche avant même que je ne puisse réfléchir à ce que j’allais réellement souffler à l’attention du jeune homme. Je n’avais alors pas pu mettre mon filtre en place afin de faire attention à mes propos et au danger dans lequel je me plaçais. Pauvre petit fou. Stupide gamin. J’aurais sans doute dû me contenter de partir dans le délire de chaudron, de pièces et de célébrité qu’Elios semblait vouloir mettre en place. J’aurais dû y plonger sans même chercher à faire de quelconques histoires sur ce point. Mais, oh bordel, je n’avais pas pu m’en empêcher. Il m’était fichtrement impossible de réagir autrement, encore moins lorsque mes poings se refermaient seuls sous la pression désagréable qui me parcourait et qui me tordait le ventre. C’était comme si quelque chose s’était soudainement allumé en moi et que je n’avais aucune once de contrôle sur la bête qui sommeillait à l’intérieur de mon être à longueur de temps. Le dragon était lâché à cause d’une simple petite remarque qui faisait remonter trop de choses. Le diable cognait à mes portes à cause de toutes ces pensées qui se glissaient lentement dans ma tête. Des choses auxquelles je refusais de penser alors que je me trouvais dans un état de défonce avancé. Des choses que je ne voulais pas avoir en tête encore moins alors que je me retrouvais fermé dans cette pièce avec l’objet de mes obsessions. Il était absolument hors de question que je parte dans une de ces crises qui me ferait passer pour un pauvre gosse, un malade mental qu’on voudrait à tout prix éviter. J’avais réagit au quart de tour envoyant au placard la retenue dont je voulais pourtant faire preuve ici. Je ne voulais pas me laisser emporter par des émotions trop grandes. Mais, il avait fallu qu’Elios ouvre la bouche pour souffler ces mots qui ne plaisaient guère. Il remarquait mon accent comme n’importe quelle autre personne le faisait dès lors que j’ouvrais la bouche. J’étais le gosse qui n’était pas d’ici. J’étais même trop souvent cet étranger qu’on avait du mal à comprendre à cause de son accent Irlandais trop prononcé. Et, au-delà de parler du fait que je n’étais pas d’ici, Elios s’était enfoncé dans un délire de chaudron et de pièces à trouver avant de glisser sur la célébrité. Et boum. L’explosion avait retenti en moi. L’Irlande. Les stéréotypes. L’argent. La célébrité. Tout avait éclaté à l’intérieur de mon être. Étais-je vexé ? Non. Sans doute pas. Pas réellement en tout cas. J’étais plutôt dérangé. Dérangé de parler de chez moi alors que je savais que je n’y avais plus ma place. Dérangé de parlé d’un stéréotype banal sur l’Irlande alors que, putain, le monde était plus que ça. Même moi j’étais plus que ça. Dérangé de parler de célébrité alors que je détestais celle qui me collait tant à la peau et que je commençais beaucoup à haïr celle du jeune homme. Ça le rendait trop désirable et si inaccessible pour un être comme moi. Bien évidemment, le jeune homme n’en savait strictement rien et il ne prononçait pas ces mots d’une façon négative ou mauvaise. Bien au contraire, j’étais sûr et certain qu’Elios avait juste envie de partir dans un autre délire. Malheureusement pour lui, il venait de cogner à la mauvaise porte et je ne pouvais pas juste plonger dans cette folie avec lui. Impossible. Alors, je calmais aussitôt le délire. Ma voix sonnait beaucoup plus froide et tellement moins agréable comme l’horreur qui semblait vouloir maintenant se faufiler à l’intérieur de mon corps. Je lui faisais remarquer que toute cette histoire n’était qu’un stéréotype et ça s’entendait que ça ne me plaisait guère. Mais, comme un idiot, j’allais encore plus loin. Je m’enfonçais en avançant que ces idées démontraient une vision très étroite du monde. Mes prunelles plantées dans celles d’Elios, je ne le quittais pas des yeux comme si j’avais besoin qu’il comprenne que le sujet était à proscrire dès à présent. Comme s’il était essentiel qu’il sache qu’il ne fallait même pas le remettre sur la table à présent. Emporté dans mon élan, je parlais de célébrité et j’allais plus loin. Je me piégeais peut-être tout seul en questionnant le sexy jeune homme sur la célébrité. Je cherchais à savoir si c’était si chouette que cela la célébrité. Je l’interrogeais réellement comme si je savais qu’il était connu. Hors, merde, je n’étais pas censé agir de cette manière. Je n’étais pas censé me comporter comme si je le connaissais déjà. Zut de zut. Avec un peu de chance, ma question passerait de façon anodine. Après tout, n’importe qui pouvait demander si la célébrité semblait chouette à quelqu’un non ? Et, au pire des cas, l’histoire pourrait revenir sur moi. Oh non. Non, non, non. Je ne voulais pas qu’il sache qui j’étais. Je ne voulais pas qu’il soit au courant de ma position de fils du premier ministre Irlandais. Bon… Si le sujet revenait, je serais obligé d’agir d’une façon déplaisante… Ou peut-être une façon trop plaisante au moins pour moi. Secouant la tête pour chasser tout cela de mes pensées, ce fut le sujet de la bagarre qui revenait sur le tapis et cela ça me convenait. Nous avions pu échanger quelques compliments à ce sujet : lui sur le fait que je savais me battre, moi sur sa capacité à se battre et surtout à improviser. Lorsqu’il me demanda si je me bagarrais parce que j’aimais ça ou si c’était parce que je me foutais toujours dans la merde, un sourire glissa sur mes lèvres sans que je ne puisse le retenir parce qu’il était vrai que je m’étais souvent posé la question. Un sourire qui se transforma en rire à la question du gang de mafieux. Mon Dieu, cet Elios partait vraiment dans des délires fous parfois. Moi ? Un gang de mafieux ? Je ne répondais pas sur l’instant et cela ne semblait guère déranger mon interlocuteur qui, un sourire prétentieux au coin des lèvres, venaient vanter son talent. C’était l’expérience qui y faisait. Lorsque son rire parvient à mes oreilles, je me sentais sombrer. Je me sentais tomber. Pour lui. Merde, merde, merde. Je n’aimais pas ça. J’allais devenir accro à ce son et j’allais devenir accro à ce garçon. Il souffla qu’il faisait beaucoup de sport de combat ou de contact alors on lui avait appris à s’adapter aux situations. Il avait juste peaufiné tout cela avec les années, comme un bon vin. J’acquiesçais lentement mordillant ma lèvre. Comme un bon vin… Pourquoi utilisait-il ce genre de métaphore ? Des milliers de phrases se formaient dans ma tête. Je voulais lui demander si je pouvais le déguster car, après tout, c’était ce qu’on faisait d’un bon vin. Je voulais lui demander comment il comptait s’adapter à cette situation dans cette baignoire avec moi car elle n’avait rien de très normale. J’avais presque autant envie de le provoquer dans une bagarre pour sentir son corps contre le mien et mesurer les réactions qu’il pourrait avoir. Oh zut. Je perdais la tête. Mon cœur s’emballait. J’en devenais totalement fou. Un soupir glissa entre mes lèvres tandis que je baissais les yeux sur son corps. Mes pensées tourbillonnaient. Et, avant que je ne parte dans un fantasme fou, je reprenais la parole.
J’aime me battre, mais j’crois que je sais presque aussi bien me foutre de la merde en fait. Et, pas d’gang pour moi mon chou. Dépendre des autres c’pas mon genre. T’sais quoi ? J’serais curieux de te voir à l’œuvre dans un... Combat avec plus de contact…
Mon visage se relevait à ces derniers mots. Mes prunelles sombres se plongeaient dans les magnifiques prunelles de mon interlocuteur. Allait-il capter le message qu’il y avait derrière mes mots ? Il ne fallait pas être stupide pour ne pas savoir lire entre les lignes. Puis, franchement, je n’étais pas des plus discrets sur ce que j’étais en train de foutre. Mais, qu’est-ce que j’étais en train de foutre ? Sérieusement, dans quels ennuis étais-je en train de me fourrer ? Aie. Aie. Aie. J’avais presque envie de me cogner la tête contre les murs avec l’espoir que ça me remette les idées correctement en place. J’aurais dû me contenter de mes premiers mots au lieu de plonger follement dans la passion qui s’emparait de moi alors que j’étais fermé dans cette pièce avec ce garçon qui avait su me faire chavirer derrière un écran simplement. J’affirmais que j’aimais me battre et j’étais presque certain qu’Elios en avait déjà conscience. Après tout, je m’étais jeté dans une bagarre sans qu’on ne me demande quoi que ce soit. Je m’étais faufilé dans cet affrontement et il était assez clair que j’y avais pris mon pied. Rien qu’à la vue des cicatrices les plus récentes sur ma peau – cicatrices qui allaient s’effacer, pas comme celles laissées par mon père – il était clair que le combat c’était ma came. J’avais toujours aimé ça, depuis l’Irlande. Depuis la bande. Je ne saurais vous dire pourquoi… Ou peut-être que je ne le savais que trop bien. J’aimais me battre parce que j’avais besoin de recevoir des coups. Je m’y étais trop habitué de par le passé tant et si bien que j’en étais presque aussi accro que je l’étais à la drogue. J’aimais me battre parce que j’avais le pouvoir de gagner alors que, face à mon père, je n’avais jamais rien osé. C’était peut-être à cause de cet amour du combat que je me foutais presque tout le temps dans la merde. Un peu comme si j’étais le protagoniste principal de cette histoire et que toutes les merdes devaient obligatoirement me tomber dessus pour que ça colle à l’histoire. Allez savoir. Rapidement, j’avais fait entendre à Elios que je ne faisais pas parti d’un gang. Il y avait eu la bande. Une fois. Des années. En Irlande. Mais, ce n’était pas un sujet dont je voulais parler. Et, de toute manière, c’était le présent qui nous intéressait. Alors, je me confiais sans même en avoir conscience. Je ne faisais pas parti d’un gang et j’aurais pu me contenter de ces quelques mots. J’aurais dû sans doute. Mais non, comme un pauvre petit idiot, je confiais que dépendre des autres ce n’était pas mon genre. J’affirmais haut et fort ma solitude. Stupide. Et, au-delà de commettre cette erreur de confession, je me plaçais sur l’échiquier de la provocation et ce n’était pas bon. Oh non. Pas bon du tout. Je soufflais à Elios que je serais curieux de le voir à l’œuvre dans un combat avec plus de contact. Un ‘combat avec plus de contact’… Franchement ?! Rien qu’à la façon dont je soufflais ces mots, il était clair que je ne parlais pas de bagarre. Je parlais plutôt de lui et moi nus dans un lit. Une autre forme de combat que j’avais follement envie de tester. Qu’est-ce que je pouvais être idiot. Et, j’étais tellement paniqué par ce que je venais de souffler que j’allais commettre une bourde tellement plus grosse dans quelques secondes. Tout était partit de la demande de mon prénom. Elios me demandait pourquoi il voudrait me dénoncer alors qu’il était dans la même merde que moi et que, même si j’avais cogné fort, c’était lui avait brisé une bouteille sur le crâne de l’autre abruti. Il se ferait sans doute choppé le premier et connaître mon prénom ne changerait pas grand-chose à l’histoire. Il avait raison. Et, dans une situation normale, je n’aurais rien soufflé comme réponse à ces quelques mots. Je n’aurais rien dit et ça aurait été parfait. Mais, il fallait que tout aille de travers ce soir. Comme un putain de jeu pas drôle du destin. J’étais paniqué par ma provocation et par la réaction que le dieu vivant pourrait avoir tant et si bien que je soufflais sans réfléchir. « J’suis pas dans la merde. J’suis jamais dans la merde. Et, crois-moi, j’peux effacer tes ennuis en un claquement de doigts. » Ouais, c’était bien ce que je disais. Je foutais n’importe quoi. Je n’avais pas envie qu’Elios sache réellement qui j’étais, mais j’étais presque là à lui livrer sur un plateau d’argent cette réponse. Un rire nerveux passa entre mes lèvres alors que je me rendais compte de ce que je venais de souffler. Et, j’envoyais ma tête en arrière frottant mes tempes. La voix d’Elios me ramena aussitôt sur terre lorsqu’il me demanda si j’étais déjà fatigué. Je replaçais aussitôt ma tête droite notant le sourcil haussé dubitatif du jeune homme. Un sourire amusé pendu à mes lèvres, je sifflais simplement.
Naaaan, j’ai juste un peu trop consommé
Ouais, beaucoup trop Lorenzo. La phrase se joua dans ma tête me poussant à éclater de rire. Putain, ouais, j’avais pris de mélanges différents et je le ressentais maintenant que je me retrouvais posé quelque part. À fond dans ma danse ou dans le combat, je n’avais rien ressenti. Mais, ici, la folie et l’adrénaline chutait me poussant à ressentir tout ce qui se mélangeait à l’intérieur de moi. L’alcool, le joint, la cocaïne, l’ecstasy… Et mes médicaments que j’avais avalés dans la journée. Ce n’était pas bon. Pas bon du tout et je le ressentais clairement. La tête me tournait. La nausée me prenait aux tripes. Et, j’avais du mal à tenir ma langue. Il suffisait de voir toutes les erreurs que je venais de commettre face à Elios pour s’en rendre compte. Je disais tellement de choses que je n’étais pas censé dire. Je confiais des choses qui n’auraient jamais dû passer entre mes lèvres. Ce n’était pas bon. Plus rien n’était correct. Il fallait que j’agisse. Vite. Il fallait que je me bouge au lieu de rester comme un cadavre dans cette baignoire. Et, pour bouger, il me fallait une raison. Une raison qui, fort heureusement pour moi, s’afficha bien vite. Elios. Les blessures qu’il avait. Ça me renversait le cœur. Cela ne me plaisait pas de le voir blessé. J’avais envie de le protéger. Je voulais veiller sur lui. Je désirais prendre soin de lui. Et, putain de merde, SOS, c’était quoi ça ? Au lieu de me reprendre en main pour nous lancer sur une autre pente de délire, je me penchais vers le dieu vivant afin de toucher son visage tuméfié. Je le frôlais à peine avant de le questionner sur la douleur et de lui proposer mes soins. Au fil des années, j’avais acquis suffisamment d’expérience pour me débrouiller avec les petits bobos des bagarres. Elios grimaça à mon toucher. Était-ce par douleur ? Était-ce par dégoût ? Un dégoût parce que j’étais un homme ou parce que j’étais moi ? Moi, le déchet ambulant. Le jeune homme grogna et je décidais alors de prendre tout ça pour du dégoût. Le soigner n’était peut-être pas une si bonne idée au final. Il finissait pourtant par accepter le rôle de patient se présentant par la même occasion sans se douter un seul instant que je connaissais déjà son prénom. Il souffla qu’il allait m’amocher ma sale gueule si je continuais à lui donner des surnoms merdiques. Outch. Touché. Coulé. Je levais les deux mains en signe d’innocence totale tandis que je ne le quittait pas des yeux. Lui en train de froncer le nez… Il était adorable. Lui les sourcils froncés… Merde, j’en perdais la tête. Elios finissait par détourner le regard et je savais que ça signifiait qu’il me laissait carte libre pour agir. Alors, je bougeais pour me glisser hors de la baignoire. Mon pied dérapa sur le rebord et je m’effondrais au sol. Un gémissement quitta mes lèvres sur le coup avant que je ne finisse par éclater de rire parce que ouais c’était bon de souffrir. Un rire qui ne dura pas longtemps. J’étais en mission. Je me redressais. La pièce tournait. Je me relevais. Tout tanguait autour de moi… Non… Non, c’était moi qui tanguais. Je finissais par me pointer devant l’armoire à pharmacie sortant des lingettes et du désinfectant. Plissant les yeux, je retrouvais mon chemin jusqu’à la baignoire. Mais, cette fois-ci, je n’y pénétrais pas. Je m’installais sur le rebord juste à côté d’Elios. Trop instable. Je bougeais basculant une de mes jambes à l’intérieur de la baignoire et laissant l’autre à l’extérieur. À cheval sur le rebord. Ouais, ça semblait mieux. Enfin… Ma jambe touchait le bras d’Elios et ça provoquait des frissons en moi. Ça accélérait mon cœur. Et, ça me donnait chaud. Si chaud. Rhaaaa. C’était l’enfer. Soufflant un coup, je mettais du désinfectant sur une des lingettes avant de me pencher sur Elios. Sur sa pommette. Et, avec toute la tendresse dont je pouvais faire preuve – une tendresse qui habituellement ne quittait pas mon être – je me mis à prendre soin du jeune homme. Mes yeux naviguaient entre sa blessure, ses yeux et ses lèvres. Damn, ses lèvres. Il suffisait que je me penche de quelques millimètres et je pourrais l’embrasser. Quelques putains de millimètres. Je n’en fis rien pourtant. Je me raclais la gorge avant de lui demander.
Alors Monsieur qui n’aime pas les surnoms, ça ne fait pas trop mal ? Tu... T’es blessé ailleurs que j’m’en occupe tant que j’suis lancé ?
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postLun 22 Avr - 14:11
- HRPG:
- J'suis désolé d'avoir pris autant de temps à répondre... En plus pour que la réponse soit aussi nulle et tout... Promis j'essayerais de me rattraper la prochaine fois !
InvitéInvité
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Lien du postDim 28 Avr - 9:04
L’Irlande c’le meilleur endroit au monde quand même t’sais… Puis, ouais, t’as raison, il faut du fric. Mais il y a toujours d’autres moyens de s’en faire qu’en étant célèbre.
Les choses pouvaient changer du tout au tout ce soir en un clin d’œil. Je parvenais à passer d’un état à un autre en un claquement de doigt et je détestais ça. Je me sentais comme un putain de yo-yo qui descendait et qui remontait le long de sa ficelle. Merde, je n’y pouvais foutrement rien en plus. Mes troubles doublés à ma consommation excessive de substances ressortaient beaucoup trop en cette soirée. Je me retrouvais dans cet état instable où je ne cessais de changer de comportement sans réellement parvenir à l’expliquer ou à le contrôler. C’était simplement comme cela que ça devait se passer sans doute. Je n’étais que ce gamin et je ne pouvais rien y changer. Je m’étais emporté au quart de tour lorsqu’Elios s’était mis à balancer des putains de stéréotypes sur l’Irlande. Ha mon cher pays. Cela avait été plus fort que moi comme quelque chose se formant dans ma gorge avant que je ne puisse le ravaler et le noyer. Cela avait été d’autant plus fort qu’il avait mêlé l’argent et la célébrité à toute cette histoire. Je n’avais guère été capable de me retenir et de rester parfaitement sage dans mon coin. Pas alors que j’étais si instable et qu’autant de substances coulaient à l’intérieur de mon être. J’étais clairement prêt à démarrer au quart de tour et je l’avais fait. Je détestais parler de chez moi et me rappeler de tous ces souvenirs du passé qui cognaient à l’intérieur de ma tête. Oh, zut, n’allez pas croire que je détestais l’Irlande parce que vous auriez eu tellement tort. C’était tout le contraire d’ailleurs. J’adorais mon pays et j’étais fier de mes origines. L’Irlande était le paradis pour moi. Être Irlandais me plaisait carrément et j’aimais beaucoup mon accent quand bien même il me collait un peu trop à la peau et que je pouvais parfois être totalement incompréhensible dans mes propos pour des personnes qui n’étaient pas habituées à m’entendre babiller à tout va. J’aimais donc l’Irlande et les stéréotypes qui fleurissaient autour de mon pays me faisaient souvent plus rire qu’autre chose. J’adorais parfois même y plonger totalement pour pousser au plus loin ces stéréotypes. Malheureusement pour Elios, les choses ne s’étaient pas déroulées de la même façon ce soir. Rien n’était pareil en cette soirée et c’était sans aucun doute à cause de mes troubles et de tout ce que j’avais consommé. Elios avait osé parler de célébrité et d’argent dans la même phrase que celle parlant de mon Irlande natale. Il n’en avait pas fallu plus pour que les souvenirs s’agitent dans ma tête. Des souvenirs que je détestais et que je ne voulais pas revivre. Des souvenirs que je tentais toujours d’enterrer au plus loin de moi tant ils ouvraient des blessures que je refusais de subir quotidiennement. Merde. Je ne voulais pas penser à papa ce soir. Je ne voulais pas penser aux scandales de l’Irlande. Non. Je le refusais. Alors, je m’étais emporté. Trop vite. Si réellement. Je l’avais fait et Elios n’avait pas tardé à me répondre. Plutôt que de plonger dans ma provocation froide, le jeune homme préférait continuer sur le sentier qu’il avait commencé à emprunter. Il semblait vouloir simplement s’amuser tandis qu’il reprenait la parole toujours sur ce ton un peu trop plaisantin. Elios souffla que les stéréotypes c’était beaucoup trop drôle et que nous pouvions délirer sur tous et n’importe quoi. Il ajoutait que je n’avais qu’à pas être Irlandais aussi et, malgré moi, je ne pus m’empêcher de pouffer de rire. Qu’aurais-je fais si je n’avais pas été Irlandais ? Rien n’aurait été pareil si je m’étais trouvé en Italie ou aux États-Unis. Toute ma vie aurait pu être différente et je n’aimais pas y penser. Alors, j’étais Irlandais. J’en étais fier et ça ne servait sans doute à rien de m’agacer à propos des stéréotypes qui amusait Elios en cet instant. Le jeune homme ne tardait pas à continuer de parler pour aborder la célébrité. Cette célébrité qui avait des avantages et des inconvénients. J’aurais aimé répliquer sur le champ que le plus grand désavantage concernant Elios était que cela le rendait trop désirable envers plein de monde et donc fichtrement inaccessible pour un être comme moi qui n’était sans doute pas assez bien pour lui. Heureusement pour moi, je ne me trahissais pas et je n’ouvrais pas la bouche parce qu’Elios était lancé. Il babillait sur l’argent et le fait que la célébrité apportait de l’argent et que c’était cela qui faisait tourner le monde. Ouais, il avait sans doute raison. Franchement, à quoi cela servait que je me prenne la tête avec le jeune homme simplement parce que je n’étais pas foutu de supporter certaines remarques qui réveillaient d’horribles choses à l’intérieur de mon être ? C’était complètement inutile. Cela servirait simplement à me mettre à dos ce garçon qui m’obsédait tellement depuis si longtemps. Cela ne servirait qu’à me pousser à me prendre la tête avec lui et je ne le voulais pas. Non. Alors, le calme s’était finalement emparé de mon être de nouveau. Cela semblait même être la meilleure des solutions. Je répondais au jeune homme d’une voix totalement calme. Je lui confiais que l’Irlande était le meilleur endroit au monde. Le savait-il ? Non, sans doute pas. Le croirait-il ? Non, sûrement pas. Personne ne pouvait réellement comprendre avant d’avoir mis les pieds dans mon pays natal. Il faudrait que j’y emmène Elios pour le convaincre. Mais, plus tard. Ouais, beaucoup plus tard, j’avais le temps. Et, bien vite, je déviais du sujet de mon pays pour parler de l’argent. Le sexy tentateur avait raison. Il fallait du fric pour vivre, mais comme je le confiais à Elios il y avait d’autres moyens de s’en faire qu’en étant célèbre. Oh oui, tellement d’autres et j’en connaissais un parfait. Le job de prostitué que je faisais me rapportait pas mal d’argent tout en me poussant à ne pas réellement me sentir au travail. C’était plus un plaisir constant qui me faisait gagner ma vie. Heureusement pour moi, je ne confiais pas ces choses là à Elios préférant planter mon regard dans le sien tout en haussant doucement les épaules. Merde. J’étais enfermé dans cette salle de bain avec Elios et je rêvais simplement de lui sauter dessus. Je rêvais juste de me jeter sur lui et de l’embrasser. Je désirais laisser mes doigts courir sur sa peau. Et, puis, zut, est-ce qu’il faisait tout pour me rendre encore plus dingue de lui ou quoi ? Son rire venait de m’envoûter follement. Ses propos me poussaient à des pensées interdites au moins de dix-huit ans. Mon cœur ne cessait de s’emballer sans que je ne parvienne à me contrôler. Mon corps s’enflammait sans même que je ne touche le jeune homme. Merde, il était déjà en train de me rendre dingue. Il fallait parler. Il fallait continuer de babiller si je ne voulais pas craquer et lui sauter dessus. Vite, vite, parler. Le sujet de la bagarre m’avait semblait une bonne idée. Mais, trop rapidement, j’étais entrainé dans des fantasmes qui me poussèrent à souffler des mots à double sens. Cette envie de voir Elios dans un combat avec plus de contact. Ce désir de le provoquer dans un tel combat. Merde, ne pouvais-je réellement pas me contrôler ? Je secouais la tête comme pour me reprendre alors qu’Elios se mettait soudainement à s’énerver. Il me demandait si j’avais fini de l’appeler comme ça. Il venait de me dire qu’il détestait ça, qu’est-ce que je ne comprenais pas ? Elios ajouta qu’il allait vraiment finir par me rentrer dedans et que j’allais voir s’il n’y aura pas plus de contact. Un léger rire glissa entre mes lèvres. Moi ? Fou ? Ouais, sans aucun doute. C’était que le jeune chaton savait clairement s’énerver quand il le voulait. Il aurait pu me faire peur si je ne savais pas d’avance que j’avais une chance de le désarçonner et de gagner avec cette triche. J’aurais pu le provoquer encore plus. J’aurais pu le chercher une nouvelle fois. Mais, je me contentais de babiller.
Comme tu le désires…
Je mordais ma lèvre en baissant les yeux afin de retenir le surnom qui se formait déjà à l’intérieur de ma tête et qui naissait lentement dans ma gorge. Il ne devait pas sortir. Plus maintenant. Je ne devais guère le confier à Elios. Je ne devais absolument pas le dire. Non. Mais, merde, c’était tout de même plus fort que moi. Dès lors que mes prunelles sombres se posaient sur Elios, je ressentais ce besoin de lui donner un surnom comme pour avoir cette impression que nous étions réellement liés et que je pouvais me permettre de passer des barrières. C’était si ridicule. Zut. Pour le jeune homme, nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes. Cela faisait des semaines, des mois peut-être même que je le stalkais sur les réseaux sociaux et je m’autorisais tout comme si cela m’avait permis de le connaître et de me créer un lien avec lui. C’était tellement ridicule. C’était si idiot. Elios n’avait aucune putain d’idée de qui j’étais et, pour tout vous confier, j’étais plutôt content qu’il n’ait pas fait le rapprochement entre moi et ce mec qui ne cessait d’aimer toutes ces publications sur les réseaux sociaux. Il m’aurait pris pour un putain de psychopathe sans doute et ce n’était même pas ce que j’étais. Qu’étais-je alors ? À vrai dire, je ne saurais vous le dire. Disons simplement que je m’étais attaché au jeune homme sans le connaître et que je désirais donner vie à cette relation. Je voulais simplement que le virtuel devienne réel pour moi. Alors, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir cette envie de donner un surnom au jeune homme comme pour avoir la sensation qu’il m’appartenait. Au moins en partie. J’étais tellement ridicule. Encore plus en voyant à quel point Elios semblait détester tout ce genre d’attention. Sans doute parce que cela venait d’un parfait inconnu. Le sexy tentateur s’était agacé de nouveau pour me faire comprendre à quel point mon comportement ne lui plaisait pas. Il avait repris la parole pour mettre les choses au clair et me balancer que ces putains de surnoms que je lui donnais sans autorisation étaient loin de lui plaire. Très loin. Il détestait ça et j’avais intérêt à arrêter mes manigances. Parce que lorsqu’Elios parlait de me rentrer dedans, ce n’était pas du tout sexuel. C’était violent. C’était brutal. Il ne parlait que d’une bagarre au cours de laquelle il aurait sans doute eu envie de me mettre minable. Le pire dans toute cette histoire était que j’aurais été incapable de le frapper tellement quelque chose cognait en moi m’empêchant de lui faire du mal, de faire quelque chose contre lui. Ce fut cette petite chose qui me poussa à battre en retraite sur le point des surnoms. Je soufflais à Elios que j’allais faire comme il le désirait. En tout cas, j’allais clairement essayer parce que je refusais de faire quelque chose qui pourrait le froisser. Après tout, avec un peu de chance, je serais en mesure de me retenir comme je venais de le faire. Je serais peut-être capable de ne plus laisser glisser ces petits surnoms entre mes lèvres. Je l’espérais sincèrement sinon il vaudrait mieux que je prenne la fuite afin d’éviter de foutre notre future relation en l’air. Heureusement pour moi, les choses semblaient jouer en ma faveur puisque le sujet changeait à nouveau pour porter beaucoup plus sur la conséquence de nos actes. De cette bagarre qui venait de se dérouler. Il ne fallait quand même pas oublier qu’Elios venait de briser une bouteille sur le crâne d’un mec. Le jeune homme ne semblait pas effacer cette image de sa tête et l’inquiétude résonnait entre les murs de cette pièce. Cette inquiétude que les choses lui retombent dessus. J’étais tellement emporté dans ma vague. J’avais tellement envie que le jeune homme aille bien que je m’étais alors comporté comme le dernier des idiots en faisant des confessions qui n’auraient clairement pas dû quitter mes lèvres. Je disais que moi je n’étais jamais dans la merde et que je pouvais effacer les ennuis des autres en un claquement de doigts. Franchement, pour garder le secret de mon identité, je n’étais pas très doué ce soir face à Elios. D’ailleurs, un rire nerveux s’échappa d’entre mes lèvres parce que j’espérais secrètement que le jeune homme prendrait tout cela pour une blague. Je ne voulais pas que le sujet revienne sur le tapis et je priais secrètement pour qu’Elios laisse tomber. Fichu espoir trop illusoire. Mes mots n’étaient guère tombés dans l’oreille d’un sourd. Mon obsession sembla même totalement se calmer suite à mon intervention. Il n’y avait plus la moindre colère dans l’air. Il n’y avait plus la moindre agressivité entre nous. Le calme après la tempête. Elios se mettait à m’interroger. Sur mon statut et ma capacité à rendre ces choses réelles. Il me demandait comme je pouvais faire cela en claquement de doigt comme si cela semblait trop irréaliste. Mais, après tout, comme ça pouvait être irréaliste quand on savait que Thanos avait réussi à faire disparaître la moitié de l’humanité en un claquement de doigts. Elios cherchait à savoir si j’avais des contacts puissants dans le milieu et si je pouvais réellement faire en sorte que cette histoire ne lui retombe pas dessus. La curiosité planait clairement dans l’air. Je la ressentais. J’hésitais. Un instant. Quelques secondes. Et, finalement, ce fut plus fort que moi tandis que je reprenais la parole.
T’as d’vant toi le fils du Premier Ministre Irlandais. Alors, ouais je pourrais vraiment faire en sorte que cette histoire ne t’retombe pas dessus.
Un grand sourire satisfait se dessina sur mon visage sitôt que les mots venaient de glisser entre mes lèvres. Je n’étais qu’un pauvre petit imbécile quand même. J’étais tellement idiot. Jamais encore je n’avais révélé mon identité aussi vite. Et, merde, j’avais pourtant prévu de faire de mon identité un secret face à Elios. C’était ce que je faisais en règle générale face à n’importe qui d’ailleurs. Et, boum, voilà, il fallait que je me retrouve fermé dans cette salle de bain avec Elios pour que tout me pète à la gueule sans que je n’aie le moindre contrôle dessus. Il fallait que je me retrouve dans cette baignoire avec ce garçon qui était mon obsession pour que je sois tout simplement trop incapable de fermer ma gueule comme j’aurais dû le faire. Zut. Je venais de me dévoiler de but en blanc. Sans la moindre limite. Sans le moindre secret. Je sifflais à l’attention d’Elios ma position. Je lui confiais que j’étais le fils du premier ministre Irlandais. Et, comme un gamin foutrement trop fier de lui, je lui avouais que ouais je pouvais faire en sorte que cette histoire ne lui retombe pas dessus. Ce n’était pas un mensonge. J’avais les capacités pour agir en ce sens. J’en avais même l’envie. Alors, c’était carrément possible. La vague de fatigue me prenait soudainement aux tripes tant et si bien que je n’avais pas pu m’empêcher d’envoyer ma tête en arrière pour me frotter les yeux. Elios m’interrogea sur mon état, sur la fatigue qui s’emparait de moi ? Un sourire amusé aux lèvres, je n’avais pas pu m’empêcher d’être sincère avec lui en lui confiant que non, j’avais juste foutrement trop consommé. Elios joua la curiosité en me demandant si j’avais pris tant de choses que cela. Un éclat de rire quitta mes lèvres avant que je ne balance soudainement un « Oh ouaiiiiis… » qui restait fichtrement vague parce que je refusais de m’attarder sur ce sujet et de babiller à propos de tout ce que j’avais pris. Et, pour tout vous confier, je n’étais pas fichu de me souvenir tout ce qui avait glissé dans ma gorge. J’avais avalé plusieurs verre d’alcool c’était certain. J’avais fumé plus que de raison. Et, je savais parfaitement que j’avais consommé de la drogue. Cependant, je n’aurais pas été capable de vous dire quoi ou à quel point. Qu’importait de toute manière, il y avait plus important. Je devais m’occuper d’Elios. Il était blessé et il fallait que je prenne soin de lui. C’était ma mission. C’était mon envie. C’était mon désir. Quand bien même, le jeune homme ne semblait ne pas être à l’aise avec tout cela. Il grimaçait sous mon toucher et j’en avais déduis que cela ressemblait clairement à un dégoût. Était-il homophobe ? Je mordillais ma lèvre sous l’incertitude tout en bougeant pour agir car, malgré tout, le jeune homme me laissait carte blanche. Tandis que je me glissais hors de la baignoire, mon pied dérapa et je m’effondrais au sol dans un gémissement. Mon rire ne tarda pourtant pas à rejoindre celui d’Elios parce que, bordel, c’était fichtrement drôle. Je mis quelques minutes à me relever. Pas trop longtemps parce qu’il fallait que je me bouge les fesses. J’attrapais le nécessaire pour soigner Elios malgré le monde tanguant autour de moi et je revenais m’installer près du jeune homme. Je m’asseyais à cheval sur le rebord. Une de mes jambes se trouvait dans la baignoire et touchait le bras d’Elios provoquant des frissons en moi. Alors, pour éviter de craquer en cédant aux fantasmes fous de ma tête, je finissais par m’atteler à ma tâche. Avec une tendresse si inhabituelle pour moi, je désinfectais lentement la pommette d’Elios. Mes yeux ne cessaient de naviguer entre sa blessure pour m’assurer de mon bon travail, ses yeux pour m’assurer qu’il ne souffrait pas et ses lèvres qui me tentaient tellement. D’ailleurs, pour éviter de céder à leur appel, je le questionnais sur d’autres blessures éventuelles. La mâchoire serrée, Elios haussa les épaules tout en me lançant un regard noir à faire froid dans le dos. Il balançait qu’il n’avait que la pommette un peu ouverte, ce n’était pas comme s’il avait une hémorragie interne non plus. J’hochais simplement la tête comme pour dire que je l’avais entendu et que je n’allais pas insister. Sans que je ne m’y attende, le bras du sexy jeune homme se levait vers moi. Je sursautais lorsque ses doigts touchèrent mon arcade ouverte autant sous la surprise que sous la douleur. Et, bordel, voilà qu’Elios laissait ses doigts glisser sur ma lèvre. Les frissons s’emparaient de mon corps. Mon cœur cognait plus vite. Je déglutissais difficilement tandis que mes prunelles se relevaient vers Elios. Comme pour le questionner. Comme pour tenter de le comprendre. Sa main s’attardait sur ma lèvre. Ses yeux fixaient ma bouche. Il ne bougeait pas. Il ne bougeait plus. Et, oh bordel, j’étais tellement paumé. Qu’étais-je censé faire dans ce genre de situation ? Ma propre main était suspendue dans l’air à quelques centimètres de sa pommette parce que je n’étais plus foutu de me concentrer sur ma tâche d’infirmier apprenti. Et, lentement, sans que je ne puisse réellement le contrôler, je bougeais. Ma tête bougeait vers Elios comme pour venir l’embrasser, comme pour capturer ses lèvres. Je m’arrêtais à quelques millimètres seulement des lèvres du jeune homme. Je sentais son souffle sur ma peau. Je sentais mon propre souffle s’accélérait. Mais, bordel, je refusais de faire le premier pas vers un baiser surtout au vu des réactions qu’Elios avait. S’il voulait m’embrasser, il devrait franchir les derniers millimètres de lui-même. Ou alors il allait juste me repousser violemment. Et, ça putain, je ne m’y préparais même pas tant j’étais déjà foutrement envouté.
Les choses pouvaient changer du tout au tout ce soir en un clin d’œil. Je parvenais à passer d’un état à un autre en un claquement de doigt et je détestais ça. Je me sentais comme un putain de yo-yo qui descendait et qui remontait le long de sa ficelle. Merde, je n’y pouvais foutrement rien en plus. Mes troubles doublés à ma consommation excessive de substances ressortaient beaucoup trop en cette soirée. Je me retrouvais dans cet état instable où je ne cessais de changer de comportement sans réellement parvenir à l’expliquer ou à le contrôler. C’était simplement comme cela que ça devait se passer sans doute. Je n’étais que ce gamin et je ne pouvais rien y changer. Je m’étais emporté au quart de tour lorsqu’Elios s’était mis à balancer des putains de stéréotypes sur l’Irlande. Ha mon cher pays. Cela avait été plus fort que moi comme quelque chose se formant dans ma gorge avant que je ne puisse le ravaler et le noyer. Cela avait été d’autant plus fort qu’il avait mêlé l’argent et la célébrité à toute cette histoire. Je n’avais guère été capable de me retenir et de rester parfaitement sage dans mon coin. Pas alors que j’étais si instable et qu’autant de substances coulaient à l’intérieur de mon être. J’étais clairement prêt à démarrer au quart de tour et je l’avais fait. Je détestais parler de chez moi et me rappeler de tous ces souvenirs du passé qui cognaient à l’intérieur de ma tête. Oh, zut, n’allez pas croire que je détestais l’Irlande parce que vous auriez eu tellement tort. C’était tout le contraire d’ailleurs. J’adorais mon pays et j’étais fier de mes origines. L’Irlande était le paradis pour moi. Être Irlandais me plaisait carrément et j’aimais beaucoup mon accent quand bien même il me collait un peu trop à la peau et que je pouvais parfois être totalement incompréhensible dans mes propos pour des personnes qui n’étaient pas habituées à m’entendre babiller à tout va. J’aimais donc l’Irlande et les stéréotypes qui fleurissaient autour de mon pays me faisaient souvent plus rire qu’autre chose. J’adorais parfois même y plonger totalement pour pousser au plus loin ces stéréotypes. Malheureusement pour Elios, les choses ne s’étaient pas déroulées de la même façon ce soir. Rien n’était pareil en cette soirée et c’était sans aucun doute à cause de mes troubles et de tout ce que j’avais consommé. Elios avait osé parler de célébrité et d’argent dans la même phrase que celle parlant de mon Irlande natale. Il n’en avait pas fallu plus pour que les souvenirs s’agitent dans ma tête. Des souvenirs que je détestais et que je ne voulais pas revivre. Des souvenirs que je tentais toujours d’enterrer au plus loin de moi tant ils ouvraient des blessures que je refusais de subir quotidiennement. Merde. Je ne voulais pas penser à papa ce soir. Je ne voulais pas penser aux scandales de l’Irlande. Non. Je le refusais. Alors, je m’étais emporté. Trop vite. Si réellement. Je l’avais fait et Elios n’avait pas tardé à me répondre. Plutôt que de plonger dans ma provocation froide, le jeune homme préférait continuer sur le sentier qu’il avait commencé à emprunter. Il semblait vouloir simplement s’amuser tandis qu’il reprenait la parole toujours sur ce ton un peu trop plaisantin. Elios souffla que les stéréotypes c’était beaucoup trop drôle et que nous pouvions délirer sur tous et n’importe quoi. Il ajoutait que je n’avais qu’à pas être Irlandais aussi et, malgré moi, je ne pus m’empêcher de pouffer de rire. Qu’aurais-je fais si je n’avais pas été Irlandais ? Rien n’aurait été pareil si je m’étais trouvé en Italie ou aux États-Unis. Toute ma vie aurait pu être différente et je n’aimais pas y penser. Alors, j’étais Irlandais. J’en étais fier et ça ne servait sans doute à rien de m’agacer à propos des stéréotypes qui amusait Elios en cet instant. Le jeune homme ne tardait pas à continuer de parler pour aborder la célébrité. Cette célébrité qui avait des avantages et des inconvénients. J’aurais aimé répliquer sur le champ que le plus grand désavantage concernant Elios était que cela le rendait trop désirable envers plein de monde et donc fichtrement inaccessible pour un être comme moi qui n’était sans doute pas assez bien pour lui. Heureusement pour moi, je ne me trahissais pas et je n’ouvrais pas la bouche parce qu’Elios était lancé. Il babillait sur l’argent et le fait que la célébrité apportait de l’argent et que c’était cela qui faisait tourner le monde. Ouais, il avait sans doute raison. Franchement, à quoi cela servait que je me prenne la tête avec le jeune homme simplement parce que je n’étais pas foutu de supporter certaines remarques qui réveillaient d’horribles choses à l’intérieur de mon être ? C’était complètement inutile. Cela servirait simplement à me mettre à dos ce garçon qui m’obsédait tellement depuis si longtemps. Cela ne servirait qu’à me pousser à me prendre la tête avec lui et je ne le voulais pas. Non. Alors, le calme s’était finalement emparé de mon être de nouveau. Cela semblait même être la meilleure des solutions. Je répondais au jeune homme d’une voix totalement calme. Je lui confiais que l’Irlande était le meilleur endroit au monde. Le savait-il ? Non, sans doute pas. Le croirait-il ? Non, sûrement pas. Personne ne pouvait réellement comprendre avant d’avoir mis les pieds dans mon pays natal. Il faudrait que j’y emmène Elios pour le convaincre. Mais, plus tard. Ouais, beaucoup plus tard, j’avais le temps. Et, bien vite, je déviais du sujet de mon pays pour parler de l’argent. Le sexy tentateur avait raison. Il fallait du fric pour vivre, mais comme je le confiais à Elios il y avait d’autres moyens de s’en faire qu’en étant célèbre. Oh oui, tellement d’autres et j’en connaissais un parfait. Le job de prostitué que je faisais me rapportait pas mal d’argent tout en me poussant à ne pas réellement me sentir au travail. C’était plus un plaisir constant qui me faisait gagner ma vie. Heureusement pour moi, je ne confiais pas ces choses là à Elios préférant planter mon regard dans le sien tout en haussant doucement les épaules. Merde. J’étais enfermé dans cette salle de bain avec Elios et je rêvais simplement de lui sauter dessus. Je rêvais juste de me jeter sur lui et de l’embrasser. Je désirais laisser mes doigts courir sur sa peau. Et, puis, zut, est-ce qu’il faisait tout pour me rendre encore plus dingue de lui ou quoi ? Son rire venait de m’envoûter follement. Ses propos me poussaient à des pensées interdites au moins de dix-huit ans. Mon cœur ne cessait de s’emballer sans que je ne parvienne à me contrôler. Mon corps s’enflammait sans même que je ne touche le jeune homme. Merde, il était déjà en train de me rendre dingue. Il fallait parler. Il fallait continuer de babiller si je ne voulais pas craquer et lui sauter dessus. Vite, vite, parler. Le sujet de la bagarre m’avait semblait une bonne idée. Mais, trop rapidement, j’étais entrainé dans des fantasmes qui me poussèrent à souffler des mots à double sens. Cette envie de voir Elios dans un combat avec plus de contact. Ce désir de le provoquer dans un tel combat. Merde, ne pouvais-je réellement pas me contrôler ? Je secouais la tête comme pour me reprendre alors qu’Elios se mettait soudainement à s’énerver. Il me demandait si j’avais fini de l’appeler comme ça. Il venait de me dire qu’il détestait ça, qu’est-ce que je ne comprenais pas ? Elios ajouta qu’il allait vraiment finir par me rentrer dedans et que j’allais voir s’il n’y aura pas plus de contact. Un léger rire glissa entre mes lèvres. Moi ? Fou ? Ouais, sans aucun doute. C’était que le jeune chaton savait clairement s’énerver quand il le voulait. Il aurait pu me faire peur si je ne savais pas d’avance que j’avais une chance de le désarçonner et de gagner avec cette triche. J’aurais pu le provoquer encore plus. J’aurais pu le chercher une nouvelle fois. Mais, je me contentais de babiller.
Comme tu le désires…
Je mordais ma lèvre en baissant les yeux afin de retenir le surnom qui se formait déjà à l’intérieur de ma tête et qui naissait lentement dans ma gorge. Il ne devait pas sortir. Plus maintenant. Je ne devais guère le confier à Elios. Je ne devais absolument pas le dire. Non. Mais, merde, c’était tout de même plus fort que moi. Dès lors que mes prunelles sombres se posaient sur Elios, je ressentais ce besoin de lui donner un surnom comme pour avoir cette impression que nous étions réellement liés et que je pouvais me permettre de passer des barrières. C’était si ridicule. Zut. Pour le jeune homme, nous ne nous connaissions que depuis quelques minutes. Cela faisait des semaines, des mois peut-être même que je le stalkais sur les réseaux sociaux et je m’autorisais tout comme si cela m’avait permis de le connaître et de me créer un lien avec lui. C’était tellement ridicule. C’était si idiot. Elios n’avait aucune putain d’idée de qui j’étais et, pour tout vous confier, j’étais plutôt content qu’il n’ait pas fait le rapprochement entre moi et ce mec qui ne cessait d’aimer toutes ces publications sur les réseaux sociaux. Il m’aurait pris pour un putain de psychopathe sans doute et ce n’était même pas ce que j’étais. Qu’étais-je alors ? À vrai dire, je ne saurais vous le dire. Disons simplement que je m’étais attaché au jeune homme sans le connaître et que je désirais donner vie à cette relation. Je voulais simplement que le virtuel devienne réel pour moi. Alors, je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir cette envie de donner un surnom au jeune homme comme pour avoir la sensation qu’il m’appartenait. Au moins en partie. J’étais tellement ridicule. Encore plus en voyant à quel point Elios semblait détester tout ce genre d’attention. Sans doute parce que cela venait d’un parfait inconnu. Le sexy tentateur s’était agacé de nouveau pour me faire comprendre à quel point mon comportement ne lui plaisait pas. Il avait repris la parole pour mettre les choses au clair et me balancer que ces putains de surnoms que je lui donnais sans autorisation étaient loin de lui plaire. Très loin. Il détestait ça et j’avais intérêt à arrêter mes manigances. Parce que lorsqu’Elios parlait de me rentrer dedans, ce n’était pas du tout sexuel. C’était violent. C’était brutal. Il ne parlait que d’une bagarre au cours de laquelle il aurait sans doute eu envie de me mettre minable. Le pire dans toute cette histoire était que j’aurais été incapable de le frapper tellement quelque chose cognait en moi m’empêchant de lui faire du mal, de faire quelque chose contre lui. Ce fut cette petite chose qui me poussa à battre en retraite sur le point des surnoms. Je soufflais à Elios que j’allais faire comme il le désirait. En tout cas, j’allais clairement essayer parce que je refusais de faire quelque chose qui pourrait le froisser. Après tout, avec un peu de chance, je serais en mesure de me retenir comme je venais de le faire. Je serais peut-être capable de ne plus laisser glisser ces petits surnoms entre mes lèvres. Je l’espérais sincèrement sinon il vaudrait mieux que je prenne la fuite afin d’éviter de foutre notre future relation en l’air. Heureusement pour moi, les choses semblaient jouer en ma faveur puisque le sujet changeait à nouveau pour porter beaucoup plus sur la conséquence de nos actes. De cette bagarre qui venait de se dérouler. Il ne fallait quand même pas oublier qu’Elios venait de briser une bouteille sur le crâne d’un mec. Le jeune homme ne semblait pas effacer cette image de sa tête et l’inquiétude résonnait entre les murs de cette pièce. Cette inquiétude que les choses lui retombent dessus. J’étais tellement emporté dans ma vague. J’avais tellement envie que le jeune homme aille bien que je m’étais alors comporté comme le dernier des idiots en faisant des confessions qui n’auraient clairement pas dû quitter mes lèvres. Je disais que moi je n’étais jamais dans la merde et que je pouvais effacer les ennuis des autres en un claquement de doigts. Franchement, pour garder le secret de mon identité, je n’étais pas très doué ce soir face à Elios. D’ailleurs, un rire nerveux s’échappa d’entre mes lèvres parce que j’espérais secrètement que le jeune homme prendrait tout cela pour une blague. Je ne voulais pas que le sujet revienne sur le tapis et je priais secrètement pour qu’Elios laisse tomber. Fichu espoir trop illusoire. Mes mots n’étaient guère tombés dans l’oreille d’un sourd. Mon obsession sembla même totalement se calmer suite à mon intervention. Il n’y avait plus la moindre colère dans l’air. Il n’y avait plus la moindre agressivité entre nous. Le calme après la tempête. Elios se mettait à m’interroger. Sur mon statut et ma capacité à rendre ces choses réelles. Il me demandait comme je pouvais faire cela en claquement de doigt comme si cela semblait trop irréaliste. Mais, après tout, comme ça pouvait être irréaliste quand on savait que Thanos avait réussi à faire disparaître la moitié de l’humanité en un claquement de doigts. Elios cherchait à savoir si j’avais des contacts puissants dans le milieu et si je pouvais réellement faire en sorte que cette histoire ne lui retombe pas dessus. La curiosité planait clairement dans l’air. Je la ressentais. J’hésitais. Un instant. Quelques secondes. Et, finalement, ce fut plus fort que moi tandis que je reprenais la parole.
T’as d’vant toi le fils du Premier Ministre Irlandais. Alors, ouais je pourrais vraiment faire en sorte que cette histoire ne t’retombe pas dessus.
Un grand sourire satisfait se dessina sur mon visage sitôt que les mots venaient de glisser entre mes lèvres. Je n’étais qu’un pauvre petit imbécile quand même. J’étais tellement idiot. Jamais encore je n’avais révélé mon identité aussi vite. Et, merde, j’avais pourtant prévu de faire de mon identité un secret face à Elios. C’était ce que je faisais en règle générale face à n’importe qui d’ailleurs. Et, boum, voilà, il fallait que je me retrouve fermé dans cette salle de bain avec Elios pour que tout me pète à la gueule sans que je n’aie le moindre contrôle dessus. Il fallait que je me retrouve dans cette baignoire avec ce garçon qui était mon obsession pour que je sois tout simplement trop incapable de fermer ma gueule comme j’aurais dû le faire. Zut. Je venais de me dévoiler de but en blanc. Sans la moindre limite. Sans le moindre secret. Je sifflais à l’attention d’Elios ma position. Je lui confiais que j’étais le fils du premier ministre Irlandais. Et, comme un gamin foutrement trop fier de lui, je lui avouais que ouais je pouvais faire en sorte que cette histoire ne lui retombe pas dessus. Ce n’était pas un mensonge. J’avais les capacités pour agir en ce sens. J’en avais même l’envie. Alors, c’était carrément possible. La vague de fatigue me prenait soudainement aux tripes tant et si bien que je n’avais pas pu m’empêcher d’envoyer ma tête en arrière pour me frotter les yeux. Elios m’interrogea sur mon état, sur la fatigue qui s’emparait de moi ? Un sourire amusé aux lèvres, je n’avais pas pu m’empêcher d’être sincère avec lui en lui confiant que non, j’avais juste foutrement trop consommé. Elios joua la curiosité en me demandant si j’avais pris tant de choses que cela. Un éclat de rire quitta mes lèvres avant que je ne balance soudainement un « Oh ouaiiiiis… » qui restait fichtrement vague parce que je refusais de m’attarder sur ce sujet et de babiller à propos de tout ce que j’avais pris. Et, pour tout vous confier, je n’étais pas fichu de me souvenir tout ce qui avait glissé dans ma gorge. J’avais avalé plusieurs verre d’alcool c’était certain. J’avais fumé plus que de raison. Et, je savais parfaitement que j’avais consommé de la drogue. Cependant, je n’aurais pas été capable de vous dire quoi ou à quel point. Qu’importait de toute manière, il y avait plus important. Je devais m’occuper d’Elios. Il était blessé et il fallait que je prenne soin de lui. C’était ma mission. C’était mon envie. C’était mon désir. Quand bien même, le jeune homme ne semblait ne pas être à l’aise avec tout cela. Il grimaçait sous mon toucher et j’en avais déduis que cela ressemblait clairement à un dégoût. Était-il homophobe ? Je mordillais ma lèvre sous l’incertitude tout en bougeant pour agir car, malgré tout, le jeune homme me laissait carte blanche. Tandis que je me glissais hors de la baignoire, mon pied dérapa et je m’effondrais au sol dans un gémissement. Mon rire ne tarda pourtant pas à rejoindre celui d’Elios parce que, bordel, c’était fichtrement drôle. Je mis quelques minutes à me relever. Pas trop longtemps parce qu’il fallait que je me bouge les fesses. J’attrapais le nécessaire pour soigner Elios malgré le monde tanguant autour de moi et je revenais m’installer près du jeune homme. Je m’asseyais à cheval sur le rebord. Une de mes jambes se trouvait dans la baignoire et touchait le bras d’Elios provoquant des frissons en moi. Alors, pour éviter de craquer en cédant aux fantasmes fous de ma tête, je finissais par m’atteler à ma tâche. Avec une tendresse si inhabituelle pour moi, je désinfectais lentement la pommette d’Elios. Mes yeux ne cessaient de naviguer entre sa blessure pour m’assurer de mon bon travail, ses yeux pour m’assurer qu’il ne souffrait pas et ses lèvres qui me tentaient tellement. D’ailleurs, pour éviter de céder à leur appel, je le questionnais sur d’autres blessures éventuelles. La mâchoire serrée, Elios haussa les épaules tout en me lançant un regard noir à faire froid dans le dos. Il balançait qu’il n’avait que la pommette un peu ouverte, ce n’était pas comme s’il avait une hémorragie interne non plus. J’hochais simplement la tête comme pour dire que je l’avais entendu et que je n’allais pas insister. Sans que je ne m’y attende, le bras du sexy jeune homme se levait vers moi. Je sursautais lorsque ses doigts touchèrent mon arcade ouverte autant sous la surprise que sous la douleur. Et, bordel, voilà qu’Elios laissait ses doigts glisser sur ma lèvre. Les frissons s’emparaient de mon corps. Mon cœur cognait plus vite. Je déglutissais difficilement tandis que mes prunelles se relevaient vers Elios. Comme pour le questionner. Comme pour tenter de le comprendre. Sa main s’attardait sur ma lèvre. Ses yeux fixaient ma bouche. Il ne bougeait pas. Il ne bougeait plus. Et, oh bordel, j’étais tellement paumé. Qu’étais-je censé faire dans ce genre de situation ? Ma propre main était suspendue dans l’air à quelques centimètres de sa pommette parce que je n’étais plus foutu de me concentrer sur ma tâche d’infirmier apprenti. Et, lentement, sans que je ne puisse réellement le contrôler, je bougeais. Ma tête bougeait vers Elios comme pour venir l’embrasser, comme pour capturer ses lèvres. Je m’arrêtais à quelques millimètres seulement des lèvres du jeune homme. Je sentais son souffle sur ma peau. Je sentais mon propre souffle s’accélérait. Mais, bordel, je refusais de faire le premier pas vers un baiser surtout au vu des réactions qu’Elios avait. S’il voulait m’embrasser, il devrait franchir les derniers millimètres de lui-même. Ou alors il allait juste me repousser violemment. Et, ça putain, je ne m’y préparais même pas tant j’étais déjà foutrement envouté.
Contenu sponsorisé
feat
Arrivée
Multicomptes
Crédits
Discord
Pseudo & pronom IRL
Informations
participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
Veritas
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|